Rosalie déjeunait encore avec Coleen. Encore. La jeune femme était vraiment rendue une habitude dans sa vie, quelqu’un à qui elle envoyait des messages ici et qu’elle voyait quand elle pouvait. Quelle idée étrange quand même, qui l’aurait crue. Mais bon, même elle devait bien avouée que la jeune femme n’était pas si mal au fond et que le fait qu’elle soit sortie avec James des siècles au paravent n’était plus vraiment important, parce qu’après tout, elle en avait rien à foutre du bâtard. Après que James n’ait pas daigné de se montrer le bout du nez pendant tout le temps qu’Elena était malade et à l’hôpital. Pendant tout le temps que tout le reste de la famille se démerdait à prendre soins d’Esmeralda, il avait été absent et Rosalie ne lui avait pas pardonné. Elle avait simplement décidé de le mettre en dehors de sa propre vie. Elle ne n’appelait plus, ne s’inquiétait plus, n’avait plus aucun intérêt. Il avait essayé de la rejoindre une fois ou deux, au début, mais elle avait ignorer ses apelles et depuis c’était le silence radio de son côté aussi. C’était tant mieux. Elle faisait des efforts devant son père. Elle ne disait jamais rien de méchant devant lui, mais elle faisait attention à ne pas amener le sujet, à ne jamais parler de lui. C’était comme s’il n’avait jamais existé. C’était aussi depuis ce moment là qu’elle s’entendait mieux avec Coleen. Aidé par le fait, bien évidemment, que la brune fût totalement amoureuse d’elle et que ça lui fît le plus de bien à l’ego (pas qu’elle ait vraiment besoin de ça, mais bon.)

Elle avait rejoint Coleen après un de ses cours, alors qu’elle-même était en congé. Elle écoutait la brune se plaindre de ses profs, des autres élèves, de son nouvel appart et d’un peu de tout en fait. Rosalie n’était pas complètement désintéresser en fait, ce qui était rare. Elle préférait seulement quand la conversation tournait autour d’elle et était impatiente de pouvoir la faire taire. Elle faisait tourner la cuillère dans son thé, déjà froid, et elle retenait bien ce que Coleen lui disait, prenant bien soin d’avoir l’air complètement ailleurs. Elle était telle qu’elle pouvait réfléchir à plusieurs choses en même temps. Comme en ce moment, une partie de son cerveau était concentré sur Coleen (et les réponses plus ou moins machinales qu’elle lui donnait de temps en temps), une partie sur les soldes de thanksgiving qui approchait et avec l’autre, elle revoyait sa dernière opération, un gamin qui c’était charcuté la colonne lors d’un accident de moto et qu’elle avait commencer à remettre sur pieds (dans tous les sens du terme.) Elle était passionnante en fait, bien plus que des histoires de prof de psycho donc personne ne se souciait vraiment. En tout cas, pas elle.

Au bout d’un moment, le monologue de Coleen fut interrompu par une sonnerie de téléphone. Plus rapide que l’éclaire, la blonde attrapa le cellulaire de l’autre et regarda le message s’afficher sur l’écran. « C’est très impolie Miss d’avoir son téléphone à la table…………. » Le ton de sa voix alla en diminuant et elle se tut, complètement interdite devant le numéro et le message qu’elle avait sous les yeux. Elle sentit son sang faire qu’un tour et une envie violente de frapper Coleen de toutes ses forces l’envahirent en quelques secondes. Elle n’avait pas le droit, elle le savait. Elles lui avaient fait comprendre la première fois. À quoi elle jouait celle-là? Est-ce qu’elle était complètement suicidaire ? Sofia devait être mise au courant. Coleen devait mourir. Toujours figée, elle leva les yeux de l’appareil et essaya de contrôler sa voix un minimum. « Coleen depuis combien de temps tu voit mon frère ? »

D’aussi loin qu’elle se souvenait, Coleen n’avait jamais vu autant de fois Rosalie que depuis quelques temps. Oui, en fait, à présent, les deux jeunes femmes se voyaient presque régulièrement et le plus étrange… c’était sûrement que cela ne dérangeait pas Coleen. Rosalie n’était sûrement pas la personne la plus agréable au monde, ni celle que Coleen préférait mais elle était… supportable et si Coleen n’allait pas jusqu’à dire qu’elle l’aimait beaucoup (elle l’avait dit une fois mais elle était bourrée donc ça ne comptait pas) mais elle pouvait au moins dire qu’elle l’appréciait au moins un peu et ce, malgré les très nombreux défauts de la blonde. Aujourd’hui, Rosalie était venue la retrouver à la sortie d’un de ses cours interminable avant qu’elles n’aillent prendre place dans un café, là où elle pourrait parler en toute tranquillité. Souvent, parler en toute tranquillité pour elles consistaient surtout à laisse Rosalie parler encore et encore parce que la blonde aimait particulièrement entendre le son de sa voix, Coleen avait déjà pu le constater avant ça mais aujourd’hui, exceptionnellement, c’était plutôt Coleen qui parlaient beaucoup. Elle ne se souciait même pas de savoir si Rosalie l’écoutait vraiment ou pas en fait mais depuis tout à l’heure, elle s’était plaint d’à peu près tout et avait raconté presque tous les petits détails les plus insignifiants de sa vie à la blonde (à une exception près).

