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poppy & liam - paranormal activity

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MessageSujet: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyDim 8 Fév - 19:15


Paranormal Activity
Poppy et Liam
Trois heures du mat, je venais juste de fermer un oeil, des cadavres de bouteilles de bière sur le sol au planché inégal, des partitions sur la place inoccupée du lit, le chien ronflant sur le canapé, et mes guitares, un peu partout, sur un fauteuil, sur le sol, accroché au mur, et jusque sur les draps. L’ensemble valait beaucoup plus cher que la baraque en elle-même et son loyer mensuel. C’était mon seul trésor, la seule chose pour laquelle j’étais prêt à claquer le peu de fric que je gagnais. Pour le reste, pas besoin, je me contentais de peu et le luxe m’apparaissait là où personne d’autre ne le voyait. Comme dans cette maison, par exemple, pas bien grande, pas très moderne et au charme très très rustique, mais donnant sur la plage, sur l’océan, et proche toutes commodités si tant est que les commodités soient une baraque à hot-dog, un drugstore à cinq-cent mètres, les attractions à portée de vue, et des filles en tenues légères de la mi-avril jusqu’à fin octobre. J’avais même pas besoin de sortir de chez moi pour en ramasser, me suffisait de m’accouder à ma terrasse et d’attendre qu’elles me remarquent et, dans la foulée, m’apostrophe. Dure vie, hein ? Et l’hiver, l’hiver c’était plutôt calme, très calme, hormis la houle de l’océan et le bruit de la circulation au lointain. Parfois, un poivrot s’égarait jusqu’à ce coin de plage perdu, mais aujourd’hui il faisait trop froid pour ça. C’est pourquoi je cru d’abord qu’il s’agissait de voix dans ma tête. Ouais, c’était plus cohérent que des cris féminins en provenance de dehors. J’avais toujours eu pas mal de succès, mais là, au milieu de la nuit, par -40°... J’étais puissant, pas surpuissant non plus. Et puis, j’étais dans cette phase de sommeil où, généralement, tout le réel prend des apparences chelous dans ta tête. La fuite d’eau de l’évier se transforme en cascade tropicale, le miaulement du chat des voisins en rugissement de tigre du Bengal, etc... Alors, pour ce que j’en savais, c’était très certainement une mouette qui, dans ma tête, prenait des allures de bombshell scandant mon prénom. Et rien qu’à cette idée, j’adorais déjà mon futur rêve. Sauf que le « Tu vas la fermer, connasse ? » qui s’ensuivit, éructé d’une voix masculine au possible, c’était pas vraiment au programme. L’oeil hagard, la coupe en vrac, je me hissais sur un coude et tendais l’oreille. J’attendais. J’attendais. J’attendais en vain, prêt à me laisser retomber lourdement dans l’oreiller, lorsque... Merde ! Sortant du lit si vite que je manquais m’exploser sur le sol, j’enfilais rapidement un jean, trouvé par terre, et mon gros manteau sur ce torse qui faisait ma fierté, puisque... Oui, non, pas le temps, sorry ! La porte claqua dans mon dos lorsque j’amorçais le premier pas sur la terrasse, celle donnant directement sur le sable d’où venait les voix. L’homme en colère, c’était mon voisin le plus proche, le gros Bud, chômeur divorcé avec une mesure d’éloignement au cul depuis qu’il avait été récupérer ses mômes, à l’école, complètement stone au volant de son pick-up. Sa baraque en ruine était située à plusieurs centaines de mètres de la mienne, mais dans la lueur de sa porte ouverte, je le distinguais clairement, menaçant le sable de sa bouteille de Gin. Et en provenance du sable, justement, une petite silhouette dans la pénombre, hurlant... Mon prénom ? Ok, d’accord, c’était laquelle ? Ce mois-ci, y en avait eu quelques unes, jamais très équilibrée -pour coucher avec moi, fallait pas l’être, de base-, mais pas de psychopathes non plus. Où alors quelqu’une d’antérieur à ça ? Ouais, mais alors là, j’étais dans la merde, j’avais pas si bonne mémoire que ça, les gars. À mesure qu’elle s’approchait, scandant mon prénom sans interruption, à peine dérangée par Bud tentant de gueuler plus fort qu’elle, ni par ces autres voisins dont je percevais les terrasses s’allumer les unes après les autres, je distinguais de plus en plus de détails. Blonde, titubante, et... « Pimprenelle ?! » Si j’avais du rayer un nom de la liste des hypothétiques stalkeuses cinglées, ça aurait été le sien, direct ! Si on ne pouvait même plus se fier aux valeurs sûre. Ozie fut le premier à réagir, me dépassant à toute vitesse pour aller à la rencontre de l’égarée des beaux quartiers. J’emboîtais le pas au chien, regrettant immédiatement l’absence de chaussures dès mon premier pied dans le sable. Sous les insultes du gros Bud, mes jurons passèrent totalement inaperçus. « C’est bon, Bud ! J’m’en occupe ! » je lui assurais, d’ailleurs, en arrivant à hauteur de la blonde pas super stable sur ses jambes. Une affirmation qui ne sembla pas convaincre Primprenelle, beuglant toujours mon prénom à quelques centimètres de moi. Maintenant qu’elle était lancée, fallait attendre l’arrêt progressif du moteur. « Bravo ! Tu m’as trouvé ! Yeaaahy ! » j’essayais d’accélérer le processus en levant les deux bras en signe de victoire. « T’as bu ? » je constatais, finalement, l’évidence. À ce niveau-là, c’était même plus boire, elle s’était carrément immergée dans l’alcool. Qu’est-ce qu’elle avait foutu ? Et à quel moment l’alcool l’avait conduit jusqu’ici... Ouais, non, je retire cette dernière question. Il lui fallait au moins ça pour revenir vers moi. J’avais beau n’avoir aucune difficulté avec les filles, je savais reconnaître lorsqu’une d’entre elles étaient bien au-dessus de ma catégorie. C’était le cas de Blondie. Poppy, de son véritable prénom. Mais je préférais Blondie, Pimprenelle, Wendy, Princesse ou Cendrillon. Poppy c’était trop simple, trop évident, elle portait déjà un surnom, il lui en fallait d’autres. « T’as de pulsions suicidaires, Lollipop ? Très flatté que tu penses à moi dans ce genre de cas. » j’interrogeais, tout de même, en la balançant sur mon épaule, conscient que j’aurais vingt fois le temps de perdre un ou deux pieds d’hypothermie avant qu’elle ne se décide à zigzaguer dans le bon sens et la bonne direction. « Et retiens-toi de vomir jusqu’à ce que je te repose au sol. T’es un rêve ambulant, Princesse, on te l’a déjà dit ? » Entre l’haleine chargée d’alcool, sa voix pâteuse et le maquillage façon panda, elle était le fantasme de tout homme digne de ce nom. Au moins.    

electric bird.
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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyJeu 12 Fév - 18:20

C'était possible d'avoir le mal de mer en étant juste sur du sable ? Parce que Poppy avait cette impression. Ses pieds avaient quelques difficultés à suivre une ligne droite et elle zigzaguait un peu mais son objectif restait vaguement en vue. Elle savait que c'était par là. Mais le là n'était pas très précis. Elle savait juste qu'il était par là. Alors elle l'appelait en même temps parce que c'était la chose la plus évidente à faire. Il finirait bien par l'entendre. Elle gueula à la mer d'arrêter de bouger une minute, ça la déconcentrait, mais évidemment, elle n'écouta pas. Elle ne pouvait se débrouiller que par elle-même. Elle le savait maintenant. Enfin elle avait besoin de lui aussi. C'est pour ça qu'elle le cherchait. Pourquoi est ce qu'il ne répondait pas d'ailleurs ? C'était ça sa plus grande question. Après tout c'était une bonne nouvelle, il aurait du venir directement. Mais peut-être que le là n'était pas tout à fait là. Quelqu'un lui hurla quelque chose à un moment mais elle ne le connaissait pas. Ah non non. Alors elle continua à hurler le prénom de Liam. Elle marchait depuis longtemps, le trajet était long jusqu'ici. Elle n'avait pas tout fait à pieds évidemment. Mais maintenant qu'elle marchait elle trouvait ça très long. Surtout en talons, dans le sable. Puis d'un seul coup il était là. Vraiment là. Donc le là était bien vers là. Comme si elle l'avait fait apparaître par magie devant elle. « Bravo ! Tu m’as trouvé ! Yeaaahy ! » Elle leva la tête vers lui et sourit comme une idiote. « J'ai gagné. » Quoi donc, ça elle en était moins sûre. « T’as bu ? » Elle n'écoutait pas, elle essayait de se rappeler pourquoi elle était là, sourcils froncés. Puis ça lui revint, alors elle pointa un doigt vers lui, qu'elle tapa sur son torse à plusieurs reprises tout en s'exclamant : « J'ai quelque chose de très très important à te dire. » C'était pour ça qu'elle était là. C'était sa mission. « Très, très, très imp... Ta tête est un peu floue, tu devrais consulter un docteur. » Elle savait. Elle en était presque une. C'était même très grave comme pathologie. Ou bien elle confondait avec quelque chose d'autre... C'était pas très clair dans son esprit à ce moment là, probablement à cause du mal de mer. « T’as de pulsions suicidaires, Lollipop ? Très flatté que tu penses à moi dans ce genre de cas. » Il avait pas l'air sain d'esprit lui non plus. Il parlait de sucettes et de suicide, il était vraiment pas net du tout. Elle allait lui faire remarquer mais elle se retrouva soudain sur son épaule. « T'es pas du tout confortable, dit-elle aussitôt d'une voix geignarde. » Son épaule lui rentrait dans le ventre, ce n'était pas du tout agréable. Elle préférait le sable qui bougeait tout seul. Ou bien c'est elle qui bougeait. C'était pas très clair en pleine nuit. « Et retiens-toi de vomir jusqu’à ce que je te repose au sol. T’es un rêve ambulant, Princesse, on te l’a déjà dit ? » Elle échappa un rire, oubliant un instant qu'elle n'aimait pas du tout être trimballée comme ça. « Oui. » Elle ne savait pas à quoi elle disait oui, mais elle disait oui. « Alors, est ce que t'es d'accord ? » Il ne pouvait pas dire non. Même si elle avait oublié de préciser de quoi elle parlait, il ne pouvait qu'accepter. Elle tapota sur son dos d'excitation avec ses mains, sauf que c'était plutôt ses fesses. « Dis oui, dis oui. » Elle allait forcément réussir à le convaincre. Elle n'avait pas fait tout ce trajet pour ne pas y arriver. « J'ai fait au moins 1000 kilomètres pour venir jusqu'ici. Ajouta-t-elle juste pour l'impressionner et qu'il puisse voir qu'elle avait vraiment fait des efforts. » Peut-être que c'était un peu moins mais elle avait l'impression qu'elle avait au moins fait ça. Puis d'un seul coup elle ne fut pas très bien. « Arrête toi, arrête toi. » Il attendit de monter ce qui ressemblait à des escaliers avant de la relâcher. Le sol était plus ferme mais c'était un peu étrange. Elle leva les bras légèrement en l'air, comme si ça pouvait l'aider à garder son équilibre. Elle attendit quelques instants sans bouger que le tournis dans sa tête s'arrête. Elle se frotta ensuite les yeux en tirant la moue. « T'es encore plus flou, tu devrais vraiment consulter. Fit-elle remarquer d'une voix pâteuse. » Elle posa ensuite ses mains sur ses hanches, regardant les alentours. Elle était où là ? Elle ne reconnaissait rien. Elle reposa son regard sur Liam puis sourit en le voyant bel et bien là. Oui, c'était là qu'elle devait être. C'était le bon là.
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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyJeu 12 Fév - 23:39


