Cora n’aurait jamais pensé qu’elle passerait la nuit chez et avec Paul quand elle était arrivée la veille. Elle n’avait pas réalisé que leur relation avait avancé si vite et surtout que les sentiments qu’elle avait commencé à ressentir pour lui étaient réciproques. C’était ce qui lui avait fait peur en plus de l’inconnu et tout ça. Même s’ils avaient commencé à se rapprocher il n’y avait aucune garantie pour que cela se passe comme ça. Elle ne s’était absolument pas attendue à son je t’aime et encore moins attendue à le lui répéter. Et là, le lendemain matin, elle se réveillait dans son lit à ses côtés. Elle se sentait réellement bien et en fait elle n’avait pas l’impression que tout ça était réel. Ils étaient partis de tellement loin et elle se revoyait lors de leur première rencontre où elle avait juste eu envie de le frapper et de l’avoir loin d’elle. Là c’était tout le contraire et elle n’avait pas du tout envie de quitter ça, de revenir à la réalité et de quitter cette bulle confortable.

Après quelques secondes, la jeune femme décida de réveiller Paul. Elle se doutait bien que comme à peu près tout le monde il n’aimait pas être réveillé mais elle allait s’efforcer de lui offrir le réveil le plus doux possible. C’était qu’elle n’avait pas envie d’être la seule éveillée là, elle voulait profiter encore de lui. Elle le couvrit donc de baisers et sa technique fonctionna puisqu’il ne tarda pas à remuer. Et là, elle lui annonça qu’elle avait fait un très beau rêve cette nuit. « Ah oui ? Et c’était quoi ? » Cora fit preuve d’un très grand self control parce qu’elle avait déjà très envie de l’embrasser mais il lui avait posé une question alors elle se devait de lui répondre. Elle se mordit alors la lèvre en souriant avant de se décider à ouvrir la bouche : « Tu étais dedans. Tu disais que tu m’aimais. » Son sourire était radieux et elle ne se souvenait pas avoir été aussi heureuse un jour. Paul passa ensuite sa main sur sa joue et elle se rappela à quel point elle aimait être en contact comme ça avec lui. « Moi aussi j'ai fais un très beau rêve. » La jeune femme arqua un sourcil. « Je suis sure que le mien bat le tien. » Son “rêve” battrait n’importe quel rêve en fait. « Et le meilleur là-dedans c'est qu'il se poursuit ce matin. » Et encore heureux qu’il continuait, elle aurait été vraiment très malheureuse sinon. Elle allait avoir besoin de beaucoup de temps pour se préparer à la fin d’ailleurs. La jeune femme s’approcha doucement de lui et prit quelques instants pour le regarder dans les yeux. Après quoi, elle l’embrassa. « Je n’ai pas envie qu’il prenne fin. » Vraiment pas. « Tu penses que c’est possible ?» le supplia-t-elle alors.

Habituellement, Paul n'était vraiment pas du matin. Il détestait les réveils et surtout, il détestait qu'une personne extérieure le réveille. Quand cela arrivait, le coupable se risquait à une mort certaine. Mais aujourd'hui, c'était différent. Aujourd'hui, c'était Cora qui venait de le réveiller et de la plus agréable des manières : en le couvrant de baisers. Lorsqu'il ouvrit les yeux, la jeune femme déclara alors qu'elle avait faut un très beau rêve pendant cette nuit-là et Paul demanda plus d'informations à ce sujet. « Tu étais dedans. Tu disais que tu m’aimais. » Un petit sourire se dessine sur les lèvres du jeune homme. « Je t'aime. » fit-il alors. Il se redressa ensuite un peu pour l'embrasser. « Et là, tu ne rêves pas. » Ils étaient tous les deux bien réveillés même. Le jeune homme passa ensuite sa main sur la joue de la jeune femme pour la caresser avant de déclarer à son tour avoir fait un très beau rêve. Le meilleur au monde même. « Je