Sujet: n°9 : It's time to know the truth Dim 17 Jan - 19:14
Pedro était fatigué mais il n'arrivait pas à trouver le sommeil dans son lit, il caressait nochalemment la tête de Presley pendant qu'Elvis était roulé en boule sur son ventre. Il avait des cernes sous les yeux, le manque de sommeil et la culpabilité avait aggravé ses traits... puis il y avait aussi le décalage horaire, puis toutes les histoires au Fidji qui le rongeaient... il se prit la tête en main à ce souvenir, il avait été con, idiot et... un enfoiré... évidemment, ce n'était pas nouveau ça, juste que d'habitude, il s'arrangeait pour ne pas blesser les personnes à qui il tenait... et là, parce qu'il n'avait pas su résister, il avait recouché avec Felicity dans la jungle. A l'instant où ses lèvres s'étaient posés sur les siennes il avait su que c'était mal, mais il n'avait pu freiner cette folie... cette passion qui les avait consumé de l'intérieure... deux fois... ok... mais la troisième fois alors qu'elle avait un copain... il se retourna sur le ventre et Elvis grogna de se faire ainsi jeter du ventre de son maître, mais Pedro ne le remarqua pas, chassant au loin les idées déplaisantes comme à chaque fois.
Il détestait la tension qu'il y avait avec Felicity. Surtout que maintenant, elle allait dormir dans son appartement jusqu'à la fin du mois... il fallait vraiment qu'elle se fasse chasser maintenant, puis, pauvre Roxane, coincée entre les deux, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait entre sa soeur et Pedro... et les deux adultes n'allaient certainement pas lui expliquer. Enfin, pour éviter toute tension, l'argentin avait prétexté aller dormir... mais bon, tôt ou tard, il faudrait bien parler... Pedro n'en avait pas tellement envie... il avait évité pendant 2 ans toutes conversations sérieuses avec une femme.. mais avec Felicity, c'était différent, parce qu'elle allait être la mère de ses enfants! Parce qu'il ne pouvait pas laisser les choses se détériorer, pas pour "sa famille", ses enfants... il allait devoir agir... mais il lui faudrait un peu de temps, il avait déjà parlé avec Felicity au Fidji, mais leur belle amitié n'était plus que l'ombre d'elle-même.
Finalement las de faire semblant, il se redressa et quitta sa chambre, il se dirigea dans la cuisine pour faire du café, il devait se donner le courage de tenir éveillé... Felicity s'était réfugiée dans la chambre d'Ambre et en passant devant il l'avait entendu parler... elle devait sans doute être au téléphone entrain de dire à quel point Mr. De la Vega était une ordure et elle avait bien raison. Roxane avait quitté l'appartement pour aller on ne sait où... tentant certainement de fuir l'atmosphère pesante.
Et alors que Pedro se servait un café, il entendit la porte de la chambre d'Ambre s'ouvrir. Les yeux bleus de Pedro se froncèrent et son coeur se serra, il se retourna lentement pour voir Felicity, en le remarquant, elle détourna aussi tôt les yeux. L'argentin se passa la main dans les cheveux mal à l'aise à son tour.
Pedro : Tu veux un café? Enfin... un décaféiné?
Pedro avait lu que le café n'était pas conseillé aux femmes enceintes... et alors qu'il préparait le déca de Felicity, il se retourna, elle n'avait pas bougé... évitant toujours de le regarder ou de lui parler. Pedro soupira et se dirigea vers la rousse tout étant incroyablement tendu. L'envie de parler se fit sentir, il ne supportait plus cette situation...
Pedro : Felicity, je suis désolé... pour tout... je n'ai pas envie que ça reste ainsi entre nous, pour les bébés... pour tes soeurs... il faut qu'on arrive à...
La sonnerie retentit à ce moment-là. L'argentin resta interdit un instant. Il fronça les sourcils et regarda Felicity avec peine, décidément, le destin était contre une réconciliation entre eux... il poussa un soupir et se dirigea vers la porte, pestant intérieurement, il était sûr que c'était Roxane qui avait encore oubliée ses clefs. Et alors qu'il ouvrait la porte, il s'exclama rageusement.
