Il devait être prés de 17h30 quand Nathaniel rentra chez lui après une journée éreintante de travail. Sa formation pour devenir avocat lui plaisait beaucoup mais elle lui demandait énormément de travail et d'investissement personnel. Il n'était pas rare qu'il travaille des journées entières sans se rendre compte du temps qu'il passait devant son ordinateur portable; il en oubliait parfois de manger, ou d'aller se coucher à une heure raisonnable. C'était pour lui un véritable rêve et il ne comptait pas ses efforts pour parvenir à le réaliser. De plus, quand il travaillait il ne pensait à rien d'autre, il oubliait ses problèmes, du moins ceux de sa famille et ça lui faisait beaucoup de bien.

Il entra donc chez lui et après avoir attraper une bouteille d'eau et un paquet de biscuit dans la cuisine, il se dirigea directement vers son bureau. Nath' s'y installa et recommença sans attendre à travailler. C'est alors que son téléphone portable se mit à sonner. Il le sortit précipitamment de sa poche et vit sur l'écran s'afficher une photo d'Aurlanne et lui. Après un petit sourire, il décrocha. Aurlanne était sa meilleure amie, même plus. Elle était sa confidente, en fait, elle était la seule personne qui connaissait toute son histoire dans les moindres détails. Ses rêves, son parcours, sa mère, son petit frère, elle savait tout. Ils s'étaient connus étant petits et s'étaient tout de suite très bien entendus. Si bien qu'ils projetaient de se marier quand ils seraient "grands". Évidemment, leurs projets ne s'étaient pas accomplis, et chacun avait pris son propre chemin pendant un temps. Puis ils s'étaient retrouvés quand Aurlanne emménagea à New-York: depuis ce jour ils sont inséparables. Aucun des deux ne compte encore épouser l'autre, et ils sont tout simplement très proches. La jeune fille est toujours là quand il le faut pour Nath' et c'est une qualité réciproque. Aujourd'hui, il ne sait pas comment il ferait ici sans elle.

A l'autre bout du fil, elle lui demandait s'il était libre ce soir. Elle avait visiblement besoin de parler et Nath' accepta bien évidemment de l'accueillir chez lui. Il est vrai que ça faisait quelques jours qu'ils ne s'étaient pas croisés, et le jeune homme était heureux de l'inviter pour la soirée. Il lacherait ses bouquins pour une fois, ça ne lui ferait pas de mal. Et puis son amie avait besoin de lui, il ne pouvait pas refuser de l'aider. Après avoir raccroché, il remis un peu d'ordre sur son bureau, dans son salon, histoire que son appartement soit un minimum présentable. Même s'ils se connaissaient par cœur tous les deux, Nath' préférait cacher son bazar habituel, un salon rangé était tout de même plus agréable. Ce n'était pas la première fois qu'ils se retrouvaient tous les deux pour ce genre de soirées. Ils restaient là à parler pendant des heures, de leurs problèmes, mais pas seulement. En fait ils n'avaient pas vraiment de secrets l'un pour l'autre. Elle était la personne qu'il appréciait le plus au monde, sans parler de sa propre famille. Bien que depuis le temps, c'était comme si elle en faisait un peu partie. Les "petits amoureux" comme ils se considéraient étant plus jeunes étaient tout simplement essentiels l'un pour l'autre.

Lorsqu'on sonna à la porte, Nath' sortait tout juste de la salle de bain, où il avait prit une petite douche en attendant. Il alla ouvrir à son amie avec un large sourire. Il la serra un instant dans ses bras pour lui dire bonjour, avant de s'écarter pour la laisser entrer.



