Un gala. Denytsa n’en n’avait jamais eu dans son existence toute entière et sentait qu’elle allait détester ce concept pour toutes les années à venir. A peine y était-elle restée une heure qu’elle s’était fait écraser le pied, humilier à moitié par un convive moult alcoolisé, et on en passe et des plus mûres, au point que la jolie bulgare avait pris la tangente dès qu’elle l’avait pu pour finir en taxi et… se rendre là où elle ne devrait pas être techniquement parlant. Le taxi venait juste de partir et Denytsa restait sous la pluie, vêtue de sa simple robe de soirée dont le prix était trop indécent pour être prononcé à voix haute, cherchant à voir s’il y avait âme qui vive au troisième étage ou si elle pouvait toujours passer son chemin… par chance, la lumière s’alluma juste à ce moment là, ce qui lui permit de foncer dans l’ascenseur, se moquant bien d’être trempée jusqu’aux os et de mouiller tout le carrelage sur son passage. Une fois devant la porte de l’appartement de Gideon, elle hésita à plusieurs reprises avant de ne prendre son courage à deux mains et de frapper. Certes, il était tard, il pouvait la renvoyer d’où elle venait mais Denytsa n’avait pas envie de parcourir New York alors que son maquillage avait coulé, que sa longue chevelure collait à sa peau froide sans parler de sa robe… « Je sais, j’envahis votre espace vital et je n’aurais même pas dû chercher votre adresse… vous avez toutes les raisons du monde de me renvoyer mais je vous demande juste cinq minutes de compagnie. Je crois que j’ai fais un peu… comment dire ? Honte à la famille Wolf ce soir et je ne suis pas franchement fière de moi. Pourtant, j’avais suivi tous vos conseils mais ce monde de strass et de paillettes… de sourires faux et autres choseries du genre, ce n’est pas le mien. J’ai une trop grande gueule, j’en ai peur… je vous demande juste cinq minutes de votre temps, je n’ai besoin de rien d’autre. Si ce n’est pas vous qui me les offrez j’irais chercher compagnie masculine dans un bar et en général je ne tombe pas que sur des types ultra proprets pour passer la nuit… »

A la surprise générale, ou plutôt à celle de Denytsa en premier, elle vit Gideon s’absenter quelques secondes tandis qu’elle avait pris le jeune chat dans ses bras pour le caresser longuement. Il ne revint qu’ensuite, un t-shirt et un jogging entre les bras avant de l’inciter à aller prendre une douche chaude. « Je ne savais pas que l’on ferait un jour garde robe commune ! » s’amusa-t-elle pour détendre l’atmosphère bien assez tendue de son côté, reposant le chat en lui faisant un bisou pour mieux abdiquer et se rendre dans sa salle de bain, se sentant toute chose à cette simple idée. Ridicule ! Ca va, elle se trouvait dans la douche d’un homme sans ce dernier, il n’y avait pas de quoi se faire un trou là où elle n’en n’avait pas. Denytsa ne perdit guère de temps pour se réchauffer, effaçant au passage le maquillage disgracieux polluant sur son beau visage avant de ne revenir dans le salon, les cheveux mouillés mais épongés et bien plus réchauffée bien qu’elle ne cesse de se frotter les mains l’une contre l’autre à cause du stress. Pourquoi était-elle stressée, au juste ? Sûrement à cause de la soirée, oui, ça devait forcément être ça. « Vous avez prévenu mon père et mon frère je suppose ? Je ne sais pas pourquoi mais je vous imagine très bien en train de le faire… ça va, imaginez que je ne sois pas venu vous trouvez ? Ils n’en n’auraient rien su et auraient probablement continué leur joyeuse soirée. Je crois que je ne m’y fais pas, tout simplement… ce n’est pas faute de faire des efforts mais je n’ai pas