La brune était en train de se plaindre de son nouvel appartement (qu’elle n’aurait jamais pu avoir sans l’aide de Rosalie au passage) quand la sonnerie de son téléphone retentit. La jeune femme s’interrompit pour récupérer son téléphone mais elle n’eut pas le temps de faire beaucoup plus puisque Rosalie attrapa son téléphone avant même qu’elle ait put voir de qui venait le message. « C’est très impolie Miss d’avoir son téléphone à la table…………. » L’avantage, c’est qu’il suffit à Coleen de voir la tête que faisait Rosalie à présent pour deviner qui pouvait bien être l’expéditeur du message. Oui, c’était l’avantage, il fallait bien que Coleen en trouve un parce qu’elle était certaine qu’elle n’allait pas beaucoup aimer ce qui allait arriver ensuite. « Coleen depuis combien de temps tu voit mon frère ? » C’était ça l’exception, la seule chose qu’elle avait soigneusement passé sous silence parce qu’elle ne voulait pas que Rosalie soit au courant. Jamais. C’était mieux pour le bien de tous (enfin pour celui de l’Australienne surtout mais elle avait son bien très à cœur donc ~). Une chose était sûre en tout cas, elle avait lamentablement échoué. « Rends-moi ça. » finit alors par dire Coleen en se redressant pour attraper son téléphone. C’était vraiment tout ce qu’elle avait trouvé à dire sur le coup. Mais Rosalie n’avait pas à prendre son téléphone comme ça, c’était personnel, ça ne la regardait pas. Après avoir réussi à récupérer son téléphone, Coleen le rangea dans sa poche et baissa les yeux vers sa tasse de café. Elle aurait bien voulu répondre à Rosalie qu’elle ne voyait pas de quoi celle-ci parlait et qu’elle racontait n’importe quoi mais l’Australienne n’était vraiment pas sûre que la blonde apprécie de se faire prendre pour une imbécile de cette manière. Ca n’arrangeait pas vraiment son cas quoi, même si en fait rien ne pourrait arranger son cas maintenant. Pour Rosalie, ça devait être un peu comme si Coleen avait commis un crime. « Ecoute euh… » La jeune femme se tut ne sachant pas trop quoi dire après ça. Elle aurait bien voulu dire que ce n’était pas sa faute ou que ce n’était pas elle qui avait commencé mais elle savait d’avance que ça ne changerait pour Rosalie. « Pas longtemps. » finit-elle alors simplement par répondre.

Rosalie se souvenait de la première fois qu’elle avait rencontré Coleen. Elle devait avoir 19 ans et était descendue d’Harvard pour venir manger avec la famille. Elle avait passé quelques jours à la maison de ses parents, dans les Hamptons et c’est à ce moment-là que James c’était ramener avec cette fille à son bras. Cette petite brune qu’elle aurait pu avaler toute crue en quelques secondes. Elle l’avait détesté. Comme elle avait détesté tous les autres qui tournaient aux alentours de son frère. Comme elle détestait toujours leurs femmes respectives. Sauf peut-être Crevette, qui après tout, faisait partie de la famille. Elle avait été un monstre avec Coleen. Elena, Sofia et elle ensemble étaient pires que le chien de cerbère. Elles s’étaient mises trois contre une et l’avait descendue Coleen tout le long du Weekend. Elles lui avaient pourri la vie de toutes les manières imaginable. Oh oui, elle avait été chanceuse et était ressortie avec tous ses cheveux sur la tête, mais autrement… Enfin. Cette fois, elle ne serait définitivement pas si chanceuse. « Rends-moi ça. » Rosalie eut un réflexe d’enfant et éloigna son bras avec le téléphone loin de Coleen. Vallait mieux de toute façon, si elle s’écoutait, elle lui enfoncerais dans le fond de la gorge. À la place, elle l’échappa par terre, et craqua la vitre d’un coup de talon, avant de le lancer vers elle, manquant sa figure de quelques centimètres. Comment est-ce qu’elle avait pu faire confiance à cette fille de toute façon ? Pourquoi est-ce qu’elle l’avait laissé rester dans sa vie ? Elle n’avait rien de spécial, Sirius méritait franchement mieux. « Écoute euh… » Elle leva un sourcil et croisa les bras. « Pas longtemps. » Pft. Évidemment. « En même temps… » Elle venait de se faire jetée quoi et son frère avait plus d’estime que ça. « C’est quoi ? C’est ton ‘rebond’ guy ? T’avais envie d’économiser sur le psy, alors tu as décidé de baiser mon frère ? » Elle avait levé le ton et quelques têtes s’était tourné vers elle. Elle commença à ramasser ses affaires. « Heureusement que Fred et Diego sont en couple ein. À moins que ça ne te dérange pas ? Mon père est aussi sur ta liste ? Je te préviens, si tu crois que je suis dangereuse, tu ne connais pas ma mère. » Ou Sofia. C’était Sofia qui allait vraiment péter un plomb. C’était de Sofia que Coleen devrait se cacher. Elle était condamnée et Rosalie ne pouvait rien pour elle. Et même si elle pouvait d’ailleurs… Il n’était pas question qu’elle lève le petit doigt pour cette fille. Jamais.

Coleen avait vraiment l’impression d’être comme une gamine prise en faute après une bêtise là et elle détestait vraiment ça. D’autant plus parce qu’elle n’avait vraiment rien fait de mal, contrairement à ce que la réaction de Rosalie laissait à penser. Comme elle ne savait pas quoi dire, Coleen finit simplement par ordonner à Rosalie de lui rendre son téléphone ce que la blonde ne fit évidemment pas. Ca aurait été trop facile sinon. En effet, Rosalie avait éloigné le téléphone de l’australienne et après avoir fait ça, elle le laissa tomber par terre et l’écrasa sur le sol. Autant dire que quand Coleen récupéra son téléphone (Rosalie lui avait jeté dessus), il était dans un piteux état, complètement inutilisable. Coleen lança alors un regard noir à la blonde, c’était juste une sale gamine, elle se rappelait pourquoi elle ne l’aimait pas à la base maintenant. Ca aurait bien du rester toujours comme ça.