Elle se dirigeait vers le salon, elle connaissait l'appartement par cœur et était ici un peu comme chez elle. Après s'être installée dans le canapé, elle posa son sac à main à ses pieds, comme d'habitude. Nath' alla s'asseoir à côté d'elle puis continua:

Au moment précis où Nath' avait croisé le regard de son amie en ouvrant la porte, il avait compris que quelque chose n'allait pas. Il avait de suite senti qu'elle avait eu une mauvaise journée, qu'elle se posait des questions, et qu'elle n'était pas au mieux en ce moment. Il la connaissait tellement bien qu'elle ne pouvait pas lui mentir; il finissait toujours par tout savoir, parce qu'il le sentait. Et l'inverse marchait aussi, il était très difficile de cacher quelque chose à Aurlanne. En général, elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, la faute à toutes ces années déjà passées ensemble et toutes ces petites lettres d'amoureux d'école primaire. Le jeune homme était une oreille attentive et tachait de faire de son mieux pour régler les problèmes qu'elle rencontrait. Il était assis prés d'elle et l'écoutait attentivement. Petit à petit il prenait conscience de la situation de la jeune fille. En effet, c'était un peu délicat.

Luka était le fils d'Aurlanne. Nath' l'aimait beaucoup et il espérait que ce soit réciproque. Ce petit blondinet le faisait craquer, et il lui faisait bien sûr énormément penser à son propre petit frère. Les deux enfants se connaissaient et s'appréciait beaucoup eux aussi. Il arrivait que Nath' et son amie décident de sortir au parc en les emmenant tous les deux, et là, ils passaient des heures à jouer pendant que les deux jeunes adultes discutaient sur un banc, tout en les surveillant du coin de l'œil. Le petit garçon ne connaissait pas son père, et son père ignorait également son existence. Nath' ne s'était jamais vraiment mêlé de cette histoire; il voulait bien être un confident, mais pas question de s'immiscer dans la vie et dans les choix de la jeune italienne. Il ne faisait que la conseiller quand elle le lui demandait. Mais cette fois, il comprenait bien que si le père de Luka était à New-York, elle devait se sentir un peu perdue. De plus, elle s'était disputée avec une personne chère. Le jeune homme ne savait pas de qui il s'agissait mais cela avait l'air de bouleverser son interlocutrice. D'accord, il comprenait pourquoi elle l'avait appelé: elle avait vraiment besoin de parler de tout ça. Mais elle commença par lui demander si tout allait bien pour lui, comme d'habitude. Ce réflexe le fit légèrement sourire, et il commença par répondre à ces dernières questions.



Après ça, il s'empressa d'en revenir aux problèmes de son amie. Il n'aimait pas vraiment parler de lui, même si en parler avec Aurlanne, ce n'était pas pareil. Il savait qu'il pouvait tout lui dire, mais il préférait toujours en dire le moins possible, et ne pas trop s'étendre sur ses propres problèmes. Pour couper court à cette parenthèse, il enchaina donc immédiatement:

Il est vrai que lorsqu'elle était arrivée, Aurlanne avait paru vraiment triste et déprimée à Nath'. Il détestait la voir comme ça, elle qui était d'ordinaire si souriante, enjouée. Pour lui, c'est comme s'il n'était pas en face de la bonne personne. Mais au fil du temps, il s'était habitué à la voir tristes quelques fois; même si elle ne le montrait à personne d'autre que lui, c'était une fille sensible. Il aimait faire en sorte que quand ils se quittaient, elle ait retrouvé son sourire. En fait, il aimait prendre soin d'elle; peut-être parce qu'il la connaissait depuis tout ce temps, quoi qu'il en soit, il adoptait un comportement très protecteur envers elle.
Le fait que la jeune italienne lui dise qu'elle croyait en lui lui fit du bien. Personne d'autre qu'elle n'était là pour lui dire ce genre de chose, et sans être prétentieux, il appréciait tout de même qu'on le félicite. Ca lui donnait du courage, de la force pour continuer et faire encore mieux. Et dans la plupart des choses qu'il avait entreprit, et qu'il avait réussit, Aurlanne était passée par là, l'avait encouragé. Il lui en était très reconnaissant, et faisait de son mieux pour lui rendre la pareille. Elle aussi avait accompli de grandes choses, et même s'il ne s'en tenait pas responsable, il espérait seulement avoir apporté une petite pierre à l'édifice, à chaque fois qu'il l'avait aidé d'une manière ou d'une autre. Leur complicité n'était que renforcée dans les épreuves. Nath' avait comme l'impression qu'il pouvait dépasser n'importe quel problème, n'importe quel tracas, du moment que son amie était avec lui et le soutenait.

