Le dernier gala auquel Bonnie avait assisté lui avait rappelé à quel point Darcy lui avait manqué. Ils se connaissaient depuis toujours et se voyaient assez souvent par le passé mais elle ne l’avait pas vu depuis un bon moment. Depuis qu’elle était tombée enceinte en fait. Elle n’avait eu envie de voir personne durant sa grossesse pour ne pas montrer à quel point elle était pathétique. Elle se trouvait affreuse et pathétique oui et elle ne voulait pas se montrer sous un tel jour : il n’y avait pas de meilleur moyen pour casser son image. Après sa grossesse il y avait eu le boulot qui l’avait accaparée. La jeune femme avait dû multiplier les efforts et travailler dur pour rattraper son retard et pour en mettre plein les yeux à ses frères. Elle la voulait tellement sa promotion ! Du coup sa vie sociale en avait pris un grand coup et elle avait quelque peu délaissé ses amis dont Darcy. Et là ils s’étaient retrouvés quelques jours auparavant et Bonnie s’était rendue compte à quel point il lui avait manqué. Il était aussi parfait qu’elle et elle avait besoin de côtoyer un peu plus la perfection. Ce n’était pas avec les personnes avec qui elle travaillait qu’elle pourrait trouver ça.

Pour rattraper le temps perdu, la petite brune avait décidé tôt ce matin, alors qu’elle travaillait déjà, qu’elle irait voir son vieil ami pour déjeuner avec lui. Elle avait encore besoin de lui parler et puis elle avait besoin de sa dose de perfection aussi. Comme elle ne cuisinait pas, elle était passée prendre les meilleurs sandwichs qu’elle connaissait avant de se rendre dans les locaux de Pemberley Digital. Elle n’eut aucun mal à se faufiler jusqu’au bureau de son meilleur ami et encore moins de mal à convaincre sa secrétaire de la laisser entrer. Ce n’était pas comme si elle avait quelque chose à gagner à l’espionner comme elle avait pu le faire avec Lynch. Leurs deux entreprises n’avaient absolument rien à voir l’une avec l’autre. Bonnie trouva le bureau vide et alla s’installer derrière. Elle pourrait ainsi se tourner à la manière d’un méchant de dessin animé dès que Darcy entrerait. Elle aimait faire ses apparitions. Elle n’eut pas à attendre bien longtemps avant d’entendre la porte s’ouvrir suivit de pas. Elle se tourna donc avec un grand sourire qui se voulait diabolique…. Qui disparut en un claquement de doigt lorsqu’elle vit qui était entré. « Vous n’êtes pas Darcy. » observa-t-elle, franchement déçue. Elle était tellement perspicace en plus.

Comme à son habitude, Lalita avait une journée chargée. Au moins, elle pouvait bien reconnaître qu’elle n’avait pas le temps de s’ennuyer à son boulot, loin de là. Elle avait même à peine le temps de manger. Aujourd’hui néanmoins, elle avait un peu plus de temps que d’habitude et comme à chaque fois que c’était le cas, elle avait décidé de prendre la direction des bureaux de Pemberley Digital pour aller retrouver James. Il pouvait se compter chanceux qu’elle arrive toujours à lui consacrer un eu de temps comme ça. Elle était décidément une amie vraiment merveilleuse. Elle aurait mérité une médaille pour ça. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour faire le chemin entre son boulot et Pemberley Digital. Encore heureux en fait vu le peu de temps qu’elle avait devant elle. Elle songea vaguement à prévenir James du fait qu’elle arrivait mais changea d’avis. Elle ne le prévenait jamais alors elle voyait mal pourquoi elle commencerait aujourd’hui. A agir comme ça, elle finirait bien par trouver le bureau de son ami vide un jour mais tant pis. Elle passa devant la secrétaire et la salua. Celle-ci n’alla rien lui dire, elle la connaissait bien maintenant quand même. Elle poussa alors la porte du bureau sans frapper (pourquoi s’embêter avec ce genre de choses ?). Sauf que James n’était pas dans son bureau. Non, à la place de ça, une fille assise dans le fauteuil avec un sourire aux lèvres. Enfin, le sourire s’effaça bien bite lorsque celle-ci la vit. « Vous n’êtes pas Darcy. » Elle était forte. « Effectivement. Quel sens de l’observation. » fit remarquer Lalita un peu ironique. Elle s’avança ensuite un peu. « Et vous n’êtes pas lui non plus. » Elle pouvait se montrer aussi perspicace que l’autre, c’était bien ça. En tout cas, il était fort possible qu’elle se soit déplacé pour rien. « Mais vous êtes qui ? Et est-ce que vous savez où est James ? » demanda-t-elle finalement tout en sachant qu’il y avait peu de chance pour qu’elle obtienne une réponse à sa deuxième question. Si l’autre avait su où était James, elle n’aurait pas été surprise de se trouver face à Lalita là.

