Depuis qu'elle avait commencé à travailler dans le garage de Jayden McCall, Phoenix devait bien avouer que sa vie s'en était vue grandement facilité. Désormais, elle pouvait payer ses factures sans devoir implorer son propriétaire pour un délai et, lorsqu'il l'avait engagé, le jeune homme ne lui avait vraiment pas demandé grand chose, ce qui avait permis à la guatémaltèque de passer relativement facilement sous silence le fait qu'elle était en fuite depuis presque deux ans, après avoir tué deux agents de police dans le Nevada ; il lui avait juste fallu obtenir quelques documents faciles à falsifier, un peu de savoir-faire qu'elle avait obtenu après avoir passé son enfance sur les routes, à bord d'une caravane Airstream et de leur voiture qui datait de la Détente et qui avait tout le temps besoin de érparations, et Phoenix avait pu être engagée. Depuis, elle gardait profil bas ; même si elle était d'un naturel à avoir plutôt le sang-chaud, elle avait déjà dû grandement prendre sur elle-même pour ne pas se mettre son patron à dos lorsque, bloqué par une douleur au dos, il lui avait parlé beaucoup trop sèchement. Non, maintenant que Phoe avait sa place, elle y tenait, ça mettait de la nourriture dans son estomac mais aussi dans celui de Stormy et pour ça, elle ne pouvait pas se permettre de jouer avec son boulot. Du coup, c'était bien évidemment à la seconde près qu'elle était arrivée à l'heure au travail ce matin-là, avait salué brièvement son patron, posé ses affaires et s'était laissé dicter les voitures à réparer, limitant comme à son habitude les paroles qu'elle échangeait avec son patron, tout aussi bavard & partageur qu'elle. Au moins, sur ce coup, ils s'étaient trouvés, ils ne se cherchaient pas d'emmerdes, parlaient en monosyllabes, elle réparait, il lui donnait son argent, et leur relation allait très bien comme ça. Vers le milieu de l'après-midi, Jayden lui dit d'ailleurs qu'il partait & qu'il reviendrait pour fermer, sans lui donner plus d'informations – et elle n'en demanda pas, se contentant d'acquiescer en espérant vraiment qu'il serait là pour fermer le garage, étant donné qu'elle ne voulait pas rester là indéfiniment et qu'elle ne voulait pas non plus s'attirer ses foudres en fermant si il ne le lui avait pas spécifié avant. Ruminant donc en regardant de temps en temps si la voiture de son patron ne revenait pas, Phoenix ne s'arrêta cependant pas dans son travail. Ce ne fut que lorsqu'elle entendit quelqu'un entrer dans le garage que la brune sortit de sous la voiture qu'elle était en train de réparer, consciente que si ce n'était pas elle qui la renseignait, personne ne le ferait – urh, elle détestait les contacts sociaux ici. Pas en général, juste à New York ; elle savait qu'elle devait toujours mentir aux gens, qu'ils ne pouvaient pas « vraiment » la connaître, et elle agissait toujours avec dédain comme pour mettre une distance dès le début entre elle et les autres. Résignée, la jeune femme se redressa donc et essuya ses mains sur le torchon qu'elle avait glissé dans la poche de son jean avant de déposer le torchon par terre, se déplaçant pour être visible de la personne qui venait d'arriver ; elle fit donc face à une autre brune, un peu plus grande et musclée qu'elle – en même temps, Phoe était un oisillon, une plante qui semblait inoffensive... jusqu'à ce qu'on la rencontre sur le ring d'un combat illégal, passe-temps et surtout gagne-pain qui la retenait au moins un soir par semaine depuis son arrivée à New York. « Je peux vous aider ? » demanda Phoenix à l'attention de la jeune femme.