suis sure que le mien bat le tien. » Le jeune homme pinça les lèvres et lui lança un regard plus que dubitatif. Il n'était vraiment pas convaincu par ce que la jeune femme lui disait. « Ce n'est pas un concours de toute manière. » dit-il alors en guise de conclusion. Mais en vérité, il restait persuadé que son rêve à lui était mieux parce qu'en plus, il continuait encore ce matin. Tout était parfait comme ça. La jeune femme s'approcha à nouveau de lui pour l'embrasser une fois de plus. Gosh, il prenait vraiment goût à ça en fait. Trop peut-être. « Je n’ai pas envie qu’il prenne fin. » C'était un sentiment que Paul comprenait largement et qu'il partageait même. Il voulait rester là toute la vie. « Tu penses que c’est possible ? » Le jeune homme pinça les lèvres. « Je ne pense pas non. » Et il était triste pour ça ainsi que désolé de la décevoir ainsi. « Le monde extérieur va se rappeler à nous bien trop vite. Le travail, la famille... » Il fit la moue. « Et la faim. » Surtout la faim en fait. D'ailleurs, son estomac s'était rappelé à lui là. Mais il ne voulait pas avoir l'air trop affamé. « Tu veux que je t'amènes quelques pancakes ? » demanda-t-il alors. « Servis au lit, tu as bien de la chance. »

Cora avait fait le meilleur des rêves cette nuit : Paul était avec elle et il lui avait dit qu’il l’aimait. C’était un rêve qu’elle ferait bien toutes les nuits d’ailleurs. « Je t'aime. » lui fit Paul. Ceci déclencha un nouveau sourire chez la jeune femme, elle ne pouvait décidément pas s’en empêcher mais elle aimait ça, elle se sentait bien. « Tu m’aimes. » répéta-t-elle après qu’il l’ait embrassé et avant de l’embrasser à nouveau. « Je t’aime. » souffla-t-elle à son tour avant de l’embrasser à nouveau. C’était quelque dont elle ne pourrait pas se passer et qui lui plaisait bien trop pour qu’elle passe trop de temps sans le faire. « Et là, tu ne rêves pas. » Ce n’était pourtant pas l’impression qu’elle avait. Elle était tellement sur son nuage qu’elle avait l’impression que ce n’était pas réel et elle avait surtout peur que ce ne le soit pas en fait. Ce qui était bien dans le fait que ce ne soit pas un rêve était qu’il n’y avait pas besoin que cela prenne fin. Un rêve prenait forcément fin au réveil mais là, ce rêve éveillé pouvait continuer et c’était justement ce que lui fit remarquer Paul. Cora voulait qu’il ne prenne jamais fin, elle était trop bien pour vouloir autre chose. « Je ne pense pas non. » Pourquoi gâchait-il tout en étant cruel avec elle comme ça ? Elle fit une moue triste, elle ressemblait à la personne la plus malheureuse du monde. « Le monde extérieur va se rappeler à nous bien trop vite. Le travail, la famille... Et la faim. » La mine toujours triste, la brune lui fit signe d’arrêter. Elle ne voulait pas entendre ces bêtises une seconde de plus. « On pourrait juste faire comme si rien de tout ça n’existait. On est dans un rêve, non ? Tout est possible dans les rêves. » Pourquoi cela ne pouvait-il pas être vrai ? Au moins aujourd’hui ? Si elle devait faire un caprice elle en serait sans doute capable. Mais bon la faim c’était important. Elle voulait bien de ça dans son rêve. Surtout qu’elle avait possiblement faim. « Tu veux que je t'amènes quelques pancakes ? » lui proposa alors Paul. Elle les avait presque oublié ces pancakes. « Servis au lit, tu as bien de la chance. » La jeune femme hocha alors la tête. « Je t’ai déjà dit que tu étais parfait ? » Elle le lui avait sans doute déjà dit, n’était-ce pas ça qu’il avait sur enregistrement ? « Mais ne m’abandonne pas trop longtemps, d’accord ? » Elle allait se mettre à pleurer des torrents de larmes sinon.