Bonnie n’avait pas posé les yeux sur Darcy comme elle s’y était attendue. Elle se trouvait dans son bureau dans son entreprise, elle n’avait aucune raison de s’attendre à voir quelqu’un d’autre. Sa secrétaire à la limite, ou Gigi. Mais pas cette belle brune qui était plantée devant elle, de l’autre côté du massif bureau en bois de son meilleur ami. La jeune femme était contrariée. Premièrement parce que cette fille était cent fois plus belle (mais elle ne pouvait pas laisser ça la contrarier, c’était contraire à ses principes : elle était parfaite, absolument parfaite et sa self-estime se portait magnifiquement bien) et deuxièmement parce que si l’inconnue se trouvait ici c’était qu’elle avait rendez-vous avec James. Bonnie allait donc devoir changer ses plans… Elle allait devoir trouver quelqu’un à qui se plaindre et quelqu’un avec qui partager ses délicieux sandwichs. Ça allait être dur de trouver quelqu’un à la hauteur de son ami. Soit. Il fallait qu’elle réagisse maintenant, elle ne pouvait décemment pas restée des heures à fixer la brune en silence. Elle allait passer pour une abrutie à force. Elle crut donc bon de faire remarquer que la jeune femme qu’elle avait en face d’elle n’était pas Darcy. C’était tellement intelligent comme remarque. « Effectivement. Quel sens de l’observation. » Bonnie la fixa quelques secondes de plus en silence avec un regard sombre. Elle ne supportait pas qu’on la prenne pour une débile même si elle ne faisait pas preuve de grande intelligence. « Et vous n’êtes pas lui non plus. » Elle leva les yeux au ciel. « Vous êtes très perspicace également, ça nous fait un point commun. » répliqua-t-elle avec un sourire faux. Elle était la spécialiste pour juger les gens à l’apparence et elle allait très vite décider qu’elle n’aimait pas cette fille-là. Elle n’avait pas l’habitude qu’on lui réponde comme ça même si elle le cherchait (surtout quand elle le cherchait). « Mais vous êtes qui ? Et est-ce que vous savez où est James ? » L’intéressée afficha une moue pensive puis se laissa tomber en arrière, bien calée au fond de son fauteuil. « Une amie. » commença-t-elle en fixant très nettement la brune dans les yeux histoire de déceler une quelconque réaction. Etait-elle une amie aussi ? Sa petite-amie ? Une collègue ? « Bonnie. » précisa-t-elle en se redressant et se rapprochant du bureau. « Je ne sais ni où il est ni quand il reviendra. » Elle haussa les épaules et afficha un air faussement désolé. Elle n’allait pas compatir alors qu’elle était déjà assez embêtée comme ça. « Vous êtes qui vous ? »

Lorsqu’elle était arrivée au bureau de James pour déjeuner avec son ami, ce n’est pas lui que Lalita vit mais une fille. Une fille qu’elle détesta d’ailleurs au premier coup d’œil. Il n’y avait qu’à voir l’air qu’elle avait et son attitude. Faisant preuve de beaucoup de perspicacité, celle-ci remarqua alors que Lali n’était pas James. Gosh, elle mériterait presque une médaille pour le coup. La marocaine ne put pas s’empêcher de faire remarquer son sens de l’observation en se moquant un peu d’elle. L’autre lui adressa un regard sombre, elle n’avait pas l’air d’apprécier qu’on se moque d’elle. Pauvre chérie. Lali reprit la parole pour faire remarquer à l’autre qu’elle n’était pas James non plus. Elle faisait presque preuve d’autant d’intelligence que l’autre pour le coup, c’était assez désespérant en fait. L’autre devait en penser tout autant puisqu’elle leva les yeux au ciel donnant au passage très envie à Lali de lui arracher la tête. « Vous êtes très perspicace également, ça nous fait un point commun. » Un petit sourire ironique se dessina sir le visage de Lali avant qu’elle ne se mette à détailler l’autre du regard, sans se gêner. « Il nous faut bien un point commun hein. » Parce qu’elle pouvait affirmer sans trop se tromper qu’elles n’avaient toutes les deux pas beaucoup d’autres points communs. Loin de là. Enfin soit, elle demanda finalement à l’autre qui elle était et si elle savait où était James. Elle s’intéressait surtout à la réponse à la première question en fait. « Une amie. » Lali la regarda un moment et finit par croiser les bras. « Bonnie. » « D’accord. » lâcha-t-elle alors. Elle attendit ensuite une réponse à son autre question. « Je ne sais ni où il est ni quand il reviendra. » Elle afficha un air qui se voulait désolé et Lali secoua la tête. Quelque part, ça lui convenait bien qu’elle ne sache pas où et quand il reviendrait. « Ah bon ? Vous ne deviez pas le retrouver ? » Non parce qu’elle était là, c’était peut-être pour une raison non ? Enfin soit. « Vous êtes qui vous ? » Lali soupira. « Une amie aussi. » répondit-elle d’abord. « Lalita. » précisa-t-elle quand même, même si elle ne voyait pas trop l’intérêt de ça. La brune soupira et alla s’assoir devant le bureau à son tour. « Si ça ne vous dérange pas. » Et même si ça la dérangeait en fait. « Je vais attendre un peu ici. » Elle n’avait pas beaucoup de temps mais exceptionnellement, elle voulait bien le prendre parce qu’elle n’aimait vraiment pas cette fille.