envie d’être une petite poupée au milieu de tous ces richards. Dites-vous que j’ai essayé d’inviter un type de mon âge à danser, il m’a regardée comme si j’étais une malade mentale parce que c’est à l’homme d’inviter ! Non mais sans déconner !! Je suis repoussante ? » Denytsa s’emporta avant de soupirer et de reprendre le chat dans ses bras pour mieux le bercer et lui faire des bisous, après tout, s’il venait se frotter contre ses mollets, c’était bien pour ça, non ? « Toi au moins, chaton, tu m’aimes hein ? J’te fais des p’tits bisous et tu les veux bien… »

« En théorie demain je n’ai pas de cours donc… il n’y a aucune raison que je ne sois pas disponible surtout s’il fait l’effort de trouver du temps pour moi ! C’est merveilleux, mon frère se la joue protecteur alors qu’il ne sait pas du tout, du tout comment je fonctionne, je trouve ça très drôle ! » ironisa Denytsa sans méchanceté alors qu’elle éclatait ni plus ni moins de rire car si Dillon connaissait le nombre de ses amants depuis qu’elle avait perdu sa virginité, il en proprement le tournis bien que d’après ce qu’elle avait cru comprendre, il n’était pas en reste de son côté avant de ne se marier avec Morgana ! « Je crois que je déteste les galas… les gens sont faux, manipulateurs, ça craint ! Vous pensez que je lui ai fait peur ? Pourtant j’ai été super douce, j’ai souris… je crois que je ne comprendrai jamais rien à ce monde ! » Mais elle haussa les épaules avant de ne venir sur le canapé et de ne se blottir contre Gideon, demeurant toujours aussi tactile avec un naturel presque choquant. Denytsa ne voyait pas où était le mal après tout, elle se trouvait en peine, et chercher la chaleur humaine était logique, n’est-ce pas ? Et puis il pouvait toujours la repousser, ce n’est pas comme si c’était le premier refus qu’elle se tapait dans la figure non plus… « Je suis quelqu’un qui cogite sur tout, vous savez… mais pour en revenir à ce que disait mon frère, il vous a conseillé de laisser vos mains chez vous, mais si ça se trouve je suis un diablotin et je suis pire que vous ne le serez jamais ! » Denytsa se redressa avant d’éclater de rire de sa propre connerie même si techniquement parlant, elle était pire qu’il ne le serait jamais, c’était une certitude. Elle ne l’imaginait pas… séducteur né. « Si vous m’accueillez dans votre chambre d’ami alors je vous cuisine quelque chose. Ce n’est pas négociable. Je vous avais dit que j’avais la reconnaissance du ventre ! Quant à votre chat… moi je dis oui, oui, oui ! Toujours d’une bouillotte quand je dors, c’est pour ça que je dors souvent accompagnée. Hein Monsieur Newton qu’on va faire une bonne équipe cette nuit toi et moi ? »

Denytsa n’était pas mécontente que Gideon ne l’ait pas repoussée car venant de lui, pour sûr elle aurait été profondément gênée. Ceci étant, elle ne parvenait pas à avoir envie de partir, ou à le laisser continuer sa vie comme si de rien n’était. L’avocat était le premier à la traiter avec respect, à la regarder dans les yeux et non pas à reluquer constamment sa poitrine… c’était reposant à vrai dire, même s’il pourrait très bien lui rétorquer qu’il regardait surtout ses lèvres histoire de pouvoir suivre la conversation. A vrai dire, même si elle avait sentit les doigts de Gideon frôler sa poitrine, elle n’osa pas en faire mention pour l’instant, de peur qu’il n’évite surtout de se rapprocher trop d’elle et de risquer ainsi un autre contact de ce genre. A la place, elle l’incita à lui montrer sa cuisine et à s’asseoir pendant qu’elle prenait ses marques après avoir obtenu son autorisation préalable bien évidemment. « Un compagnon ? J’ai