[Elise & Seraphina] Allo tata ici Sera !

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Qui dit nouvelle année scolaire dit nouveau stage de découverte du monde du travail à trouver mais contrairement à la dernière fois où j’avais effectué mon stage au boulot de Maggie durant une semaine, j’avais opté pour aller bosser avec ma tante. Non pas que je n’avais pas apprécié le stage au cabinet d’avocat de ma mère –surtout que c’était en trainant au tribunal que j’avais fait la connaissance de Sullivan ; mais j’éprouvais le besoin de changer d’air et puis, comme j’adorais ma tante Elise, c’était comme faire une pierre deux coups. « Voilà Elise, j’ai fini les copies des contrats que tu m’avais demandé ! Dis, cela te dirait qu’on mange quelque chose en ville ce midi ? Je rêve de manger chinois ou un kebab ou encore un bon vieux hamburger… En fait, j’ai juste envie de manger quelque chose, j’ai trop la dalle ! » haussais-je les épaules tout en lui faisant des yeux clairement larmoyant pour qu’elle craque et qu’elle accepte de me suivre dans mon pèlerinage pour trouver de la nourriture. J’avais faim et de tout de manière, je mangeais pour deux alors on n’allait quand même pas me le reprocher non ?! « Je vais te dire un truc, je pensais que c’était que des conneries, cette histoire de femmes enceintes qui a tout le temps envie de manger mais depuis que je le suis, je te jure avec m’man on fait des concours à savoir celle qui mangera le plus de crème glacée en une heure ! » plaisantais-je même si ça me faisait bizarre de savoir que j’étais enceinte en même temps que Maggie. Décidément, il n’était pas dit que j’aurais une vie normale mais qu’importe, c’était ma vie et je l’adorais ainsi. La seule chose qui manquait peut-être était la gymnastique car pour la gymnaste de haut niveau que j’étais, abandonné le temps de ma grossesse mes entrainements était quelque chose de très douloureux. Mon corps et mon mental étaient habitués à s’entrainer quotidiennement et cela commençait à me peser bien que j’avais conscience que gym et bébé ne faisaient pas bon ménage.

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Dans mon bureau, j’avais ma douce et tendre nièce devant moi en train de me secouer comme si j’étais un prunier vivant. Elle était tellement énergique qu’elle me fatiguait parfois, et que j’avais juste envie qu’elle me fiche un peu la paix. Sauf que je voulais juste être au calme. Mais bon, vu mes médicaments qui ne bougeaient pas vraiment, j’avais juste envie de lui dire non. Mais bon tout en voyant sa jolie frimousse et le fait qu’elle me demande si gentiment, je me demandais bien ce que j’avais fais au monde pour avoir une nièce pareil ! Je la regardais patiemment, et j’avais comme la sensation que j’avais le chat potté avec ses petits yeux larmoyant sous le nez. Je soupirais et je me demandais bien si je devais ou pas continuer comme cela. Mais tout en regardant ma pendule, je me demandais bien si je devais ou pas accepter. Je disais finalement, tout en fermant mon dossier. « Bon allez on y va. » Je soupirais doucement, et je me demandais bel et bien ce qui avait piqué ma niece. Il devait sans doute s’agir d’un gros moustique contenant un liquide radioactif qui l’avait transformée en pile en lithium. Je prenais donc mes affaires, et tout en voyant ma nièce, je lui disais : « Tu veux y aller, et bien, on va y aller. Tu veux aller manger quoi ? » Je m’arrêtais tout en voyant sa tête, et étant à la porte de mon bureau, je disais à ma secrétaire : « Marie, je vais manger avec ma nièce que l’on ne me dérange pas sur mon téléphone. Si on vous appelle dites que je suis occupée. » Je lui avait dis cela sérieusement, et je tenais à ce qu’elle sache que je lui laisserais plus aucune érreurs. Tout en voyant ma nièce, je lui disais : « On y va ? »

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J’avais faim. Même très faim et mon ventre n’arrêtait pas de gargouiller depuis au moins une heure avant que cette fichue horloge d’ordinateur ne consente à afficher l’heure de la pause déjeuner mais l’idée de manger seule ne me tentait guère. Je ne sais pas si c’était un contre coup de la grossesse ou de la dernière agression en date de mon père adoptif qui avait failli me couter non seulement la vie mais aussi mon bébé ; mais je supportais de moins en moins la solitude. Et Dieu seul savait combien j’étais une solitaire à la base mais je ne sais pas, je ressentais ce besoin presque viscéral d’avoir de la compagnie et si ça continuait, j’allais rapidement me transformer en un chaton en manque de tendresse. « Foutues hormones » marmonnais-je car je me sentais plus maitresse de mes émotions et pour une fille comme moi, c’était un crime contre l’humanité. Heureusement, je bossais pour deux semaines avec ma tante adorée –en même temps, j’en avais qu’une ; et donc, je pris le premier prétexte qui me venait pour faire des pieds et des mains afin qu’elle accepte de se restaurer. « Pour sûr qu’on y va, j’ai repéré un petit restaurant pas cher du tout mais où au moins tes assiettes sont remplies. Je ne sais pas toi mais Sully a voulu m’impressionner dernièrement en me sortant le grand jeu… Résultat des courses, à peine rentrée à la maison que je me faisais un sandwich. Qu’est-ce que tu veux être calée avec une cuillère de purée et trois carottes qui se battent en duel ?! » râlais-je bon cœur sur la cuisine moderne qui te vide ton portefeuille mais ne te remplis pas l’estomac. « N’empêche, je suis contente que tu ais accepté que je fasse mon stage dans ta boîte, c’est sympa ! » lui dis-je tout en passant mon bras autour du sien. « T’as l’air crevée, ça va tata ? »