Bonnie n’était pas franchement ravie de se trouver face à cette magnifique inconnue. Elle ne savait absolument rien d’elle, sauf qu’elle était très belle et qu’elle lui volerait la vedette auprès de la gent masculine même en portant un sac poubelle. C’était très dur à digérer pour l’américaine qui n’aimait pas reconnaitre ses faiblesses – même intérieurement – et qui n’aimait pas se sentir inférieure. Bien évidemment, elle se demanda tout de suite qui elle était. Elle venait quand même voir James assez souvent, ici ou ailleurs, et elle ne l’avait encore jamais vu. Le fait qu’elle se permette d’entrer dans son bureau comme elle-même l’avait fait alors que le jeune homme n’était pas là l’intriguait d’autant plus. Elle devait être sacrément proche de lui et elle ne voyait pas qui parmi les personnes dont Darcy lui parlait souvent elle pouvait bien être. Elle ne s’en souciait peut-être pas assez… Dans un premier temps, Bonnie se contenta de remarquer qu’elle n’était pas James et l’inconnue se moqua d’elle en faisant le perroquet. « Il nous faut bien un point commun hein. » Bonnie fronça les sourcils et secoua la tête dans un geste négatif. « Pas nécessairement, non. » Elle n’aimait pas les personnes lui ressemblant, elle se serait détestée si elle avait été quelqu’un d’autre. L’inconnue n’avait pas tort par contre, elle ne la connaissait pas mais quelque chose lui disait qu’elles ne se ressemblaient pas tellement. Enfin, tout dépendait et ce n’était pas important. L’autre finit par lui demander qui elle était et si elle savait où était James. Bonnie s’exécuta. « Ah bon ? Vous ne deviez pas le retrouver ? » Elle était bien curieuse ! « Non, j’aime juste venir dans son bureau quand il n’est pas là. » Elle la prenait à peine pour une débile. En même temps, elle n’avait qu’à pas poser des questions dont les réponses étaient évidentes. « Non mais je pensais qu’il serait là, je voulais lui offrir à déjeuner. » ajouta-t-elle, consciente que ça ne servait à rien d’être puérile. Elle eut également une pensée pour ses sandwichs qui ne demandaient qu’à être mangés. « J’imagine que s’il avait été là il m’aurait dit qu’il avait déjà quelque chose de prévu ? » Par-là elle signifiait qu’elle voulait savoir ce que l’inconnue faisait là. Et qui elle était aussi, accessoirement. « Une amie aussi. Lalita. » Oh… Lalita… Elle avait déjà entendu ce nom. Bonnie la regarda s’asseoir en face d’elle et ne la quitta pas des yeux, le sourire en coin. « Une amie, hmm. » répéta-t-elle en la fixant toujours. « D’accord. » Tout devenait plus intéressant à présent. « Si ça ne vous dérange pas. Je vais attendre un peu ici. » L’américaine haussa les épaules et afficha un sourire faux. « Pourquoi ça me dérangerait ? » Elle se pencha ensuite pour ramasser le sac qui contenait ses sandwichs. Elle en sortit un puis le tendit à Lalita. « Vous avez faim ? » Darcy n’allait peut-être pas arriver tout de suite et il ne fallait pas gâcher la nourriture. Puis c’était normal qu’elle soit gentille avec l’ « amie » de son ami.

Il n’avait pas fallu plus de trente secondes à Lali pour décider qu’elle n’aimait pas la fille qui se tenait devant elle. Elle avait l’air tellement snob, arrogante et insupportable. C’est pour ça qu’elle ne se gêna pour se moquer d’elle en prenant le premier prétexte venu, à savoir : la perspicacité de l’autre. Elle avait en effet fait preuve d’un grand sens de l’observation en remarquant que Lali n’était pas James. Néanmoins, Lali se montra par la suite à son égal en faisant une remarque tout aussi pertinente. Il fallait bien qu’elles aient un point commun, non ? « Pas nécessairement, non. » La marocaine plissa les yeux et dévisagea un moment l’autre jeune femme. Assurément, elle avait raison. Elle n’était pas obligée d’avoir un point commun et tout bien réfléchi en fait, Lalita ne voulait pas avoir de points communs avec quelqu’un comme elle. Ce serait très difficile à vivre. La brune ne fit cependant aucune réponse à ce sujet et préféra demander à l’autre si elle n’avait pas vu James et si elle était là parce qu’elle devait le retrouver. « Non, j’aime juste venir dans son bureau quand il n’est pas là. » Lali se retint de rouler des yeux. L’autre la prenait pour une imbécile et elle le voyait bien. Elle détestait vraiment ça ! L’autre reprit la parole avant que Lali n’ait pu répliquer quoique ce soit. « Non mais je pensais qu’il serait là, je voulais lui offrir à déjeuner. » Il