Beth se réveilla ce matin là, impatiente d'aller à son bureau, elle devait recevoir des nouvelles, pour la mise à place de sa fondation pour les enfants, en difficulté et perdus selon la société.
Mais elle, elle savait qu'ils avaient surtout besoin d'amour, de soutient et qu'on leurs donne une chance, juste pour qu'ils prennent confiance en eux et qu'ils se rendent compte de leurs potentiels.
Elle souhaitait ouvrir une école spécialisée où les différentes matières artistiques seraient enseignées ainsi que des plus techniques comme la mécanique ou l'électronique et des sportives. Ils suivraient, également, le programme habituel, que recevait tous les collégiens et les lycéens américains.
Il était important qu'ils trouvent leurs vocations pour qu'ils puissent s'épanouir et être heureux.
Elle se battait, depuis de nombreux mois, pour que son projet soit accepté et soutenu par le gratin new yorkais.


Elle avait dormi seule, hier soir. "D'ailleurs, non!!!" Elle secoua la tête, elle ne voulait pas penser à Mark, elle devait garder sa concentration car une dure journée l'attendait.
Son réveil fut donc dynamique. Il n'était que six heures du matin alors elle fit une petite séance de yoga pour s'ouvrir l'appétit, elle se concocter un assiette de muesli avec des fruits frais, accompagné d'un thé.
Elle le mit au frigo, le temps qu'elle prenne une longue douche énergisante. Ensuite, elle dégusta son petit déjeuner, en peignoir avant de choisir sa tenue, pour aujourd'hui.
Elle se devait d'être élégante et apprétée et pourtant, elle ne se sentait elle même que dans des tenues simples et féminines.
Elle choisit donc un tailleur-jupe noir signé "Chanel", avec un chemisier en soie rouge et une paire d'escarpin rouge "Christian Lσuboutin".
Elle se maquilla légèrement, juste pour réhausser son regard azur, mit une pointe de gloss sur ses lèvres gourmandes et s'aspergea de son parfum floral, à dominante d'orchidées.
Elle attacha sa longue chevelure brune en chignon, quelques mèches folles s'en échappaient, encadrant son visage doucement.
Elle alla à son travail à pied, tranquillement car elle avait le temps, elle passa devant un starbuck, prit un café "bio équitable", bien chaud et elle monta à son bureau.


La matinée passa très vite, elle avait plusieurs projets en cours, elle n'eut pas une seconde à elle, jusqu'aux environs de midi où elle reçut un mail qui lui déplut fortement.
Il y avait encore un contre-temps administratif pour la création de son école.
Elle voulu leurs répondre immédiatement mais elle sentait qu'elle allait perdre son calme et qu'elle écrirait des propos qu'elle regrettait, par la suite.


Elle se leva de son fauteuil, souffla longuement tout en admirant la vue. Il fallait qu'elle respire, elle allait manquer d'air.
Elle qui déjeunait, tous les midis, dans son bureau, d'une salade, avait besoin de décompresser et de prendre une réelle pause déjeuner.
Elle prévient son assitant, qu'elle s'absentait pour déjeuner et si il fut surpris, il ne le montra pas même si il avait ressenti de l'agacement, dans la voix de sa chef.
Elle prit ses affaires, passa aux toilettes, pour se rafraîchir et se refaire une beauté puis elle fila sur park avenue. Elle avait entendu parler d'un nouveau restaurant, qui venait d'ouvrir, tenu par un jeune chef, du nom de Dan Leeworth, très prometteur, qui faisait de la cuisine inventive.
Elle arriva devant le restaurant, au bout de quelques minutes, le cadre était très épuré et donnait envie de passer un moment de détente. Elle en avait bien besoin, elle devait retrouver sa concentration et son calme avant de contacter l'administration, encore une fois.
Quand elle entra, il y avait un jeune homme aux cheveux noirs, qui attendait qu'on lui donne une table. Celui-ci était de profil et ses traits ne lui étaient pas inconnus...