C'est vrai que le rêve de Cora était vraiment très beau si Paul lui avait dit dedans qu'il l'aimait. Il le savait parce qu'il avait fait à peu près le même. Histoire de prolonger un peu le rêve de la brune dans la réalité, Paul répéta une fois de plus qu'il l'aimait. Il pourrait prendre très vite goût au fait de dire ces quelques mots en fait. « Tu m’aime. » « Oui, c'est bien ce que j'ai dis. » confirma-t-il alors avec un sourire avant que la jeune femme ne l'embrasse.  « Je t’aime. » Il prenait aussi déjà goût au fait de l'entendre de la bouche de Cora. Il crut également bon de l'informer ensuite qu'elle ne rêvait pas de tout ça. On ne savait jamais, au cas où elle aurait pu avoir un doute. Mais apparemment, savoir ça n'était pas suffisant pour la brune. Elle avait l'air de vouloir qu'ils restent là toujours et pour être tout à fait honnête, c'est ce que Paul voudrait aussi. Malheureusement, dans la réalité, il fallait toujours que le monde réel se rappelle à eux. Et le blond était sûr que ça allait arriver une fois encore. Il regrettait de ne pas avoir prétendu le contraire en voyant l'air triste de la jeune femme. « On pourrait juste faire comme si rien de tout ça n’existait. On est dans un rêve, non ? Tout est possible dans les rêves. » Le jeune homme se mit à rire. « C'est drôle, je croyais qu'on avait déjà établi que ce n'était pas un rêve pourtant ? » Mais après, il se trompait peut-être. Il ne pensait juste pas que dans un rêve, il pourrait avoir autant faim que faim. Parce que son estomac réclamait à manger et vite. C'est pour ça qu'il finit par proposer à Cora de lui ramener des pancakes. Il voulait bien lui servir au lit en plus parce qu'il était merveilleux comme ça. Elle ne pouvait vraiment pas dire non à ça. Elle ne le fit pas. Elle hocha juste la tête avant de prendre la parole. « Je t’ai déjà dit que tu étais parfait ? » Le jeune fit mine de réfléchir à la question. « Oui, tu l'as peut-être fait. » répondit-il au bout d'un moment. En vérité, il se souvenait parfaitement qu'elle l'avait effectivement fait. « Mais tu ne le diras jamais assez ça. » Personne en fait. Mais il n'allait pas se plaindre parce que c'était déjà bien qu'elle l'admette de temps en temps. Elle était la seule à le faire. « Mais ne m’abandonne pas trop longtemps, d’accord ? »  « Promis. » répondit-il sur un ton solennel. Il quitta ensuite lit et enfila des vêtements avant de prendre la direction de la cuisine. Il se mit alors à préparer un bon petit-déjeuner en faisant cuire quelques pancakes et en préparant aussi le café. Il déposa le tout sur un plateau et revint vers la chambre. « Voilà. » fit-il alors en revenant s'installer sur le lit au côté de la jeune femme. « Et je n'ai même rien fait tombé. » Il était trop fort quand même. « J'espère que je n'ai pas été trop long pour toi ? »

Paul l’aimait et elle l’aimait elle aussi. Elle ne se lasserait sans doute jamais de l’entendre ou de le lui dire. Ces trois mots étaient tellement plaisants aussi… Et ils n’avaient jamais eu cette « saveur » non plus. Tout comme elle ne se lasserait jamais d’embrasser le jeune homme. En fait, elle n’était plus sûre d’avoir envie de quoi que ce soit d’autre. Elle voulait juste rester là avec lui pour toujours. A quoi bon faire autre chose si cela lui suffisait ? Seulement, il fallut que Paul la fasse redescendre sur terre et brise cruellement ses illusions. Selon lui, le travail, leur famille, leur vie toute entière allait forcément les rattraper. Bien sûr la jeune femme le savait ça, elle avait juste choisi de l’ignorer parce que c’était mieux comme ça. Là en tout cas elle ne voulait pas aller travailler ou voir qui que ce soit d’autre. Elle était trop bien avec Paul. Si bien qu’elle voulait faire comme si rien n’existait et qu’ils n’avaient aucun engagement à honorer. N’étaient-ils pas dans un rêve, et tout n’était-il pas possible dans un rêve ? « C'est drôle, je croyais qu'on avait déjà établi que ce n'était pas un rêve pourtant ? » Cora fit la moue. « Est-ce que tu fais exprès d’être cruel comme ça ? » Elle ne le méritait pas pourtant. « On pourrait faire comme s’il s’agissait d’un rêve. » rectifia-t-elle alors. « Juste aujourd’hui. » Même si plus elle attendrait avant de quitter sa bulle, plus ce serait dur de la quitter. Pour le moment cela dit, il n’en était pas encore question. Et plutôt que de craindre le moment où tout cela prendrait fin, elle allait en profiter. Paul trouva le meilleur moyen pour en profiter advantage : lui servir le petit-déjeuner au lit avec ses fameux pancakes. Il était décidément parfait et elle avait la sensation de lui avoir souvent dit pour le coup. « Oui, tu l'as peut-être fait. » Elle en était sûre, elle. « Mais tu ne le diras jamais assez ça. » Cora lui adressa un petit sourire moqueur. « Je devrais peut-être éviter… Je ne tiens pas à ce que tes chevilles enflent trop. » Puis elle ne voulait pas l’entendre se vanter à tout bout de champ. Surtout que lui il ne lui avait encore jamais dit qu’elle était parfaite et ça la rendait un peu triste. « Toi en revanche tu ne me l’as jamais dit. » ajouta-t-elle d’un air triste. Elle le méritait pourtant ! Paul dû ensuite partir pour preparer les pancakes parce que ça ne pouvait pas se faire tout seul malheureusement. La brune était très triste parce qu’il lui avait promis qu’il ne l’abandonnerait plus maintenant. Elle lui fit donc promettre qu’il ne serait pas trop long sinon elle ne s’en remettrait pas. Une fois parti, la jeune femme en profita pour s’habiller quelque peu à son tour. Pour se faire, elle s’autorisa à lui emprunter un t shirt. Une éternité plus tard, il était revenue. « Voilà. » fit-il tout en s’installant à côté d’elle. « Et je n'ai même rien fait tombé. » Il espérait peut-être recevoir une médaille mais il n’obtint qu’un sourire moqueur. « En même temps, pour un agent du FBI tu es mieux de ne pas être maladroit. » Et bien sûr cela n’aurait pas valu la peine d’attendre si elle n’avait pas eu ses pancakes. « J'espère que je n'ai pas été trop long pour toi ? » « Si. C’était horrible et je ne sais pas si je m’en remettrais. » Il allait devoir se faire pardonner maintenant.