Dernière édition par Phoenix T. Itzel le Dim 21 Avr - 20:14, édité 2 fois
Offrant mon visage au soleil, je fermais les yeux, appréciant cette brise douce et légèrement fraiche sur mon visage après cette nuit de garde. J’étais totalement épuisé mais revoir le soleil me redonna la force nécessaire à cette journée de travail. Avec un peu de chance, je pourrais passer au garage de Jayden et lui faire une petite surprise. Depuis que nous étions revenus de notre week-end de camping, j’essayais de le voir au maximum. Malheureusement, avec mes horaires de travail et mes gardes, c’était tout juste si j’avais le temps de l’embrasser avant de repartir en coup de vent. « J’ai l’impression d’avoir quatre-vingts ans et de me traîner comme une vieille carcasse. Les titulaires vont finir par avoir notre peau, c’est moi qui te le dis » râla Candice, une amie mais aussi interne. Nous venions de faire cette garde ensemble et nous profitions du beau temps pour boire un café à la terrasse de la cafeteria de l’hôpital. « Estime-toi heureuse, faut encore que j’enchaine mes deux autres boulots » soupirais-je, gardant la tête en arrière pour me prélasser du soleil. « Franchement t’es dingue d’accumuler autant de jobs. Je ne sais pas comment tu fais pour tenir ma belle, j’aurais déjà rendu les armes surtout avec nos examens qui arrivent bientôt » me répondit-elle. Comment je faisais ? Tout simplement : en ayant pas le choix. La banque n’avait de cesse que de me harceler pour les échéances de mes crédits et il valait mieux que je paie en temps et en heure si je ne voulais pas voir mon visa étudiant me passer sous le nez. Il était hors de question que je retourne à Johannesburg sans avoir fini mes études. Le problème, c’est qu’un retour signifiait tout perdre de ce qui faisait ma vie ici : amour, amis, indépendance tout quoi. Alors si avec ça, je n’étais pas motivée, je ne le serais jamais. « Je suis wonder woman » plaisantais-je « mais ne le dis à personne sinon je serais obligée de te tuer » nous rîmes en cœur mais je crois que c’était surtout dû à la fatigue. « A demain Candice et pas de folie avec ton quoi déjà ? C’était un barmaid la dernière fois non ? la saluais-je bien plus tard quand il fut l’heure pour moi de partir. Candice pouffa de rire et prit un air coquin pour me répondre « Je suis passée à un trader, beaucoup plus classe ! » Décidément, elle ne changerait jamais celle-là. Après une rapide bise, je quittais l’hôpital. Hum, il me restait suffisamment de temps pour passer au garage histoire de voir mon petit-ami qui devait sûrement se dire qu’il fréquentait la femme invisible.
C’est donc détendue et souriante que je me rendais à son garage sans me douter de la surprise qui m’y attendait. En même temps, c’était l’occasion de faire la connaissance avec le garagiste qu’il employait. Dans ma tête, c'était un homme, le prénom ne m’ayant pas du tout mis sur la voie de ce qui m’attendait. Et puis, comme Jayden ne m’avait rien dit, j’avoue que mon cerveau avait fait le reste pour combler les trous. J’entrais donc dans l’antre de mon petit-ami quand une femme sortit de nulle part et me demanda si elle pouvait m’aider. Je fronçais les sourcils. « Vous êtes Pheonix ? » demandais-je de but en blanc oubliant toute forme d’amabilité car je venais de comprendre quelque chose de fondamentale : Jayden avait engagé une femme ! Et dans mon esprit, une petite fenêtre venait de s’ouvrir avec comme commentaire « Erreur fatale, le programme va être arrêté ». « Où est Jayden ? » repris-je la parole, contrariée au possible qu’une femme aussi belle qu’elle puisse tenir compagnie à mon petit-ami tandis que je devais me contenter des restes à cause de mon emploi du temps surchargé.
D'ordinaire, Phoenix ne parlait pas avec les clients du garage. Elle n'était pas sociable de façon générale, son travail à elle consistait à réparer des voitures et d'ailleurs, Jayden semblait l'avoir bien compris puisqu'il s'était toujours débrouillé pour prendre ça en charge, laissant la jeune femme en arrière-plan, là où elle se sentait le plus à l'aise. Et puis, la guatémaltèque avait cette peur inconsidérée qu'un jour, la police fédérale pourrait venir la chercher ; elle faisait son possible pour garder profil bas mais elle ne savait finalement pas tout ce que la police avait sur elle. Tout ce qu'elle savait, c'était que ses empreintes étaient enregistrées dans les États de Californie et du Nevada, associées à un braquage et au meurtre de deux agents de police... elle avait fui avant d'en savoir plus & n'était pas prête d'y retourner juste par curiosité, mais même si elle faisait très attention, elle se disait que peut-être, quelqu'un savait qui elle était, peut-être que la vieille dame qui avait appelé la police le jour du cambriolage avait pu l'identifier... Quoiqu'il en soit, à chaque fois qu'elle parlait avec une nouvelle personne, elle avait peur que celle-ci ai quelque chose à faire avec toute cette histoire, ou en ai même simplement entendu parler.