fallait croire qu’elle avait plus qu’un point commun, elles avaient en effet eu la même idée. « J’imagine que s’il avait été là il m’aurait dit qu’il avait déjà quelque chose de prévu ? » Lali fut bien tentée de répondre oui à ça, elle ne savait pas trop pourquoi mais elle finit par secouer la tête. « Non. J’avais un peu de temps alors je suis venue voir si on pouvait déjeuner ensemble. » avoua-t-elle alors. La jeune femme se présenta ensuite comme étant également une amie de James et elle n’aima pas vraiment la manière dont Bonnie la fixa ensuite. « Une amie, hmm. » La jeune femme redressa l tête et défia ensuite l’autre du regard. « Oui. Une amie. » Elle prit ensuite place face au bureau aussi et décida qu’elle allait rester ici ‘si ça ne dérangeait pas l’autre’. A vrai dire, même si ça la dérangeait elle resterait là mais bon. « Pourquoi ça me dérangerait ? » Lalita haussa les épaules et arbora un sourire complètement faux. « Je ne sais pas. Ca pourrait. » Ca dérangeait Lali pour sûr d’avoir l’autre en face d’elle. A sa grande surprise, la marocaine vit Bonnie sortir deux sandwichs d’un sac et lui en tendre un. « Vous avez faim ? » Lali la fixa un moment, le regard méfiant. « Hmm, oui. » finit-elle par décider en attrapant le sandwich. « Merci. » Elle croqua dedans, toujours un peu méfiante mais constata quand même que le sandwich était bon. Les deux jeunes femmes passèrent quelques minutes dans le silence avant que Lali ne se décide à reprendre la parole. « Alors… ça fait longtemps que vous connaissez James ? » demanda-t-elle sur un ton qui se voulait désinvolte.

Il était clair qu’aucune des deux jeunes femmes n’était très enchantée par sa rencontre avec l’autre. Elles ne se connaissaient pas et pourtant elles ne semblaient pas s’aimer beaucoup. Bonnie regrettait vraiment que James n’ait pas été là même si elle aurait eu une chance de le voir repartir avec l’autre. La jeune femme, égale à elle-même, n’avait pas attendu avant de l’« attaquer » gentiment. Enfin, selon elle, elle était quand même restée gentille. La brune l’avait cherchée aussi, un peu. Comme elles étaient perspicaces toutes les deux, elle décréta qu’elles avaient un point commun parce qu’il leur en fallait bien un. Bonnie n’était absolument pas d’accord, elle aurait encore moins aimé la jeune femme si elle aurait été face à son sosie. « Non. J’avais un peu de temps alors je suis venue voir si on pouvait déjeuner ensemble. » Oh, finalement elles n’étaient pas si différentes que ça. Elles avaient eu la même idée en même temps et elles étaient toutes les deux assez proches de James. « Un autre point commun, décidément. » La jeune femme n’avait mis aucune animosité dans son ton, il s’agissait d’une simple constatation. Elles se ressemblaient peut-être tellement que c’était un coup du hasard qui avait tout fait pour qu’elles se rencontrent. Ah ah ah, non, c’était un peu stupide. L’iconnue finit quand même par se présenter. Il s’agissait de la fameuse Lalita. « Oui. Une amie. » Son ton lui indiquait que le sujet épineux, d’ailleurs même Darcy ne s’était pas trop épanché sur le sujet. Malheureusement Bonnie n’était pas tellement du genre à éviter les sujets fâcheux… Elle ne voulait juste pas que Darcy finisse par lui en vouloir alors elle allait se tenir à carreaux. Lalita devait s’estimer très chanceuse du coup. « Très bien, une amie. » L’autre lui demanda ensuite si elle dérangeait, et l’américaine fit un gros effort en lui disant qu’elle ne dérangeait pas. Après tout, elle n’était même pas dans son bureau. « Je ne sais pas. Ça pourrait. » « Eh bien ce n’est pas le cas. » répliqua-t-elle d’un ton égal en haussant les épaules. Souhaitant se montrer plus avenante, elle lui proposa même le sandwich qu’elle avait apporté pour Darcy. Il ne lui manquerait pas visiblement. « Hmm, oui. » L’air méfiant de sa nouvelle « amie » la fit sourire. « Il n’est pas empoisonné hein. » Elle ne comptait pas tuer James et elle se souciait trop peur de la brune pour vouloir l’éliminer. Cela ne faisait pas partie de ses méthodes de toute façon. « Merci. » Bonnie ne répondit rien puisqu’elle avait déjà la bouche pleine mais il lui sourit et il fit quand même un signe de tête. Bon sang ce que ça faisait du bien de manger quand même, elle mourrait de faim ! « Alors… ça fait longtemps que vous connaissez James ? » Bonnie remarqua le ton détaché de Lalita. C’était peut-être un peu forcé mais soit, elle n’allait pas l’embêter avec ça pour le moment. « Depuis quelque chose comme… Toujours. On est amis depuis l’enfance. » répondit-elle après avoir avalé sa bouché et reposé son sandwich sur le bureau. « Et vous alors ? »