Finalement, la brune consentit quand même à répondre à la question que lui avait posée Rosalie. Elle le fit même honnêtement, sans prendre la jeune femme pour une imbécile ce qui, pourtant, était très tentant. Mais elle était raisonnable, enfin, un peu de temps en temps, juste là en fait. « En même temps… C’est quoi ? C’est ton ‘rebond’ guy ? T’avais envie d’économiser sur le psy, alors tu as décidé de baiser mon frère ? » Comme à son habitude, Rosalie semblait vouloir tout dramatiser. Cette fille était… juste impossible. Mais si elle croyait que Coleen allait se laisser faire, elle se trompait. La brune savait parfaitement qu’elle n’avait rien à se reprocher. En tout cas, Rosalie avait réussit à attirer l’attention des gens autour d’elles. Elle avait aussi commencé à ranger ses affaires. Qu’elle fasse oui ! Si elle voulait s’en aller, Coleen n’allait sûrement pas la retenir. « Heureusement que Fred et Diego sont en couple ein. À moins que ça ne te dérange pas ? Mon père est aussi sur ta liste ? Je te préviens, si tu crois que je suis dangereuse, tu ne connais pas ma mère. » « C’est ça, fais moi passer pour une méchante. J’ai rien fais de mal. J’ai pas cherché ça, c’est arrivé comme ça. Et puis même ! Je vois qui je veux ok. Alors cesse un peu de dire n’importe quoi. T’es tellement dramatique Rosalie. »

Rosalie bouillait de rage, elle arrivait à peine à regarder Coleen en pleine face. Elle avait qu’une envie et c’était de la réduire en poussière. Depuis combien de temps est-ce que cette pétasse lui jouait dans le dos ? Depuis combien de temps son frère prenait soin de bien fermer sa gueule autour d’elle ? Elle les détestait tout les deux, ils allaient payer tous les deux. Ils voulaient jouer à leurs petits jeux ? Tant pis pour eux. Elle était carrémenent dégoutée. Comment est-ce que Sirius pouvait être tombé aussi bat pour se contenter d’une fille qui était passée sous James ? JAMES QUOI. Et Coleen qui ramenait sans cesse qu’elle et ses sœurs était complètement folle, ça n’avait plus l’air d’y déranger par contre. Rosalie la fusilla du regard. Elle aurait aimé que son téléphone lui casse une dent. « C’est ça, fais moi passer pour une méchante. J’ai rien fais de mal. J’ai pas cherché ça, c’est arrivé comme ça. Et puis même ! Je vois qui je veux ok. Alors cesse un peu de dire n’importe quoi. T’es tellement dramatique Rosalie. » Dramatique ? Cette pauvre fille n’avait encore rien vu. De quel droit pouvait-elle lui dire ça alors qu’elle froliquait avec sa famille. SA famille. Ça avait toujours été clair qu’on ne pouvait pas y toucher, mais apparemment un premier tour ne lui avait pas suffi. Rosalie avait qu’une envie c’était de lui attraper les cheveux et lui cogner la tête contre la table pour faire passer le message. « Oh pauvre petite victime Coleen qui n’avait rien cherché. Il faisait sans doute noir, tu l’avais pas reconnue et pouf vous êtes tombé un sur l’autre c’est ça ? Ne me prends pas pour une conne. Tu savais exactement ce que tu faisais t’as qu’à t’assumer. » Et elle allait avoir besoin de s’assumer en béton quand elle irait mettre sa sœur au courant. Elle n’aurait pas voulu être à la place de Coleen pour tout l’or du monde. « Je t’avertis Coleen, si j’apprends que tu te sers de mon frère pour faire chier ton putain d’ex, je ne suis pas responsable de ce qui va t’arriver. Si jamais…» Elle arrêta et essaya de se calmer en respirant un petit peu. Elle ne pouvait pas supporter l’idée qu’une fille comme ça puisse toucher son frère. Elle l’avait vue quand il était revenu de France et elle avait beau ne pas être aussi proche de lui qu’elle pourrait être, elle savait qu’il avait souffert pendant un moment et elle savait c’était de la faute à qui, une pimbêche sans importance et sans cervelle aucune… Elle avait pensé qu’il serait tranquille pendant un temps, qu’il se contenterait de baiser à gauche et à droite, elle ne s’était pas doutée qu’il était rendu au point de rappeler une des filles… De lui envoyer des messages et de garder le secret pour lui. Elle ne voulait plus jamais revoir le même air dans ses yeux. Jamais. Surtout pas à cause de Coleen.

C’était bien pour éviter ce genre de scène que Coleen aurait voulu que Rosalie ne sache vraiment. Mais non, il avait fallu que cette fouine aille fouiller dans son téléphone. Cette fille était tellement sans-gêne parfois. Elle avait presque oublié à quel point c’était pénible tout ça. Et maintenant, elle était là, en train de lui faire une crise. Gosh, tout ça aurait été tellement plus simple si elle n’avait pas commencé à supporter Rosalie et qu’elle avait cessé de la voir. Ca aurait été plus simple aussi si elle n’avait pas commencé à « voir » Sirius. Ouais aussi, elle se souvenait avoir vaguement pensé au danger qu’elle encourait ne serait-ce qu’en parlant au jeune homme mais elle avait momentanément oublié ça dès qu’ils s’étaient embrassé. C’était fou le pouvoir que pouvait avoir un simple baiser. Enfin soit, Coleen était lassée par la comédie de Rosalie et finit par lui dire à quel point, elle était dramatique, entre autres. « Oh pauvre petite victime Coleen qui n’avait rien cherché. Il faisait sans doute noir, tu l’avais pas reconnue et pouf vous êtes tombé un sur l’autre c’est ça ? Ne me prends pas pour une conne. Tu savais exactement ce que tu faisais t’as qu’à t’assumer. » Ouais, c’est vrai, elle avait aussi dis que ce n’était pas sa faute et c’est vrai que vu comment Rosalie tournait ça maintenant, ça sonnait un peu ridicule mais la blonde ne savait rien. Elle croyait juste tout savoir comme toujours mais en fait, elle était dans l’erreur, comme toujours. Enfin au moins un peu. Coleen secoua alors la tête. « Laisse tomber tu veux. » Comme si ! Coleen se demandait bien pourquoi elle avait dit ça parce qu’elle savait pertinemment que Rosalie n’en ferait rien. Elle ne laisserait pas tomber parce que c’était vraiment une chieuse et qu’elle aimait faire des crises pour rien. Parce que oui, Coleen trouvait que c’était pour rien là. « Je t’avertis Coleen, si j’apprends que tu te sers de mon frère pour faire chier ton putain d’ex, je ne suis pas responsable de ce qui va t’arriver. Si jamais…» Coleen soupira. Non mais gosh, elle allait tellement loin d’un coup. « Je me sers pas du lui ok. Et ça ne sert à rien de me menacer hein, je n’ai absolument pas peur de toi. » Ouais, elle allait peut-être un peu loin en disant ça quand même. Evidemment qu’elle avait peur de Rosalie et de ses monstres de sœurs, c’était bien pour ça qu’elle avait pris autant de soin à laisser échapper ce détail quand elle racontait toute sa vie à la blonde.