Parfois, la tache s'avouait un peu plus compliquée. L'exemple le plus frappant était evidemment sa mère. Cette fois, même avec l'aide précieuse de la jeune fille, il se sentait complètement perdu. Et le fait de se plonger dans le travail pour oublier n'y faisait rien, c'était comme si la situation s'aggravait un peu plus chaque jour. Nath' savait bien que sa mère avait besoin de lui, et le problème était là. Il aurait tout fait pour la sauver, mais il voyait dans le même temps qu'elle était en train de détruire son frère, et ça, il ne le supportait pas. Désormais il avait peur d'aller lui rendre visite. Peur de dire quelque chose de blessant et de le regretter à la seconde même où il l'aurait prononcé. Même avec tout le soutien du monde, il ne voyait pas comment s'en sortir. Il ne se sentait pas prêt à prendre un décision et pour toute réponse, il adressa un léger sourire à son amie.

Nathaniel écouta une nouvelle fois très attentivement les propos d'Aurlanne, en aquiescant de temps en temps. Pour elle aussi la situation semblait complexe. Peut-être aurait-elle du se renseigner sur Evan, du moins sur ce qu'il faisait ici, s'il était avec quelqu'un, s'il allait repartir. Mais visiblement, elle doutait de sa réaction si elle lui avouait l'existence de Luka. Aprés réflexion, Nath' aurait agit de la même façon. Il n'était pas question de faire de mal à ce petit garçon tellement adorable. Soit, Aurlanne ne voulait pas revoir Evan, mais il y avait une autre personne. Cette fameuse personne à laquelle elle tenait tant: Nick.

Au moment où Nath' vit cet éclair de génie traverser les yeux de la jeune fille, il se douta de ce qui allait lui arriver. Il allait sans aucun doute être mêlé à la situation, et chargé de l'améliorer. Il grimaca ironiquement en attendant qu'Aurlanne expose son plan. Le jeune homme eut vite compris que son plan était déjà bien ficelé avant qu'elle ne franchisse l'entrée de son appartement. Elle semblait avoir tout prévu. Le but était de rendre jaloux ce Nick. Même si elle n'avait pas expliqué très clairement la situation Nath' comprit que cet homme là ne devait pas la laisser indifférente. Aurlanne voulait le rendre jaloux en faisant semblant d'être en couple avec un autre, ses intentions étaient plus que claires. Le jeune ne put s'empêcher d'éclater de rire. D'accord, quand ils étaient petits, ils rêvaient de se marier ensemble mais depuis, ils étaient passé à autre chose !



Il attendit sa réponse, qui se résuma à regard de petite fille. Elle savait précisément ce qu'il fallait faire pour qu'il craque. A ce moment précis Nath' pensait que c'était injuste. Un simple regard pour avoir ce qu'elle voulait, c'était un peu facile. Il la regarda de nouveau puis souffla avec un faux air décu. Il leva les yeux au ciel et reprit:



Le voilà embarqué dans un plan qui lui paraissait suspect, mais il ne pouvait rien lui refuser. Ils allaient donc passer la soirée dont ils rêvaient à l'école primaire: mieux vaut tard que jamais ! Il reposa son regard sur Aurlanne avec un sourire taquin.