Paranormal Activity
Poppy et Liam
J’avais rien contre le fait qu’une fille hurle mon prénom en pleine nuit en se lançant à ma recherche. Ni qu’elle hurle mon prénom en pleine nuit tout court, d’ailleurs. Pas plus que j’avais quoique ce soit contre le fait qu’elle s’exclame « J'ai gagné. » en me voyant enfin. Cela dit, si cette fille, hypothétique, pouvait ne pas être totalement ivre, ça aurait, certainement, eu quelque chose d’un peu plus flatteur pour mon égo. Mais non, il fallait au moins ça pour qu’on se déplace jusqu’à moi. Voir même un peu plus, en réalité. Du coup, le fait qu’elle tienne encore debout et ne se soit pas roulée en boule pour se baver dessus, c’était flatteur, finalement. Surtout de la part de Princesse Poppy, si sage, si normale, d’ordinaire... Enfin, normale, tout est relatif, elle avait toujours eu, selon moi, un léger pet au casque, mais dans le bon sens du terme. Le pet qui se traduit par une certaine fantaisie, pas le pet qui te pousse à débarquer en pleine nuit, prétendre que t’es enceinte de Brad Pitt, et menacer Angelina d’un couteau de chasse. Et je la connaissais depuis longtemps, Poppy. Je ne la connaissais pas extrêmement bien, mais depuis longtemps. Elle avait seize ou dix-sept, je ne sais plus, la première fois où l’on s’était vu. Sauf que ça, je ne lui avouerais pas m’en souvenir, je préférais feindre l’amnésie. C’était tellement plus drôle de la voir déployer des trésors d’imagination pour me convaincre qu’elle était elle et que j’étais... moi. Nez retroussé et sourcils froncés en prime. Exactement comme maintenant, en fait, tandis qu’elle réfléchissait à je ne sais trop quoi -était-elle encore en mesure de réfléchir, d’ailleurs ?- tout en me matraquant le torse de son index. Whooo ! J’en refermais les pans de mon manteau. My property, damn girl. « J'ai quelque chose de très très important à te dire. » Oui ? « Très, très, très imp... Ta tête est un peu floue, tu devrais consulter un docteur. » Ok, donc, pour résumer, elle avait fait tout ce trajet pour constater les ravages de l’alcool sur sa personne ? Je retenais le rire qui me brûlait les lèvres, mais pas le sourire délicieusement moqueur et amusé. Elle était drôle. Elle aurait pu être hargneuse, violente, paranoïaque ou pleurnicharde, mais non, Poppy ivre était drôle. « Ok, ça me semble plutôt urgent et sérieux... j’vais prendre rendez-vous tout de suite. Allons-y, presque-doc. » Un rendez-vous à effet immédiat, puisque je kidnappais ma praticienne, la jetais sur mon épaule, et l’entrainais rapidement vers le lieu de consultation. « T'es pas du tout confortable. » « On écrira ensemble une lettre de plainte au big boss. » aka Dieu, évidemment. Toujours aller dans le sens de la personne fortement imbibée, c’est la première chose qu’on apprend en travaillant dans les bars. Ne pas la contredire, et laisser entendre qu’on est absolument d’accord sur tout, permet de l’amener à faire ce qu’on veut qu’elle fasse. Ici : qu’elle se tienne tranquille jusqu’à ce qu’on soit à l’intérieur et au chaud. Et si elle pouvait éviter de me vomir dessus durant le trajet... « Oui. » Oui quoi ? J’osais même pas demander. « Alors, est ce que t'es d'accord ? » D’accord sur quoi ? Sur le fait qu’elle me vomisse pas dessus ? Étant donné que j’avais un peu émit cette idée... D’accord sur quoi ? J’allais lui poser la question lorsqu’elle entreprit de passer mes fesses à tabac histoire de ponctuer ses : « Dis oui, dis oui. ». Et puisque j’avais, moi aussi, ses fesses à portée de main, j’entamais un tapotage compulsif en lui offrant un « A quoi ? À quoi ? » en guise de réponse. Dans sa tête, il s’agissait peut-être de morse, d’un truc important qu’elle me signifiait en morse. Dans le doute, je copiais -et profitais- de son nouveau mode de communication. Et me moquais, aussi, au passage. « J'ai fait au moins 1000 kilomètres pour venir jusqu'ici. » Mille ? Rien que ça ? Elle venait donc, à pied, de Miami, Atlanta ou... Chicago. « T’es super courageuse, je suis tellement touché. Tu dois mourir de faim, de soif, de sommeil. Et tout ça pour me transmettre un message à l’ère du numérique ? Quel esprit de sacrifice ! » Oui, ça puait le sarcasme, mais, à mon humble avis, elle n’en verrait rien. Pas en état de voir ce genre de choses. « Arrête toi, arrête toi. » Oula ! Vomi ? Ça tombait bien, on venait juste d’accéder à ma terrasse -bien que le terme ‘terrasse’ soit légèrement surfait dans ce cas-. Aussi, je la reposais au sol avec précaution, et la maintenais droite d’une main sur chaque épaule. Avant de me reculer pour profiter du spectacle, bras croisés et fessiers reposant sur la balustrade. Elle levait les bras pour quoi, au juste, là ? Peu importe, je l’observais, sans mot dire, un sourire aux lèvres, en attendant qu’elle se décide à me dire ce pour quoi elle était là. « T'es encore plus flou, tu devrais vraiment consulter. » dit-elle après s’être frotté les yeux, certainement pour se prouver que ça ne venait pas d’elle. « Et là ? » je demandais, en avançant d’un pas. « Et là ? » j’insistais en me décalant sur la gauche. « Et là ? » je poursuivais, sur la droite, cette fois, avant d’achever d’un « Et lui ? » en désignant mon chien, patientant sagement en nous observant à tour de rôle. La confusion sur ses traits en réalisant que Ozie était flou aussi, et que cette maladie devait être affreusement contagieuse -peu de risque qu’elle remette sa propre vue en question- me tira un éclat de rire, avant que je ne me décide à ouvrir la porte pour l’inviter à rentrer au chaud. « Bienvenue chez William James, Bed and Breakfast. Le bed, il est là, et le breakfast, j’ai le temps de voir venir. » j’annonçais, solennellement, commençant par désigner le lit que j’avais quitté à cause d’elle, et achevant ma déclaration avec moins de certitude, brusquement, le plat de ma main passant et repassant dans mes cheveux. « Pose-toi, là. » j’ordonnais -kind of- tout en la repoussant jusqu’au lit, contre le lit, de manière à ce qu’elle finisse par tomber, assise, sur le lit. « Arrête de bouger, arrête de jacasser, et... Comment ça se retire, tes échasses ? » Et quel besoin elle avait de se promener sur la plage avec ces trucs aux pieds ? Parce que, à ses pieds, j’y étais, justement, tentant vainement de la défaire de ses talons, visiblement très inconfortables, sans avoir consulté le mode d’emploi au préalable. Du coup, je m’accordais une petite minute de ce que j'appellerais observation-réflexion, l’air plus que perplexe. Je détachais une lanière qui s’avérait n’être qu’une décoration, puis une deuxième ayant, vraisemblablement, le même but, avant de découvrir la fermeture éclair au niveau du talon. Sérieusement ? Comme si j’allais coller des lacets sur des pompes à scratch, moi ! Voilà, il ne restait plus qu’à la convaincre de se mettre au lit, maintenant. Comment j’allais m’y prendre, au juste ? Sur l’instant, j’en avais pas la moindre idée, et ça devait se voir à ma grimace affichée et mon frottement compulsif de nuque. Merde.     

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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyDim 22 Fév - 13:59

« Ok, ça me semble plutôt urgent et sérieux... j’vais prendre rendez-vous tout de suite. Allons-y, presque-doc. » Il valait mieux. Mais elle n'était pas sûre que le voyage sur une épaule était le moyen de transport le plus efficace. Même les talons sur le sable étaient plus agréables. « On écrira ensemble une lettre de plainte au big boss. » C'était la faute au big boss ? « Je préfère le voir en personne. » Elle allait lui expliquer la vie. Mais d'abord elle avait quelque chose de plus important à faire. Comme savoir si Liam était d'accord. Il ne pouvait que l'être. Il lui tapota les fesses tout en entonnant : « A quoi ? À quoi ? » Elle était sûre de l'avoir déjà précisé. Surtout qu'elle avait fait un sacré voyage pour venir jusqu'ici. Les gens qu'elle avait croisé sur sa route l'avait regardé d'un air impressionné – ou bizarre, la différence était tellement mince. « T’es super courageuse, je suis tellement touché. Tu dois mourir de faim, de soif, de sommeil. Et tout ça pour me transmettre un message à l’ère du numérique ? Quel esprit de sacrifice ! » Elle hocha vigoureusement de la tête, toute fière, même s'il ne pouvait pas le voir. « Toute seule, comme une grande, surenchérit-elle comme si elle était une gamine qui venait de se faire féliciter par ses parents. » Sauf qu'elle dut arrêter de vanter ses efforts parce que d'un seul coup, être sur l'épaule de Liam, la tête à l'envers, lui donna le tournis. Elle retrouva la terre ferme et constata que si son tournis se calma, la maladie de Liam, elle, ne s'était pas arrangée. Le pauvre. « Et là ? » Elle tira la moue puis secoua la tête d'un air désapprobateur en le voyant répéter la même chose tout en se déplaçant beaucoup trop vite et en désignant sa serpillière – enfin son chien quoi. « Arrête ça, c'est dangereux. » Elle ne savait pas pourquoi exactement mais si elle le pensait, ça devait probablement être le cas. « Et sûrement contagieux. » Son chien n'avait pas l'air très net non plus. Elle était clairement la seule personne saine d'esprit ici. Elle était encore en train de déterminer si le chien était malade aussi quand Liam ouvrit la porte de ce qui semblait être sa maison. « Bienvenue chez William James, Bed and Breakfast. Le bed, il est là, et le breakfast, j’ai le temps de voir venir. » Ah non. C'était un hôtel. Curieux endroit. Elle regarda rapidement les lieux avant de déclarer : « Il est pas terrible ton hôtel. » Rien à voir avec le luxe des hôtels qui lui arrivait de fréquenter. Mais d'un autre côté l'endroit dégageait un certain charme. « Ça pourrait plaire à des hipster. » C'était juste une intuition, comme ça, si ça pouvait l'aider dans son business. « Pose-toi, là. » Il l'obligea à s'asseoir sur le lit mais elle ne broncha pas, ça faisait du bien après son voyage interminable. « Arrête de bouger, arrête de jacasser, et... Comment ça se retire, tes échasses ? » Elle regarda ses pieds, et Liam tenter de déchiffrer, ce qui semblait être pour lui, un puzzle. Poppy essaya de le déchiffrer aussi, sourcils froncés, mais comme elle ne savait pas ce que c'était le puzzle, c'était compliqué. Il parvint éventuellement à lui retirer ses chaussures, et Poppy secoua ses pieds d'un air satisfait. Elle posa ensuite un de ses pieds sur une épaule de Liam et le poussa légèrement du bout du pied. « Je suis ta bosse maintenant, c'est toi qui doit m'écouter. » Enfin il avait dit oui ? Oui il avait dit oui. Il n'avait pas vraiment le choix. Mais juste pour être sûr elle leva les bras en l'air et s'exclama : « Bravo tu es engagé ! » Elle applaudit avant de s'affaler tout en rigolant sur le lit. Elle resta ainsi allongée quelques instants avant de se redresser ensuite, s'appuyant sur ses coudes : « Tu devrais célébrer un peu plus. » Pourquoi il se tenait comme un idiot comme ça ? Était-ce un nouveau symptôme de sa pathologie ? Ou peut être qu'il avait juste besoin d'aide. Tout doucement, pour garder son équilibre, elle se leva sur le lit, puis tendit ensuite ses mains vers Liam. « Allez monte ! » Elle commença à sautiller sur le lit sans lui. Peut-être que ce n'était pas la meilleure des idées sur le moment mais c'était drôle. Elle rigolait d'ailleurs. Elle avait une impression de légèreté, comme si rien n'avait réellement d'importance. Et c'était bien, parfois, d'oublier un peu.
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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyDim 22 Fév - 18:24


Paranormal Activity
Poppy et Liam
« Je préfère le voir en personne. » Dieu ? Elle voulait voir Dieu en personne ? Parce que c’était de lui qu’il était question, hein, puisqu’elle souhaitait se plaindre de l’inconfort d’une création du céleste bonhomme, à savoir : moi ! « C’est pas pour tout de suite, Princesse. Quoique... Quelques minutes de plus sur cette plage gelée, et tu gagnais ton ticket pour un accès direct auprès du boss. » Parce que, d’accord, l’alcool réchauffait, mais tout de même, il faisait minimum -40°C sur ce bout de sable soumis au vent et aux embruns. « Sans parler du monstre marin qui aurait pu jaillir de l’eau pour te becqueter un bras. » Oui, j’étais super rassurant et réconfortant comme mec. Cela dit, elle n’avait pas réellement l’air de se rendre compte de l’inconscience de ses agissements. Et en matière d’inconscience et de comportements stupides, j’étais un genre de Steve Jobs, prêt à tenir conférence pour tout enseigner de mon art. Et elle avait fait tout ça pour quoi ? Pas pour me sauter au cou, visiblement, mais pour me proposer quelque chose. Quoi ? Bonne question, il semblerait qu’elle ait quelques difficultés à s’en souvenir, ou simplement à se rappeler qu’elle ne m’avait toujours rien proposé. À la place, elle préférait se vanter d’avoir fait touuuuut ce trajet jusqu’à moi. « Toute seule, comme une grande. » Oh, seigneur, elle était tellement cuite ! J’en lâchais même un ricanement, franchement désolé de ne pouvoir immortalisé cette scène pour pouvoir la lui ressortir plus tard. Elle la si sérieuse et sage petite princesse de Manhattan, dodelinant de la tête et du corps, passablement inerte sur mon épaule. « T’es tellement loin, là, Puppy... » J’pourrais en profiter, et j’avais d’ailleurs plusieurs idées sympas en tête, comme l’emmener se faire tatouer. Mais non, je la ramenais sagement jusqu’à la maison. Faut dire qu’à trois heures du matin, il n’était pas évident de trouver un tatoueur d’ouvert... Ni même un karaoké... God, elle aurait été tellement parfaite au micro d’un karaoké, pourtant. Ou sur le taureau mécanique d’un bar, deux blocks plus loin.Tant pis. De toute façon, si elle manquait vomir contre mon épaule, je ne donnais pas cher du taureau mécanique. Du coup, je la redéposais sur le sol de la terrasse, les deux bras tendus dans sa direction, de manière à la rattraper au premier signe d’instabilité. Sauf que, visiblement, c’était moi l’instable, et mon chien aussi. Nous étions flous et c’était, d’après elle, très grave. « Et sûrement contagieux. » Chouette. « Ca se transmet par le touché, tu penses ? Parce que dans ce cas-là, tu dois être infectée aussi. On devrait s’auto-mettre en quarantaine. » je proposais en lui ouvrant la porte de ma baraque. Fallait redoubler d’inventivité pour la faire entrer sans discuter, et un risque de contagion plus la présentation de mon domicile façon bed&breakfast, devraient suffire. « Il est pas terrible ton hôtel. » Merci. « Moi j’aime bien. » Heureusement, puisqu’il s’agissait de mon antre, parfaitement à mon image, fonctionnel et... oui, très masculin, d’accord. « Ça pourrait plaire à des hipster. » What ? « Dis pas de gros mots. » je grondais sévèrement en l’obligeant à s’asseoir sur le lit pour la défaire des ces objets de torture qu’elle se trimballait aux pieds. Hipster ? Et puis quoi encore ? J’avais une tronche de racoon à barbe ? Comment ça se retirait ces trucs ? Ha oui, voilà... Sauf que, j’aurais mieux fait de ne pas la délivrée, puisque sitôt ses pieds libérés, elle en posait un sur mon épaule pour me repousser en m’offrant un nouveau discours suintant l’alcool. « Je suis ta bosse maintenant, c'est toi qui doit m'écouter. » Ma quoi ? Ma bosse ? Comme dans ‘ta braguette forme une bosse’, ou comme ‘patronne’ ? Histoire de m’en assurer, je jetais un oeil rapide plus bas, mais... Tout semblait normal, jusque là. Enfin, calme, disons. Faut dire que je l’avais déjà connu plus excitante qu’en cet instant. Elle restait charmante, même ivre morte, mais disons que la version d’elle, étalée sur mon lit et hilare, était trop déroutante pour me chatouiller l’envie. « Bravo tu es engagé ! » Engagé pour quoi ? J’en avais aucune idée, et quelque chose me disait qu’elle n’allait pas m’éclairer sur ce point. Dans sa tête, elle l’avait probablement déjà fait. « Chouette. » je lui offrais, alors, imaginant que ça devait être en tant qu’esclave, chausseur, ou même transport en commun sur épaule. « Tu devrais célébrer un peu plus. » Evidemment. « Je pense que tu as assez trinqué pour ce soir. » Sauf que ce n’était pas ce qu’elle entendait par ‘célébrer’. Debout en équilibre instable sur mon matelas, elle voulait... Elle voulait quoi ? « Allez monte ! » Pardon ? Monter ? Sur mon lit ? Pourquoi faire ? Visiblement sauter. Au sens le plus infantile du terme. Les bras tendus vers moi, elle sautillait déjà. Comme une gosse. « Il est trois heures du mat, Poppy, tu veux pas qu’on fasse ça demain ? » C’est pas que j’étais contre l’idée de faire des conneries sans aucun sens, d’ordinaire j’étais plutôt pour. Mais pas là. Là, j’avais juste envie de pioncer, ce que j’aurais déjà du être en train de faire si elle n’avait pas entreprit de brailler mon prénom tout le long de la plage. Sauf que voilà, Poppy et Ozie ne semblaient pas de cet avis. Le chien, mon chien -ce crétin- avait décidé d’obéir à Blondie, et s’était empressé de la rejoindre sur le lit pour se laisser rebondir à chaque sautillement de la princesse. « Traitre ! » je sifflais à mon chien, bien tranquillement étalé, profitant des seuls bonds de la blonde. « Allez, stop, assez fait mumuse. » je concluais en me baissant pour attraper une cheville fine, et tirer suffisamment dans ma direction pour qu’elle échoue sur le dos, rebondissant en même temps qu’Ozie. « Faut se reposer pour éviter que la maladie du floutage ne nous emporte. Tu veux pas ça, pas vrai ? Tu veux pas que je meurs, hein ? » Ce qu’il fallait pas inventer comme connerie pour la faire se tenir tranquille, accepter de passer sous les couvertures et se réchauffer un peu. Elle avait les mains gelées, les joues et le nez rouges. Des mains que je cherchais à réchauffer en les coinçant entre les miennes, pas certain que ce soit d’un quelconque effet. « Et puis, pense au monstre marin. Si on fait trop de bruits, il va savoir qu’on est ici. Faut parler tout bas... » Et joignant le geste à la parole, je baissais la voix, chuchotant presque, gardant une main autour des siennes, pendant que l’autre s’occupait à tirer les couvertures de sous elle, pour les ramener sur elle. J’arrangeais même l’oreiller sous sa tête, si c’était pas c’était pas du dévouement, ça. « Et si tu essayais de dormir, un peu ? » je proposais, une main dégageant les cheveux de son front presque machinalement, officiellement pour l’apaiser. « Pendant ce temps, je vais surveiller la porte, tu peux dormir tranquille. » Oui, enfin, j’allais surtout aller m’étaler dans le canapé, et m’effondrer rapidement. Enfin, si elle me laissait faire, évidemment. Alors ?      