« Laisse tomber tu veux. » Rosalie leva un regard bouillant de rage vers Coleen. Comment est-ce qu’elle voulait qu’elle laisse tomber cette histoire ? C’était de son frère de qu’il s’agissait. Non, okay, sa relation avec Sirius n’était peut-être pas toujours rose. Ils n’étaient peut-être pas les plus proches de la bande, mais c’était quand même son frère ainé bon sang. Elle ne pouvait pas laisser sa passée au dessus de sa tête et ne rien faire. En plus, que ce bâtard ne lui avait rien dit. Elle lui avait parlé juste hier, pour aider Shanti encore, et pas un mot… Traite. Elle avait déjà hâte de le balancer à Sofia, c’était seulement de cette manière qu’il payerait suffisamment. « Excuse-moi, mais c’est de mon frère qu’on parle, donc non. Ça me regarde, je crois. » Elle ne comprenait juste pas comment Coleen pouvait lui dire ça comme ça, elle qui était déjà sortie avec James avant. Elle savait à quel point ses sœurs et elle étaient ‘tordues ’ sur se point, alors pourquoi est-ce qu’elle faisait exprès de se refoutre la dedans. APRÈS JAMES QUOI. Comme si baiser deux membres de la même famille n’était pas assez étrange comme ça. Il fallait qu’elles choisissent ses frères. « Je me sers pas du lui ok. Et ça ne sert à rien de me menacer hein, je n’ai absolument pas peur de toi. » La blonde éclata d’un rire bruyant et un peu démoniaque. C’était un mensonge, elle le savait, Coleen le savait, Sirius le savait. C’est pour ça que tout le monde passait son temps à se mentir apparemment. « Fine alors. Si tu n’as pas peur de moi. Réponds. Depuis quand est-ce que vous vous voyez ? C’est sérieux ou pas ? Vous avez fait quoi ? Non…non, ça, je veux pas savoir. » Elle hocha la tête, il y avait des détails qu’elle préférait vraiment ignorer. « Où est-ce que vous vous êtes vue ? Est-ce que James le sait ? C’est toi qui as demandé à Sirius de se taire ? Tu sais que Sofia va vouloir t’éliminer non ? » Éliminer était un mot gentil, en vérité, sa sœur voudrait probablement la faire souffrir le plus longtemps possible jusqu’à ce qu’elle perde la voix définitivement à avoir trop crié, se dessèche pour avoir trop pleurer et que ses membres tombe en lambeau les uns après les autres. « Mais fuck, t’es complètement folle ?! »

« Excuse-moi, mais c’est de mon frère qu’on parle, donc non. Ça me regarde, je crois. » Evidemment. Ce n’était pas comme si Coleen était surprise d’entendre ça, elle avait sut à la minute où elle avait dit à Rosalie de laisser tombé que c’était une erreur et que la blonde n’en ferait rien. Ce n’était pas pour autant que Coleen était d’accord avec ce qu’elle venait de dire. Bien sûr que non ça ne la regardait pas, même si c’était son frère. Elle par exemple, elle n’aurait jamais été se mêlé de la vie de ses frères (en général, c’était plutôt eux qui se mêlaient de la sienne, c’était sûrement pour ça qu’elle avait finit par partir aussi loin d’eux). Enfin soit, il n’était pas nécessaire qu’elle fasse le moindre commentaire là-dessus. Ca ne ferait que lui attirer encore davantage les foudres de Rosalie.

Après ça, Rosalie n’arrêta pas (comme il fallait s’y attendre) et Coleen assura alors qu’elle ne se servait pas de Sirius avant d’ajouter que les menaces de la blonde ne lui faisaient pas peur. C’était tout ce que savait faire la blonde de toute manière, menacer les gens, à croire qu’elle ne savait pas leur parler normalement sans ça. Enfin Coleen devait avouer qu’en général c’était plutôt efficace parce que bien évidemment, elle avait menti en disant ne pas avoir peur. « Fine alors. Si tu n’as pas peur de moi. Réponds. Depuis quand est-ce que vous vous voyez ? C’est sérieux ou pas ? Vous avez fait quoi ? Non…non, ça, je veux pas savoir. Où est-ce que vous vous êtes vue ? Est-ce que James le sait ? C’est toi qui as demandé à Sirius de se taire ? Tu sais que Sofia va vouloir t’éliminer non ? » Coleen ouvrit de grands yeux devant cette avalanche de question. Elle avait l’impression d’être à un interrogatoire de police tout d’un coup, encore comme si elle était une criminelle en fait. Ouais, c’était exactement ça. Elle soupira avant de répondre d’un ton las, elle en avait déjà assez. « Je sais pas, quelques semaines. » La jeune femme réfléchit vaguement. « Ouais quelque chose comme ça et je ne sais pas non plus si c’est sérieux. » avoua-t-elle également. Elle passa ensuite sur al question que Rosalie ne voulait pas savoir (heureusement qu’elle l’avait précisé quand même parce que ça n’aurait pas étonné beaucoup Coleen que la blonde veuille vraiment savoir ça). « Et je sais pas si James le sait, je m’en fous complètement en fait. » Elle ne savait pas grand-chose en fait. « Je n’ai pas demandé à Sirius de se taire en tout cas. Il l’a fait de lui-même. Sûrement à cause de vous. » De Sofia surtout. Elle n’avait pas répondu à ça mais oui, évidemment qu’elle savait que la blonde allait vouloir l’éliminer. C’était inévitable. « Mais fuck, t’es complètement folle ?! » Parfois, Coleen se le demandait aussi. C’était assez dramatique en fait. « Bien sûr que non. » répondit-elle cependant à Rosalie en secouant la tête.