Nathaniel ne pouvait s'empêcher de voir la scène: ils seraient ensemble le temps d'une soirée, ils allaient croisé plein de gens qui propageraient des rumeurs évidemment fausses, si par malheur une fille plaisait au jeune homme, il serait dans l'incapacité de l'aborder sous peine de passer pour un copain infidèle. Mais quoi qu'il en dise, le plan de la jeune italienne le tentait. Il était tout à fait conscient de la stupidité et de la dangerosité de ce-dernier, mais il aimait s'amuser et sur ce coup-là, Aurlanne s'était surpassée. Et puis ils étaient tellement proches tous les deux, cette soirée ne serait pas un supplice, bien au contraire. Restait à espérer qu'il ne rencontrent pas de gens trop médisants, ou trop compromettant pour eux. Pour ça, il faudrait attendre d'être à la soirée proprement dite. La seule chose qui l'effrayait un peu, c'était justement qu'il la connaissait trop bien. Il savait pertinemment que si elle voulait récupérer Nick, il n'y irait pas avec le dos de la cuillère pendant la fête.

L'entrain qu'elle manifesta au moment même où Nath' eut accepté sa proposition lui fit presque regretté d'avoir dit oui. Il se mit à rire et constata une nouvelle fois combien son amie pouvait le manipuler à sa guise.



Puis il pointa son doigt vers Aurlanne en ajoutant:



Nathaniel fut intrigué par la pochette que la jeune fille tira de son sac. Visiblement, cela avait un rapport avec Nick: elle avait vraiment tout prévu, même de quoi le reconnaitre une fois qu'ils seraient dans la même pièce tous les trois. Lorsqu'il sortit une feuille de papier de cette pochette, il fut d'abord ébahi par le dessin qui s'y trouvait. Il était tout simplement magnifique. Il regarda Aurlanne en coin, en souriant. Bien sûr, il connaissait ses talents de dessinatrice, mais ça faisait longtemps qu'elle ne lui avait plus rien montré. Il retrouvait sur cette feuille les traits des dessins qu'elle lui faisait alors qu'ils étaient enfants. Presque chaque lettre qu'il recevait était alors accompagné d'un dessin. Beaucoup de souvenirs revinrent alors à son esprit, et à ce moment précis, il sut qu'il avait fait le bon choix. Un petit retour en enfance avec elle ne pouvait lui faire que du bien; il en avait besoin. Après avoir contemplé un instant le dessin dans son ensemble, il se concentra sur le visage de cet homme. C'était donc lui. Il écoutait en même temps tout ce que son amie lui disait à son propos. C'était assez drôle d'ailleurs: elle était incapable de lui dire si cet homme lui plaisait, mais dans sa bouche, il avait toutes les qualités. Nath' se surprit même à éprouver une pointe d'un sentiment qui ressemblait à de la jalousie, mais qu'il ne voulut pas admettre. Elle avait tout simplement passé la journée a le dessiner, elle tenait à lui, elle avait envie de l'appeler mais n'y parvenait pas. Nathaniel comprit vite la situation et adressa un grand sourire à Aurlanne.



Maintenant qu'il connaissait toute l'histoire, ou presque, Nath' savait ce qu'il lui restait à faire. Rendre Nick jaloux, c'était une chose, mais il devait éviter d'aller plus loin? C'était clair, pour lui, Aurlanne était amoureuse de Nick et si son plan ne fonctionnait pas, Nath' en serait tenu pour responsable. Ou plutôt, il se sentirait affreusement coupable. Ce n'était pas la première fois qu'il aidait l'italienne sur ce sujet. Mais cette fois, ça avait l'air plus sérieux. Il ne l'avait quasiment jamais entendue parler de la sorte à propos d'un garçon et il se devait de trouver un moyen pour qu'ils se réconcilient.
Bien sûr, elle avait peur de souffrir, ce que Nathaniel concevait. Elle craignait aussi de n'être qu'une simple conquête dont Nick se servirait pour rendre jaloux son frère. Autant dire que si Nath' s'apercevait que c'était bel et bien le cas, la soirée se terminerait certainement de manière peu académique entre Nick et lui. Mais il espérait réellement pour son amie que ce garçon soit sérieux et, surtout, qu'il éprouve les mêmes sentiments à l'égard d'Aurlanne que ceux qu'elle pouvait avoir pou lui.