Pedro : Roxane Leroy, il serait temps que tu...
La fin de sa phrase mourut dans sa gorge. Ce n'était pas Roxane... le visage de Pedro passa de la surprise à l'indifférence complète, il se bougea du passage pour laisser rentrer le nouveau venu... il l'avait juste vu en photo sur facebook... et il n'arrivait pas à l'apprécier... Andrew... le copain de Felicity. Sans un mot, l'argentin reprit sa place initial près de la cafetière et attendit que le déca de Fee soit terminée, il ne voulait pas rester dans cette pièce avec eux... avec lui... plus vite c'était fini, plus vite il pourrait partir... il devait acheter des courses, Evan passait ce soir.
Sujet: Re: n°9 : It's time to know the truth Ven 22 Jan - 0:43
Felicity était couchée sur le lit de sa sœur et se demandait pourquoi c’est quand on était par terre que la vie continuait le plus à s’acharner. Tous les malheurs semblaient lui tomber dessus en même temps. Bon, si on voulait être juste, c’était aussi de sa faute. En fait, pas aussi… C’était de ce sa faute ce qui lui arrivait, elle le savait ce qui lui donnait une raison de plus de se morfondre. Fuck les Fidji, fuck les vacances, fuck la jungle, fuck ses envies, fuck ses hormones, fuck elle ! Presque 2 jours plus tard, elle ne savait toujours pas ce qui lui avait pris, ce n’était pourtant pas du tout son genre. Les docteurs, les livres et tous ceux qui vous parlent des grossesses ne vous mettent jamais assez en garde contre votre plus grand ennemies, ils vous parlent sans gant blanc du gain de poids, du diabète, de tous les risques, de toutes les maladies, de tout ce que vous ne pouvez plus faire, mais non, personne ne vous dit que vos hormones en fait, ils ne vous donneront pas seulement envie de pizza, ils vous ne feront pas seulement pleurer devant un commercial banal de céréales, non en fait, vos hormones vous donnent envie de couché avec le père de vos enfants dans une jungle fidjienne, alors que votre nouveau, très frais, petit amis vous attend sagement à New York. Non, personne ne vous mettait en garde contre ça. Probablement, car ils s’attendre tous à ce que vous soyez en couple dès l’instant ou vous tomber enceinte de jumeaux. Préjugé. Bon, peut-être qu’il n’avait pas seulement les hormones à blâmer. Peut-être qu’elle en avait seulement envie. Un psychologue, qu’elle payerait cher, lui dirait surement qu’elle avait quelques problèmes à résoudre face au manque de modèle masculin dans sa vie, un autre qu’elle payerait encore plus cher, lui dirait qu’elle en avait eu assez de son statue de ‘baby mama’ et voulait retrouver celui d’amante, un troisième encore, lui dirait qu’elle était légèrement atteint d’un dédoublement de personnalité, mais en fait, c’est surtout parce qu’elle avait toujours vécus selon ses envies. Sa vie se résumer à des coups de tête un par-dessus les autres, pris sans se poser de questions jamais. Mais quand même, ça n’avait jamais été jusqu’à là.