Cette fois-ci, cependant, lorsque Phoenix avait entendu quelqu'un entrer dans le garage, la jeune femme n'avait pas eu d'autre choix que de venir à sa rencontre et de lui demander si elle pouvait l'aider ; même si ça ne s'entendait pas dans son ton, elle avait fait son possible pour être la plus polie possible, et ça en disait long sur son amabilité en général. Et puis, peut-être que si Jayden apprenait qu'elle avait fait des efforts, il l'augmenterait ? Elle pouvait au moins en rêver. Les sourcils froncés, la jeune femme devant elle ne tarda pas à lui répondre. « Vous êtes Phoenix ? » L'intéressée fut si surprise par sa question qu'elle en eut le souffle coupé. D'ordinaire, les clients ne connaissaient pas son nom, alors qui était cette fille ? Pendant un instant, elle se dit que c'était le moment, qu'on était venue l'arrêter, qu'on allait la faire payer pour avoir tué deux hommes en espérant pouvoir sauver la vie de son mari. Ne voulant se risquer à rien, Phoenix ignorait si elle devait lui répondre oui ou prétendre ne pas savoir de quoi elle parlait ; elle n'eut pas le temps d'y réfléchir puisqu'un instant plus tard, la femme en face d'elle lui donnait un indice crucial. « Où est Jayden ? » Aussitôt, Phoenix fit le rapport : la copine de son patron. Le jeune homme lui en avait brièvement parlé, faisant comprendre à Phoenix dès son premier jour qu'il ne tolèrerait aucun « écart de conduite » de sa part (pour qui la prenait-il ?), qu'il était avec une fille qui d'ailleurs n'hésiterait pas elle-même à lui régler son compte, enfin, il lui avait juste fait comprendre qu'elles n'étaient pas obligées de se rencontrer, et Phoenix n'avait de toute façon vraiment pas sa place au milieu du couple de son patron. « Vous êtes sa copine, hm ? » lui demanda-t-elle, légèrement suspicieuse mais finalement ravie de savoir que la jeune femme n'était pas venue l'arrêter. « Aucune idée, il est parti y'a un moment déjà... il a rien dit. » déclara-t-elle ensuite en haussant les épaules.
Dernière édition par Phoenix T. Itzel le Dim 21 Avr - 20:17, édité 1 fois
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Jeu 18 Avr - 19:51
La situation ne me plaisait vraiment pas. Pourquoi Jayden ne m’avait-il pas informé que son employée était de sexe féminin ? Connaissant mon petit-ami, cette information avait dû lui passer par-dessus la tête. Ce n’était pas le genre de chose importante pour lui mais pour moi si. Cette nana était bien trop belle pour être vraie et je me fis violence pour ne pas me pincer le bras. En tout cas, Jay avait gagné, il allait dormir sur le canapé et faire ceinture un bon moment. Je n’étais pas jalouse –en fait si totalement, j’étais même dévorée par la jalousie mais pas au point de me transformer en harpie déchiqueteuse de petit-ami. Confiance est la clé de toute relation n’avait pas arrêté de me répéter ma mère depuis que j’étais gosse. J’avais confiance, là n’était pas le problème mais elle, je ne la connaissais pas du tout. « Oui, je suis Blodwyn, sa petite-amie » répondis-je méfiante avant qu’elle ne m’informe que Jayden était sorti régler une histoire. « Je présume que vous êtes Phoenix puisque me répondre vous écorcherait la gueule apparemment » lâchais-je sans amabilité. Cela ne me ressemblait pas de sauter à la tête des gens comme ça. Pour sûr que j’avais un sale caractère mais j’étais une personne relativement douce et gentille voire une vraie crème quand on me connaissait mais là, je réagissais pire qu’une louve défendant son territoire face à une rivale et je n’appréciais pas ma conduite. Je devais m’excuser. Oui mais entre devoir et vouloir, il y avait de la marge et puis, je n’aimais pas son côté secret et méfiant. C’est vrai quoi, elle était en cavale ou quoi ? Certes, mon côté protecteur ressortait mais c’était plus fort que moi. Je ne voulais pas qu’on menace ce que j’avais durement gagné. Après tout, Jayden était mon premier petit-ami dans tous les sens du terme et je n’étais pas encore suffisamment confiante en moi-même pour dire : tiens une femme mécano, la classe, ça me fera une nouvelle copine. Non, pour l’heure c’était plutôt : poses ne serait-ce qu’un cheveu sur lui et je t’atomise la gueule tout en gardant l’air fraiche et décontractée. Mon dieu, heureusement que j’étais toute seule dans ma tête car je ne me reconnaissais pas. Où était Blodwyn ?! Si quelqu’un la voyait, faites-moi signe ou dites-lui de revenir dans les plus brefs délais avant que je ne me transforme en véritable psychopathe. « Je vais l’attendre » décrétais-je même si je n’avais pas beaucoup de temps devant moi. Aussi, commençais-je à faire un peu les cents pas, continuant de zieuter ma montre à intervalle régulier. Dix minutes plus tard, je n’en pouvais plus d’attendre alors je me mis à observer cette femme que j’avais soigneusement snobé depuis lors. Y a pas à dire, elle était bien trop jolie pour rester en présence de mon petit-ami une seule seconde. Une idée germa dans mon esprit : et si je la faisais se renvoyer. Non, je n’allais pas faire ça quand même ?! Je secouais ma tête pour me sortir cette pensée de ma tête. La jalousie ok mais pas la méchanceté gratuite. Ce n’était DÉFINITIVEMENT pas moi.