essayé trois fois la chose, il ne faut pas croire. La première fois, la personne était violente et j’ai fini avec un bras cassé. La deuxième, il m’a juste fait mon affaire et silence radio dès le lendemain, il m’ignorait totalement, comme si je n’existais pas… et enfin, la troisième, il m’a cocufiée avec tout ce qui portait jupon dans le lycée où j’allais en Bulgarie. Je ne dis pas que je n’aimerais pas que cela marche, mais je ne suis pas nécessairement pressée parce qu’en général, on ne me regarde pas dans le blanc des yeux si vous voyez ce que je veux dire. Avoir des histoires passagères et limite changer de type comme de chemise, ça me va très bien. Ca me fait une bouillotte tous les soirs, ils ne m’ennuient pas en me demandant de les rappeler et c’est parfait limite ! »Denytsa avait commencé à faire une simple omelette avec tout ce qui se trouvait dans son frigo, soit une « frittata » pour les italiens. Elle s’en faisait souvent pour tenir toute la journée. « Je suppose que je vous choque ? Vous allez sûrement me dire que personne ne m’a sûrement donné envie de prendre le risque mais vous voyez, vous m’avez effleuré le sein tout à l’heure et je n’ai pas trouvé ça choquant… au contraire. Désolée, je parle trop et je ne veux pas vous gêner en fait. Je vais me taire et juste préparer c’est mieux ! »

Bon, d’accord, Denytsa avait merdé complet en avouant la chose à Gideon et aussitôt, elle posa le couteau qu’elle tenait en main pour mieux venir lui prendre les deux mains afin qu’il ne la regarde. « Hey, hey !! Il n’y a pas mort d’homme, regardez, je suis encore vivante et toujours aussi chiante que la pluie ! Bon façon de parler mais je sais que je parle trop vite et trop tout court… franchement, ne soyez pas gêné pour ça, je sais bien que vous n’êtes pas un profiteur et puis même, j’vous fais confiance, j’me sens en confiance avec vous faut pas croire. Je ne serais pas aussi « gentille » sinon, ou même extravertie » lui fit-elle non sans ponctuer ses paroles d’un clin d’œil puis d’un baiser sur sa joue pour balayer cette gêne ridicule vis-à-vis de cet accident. La jolie bulgare n’insista d’ailleurs pas sur le sujet afin de ne pas enfoncer le clou ou augmenter la gêne ressentie par Gideon, se contentant d’esquisser un peu sourire amusé une fois revenue à sa position première, à savoir devant les poivrons qu’elle était en train de découper en émincé extrêmement fin. « Bah techniquement parlant ça m’emmerde de devoir changer mais je n’arrive pas à avoir confiance. C’est viscéral. J’attends toujours le moment où on va me poignarder alors je fais en sorte que ça foire histoire de garder le contrôle. C’est peut-être ridicule mais au moins, je souffre un peu moins. »Denytsa haussa les épaules, faisant l’effort de relever la tête à chaque fois qu’il lui parlait pour qu’il puisse bien voir ses lèvres bouger et n’ait pas de mal à suivre la conservation car réellement, avec les mains occupées, elle risquait d’avoir du mal à utiliser le langage des signes. « J’ai fais un stage à Paris dans un magasin spécialisé dans le thé il y a quelques années… il m’a marquée parce que ma mère s’était vraiment saignée pour me l’offrir afin que je profite, et j’ai d’ailleurs toujours des contacts avec le responsable de la boutique puisque c’est lui qui me fournis en thé… mais bref. En flânant dans les rues de la capitale des amoureux, j’ai fait la rencontre hasardeuse d’un chef super connu… en bonne fan que j’étais je suis allée le voir, je lui ai dis combien je l’admirais et alors que je pensais qu’il allait m’envoyer chier parce que j’étais une de ces groupies parasites, il m’a souri et m’a fait découvrir sa cuisine. Il m’a appris de nombreux réflexes que j’ai encore actuellement… et à cause de sa gentillesse, de son envie de partager le bonheur d’une cuisine comme lui la ressentait, je me suis dit que je n’aurais jamais d’autre métier. Ça sonne midinette tout de suite, hein ? Cela n’a pas empêché ce chef de se suicider peu de temps après mais… j’espère que je ne serai jamais désespérée ou seule à ce point ! »