Beth essayait de se souvenir où elle avait bien pu le rencontrer. Il n'était pas un de ses ancien camarade d'étude, elle en était sure, ni un de ses amis bénévoles, qu'elle cotoyait dans ses différentes associations.
"Où avait elle bien pu le croiser?" se demandait elle.
Non, elle n'était pas une ancienne amante, elle n'avait jamais eu d'histoire d'une nuit et elle ne fréquentait que rarement les boites, elle préférait aller avec Mark, dans des clubs de jazz ou à des concerts "rocks.
Elle se devait d'être présente, aux différentes soirées "cocktails", organisées par l'élite new yorkaise mais comme elle préférait se rendre à des soirées entre amis, où elle pouvait être elle-même et n'avait pas besoin de se méfier des apparences.

Lorsque le séduisant latin se tourna vers elle et qu'il se mit à lui parler ou plutôt à bafouiller quelques phrases sur le fait qu'ils s'étaient, déjà vu.
Elle eut un osuvenir très bref d'un jour où elle était venu voir Mark à l'hôpital.
Au moment où elle arriva près de la chambre de son fiancé, un homme aux cheveux noirs en sortait.
Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle lui répondit de sa jolie voix douce.

Bonjour. Mademoiselle, pour le moment en tout cas. Dans peu de temps, elle allait devenir la femme de l'homme de sa vie. Oui, vous avez effectivement raison, nous nous sommes croisés, à l'hôpital quand je rendais visite à mon fiancé "Mark Ruthenford". Quand elle prononça le nom de l'homme qu'elle aimait, son regard s'illumina d'une lueur de tendresse.

Comme nous avons la chance de nous croiser, vous avez raison il est temps de procéder à des présentaions en bonnes et dues formes. Je me prénomme Elisabeth Walton. Enchantée de vous rencontrer Pedro... ajouta t'elle, en lui tendant la main. Il ne pouvait pas ignorer que sa famille était l'une des plus riches des Etats-Unis et qu'elle possédait une chaine de grands magasins, appelé "Wal-mart", qui était la première à s'être dotée d'un service de développement durable.

Comment vous portez vous? Demanda t'elle d'une voix douce, elle n'ignorait pas qu'il était à l'hôpital, non en tant que visiteur mais en en tant que patient.

Beth observait le visage de Pedro, elle remarqua son froncement de sourcil, quand elle prononça le nom de son fiancé mais il fut vite effacé par un large sourire.
Si elle avait eu le don de télépathie, elle aurait été choqué par ce qu'elle aurait lu.
Elle était loin d'imaginer que des personnes étaient, au courant des sentiments qu'il ressentait pour une autre, ou du moins qu'ils avaient des doutes.
Mais ne dit on pas que le regard est le miroir de l'âme alors ce n'était pas des doutes mais des certitudes.
Elle se dit tout simplement que ce froncement était du au fait que Mark ne les avait pas présenter, mais en même temps, l'hôpital n'était pas un lieu propice pour de telles anonces.

- Je vous remercie, vos paroles me touchent... Répondit elle de sa voix douce quand elle entendit sa sincérité. Certaines des personnes qu'elles rencontraient ou cotoyaient, prononçaient de telles paroles mais sans les penser.
Quand elle entendit qu'il ne connaissait pas sa famille, elle eut un large sourire et elle répondit spontanément.

- Oh non, bien au contraire, je suis heureuse que vous ne le connaissiez pas car les gens ont tendance à ne se fier qu'à un patronyme et d'oublier la personne qui est devant eux. Elle ne parla pas de la renommée de sa famille, elle en avait aucune envie.
-Monsieur De la Vega... Murmura t'elle dans un souffle. Un nom plein de soleil, à la différence du mien, qui a autant de musicalité qu'une pierre. Ajouta t'elle espiègle.

Elle vit son geste, sur son torse et qu'elle ressentit une légère gêne, elle s'en voulut d'avoir posé une telle question. Elle ignorait pourquoi il avait été hospitalisé. Elle devina qu'il devait avoir subi une grave opération et que sous sa chemise devait se cacher une cicatrice.