Phoenix était vraiment rassurée de savoir que ce n'était que la petite amie de son patron, et elle comprenait maintenant pourquoi la jeune femme connaissait son prénom. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment ce que Jayden avait bien pu dire sur elle, qu'il ne connaissait pas du tout, mais ça ne l'intéressait même pas de le savoir. Sèche, la jeune femme en face d'elle ne tarda pas à lui répondre, confirmant ses suppositions & la rassurant définitivement sur son identité. « Oui, je suis Blodwyn, sa petite-amie » Blodwyn, tiens, c'était original comme prénom, et elle qui s'était plaint à sa mère jusqu'à ce qu'elle comprenne la véritable signification de son prénom ! Seulement, en entendant la suite de sa réponse, elle perdit aussitôt l'once de sourire qui avait prit place sur ses lèvres. « Je présume que vous êtes Phoenix puisque me répondre vous écorcherait la gueule apparemment » L'intéressée resta interdite un instant : eh bah, Blodwyn était tout aussi charmante & polie que son petit-ami, apparemment ! Pendant un moment, Phoenix eut envie de lui répondre sur le même ton, mais le fait que, justement, elle soit si proche de son patron l'en empêcha. Au même titre qu'elle ne répondait pas à Jayden lorsqu'il était mal luné, elle ne pouvait pas être cinglante à l'égard de Blodwyn, même si pour le coup, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle détestait qu'on lui manque de respect, qu'on lui parle mal, elle avait appris à s'en défendre très jeune, autant avec les mots qu'avec les poings, mais elle n'utilisait désormais ces derniers que sur le rings de combats illégaux qui arrondissaient ses fins de mois. Faisant brièvement la moue, Phoenix adressa un sourire faux à Blodwyn, lui faisant silencieusement comprendre la situation, silencieuse mais très bavarde par le regard. « Je vais l’attendre » Aussitôt qu'elle se décida à l'attendre, Phoenix perdit tout intérêt pour la jeune femme & fit volte-face en glissant un « Amusez-vous bien. » avant de retourner jusqu'à la voiture dont elle s'occupait auparavant. Elle se remit donc rapidement au travail et tenta d'ignorer le bruit répétitif des pas de Blodwyn un peu plus loin, bien que la guatémaltèque ne puisse bientôt plus penser à grand chose d'autre qu'à ce bruit insupportable. Une dizaine de minutes plus tard, la brune terminait ses réparations et elle sortit la voiture sur le parking d'à côté avant de mettre les clefs dans le bureau de Jayden et de revenir avec un autre jeu de clefs qu'elle utilisa pour mettre une autre voiture à la place de l'ancienne & observer les réparations à effectuer sur celles là, non sans remarquer que Blodwyn avait le regard rivé sur elle. Réalisant qu'elle n'avait pas tous les outils nécessaires, elle jeta un regard circulaire à la pièce en cherchant dans quel établi étaient les outils dont elle avait besoin et ses yeux furent arrêtés par Blodwyn, dont elle surprit le regard. Agacée, elle ne tint pas plus longtemps. « Vous avez un problème ? » demanda-t-elle, ne pouvant s'empêcher d'être désagréable.