Denytsa esquissa un petit rire tout en se félicitant justement qu’il ne l’ait pas encore mise dehors. Elle n’aurait pas pu s’empêcher de vouloir noyer son désespoir dans ce cas et puis, il fallait être honnête, Gideon était bien loin de la laisser insensible. L’avocat n’était pas comme les autres hommes dont elle avait pu croiser la route : sans aller jusqu’à empester l’assurance à des kilomètres, il lui donnait l’impression de lui offrir une protection que personne d’autre n’avait jamais été capable de lui donner. Aussi, même si Denytsa n’était effectivement pas tombée sur d’excellents spécimens de la gente masculine et s’estimait la plupart du temps vaccinée des relations de couple, la donne lui paraissait diablement différente dès qu’elle avait le malheur de croiser son regard. Cela ne lui serait sûrement jamais permis et pourtant… son cœur de cheval fou et sauvage ne pouvait s’empêcher de l’espérer. « Et si j’avais envie que vous me considériez comme une femme ? » lâcha-t-elle avec le plus grand sérieux, non sans l’avoir regardé bien droit dans les yeux pour qu’il ne puisse pas douter une seule seconde de ses paroles. Denytsa avait toujours possédé une grande franchise, que ce soit pour le pire ou pour le meilleur. « Je n’ai pas envie que vous me considériez comme une petite poupée ou une midinette de même que je n’ai pas envie de mettre un terme à mes jours, je vous rassure tout de suite. J’aime bien trop emmerder mon monde pour ça… mais oui puisque je suis en train de dire des conneries plus grosses que moi et de m’enfoncer joyeusement je ne dirais pas non à un verre, surtout que vous avez l’air d’avoir sorti un grand cru, rien qu’à la couleur, au bouchon utilisé ainsi qu’à votre manière de le verser sans le secouer… » Mais Denytsa ne se reconcentrait pas sur son omelette. Elle craignait le courroux éventuel de Gideon, hélas…

« Non » coupa-t-elle rapidement car Denytsa avait un mal fou à se concentrer sur ce qu’elle était en train de faire, au point de ranger un à un chaque ingrédient dans le réfrigérateur tant l’appétit lui avait définitivement été coupé. « Je suis désolée pour le drame que vous avez vécu, sincèrement je le suis mais limite, je crois que moins j’en sais, mieux cela vaudra pour vous comme pour moi, car je ne pense pas me tromper en disant que cela ne me concerne pas » reprit-elle d’une voix aussi douce que possible, tandis qu’elle n’avait de cesse d’esquisser de petites moues lui donnant un air à la fois si innocent et perdu. Denytsa se passa à deux reprises sa main contre sa nuque, haïssant la situation dans laquelle elle s’était plongée elle-même. « Vous inquiétez pas, j’en ai vu d’autres… j’en verrai sûrement d’autres ! Je vais poliment refuser la solution de facilité que vous m’offrez avec l’alcool parce que je me connais, je ne vais pas boire qu’un verre et je n’ai pas envie de m’embarrasser moi-même encore un petit peu plus… je vais aller dormir, reprendre mes esprits et demain je serai aussi fraîche qu’une rose ! » Comme à chaque fois qu’elle était blessée, la jolie bulgare jouait la carte de l’humour. Elle lui souhaita cependant une bonne nuit avec un sourire aussi sincère qu’elle le put