Pardonnez ma curiosité... Bredouilla t'elle, ses joues colorées par la gêne. Elle n'ajouta rien de plus sur sa santé, elle aurait du se mordre la langue, avant de poser une telle question.
Mark est en convalescence, même si il continue de travailler alors qu'il devrait se reposer. Que voulez-vous? Une simple question de rhétorique. C'est un homme passionné S'exclama t'elle avec fierté. Son fiançé était un avocat réputé. Vous devriez passer le voir, il en serait ravi, j'en suis persuadée, pour prendre l'apéritif ou pour dîner... Je ne vous proposerai par un thé avec des douceurs, bien trop féminin comme moment. Ajouta t'elle malicieuse.


Quand il lui proposa de partager sa table, elle n'hésita pas une seconde. C'était un ami de son fiancé alors elle pouvait avoir confiance en lui et il ferait, certainement, parti des invités de son cher et tendre, pour leur mariage.
Alors au moins, elle connaîtrait une de ses relations.

- Avec plaisir, Pedro, je peux voux appeler ainsi...Demanda t'elle de son éternelle voix douce. Par contre, ne soyez pas choqué car j'ai un bon coup de fourchette... Ajouta t'elle avant de sourire. Elle était très gourmande mais ne prenait pas un gramme. Je sais, c'est une gagure.

Beth se retrouvait dans un trio amoureux, sans même le savoir, elle avait croisé Kate à l'hôpital mais elle ignorait qui elle était réellement pour Mark.
Les nons-dits étaient ce qui faisaient le plus mal à une personne mais peu de gens avaient le courage de dire les choses avec honnêté même si ses révélations pouvaient être douloureux.
La vérité est ce qu'il y a de plus important. Elle n'était pas naïve, au point de'oublier que certaines omissions pouvaient être nécessaires pour la sauvegarde d'une amitié ou d'un couple.
Mais quelle était la limite entre un mensonge et une omission bénéfique?

Quand elle vit son hochement de tête, elle échangea un regard complice.
Il devait appartenir à une famille aussi renommée que la sienne et il avait du se battre pour se faire un prénom.
En y réfléchissant, seuls ses frères avaient réussi à se démarquer des "Walton", en partant vivre à l'autre bout du monde.
Mais elle, elle travaillait dans la société de son père et même si elle avait créé un nouveau service, elle restait la petite fille à son papa.
Cette pensée la remplit de tristesse. Est-ce que ses amis bénévolescontinuait de la voir ses actions, comme les caprices d'une petite fille riche ou était elle considérée comme les autres?

Le rire de Pedro était communicatif, elle eut un petit rire avant de dire.

- Vous devez me trouver bien infantile.... Gardez le , il fait parti de vous et il contribue à faire de voux, une personnalité unique. Quand il évoqua ses enfants, elle esquissa un doux sourire. Vous en avez combien?

Quand il parla de son accident, elle n'ajouta rien de plus. Il n'avait aucunement besoin de lui donner des détails. Et oui, on devait chérir chaque jour, le fait d'être en vie.

- A partir du moment où vous lui passez un petit coup de téléphone, que ce soit dans deux jours ou un mois, Mark sera ravi de vous acceuillir chez lui. Mark et elle ne vivait pas encore ensemble, il était hébergé chez sa soeur avec sa fille. Cette situation aurait pu paraître étrange, pour n'importe quelle femme mais Beth était romantique et elle trouvait merveilleux qu'ils ne partagent un toit que lorsqu'ils seraient mari et femme. Venez avec vos bébés. Mark adore les enfants et il a une petite fille adorable.


Elle eut un sourire amusé quand il éclata de rire et lui fit un clin d'oeil. Ce jeune homme était à la fois chaleureux et rassurant.
Quand il évoqua trois femmes enceintes, elle ne put s'empêcher de répéter.

- Trois femmes enceintes? Appellez moi Beth.

Elle prit place face à lui, elle ouvrit la carte et l'embrassa des yeux. Il y avait beaucoup de plats originaux. Quand elle entendit sa demande, elle releva son visage et planta son regard azur dans ceux de Pedro.