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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptySam 28 Fév - 11:18

« C’est pas pour tout de suite, Princesse. Quoique... Quelques minutes de plus sur cette plage gelée, et tu gagnais ton ticket pour un accès direct auprès du boss. » Il parlait de quoi lui déjà ? Elle ne voyait pas le rapport entre la plage et le big boss. C'était qui d'ailleurs le boss ? Il devait sûrement avoir une barbe. Tous les big boss avaient une barbe. Et une dent en or. Elle allait faire part de sa réflexion sauf que Liam prit la parole en premier. « Sans parler du monstre marin qui aurait pu jaillir de l’eau pour te becqueter un bras. » Elle redressa sa tête, sur ses gardes, avant de la relaisser tomber sur le dos du jeune homme parce que ça faisait trop mal au cou. Elle jeta un œil à la mer qui s'éloignait petit à petit, plissant les yeux pour essayer de voir quelque chose. « Pff. Ça n'existe pas les monstres. Dit-elle finalement avant de rire, d'un air pas très rassuré cependant. » Elle n'était pas une enfant. Elle ne croyait pas à ces choses là. Puis avec le nombre de kilomètres qu'elle avait fait sur cette plage interminable, le monstre – si monstre il y avait – aurait eu au moins cent fois l'occasion de la manger. « T’es tellement loin, là, Puppy... » De chez elle ? Oui. Quand elle retrouva pieds à terre, elle constata que la maladie de Liam ne s'était pas arrangée. Et qu'elle était probablement contagieuse, vu l'apparence de sa bête à poils. « Ca se transmet par le touché, tu penses ? Parce que dans ce cas-là, tu dois être infectée aussi. On devrait s’auto-mettre en quarantaine. » Elle inspecta ses mains d'un air circonspect avant de pénétrer dans ce que Liam appelait son 'bed and breakfast'. Elle avait vu mieux. « Moi j’aime bien. » Oui mais bon lui... Ses goûts n'étaient pas vraiment une référence. Elle fit remarquer en revanche que ça pourrait plaire aux hipsters – elle n'en avait aucune idée en fait. « Dis pas de gros mots. » Elle mit sa main sur sa bouche avec un air de petite fille prise sur le fait. Liam la poussa ensuite jusqu'au lit pour lui retirer ses chaussures. Sauf qu'il prenait un peu trop les décisions donc elle crut juste de lui rappeler que c'était elle, maintenant, la boss. Et qu'il était engagé aussi. Il fallait le préciser. Elle ne se rappelait plus si elle l'avait déjà fait. « Chouette. » Quel enthousiasme. Elle lui fit remarquer qu'il pourrait se montrer un peu plus content après une telle nouvelle. Mais il avait apparemment besoin de motivation. « Je pense que tu as assez trinqué pour ce soir. » De ça, elle ne s'en rappelait pas vraiment. Elle escalada finalement sur le lit pour lui montrer ce que c'était, que d'être enthousiaste. Mais comme il était pas très rapide elle commença à sauter sur le lit toute seule. « Il est trois heures du mat, Poppy, tu veux pas qu’on fasse ça demain ? » Quel rabat-joie. Du coup Poppy commença à chantonner, pour se moquer : « Liam a peuuur. C'est un trouillaaaard. Il sait paaaas... sauter. » Elle rigola de son propre texte. Même son chien était plus fun que lui. Ce n'était pas très facile de garder son équilibre en sautant mais Poppy était elle-même impressionnée de ses capacités. Elle pourrait peut-être devenir sauteuse professionnelle. « Allez, stop, assez fait mumuse. » Elle poussa un petit cri en atterrissant sur le dos, puis pouffa comme une gamine. « Faut se reposer pour éviter que la maladie du floutage ne nous emporte. Tu veux pas ça, pas vrai ? Tu veux pas que je meurs, hein ? » Elle abaissa son regard une seconde avant de le regarder avec de grands yeux. « Ça dépend. Tu m'as pas dit oui. » Peut-être que c'était la raison pour laquelle il n'était pas aussi enthousiaste qu'elle. Peut-être qu'il hésitait. Elle loucha sur ses mains, entre celles de Liam. Ça faisait du bien. « Et puis, pense au monstre marin. Si on fait trop de bruits, il va savoir qu’on est ici. Faut parler tout bas... » En réponse, elle murmura un « Chut » en traînant sur le 'u'. Elle ne croyait pas aux monstres. Pas du tout. Mais... « Peut-être qu'il dort. Dit-elle cependant pour se rassurer. » Les monstres aussi avaient besoin de leurs heures de sommeil. « Et si tu essayais de dormir, un peu ? » Ça semblait être une bonne idée. Surtout que son voyage et tout ses sauts l'avaient fatigué. Elle approuva donc de plusieurs hochements de tête. « Pendant ce temps, je vais surveiller la porte, tu peux dormir tranquille. » Poppy ferma les yeux, gigotant un peu pour trouver une position, puis colla ses pieds gelés contre les jambes de Liam. Elle dit d'une voix ensommeillée : « Merci. » Puis c'était le black out total. Elle entrouvrit les yeux. Puis les referma aussitôt. Wow. C'était violent. Elle poussa un gémissement en se redressant tout doucement. Elle avait l'impression que sa tête allait exploser. Elle ouvrit finalement les yeux et les cligna plusieurs fois de surprise. Elle était où ? Elle commença à paniquer. Ce n'était pas ses draps. Clairement pas son appartement. Qu'est ce qu'elle fichait là ? Elle essaya de se rappeler de sa soirée mais tout était très flou. Elle tourna la tête et remarqua finalement Liam. Oh non. Qu'est ce qu'il faisait là lui ? Et pourquoi elle était dans son lit ? Est ce que... Oh non. « Non non non non non. Dit-elle d'une voix plaintive. Pas encore. » Parce qu'elle imagina aussitôt le pire. Elle s'était promise de ne plus craquer. Qu'est ce qu'il lui avait pris ? Elle enfouit son visage dans ses mains et répéta encore plusieurs fois son « Non » de déni total. Oui, elle était dans le déni. Elle ne pouvait pas croire qu'elle avait de nouveau craquer. Elle se laissa finalement retomber sur le lit et enfouit sa tête dans un coussin. Elle ne toucherait plus à un verre d'alcool de sa vie. Plus jamais. Enfin. Peut-être pas jamais jamais. Juste pendant longtemps. « Dis moi que ce n'est pas arrivé. » Parce que pour le moment sa mémoire ne semblait pas fiable du tout. Elle ne se rappelait même pas comment elle avait atterri ici. Elle se rappelait avoir bu. Beaucoup. Puis c'était le trou noir.
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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyDim 1 Mar - 3:56


Paranormal Activity
Poppy et Liam
« Liam a peuuur. C'est un trouillaaaard. Il sait paaaas... sauter. » Je crois que s’il existait des limites à ma patience, elles venaient d’être atteintes. Pas que je n’apprécie pas la visite de Drunk-Poppy qui flattait mon égo et attisait ma curiosité, mais disons que le scénario de la nana complètement ivre qui se décide à faire du trampoline sur mon pieu à presque trois heures du matin, c’est pas vraiment un fantasme masculin. Enfin, pas cette version du trampoline, disons. J’aurais pas dit non à une partie de jambes en l’air avec elle, évidemment, et notre passé nous le prouvait assez bien, mais pas dans cet état. Déjà parce que j’avais des principes, même s’ils ne se voyaient pas beaucoup, mais surtout parce que là, là... là... Non, vraiment, elle m’excitait pas. Et pourtant, habituellement, il ne lui en fallait vraiment pas beaucoup pour me mettre en condition. On aurait dit une enfant de huit ans, que je devais attraper par la cheville, pour l’obliger à cesser se gymnastique, en la faisant tomber sur le lit. Elle était ivre, certes, mais aussi gelée, malmenée par le froid extérieur et sa promenade nocturne sur le bord de mer. Quelle idée aussi ? Alors, bêtement, je cherchais à la mettre au lit, pour qu’elle se réchauffe, pour qu’elle n’attrape pas la mort, tout en usant de subterfuges totalement crétins, du style maladie qui risquait de m’emporter si on ne dormait pas tout de suite. Elle ne voulait pas que je meurs, pas vrai ? « Ça dépend. Tu m'as pas dit oui. » Encore ? Ok, passons, je n’en saurais pas plus ce soir. Et le monstre marin qui risquait de surgir si on faisait trop de bruit ? Ça marchait comme excuse ? « Chut. Peut-être qu'il dort. » Ha ? Elle n’avait pas l’air super rassurée, là. Aurais-je réussi mon coup ? La calmer ? Du coup, j’avançais, une nouvelle fois, l’idée qu’elle puisse dormir un peu. Et à ma grande surprise -et mon tout aussi grand soulagement- elle accepta de plusieurs hochements de tête, puisqu’un seul ne semblait pas suffisant. Je lui proposais même de surveiller la porte pour qu’elle ne risque absolument rien, mais sa main serrant la mienne, et ses pieds se collant à moi, m’empêchèrent tout mouvement. Oooook... « Merci. » laissa-t-elle échapper d’une voix déjà loin, très loin, tandis que je tentais de me glisser hors du matelas. Non pas que ça me dérange de partager mon lit, en règle général j’évitais de le faire, mais Poppy ça allait, psychologiquement, je tolérais, mais... Je sais pas, elle était ivre, donc vulnérable, ça me semblait plus raisonnable de lui laisser mon lit et de squatter le canapé. Seulement, elle avait beau être fine et fluette, totalement inconsciente, c’était un véritable poids mort pesant sur mon corps et entravant tout mouvement. Et puis... Si je la réveillais en bougeant ? Non, j’avais eu trop de mal à l’obliger à dormir pour prendre le risque de revivre ça. J’allais juste attendre qu’elle dorme très très profondément avant de me glisser hors du matelas. Du coup, je patientais. La bouche ouverte, elle aurait pu être ridicule, mais je la trouvais attendrissante. J’devais être très fatigué, en fait. Même les petits bruits qu’elle faisait n’étaient en rien ridicules. Enfin si, mais pas tant que ça. C’était mignon. Déroutant, mais mignon. Est-ce qu’elle était assez endormie, maintenant ? Je tentais un mouvement, pour voir, sortant juste une jambe, mais un son étrange en provenance de son nez, ou sa bouche, je ne sais pas, me fit ramener le tout dans le lit très rapidement. Et finalement, je me résignais à m’y établir définitivement. J’allais pas passer une nuit blanche à guetter le moment où elle atteindra un coma suffisamment profond pour envisager un rapatriement jusqu’à l’inconfortable canapé. Merde, j’étais chez moi, après tout. Du coup, je me laissais glisser un peu plus, tentais de ramener les couvertures, tant bien que mal sur moi, et de m’octroyer un bout d’oreiller. Je bougeais plus en enchainant tout ça qu’en tentant de sortir du lit, mais c’était moins dérangeant, visiblement, pour l’endormie. Et le chien sautant sur le matelas, tournant trois plombes avant de s’installer, puis venant poser sa tête juste dans le creux de la taille de Blondie, ne fut pas plus perturbant que ça pour cette dernière. Au moins, ainsi, elle aurait chaud et peut-être qu’elle finirait par réchauffer ses pieds et ses mains gelées. C’est sur cette pensée que je m’autorisais à fermer les yeux. Il devait être près de quatre heures du matin, exactement l’heure à laquelle je m’étais levé, la veille.