Rosalie savait pertinamenet que sa relation avec ses frères était des plus hypocrites. Elle se mêlait de leurs vies, elle leur faisait la vie dure, elle chassait toute les femmes autour d’eux et réclamait le plus d’attention possible. Elle inspectait chacune des femelles de leurs vies et ne se gênait pas pour dire ce qu’elle en pensait franchement. C’était une petite fouine, elle pouvait être la pire des conasses, mais gardait toujours cette petite tête d’anges adorables et de bébé qui rappelait à ses frères que de toute façon, ils ne pouvaient jamais être fâchée contre sa formidable personne. En revanche, l’inverse était une tout autre histoire. Ses trois petits monstres se montraient protecteurs et l’étouffaient carrément. Leurs manies de la prendre pour la Sainte Vierge la répugnaient et s’ils osaient se mêler de ses histoires, elle les réduisait en cendres. Elle était extrêmement consciente de tout ça, mais elle n’en avait rien à faire. Elle avait le droit de dictées quoi faire et qui voire à ses frères, elles étaient d’une intelligence supérieure et savait faire preuve d’un meilleur jugement que leurs petits cœurs fragiles. Eux pas. Surtout Sirius. Sirius qui avait passé sa vie à suivre Sofia comme un petit chien et se laisser guidée par le bout du nez, pour ensuite passé le plus claire de son temps dans l’ombre d’une autre garce qui ne méritait encore moins toute l’attention qui recevait et ne l’apprécierais jamais à sa juste valeur. Il s’était tellement cru bon et noble en allant la rejoindre au pays des grenouilles, il s’était pris un grand mur oui. Rosalie l’avait laissé faire, ne s’en était pas mêlée, parce que de toute façon il ne l’aurait pas écouté, et lui avait offert sa moto à son retour, pour lui changer les idées. Mais elle allait le surveiller maintenant, il n’était pas question qu’elle le revoie dans cet état. Jamais.

Elle enterra Coleen sous une pluie de question, parce qu’elle voulait savoir, parce qu’elle devait réfléchir si elle ne voulait pas passer l’Australienne par la fenêtre. « Je sais pas, quelques semaines. Ouais quelque chose comme ça et je ne sais pas non plus si c’est sérieux. » Elle l’étudia du regard pendant un moment sans rien dire. Se mordant l’intérieur de la joue. Quelques semaines… Elle avait vu Coleen plusieurs fois depuis ‘quelques semaines’. Elle avait même noté à quel point elle allait mieux par comparaison à avant. Est-ce que son frère aidait à son humeur ? Elle détourna la tête, en maugréant un peu. Peut importe, c’était pas à propos d’elle, pas vraiment. Mais Sirius, elle avait beau apprécier Coleen, son frère passait avant. « T’aurais pus me le dire. » Si l’information était venue de la bouche de Coleen plutôt que de son téléphone, elle l’aurait sans doute mieux pris… Enfin, un minimum. « Et je sais pas si James le sait, je m’en fous complètement en fait. » Rosalie haussa les sourcils. « Ça reste étrange, vraiment beaucoup. » Vraiment, beaucoup beaucoup. Elle étudiait pour être psy putain, elle devrait bien s’en rendre compte. « Je n’ai pas demandé à Sirius de me taire en tout cas. Il l’a fait de lui-même. Sûrement à cause de vous. » Le commentaire fit crisper la blonde. Comme si son frère allait se rallier contre Sofia, Elena et elle. Il pouvait essayer de se cacher, mais il savait très bien que tôt ou tard, elles devraient être au courant et il ne pouvait rien faire pour les empêcher. « Ne lui dis pas que je sais alors. » Il allait payer, lentement, mais surement, et il allait souffrir de garder ses secrets. Elle ne put s’empêcher de demander à la brune si elle était complètement folle. Parce qu’elle savait, elle savait et elle était là et c’était dérangeant et suicidaire. « Bien sûr que non. » Rosalie eut un rictus. « Alors, t’as pas d’excuse. » Elle ne comprenait juste pas comment tout ça avait pu arrivée sans qu’elle s’en rendre compte.

Coleen s’efforçait de répondre du mieux possible à l’avalanche de questions de Rosalie. Elle était gentille quand même, elle faisait ça alors que sa seule envie maintenant était d’envoyer balader la blonde parce qu’elle ne savait pas savait se mêler de ses affaires (même si d’après celle-ci, ceci la concernait beaucoup). Coleen finit donc par avouer qu’elle voyait Sirius depuis quelques semaines. Quelques semaines… elle pouvait difficilement faire plus précis que ça en fait. « T’aurais pus me le dire. » Coleen fronça les sourcils. Ouais… ou pas hein. Elle avait misé sur le fait que Rosalie ne le sache pas. Genre jamais. Bien sûr, il lui était bien venu à l’idée que peut-être un jour il faudrait qu’elle change d’avis et tienne la blonde au courant. Mais ce jour arrivait très très loin dans sa tête. Ce n’était sûrement pas aujourd’hui. « Que je te le dise ou pas, ça n’aurait rien changé. » Elle était réaliste après tout, elle savait bien que la réaction de Rosalie aurait été plus ou moins la même que là. « Je voulais être tranquille le plus longtemps possible. » Voilà, comme ça, Rosalie ne pourrait plus dire qu’elle n’était pas honnête avec elle. Comme elle avait été jusqu’à lui dire ça quoi.