- Je bois très rarement mais j'aime beaucoup le vin blanc, tant qu'il est glacé. Choisissez pour moi, Pedro. Elle replongea dans le menu mais elle ne pouvait lui suggérer un plat ou deux sans connaître ses goûts. Elle posa son menton dans sa main et elle lui demanda. Quel est votre plat préféré et quels sont les aliments que vous détestez? Voyez vous, c'est la première fois que je viens ici alors je ne peux vous conseiller sans connaître un peu vos plaisirs gustatifs.

Beth adorait les enfants, elle les avait toujours aimé, depuis son adolescence. Elle avait toujours souhaiter avoir un foyer, rempli de rires d'enfant.
D'ailleurs, elle s'entendait très bien avec la fille de Mark, elle avait réussi, par sa douceur et son affection, à se faire aimer d'elle.
Quand Pedro évoqua ses enfants et qu'elle vit son regard plein d'amour, elle esquissa un doux sourire.

- Vous avez beaucoup de chance, Pedro, d'avoir une famille nombreuse. Rien n'est plus beau qu'un enfant, il est notre richesse et la plus belle des raisons de vivre.... Avez-vous des photographies avec vous? Dit elle d'une voix douce. Beth rêvait d'être mère, elle avait un instinct maternelle, très développé, elle avait pu s'en rendre compte, lorsqu'elle s'était occupée de jeunes enfants, lors d'une de ses missions humanitaire, en Asie.
Un autre sourire se dessina sur ses lèvres, quand il lui dit qu'il viendrait avec eux, rendre visite à Mark.

- Une promesse est une promesse.... Rétorqua t'elle, en lui lançant ce petit regard qui signifiait que pour elle, une promesse était sacrée.

Lorsqu'il commença à lui expliquer qui étaient les trois femmes, en question, elle éclata de rire.

- Vous avez eu du courage de vous occuper ainsi de trois femmes enceintes, j'espère qu'elles n'avaient pas trop d'envies différentes.... Elle imagina qu'une avait envie de framboises à 6h du matin, une autre des sushis d'anguilles à minuit et une autre, des macarons de la durée, à 14h.

Elle écouta ses paroles puis elle regarda à nouveau la carte. Les défis ne lui avaient jamais fait peur et elle aimait la gastronomie alors elle allait tenter sa chance.

- Ne vous inquiétez pas, je vais trouver votre bonheur... Alors, peut-être pour commencer, soit une salade de langoustines aux légumes verts et pamplemousse ou des noix de St-Jacques au champagne, pour continuer comme vous aimez les saveurs marocaines, un couscous de homard et crème de cresson et pour terminer une Gelée d’orange au rhum. Est ce que ce menu vous tente? Demanda t'elle. Qu'allait elle choisir? Peut-être une mousse d’avocat à la truite fumée, des rougets à la Catalane et pour finir une mousse aux chocolat-gingembre aux zestes d'orange.

Quand le serveur leurs servit leur verre de vin, elle fut surprise qu'il commence à boire, sans porter un toast mais bon rien de grave. Quand elle entendit sa question, ses joues rosirent légèrement, elle but une petite gorgée de son verre avant de répondre.

- J'avais besoins de conseils juridiques et un de mes amis m'avait conseillé de prendre rendez-vous, au cabinet où travaille "Mark". Lorsque nos regards se sont croisés, j'ai senti mon cœur battre à tout rompre, j'ai su que c'était lui, que j'attendais, depuis toujours... Elle s'interrompit pour reprendre une gorgée, tant elle était troublée d'évoquer sa rencontre avec son fiancé. Je l'ai aimé avant même qu'il ne se présente. Un coup de foudre comme il n'existe qu'au cinéma. Je suis retournée, à de nombreuses reprises, le voir sous des prétextes juridiques futiles. Et juste avant Noël, il m'a invité à dîner, en tête à tête, et depuis, nous nous sommes jamais quittés. Le jeune papa pouvait se rendre compte à quel point, elle était amoureuse de Mark rien qu'en regardant son regard azur qui étincelait. Elle se tut troublée de se remémorer la toute première fois, où elle l'avait vu.