Maintenant qu’elle était revenue à New York, elle avait envie de voir Andrew, vraiment. Elle ne savait pas encore comment elle allait pouvoir le regarder en pleine face, mais elle voulait qu’il soit là, près d’elle, elle avait l’impression qu’elle irait mieux après, elle pourrait passé à autre chose et oublier ce qui c’était passé, ni vue ni connue, ce que personne ne savait ne pouvait pas faire de tord. Elle sortit lentement la tête des oreilles d’Ambre pour attraper son Iphone et lancer un message à Andrew sur Facebook (vive la technologie. Fait pour les gens paresseux comme elle.). Elle se doutait bien que l’ambiance allait être bizarre, mais Pedro devait dormir à cet heureux si et elle ne pouvait pas se permettre de sortir. Ses affaires étaient entassées, dans des boites, dans un entrepôt dont elle avait vaguement l’adresse, les seuls vêtements qu’elle avait étaient ceux dans ses valises pour Fidji, pas très adéquats pour un froid new-yorkais. Elle ne pouvait donc pas vraiment sortir de la maison pour l’instant, tant pis. Au pire, ils s’enfermeraient dans la chambre d’Ambre. Mais avant, elle avait besoin de force pour affronter Andrew la tout de suite. Facebook encore, un message ou deux et elle eut un coup de téléphone direct de France, l’occasion de pleurer un peu plus sur son sort et elle allait déjà un peu mieux. Il restait quelques minutes avant l’arrivée d’Andrew, elle voulait en profiter pour aller attendre dans l’entrée, évitez qu’il sonne… Fuck. Felicity avait à peine fait un pas dehors de la chambre, qu’elle aperçut le dos de Pedro, qui s’affairait dans la cuisine. Elle avait pas du tout envie de le croisée, elle était encore mal à l’aise de tout ça et n’avais surtout pas envie d’en reparler maintenant. Trop tard pour reculer, elle était coincée, bon. . .
Comme un enfant qui se faisait prendre là où elle ne devait pas, elle figea sur place, baissa la tête et commença à joué distraitement avec ses propres cheveux, la teinture bleu s’en allait rapidement il lui en restait pratiquement plus, elle répondait à peine quand il lui parlait, elle n’aimait pas le décaféiner, de l’agace café, alors qu’elle rêvait d’un vrai latté de chez starbucks depuis des mois, mais elle n’osa même pas protester. Elle savait que la sonnerie allait bientôt se faire entendre et elle l’attendait sans doute plus tendue que nécessaire.
Pourtant, quand Andrew sonna, enfin, elle n’eut même pas la présence d’esprit de bouger un peu pour aller répondre à la porte, Pedro fut plus rapide qu’elle. . . Et de la façon qu’il revient immédiatement dans la cuisine, elle sut sans poser de questions que c’était bel et bien, son petit ami à la porte. Évitant le regard de Pedro plus que jamais, elle alla immédiatement vers l’entrée et se jeta littéralement au cou de son homme. Pendant un petit moment, elle sentit un poids se lever de ses épaules. Andrew était là devant elle, il n’allait jamais rien apprendre et personne n’allait en reparler, cette histoire allait être enterré et on allait passer à autre chose.
- Oh my god, tu m’as tellement manqué…
En disant ça, la rouquine releva la tête pour regarder Andrew dans les yeux pour la première fois depuis qu’il était arrivé. L’effet fut immédiat, elle se remit à pleurer, parce qu’elle était contente de le revoir, parce qu’il lui avait vraiment manqué et parce qu’elle se sentait encore plus coupable que dix minutes auparavant. Foutues hormones.
- Désolée, je suis vraiment fatiguée, le décalage horaire, l’avion, j’ai pas trop dormie.
Explication basique qu’elle se sentait obligée de donner, on s’entendait à voir une femme enceinte pleurée pour des riens, mais ça étonnait toujours, un peu, surtout qu’Andrew n’avait encore aucune idée de l’état dans laquelle se trouvait Fee. Elle essaya de se reprendre, s’essuya les yeux avec le dos de sa main et tenta de sourire un peu.
- Tu as déjeuné? Tu veux quelques choses? Je sais, j’ai dû te réveiller super tôt…On hm… On était en train de faire du café…
Un peu contre son grès, ses pas la ramenait dans la cuisine, elle voulait à tout pris continuer de marcher et retourner s’enfermer dans la chambre d’Ambre à double tour, mais il lui semblait plus naturelle de faire comme si tout était normal… Après tout, tout, était normal. . . Sauf que non, dès qu’elle mit le nez dans la cuisine, elle se frotta, contre un mur de brique et le silence remplit de nouveau la place. Pour la première fois depuis des heures, elle essaya de croisé le regard de Pedro pour faire des excuses silencieuses, cette situation était sous sauf vivable. Elle avait l’impression d’étouffer.
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