s’emparant du chat qui la suivait jusqu’à la chambre pour mieux le serrer dans ses bras une fois la porte fermée. Denytsa était tellement désespérée à cet instant précis qu’elle partit s’allonger sans même prendre conscience qu’elle n’avait pas bien fermée la porte et que celle-ci s’était rouverte, la dévoilant en train de faire les cents pas, le chat dans les bras tandis qu’elle le caressait. « T’as de la chance d’être un chat… moi j’suis une courge ! Je vais finir par me dégoûter moi-même de la gente masculine parce que je trouve toujours le moyen de tomber sur celui qui n’est pas pour moi. Bah ouais, ils sont beaux mais forcément je suis qu’une courge alors ils sont pas pour moi ! Je suis fatiguée chaton… j’en ai marre d’être forte, ça sert à rien. Je voudrais bien rendre les armes mais je ne peux pas. C’est con la vie, hein ? Finalement tu sais quoi ? Je vais me faire une petite tournée de bars et ensuite je vais revenir ici et t’offrir mes bras pour dodo… ça me fera du bien aux nerfs ! Tu bouges pas, hein ? » Sauf que lorsqu’elle ouvrit la porte dans l’idée de mener à bien son super plan de la mort qui tue pour se soulager, sur qui elle tomba ? Gideon bien sûr… « Cela ne vous choque pas si je sors quelques minutes ? »

Denytsa n’était effectivement pas obligée de sortir mais d’un autre côté, ne serait-ce qu’une demie heure dans un bar de sa connaissance lui verrait sûrement voir les choses d’une autre façon. La jolie bulgare en avait besoin car ses idées n’étaient pas claires et qu’elle détestait par-dessus tout ne plus avoir le contrôle de ses pensées. « Je sais que je ne suis pas obligée mais… je n’ai pas dit que je n’allais pas revenir, juste, je crois que j’ai besoin de sortir pour me sortir tout ça de la tête » expliqua-t-elle non sans le regarder droit dans les yeux, sans le fuir car oui, son refus lui avait fait mal, autant être honnête… Denytsa était bien plus sensible qu’elle ne le laissait penser au premier regard et si elle pouvait revenir en arrière pour s’éviter pareille humiliation, sûrement s’en donnerait-elle à cœur joie. « Je reviendrais bien en arrière pour nous éviter tout ça, vraiment… mais je ne peux pas. Alors il faut que je fasse avec mais si tu veux que je reste, alors dis le moi… » Puisque Gideon était passé au tutoiement, Denytsa en fit de même mais une émotion proprement indescriptible se dessina dans le fond de ses yeux si sombres alors qu’il s’ouvrait à nouveau à elle, la poussant à son tour à caresser sa joue du bout des doigts sans que cette fois elle ne se retienne… la jolie bulgare lia passionnément ses lèvres à celles de l’avocat, faisant fi du fait qu’il soit marié, l’avocat de son père, plus âgé qu’elle et de tous les autres détails que l’on pourrait lui imposer à ce moment précis. Denytsa se moquait même du message envoyé par son frère à l’attention de Gideon… elle avait l’impression d’être entière maintenant qu’elle cédait enfin à cette tentation n’ayant eu de cesse de lui retourner le cœur et l’esprit à chaque fois qu’elle le croisait. « Je suis désolée, désolée… mais je n’ai pas envie de me retenir en sachant que si je le fais je vais encore être seule à en crever alors que ça peut nous libérer l’un comme l’autre. Je sais que tu risques de me détester après mais ne t’aveugle pas… Gideon tu n’es pas tout seul. Tu n’es pas obligé d’être seul. Je suis là… » La brunette le regardait à nouveau dans les yeux, sans se reculer ou même vouloir amorcer un geste en vue de se détacher de lui. Denytsa avait toujours pris des risques dans sa vie… et aujourd’hui, le risque qu’elle prenait lui paraissait valoir doublement le coup.

