En sentant le soleil sur son visage, elle se dit qu’elle attendait l’été avec encore plus d’impatience, pour tout ce qui était photographe même amateur, la plupart vous diront que l’hiver, malgré la lumière plus froide qui rendait certains endroits et donc rendaient les photographies magnifique, était une sale période pour aller se perdre quelque part en quête de la photo la plus réussi, en effet, il fallait se trimballer tout le matériel sur l’épaule et savoir gérer certaines position que la souplesse du gros blouson ainsi que tout l’accoutrement anti froid diminuaient de beaucoup. Mais aujourd’hui, affublé d’une simple petite veste, libre de tout mouvement, Amelia pouvait se faire plaisir autant qu’elle voulait en faisait chauffer la carte mémoire de son appareil. Au bout d’une heure et demi à flâner dans le parc, à prendre un peu tout et n’importe quoi en photo, un petit miaulement aigu attira son attention, se dirigeant vers le son, c’est en poussant quelque branche d’un buisson qu’elle le découvrit. Un petit chaton gris enchevêtré dans les branches fines du petit arbre, qui miaulait pour tenter de s’en échapper. Rangeant son appareil dans son sac, Amelia entreprit de sauver le petit animal du vilain buisson et fière de sa bonne action de la journée, le reposa par terre à quelques mètres de là où elle l’avait trouvé, mais il ne bougea pas, elle le poussa un peu pour qu’il marche, tentant de faire marcher son super pouvoir de sauveuse de chat pour qu’il avance de lui-même et c’est au moment où il leva la patte avant pour avancer, que sa patte arrière se déroba sous son propre poids. « Aw pauvre petit chaton. » Elle aurait pu appeler Lola pour lui parler de ce qu’elle allait faire, mais sur le coup, elle ne pensait qu’à aider le chaton.

Amelia reprit donc le chemin de l’appartement, le chat protégé entre ses bras, ne bougeant pas d’un poil, se sentant surement en sécurité. Une fois à l’intérieur, elle posa le chaton sur le canapé, le gratifiant d’un grand sourire, s’attendant presque à ce qu’il lui réponde, mais il resta couché sur un coussin à la fixer avec ses deux petits yeux globuleux. L’anglaise s'afféra à la cuisine, remplissant une petite coupelle avec de l’eau, puis revint s’asseoir, prenant le chat sur genoux et faisait des bruits étranges comme la plupart des femmes devant un bébé.
Elle entendit alors le claquement d’une porte et un éternuement, avant de voir apparaitre Lola dans le salon. « Qu'est-ce que c'est que cette chose ? » La brune releva la tête vers elle, puis baissa les yeux vers le chat avant de les lever une nouvelle fois vers sa colocataire. « Aux dernières nouvelles c’est un chat, à moins que l'on ne m’a menti durant toutes ces années. » Dit-elle en tournant sa tête vers le chat, le soulevant devant elle comme pour l’examiner. Le reposant sur ses genoux, elle commença à lui gratter la tête, fixant de nouveau Lola, perplexe. « Explique-moi juste une chose. Comment tu as pu deviner qu’il y avait un chat dans le salon alors que tu étais dans ta chambre avec la porte fermée ? Est-ce que tu m’aurais caché que tu possèdes un super pouvoir ? » Si elle en possédait bien un, elle avait dû être la dernière dans la file, car celui-là était vraiment nul et inutile.