La blonde demanda ensuite si James était au courant. Coleen répondit qu’elle n’en savait rien même si elle pensait que ça n’était pas le cas. De toute manière, elle n’en avait rien à faire qu’il sache ou pas. « Ça reste étrange, vraiment beaucoup. » Sûrement oui, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu d’accord avec Rosalie. Très, très légèrement. Mais elle avait décidé que ça n’avait pas d’importance. Et puis, en plus, ça la faisait bien rire que Rosalie dise de ça que c’était bizarre comme ça. Elle aurait dut être habituée comme ça, il y avait beaucoup de choses bizarres dans sa famille. Coleen haussa finalement les épaules. « Ca va. » souffla-t-elle. « On fait plus bizarre que ça. » Elle n’avait pas d’exemples là maintenant mais elle savait qu’elle avait raison. Rosalie demanda finalement si c’était Coleen qui avait dit à Sirius de ne rien dire et celle-ci répondit que non. Bien sûr, elle avait espéré qu’il ne le fasse pas mais elle n’avait pas non plus été le lui dire. « Ne lui dis pas que je sais alors. » Hum… Ca, c’était loin d’être sûr par contre. « On verra. » finit-elle par dire. Après tout, elle ne voyait pas pourquoi elle devait garder le silence là-dessus. Finalement, Rosalie posa sûrement la seule vraie question utile, celle de savoir si Coleen était folle. Evidemment, l’australienne répondit que non. « Alors, t’as pas d’excuse. » Ca tombait bien parce que Coleen ne cherchait pas d’excuses justement. « Tant pis, ça m’est égal. » Ouais, puis en fait, à choisir, elle préférait ne pas avoir d’excuses plutôt qu’être folle.

« Que je te le dise ou pas, ça n’aurait rien changé. Je voulais être tranquille le plus longtemps possible. » Rosalie leva un regard noir vers l’Australienne. Évidemment que ça aurait changé quelque chose. Enfin, elle aurait été fâchée aussi, désagréable sans doute. Mais elle aurait eu moins envie d’arracher la tête de la brune avec ses ongles. « Clairement, t’as jamais rien appris sur ton frère et une amie en fouillant dans un téléphone, parce que tu comprendrais que oui en effet, ça change tout. » Elle regretta tout de suite sa phrase et se mordille l’intérieur de la joue, l’air grognonne. Mais bon, elle c’était vraiment attachée à Coleen quoi, c’était pas de sa faute. Elle aimait les gens étranges et tarés qui la vénéraient. « Et puis si tu voulais la paix, t’avais qu’à te taper une autre personne que mon frère ! » C’était évident non ? Ce n’est pas comme s’il y avait que cinquante personnes sur la planète entière. Coleen avait cherché tout ça, surtout qu’elle savait comment les choses allaient se passer. Elle avait fait exprès, elle en était sure. « Je t’avertis Coleen… Sirius ce n’est pas un jeu. C’est peut-être le dernier des idiots, mais j’ai ses intérêts à cœur, vraiment. Je te fais peut-être pas peur, mais sache que j’ai jamais voulu te faire du mal jusqu’à maintenant. Si tu blesses mon frère… » Elle ne voulait même pas penser à ce qu’elle pourrait faire. Elle avait assez d’une autre petite brune à détruire et se venger, elle n’en avait pas besoin de deux. Gosh son frère avait une tare. « Il est dans une passe en ce moment il… » Couche à gauche et à droite. Elle s’était arrêtée juste avant de le dire. L’idée que son frère puisse blesser Coleen lui traversa l’esprit quelques secondes, et franchement ça ne lui plaisait pas plus que l’autre option. Cette histoire pouvait que mal se terminer, elle le sentait. Pourquoi est-ce qu’ils faisaient tous les deux exprès de lui gâcher la vie vraiment ? Ils ne voyaient pas qu’ils allaient la rendre misérable. Tout le monde devrait penser beaucoup plus à elle et moins à leurs nombrils. Elle prit quand même soins de noter que le fait que Coleen se soit tapé deux de ses frères (enfin, elle n’avait aucune idée si elle et James étaient allez jusque là et franchement elle n’avait aucune envie de le savoir, mais bon. .) Était plus que perturbant. « Ca va. On fait plus bizarre que ça. » Elle pencha la tête de côté. « Je suppose…. Tu pourrais te taper Sirius ET Sofia quoi… Ça, ça serait… » Elle avait presque envie de rire, mais se rappela qu’elle devait faire la gueule au tout dernier moment et changea d’air à nouveau. Elle en profita pour demander à l’Australienne de ne pas dire à son frère qu’elle était au courant de ses affaires. C’était la moindre des choses selon elle et lui dit que comme elle n’était pas folle, elle n’avait aucune excuse pour son erreur monumentale. « Ma mère t’aime bien, elle va être contente… » Sa serais surement la seule d’ailleurs.

Rosalie la fit bien rire (façon de parler) lorsqu’elle déclara qu’elle aurait préférée l’apprendre de Coleen elle-même plutôt que de l’apprendre en fouillant dans le téléphone elle-même. Comme si, Coleen aurait pu aller lui raconter ça. Ca aurait fait bien entre deux plaintes. Coleen s’imaginait ce que ça aurait pu aider. Sûrement quelque chose comme : « En fait, je vois ton frère de temps en temps comme ça. Tu vas bien toi ? » Coleen secoua la tête, c’était franchement par le genre de conversation qu’elle voulait avoir avec la blonde. Pas maintenant en tout cas. C’est pour ça que la brune déclara que ça n’aurait rien changé. « Clairement, t’as jamais rien appris sur ton frère et une amie en fouillant dans un téléphone, parce que tu comprendrais que oui en effet, ça change tout. » Coleen fronça les sourcils. Rosalie avait dit un truc qui avait retenu son attention. Une amie… Elle avait parlé d’une amie. Depuis quand est-ce qu’elles étaient amies toutes les deux ? « Je savais que tu m’aimais bien aussi. » lâcha vaguement la brune. Oui, en tout cas, ça devait bien être le cas jusqu’à ce que Rosalie apprenne pour elle et Sirius, maintenant elle devait plutôt la détester plus qu’autre chose mais soit. « Tu sais, si tu n’avais pas fouillé dans mon téléphone, j’aurais peut-être fini par te le dire moi-même. Tu n’avais juste pas à faire ça. » Elle n’était pas certaine que reporter la faute sur Rosalie là, maintenant sois la meilleure idée du siècle mais soit, elle n’avait pas réussi à s’empêcher de dire ça. « Et puis si tu voulais la paix, t’avais qu’à te taper une autre personne que mon frère ! » C’est vrai, ça aurait été une bonne idée. Mais elle ne l’avait pas fait, comme quoi, Karina devait avoir raison quand elle se posait des questions sur son état mental. « C’est vrai, j’aurais pu. » accorda-t-elle vaguement.