Il lui demandait de rester… c’était implicite mais si Denytsa savait effectivement lire entre les lignes, c’est ce qu’il lui demandait à cet instant précis en lui avouant ne pas être désolé de son côté. Cela tombait bien car la jolie bulgare n’avait aucun remord à vrai dire. La seule chose qu’elle éprouvait à ce moment précis, c’était l’envie de recommencer, encore et encore, jusqu’à en perdre le souffle s’il le fallait. La brunette se sentait si vivante qu’elle ne voulait plus jamais perdre cette sensation de vue. Quitte à s’embarquer dans un micmac particulièrement complexe, elle voulait pouvoir dire que ce soir, elle avait pris toutes les décisions possibles pour surtout n’avoir aucun regret. « Je m’en fous que ce ne soit pas simple, moi je me ris du danger, hahaha ! » s’amusa-t-elle à lui répondre avant de ne frissonner avec puissance ne serait-ce que parce que ce son souffle chaud touchait son oreille et que ses paroles lui soulevaient littéralement le palpitant dans le meilleur sens du terme. Bien sûr, Denytsa eut le bon réflexe de le serrer contre elle avec force, pour mieux se détacher de quelques millimètres seulement pour qu’il puisse lire sur ses lèvres… plus que jamais elle voulait qu’il ait conscience de ce qu’elle pensait, ressentait, de ce dont elle avait envie. « Pour le moment je n’ai pas envie de penser à ce qui va hypothétiquement se passer demain. Je veux plutôt penser à tout de suite maintenant… et ne pas avoir de regret parce que j’aurais pris la fuite ou que je n’aurais pas laissé libre court à ce que je ressens pour toi. Traite-moi de folle, je n’ai même pas honte de l’être mais là, ce que je veux c’est toi. » La jolie bulgare reprit aussitôt les lèvres de Gideon, dont elle ne pouvait déjà plus se passer, alors que ses doigts s’aventuraient à d’autres esquisses toutes aussi artistiques. Sans trop s’imposer, elle ôta le haut qu’il portait, coincé dans son pantalon, histoire de laisser ses mains découvrir le contour de sa peau nue et qui semblait l’appeler. Pour la première fois depuis des semaines, Denytsa avait enfin l’impression de ne plus être seule.

C’est bon la honte… « Je ne l’aurais pas mieux dit moi-même ! » n’hésita-t-elle pas à énoncer dans un sourire on ne peut plus charmeur alors que Gideon reprenait le contrôle de la situation, lui ôtant le t-shirt beaucoup trop grand qu’il lui avait prêté au tout début de la soirée, alors qu’elle n’était encore habillée que d’une robe de soirée trempée et que son maquillage, coulant contre ses joues froides, lui donnait un véritable air de Cruella sur le retour. Sauf que là, il n’y avait plus ni petit angelot sur son épaule pour l’empêcher de faire ce qu’elle s’apprêtait à faire, ni conscience pour la rappeler à l’ordre. Juste ses gémissements de plaisir que malheureusement l’avocat ne pouvait pas entendre mais à défaut, il devait sentir son corps se tendre et se courber, touché par les attentions qu’il lui prodiguait, en profitant pour lui démontrer par a+b que c’était comme le vélo et que cela ne s’oubliait pas manifestement. « Je n’ai jamais été aussi sûre » lui répondit-elle après s’être emparée un instant de son visage afin qu’il ait bien conscience de sa réponse et n’ait aucun doute sur le fait qu’elle soit à la fois essoufflée par le désir n’ayant de cesse de monter, mais aussi que son regard demeurait aussi brûlant que le reste de son corps. Voilà pourquoi elle n’hésita pas à inverser un instant leurs positions, l’effeuillant avec une assurance peu commune pour quelqu’un d’aussi jeune, faisant preuve autant de douceur et de prévenance que de passion dans ses gestes. Et d’ailleurs, elle n’eut aucun scrupule à le préparer en le goûtant du bout de sa langue, s’attardant longuement sur sa virilité qu’elle venait juste de dévoiler après avoir envoyé valser son boxer à l’autre bout de la pièce. Denytsa n’avait pas en tête que son propre plaisir, elle voulait que Gideon redécouvre ce genre d’étreinte de la façon la plus sulfureuse et parfaite qui soit. Mais bientôt, elle remonta en s’attardant sur son torse, où elle déposa de nombreux baisers avant de ne s’emparer de ses lèvres, espérant lui donner autant de plaisir qu’il ne lui en avait déjà offert de son côté. « Tu me veux ? » demanda-t-elle non sans culot, un sourire canaille sur les lèvres.