L'une des principales occupations de Nath' quand il était avec Aurlanne était de la taquiner. Il savait qu'elle rentrait toujours dans son jeu, et qu'elle était toujours prête à plaisanter avec lui. Il appréciait ces moments de complicité entre eux. Et même si c'était à cause de ce genre de choses que beaucoup le croyait en couple avec la jeune italienne, il n'était certainement pas prêt à y renoncer. Après tout, il ne devait pas être le seul garçon sur terre a avoir UNE meilleure amie ! Et puis il avait beau dire, ce que pensaient ou disaient les autres, il s'en fichait pas mal. Ses histoires ne regardaient que lui et personne d'autre n'avait le pouvoir de décider de son avenir.
Alors qu'Aurlanne lui dressait la description de son soi-disant avenir brisé, il prit une moue faussement triste. Il avait l'impression de la retrouver quelques années auparavant. C'était comme s'ils avaient déjà eut cette discussion. La maison, le jardin, la piscine, ils avaient déjà tout prévu il y a plusieurs années. Pour ce qui était de l'avocat de renom, tout restait encore à faire et Nath' leva les yeux au ciel rien que d'y penser. Parfois, il lui arrivait de se demander pour quelles raisons avait-il choisit un tel métier. Il reposa son regard sur elle et répondit, toujours avec son petit air ironique:



Le jeune homme lança un regard noir vers Aurlanne quand elle le compara à Madame Irma. Elle croyait qu'il se trompait, pourtant, il avait le sentiment d'avoir compris la situation dans laquelle se trouvait son amie, et il était plutôt sûr de lui à ce sujet. Nathaniel se leva en souriant et se dirigea vers la cuisine, tout en écoutant ce que la jeune fille lui disait. Il répondait à ses props depuis la pièce voisine.



Et justement, Nath' entendit le prénom de Théo. Pour sûr, s'il avait pu choisir, il ne lui aurait certainement pas conseillé ce garçon là. La jeune fille avoua qu'elle se sentait un peu perdue, et elle dressa tout à coup un portrait beaucoup moins avantageux de l'homme qu'elle voulait rendre jaloux. Nathaniel avait à présent de quoi douter des propos qu'il venait de tenir. D'accord, la voyance ce n'était peut-être finalement pas pour lui. L'homme que son amie choisirai pouvait être n'importe qui, la seule chose qu'il lui demanderait serait de ne jamais la faire souffrir. En guise de "tests", c'était finalement le seul critère important à ses yeux. Visiblement il y avait autre chose; quelque chose dont Aurlanne n'avait pas parlé mais qu'elle ne voulait pas dévoiler maintenant. Il le comprenait et le respectait, tout en restant curieux, comme d'habitude.
Après quelques instants, il refit son apparition dans le salon et posa sur la table basse, devant eux, deux verres de lait. En revanche, il garda les biscuits qui étaient censés les accompagner à la main et les placa bien de son côté afin que la jeune fille n'y ait pas accès. Avec le temps, ils avaient leur petites habitudes, et Nath' n'avait même plus à lui demander si elle désirait quelque chose; il s'exécutait, tout simplement. Ces petites manies constituaient elles aussi un sujet qui aurait fait rire beaucoup de leurs amis. Quand il y pensait, ils auraient pu se comparer à vieux petit couple, sans les mauvais côtés. Le jeune homme commença donc à manger un biscuit, l'air de rien. Puis il se tourna vers Aurlanne en souriant.



Il savait que la réaction ne se ferait pas attendre bien longtemps, et s'attendait à tout.