Alors oui, oui, je dormais profondément lorsque mon lit se mit à produire des gémissement, et onduler légèrement. Je dormais tellement profondément qu’à aucun moment je me suis dit qu’un lit était, normalement, incapable de faire ce genre de choses. Pourtant, il bougeait de plus en plus, m’obligeant à laisser échapper un grognement lorsqu’il me maltraita physiquement, d’un coup de pied. Ce ne fut que lorsqu’il échappa un « Non non non non non. Pas encore. » d’une voix féminine, que je daignais, péniblement, ouvrir un oeil, mon lit étant forcément de sexe masculin, voyez-vous. Et le lit en question, pour l’occasion, avait les traits fatigués d’une blonde à la coiffure atomique et au maquillage intermittent du spectacle. Ha oui, c’est vrai, Poppy. Elle voulait pas dormir encore un peu ? J’avais clairement pas mon compte d’heures, là. Les mains s'aplatissant contre son visage, elle laissa filtrer un nouveau « Non. » qui m’alla droit au coeur. « Bonjour à toi aussi, sunshine. » Ouai, un vrai rayon de soleil dès le matin. C’était un bonheur de s’éveiller à ses côtés. À tel point que je me demandais comment j’avais pu m’en passer jusque là ? « Dis moi que ce n'est pas arrivé. » m’ordonna-t-elle depuis MON oreiller, ce qui, bien évidemment, acheva de me flatter définitivement. Ok, les gars, la nuit était terminée, je crois. Alors je me frottais le visage en tentant par deux fois, de me redresser. « Quoi ? Qu’est-ce qui n’est pas arrivé ? » je demandais, l’air de rien, en parvenant enfin à m’adosser à la tête de lit. « Le tatouage sur tes reins ? Ou bien le mariage sur la plage ? Si ça peut te rassurer, j’crois pas qu’il soit valide, le mec avait pas vraiment une gueule de prêtre. » j’annonçais, le plus sérieusement du monde, en m’extirpant des draps. J’avais promis un bed&breakfast, non ? Il était temps de passer au breakfast, à commencer par deux aspirines et un grand verre d’eau pour madame. Oui, madame. J’comptais bien la mener en bateau encore un moment, histoire de me venger de cette nuit. « Par contre, t’es sûre pour le déménagement ? J’continue de dire qu’on serait mieux dans ton appart, quand même. » Non, j’étais pas si salaud que ça, puisque je lui préparais et lui ramenais le verre d’eau et les deux comprimés. Quel époux attentionné, n’est-ce pas ? Y en avait pas deux des comme moi. J’sais, ouai.       

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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyJeu 12 Mar - 14:52

Enfouir sa tête dans le coussin semblait être la réaction la plus mature. Si elle l'enfouissait suffisamment, peut-être même qu'elle parviendrait à s'enfoncer complètement dans le matelas, pour disparaître à tout jamais. Un moyen de s'échapper comme un autre... Elle aurait peut-être du se rendre compte plus tôt que le truc tout chaud à côté d'elle n'était pas un coussin chauffant – est ce que ça existait au moins ? Mais elle avait été trop occupé à essayer de comprendre où elle était. Maintenant, elle regrettait d'avoir ne serait-ce qu'ouvert les yeux. Pas seulement à cause du marteau qui cognait dans sa tête, mais aussi à cause de la vérité qui s'installait dans son esprit – qu'elle n'acceptait clairement pas à en croire les non qui s'échappait de sa bouche toutes les deux secondes – et qui semblait plutôt évidente. Quelque part, à un moment de la soirée, son « elle » bourré avait pensé que c'était une bonne idée d'aller chez Liam et de remettre le couvert. Ou peut-être pas. Mais cela n'expliquait toujours pas sa présence ici. « Bonjour à toi aussi, sunshine. » Elle poussa un espèce de grognement plaintif avant de dire : « Parle moins fort. » Inutile de crier de si bonne heure, même si ce n'était pas l'envie qui manquait. Elle essayait de se concentrer, et autant dire que ce n'était absolument pas évident... Les seules images qui lui revenaient à l'esprit n'étaient pas rassurantes et Poppy peinait à y mettre de l'ordre – difficile en même temps de mettre de l'ordre au trou noir. Elle finit par demander à Liam de lui dire que ce n'était pas arrivé. Parce que sa traîtresse de mémoire n'était d'aucune aide et qu'elle avait besoin d'être rassurée. « Quoi ? Qu’est-ce qui n’est pas arrivé ? Le tatouage sur tes reins ? Ou bien le mariage sur la plage ? Si ça peut te rassurer, j’crois pas qu’il soit valide, le mec avait pas vraiment une gueule de prêtre. » Poppy quitta son coussin protecteur et se redressa aussitôt, soulevant son t-shirt pour contrôler sa peau, heureusement intacte. Elle jeta ensuite un regard peu amène à Liam. Sauf qu'elle n'était pas rassurée pour le reste. Si elle ne se rappelait de rien, elle ne voulait pas s'imaginer dans quel état elle avait été, et ce qu'elle avait été capable de faire... Elle s'était promis, la dernière fois, de ne plus craquer. De ne plus céder, à cette étrange attraction qu'elle avait pour lui. Il n'était pas fait pour elle. Ça ne mènerait jamais à rien. Elle avait tourné la page. Mais pas son « elle » bourré. Du moins c'était ce qu'elle craignait. Et Liam ne disait rien pour la rassurer. « Par contre, t’es sûre pour le déménagement ? J’continue de dire qu’on serait mieux dans ton appart, quand même. » What, what what. Le regard de Poppy était complètement perdu, sourcils froncés. Elle n'arrivait pas à voir s'il se moquait d'elle ou s'il était sérieux. Elle attrapa les deux cachets sans un merci et les avala avec une grande gorgée d'eau, chaque chose en son temps, avant de s'essuyer la bouche et de pointer un doigt vers Liam. « William Wellington si tu es en train de te moquer de moi... » Quoi ? Elle n'était pas vraiment en position de force. Elle était à peu près sûre de ressembler à rien du tout et d'avoir l'air aussi pathétique que sa voix l'était à ses oreilles. « Tu n'as pas intérêt ! » Elle prit une autre gorgée d'eau avant de poser le verre sur la petite table de chevet. Elle se frotta le visage et tenta ensuite d'arranger ses cheveux tout en réfléchissant. Il suffisait d'y aller par étape. Elle se rappelait avoir regardé les candidatures des gens qui postulaient pour le club. Puis elle avait commencé à boire. Un verre après l'autre. Et... Et... Fuck. Elle poussa un long soupir avant d'ajouter finalement : « Je te laisse une autre chance de me dire la vérité. » Sauf qu'une nouvelle fois, elle n'était pas en position de négocier. Il était le seul à pouvoir lui rafraîchir la mémoire. « Raconte moi ce qu'il s'est passé. Vraiment passé... S'il te plaît. » Peut-être qu'il avait déjà dit la vérité, mais elle ne voulait pas y croire. Et elle connaissait juste assez le jeune homme pour savoir qu'il n'était pas la personne la plus sérieuse au monde. Contrairement à Poppy. Qui n'avait absolument pas envie de rigoler. Pas du tout. Et son visage renfrogné en était une preuve suffisante.
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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyJeu 12 Mar - 23:28


Paranormal Activity
Poppy et Liam
« Parle moins fort. » J’parlais pas fort. Sauf que, le son, amplifié par sa murge, elle devait avoir l’impression qu’on était trois cent. Trois cent Liam tout autour d’elle. Le rêve de toute femme, non ? Visiblement non, du moins pas pour elle, puisqu’elle m’ordonnait depuis mon lit, mon oreiller, mes draps, de lui assurer que ça n’était pas arrivé. Quoi ? Même Ozie avait l’air de comprendre qu’elle parlait de s.e.x.e. Doublement insultant. Insultant dans le sens où cette simple idée semblait l’accabler au plus haut point, et insultant dans le sens où elle parvenait à m’imaginer profiter d’elle dans cet état. Chouette, l’image que je me trimballais. Du coup, juste for fun, je lui servais sur un plateau doré, le pire scénario envisageable, celui auquel elle n’aurait même pas songer, vers l’infini et au-delàààààà : tatouage et mariage. Biiiim ! Dans tes quenottes, Blondie. Et ce fut avec une délectation certaine que je l’observais s’animer, se précipiter pour observer sa chute de reins, à force de contorsion. Tiens, en la voyant faire, je réalisais que j’avais été définitivement trop sympa et respectueux. La prochaine fois qu’elle se pointerait ivre morte à ma porte, je profiterais de son coma pour la gribouiller de feutre noir. Un petit papillon dans le dos, une belle moustache, et peut-être un monocle aussi. Parce qu’il y aurait une prochaine fois, n’est-ce pas ? Oh, s’il vous plait, dites moi qu’il y aurait une prochaine fois ! Poppy ivre était définitivement une Poppy fun. Bref. Pour le tatouage, elle avait grillé la connerie, mais peut-être pas pour le mariage ? Dans le doute, et une fois hors du lit, j’en rajoutais une couche, évoquant une futur déménagement de sa personne dans mon logement. Encore un scénario catastrophe puisque, dans le pire des cas, elle aurait imaginé un déménagement de ma personne dans son appartement luxe et paillettes. Pas l’inverse, surtout pas dans mon taudis. « William Wellington » Oula, mon nom complet ? Ça devait être sérieux. Si elle ajoutait le James au milieu, je crois que je ne répondais plus de moi. « Si tu es en train de te moquer de moi... » Elle venait de récupérer l’aspirine que je lui tendais et de s’enfiler le grand verre d’eau, et moi, moi j’attendais la suite. Si je me moquais d’elle, quoi ? Les deux bras croisés sur mon torse, un sourire aux lèvres, je l’invitais à poursuivre d’un regard. « Tu n'as pas intérêt ! » Ca c’était de la menace. À tel point que mon chien, attentif jusque là, poussa un grognement avant de nous tourner le dos pour piquer un roupillon. Frimeur ! « J’en tremble. » je ponctuais sa menace, avant de tourner les talons pour retourner en cuisine, histoire de faire couler le café dont nous aurions tous deux besoins. Avec ses conneries, j’avais peu dormi, et mal dormi. « A propos, tu sais que tu ronfles ? » je l’interrogeais, de dos, de manière à ce qu’elle ne puisse voir mon sourire sadique s’étirer sur mes lèvres. Ronfler était peut-être un bien grand mot, mais il y avait ces petits bruits totalement déroutants -et mignons, j’avais un peu honte de l’admettre- qui s’échappaient d’entre ses lèvres. Son long soupir, c’était en réponse à ça ? « Je te laisse une autre chance de me dire la vérité. » Ha non, c’était pour préparer ça. La menace 2, le retour. « Sinon quoi ? » Non, parce qu’il me fallait un exemple concret, à moi, il fallait me vendre du rêve, m’amener la chose. L’abstrait, ça ne me parlait pas des masses. Et dieu sait qu’on m’avait déjà menacé d’un tas de trucs, m’arracher les testicules, me crever les yeux, me scalper pendant mon sommeil entre autres choses, mais jamais encore je n’avais eu le droit à la menace invisible. Le menace fantôme, ouai, carrément, elle s’était fait piquer le titre. « Raconte moi ce qu'il s'est passé. Vraiment passé... S'il te plaît. » S’il te plaît ? Ok, là, elle sortait l’argument ultime. Est-ce que je pouvais encore espérer la mener en bateau si elle appuyait sur ma culpabilité ? Deux mugs vides dans les mains, je reposais le tout sur le bar séparant la cuisine du reste de la grande pièce en entrouvrant la bouche, prêt à lui confesser les bribes de soirée qu’il lui manquait. Du moins, c’est ce que je comptais faire lorsque des coups retentirent à la porte. Ah merde, déjà ? Il était plus tard que prévu, en fait. M’armant de mon plus joli sourire, j’ouvrais la porte à moitié à poil, en lançant un très festif « Heeeeeey, Gina ! Qu’est-ce que tu m’apportes de bon ? » La grande brune à la démarche chaloupée, Gina donc, travaillait avec son père à la trattoria sur les quais, et... Je ne sais plus vraiment comment c’était venu, mais elle avait pris l’habitude de m’apporter de quoi faire un vrai petit-déjeuner, chaque matin. Il me semble, qu’une fois, j’avais évoquer le fait que je ne petit-déjeuner pas, ou très peu, faute d’aliments conséquents dans mes placards et de courage pour me rendre faire les courses. Depuis, lors de sa tournée des maisons de plage, elle faisait, systématiquement un détour par chez moi, pour m’engraisser. « Mets-en pour deux, j’suis pas seul, ce matin. » je demandais, sans gêne, en me décalant sur le côté pour qu’elle n’ait plus besoin de se tordre le cou afin d’apercevoir Barbie Gueule de Bois, dans mon pieu. « Une SDF que j’ai ramassé sur la plage. Ma bonté me perdra. Merci, t’es un ange. » je lui affirmais, une brioche déjà entre les lèvres, avant de refermer la porte derrière elle, et de m’en retourner en cuisine pour déposer le carton que je venais de récupérer. Brioche, croissant aux amandes, pain frais, et des pots de confiture. Le tout, pour deux. « Donc, qu’est-ce que je disais ? Ha oui... Ce qu’il s’est vraiment passé ? Tu te souviens de quoi, déjà ? » j’interrogeais en servant deux cafés sur un plateau, et en me débattant avec ma lourde livraison jusqu’au lit. « Parce que, j’avoue ne pas avoir tout compris non plus. T’étais dans un délire à toi, rien qu’à toi, et à part ‘Liaaaaaaaaaaaaaaam’ et ‘Dis oui !’, t’étais pas une pro de la communication. Tiens. » Le café chaud, entre ses mains, je déballais les viennoiseries sous son nez, l’invitant à se remplir le ventre. « T’as fait de la batterie sur mon fessier, aussi. Et tu voulais absolument t’envoyer en l’air sur mon lit. » Quoi ? Je ne faisais que lui dire ce qu’il s’était vraiment passé, c’était juste mon choix de mots qui pouvait porter à confusion. Absolument pas intentionnellement, évidemment. Décidant que la torture avait assez durée, je m’apprêtais à la rassurer, lorsque la porte d’entrée s’ouvrit sur une nouvelle silhouette féminine. Une forte silhouette engoncée dans son costume bleu officiel. « Salut Beau gosse ! Quand est-ce que tu vas songer à te faire installer une boîte aux lettres ? » Latifah, employée des postes, me délivrant mon courrier comme chaque matin. « Et me priver de ta visite matinale ? Jamais, princesse ! » Un léger rosissement de ses joues couleurs pain d’épice, et elle déposait quelques lettres sur le bar dans un rire charmant, avant de tourner les talons, et disparaitre sans même prêter attention à Poppy dans le lit. Donc, on disait ?        