Oh non Denytsa n’en doutait pas mais dans un certain sens, elle avait envie de dédramatiser ce qui allait se produire, rendant leur étreinte des plus canailles non sans lui laisser à nouveau le contrôle car contrairement aux idées reçues, Gideon savait parfaitement satisfaire sa partenaire ! La brunette en fut toute retournée et peina à reprendre sa respiration alors que l’avocat remontait jusqu’à ses lèvres, qui s’étirèrent en un sourire des plus provocateurs. Il jouait le jeu jusqu’au bout, lui ayant prouvé par a+b à quel point il la désirait et ça n’en n’était que plus délectable que de le constater. « Disons que ça commence à me titiller comme quoi ça pourrait être vrai… » énonça-t-elle non sans entourer subitement son cou de ses bras pour l’embrasser telle une assoiffée après la découverte d’un désert… autant dire que les hanches de Denytsa ne manquèrent pas de se soulever pour permettre davantage de marge de manœuvre à Gideon, dont les va-et-vient lents la conduisait proche de la folie. Il ne pouvait hélas pas entendre ses gémissements de plus en plus puissants mais à sa façon de bouger, il ne pouvait qu’avoir conscience du plaisir qu’elle prenait, tout en espérant qu’il en était de même pour cet avocat qui lui faisait littéralement tourner la tête. C’est presque épuisée qu’elle atteignit des monts de plaisir encore jamais atteints par sa personne, de concert avec Gideon, qu’elle serra de longs instants contre son corps complètement nus avant de ne se blottir à son tour dans ses bras, reprenant peu à peu sa respiration en même temps que lui. Finalement, elle redressa ses coudes plaçant ses mains sous son menton pour mieux le regarder d’un air à la fois amusé et dévorant. Un peu comme si elle le voyait pour la première fois. « Le moins que l’on puisse dire c’est que tu es doué de tes mains, bigre ! Pas que de tes mains, d’ailleurs… tu as aimé ? »

Oh non Denytsa n’en doutait pas mais dans un certain sens, elle avait envie de dédramatiser ce qui allait se produire, rendant leur étreinte des plus canailles non sans lui laisser à nouveau le contrôle car contrairement aux idées reçues, Gideon savait parfaitement satisfaire sa partenaire ! La brunette en fut toute retournée et peina à reprendre sa respiration alors que l’avocat remontait jusqu’à ses lèvres, qui s’étirèrent en un sourire des plus provocateurs. Il jouait le jeu jusqu’au bout, lui ayant prouvé par a+b à quel point il la désirait et ça n’en n’était que plus délectable que de le constater. « Disons que ça commence à me titiller comme quoi ça pourrait être vrai… » énonça-t-elle non sans entourer subitement son cou de ses bras pour l’embrasser telle une assoiffée après la découverte d’un désert… autant dire que les hanches de Denytsa ne manquèrent pas de se soulever pour permettre davantage de marge de manœuvre à Gideon, dont les va-et-vient lents la conduisait proche de la folie. Il ne pouvait hélas pas entendre ses gémissements de plus en plus puissants mais à sa façon de bouger, il ne pouvait qu’avoir conscience du plaisir qu’elle prenait, tout en espérant qu’il en était de même pour cet avocat qui lui faisait littéralement tourner la tête. C’est presque épuisée qu’elle atteignit des monts de plaisir encore jamais atteints par sa personne, de concert avec Gideon, qu’elle serra de longs instants contre son corps complètement nus avant de ne se blottir à son tour dans ses bras, reprenant peu à peu sa respiration en même temps que lui. Finalement, elle redressa ses coudes plaçant ses mains sous son menton pour mieux le regarder d’un air à la fois amusé et dévorant. Un peu comme si elle le voyait pour la première fois. « Le moins que l’on puisse dire c’est que tu es doué de tes mains, bigre ! Pas que de tes mains, d’ailleurs… tu as aimé ? »