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« C’est la faute des hormones maintenant ? » Souriant en ayant dit cela, je me demandais bien s’il était possible pour moi d’avancer dans le truc. Mais bon, pour l’instant, je trouvais juste que ma nièce allait sans doute se poser des questions. Je suivais ma nièce est donc, je prenais le temps de bien savoir où est-ce qu’elle voulait aller. Je lui répondais par la suite : « Ah oui ? Tu lui en as parlé ? Je n’allais pas te laisser comme ça, il faut bien que tu le fasses si tu veux avoir tes rapports de stage. » J’avais eu une question de ma nièce auquel je ne voulais pas répondre. Je prenais donc le temps de ne rien dire et je haussais les épaules en voyant qu’elle m’avait posé cette question, je disais simplement : « C’est juste la fatigue ce n’est rien. » Je ne comptais pas me lamenter sur mon sort, et il n’était pas possible que pour moi je lui dise ce que j’avais. Mon bras autour du mien, je me demandais bien quelle sera la suite. En tous les cas, j’espérais bien qu’il n’y ait plus d’autres questions sur ce genre de sujet.

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« Avoue quand même que c’est l’excuse du siècle non ?! A chaque fois que je fais une connerie ou que j’ai envie d’emmerder Sully, je lui sors : pas ma faute, ce sont mes hormones » éclatais-je de rire rien qu’en me rappelant de ma dernière connerie en date et où j’avais sorti ça à mon fiancé. « Bon, le problème, c’est qu’à force de sortir cette excuse, ça commence à moins marcher avec lui forcément… Par contre tata, j’ai une question supra personnelle à te poser mais voilà… c’est normal d’avoir tout le temps envie de … enfin tu vois quoi… Bref, j’ai tout le temps envie de faire l’amour avec Sully et j’ai l’impression d’être la pire détraquée sexuelle de tous les temps. Rassure-moi et dis-moi que c’est normal ! » la suppliais-je limite avant de parler de mon expérience désastreuse avec la nouvelle cuisine où tu n’as jamais rien à te mettre sous la dent. Même pas pour boucher une dent creuse. « Bah je lui ai fait promettre de ne plus jamais m’amener dans un restaurant de ce genre avant au moins trois ans ! J’aime avoir quelque chose dans mon assiette ! Surtout en ce moment » grimaçais-je tout en notant que ma tante adorée avait les traits tirés. Je ne pus d’ailleurs m’empêcher de lui demander si ça allait mais elle me rassura en disant que ce n’était que de la fatigue. « T’es sûre ? Tu sais, je suis là aussi pour t’écouter après tout, ça sert à ça la famille non ?! Je sais qu’on partage pas le même sang mais je m’en fiche, je te considère réellement comme ma tata » avouais-je en déposant un baiser sur sa joue.

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« Ah oui ? Il n’en a pas marre à la longue ? » Je l’entendais me poser une question assez drôle, je disais en riant : « C’est le yoyo des hormones, elles veulent toujours s’amuser, mais bien que tu puisses le faire, vas-y doucement quand même. La prochaine fois que cela arrive essaye de ne pas y penser à moi…Que tu ne puisses faire crack boom hue… » Souriant un peu, je me concentrais un peu plus sur la conversation qu’une petite sieste et mon manque d’appétit aurait bien pu faire l’affaire par la suite. Puisque je me disais que je ne pourrais donc pas aller plus vite que la normal, je prenais donc en compte de ne pas non plus oublier que ma nièce était bien plus importante pour moi. Je lui disais quand même : « Il ne faut pas trop manger quand même sinon après tu vas avoir du mal à perdre le poids en trop. Sache seulement que tu dois manger équilibrer et tout en ayant des portions normales. Tu ne dois pas manger pour deux, il faut juste que tu manges régulièrement. » Je souriais lorsqu’elle me disait que si je voulais lui parler, je pouvais. Je lui tapotais le bras, et je lui déclarais : « T’inquiètes pas, tout va bien. » Son baisé sur la joue et voilà que je prenais en compte que ma sœur avait aussi embrigadée ma nièce dans le trio infernal…..L’enfer était là….Et j’allais y passer un petit voyage express….