« Je t’avertis Coleen… Sirius ce n’est pas un jeu. C’est peut-être le dernier des idiots, mais j’ai ses intérêts à cœur, vraiment. Je te fais peut-être pas peur, mais sache que j’ai jamais voulu te faire du mal jusqu’à maintenant. Si tu blesses mon frère… » Voilà, encore des menaces. La blonde ne savait vraiment pas faire autre chose. Coleen leva les yeux au ciel. « Je ne veux blesser personne. » finit-elle par dire. C’était vrai, elle n’était pas… comme ça. « Il est dans une passe en ce moment il… » Rosalie ne termina pas sa phrase et Coleen décida de ne pas relever ce qu’elle avait dit. Ce n’était pas son problème, pas ses affaires, elle ne voulait pas savoir. Rosalie parla ensuite du fait que Coleen avait couché avec ses deux frères ce qui était, d’après elle, weird. Coleen n’avait surtout pas envie de lui donner raison là-dessus, elle se contenta donc de dire qu’il y avait plus bizarre que ça. Elle aurait bien aimé pouvoir donner un exemple pour appuyer ses dires mais rien ne lui vint. « Je suppose…. Tu pourrais te taper Sirius ET Sofia quoi… Ça, ça serait… » Coleen fit la grimace. Ca se serait… ew quoi. « Si ça peut te rassurer, ça ne risque jamais d’arriver. » Et pas juste parce que Sofia aurait juste très envie de la tuer très bientôt. Bien trop vite au goût de Coleen d’ailleurs. « Ma mère t’aime bien, elle va être contente… » Coleen hocha vaguement la tête sans trop savoir quoi dire après ça. Ce ne serait sûrement pas suffisant pour lui sauver la vie en tout cas ça. Elle aurait bien aimé mais elle avait quelques doutes. « Tu me hais vraiment beaucoup maintenant ? » demanda-t-elle alors, histoire de voir si elle pensait juste (elle était sûre de penser juste, c’était toujours le cas).

Rosalie laissa glisser un peu trop d’information dans sa dernière phrase et la blonde se sentait tellement stupide elle se serait presque frappé. Elle espérait qu’étant donné la situation Coleen n’allait pas le noter, mais elle s’était trompée. Évidemment. « Je savais que tu m’aimais bien aussi. » Rosalie se contenta de lui lancer un regard noir. C’était au passé tout ça, elle pouvait plus bien l’aimer. Elle lui avait joué dans le dos, avec son propre frère. Comment est-ce que toute personne sensée devait prendre ça quoi ? Elle n’exagérait pas, Coleen avait vraiment franchi les limites. Et la moindres des choses aurait été de la prévenir. « Tu sais, si tu n’avais pas fouillé dans mon téléphone, j’aurais peut-être fini par te le dire moi-même. Tu n’avais juste pas à faire ça. » L’Anglaise eut un toussotement moqueur. « Bien sûr, évidemment. » Et puis quoi encore, si elle ne lui avait pas dit depuis ‘quelques semaines’… « Quand ? Juste avant de se rendre à un souper avec ma famille peut-être ? Ou bien juste après que tout soit terminé et qu’on ait été détruire sa voiture ? » Elle hocha la tête de gauche à droite et soupira. Elle pouvait reconnaitre qu’elle était excessive quand sa touchais ses frères, dangereuse même. Mais elle soutenait qu’elle avait raison d’être vexée du fait que Coleen ne lui a rien dit. C’était chiant et pratiquement juste pour ça, la blonde avait envie de lui arracher les yeux à coup de cuillère. Elle lui partagea quand même qu’elle ait pu choisir quelqu’un d’autre pour rebondir et tout se serait passé normalement et tout ce que la brune trouva à lui répondre fut que oui, sans doute, elle aurait pu. Rosalie était découragée et voulait s’en aller vraiment, elle ne voulait plus jamais avoir affaire avec l’Australienne. Mais quelques choses la poussaient à rester et elle ne se leva pas de sa chaise tout de suite.

« Je ne veux blesser personne. » « Non, non probablement pas… » Elle reprit sa tasse de café et se mit à jouer dedans à l’aide de la petite cuillère. Il ne fallait pas être devin, ou bien un génie comme elle, pour comprendre que ça allait forcément arriver non ? Les gens finissaient toujours par se blesser. Rosalie ne comprenait pas pourquoi tout le monde autour d’elle recherchait à avoir une relation, ils finissait tout à moitié barges et déprimer et c’était d’un chien, tellement éreintant. Elle ne comprenait pas l’effort. Le seul couple en qui elle croyait vraiment était ses parents, mais elle ne pouvait juger que pour les vingt dernières années, qui sait ce qui c’était passé avant. Et ils étaient deux parmi 6 milliards… L’exception à la règle sans doute. Elle oublia pendant quelques secondes qu’elle ne devait pas être du côté de Coleen et essaya de rire en lui disant que pour faire pire, elle pourrait se taper Sirius ET Sofia. « Si ça peut te rassurer, ça ne risque jamais d’arriver. » L’Anglaise baissa la tête vers ses mains et souris pour elle-même. La tête de sa sœur quand même… Elle aurait à lui dire c’est certain, avant qu’elle l’apprenne autrement. Et puis Sofia lui donnerait sans doute la force de détester Coleen, elle comptait un peu là-dessus aussi. Parce qu’en moment, elle avait beau essayer, elle séchait complètement dans ce domaine. « Tu me hais vraiment beaucoup maintenant ? » « Non… » Mais ça n’excusait rien quoi. « Je devrais, je pense… » Cette histoire était mélangeante et lui donnait un mal de tête épouvantable. « Je vais te repayer ton téléphone. »