Cora avait l'air d'en vouloir à Paul parce que celui-ci lui avait dit que le monde extérieur se rappellerait à eux. Ce n'était pas sa faute quand même ça. Elle pouvait pas lui reprocher tout ce qu'elle voulait mais sûrement pas le fait que la terre tourne et que le temps passe. « Est-ce que tu fais exprès d’être cruel comme ça ? » Paul fit la moue. « Mais je ne vois pas en quoi je suis cruel là ? » Il prit ensuite un air très malheureux. Il n'avait rien fait de mal là, il ne fallait pas qu'elle se monter assez dur avec lui comme ça. « On pourrait faire comme s’il s’agissait d’un rêve. Juste aujourd’hui. » Paul poussa un soupir avant de serrer à nouveau la jeune femme contre lui. Il déposa alors un baiser sur son front. « D'accord, si tu y tiens, juste pour aujourd'hui. » Au moins, elle ne pouvait pas dire qu'il se montrait contrariant. Il voulait tout faire pour elle. « Mais ça ne change rien au fait que j'ai faim. » C'est pour ça qu'il proposa ensuite de lui amener des pancakes. Il avait encore largement assez de pâtes pour en faire plein vu qu'ils n'en avaient pas mangés en rentrant finalement hier. La jeune femme demanda alors si elle lui avait déjà dit qu'il était parfait et Paul prit un air peu sûr de lui en disant que c'était peut-être le cas mais qu'elle ne lui dirait jamais assez. « Je devrais peut-être éviter… Je ne tiens pas à ce que tes chevilles enflent trop. » Paul prit un air scandalisé. « Non ! Tu peux en dire beaucoup ! Mes chevilles se portent très bien ! » Et sa tête aussi, tout allait pour le mieux donc et elle pouvait le lui dire plus souvent. Il ne s'en porterait pas plus mal. « Toi en revanche tu ne me l’as jamais dit. » « Je suis presque sûr que si. » déclara-t-il alors. « Mais tu es parfaite Cora. » Sur ces quelques mots, le jeune homme quitta la pièce pour aller préparer le petit-déjeuner. Il devait faire en sorte de tout préparer et de faire ça rapidement en plus parce que la brune avait déclaré qu'elle ne voulait pas qu'il soit absent trop longtemps. Après avoir déposé des pancakes et deux cafés sur un plateau, il reprit la direction de sa chambre et posa le tout devant Cora, se vantant au passage de ne rien avoir fait tombé. Celle-ci lui fit simplement un sourire moqueur alors qu'il avait pourtant beaucoup de mérite ! « En même temps, pour un agent du FBI tu es mieux de ne pas être maladroit. » Paul roula des yeux. « Well. Mais justement, je suis agent du FBI et pas serveur, c'est pour ça que je pourrais faire tomber un plateau. » Soit, ce n'était pas très important. Il attrapa alors sa tasse de café et commença à en boire quelques gorgées. Il demanda alors s'il n'avait pas été trop long pour madame. Il avait fait au plus vite mais bon... « Si. C’était horrible et je ne sais pas si je m’en remettrais. » Le jeune homme fit la moue. « Qu'est-ce que je pourrais faire pour que tu t'en remettes ? » demanda-t-il alors.