Dernière édition par Phoenix T. Itzel le Dim 21 Avr - 20:18, édité 1 fois
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Dim 21 Avr - 19:55
Mes pieds commençaient à être douloureux à force d’être debout depuis des heures et des heures. Il faut pas croire, les gardes sont agitées au service des urgences surtout quand on se trimbalait un mec comme Tristan mais là n’était la question. J’étais fatiguée, consciente qu’il me faudrait bientôt repartir pour aller assurer mon boulot au dream et quelque chose me disait que ce soir, j’allais passer mes nerfs sur les clients peu compréhensifs. D’habitude, c’était Neven qui jouait les videurs méchants et moi la gentille sexy videuse. Or, ce soir, j’avais bien envie d’inverser les rôles car avec un peu de chance, je pourrais laisser ma droite se détendre. C’était tout moi, quand certaines femmes étaient énervées, elles se détendaient devant un pot de glace ou en faisant du shopping, moi c’était en me battant. Bien sûr, je n’étais pas le genre violente à me battre tout le temps mais depuis que mon grand-père m’avait initié aux arts martiaux quand j’avais sept ans, ce sport m’avait toujours apporté la détente que je recherchais. Peut-être n’aurais-je pas dû arrêter les compétitions. Le problème, c’est que je n’avais pas le temps de tout faire à moins de me cloner. La vie était faite de choix d’après ma vieille tante Mary mais parlions-nous des bons choix ? Je ne pense pas. Aussi, à la place de faire les cents pas, je commençais à observer Phoenix. Elle était belle. Oui, je n’arrêtais pas de le penser mais à ma plus grande consternation, elle était bonne mécano. En même temps, Jayden ne l’aurait pas engagé si ça avait été le contraire. Je ne sais pas ce qui me faisait le plus enrager : l’indifférence de mon petit-ami sur la question du sexe de son employée ou ma propre réaction vis-à-vis de ce même sujet. Oui j’étais jalouse et oui j’avais envie de sauter à la gorge de cette femme mais ma fierté en prenait un coup au même passage. J’étais belle moi aussi et c’était avec moi que sortait Jayden. Une petite voix me souffla que l’absence avait bien des torts comme celui de compenser avec une femme bien plus disponible. Voilà que je me retrouvais à parler avec moi-même. Aussi, quand Phoenix me demanda si j’avais un problème, j’explosais. « Ecoutez, on va mettre les choses aux claires. Je n’apprécie pas votre présence même si je sais que je n’ai pas mon mot à dire sur le sujet mais il est hors de question que je reste sans rien faire si vous vous approchez de MON petit-ami on est bien clair ? Alors regardez-le de travers, touchez-le sans un motif genre c’est la fin du monde et je veux sauver ton petit cul et croyez-moi, je me ferais un plaisir de vous faire dégager. Jayden est mon petit-ami et je compte bien à ce qu’il le reste » débitais-je froidement en croisant les bras sur ma poitrine, menaçante bien qu’avec ma bouille d’ange, le résultat ne devait pas être à la hauteur de mes espérances. La solution de tout faire pour qu’elle se fasse virer était toujours envisageable mais non, je rechignais toujours à agir de la sorte. Le pire dans l’histoire, c’est que je me sentais conne. Très conne.
Phoenix n'avait pas particulièrement envie de provoquer le conflit avec Blodwyn, et c'était la raison pour laquelle elle n'avait pas relevé la première fois que la jeune femme lui avait mal parlé. Après tout, elle était la petite-amie de son patron & ça devait bien compter pour quelque chose dans l'esprit de ce dernier si il s'avérait que les deux jeunes femmes se retrouvent en conflit. Cependant, après plusieurs minutes passées avec le regard de Blodwyn rivé sur elle, Phoenix ne tint plus et ne tarda pas à lui adresser la parole sèchement, voulant simplement qu'elle la lâche. Parce qu'il ne fallait pas oublier qu'elle était aussi sur son lieu de travail & qu'en l'occurrence, elle la dérangeait pendant qu'elle faisait son job ! « Ecoutez, on va mettre les choses aux claires. Je n’apprécie pas votre présence même si je sais que je n’ai pas mon mot à dire sur le sujet mais il est hors de question que je reste sans rien faire si vous vous approchez de MON petit-ami on est bien clair ? Alors regardez-le de travers, touchez-le sans un motif genre c’est la fin du monde et je veux sauver ton petit cul et croyez-moi, je me ferais un plaisir de vous faire dégager. Jayden est mon petit-ami et je compte bien à ce qu’il le reste » La réponse de Blodwyn ne manqua pas de surprendre la guatémaltèque qui lui adressa un regard plus amusé qu'autre chose ; enfin, elle comprenait ! « Wow wow wow ! » s'exclama-t-elle lorsque la brune eut terminé de déballer son sac. Secouant doucement la tête, Phoenix ne put s'empêcher de partir dans un petit rire : jalouse ! Blodwyn était jalouse ! Franchement, ça ne pouvait pas être plus ironique, dans la mesure où si il y avait une personne du sexe opposé pour qui elle n'avait JAMAIS eu de pensées répréhensibles, c'était bien Jayden. En plus de ne pas lui avoir parlé plus que ça depuis qu'elle travaillait pour lui, il n'était même pas son type physiquement : peut-être étais-ce les sourcils, la tête en forme de ballon de baseball, Phoenix l'ignorait & à vrai dire, elle ne s'était jamais attardé dessus, Jayden était son patron, il lui donnait une paye qui lui permettait de mettre à manger dans son estomac et dans celui de Stormy et ça s'arrêtait là. « J'ai jamais rien entendu d'aussi ridicule... » rit encore Phoenix avant de s'approcher de quelques pas, les bras croisés sous sa poitrine. « J'ai aucune vues sur Jayden, c'est mon patron, c'est tout. J'ai besoin d'argent, il a besoin d'une mécano, et puis pour ce que ça vaut, je crois bien qu'il est incapable de dire la couleur de mes cheveux tellement il me regarde à peine. » déclara la jeune femme en haussant les épaules avant de franchir l'espace qui la séparait de Blodwyn, lui faisant enfin face. Calme, neutre, peut-être même un peu arrogante sans le vouloir, avec une sincérité à en faire pâlir une nonne, elle reprit la parole d'un ton mesuré. « Maintenant, si vous menacez mon job, effectivement, on va pas s'entendre. Alors allez-y, éclatez-vous, parlez-moi mal et menacez-moi tant que vous le pouvez, mais si je perds mon revenu à cause de vous, c'est pas pour votre couple qu'il faudra s'inquiéter, mais pour votre peau. » déclara-t-elle, un regard déterminé planté dans celui de Blodwyn. « Un teint comme ça, ce serait dommage. » termina la jeune femme avec humour, adressant un sourire faux à la brune en penchant brièvement la tête sur le côté avant de faire volte-face pour retourner aux réparations de sa voiture.