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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyVen 27 Mar - 23:05

C'était d'autant plus énervant qu'elle n'arrivait pas à déterminer s'il était sérieux ou non. Le connaissant, il profitait probablement de la situation. Sauf que Poppy n'avait pas besoin de lui pour s'imaginer le pire. Elle savait que trop bien ce qu'elle avait pu faire pendant son trou noir. L'alcool et elle ne faisait pas toujours bon ménage. Et elle avait peur que le ménage d'hier soir ne l'ait poussé à faire quelque chose qu'elle était déterminée à ne plus faire. Parce que c'était de l'histoire ancienne. Et qu'elle n'était absolument pas attirée par lui. Pas du tout. Ils venaient de deux mondes différents. Ça n'aurait jamais marché. La jeune femme aurait donc grandement apprécié qu'il lui raconte la vérité mais elle n'était pas sûre de l'obtenir en demandant gentiment... « J’en tremble. » Elle arrêta d'essayer d'arranger le nid de corneille qu'elle avait sur la tête et croisa ses bras d'un air renfrogné, tout en le regardant s'éloigner dans la cuisine. Elle savait à quel point elle devait avoir l'air pathétique alors c'était difficile d'asseoir une quelconque autorité. « A propos, tu sais que tu ronfles ? » Ses sourcils se froncèrent et elle se mit à bafouiller – elle savait se montrer convaincante : « N...Non. C'est pas... Non... Avant marmonner très vite : C'est-pas-le-problème. » En temps normal elle aurait sorti toute l'explication scientifique mais elle n'était pas d'humeur. Elle avait juste besoin de savoir ce qu'il s'était passé. « Sinon quoi ? » Elle réfléchissait. Vraiment. Sauf que c'était le vide. Tant que ça continuerait à cogner comme un marteau dans sa tête et que les antalgiques n'agissaient pas, elle n'était pas sûre de pouvoir s'en remettre à son cerveau de toute manière. Il n'était pas assez fiable. Sauf que si toute sa soirée demeurait un grand brouillard, elle se rappelait de ce qu'elle faisait avant. Des CV. De la décision qu'elle avait prise. Alors peut-être que... « Tu ne sauras pas la vraie raison de ma venue ici. Dit-elle avec un temps de retard. » Elle ne savait pas vraiment pourquoi son elle bourrée était venue ici. Mais personne n'avait dit qu'elle n'avait pas le droit d'inventer. Sauf qu'entre temps, on avait frappé à la porte et elle n'était pas sûre qu'il l'ait entendu. « Heeeeeey, Gina ! Qu’est-ce que tu m’apportes de bon ? » C'était qui Gina ? Et pourquoi elle venait chez lui aussi tôt ? « Mets-en pour deux, j’suis pas seul, ce matin. Une SDF que j’ai ramassé sur la plage. Ma bonté me perdra. Merci, t’es un ange. » Ahah. Très drôle. Elle était morte de rire. Ça se voyait juste pas du tout sur son visage. Elle tirait d'ailleurs la tronche histoire de faire bonne impression quand la jeune femme essaya de la voir. Bras toujours croisés, sourcils maintenant haussés, elle l'observa finalement faire demi-tour dans la cuisine. « Donc, qu’est-ce que je disais ? Ha oui... Ce qu’il s’est vraiment passé ? Tu te souviens de quoi, déjà ? » Pas grand chose. C'était ça le problème. « Parce que, j’avoue ne pas avoir tout compris non plus. T’étais dans un délire à toi, rien qu’à toi, et à part ‘Liaaaaaaaaaaaaaaam’ et ‘Dis oui !’, t’étais pas une pro de la communication. Tiens. » Elle attrapa la tasse de café, marmonnant un merci. Elle en aurait bien besoin de quelques litres pour tenir la journée. Elle en but d'ailleurs une longue gorgée, quitte à se brûler. Elle grimaça légèrement avant de dire : « J'ai rien dit de... ? Non. En fait non, j'ai pas envie de savoir ça. » Inutile d'entrer dans les détails de son comportement, fort probablement, très pathétique. Elle ne doutait pas de l'éloquence de son discours. « T’as fait de la batterie sur mon fessier, aussi. Et tu voulais absolument t’envoyer en l’air sur mon lit. » Sa main libre se retrouva sur une de ses joues, l'étirant en une grimace atterrée. Le pire c'était que ça lui disait vaguement quelque chose. Elle allait donc lui demander de tout raconter d'un trait. Autant avaler la pilule d'un seul coup. Sauf qu'on frappa de nouveau à la porte. Poppy poussa un long soupir, un brin agacée maintenant. La factrice. Elle ne connaissait pas le principe des boîtes aux lettres ou... ? Elle attendit que la porte claque à nouveau pour demander, se levant en même temps : « Ton harem a terminé de défiler ? On peut se reconcentrer sur moi ? » C'était un peu plus important... Elle choisit un donut dans la boîte et en croqua un bout avant d'ajouter, la bouche à moitié pleine parce que quitte à avoir l'air pathétique, autant l'être jusqu'au bout : « Est ce que tu peux me dire si oui ou non il s'est passé quoique ce soit entre nous hier soir ? » Autant être claire, directe et précise. Elle en avait marre de tourner autour du pot mais surtout marre de ne pas savoir.
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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptySam 28 Mar - 23:42


Paranormal Activity
Poppy et Liam
« N...Non. C'est pas... Non... C'est-pas-le-problème. » Qu’elle ronfle ? Bah si, un peu quand même. J’avais galéré à trouver le sommeil, moi. Et oui, je préférais largement imputer la responsabilité à ses petits bruits de bouche qu’à autre chose de pas vraiment identifié, genre l’observer dormir, par exemple, ou encore me contorsionné pour libérer mon bras, coincé sous elle, sans la réveiller. La base, quoi. Mais visiblement, c’était pas ça, son problème, à elle. Son problème était de savoir ce qu’il s’était réellement passé, ici, la nuit dernière. Elle me menaçait même d’un «sinon» des plus terrifiant. Mais sinon quoi, au juste ? « Tu ne sauras pas la vraie raison de ma venue ici. » Sérieusement ? Parce qu’elle se rappelait vraiment ce qui l’avait emmené ici ? J’avais quelques théories, dont le sexe, mais j’étais pas certain que la Poppy sobre puisse me donner des réponses concernant la Poppy ivre morte. Et dire qu’elle avait mit à peu près cent ans pour me répondre ça... Heureusement pour elle, une visite imprévue m’empêcha de lui répondre, et je passais les minutes suivantes avec Gina, établissant le menu du petit-déjeuné. Menu pour deux, une fois n’est pas coutume, alors que je présentais ma très joviale SDF à l’italienne expatriée. « Son plus beau sourire. » je précisais à Gina en observant une Poppy au sommet de son art, avant de remercier la brune pour m’en retourner auprès de la blonde. On disait quoi, déjà ? C’est la question que je posais en revenant les bras chargés du petit-dej’. Ha oui, ce qui s’était vraiment passé... Je lui offrais, donc, des morceaux choisis de cette nuit, sélectionnant, évidemment, ceux qui portaient le plus à confusion. J’avais même pas besoin de broder autour, les faits en questions, les dialogues parlaient d’eux-même, de la façon dont elle braillait mon prénom sur la plage, jusqu’à sa manie de me tapoter le fessier. « J'ai rien dit de... ? Non. En fait non, j'ai pas envie de savoir ça. » De déplacé ? Baaaah, c’était soumis à interprétation, ça. Est-ce que le fait de me supplier de dire oui était déplacé ? Un peu mais pas forcément. Tout dépendant de ce à quoi je devais dire oui. Et bizarrement, je ne le savais toujours pas. J’aurais aimé penser qu’il s’agissait, là encore, de sexe, mais... N’avait-elle pas évoqué le fait d’être mon boss ? Au lit, elle était jamais mon boss. Jamais. Mais je lui confiais, tout de même, son envie de s’envoyer en l’air sur mon lit. C’était la moindre des choses. J’évitais de préciser qu’il ne s’agissait que de trampoline sur mon matelas, non, ça aurait cassé le truc. D’ailleurs, sa réaction, cette main venant s’écraser contre sa joue pour l’étirer vers le bas, me tira un sourire ravi. Mission accomplie. Oui, parce qu’après la nuit que je venais de passer, j’éprouvais le besoin d’une petite vengeance toute douce. D’ailleurs, j’attendais la suite avec impatience, jusqu’à ce que la factrice débarque, provoquant un soupir chez Poppy. Quoi encore ? J’avais pas le droit de recevoir du monde chez moi ? « Ton harem a terminé de défiler ? On peut se reconcentrer sur moi ? » demanda-t-elle, d’ailleurs, après que la porte se soit refermée sur l’autre femme. « Oh, mille excuses votre altesse, la prochaine fois que tu débarqueras à trois heures du mat’ complètement imbibée, j’prendrais le temps de rédiger une missive afin d’informer, en pleine nuit, tout le quartier que tu ne souhaites pas être dérangée. J’suis certain que Bud, mon voisin, celui que tu as réveillé en hurlant sur la plage, apprécieras. » je rétorquais, le ton mielleux, et la main, hypocrite, allant caresser un avant-bras féminin. Elle avait la bouche pleine, j’en profitais. Elle n’oserait pas parler avant d’avoir av... « Est ce que tu peux me dire si oui ou non il s'est passé quoique ce soit entre nous hier soir ? » Ha bah si. Poppy-gueule-de-bois était tout aussi différente de Poppy-sobre que Poppy-ivre. Putain, que de Poppy rencontrées en l’espace de quelques heures. Pour toute réponse, je me reculais sur le matelas, prenant appui sur mes bras balancés en arrière, afin de l’observer des pieds à la tête, un sourcil levé. Puis de la tête au pied, avant de refaire le chemin inverse, une petite fois encore, histoire de laisser le silence s’éterniser et sa frustration grossir. Enchanté de faire votre connaissance, Poppy-frustrée ! « Tu veux savoir s’il y a eu du sexe, c’est ça ? » Question rhétorique, mais ça permettait de la faire attendre encore un peu. C’était juste génial de lire tout cet agacement sur un si petit visage. « Beaucoup. » je finissais par répondre dans un sourire discret. « Enormément même. T’étais déchainée. Intenable. Et inépuisable. » je poursuivais, enfonçant le couteau un peu plus, et me délectant du résultat sur ses traits. « Pas au top de ta forme, hein, j’ai connu mieux, mais tu lâchais pas l’affaire. » Bon, allez, parce que les bonnes choses avaient toujours une fin, j’ajoutais : « Alors, j’t’ai assommé avec mon banjo, et parce que je suis un mec bien qui profite des nanas ivres, j’ai décidé de te remettre tes sous-vêtements, ton jean, ton pull, et même... tes chaussettes. » Je ponctuais ma phrase d’un regard s’éternisant sur ses chaussettes, justement, du meilleur goût. Bob l’Eponge ? Un truc du style, jaune. Sérieusement, elle me prenait pour qui, au juste ? J’étais si pathétique à ses yeux pour qu’elle pense que j’aurais pu abuser de la situation ? J’étais pas à la rue, hein, j’avais pas besoin de sauter sur des occasions étranges pour m’envoyer en l’air. Surtout qu’il aurait fallu que je sois bourré, moi aussi, pour apprécier ou ne serait-ce qu’avoir le sentiment de faire ça comme des dieux. Parce qu’une femme ivre, c’est pas le must en matière de sexe. Surtout Poppy, elle aurait été capable de passer de l’hyperactivité -durant laquelle elle aurait inventé des positions inconfortables et pas très opérationnelles, en leur donnant des noms chelous, comme si elles sortaient véritablement du kamasutra et non de son imagination embrumée - au coma éthylique en plein milieu, inerte et ronflante. « Tu m’crois pas ? Demande à Ozie, il a tout filmé. » je concluais en lançant un morceau de croissant à mon chien, justement.         