« Un autre point commun, décidément. » La jeune femme parlait du fait qu’elles soient toutes les deux venues pour manger avec James sans même le prévenir. Ca pour le coup, c’était plus un point commun que leur soi-disant manque de sens de l’observation mais ça ne faisait pas grand-chose non plus. Et puis, c’était sûrement le dernier point commun qu’elle se trouverait. « Oui. » Si ça continuait, elles s’en découvriraient assez pour devenir les meilleures amies au monde. Enfin, peut-être pas en fait parce que Bonnie lui était franchement antipathique et la manière dont elle eut l’air convaincu lorsque Lali déclara être une amie de James n’arrangea rien. La brune confirma donc ce qu’elle venait de dire, répétant une nouvelle fois qu’elle était bien une amie et espéra que cette fois, l’autre n’aurait pas l’air de douter de ça. « Très bien, une amie. » La marocaine hocha la tête, l’air satisfait. En tout cas, on ne pouvait pas dire qu’elles avaient une très profonde conversation là. D’ailleurs, ça aurait sûrement du pousser Lali à s’en aller mais non. Sans trop savoir pourquoi, la brune décida de rester là – si ça ne dérangeait pas l’autre (même si dans le fond elle ne se souciait pas beaucoup de ça). Bonnie demanda pourquoi ça l’aurait déranger et Lali ne sut pas trop quoi lui répondre. Elle aurait pu lui dire que c’était évident qu’elle ne voulait pas d’elle là mais bon. « Eh bien ce n’est pas le cas. » « Cool. » répondit la jeune femme avec un sourire factice sur le visage. Sûrement comme elle avait décidée de rester, l’autre lui tendit le deuxième sandwich et Lali ne put pas s’empêcher de le regarder méfiante. « Il n’est pas empoisonné hein. » La jeune femme arqua un sourcil. « On n’est jamais trop prudent. » fit-elle alors. Surtout quand on avait une sorcière en face de soi parce que cette fille devait vraiment être une sorcière. Soit, Lali se décida quand même à manger le sandwich, qui était finalement très bon, et remercia l’autre. Après avoir mangé plusieurs bouchées de son sandwich, Lali se décida à demander sur un ton qui se voulait très détaché si elle connaissait James depuis longtemps. « Depuis quelque chose comme… Toujours. On est amis depuis l’enfance. » Lali hocha vaguement la tête. « Et vous alors ? » La brune haussa les épaules. « Oh on se connaît depuis quelques temps. » répondit-elle de manière évasive. Elle ne savait pas dire depuis combien de temps exactement et était encore moins capable de dire précisément à quel moment exactement ils étaient devenus amis. Sûrement quand ils avaient dû aller chercher Lakhi en fait.

« Oui. » C’était la réponse de l’autre à ce qu’avait dit Bonnie sur le fait qu’elles avaient bien un point commun en fin de compte. Elle avait tellement de conversation c’était effrayant. Enfin, Bonnie n’était pas particulièrement bavarde non plus mais elle n’était pas dérangée par sa présence. Elle était plutôt amusée. Alors que Lalita semblait très mal à l’aise. Ou en pleine séance de torture. Mais bon, l’américaine ne la retenait pas hein, elle était tout à fait libre de partir. Elle avait choisi de rester alors elle allait devoir supporter Bonnie et sa curiosité. La jeune femme connaissait très bien James et il lui avait plusieurs fois parlé d’une Lalita. Cette Lalita là visiblement. Elle n’aurait jamais pensé la rencontrer un jour et voilà que le hasard les réunissait. C’était merveilleux et Bobo s’en réjouissait. Elle commença en insinuant que Lalita n’était pas une simple amie. Cela fit tiquer l’autre immédiatement qui répondit sur la défensive que c’était bien le cas. Bien, bien. Bonnie la regarda avec un air amusé et ne la contraria pas davantage. Finalement, elle était plutôt contente que l’ « amie » de James soit restée, elle s’amusait bien. Et contrairement à ce qu’elle pouvait penser, ça ne la dérangeait pas le moins du monde.