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Est-ce que Sullivan en avait marre ? Peut-être bien mais il s’y faisait. « Bah tu sais, il dit que je suis chieuse comme la pluie donc je présume qu’il s’est fait une raison mais je sais me faire pardonner ! » plaisantais-je venant à un sujet qui me préoccupait : mes pensées libidineuses. Avant Sullivan, j’étais vierge donc je ne connaissais pas vraiment la chose. En fait, cela ne m’intéressait même pas car trop occupée avec mes entrainements de gymnastique pour ne serait-ce qu’imaginer que je puisse avoir un petit-ami. En plus, avec mon passé d’enfant battue, j’étais un peu frileuse au niveau des relations avec les hommes mais mon fiancé avait fait voler tout cela en éclat rien que par un regard. Quand j’y repensais, j’étais vraiment tombée amoureuse de lui dès le premier instant –même s’il avait passé son temps à me pousser dans mes derniers retranchements. « Je note ! En tout cas tu me rassures, j’ai cru que je virais nymphomane » éclatais-je de rire. Voilà ce que j’aimais bien avec ma tante, c’était qu’on pouvait passer du rire aux larmes puis aux discussions sérieuses. Je l’adorais sincèrement en plus c’était marrant comme Maggie et elles se ressemblaient physiquement. C’était dommage qu’avec C’ian, nous soyons de fausses jumelles. Tant pis ! « OK je te fais confiance mais tu devrais te reposer. Oh j’ai une idée, et si on retournait pas bosser après le déjeuner mais qu’on s’offrait genre une après-midi de détendre ! Tu as l’air d’en avoir besoin et puis, je peux pas laisser ma tata préférée dans cet état ! » rétorquais-je avant de pointer le restaurant de la rue d’en face. « On va dans celui-ci ? Ils servent de bons petits plats de tous les pays donc on aura largement le choix ! » lui proposais-je.

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« Une chieuse… Cela doit être de famille. Si tu sais comment arranger les choses tout va bien. » Souriant un peu, je me disais que de ce côté-là, on était tous un peu pareil. On avait des forts caractères et parfois cela bloqué un peu. Je me disais donc que pour le moment, il que je fasse attention à tous cela. Mais bon, ma nièce était devant moi, et malheureusement pour elle, je ne dirais rien qui ne puisse me trahir. Seulement, pour le moment, je préférais donc lui répondre à sa question : « Pas de panique cela arrive à toutes les femmes enceintes. » Je souriais une fois de plus, et je lui rajoutais : « Cela va diminuer avec les mois, donc, il va avoir un peu de répit le pauvre… » Riant un peu plus, je me disais que mon beau-frère allait devoir prendre son mal en patience. Qu’il serait donc pour ma part bien attentif à sa compagne. Je lui disais quand même à ma nièce : « J’espère qu’il n’oubliera pas de reconnaître l’enfant à la naissance sinon cela va être plutôt gênant pour les papiers administratifs. » Je me disais donc qu’il fallait lui dire cela afin qu’elle puisse éviter les problèmes par la suite. Je comprenais donc qu’il fallait que je me repose sauf que louper mon après-midi allait sans doute me mettre encore plus mal sauf que dessiner et voir un peu plus ce que je pourrais faire au calme me plairait bien. Mais bon, je préférais le faire avant toute chose à mon bureau ! Je lui disais en souriant : « J’aurais préféré le faire à mon bureau, mais bon, je vais travailler à la maison au calme.» J’avais dans l’idée de faire ma sieste chez moi dans mon lit, mais vu que ma sœur m’avait trainé par la peau des fesses….Je dirais que la chambre d’amis serait parfait pour ma sieste. Je voyais donc le restaurant là devant moi, et passant la porte avec ma nièce, je lui disais : « C’est un bon choix, allons-y. »

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Je ne sais pas si Sullivan se plaignait beaucoup que je lui réclame câlins crapuleux sur câlins crapuleux car c’était un homme qui aimait bien les étreintes –et puis merde, il avait qu’à pas être un si bon amant ; Seulement, ne connaissant rien aux histoires sentimentales car il fallait bien le reconnaitre, ce n’était pas mes deux trois petits-amis du lycée qui m’avaient forgé une solide expérience en la matière, je tâtonnais avec l’impression de ne faire que de la merde. Je ne voulais pas qu’il me considère comme une gamine capricieuse mais j’avais un tel besoin d’amour et de tendresse que je peinais à réfréner mes ardeurs. C’était un peu comme s’il avait ouvert la boîte de pandore et maintenant, je luttais avec des émotions dont je n’étais pas habituée. Certes, j’étais intelligente, je possédais même un QI supérieur à celui d’Einstein mais je restais une débile profonde en matière d’amour… Alors devenir une bonne mère ? C’était presque comme les missions d’Ethan Hunt dans la saga des missions impossibles. « J’espère aussi que ça va se calmer car t’imagine pas combien c’est gênant d’avoir une subite envie de faire l’amour alors que t’es devant un devoir de mathématiques. D’ailleurs, je n’arrive plus à me concentrer sur mes cours et Maggie va me tuer quand elle va découvrir mon premier bulletin de notes mais… non laisse tomber, je veux pas t’embêter avec mes problèmes à deux balles » soupirais-je préférant de loin me concentrer sur elle et son apparente fragilité. Seulement ma tante se mura dans le silence et je terminais par me décider de ne pas insister car je ne voulais pas l’agacer. « Je me suis dit qu’on pourrait peut-être se faire un cinéma toutes les deux après le restaurant mais si tu veux rentrer et que tu me donnes mon après-midi, j’irais faire du shopping ! » lui souriais-je avec une sorte de malice au fond du regard. On entrait donc dans le restaurant, s’asseyant à une table pour deux. « Je ne sais pas pour toi mais je commanderai bien leur tagliatelles au saumon ! »