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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyMer 15 Avr - 10:36

Il fallait avouer qu'elle n'était qu'à moitié étonnée du défiler chez Liam. Certes, elle ne s'y serait pas attendue, mais le connaissant, ce n'était finalement pas si surprenant... Mais s'il pouvait avoir son défilé à un autre moment, ce serait préférable. Quand Poppy n'était pas là par exemple, avec une gueule de bois, qu'elle n'avait pas connu depuis longtemps, et un trou noir, perturbant au possible. « Oh, mille excuses votre altesse, la prochaine fois que tu débarqueras à trois heures du mat’ complètement imbibée, j’prendrais le temps de rédiger une missive afin d’informer, en pleine nuit, tout le quartier que tu ne souhaites pas être dérangée. J’suis certain que Bud, mon voisin, celui que tu as réveillé en hurlant sur la plage, apprécieras. » Elle haussa légèrement le menton, comme si elle était en quelconque position de prendre son air le plus fier, pour répondre : « Oui je préférerais aussi. » Sauf qu'il n'y aurait pas de prochaine fois. Elle ne se rappelait même pas du supposé voisin qu'elle avait réveillé, et qu'elle prendrait garde à ne pas croiser en sortant. Si seulement elle pouvait se transporter dans son appartement sans avoir à faire le 'walk of shame'... Mais avant ça, il y avait quelques petits détails, qu'elle aurait aimé savoir. Entre deux bouchés, elle demanda donc finalement s'ils s'étaient passés quoique ce soit entre eux. Elle ne savait pas exactement pourquoi elle était fixée sur ça. Peut-être parce qu'elle pensait que si elle était venue chez lui, ce n'était forcément que parce qu'elle aurait craqué, quand elle s'était promis de ne plus le faire. Elle ne voyait pas d'autres explications. Elle n'aurait pas fait tout ce chemin juste pour l'engager par exemple. Un simple coup de fil, très professionnel bien entendu, aurait suffi. Alors il ne restait que cette première option. Et elle apprécierait s'il ne la dévisageait pas comme ça. Elle ne se doutait que trop bien de l'état dans lequel elle devait être, très loin de ses looks toujours très soignés. Il était donc inutile de détailler son apparence et de laisser traîner le suspense. « Tu veux savoir s’il y a eu du sexe, c’est ça ? » Est ce qu'il comprit que la grimace qui se forma sur son visage voulait dire oui ? L'appréhension lui coupait la parole, ou peut-être que parler la bouche pleine ne lui semblait plus une si bonne idée. « Beaucoup. Enormément même. T’étais déchainée. Intenable. Et inépuisable. » Elle avala sa dernière bouchée avec difficulté. « Pas au top de ta forme, hein, j’ai connu mieux, mais tu lâchais pas l’affaire. » Non non c'était pas possible. Non. Son visage se décomposa jusqu'à ce que... « Alors, j’t’ai assommé avec mon banjo, et parce que je suis un mec bien qui profite des nanas ivres, j’ai décidé de te remettre tes sous-vêtements, ton jean, ton pull, et même... tes chaussettes. » Ah oui. En effet. Poppy regarda elle aussi ses chaussettes d'un air penaud et réalisa enfin que quelque chose clochait. Avec juste à peu près trois mille ans de retard. Si elle s'en était rendue compte plus tôt, elle ne se serait sûrement pas fait tout ces films. Oui parce qu'elle n'avait pas vraiment réfléchi à ce genre de détails : ses vêtements, son état d'ébriété plus qu'avancé, sûrement plus que rebutant... Non. Elle avait directement tiré des conclusions. Parce que cela semblait être la seule explication logique sur le moment. Ce n'était pas une légende, l'alcool rendait stupide et il devait en rester un sacré taux dans son sang pour qu'elle en soit encore affectée. Le marteau qui cognait dans son crâne sembla se déchaîner un peu plus, provoquant chez Poppy une expression, juste un peu, pathétique et affligée. « Tu m’crois pas ? Demande à Ozie, il a tout filmé. » Elle redressa sa tête pour le regarder. « Ahahah, c'est bon, j'ai compris. Dit-elle d'un air bougon. » Elle avait un peu de mal à cacher son soudain embarra et se retrouva donc une nouvelle fois avec ses mains sur son visage, sauf que cette fois-ci elle marmonna un « Commentestcequej'aipuêtreaussibête » à peine audible. Le flou demeurait dans son esprit, mais elle n'était plus sûre de vouloir en apprendre plus sur ce qu'elle avait fait. Elle découvrit son visage en même temps qu'elle se levait pour quitter le lit. Elle ne pouvait pas rester là. « Je crois que je me suis assez humiliée pour la prochaine décennie. Je peux emprunter ta salle de bain ? » Elle n'attendit pas vraiment de réponse de sa part, ouvrant les portes au hasard pour la trouver. Elle grimaça en voyant sa tête dans le miroir. Charmante vraiment. Comment est ce qu'elle avait pu croire une seule seconde qu'ils s'étaient passés quelque chose alors qu'elle était dans un état pareil ? Elle se débarbouilla le visage, tentant d'effacer le maquillage le plus possible, histoire de ne plus ressembler à un panda. Elle aplatit comme elle put ses cheveux et retourna dans la pièce principale. Elle ne pouvait pas faire mieux de toute manière. Elle osa à peine un regard vers Liam, et partit à la recherche de ses chaussures. Toujours sans le regarder, elle dit finalement : « Merci... de ne pas m'avoir laissé mourir de froid... et de t'être occupée de moi... je crois. » Elle retrouva finalement ses escarpins – un miracle qu'elle ait réussi à marcher avec ça complètement bourrée. Elle s'assit au bord du lit pour les enfiler. Elle se redressa entre deux chaussures et tourna la tête vers Liam. Elle ne savait pas s'il était déjà au courant mais quitte à l'annoncer, autant le faire maintenant. « Je ne sais pas si je te l'ai dit hier soir, je me rappelle pas vraiment mais... Tu es engagé... Si tu veux toujours travailler dans mon club. » Après ce qu'elle avait montré cette nuit, elle pouvait comprendre qu'il ait envie de fuir. Elle-même avait envie de s'échapper et d'oublier qu'une chose pareille s'était produite. Elle se voyait mal le rappeler plus tard pour lui annoncer la nouvelle. Elle avait juste envie de retrouver sa douche, son lit et d'y rester jusqu'à ce que l'humiliation et surtout sa gueule de bois passent.

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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyMer 15 Avr - 22:11


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Poppy et Liam
Elle me prenait pour qui, au juste ? Ou plutôt pour quoi, puisque le comportement qu’elle imaginait, à défaut de le décrire à voix haute, était plutôt celui d’un animal que de l’homme à peu près respectable que j’espérais être. Et puis, encore aurait-il fallut que j’ai envie d’elle, hier soir, avec ses jérémiades incessantes et sa stabilité précaire... Non, ok, mauvais exemple, puisque même comme ça... Enfin bref, encore aurait-il fallut qu’elle soit en état de quoique ce soit, ou en mesure de s’en souvenir. Quitte à s’envoyer en l’air, autant faire en sorte que ça la marque un minimum. D’ailleurs, cette question qui franchissait ses cils au lieu de ses lèvres, j’y répondais avec tout le sarcasme dont j’étais capable, détaillant sa tenue complète en prétendant la lui avoir ré-enfilé après nos ébats improbables. Je prenais même le chien en témoins, il avait tout filmé. « Ahahah, c'est bon, j'ai compris. » Quoi ? Elle n’appréciait pas l’humour ? J’en souriais en coin, fier de ma connerie, moi, pourtant. Faut dire qu’après la nuit qu’elle m’avait fait passer, j’avais bien le droit à une petite et douce vengeance. Bon, par contre, la voir aussi mal, passant et repassant ses mains sur son visage, c’était moins plaisant. Elle baragouinait quelque chose dont je saisissais le sens plus que les mots. Elle se sentait conne, c’est ça ? Comment elle avait pu être aussi bête ? « Ca dépend. » Bah oui. « A quel sujet ? » Y en avait plusieurs. « Croire que j’avais profité de la situation, ça, j’comprends pas non plus. Mais concernant le fait de débouler ici en pleine nuit, baaaaah... » claquement sec de mes paumes sur mes pectoraux. « Mon pouvoir attractif de mâle. » Et j’insistais vraiment sur le ‘a’ de ‘mâle’, histoire de renforcer la puissance de mon affirmation. Même que j’accentuais mon sourire de mâle agaçant, et mon haussement de sourcils tout aussi agaçant. Dans dix secondes elle allait lâché un bruit de gorge blasé censé traduire tout le bien qu’elle pensait de mon orgueil. Ouai, prévisible. « Je crois que je me suis assez humiliée pour la prochaine décennie. » « Le siècle ! » « Je peux emprunter ta salle de bain ? » Elle n’attendait pas ma réponse et traçait directement vers ce qui était un placard... « L’autre porte. » je me contentais de rectifier sans rire, mais avec un sourire qui devait s’entendre un peu trop. Elle comptait prendre une douche ? Non parce que... J’avais plus de serviette propre, et... Oh, et puis merde, elle se débrouillerait bien. Pourquoi je m’inquiétais ? C’était pas la royauté que je recevais, c’était Poppy-Gueule-de-bois, et elle était nettement moins impressionnante de distinction. Du coup, livré à moi-même, j’en discutais avec mon chien. Ozie était généralement du même avis que moi pour tout, mais là, dans ce contexte, il me trouvait un peu con, moi aussi. Je tiens à préciser que j’avais parfaitement conscience qu’il s’agissait d’un animal non-doté de parole, mais à sa façon de me regarder, je savais bien ce qu’il pensait. « Me regarde pas comme ça, j’allais pas la laisser à la rue... Bud aurait fini par la tuer. » je lui répondais, d’ailleurs. « Non, c’est faux, c’est pas elle le cas particulier, c’est le contexte qui l’est. J’aurais fait pareil avec n’importe qui. Et j’te rappelle que j’ai fait pareil avec toi. Allez, mange et tais-toi. » je concluais en lui jetant la fin de mon croissant, à l’instant même où la porte s’ouvrait à nouveau. Ce fut rapide. Errant à la recherche de je ne sais trop quoi, dans la pièce, c’est à peine si elle semblait avoir conscience de ma présence... Ok, sympa, merci. Un merci qui tarda à franchir ses lèvres, d’ailleurs, et qu’elle ne m’offrit qu’une fois de retour sur le matelas, ses objets de tortures à la main. « Merci... de ne pas m'avoir laissé mourir de froid... et de t'être occupée de moi... je crois. » Elle croyait ? Dommage qu’Ozie n’ait pas vraiment filmé la scène, tient. Heu... Elle faisait quoi, là ? Elle remettait ses chaussures pour quelle raison inconnue ? Non, parce que si la veille elle avait l’excuse d’être totalement bourrée, ce matin elle était suffisamment sobre pour comprendre que ses escarpins de luxe et le sable ne feraient jamais un mariage heureux. Donc à moins qu’elle vienne de décider d’arpenter mon palace sur ses échasses, je voyais pas trop de raison de les remettre pour partir... À moins que... ? Ok, fallait que je pose la question. « Dois-je déduire à tes remerciements et tes chaussures que tu t’apprêtes à rentrer chez toi ? » Oh merde, oui, c’était ça. C’était exactement ça ! « Ok, alors simple question... Tu sais comment t’es arrivée jusque là ? » Vu l’état dans lequel je l’avais retrouvé, probablement en taxi, ou alors elle était totalement inconsciente. C’était pas New York, ici. Enfin, techniquement, pas vraiment. C’était Brooklyn. Brooklyn sud. La zone la plus éloignée de Manhattan possible. « Ouai, c’est bien ce que je me disais... » je comprenais, à son regard, qu’elle n’avait pas la moindre idée de comment elle était arrivée jusqu’à chez moi. Et peut-être même que cette absence la faisait un peu flipper. Tant mieux ! Ça lui éviterait d’être aussi inconsciente la prochaine fois. « Ok, j’ai compris, j’te ramène. Et, s’il te plait, évite les protestations à rallonge où t’avances un argument bidon, que je rejette avec un contre-argument brillant, dis-toi juste que je vais t’éviter une heure de train et métro avec la moitié des p’tites soeurs reluquant tes pompes hors de prix. » Et mêlant le geste à la parole, je me relevais pour récupérer un ou deux tee-shirts trainant ça et là, lui tournant le dos pour les renifler afin d’en déduire celui que je porterais. Ok, le bleu à l’unanimité de mes narines. Un sweat à capuche et... Ha oui, merde, j’avais encore mon vieux bas de pyjama... Jean, check !  Je venais de m’en saisir lorsque... « Je ne sais pas si je te l'ai dit hier soir, je me rappelle pas vraiment mais... Tu es engagé... Si tu veux toujours travailler dans mon club. » « Cool. » je répondais, machinalement, en switchant entre le pyj et le jean, avant de réaliser. « Attends, quoi ? » je bloquais, le jean immobilisé au niveau des genoux, provoquant un léger déséquilibre qui me fit chuter sur le matelas. « Quoi ?? » je répétais en me redressant prestement, remontant le vêtement par la même occasion, et le boutonnant le plus rapidement possible. « Tu veux bien m’expliquer ça ? Engagé ? Engagé comment ? Sur quoi ? Pourquoi ? Tu peux pas juste me balancer ça comme ça, à base de «je sais pas si je te l’ai dit hier», alors que tout ce que tu as été capable de me dire, hier, c’est que j’avais une maladie incurable me rendant flou, et que j’allais probablement en mourir. » A moins que ce soit de moi, ce dernier point. Je sais plus, pour moi également c’était un peu flou. Hey, j’avais pas beaucoup dormi, et pas très bien, son corps m’ayant amputé -temporairement- d’un bras. « Tu ne sortiras pas d’ici avant de m’avoir tout expliquer dans les moindres détails. » J’ajoutais, d’ailleurs, en me mettant en travers de la porte close. Elle pouvait toujours sortir par la fenêtre, mais je la voyais mal cascadeuse. J’sais pas pourquoi.          