Elle se fichait de moi ma parole ?! Je fronçais les sourcils tâchant de garder mon calme. J’étais du genre à foncer tête baissée dans les emmerdes à cause de mon côté impulsif et je me doutais que me battre avec l’employée de Jayden n’allait pas être quelque chose de profitable pour moi. Non pas qu’elle me faisait peur, j’étais suffisamment tarée pour me mesurer même à plus fort que moi mais plutôt, je redoutais la réaction de mon petit-ami. Il n’empêche que j’avais envie de lui sauter à la gorge et de lui arracher ce petit sourire qu’elle affichait et qui me narguait au plus haut point comme si elle savait quelque chose que j’ignorais et que mon comportement était une bonne blague. Couchait-elle déjà avec Jay ? Non impossible. J’avais confiance en mon petit-ami et puis de ce côté-là, j’avais l’impression de le satisfaire. Le problème c’est que je n’avais pas suffisamment d’expérience en matière de relation de couple ou même en matière de sexe pour avoir une confiance en moi exacerbée. Pour l’heure, j’étais un chat sauvage qui montrait les griffes devant peut-être une redoutable tigresse. Phoenix quant à elle m’assura que je me faisais des films complétement ridicules et j’avais envie de la croire. J’avais même besoin de la croire mais je ne voulais pas céder aussi facilement dire : ok cool ! On se fait une bouffe quand tu veux alors. « Maintenant, si vous menacez mon job, effectivement, on va pas s'entendre. Alors allez-y, éclatez-vous, parlez-moi mal et menacez-moi tant que vous le pouvez, mais si je perds mon revenu à cause de vous, c'est pas pour votre couple qu'il faudra s'inquiéter, mais pour votre peau. » Et là, comment dire, cela ne passa mais pas du tout. Elle se prenait pour qui ? « Ce sont des menaces aussi non ? Déjà, je n’ai pas menacé votre job enfin pas totalement. J’ai simplement dit que si vous vouliez jouer au coup de la promotion canapé, ça allait mal finir après, une chose est certaine, je n’ai aucun contrôle sur Jayden. Si je lui demande de vous virer, il va simplement me regarder et retourner à sa mécano alors de ce côté-là, si vous me prenez pour la petite-amie castratrice, vous foutez le doigt dans l’œil » grognais-je plus vexée comme un pou qu’autre chose. Je soupirais, essayant de calmer mon énervement car le garage allait finir par se transformer en ring de boxe et puis quelque chose en cette femme me faisait peur. Comme si elle n’était pas aussi douce et innocente que le laissait paraitre son visage d’ange. Alors oui, je me méfiais d’elle. « Mais vous avez vraiment aucune vue sur lui ? » lui demandais-je piteusement, affichant un air totalement innocent et fragile. Et là, c’était la vraie Blodwyn pas la folle hystérique. Ce n’était pas de ma faute si j’avais peur de perdre mon petit coin de paradis durement gagné surtout après les évènements de ces dernières semaines.