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« Le pauvre…. » Riant un peu plus, je voyais donc sa tête qui risquait fortement d’en dire plus que prévu. Je ne disais rien de plus et tout en sachant que la suite serait bien calme, je souriais sachant que la suite je devrais sans doute aussi faire un effort. Je répondais patiemment : « Un cinéma ? Tu veux aller voir quoi ? » Je continuais donc tout en regardant la carte. Il était fort possible que je ne trouve plus de goûts dans les aliments. Le docteur m’avait prévenu et donc, je devais m’y faire. Sauf que pour l’instant, j’avais juste envie de ne pas manger ! Je n’avais pas faim, je voulais juste m’en aller, mais bon, vu la situation, j’avais juste trouvé que le moment était bien opportun dans l’idée de vouloir répondre ceci : «Je ne sais pas trop ce que je vais prendre. » Regardant la carte, je me disais que rien ne pouvait me plaire. Qu’il fallait juste que prenne le temps de bien choisir. Mais pour le moment, je fronçais les sourcils derrière ma carte des repas. Je voyais donc le plat du jour : il sera parfait, de toute façon avec le goût en moins, il était toujours possible de prendre un plat qui finalement ne sera pas trop avec du goût. Je voyais donc le serveur venir, et je lui disais : « Le plat du jour s’il vous plait. » A quoi bon se prendre la tête ? De toute façon, je ne voulais pas non plus me prendre la tête, je disais : « De l’eau plate pour moi. » Je réalisais qu’il était bien mieux pour moi de ne pas non plus boucher le bouchon plus loin. Je disais en souriant : « Cela sera tout pour le moment. » Je voyais donc le serveur partir avec nos commandes, et tout en voulant continuer, je préférais donc ne rien dire de plus.

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J’adorais sincèrement ma tante mais je n’étais pas aussi née de la dernière pluie. Je sentais qu’il y avait quelque chose qui clochait. En temps normal, elle se montrait bien plus enthousiaste en ma présence à moins qu’elle désapprouve ma relation avec Sullivan et le bébé que je portais. Après tout, j’avais dix-huit ans et il était plus âgé que moi et je commençais à craindre qu’elle ne juge mon comportement comme irresponsable. Maman avait bien fait une syncope en l’apprenant –enfin ce n’était pas véritablement une syncope disons qu’heureusement que Daryl avait été là pour rattraper le coup. Aussi, peut-être qu’Elise était en train de se dire que je répétais les mêmes erreurs que sa jumelle en m’engageant trop vite avec un homme. Maggie et Daryl s’étaient rencontrés treize ans plus tôt avec sensiblement la même différence d’âge. Malheureusement leur histoire avait capoté mais ils étaient heureux maintenant. Pour ma part, je ne comptais pas perdre Sullivan et Lou durant treize ans. J’en deviendrai folle et puis, j’aimais réellement sa fille –car oui, il avait déjà une fille de quatre ans. Avec lui, je me sentais réellement bien, à ma place. « Je ne sais pas, un bon film d’action ou alors, il y a ce film : le Majordome. Il a l’air d’être bien et j’ai entendu pas mal de critiques positives dessus mais je ne voudrais pas te déranger. J’ai l’impression que tu as envie d’être à cent lieues d’ici » lui répondis-je avant que le serveur ne vienne nous interrompre. Je commandais la même chose que ma tante mais avec un diabolo menthe. J’adorais la menthe surtout en ce moment ! « Dis tata, on en a jamais parlé toi et moi mais je me demandais : est-ce que tu désapprouves ma relation avec Sullivan ? » lui demandais-je franchement sans tourner autour du pot. Je ne voulais pas perdre de temps car je commençais à stresser rien que d’imaginer sa réponse.

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« Oui, c’est un film que je voulais voir en plus, bonne idée. On ira le voir après le déjeuner. D’être ailleurs…» Que dire de plus ? Il ne fallait pas non plus que je me trompe, mais pour le moment, j’avais juste envie de lui parler encore et encore. Je voulais trouver une parade afin de lui faire zapper mon truc et tout en sachant que pour le moment, j’avais d’autre souci en tête, je prenais donc l’option de ne lui répondre uniquement à sa question. « Il est plus agé que toi et je n’aimerais pas que tu ais des soucis avec lui tu comprends ? Tu es certaine de toi que c’est le bon ? » Je ne tenais pas non plus à ce qu’elle soit déçue de cette relation. Il fallait donc que je lui réponde, et bien qu’elle ne connaissait pas trop ma vie sentimentale, je tenais à ce que cela le reste tel quel. Je voyais donc le serveur venir avec les plats après les commandes, et je me plongeais donc dans mon assiette de façon à ce que tout puisse se passer convenablement. Je réfléchissais à une suite qui pourrait convenir. Seulement, je me rendais compte que je devais aussi essayer de parler. Je demandais : « Et toi, tes cours cela va bien ? Tu vas avoir des tests en Janvier ? » Je devais donc bien poser des questions afin d’en apprendre plus sur ma nièce. Je réfléchissais donc à d’autres questions que je pourrais lui poser. Je demandais : « Tu seras bien là à Noël pour la réunion de famille ? »