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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyMar 21 Avr - 10:47

« Ca dépend. A quel sujet ? » Elle n'avait pas besoin de réponses. Elle savait parfaitement comment elle s'était illustrée. Hier soir n'était pas suffisant apparemment, il avait fallu qu'elle continue ce matin, histoire de se ridiculiser jusqu'au bout... Le contraire n'aurait pas été amusant. Pour lui. Clairement pas pour elle. « Croire que j’avais profité de la situation, ça, j’comprends pas non plus. Mais concernant le fait de débouler ici en pleine nuit, baaaaah... Mon pouvoir attractif de mâle. » Un rire s'échappa aussitôt de la gorge de la jeune femme, regardant le jeune homme d'un air peu convaincu. Bon. Elle ne pouvait dénier qu'il avait un certain pouvoir. C'était ce qui avait posé « problème » à leurs rencontres précédentes. Mais tout ça, elle ne l'admettrait pas. Parce qu'elle essayait précisément de ne plus y succomber. « Excuse moi, je crois qu'une fois sobre, ça ne marche plus très bien. Dit-elle avec un certain sarcasme. » Ce qui était plutôt hypocrite parce que c'était bien la première fois qu'elle se retrouvait dans cet état en sa présence. Mais elle n'était plus à ça près. Elle s'était bien assez humiliée face à lui. Pour la prochaine décennie au moins. Le siècle selon lui. Mais c'était mal connaître Poppy que de penser que ce serait la dernière fois qu'elle allait s'illustrer de la sorte. Pas qu'elle comptait se prendre une autre cuite comme celle-là, mais plutôt que sa maladresse commençait à devenir assez légendaire. La jeune femme alla trouver la salle de bain. Il n'y avait pas grand chose à faire à part prendre une longue douche pour effacer toute la nuit dernière, mais elle préférait encore le faire chez elle. C'est pourquoi qu'une fois qu'elle retourna dans la pièce principale, elle partit à la recherche de ses chaussures. Elle remercia aussi le jeune homme, parce qu'elle ne se rappelait pas l'avoir fait, et qu'elle n'était pas totalement ingrate. « Dois-je déduire à tes remerciements et tes chaussures que tu t’apprêtes à rentrer chez toi ? » Oui ? Elle n'avait pas l'intention de passer ici plus de temps que nécessaire. Même si elle n'était plus à une humiliation près, elle préférait encore les limiter. « Ok, alors simple question... Tu sais comment t’es arrivée jusque là ? » Poppy redressa la tête et gonfla soudain ses joues. C'était une excellente question. C'était déjà assez exceptionnelle qu'elle ait réussi à venir jusqu'ici vu l'état dans lequel elle était. « Ouai, c’est bien ce que je me disais... » Elle fronça le nez, essayant vraiment de se rappeler. Mais... « Je me rappelle que de la plage... dit-elle d'un air songeur. » C'était déjà ça, non ? Elle ne savait même pas où elle était exactement. Mais il y avait bien des taxi par ici ? Ah oui sauf qu'elle n'avait aucun sac avec elle. Comment au juste avait-elle fait pour venir jusqu'ici ? Par ses pieds endoloris, elle se doutait qu'elle avait pas mal marché. Mais elle avait forcément utilisé un autre moyen de locomotion. « Ok, j’ai compris, j’te ramène. Et, s’il te plait, évite les protestations à rallonge où t’avances un argument bidon, que je rejette avec un contre-argument brillant, dis-toi juste que je vais t’éviter une heure de train et métro avec la moitié des p’tites soeurs reluquant tes pompes hors de prix. » Poppy pinça les lèvres mais ne trouva rien à objecter. Parce qu'elle n'avait aucune envie d'aller affronter le monde dans cet état. Certains pourraient répliquer que c'était New York, il était peu probable qu'elle croise quelqu'un qu'elle connaisse, surtout dans ce coin de la ville, mais Poppy préférait ne pas prendre de risque. Si elle était chanceuse dans la vie, ça se serait su... Enfilant ses chaussures, Poppy prit une pause pour lui annoncer qu'elle avait décidé de l'engager. Parce qu'autant profiter de l'occasion et elle savait que sa mémoire ne lui jouait pas des tours sur ce fait là. « Cool. » La blonde eut un petit haussement d'épaules, s'attendant à une réaction peut-être, un peu plus enthousiaste. Mais parfois il suffisait d'être patiente... « Attends, quoi ? » Elle le regarda s'affaler sur le matelas et se redresser aussitôt, enfilant son jean. « Quoi ?? » Un sourire étira les lèvres de la blonde. « Tu veux bien m’expliquer ça ? Engagé ? Engagé comment ? Sur quoi ? Pourquoi ? Tu peux pas juste me balancer ça comme ça, à base de «je sais pas si je te l’ai dit hier», alors que tout ce que tu as été capable de me dire, hier, c’est que j’avais une maladie incurable me rendant flou, et que j’allais probablement en mourir. » Ok. Bon il n'était pas obligé de lui rappeler ce genre de chose. « Si je peux te rassurer, tu n'as probablement rien. Crut-elle bon de préciser, comme s'il ne se doutait pas déjà qu'une telle maladie n'existait pas. La stupidité est incurable, mais ce n'est pas trop dangereux. » Ça pouvait le devenir. Mais elle ne s'inquiétait pas trop à son sujet. « Tu ne sortiras pas d’ici avant de m’avoir tout expliquer dans les moindres détails. » Il bloquait la porte. Mais elle n'avait même pas commencé à se diriger vers la sortie. Elle venait tout juste de se lever d'ailleurs, testant son équilibre, qui semblait plutôt bon jusqu'à maintenant. Du coup, pour la première fois de la matinée, la jeune femme prit un petit air supérieur. « Qu'est ce que tu ne comprends pas ? Tu as postulé. J'ai pris ma décision. Et tu es engagé. Dans mon club. Tu te rappelles ? » Oui elle aussi avait encore du mal à intégrer qu'elle avait repris le club de son père. Mais c'était un fait. « Tu pourras même jouer parfois.. Mais il faudra surtout aider au bar... et le reste. Ajouta-t-elle, ponctuant sa phrase avec une petite grimace. » Sans préciser exactement tout ce que ça impliquait. Elle n'avait même pas réussi à changer la lampe dans les toilettes des filles. Et il ne fallait pas lui parler de la machine à bière. Un mystère. Il y avait bien le staff que son père avait engagé mais étrangement, ils ne la prenaient pas du tout au sérieux. Elle ne voyait pas pourquoi parce qu'elle était affreusement sérieuse. « Sauf si... tu n'es plus intéressé bien sûr. » Elle pouvait comprendre. Elle-même quand elle l'avait vu entrer dans le club n'avait pas cru un seul instant qu'elle finirait par l'engager. Mais Poppy était une jeune femme pleine de surprise. Pas toujours bonne, mais elle espérait que celle-là l'était un peu ?


Dernière édition par Poppy J. Edwards le Ven 24 Avr - 21:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyMar 21 Avr - 21:25


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« Excuse moi, je crois qu'une fois sobre, ça ne marche plus très bien. » Mon pouvoir attractif de mâle, sur elle ? Hahahahahaha. Oui, rire intérieur très amusé. Soit elle souffrait d’un Alzheimer précoce, soit Poppy-gueule-de-bois vivait une vie différente de Poppy-sobre, justement. « D’après notre historique commun, ça marche mieux quand t’es sobre que lorsque tu es bourrée. » Bah oui, puisque bourrée, je ne la touchais pas. Alors que sobre... « Mais c’est mignon de tenter de t’en persuader. » Oui, allez, je lui accordais au moins ça. Et je lui offrais même un clin d’oeil tandis qu’elle quittait la pièce au profit de la salle de bain. Stratégie de repli ? Évidemment. Elle avait appris l’art de la guerre avec Sun Tzu, elle savait lorsqu’il valait mieux botter en touche. D’ailleurs, lorsqu’elle revint, elle avait retrouvé un peu de contenance. Un peu seulement, parce qu’elle avait beau décider, avec fierté, de rentrer chez elle, ça ne retirait rien au fait qu’elle était encore dépendante de mes services. Bah oui, elle était venue comment ? « Je me rappelle que de la plage... » Ce qui se résumait à pas grand chose. Et c’est en l’observant fouiller la pièce du regard, que je remarquais, à mon tour et en retard, qu’en effet, elle était arrivée sans sac à main. Et Poppy sans sac, c’était pas vraiment Poppy. Elle promenait sa maison à l’intérieur. Une fois, je l’avais même surpris en train d’en sortir des couverts. Et pas des trucs en plastique, non, des couverts en inox. Elle en avait fait quoi, de son sac, bon sang ? Ok, j’allais la ramener -et à mon grand soulagement, elle n’y opposait aucune objection- mais ça ne changerait rien au fait que sans sac, pas de clé, et sans clé, pas d’appartement. J’allais lui faire la réflexion -tout en m’habillant parce que c’est mieux, pour sortir, quand même- lorsqu’elle me coupa dans mon élan pour m’annoncer que j’étais engagé. Sans réaction dans un premier temps, celle-ci arriva à retardement, et amplifiée, forcément, à cause de ce retard. C’était quoi encore cette histoire ? Hier j’allais mourir, et aujourd’hui j’avais un job ? « Si je peux te rassurer, tu n'as probablement rien. » Non, sans blague ? « Oh quel soulagement ! Moi qui commençais déjà à me renseigner sur la floutite aigüe, essentiellement pour soigner mon chien que tu avais condamné aussi. » « La stupidité est incurable, mais ce n'est pas trop dangereux. » « Merci de cet auto-diagnostic, Doc, mais j’étais pas très inquiet. » La preuve, j'avais laissé rentrer chez moi, et dormir dans mon lit, l'idiote qui hurlait à la lune par -45°. Et qu’elle ne tente pas de changer de sujet, merde ! Je voulais tout savoir de cette histoire de boulot, quitte à lui bloquer l’accès à la porte pour l’obliger à tout me dire. « Qu'est ce que tu ne comprends pas ? Tu as postulé. J'ai pris ma décision. Et tu es engagé. Dans mon club. Tu te rappelles ? » C’était elle qui souffrait d’un Alzheimer précoce, pas moi. J’avais rien oublié de tout ça, même si ça remontait à un siècle en années chien -mon mode de calcul à moi- et que, du coup, j’avais cessé de compter dessus. C’était Poppy en même temps, notre passif était suffisamment corsé pour qu’elle refuse ma candidature rien qu’en voyant mon nom apparaitre. Je l’aurais parfaitement compris. J’aurais même trouvé ça flatteur, dans un sens, mais paraît que je ne suis pas totalement normal, comme mec. « Tu pourras même jouer parfois.. Mais il faudra surtout aider au bar... et le reste. » Hein ? Elle avait grimacé. Moi aussi. Probablement pas pour les mêmes raisons. « Je croyais que tu recherchais un musicien, pas un homme à tout faire. » C’était pour ça que j’avais postulé, j’étais pas barman, moi. Si j’avais voulu me reconvertir, je l’aurais fait plutôt. J’avais accepté que ma vie soit bancale et en-dehors des cases acceptables parce que je voulais vivre de ma musique, sans faire de compromis. Elle pensait que j’avais besoin de charité ? C’était ça ? Je lui inspirais de la pitié ? Elle avait dans l’idée que je percerais jamais et m’offrait une voie de sortie en souvenir du bon vieux temps -pas si vieux que ça, d’ailleurs- ? « Sauf si... tu n'es plus intéressé bien sûr. » En une phrase, cette phrase, elle avait fait taire les conclusions que je tirais hâtivement, et brusquement je comprenais que ça n’avait rien à voir avec moi. Ça avait tout à voir avec elle. Elle avait besoin de moi. Poppy, princesse Poppy avait besoin du moins que rien que j’étais. Ô orgasme d’auto-satisfaction, qui se traduisait par ce sourire ravi sur mes lèvres. « En réalité... » je commençais, en laissant la porte dans mon dos pour me rapprocher d’elle, prédateur. « T’oses pas le dire à voix haute, parce que tu veux pas l'admettre, mais... » encore un pas, un dernier, pour n’être plus qu’à moins d’un mètre d’elle, et glisser un index dans la ceinture de son jean. « ... T’as besoin de moi, Poppy Edwards. » et la rapprocher d’un geste brusque. Je jubilais. C’était pas tout les jours qu’elle avouait avoir besoin d’aide, qu’elle acceptait le fait de ne pas se suffire à elle-même. Et si elle avait besoin de moi, c’est parce que j’étais moi, et qu’elle avait parfaitement conscience qu’un autre n’accepterait jamais ça. Aider au bar et tout le reste ? Quel reste ? Ça puait le devoir de soumission à plein nez. « Princesse Poppy et ses hautes études n’y connait rien à la gestion d’un bar, et appelle à la rescousse le plouc illettré. Ça va te coûter cher, tu sais ? » Est-ce que j’aurais un titre ? Genre superviseur ? Responsable ? Dirigeant du monde libre ? J’avais glissé tout ça d’un ton sirupeux, sans lui permettre de s’échapper de mon sillage, tout en la maintenant sous le feu de mon regard proche, trop proche. Et brusquement, je m’évaporais, relâchant sa ceinture pour reculer de plusieurs pas et enfiler mon manteau. « J’ai quelques exigences, tu t’en doutes bien, maintenant que j’ai conscience de t’être indispensable. » J’en étais pas absolument convaincu, mais mon égo préférait cette version à celle où elle avait pitié de moi. « Pour commencer, je veux un salaire qui vaille le coup d’abandonner ma liberté pour toi. Evidemment, je veux pouvoir jouer quand je le décide et non pas lorsque toi tu le décides. » j’entamais ma liste en me dirigeant vers la porte d’entrée que j’ouvrais en grand. « Et pour finir, je veux que tu avoues avoir besoin de moi. » j’achevais en une courbette visant à l’inviter à quitter la maison. « Après vous, hypothétique-future-boss-qui-a-besoin-de-moi... Et toi aussi, Ozie. On bouge ! » Quant à son sac, on en discuterait quand elle m’aura dit ce que je voulais entendre. Alors, qui avait l’ascendant, maintenant ?         