La guatémaltèque avait tout simplement du mal à croire ce dont l'accusait Blodwyn. Elle, avec Jayden ? Jamais de la vie. A vrai dire, la jeune femme n'avait pas connu beaucoup d'hommes dans sa vie, et même si elle était toujours sexuellement active (majoritairement parce qu'elle était humaine et qu'elle avait des besoins), elle ne faisait pas ça avec n'importe qui, elle gardait un certain respect pour ce corps dont son ex-mari avait fait un temple à l'époque où ils étaient toujours ensemble et, à ses yeux, coucher avec son patron pour obtenir une promotion était absolument dégradant pour cette jeune femme au fort caractère qui était loin d'être partisane des faveurs sexuelles en tout genre. Et puis, Jayden ! Pour le coup, elle savait qu'elle rendrait Blodwyn plus heureuse que blessée de lui dire que le jeune homme n'était absolument pas son style. Déjà, physiquement, il y avait quelque chose qui ne passait pas, et puis, même si ils se ressemblaient au niveau de leurs caractères, ç'en était à un point où ils ne parlaient pratiquement pas & ne s'intéressaient à l'autre que dans le cadre de leur travail : deux gros je m'en foutistes solitaires dans le garage, et l'endroit était aussi silencieux que si Jayden était seul ! A vrai dire, Kori, le loup du patron, avait un débit de parole quotidien plus important que Jayden et Phoenix réunis. « Ce sont des menaces aussi non ? Déjà, je n’ai pas menacé votre job enfin pas totalement. J’ai simplement dit que si vous vouliez jouer au coup de la promotion canapé, ça allait mal finir après, une chose est certaine, je n’ai aucun contrôle sur Jayden. Si je lui demande de vous virer, il va simplement me regarder et retourner à sa mécano alors de ce côté-là, si vous me prenez pour la petite-amie castratrice, vous foutez le doigt dans l’œil » Phoenix n'en attendait pas moins de Blodwyn, cette dernière répliquait à la menace de la guatémaltèque qui, elle-même, s'était sentie en danger par rapport à son poste au garage. Elle voulut lui répondre, lui dire que « pas totalement » restait quand même une menace, mais l'attitude de son adversaire verbale changea soudainement du tout au tout pour laisser apparaître une petite amie réellement inquiète pour son couple. « Mais vous avez vraiment aucune vue sur lui ? » lui demanda-t-elle. Après un long soupir, Phoenix haussa les épaules et leva les yeux au ciel. « Bien sûr que non, j'ai aucune vue sur lui ! » accepta-t-elle de se défendre, ne pouvant s'empêcher d'ajouter. « Et puis, franchement, il est pas du tout mon style. » avoua-t-elle en grimaçant.
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Jeu 2 Mai - 13:52
Je me sentais la pire des idiotes et cela se voyait sûrement sur mon visage car mon tic de me mordiller la lèvre n’avait jamais été aussi présent. Bon sang, je m’étais ridiculisée en beauté en me montrant sous mon pire jour devant une parfaite inconnue. Néanmoins, je comprenais que je devais lui présenter mes excuses pour de une, m’être montrée aussi grossière et de deux, pour l’avoir dérangé dans son travail mais mon cerveau n’avait imprimé qu’une seule chose : ❝ Ce n’est pas votre genre ? Comment on peut faire pour ne pas le trouver à son goût ? Il est sexy en diable et son côté Cro-magnon mignon est tout simplement irrésistible et je ne parle même pas de sa musculature de dieu grec.. Franchement, il faut être difficile pour ne pas avoir envie de le plaquer contre le capot d’une voiture et de lui faire son affaire❞m’exclamais-je totalement abasourdie avant de rougir et de détourner le regard ❝Enfin, je ne veux pas dire que je vous encourage à le draguer ou même à le regarder, je suis un peu du genre jalouse enfin… Je ne pensais pas l’être jusqu’à aujourd’hui mais comment dire, Jay est le seul homme que j’aime donc…❞Commençais-je mal à l’aise, ne sachant pas sur quel pied danser devant cette femme. ❝En fait, je crois que j’essaie de m’excuser pour mon comportement et si vous n’y voyez aucun inconvénient, j’aimerai bien que l’on oublie cette première impression ❞ lui demandais-je timidement comprenant qu’elle pouvait aussi très bien m’envoyer péter. Après tout, on ne peut pas dire que je me sois montrée engageante depuis notre rencontre et je m’en voulais. Bon sang, je m’étais quand même montrée sous mon pire jour mais même mon amour pour Jayden n’excusait en rien mon comportement ou même mes propos. ❝Ecoutez, je travaille depuis quarante huit heures non stop et j’ai largement besoin d’un café. Alors si vous voulez, je peux vous en ramener un, avec un peu de chance, Jayden sera arrivé entre temps et vous serez débarrassée de moi avec en prime un excellent café. Que demander de mieux ? Enfin, y a toujours la solution de : je reste dans mon coin, je me la ferme et je vous laisse bosser ❞ marmonnais-je en me traitant une nouvelle fois d’idiote dans ma tête. Jay allait m’assassiner si je lui racontais ce qu’il s’était passé avec sa garagiste et je me sentais vraiment mal dans mes baskets pour tout dire. Et s’il ne voulait pas d’une petite-amie jalouse comme un pou et hargneuse voire totalement hystérique ? Et s’il me quittait à cause de mon tempérament de chaton incontrôlable ? Voilà qu’au-delà de la culpabilité, je me sentais au plus mal voire carrément au trente-sixième dessous.