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Oui je sentais ma tante à cent lieues et cela me perturbait car je ne l’avais jamais vu ainsi. C’était un peu comme si elle cachait quelque chose qui la rongeait mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. « Va pour ce film alors » lâchais-je avec enthousiasme comme pour changer de sujet puisque le précédent la mettait mal à l’aise. Toutefois, à force de me demander ce qui se passait, j’en vins à me poser des questions : et si elle n’appréciait pas Sullivan ? Et si elle rejetait ma relation avec lui ? Après tout, je n’avais que dix-huit ans et j’attendais déjà mon premier enfant. Bon, c’était une erreur de parcours mais j’avais appris à aimer ce bébé et puis, je devais avouer que Sullivan m’avait permis de me stabiliser. De mettre fin à mes incessantes fugues. « Je ne sais pas si c’est le bon, je pense qu’on peut jamais réellement le savoir mais je sais que c’est avec lui que je veux être. Je l’aime comme une folle, j’aime sa fille également et je sais que je veux créer cette famille avec lui. Je ne me voyais pas maman aussi jeune et sûrement ne serais-je pas la mère parfaite mais je veux y croire. Je veux me donner pour la première fois de ma vie, les moyens d’être heureuse. Sullivan est un homme bien, il m’apporte la stabilité qui me faisait cruellement défaut et je me fiche du reste, je veux simplement le rendre heureux » me confessais-je avant que ma tante n’en vienne à parler de mes cours. Ce n’était pas la panacée en ce moment pour la simple et unique raison que je n’arrivais pas à me concentrer malgré mon intelligence incroyable. « Bof les cours ne sont pas terribles, j’ai du mal à me concentrer ces derniers temps et mes notes en pâtissent mais je vais faire un effort c’est juste que je connais quelques problèmes avec des élèves » soupirais-je car problème était un euphémisme. On n’arrêtait pas de me prendre à partie à cause de ma grossesse qui faisait jaser. « Mais bien sûr que je serais présente ! Je raterai ça pour rien au monde ! Au fait tout va bien avec maman ? » lui demandais-je en retour.

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« Cool, le film va être sympa à voir. » Je souriais tout en sachant que pour l’instant, il me sera plus facile pour moi de comprendre le truc. Ma nièce était là devant moi et je n’avais pas vraiment la tête à tout cela sauf qu’il était nécessaire que je fasse un effort. Je l’entendais me dire qu’elle avait confiance en lui, et tout en l’entendant me parler, je préférais donc une fois de plus essayer de faire mieux, mais bon, je tenais donc à comprendre un peu plus le truc avec ma nièce. Sauf que cela était un peu difficile pour moi et que j’avais juste envie de m’en aller en courant ! Je m’arrêtais de manger, et je lui disais : « Et bien, je pense que tu peux lui faire confiance s’il ne te met pas en danger. Il n’est pas question que cela se passe dans le mauvais sens. Tu peux donc suivre ton idée du moment que cela te rend heureuse. » J’avais dis cela sérieusement sans me rendre compte que je devrais donc aussi ne pas la vexer mais j’étais dans mon moment insociable, et il fallait que je fasse donc attention à ne pas non plus faire encore plus de pagaille. Je disais seulement : « Oui, il faudra que tu fasses un effort si tu ne veux pas redoubler ton année. » Je me disais que je devais aussi être moins brutale mais vu la situation, j’essayais d’aller mieux dans ce moment qui risquait fortement de me rendre dingue. Je mangeais ma salade, et tout en essayant de trouver bien mieux par la suite, je ne disais rien, et tout en observant les gens autour de moi, j’espérais bien que la suite serait plus calme dans mon esprit. Je l’entendais me demander si tout allait bien avec ma sœur jumelle, je me manquais pas de m’étouffer avec la salade, et tout en me levant, je disais, je reviens : « Je vais aux toilettes, je reviens. » Furieuse, je me dirigeais vers le lieu, et tout en me lavant les mains, je prenais donc le temps d’aller faire ma petite affaire, et revenant, je disais : « Une petite urgence, et tout va bien avec ma sœur. Et toi ? Tu ne l’as fait pas trop tourné en bourrique ? » Actuellement, c’était mon tour de le faire, et je savais que cela risquait fortement de se retourner contre moi…

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« Au contraire, Sully me protège comme si j’étais une petite chose fragile et tu sais quoi, j’adore ça » rigolais-je non sans avoir une lueur de tendresse au fond de mon regard tandis que je parlais de mon fiancé. J’aimais Sully comme ce n’était pas permis car il m’apportait tellement de choses et pas seulement au niveau de notre couple. Il me permettait de m’épanouir, il me forçait à sortir de ma coquille, à m’ouvrir et surtout à arrêter mes conneries. Il ne faut pas croire mais mon père adoptif m’avait cruellement marqué mais aussi l’abandon de mes deux premières mères. J’étais comme qui dirait légèrement traumatisée mais quoi de plus naturel avec mon passé d’enfant battue. En tous les cas, Sully n’avait de cesse de panser mes blessures et ça me faisait du bien. « Promis tata, je ferais tous les efforts » répondis-je au sujet de mes études avant de particulièrement mettre les pieds dans le plat avec ma question sur ses rapports avec Maggie. J’hochais presque timidement de la tête tandis qu’elle se rendait aux toilettes. J’avais encore perdu une occasion de me taire songeais-je avec amertume mais je me promis à l’avenir d’éviter le sujet des relations de Maggie et Elise pour le bien de ma santé mentale. Ma tante revint vers moi et je lui offrais mon plus beau sourire comme si je cherchais par ce sourire à m’excuser mais aussi à lui dire promis, je ne dirais plus un mot sur le sujet. « Moi la faire tourner en bourrique ? Penses-tu… Bon ok un peu !! Enfin pas trop sinon Daryl me gronde ! T’imagine pas mais il est pire qu’un chien de garde avec maman mais je suis contente qu’elle l’ait trouvé… Et tes amours ? » tentais-je le coup sans savoir si une nouvelle fois, je n’allais pas encore aborder un sujet tabou.