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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyVen 24 Avr - 23:38

« D’après notre historique commun, ça marche mieux quand t’es sobre que lorsque tu es bourrée. Mais c’est mignon de tenter de t’en persuader. » Poppy ne lui tira pas la langue comme elle en avait l'intention. Parce qu'elle était mature, elle. Un peu. A la place elle répliqua, marmonnant, et évidemment toujours de mauvaise foi : « J'étais jeune. » La dernière fois ne datait pas de si longtemps. Mais elle était plus vieille depuis. C'était logique. De mauvaise foi oui. Mais un peu plus ou un peu moins... Plus ou moins présentable. Plus ou moins au courant du chemin qu'elle avait pris. Ce n'était que des à peu près. Le trou noir surtout. Le mal de tête définitivement. Elle crut quand même bon de le rassurer par rapport à la maladie qu'elle avait inventé – son imagination était apparemment débordante quand elle était bourrée. « Oh quel soulagement ! Moi qui commençais déjà à me renseigner sur la floutite aigüe, essentiellement pour soigner mon chien que tu avais condamné aussi. » La jeune femme lui adressa une grimace, carrément blasée. Intérieurement elle ne faisait pas autant la maligne. Elle se demandait ce qu'elle avait bien pu inventer d'autre... Elle ne s'inquiétait pas en revanche pour la stupidité du jeune homme, c'était plutôt sans danger de ce côté là. « Merci de cet auto-diagnostic, Doc, mais j’étais pas très inquiet. » « Toujours un plaisir, dit-elle, avec un sourire forcé. » Même si pour le coup, elle se serait bien passée de tout ça. Pourquoi n'était-elle pas restée chez elle, au lieu de traverser toute la ville ? Clairement, ça n'aurait pas été aussi amusant de se réveiller chez elle, avec une petite gueule de bois... Non. Il avait fallu que Poppy fasse dans l'excès. Pourquoi avait-il fallu qu'elle aille chez lui ? Excellente question. Sa première hypothèse s'était avérée complètement ridicule – et humiliante il fallait l'avouer. Mais maintenant qu'elle était là, autant lui annoncer la bonne nouvelle. Même s'il ne sembla pas l'intégrer, et que du coup Poppy essaya d'expliciter davantage ce qu'elle voulait dire. Sans trop rentrer dans les détails non plus. Elle avait peu de souvenirs de la nuit. Mais elle se rappelait des choix qu'elle avait fait. Et peut-être que c'était pas plus mal de lui annoncer maintenant. Que plus tard, au moment où elle aurait eu le temps de réaliser tout ce qu'elle avait dit et fait, et serait donc, probablement morte de honte. « Je croyais que tu recherchais un musicien, pas un homme à tout faire. » Les deux ? Elle esquissa un mi-sourire mi-grimace. Elle aurait presque pu dire 'surprise' mais ça ferait peut-être un peu trop. Il avait le droit de refuser de toute manière. Peut-être même qu'il n'était plus intéressé, ou qu'il avait déjà trouvé un autre travail. Il avait du talent après tout. Même si, évidemment, elle ne lui dirait pas – c'était de toute manière sous-entendu dans le fait qu'elle souhaite l'engager. Elle se rappelait de la première fois qu'elle l'avait entendu jouer. A cette fête sur la plage, en Australie... Mais ce n'était pas le moment pour se rappeler de ça. Ni maintenant. Ni jamais. Si elle souhaitait tenir ses résolutions. « En réalité... » Elle le regarda d'un air suspect et croisa aussitôt les bras en le voyant s'approcher. Pourquoi est ce qu'il souriait comme ça ? « T’oses pas le dire à voix haute, parce que tu veux pas l'admettre, mais... » Quoi ? Elle ne cachait rien du tout. Ou presque ? Il l'attira vers lui d'un seul coup, et Poppy fit son possible pour maintenir une expression neutre et parfaitement détendue en même temps qu'il ajouta : « ... T’as besoin de moi, Poppy Edwards. » Elle pointa son regard droit devant elle. Mauvaise idée. Elle se mordit l'intérieur de la joue, tentant de ne pas regarder le jeune homme. Elle ouvrit bien la bouche mais tout ce qu'il en sortit c'était un « Je... » sans aucune suite. Il était trop près. Et c'était tellement... Tellement ridicule ce qu'il disait. Ridicule, c'était le mot. Mais qui ne sortit quand même pas. Les mots se bousculaient et elle ne savait pas trop quoi dire pour se justifier. Et le jeune homme jubila d'autant plus. « Princesse Poppy et ses hautes études n’y connait rien à la gestion d’un bar, et appelle à la rescousse le plouc illettré. Ça va te coûter cher, tu sais ? » Ce n'était pas vrai d'abord. Elle parvint à articuler une phrase cette fois-ci, sans pour autant le regarder : « Je peux en trouver n'importe où des ploucs... » Mais des ploucs doués, pas tellement. Pas comme lui. Certains avaient été pas mal. Mais sans plus. Elle avait rapidement du se résoudre au fait que Liam semblait le plus compétent. « Et je m'y connais. Répliqua-t-elle, cette fois-ci en levant les yeux dans les siens comme pour le défier de dire le contraire. » Elle était juste loin – très loin – d'être une experte. Mais elle était motivée et ça devrait compter dans la note. Liam finit ensuite par la relâcher, et enfin, se reculer. Poppy eut l'impression de respirer plus calmement et de retrouver un peu, de son aplomb. « J’ai quelques exigences, tu t’en doutes bien, maintenant que j’ai conscience de t’être indispensable. » Cette fois-ci, elle leva carrément les yeux au plafond. Indispensable. De suite les grands mots. « Pour commencer, je veux un salaire qui vaille le coup d’abandonner ma liberté pour toi. Evidemment, je veux pouvoir jouer quand je le décide et non pas lorsque toi tu le décides. » Ça pouvait toujours se négocier... « Et pour finir, je veux que tu avoues avoir besoin de moi. » Quoi ? Et puis quoi encore ? Elle n'avait pas besoin de lui. Enfin si. Mais pourquoi devait-elle lui dire ? Raaah. Elle le détestait. Là tout de suite elle le détestait de profiter autant de la situation mais détestait encore plus de devoir lui donner satisfaction. « Après vous, hypothétique-future-boss-qui-a-besoin-de-moi... Et toi aussi, Ozie. On bouge ! » Elle passa devant lui, et lui adressa même un petit sourire, en passant. Il pouvait faire toutes les courbettes qu'il voulait, lui faire dire ce qu'il avait envie d'entendre, mais au final, c'était Poppy la boss. Et c'est sur cette pensée que la jeune femme se retourna vers Liam, pour dire, d'un air bougon malgré tout : « Oui j'ai besoin de toi. J'ai besoin d'employés. C'est tout. Pas besoin de te faire des idées. » Elle se retournait déjà pour voir où elle était, croisant les bras face à la brise fraîche qui venait de la mer. Elle n'avait pas pris le temps d'observer si sa réponse le satisfaisait. Elle ne comptait pas se répéter de toute manière.


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MessageSujet: Re: poppy & liam - paranormal activity poppy & liam - paranormal activity EmptyDim 26 Avr - 0:13


Paranormal Activity
Poppy et Liam
« J'étais jeune. » C’était y a moins de deux mois. Elle murissait vite, quand même. D’où mon sourire moqueur et mes bras croisés contre mon torse. J’allais pas commenter, y avait pas nécessité, elle-même devait bien se rendre compte du potentiel comique de son affirmation. Et elle n’était pas à une connerie près, à croire qu’elle les enchainait spécialement pour moi, histoire de battre un record ou autre. Je l’aurais moins bien connu, j’aurais pu croire qu’elle était nerveuse et gênée, mais c’était pas le cas, pas vrai ? Qu’est-ce que j’en savais ? Je prétendais la connaître, mais finalement, je connaissais surtout ses formes et ce qui la faisait, ou non, frémir. Son caractère de chieuse aussi, je le connaissais, mais finalement, c’était un peu et seulement la surface. Si je savais qu’elle avait abandonné ses études de médecine, je ne savais pas vraiment pourquoi. Par facilité, je me disais. J’avais sûrement tort, mais qu’importe, je ne poussais pas plus avant. Dans ma tête elle était une princesse trop gâtée qui animait un truc en moi, et c’était ça qui primait sur tout le reste. « Toujours un plaisir. » de me traiter d’idiot ? Je n’en doutais pas un seul instant. Tout comme c’était un vrai plaisir pour moi, également, de lui renvoyer la balle avec dextérité. Si j’étais assez idiot pour ramasser et hébergée une émêchée en pleine nuit, elle était suffisamment idiote pour se soûler avant d’attérir chez moi. Pour une raison qu’elle ne semblait même pas s’expliquer. Moi non plus. Surtout que je vivais à des années lumières de Manhattan. Elle avait sûrement d’autres bras plus accueillants, plus classes, et plus à son niveau à proximité de chez elle. Alors pourquoi moi ? Pour m’annoncer que j’étais engagé comme homme à tout faire dans le club hérité de Pôpa ? Y avait plus simple comme façon de procéder, genre téléphone, mail, voir même message de fumée. Tout plutôt que de se murger pour s’offrir le courage de venir me voir. D’ailleurs, pourquoi homme à tout faire ? J’vais postulé en tant que musicien, moi. Son sourire chelou ne me disait rien qui vaille. À moins que...? Un éclair de lucidité -ou d’orgueil- et je comprenais qu’elle avait besoin de moi, en réalité. De moi dans le sens où j’étais le seul con pour accepter de l’aider dans un domaine où elle ne connaissait rien. Quel autre musicien postulant pour un poste de musicien, accepterait de signer pour chanter une fois de temps en temps, quand il n’y aurait plus rien à faire dans le bar ? À part moi, personne ! Mais, si elle me proposait, c’est qu’elle savait d’avance que je serais partant ? Oh putain, le pathétique du mec, quoi. Évidemment que j’étais partant pour l’aider, j’allais pas la laisser dans la merde, mais... J’aurais aimé qu’elle en doute un peu. Qu’elle doute de l’intérêt un peu masochiste que je lui portais. Merde, elle était foutrement chiante jusque dans ma tête. Well, j’allais accepter, oui, mais avant ça, elle devrait faire preuve d’un peu de soumission quand même. C’est pourquoi je m’approchais, prédateur, un sourire vorace aux lèvres, et réclamais, exigeais d’elle, qu’elle avoue avoir besoin de moi. « Je... » Bon début, mais on n’y était pas encore. Après le sujet, fallait un verbe et un complément, c’était le principe même du phrase. Vas-y Poppy, je crois en toi. Je l’aidais même en en rajoutant une couche. Bon, ok, ça n’aidait peut-être pas, pas plus que la promiscuité entre nous, mais ça faisait un bien fou d’avoir, pour une fois, l’ascendant sur elle. « Je peux en trouver n'importe où des ploucs... » Des ploucs comme moi ? Non, il n’y en avait qu’un. Et pour donner plus de crédibilité à son affirmation, il aurait fallu qu’elle parvienne à me regarder en me parlant, quand même. « Et je m'y connais. » Voilà, cette fois, elle me regardait. J’crois qu’elle parlait de s’y connaître dans la gestion d’un bar, mais ça ne m’empêcha pas de répondre : « En matière de ploucs ? Oui, c’est vrai, tu t’y connais très bien. » tout en lui caressant le menton d’un revers d’index, par pure provocation, avant de me reculer et m’éloigner vers cette porte que j’ouvrais, tout en exposant mes quelques conditions. Si peu. Si peu. J’avais déjà accepté dans ma tête, mais ça elle ne le savait pas encore, alors autant en profiter pour gratter le plus possible. Après tout, j’étais en position de force. « Oui j'ai besoin de toi. J'ai besoin d'employés. C'est tout. Pas besoin de te faire des idées. » m’assura-t-elle, un sourire aux lèvres, tout en passant devant moi, franchissant la porte en même temps qu’Ozie. « Tu as déjà des employés. » je lui rappelais, en claquant la porte derrière moi, sans la fermer à clef. Pas besoin. « Ce dont tu as besoin, c’est d’un allié. » Oui, j’étais peut-être un plouc, mais j’étais loin d’être con. J’imaginais parfaitement la réaction d’employés qualifiés en voyant débouler une fille à papa n’ayant jamais touché un balais de sa vie. J’aurais eu la même. Alors, face à tous ces réfractaires, elle avait besoin de quelqu’un qui serait acquis à sa cause. Je sais pas si j’étais vraiment l’homme de la situation, mais il me semblait qu’elle n’avait pas vraiment d’autres options. « Allez, grimpe. » je lançais en descendant les trois marches jusqu’au sable, afin de mettre mon dos à son niveau. « Et discute pas. J’accepte de jouer les canassons histoire qu’on mette pas huit mois à rejoindre la bagnole. » Non, parce que j’avais déjà vu ce que donnait ses talons dans le sable, et ça avait beau être drôle, ça ne l’était que sur les premiers mètres, les centaines d’autres restantes c’était juste chiant. « T’as le choix, soit tu grimpes sur mon dos, soit je te fous sur mon épaule et tu fais tout le trajet la tête à l’envers. » C’était pas vraiment un choix en soi, mais si je ne la connaissais pas vraiment, je connaissais, néanmoins, sa tendance aux monologues de trois plombes avant de se rendre. Et elle finissait toujours par se rendre.          

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