« Cool. Bonnie soupira un peu exagérément. « Vous ne savez parler qu’en monosyllabe ? Ou bien c’est ma présence qui vous dérange ? » Lalita ne semblait vraiment pas prête à faire des efforts alors que Bonnie était pleine de bonnes intentions. Vraiment, elle n’allait pas trop la malmener sinon James allait lui en vouloir et elle ne voulait pas ça. Elle était tellement gentille aujourd’hui qu’elle décida même de lui proposer le sandwich qu’elle avait prévu de donner à son ami. Lalita sembla méfiante et elle lui assura qu’il n’était pas empoisonné. « On n’est jamais trop prudent. » Bonnie secoua la tête un peu exaspérée. « Je n’ai aucune envie de tuer James, donc. » répondit-elle en la regardant avec insistance. Le fait qu’elle ait pu penser une telle chose était stupide. Soit. Elle l’accepta quand même et elles commencèrent à manger en silence. Jusqu’à ce que l’amie de James ne le brise pour lui demander si Bonnie et lui se connaissaient depuis longtemps. « Oh on se connaît depuis quelques temps. » Bonnie hocha la tête et se mit à sourire. « Vous êtes très proches, non ? »

Lali n'aimait pas beaucoup la jeune femme qu'elle avait trouvé dans le bureau de James. Elle avait l'air désagréable au possible et la marocaine se demandait même pourquoi elle était toujours là en fait. Son ami n'était pas là et vu qu'elle n'avait pas beaucoup de temps, il était évident qu'ils ne pourraient pas déjeuner ensemble ce midi. Alors pourquoi s'embêter avec l'autre là ? Lali cherchait toujours une réponse à sa question sans pour autant y trouver une réponse qui lui convenait. Tant pis. L'autre lui apprit que sa présence ne la dérangeait pas et la brune laissa échapper que c'était cool. Hmmm, elle ne voyait pas ce qu'elle aurait pu d'autre à ce propos. « Vous ne savez parler qu’en monosyllabe ? Ou bien c’est ma présence qui vous dérange ? »  Quoi, parce qu'elle ne pouvait même plus parler comme elle le voulait maintenant. C'était quand même fort ça ! Lali secoua aussitôt la tête. « Votre présence ne me dérange pas du tout ! Je suis... ravie de faire votre connaissance. » Elle retint une grimace à ce moment-là et fit à l'autre jeune femme un sourire faux. Ce n'était pourtant pas son genre de se montrer si hypocrite mais si l'autre était une amie de James, elle ne voulait pas non plus se montrer trop désagréable (même si le jeune homme savait parfaitement comment elle pouvait être quand elle voulait. « J'ai juste rien à dire. » fit-elle en haussant les épaules. En même temps, ce n'est pas avec leur très nombreux points communs qu'elle pouvait avoir une discussion digne de ce nom. Aucune des deux ne devaient en avoir réellement envie de toute manière. Bonnie lui tendit ensuite un sandwich et la marocaine fut d'abord méfiante à son égard. On n'était jamais prudent et elle n'avait vraiment aucun confiance en l'autre jeune femme. Ceci eut d'ailleurs l'air de l'agacer un peu. « Je n’ai aucune envie de tuer James, donc. » C'est vrai que vu comme ça. « Mais, qu'est-ce que j'étais censée en savoir moi ? » fit-elle en roulant des yeux après avoir goûté le sandwich (qui avait l'air comestible et pas empoisonné effectivement). Après tout, elle s'était présenté comme une amie mais ça aurait très bien pu ne pas être le cas. « Enfin, c'est bon à savoir. » Lali lui demanda ensuite, curieuse, depuis quand elle connaissait James. Elle ne savait même pas pourquoi elle voulait savoir ça. Ce n'était pas comme si ça avait une réelle importance pour elle. Après avoir répondu, Bonnie lui retourna sa question et la marocaine y répondit aussi vaguement que possible. « Vous êtes très proches, non ? » « Bah oui. Assez. » fit Lali en fronçant les sourcils. « Je vous ai dis, on est amis. Les amis sont bien censés être proche non ? » Parce qu'elle trouvait sa question vraiment stupide là.

Bonnie sentait vraiment qu’elle dérangeait l’autre. Ce n’était pas un problème pour elle, plus elle sentait qu’elle dérangeait plus elle appréciait la chose, mais elle avait dit qu’elle ferait un effort parce que James tenait à Lalita. « Votre présence ne me dérange pas du tout ! Je suis... ravie de faire votre connaissance. » La jeune femme en rajouta une couche en lui faisant un sourire faux. Bonnie ne put donc s’empêcher de sourire à son tour. L’autre était tellement hypocrite que ça lui donnait envie de rire aussi. Mais elle ne pouvait pas faire ça, elle devait faire un effort. Un effort, allez. Elle commença donc par lui rendre son sourire, un sourire qui ne se voulait pas tellement exagéré. « Bien parce que sauf si vous avez à partir, on est coincées toutes les deux ici jusqu’à ce que James rentre. » Parce que vraiment, elle n’avait rien d’autre à faire qu’à attendre son ami donc ce ne serait pas elle qui partirait en premier. « I’m glad too, I've heard a lot about you. » Non, en