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« C’est bien s’il fait tout comme il faut. » Je souriais sans réellement le penser, il fallait donc que j’avance un peu plus sur le truc et tout en voyant le serveur s’étaler sur le sol avec un art qui m’échappait, je remarquais que le plateau ne s’était pas étaler sur le sol, je regardais alors les gens applaudir et tout en faisant une grimace, je me demandais bien s’il fallait donc que je me prenne encore plus la tête. Je disais ceci : « C’est bien, il ne faudrait pas que ton futur t’échappe complètement. » Je ne disais rien de plus tout en sachant que la suite serait donc encore plus dans la pagaille. Je buvais un peu d’eau et je me disais qu’il faudrait sans doute qu’elle ne prenne pas tous les sujets qu’il ne fallait pas aborder ! Tout en évitant de m’étouffer avec la suite de la conversation. Je reposais donc alors mon verre tout en essayant de me reprendre, j’avais entendu l’autre sujet de la conversation, je disais : « Ma sœur à la patience d’un ange combiné à un requin sans scrupule alors ne la pousse pas trop sinon tu vas le regretter. » J’avais dis cela avec un sérieux qui risquait fortement de tout refroidir la conversation. Je m’arrêtais donc patiemment et tout en évitant la question, je demandais : « La séance est à quelle heure pour le film ? » Je savais donc qu’il faudrait que je change de conversation et si cela n’était pas un signe il était fort possible que je doive encore aller changer de conversation.

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« Oui » me contentais-je de répondre au sujet de Sullivan. Oui mon fiancé faisait bien les choses et je me sentais bien entre ses bras. En réalité, il me tardait même de m’appeler Seraphina Novak comme pour tourner la page de mes peurs enfantines et de mes souffrances d’antan. Je ne disais pas non plus que je me voilais la face. Il y aurait des hauts et des bas comme dans toute relation mais je savais que je serais heureuse auprès de lui qu’importe les heurts du temps. En parlant de heurt, un pauvre serveur s’étala sous les yeux ébahis du restaurant mais dans son malheur, il avait réussi à ne rien casser. Chapeau bas l’artiste ! A sa place, je crois que j’aurais tout détruit sur mon passage pouvant me montrer digne d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et pour preuve, en même pas vingt minutes, j’avais réussi à mettre plusieurs fois les pieds dans le plat au sens figuré du terme. « Euh oui d’accord, je voulais pas dire que j’allais la pousser à bout non plus » marmonnais-je de mauvaise grâce car le ton employé par ma tante était tout ce qu’il y a de plus réfrigérant en soi. Heureusement, elle changea rapidement de sujet et je sortais mon iphone pour checker les séances. « Y en a une à 14h, c’est dans quarante minutes et comme on est pas loin du cinéma, on aura le temps de manger notre salade au moins » m’exclamais-je en reprenant du poil de la bête, bien décidé à ne pas laisser la morosité nous gagner. « Au fait tata, je me suis toujours demandée mais qu’est-ce qui t’a donné envie de bosser pour marvel ? » lui demandais-je histoire d’aborder –du moins j’espère ; un sujet léger et non sensible.

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« Bon, c’est déjà une bonne chose, il faut que cela continue comme ça. Tu me diras s’il y a un souci avec lui, hein ? » J’avais demandé cela comme ça en sachant que la suite serait donc plus amusante. Sauf que je n’avais pas vu qu’un perturbateur viendrait donc me rendre encore plus dingue. Je voyais arriver un type et il me donnait : « Mme Bennett. Vous êtes assignée à comparaître en tant que témoin. Bonne journée.» Soupirant et prenant la feuille, je l’ouvrais et je soupirais : « Voilà les soucis que j’ai avec ta mère. Donc….C’est un peu la cause de mon mutisme… » Je buvais un peu d’eau, et tout en disant ceci : « Pour ma part, c’est moi qui vais la rendre dingue…. » J’avais donc aussi le don de le faire tout en sachant que j’ouvrais la lettre, et je voyais donc la feuille devant moi. Soupirant une fois de plus, je me rendais compte que j’aurais sans doute pas mal de choses à faire par la suite. Je rangeais la feuille dans mon sac, et je lâchais sous le coup de l’émotion : « Voilà pourquoi, j’ai du mal avec certains sujets. Je suis désolée si j’ai la tête ailleurs, mais en ce moment, c’est un peu difficile pour moi de partager ma vie privée. Je me doute que tu es ma douce nièce, mais bon, je préfère ne rien dire pour le moment. » Je finissais donc mon plat, et je lui disais en souriant : « Mais, on va aller au cinéma ne t’inquiètes pas pour cela. Je te l’ai promis, et on pourra même manger du popcorn.» Je souriais tout en sachant que pour le moment, il me faudrait sans doute un peu de temps avant d’admettre que j’avais besoin de vider mon sac. Néanmoins, je comprenais aussi qu’il fallait que je sourisse et pour le moment, je savourais juste mon plat. Ou tentais tout simplement d’éviter le reste des questions. Je me souvenais donc de la question de ma nièce, et je lui disais : « Depuis mon plus jeune âge pour avoir la paix avec ta grand-mère, j’allais lire des livres dans les toilettes. J’y passais le plus clair de mon temps, et une fois découverte, je me sauvais par la fenêtre pour aller lire ailleurs. Je dessinais aussi le plus souvent dans le jardin dans les endroits où j’avais la paix. Maggie n’étant jamais bien loin, il était facile pour moi de me sauver. Donc Marvel est venue comme une évidence et il fallait que je change d’air… »