Il fallut bien à un moment que Coleen rende Rosalie responsable de ce qui s’était passé. Elle se plaignait d’avoir découvert ça dans le téléphone et la brune se sentit obligée de lui rappeler qu’elle n’était pas obligée de fouiller dans on téléphone. Bien au contraire, elle n’avait même pas à le faire. L’australienne déclara même qu’elle aurait finit par lui dire elle-même. Oui, peut-être… un jour. Mais Rosalie ne lui avait juste pas laissé le temps, elle l’avait prise de vitesse. « Bien sûr, évidemment. » Coleen sentait bien à la manière dont Rosalie avait dit ça à quel point la blonde n’était pas convaincue parce ce qu’elle avait bien pu dire. Pourtant, c’était la vérité. « Quand ? Juste avant de se rendre à un souper avec ma famille peut-être ? Ou bien juste après que tout soit terminé et qu’on ait été détruire sa voiture ? » Coleen pinça les lèvres. Quand, c’était une bonne question. En tout cas, une chose était sûre, elle l’aurait fait avant tout ça. Bien avant. Elle n’était pas si stupide non plus. « Mais non. Je te l’aurais dis… bientôt. » Oh oui, ça c’était clair comme réponse. Mais Coleen n’y pouvait rien si rien n’était clair en fait. Rosalie était là en train de lui prendre la tête alors que la brune ne savait pas vraiment dire si elle voyait vraiment Sirius ou si… Elle ne savait pas mais elle ne pouvait pas expliquer ça à Rosalie parce qu’elle était certaine que ce serait pire après.

Finalement, Coleen en vint à demander à Rosalie si elle détestait vraiment maintenant. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait demandé, elle se doutait bien que la réponse était oui et elle n’en avait rien à faire. Enfin du moins, elle voulait n’en avoir rien à faire mais le fait était qu’elle appréciait bien Rosalie en fin de compte et qu’elle n’avait pas forcément envie de se fâcher avec elle. Elle aurait sûrement mieux fait de penser à tout ça avant, ça aurait été plus sage. Oui, sans aucun doute. Mais contre toute attente, la blonde ne lui fit pas la réponse qu’elle attendait. « Non… » Coleen leva les yeux vers la blonde, surprise. Au début, elle pensait avoir mal entendu, elle ne voyait pas d’autres explications possibles à ça en fait. « Je devrais, je pense… » Non, elle avait très bien entendue, Rosalie avait bien dit qu’elle ne la détestait pas vraiment. C’était… surprenant. « Non, tu n’es pas obligée. » Enfin ça aurait paru plus normal à Coleen et ça l’aurait moins perturbée ais elle n’allait pas se plaindre à ce propos non plus. « Je vais te repayer ton téléphone. » Coleen hocha la tête. Elle pouvait oui, c’était la moindre des choses même. Son téléphone n’avait rien demandé et puis ce n’était pas comme si l’australienne n’avait que ça à faire de se payer des téléphones. La jeune femme se passa néanmoins de faire ce genre de commentaires. C’était fou le nombre de choses qu’elle arrivait à éviter de dire depuis tout à l’heure. « Ok. Bien. » fit-elle simplement après un moment.


Désolé pour ça

« Mais non. Je te l’aurais dit… bientôt. » La blonde secoua la tête sans rien ajouter. Peut-immortel ce que Coleen entendait par ‘bientôt’, elle était certaine que c’était très loin d’être prêt de son* ‘bientôt’. Elle détestait ne pas être au courant de tout ce qui se passait autour d’elle, avec les gens à qui elle tenait, avec ses frères ! C’était son droit non ? Elle était la cadette, la fouineuse et la porte-panier, c’était son rôle et sa place dans la famille. Il ne fallait pas la blâmer elle ! Ses ses parents qui avaient décidé de vouloir un dernier enfant ! Rosalie se calma un peu par la suite. Elle ne savait pas dire pourquoi, mais elle n’arrivait pas à être aussi en colère contre Coleen, qu’elle le devrait. Il y avait même quelques choses en elle qui l’empêchent de sortir l’Australienne complètement de sa vie. C’était surprenant et dérangeant et elle n’avait pas du tout besoin de ça en ce moment. Elle devait protéger Sirius. Enfin… Pas qu’elle n’avait pas confiance en Coleen. En fait, si elle avait à choisir, elle serait même une bonne candidate, mais non. Elle n’avouerait jamais ça et préférais que son frère reste célibataire à vie, se fasse prête et devienne pape tient. C’était une bonne idée ça, elle allait lui suggérer. Enfin, pas tout de suite, parce qu’elle lui en voulait un peu aussi de voir une de ses copines dans son dos. L’ex de James… Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien lui passer par la tête à celui-là? Enfin, elle se doutait que peu importe ce qui s’était passé, ce n’était pas passé par sa tête justement. Coleen lui demanda si elle la détestait vraiment et l’Anglaise se trouva prise de court. Non elle la détestait pas, mais une partie d’elle voulait vraiment le faire. Elle essayait vraiment. « Non, tu n’es pas obligée. » Elle leva les yeux au ciel. « C’est encore drôle, Sofia peut vraiment se montré dictatrice tu sais… » Elle n’aurait pas le choix de le dire à sa sœur évidemment. Et elle ne saurait pas se mettre sur son chemin, peu importe la direction qu’elle voulait le prendre et elle avait beaucoup trop peur de son ainée pour lui dire non. Elle se sentit même un peu coupable d’avoir brisé le téléphone de l’Australienne et fini par lui dire qu’elle allait lui rembourser. « Ok. Bien. » Elle hocha la tête et sortie son chéquier, elle n’avait aucune idée combien ses trucs coutaient donc elle fit un chèque de mille dollars et le tendis à Coleen, en plus de laissé un billet de vingt sur la table pour payer le repas et leurs cafés. « Je vais y aller moi… » Sans regarder la brune, elle prit son sac et quitta le restaurant. Pft, elle aurait dû naitre enfant unique, sa vie aurait été beaucoup moins compliquée.

the end.