réalité James ne lui avait pas tant parlé d’elle que ça, il l’avait mentionné quelques fois, c’était plus la façon dont il l’avait fait qui l’avait marquée. « J'ai juste rien à dire. » Bonnie haussa les épaules à son tour. Le silence pourrait lui aller aussi tout compte fait. Elle préférait ça à l’autre qui lui faisait sentir à quel point elle était ennuyée par sa présence. L’américaine décida quand même de faire un effort et proposa à sa nouvelle amie le sandwich de James. Seulement, celle-ci semblait croire qu’il était empoisonné. Comme si elle avait voulu empoisonner son meilleur ami quoi, c’était insensé. « Mais, qu'est-ce que j'étais censée en savoir moi ? » Bonnie la dévisagea en fronçant le sourcils, comme si elle était vraiment stupide. « Vous pensez que tous les gens que vous rencontrez sont des tueurs psychopathes en fait ? » Sa vie ne devait pas être très drôle si elle était parano comme ça. « Enfin, c'est bon à savoir. » Bonnie leva les yeux au ciel et secoua la tête un peu désespérée. Elle commença ensuite à manger son sandwich en silence, imitée par Lalita jusqu’à ce que celle-ci ne brise le silence pour lui demander depuis quand elle connaissait James. L’américaine lui renvoya l’ascenseur et lui demanda même à quel point ils étaient proches. Elle savait que c’était un point sensible alors elle ne pouvait s’empêcher d’y toucher. « Bah oui. Assez. Je vous ai dis, on est amis. Les amis sont bien censés être proche non ? » Bonnie hocha la tête en souriant. « Ah oui, amis. » Ce détail lui avait échappé pendant quelques secondes. « Pas besoin de vous sentir attaquée hein, j’essayais juste de faire la conversation. »

Lali n'était pourtant d'ordinaire pas hypocrite. Elle ne mâchait en général pas ces mots concernant ce qu'elle pensait au sujet de quelqu'un mais là, bien qu'elle n'appréciait en aucun cas cette fille, elle prétendit être ravie d'être en sa présence. Bien sûr, ça n'avait rien de très crédible parce qu'elle n'était pas vraiment très douée pour un telle mensonge et tout dans son ton ainsi que dans son attitude trahissait ce qu'elle en pensait vraiment. Le sourire que lui rendit Bonnie n'était pas beaucoup plus convaincant du reste. « Bien parce que sauf si vous avez à partir, on est coincées toutes les deux ici jusqu’à ce que James rentre. »  « Ouais, s'il revient bientôt. » Ce qui n'était pas certain. Et Lali n'avait pas vraiment l'intention de passer sa journée là à attendre son ami. Il n'en valait pas tant la peine que ça honnêtement. Surtout pas quand elle devait bosser. « Disons au moins jusqu'à ce que je reprenne le boulot. » Dans... pas longtemps du tout. Sans compter le fait qu'elle devait manger et devrait donc sûrement lever le camps dès maintenant. « I’m glad too, I've heard a lot about you. » La jeune femme fronça les sourcils. « Vraiment ? » questionna-t-elle alors. Maintenant, elle se demandait ce que James pouvait bien dire d'elle. L'autre jeune femme son problème de nourriture en lui tendant un sandwich et après quelques doutes concernant le fait de savoir s'il était empoisonné ou non, la marocaine put constater qu'il était en fait très bon. D'après Bonnie, c'était normal parce qu'elle n'avait pas l'intention d'empoisonner James mais Lali ne voyait pas ce qu'elle aurait pu en savoir hein. Elle ne la connaissait pas et n'avait jamais entendu parler d'elle. « Vous pensez que tous les gens que vous rencontrez sont des tueurs psychopathes en fait ? » La jeune femme roula des yeux. « Non, juste ceux comme vous. » répondit-elle aussitôt. Ca lui avait échappé pour le coup et elle avait oublié sa résolution d'être la plus aimable possible. Tant pis. Ce n'est pas comme si ça avait une grande importance de toute manière. Elles mangèrent ensuite en silence jusqu'à ce que Lalita ne s'intéresse au fait de savoir depuis quand Bonnie et James étaient amis. Celle-ci lui retourna d'ailleurs la question, lui demandant aussi s'ils étaient proches. Pour le coup, cette dernière question était très bête puisque la marocaine y avait en parti répondu en disant qu'ils étaient amis. « Ah oui, amis. » Elle avait encore ce ton et ce sourire comme si elle n'y croyait pas vraiment. Mais qu'est-ce qu'elle en savait celle-là d'abord ? « Pas besoin de vous sentir attaquée hein, j’essayais juste de faire la conversation. » La brune fit la moue. « Passionnant comme conversation. On pourrait aller loin avec ça. » lâcha-t-elle alors moqueuse.