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Je clignais des yeux, ne comprenant rien à rien de ce qu’il se passait entre ma mère et ma tante et encore moins ce que c’était cette histoire de témoin. Dès fois, leur logique m’échappait mais tant qu’elles se réconciliaient, je n’avais pas à m’inquiéter n’est-ce pas ? Elles allaient faire la paix, il ne pouvait en être autrement du moins je l’espérais. « Je t’avoue que je ne comprends pas beaucoup ce qui se passe. Je suis un peu paumée ou j’ai dû rater de sacrés épisodes voire toute une saison entière mais rien n’est perdu d’avance, vous allez sûrement vous retrouver toutes les deux hein ? » lui demandais-je d’une petite voix car je n’aimais les conflits. Cela me venait de mon passé trouble d’enfant battue, je ne supportais plus les éclats de voix, les violences et encore moins les conflits car malgré moi, je me sentais toujours responsable. Mon père adoptif n’avait eu de cesse de me rendre responsable de tous les maux de la Terre et même si Maggie et Daryl avaient fait en sorte de m’aider à dépasser ce stade-là, je continuais à me sentir mal dans ce genre de moments. « Je comprends en tout cas le jour où tu as besoin d’une oreille attentive, sache que je serais là, fidèle au poste »lui souriais-je pour lui signifier que je ne lui en voulais pas le moins du monde et que je ne désirais que retrouver ma tante adorée. « En plus si tu me prends par les sentiments avec le popcorn, je ne peux vraiment pas t’en vouloir »rigolais-je en lui offrant mon plus beau sourire pour mieux partir sur un sujet bien moins sensible : ce qui l’avait poussé à travailler pour Marvel. « Je dois te dire que je t’envie ! Je ne sais pas vraiment ce que je veux faire. Je veux dire, j’ai toujours été plongée dans la gymnastique entre les entrainements, les championnats etc. Je n’ai pour ainsi dire eu aucune vie en dehors de la gym et ma grossesse m’a sorti de ça et je me sens un peu perdue. Je sais pas quoi faire de ma vie en réalité » grimaçais-je.

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« Avec ma soeur, on est deux volcans, et lorsqu’on rentre en fusion, on fait des dégâts mais tout va bien, cela va s’arranger ne t’inquiètes pas pour cela. » J’avais dit cela doucement, et je me demandais bien comment est-ce qu’il fallait que je fasse pour continuer sur un sujet si sensible, mais bon, vu la situation, il était donc important pour moi de ne pas me tromper par la suite en choisissant mes mots. Je trouvais qu’il faudrait que je dise ceci : « Avec ta mère cela a été comme ça parfois, tu sais les êtres humains que nous sommes avons tous nos états d’âmes. Il ne faut pas paniquer parce que parfois je me prends la tête avec ta mère….C’est pareil pour tout le monde. » C’est vrai, il fallait bien que je lui dise cela, parce que pour une fois, il fallait que cela soit vrai, les frères et sœurs se disputaient parfois, et il fallait donc prendre son mal en patience. Je lui disais : « Je prends note pour l’oreille attentive… » Oui, j’avais pris note, mais il serait possible que je ne la prenne pas. Je tenais à régler mes soucis seule et il ne fallait pas que l’on m’oblige à prendre une béquille. Je l’entendais me dire qu’elle ne savait pas quoi faire, et je lui disais : « Tu vas trouver ne t’inquiètes pas, il est parfois long avant de trouver sa voie. Ne panique pas, tu finiras par avoir une idée de ce que tu veux faire. Tout va bien se passer, avance petit à petit et tu auras une solution à ton problème. Tu peux déjà te trouver une petite passion et au fur et à mesure du temps tu vas aimer la faire, lire un livre, aller au musée ou au cinéma, tu trouveras ce que tu aimes faire. »

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Ne pas m’en faire, ne pas paniquer, c’étaient deux choses que je ne savais nullement faire. On peut même dire que j’étais une vraie boule de nerfs mais qu’importe, si ma tante m’assurait que tout allait bien, je n’avais pas à mettre sa parole en doute et encore moins à chercher la petite bête. « D’accord ! En tout cas je suis rassurée si ce n’est que ça, c’est que je vous adore toutes les deux et que j’aime pas vous voir en froid » lui confiais-je avec un léger sourire, décidant dans un même temps de ne pas relancer ma tante sur le sujet. Je n’étais pas idiote au point de ne pas voir le malaise qui semblait l’habiter et il était certain que je ne serais pas de celle qui continuerait coute que coute pour avoir des réponses à ses questions. Non, si Elise m’assurait que tout s’arrangerait, je la prenais aux mots. « J’aime bien la danse ! Tu sais, Sullivan est danseur professionnel du moins en marge de son travail de militaire et du coup, je me suis longuement intéressée à la chose, juste par curiosité et je crois que j’ai attrapé le virus de la danse. Je sais qu’il y a bientôt une session d’inscription à Julliard et je pense qu’après mon accouchement, je tenterai peut-être le coup. Je n’ai rien à perdre après tout » avouais-je car j’étais réellement passionnée par la danse. Je crois que si ma première mère adoptive n’avait pas autant insisté pour que je fasse de la gymnastique, je me serais tournée vers la danse. Je me sentais bien quand je dansais. « Qui sait, je me lancerai peut-être en marge de mes études dans la compétition de danses de salon, tu sais : valse, jive, rumba etc. » souriais-je avant de regarder l’heure. « A force de discuter, on va finir par rater la séance ! »

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« Je me doute que cela ne te plait pas, mais nous faudra du temps….» Je me demandais bien ce que je devais faire par la suite, mais pour l’instant, il fallait juste que je change de sujet. J’avais dit cela tout en sachant qu’il me fallait mieux l’éloigner pour qu’elle ne voit pas ma descente aux enfers…Je ne voulais pas qu’elle voit ma chute et je préférais donc ramer seule que de voir ma sœur faire une tête d’enterrement à chaque fois que je la verrais. Je disais à ma nièce : « Voilà c’est une bonne idée la danse, tu pourras toujours en faire une fois ton bébé né. Comme ça il sera plus facile pour toi de réfléchir à tout cela. » Je me doutais bien que cela était sans doute un peu plat, mais il fallait juste que j’avance par la suite doucement pour mieux revenir en forme. Alors voir ma nièce me dire qu’elle n’avait pas trouvé de quoi faire dans sa vie me faisait un peu de peine, on avait tous des envies, il suffisait juste de les laisser prendre vies. Je lui disais : « L’école d’art, ah bonne idée, oui, tu peux essayer ; fais tout pour y arriver. » Je préférais l’aider et lui remonter le moral tout en sachant que je devrais sans doute alors essayer de faire mieux. Puis tout en l’entendant me dire qu’il fallait donc se dépêcher, je lui disais : « Oui allons-y, sinon comme tu dis on va arriver en retard. » Je souriais, et tout en appelant le serveur, je payais la note, et je comprenais donc qu’il fallait aussi se lever. Je prenais la feuille du coursier, et le mettant dans mon sac, je savais donc que je pouvais toujours ne pas y aller pour mon bon plaisir. De toute façon, je savais que la film me changerait un peu les idées. Je sortais donc avec ma nièce et on prenait le chemin pour le cinéma de façon à ne pas être en retard pour le film.

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« Oui, c’est ce que je comptais faire. Sullivan me soutient dans mon choix et c’est important pour moi. Je veux dire, pour une fois dans ma vie, je vais prendre mon avenir en main, décider de ce que je veux réellement faire… Et ça me plait » souriais-je avec une certaine fragilité car ma vie n’avait pas été simple avant de rencontrer Maggie et par extension Elise. Enfant battue, je ne voyais aucun avenir et mon seul échappatoire avait été la gymnastique. Oh je ne reniais aucunement mes années de pratique de ce sport, j’avais aimé la compétition malgré les heures et les heures d’entrainement à parfaire des enchainements tous plus poussés les uns que les autres mais dans le fond, je savais que je n’avais jamais voulu être gymnaste. La danse, par contre, c’était tout autre chose, j’adorais réellement cela et l’idée même d’en faire mon métier, c’était pour ainsi dire trouver un rêve, un but, un besoin même. Aussi, le fait que mon futur mari accepte et m’encourage dans cette voie tout comme ma famille proche, je ne pouvais que m’en sentir heureuse. « Je te remercie de m’encourager, j’ai toujours pris à cœur ton opinion » lui avouais-je avec douceur avant de regarder l’heure et de voir que nous allions rater la séance si nous ne nous dépêchions pas. Ma tante paya l’addition et nous sortîmes du restaurant, marchant vers le cinéma. « C’est moi qui invite pour le cinéma ! On se prend THE mega truc de popcorn ? » lui demandais-je avec enthousiasme tout en passant par la borne pour récupérer nos deux places. « A moins que tu préfères des bonbons » lui souriais-je avec malice. Bon, c’était pas diététique mais promis, je purgerais mon organisme avec des légumes le soir-même !

Hrj : Seraphina a accouché et s'est mariée entre temps du coup, je me dis qu'on pourrait peut-être cloturer le rp non?

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« D’accord du moment que tout va bien, cela me convient, il ne faudrait pas que tout aille de travers. » Je me disais donc qu’il fallait juste que je sache si je devais ou pas continuer sur toutes les choses dont on parlait. Je suivais donc ma nièce en dehors du restaurant après avoir payé bien entendu et marchant pour aller au cinéma, on prenait donc par la suite deux tickets pour aller à la séance, et tout en ayant une suite bien ordonnée, je me demandais bien si je pouvais donc aller une fois de plus dans le bon sens. Je répondais donc à ma nièce : « D’accord, on peut prendre du popcorn et tout cela sera sympa par la suite.» Je trouvais donc que pour le moment, je devais juste profiter une fois de plus de cet instant si sympathique. Je voulais donc alors avoir une forte chance de continuer sur cette voix, on passait donc au film, et j’espérais bien avoir l’occasion de pouvoir la revoir plus tard par la suite.

FIN

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