Que cela leur plaise ou non, Bonnie et Lalita étaient coincées ici toutes les deux. Enfin, « coincées » était quand même un très grand mot étant donné qu’elles avaient toutes les deux le choix de partir. Bonnie avait tout son temps elle, elle n’avait pas à retourner au travail tout de suite et elle tenait vraiment à voir son ami, elle pouvait faire l’effort de patienter pour lui. Pas trop quand même, mais elle en était capable, au moins une heure quoi. Elle trouverait bien de quoi s’occuper. « Ouais, s'il revient bientôt. » Bonnie haussa les épaules. Visiblement, Lalita n’avait pas tellement le temps de rester. Quel dommage, elle allait tellement lui manquer ! Mais franchement elle était libre de partir tout de suite, l’américaine ne la retenait absolument pas. Du coup, cela lui faisait penser qu’elle restait juste pour l’embêter sauf que Bonnie était loin de l’être. En fait, elle était totalement indifférente. Et l’autre n’était définitivement pas douée pour l’hypocrisie. « Disons au moins jusqu'à ce que je reprenne le boulot. » Bonnie hocha la tête, s’intéressant vaguement à ce qu’elle disait. « Vous faites quoi comme boulot ? » demanda-t-elle pour tenter de faire une nouvelle fois la conversation. Elle faisait tellement d’efforts, cette fille devait s’estimer chanceuse parce qu’elle ne faisait pas ça avec tout le monde. Et elle méritait clairement une médaille. La jeune femme lui fit ensuite comprendre qu’elle était contente d’enfin la rencontrer parce qu’elle avait beaucoup entendu parler d’elle. Forcément, tout cela avait attisé sa curiosité. Sauf que James était toujours resté très vague là-dessus. « Vraiment ? » Bonnie haussa les épaules pour toute réponse. Elle ne voulait pas donner de satisfaction à l’autre en fait, parce qu’elle semblait vraiment intéressée de ce que pouvait dire James d‘elle. Elle passa vite fait à autre chose en tout cas et commença à manger. Elle s’étonna aussi du fait que Lalita puisse penser qu’elle soit capable de tuer son plus vieil ami. Quelque chose ne devait pas tourner très rond chez elle si elle pensait que tout le monde voulait tout le monde. « Non, juste ceux comme vous. » Bonnie fronça les sourcils et s’arrêta de manger pour porter une plus grande attention à Lalita. « Ceux comme moi ? What does that even mean ? » Il fallait qu’elle l’éclaire là parce que vraiment… Elle était peut-être garce quand elle le voulait, ou insupportable, capricieuse, tout ce qu’on voulait, mais elle n’était pas non plus prête à tuer quelqu’un comme ça. A tuer quelqu’un tout court en fait. Elle essaya de changer de sujet en lui demandant comment était sa relation avec James. L’américaine avait pu voir à quel point c’était un point sensible. « Passionnant comme conversation. On pourrait aller loin avec ça. » Bonnie se mit à rire. « J’aime assez, personnellement. C’est très drôle de voir à quel point vous prenez les choses à Cœur quand il s’agit de votre relation avec James. » Elle haussa les épaules. « Enfin je m’en fiche moi, vous faites bien ce que vous voulez. »

Lalita ne savait pas jusqu'à quand elle allait rester là. Peut-être jusqu'à ce que James revienne. Enfin ça, elle n'en était pas très convaincu en fait, s'il tardait trop, elle partirait avant. Elle n'avait pas toute la journée à attendre ici. Elle devait retourner bosser aussi, accessoirement. C'est ce qu'elle finit par dire d'ailleurs. « Vous faites quoi comme boulot ? »  Lali haussa les épaules. « Je travaille chez ABC. » Ca sonnait vraiment très cool dis juste comme ça. « Comme assistante. » compléta-t-elle alors. A côté de ce que l'autre devait faire, ça devait paraître juste ridicule. Mais Lali savait qu'elle avait beaucoup de chance d'occuper la place qu'elle occupait alors le jugement de cette fille lui importait bien peu. Bonnie mentionna par la suite le fait qu'elle avait déjà entendu parler d'elle par James et Lali demanda si c'était vraiment le cas, curieuse d'en savoir plus. Mais l'autre ne sembla pas décider à lui en dire plus vu qu'elle se contenta de hausser les épaules. Pfff, elle qui voulait tellement faire la conversation, elle aurait tenu une excellente occasion là. Lali était déçue de ne rien savoir d'autres maintenant. La marocaine finit par remercier la brune pour son sandwich en la soupçonnant de l'avoir empoisonné. Mais, pour sa défense, elle n'avait rien de très sympathique ! La jeune femme demanda à Lali si elle soupçonnait tous les gens qu'elles croisaient d'être des psychopathes comme ça et la jeune femme ne put pas s'empêcher de dire qu'elle réservait juste ça aux gens comme elle. « Ceux comme moi ? What does that even mean ? »  La brune pinça les lèvres. Elle n'aurait pas du dire ça, elle le savait bien. L'autre allait mal le prendre. « Les gens à l'air aussi peu sympathique et snob que vous. » expliqua-t-elle alors sans ciller. L'autre ne lui faisait pas peur, même si elle avait choisit la manière la plus gentille possible de dire la chose. Heureusement que la jeune femme ne chercha pas plus à s’appesantir sur ce sujet et en aborda un autre. Mais Lali ne l'aimait pas plus car il s'agissait de son amitié avec James et elle voyait bien les doutes que Bonnie avait à ce sujet. Elle ne se gêna pas en effet pour les faire sentir à chacune de ses paroles. « J’aime assez, personnellement. C’est très drôle de voir à quel point vous prenez les choses à Cœur quand il s’agit de votre relation avec James. » Ahahah, Lali trouvait ça tellement drôle elle aussi en effet. Ou pas. « Je ne prends pas du tout ça à cœur. » protesta-t-elle un peu. Enfin si un peu mais en fait elle ne voyait juste pas pourquoi l'autre se mêlait de tout ça. « Enfin je m’en fiche moi, vous faites bien ce que vous voulez. » Lali fronça les sourcils. « Bah oui je sais bien. J'ai pas besoin que vous me le disiez hein. »