Pour le coup, Phoenix s'était faite agresser sans l'avoir tant cherché que ça. En répondant à Blodwyn au début, elle était tout simplement elle-même, avec cette méfiance qui devait la caractériser depuis qu'elle était à New York, si elle voulait garder profil bas et, à plus long terme, survivre. Alors oui, elle avait été froide, mais elle avait vraiment été accusée sans fondements par rapport à Jayden, et elle pensait que sa réaction en était donc justifiée. « Ce n’est pas votre genre ? Comment on peut faire pour ne pas le trouver à son goût ? Il est sexy en diable et son côté Cro-magnon mignon est tout simplement irrésistible et je ne parle même pas de sa musculature de dieu grec.. Franchement, il faut être difficile pour ne pas avoir envie de le plaquer contre le capot d’une voiture et de lui faire son affaire » Pendant tout le discours de Blodwyn, Phoenix fronça de plus en plus les yeux : apparemment, elles ne voyaient absolument pas la même chose ! Pour Phoe, c'était « instinctif », quand elle voyait un homme, soit il lui plaisait, soit il n'attirait même pas son regard, et Jayden faisait carrément partie de la seconde catégorie pour la brune, qui vivait de toute façon toujours un peu dans le souvenir de son défunt mari, Mateo. « Oh, bah je dois vraiment être très difficile, ça me dit vraiment rien du tout. » répondit Phoenix en grimaçant brièvement et en haussant les épaules. « Enfin, je ne veux pas dire que je vous encourage à le draguer ou même à le regarder, je suis un peu du genre jalouse enfin… Je ne pensais pas l’être jusqu’à aujourd’hui mais comment dire, Jay est le seul homme que j’aime donc… » Ça, pour être jalouse, Phoenix l'avait bien senti ! «En fait, je crois que j’essaie de m’excuser pour mon comportement et si vous n’y voyez aucun inconvénient, j’aimerai bien que l’on oublie cette première impression » Alors quoi maintenant, elle devait passer l'éponge ? « Ecoutez, je travaille depuis quarante huit heures non stop et j’ai largement besoin d’un café. Alors si vous voulez, je peux vous en ramener un, avec un peu de chance, Jayden sera arrivé entre temps et vous serez débarrassée de moi avec en prime un excellent café. Que demander de mieux ? Enfin, y a toujours la solution de : je reste dans mon coin, je me la ferme et je vous laisse bosser » Phoenix fit mine d'hésiter un instant, plongeant son regard dans celui de Blodwyn. Oh, who was she kidding, elle n'était vraiment pas du genre rancunière, et puis elle trouvait vraiment cette altercation idiote. Troquant vite son visage fermé contre un léger sourire, la jeune femme finit par hocher la tête. Après tout, Blodwyn s'était excusée, qu'est-ce qu'elle pouvait bien vouloir de plus qu'un café ? « Allons-y pour le café. De toute façon, si je suis en retard dans mon boulot, je dirais que c'est votre faute. » répondit Phoenix en haussant les épaules avant de sourire à Blodwyn, lui faisant comprendre qu'elle faisait de l'humour. Too soon ?
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Mar 7 Mai - 2:50
Phœnix était difficile tant mieux pour moi, je comprenais que je n’avais pas à faire à une potentielle rivale mais peut-être à une nouvelle amie. Du moins si cette dernière passait outre mon caractère exécrable et mes mauvaises manières. Désormais, je dois dire que je me sentais idiote et pire, comme une moins que rien. Comment rattraper le coup ? C’était bien beau de dire : hey et si on recommençait tout depuis le début comme si nous étions dans le monde des bisounours ? Non franchement, cela ne le faisait pas mais je me laissais aller à cette lâcheté. La pauvre, elle devait avoir vraiment pitié de moi pour accepter de me pardonner mais elle pouvait être assurée que je ferais tout pour mériter cette seconde chance –tout en espérant que j’allais réussir à réguler ma jalousie. « Ma faute ? » clignais-je des yeux avant de comprendre que c’était une plaisanterie. Ouaw, il fallait vraiment que je retourne sur le plancher des vaches et que je déstresse car ma voix n’avait jamais été aussi aigue. D’ailleurs, je me raclais la gorge avant de reprendre « Oui, pas de souci ! Au pire, il me mettra la fessée et je suis sûre que je vais aimer ça » . Je fermais les yeux brièvement me traitant à nouveau de conne. Je les enchainais tellement que j’avais l’impression que ma meilleure amie avait décidé d’élire domicile dans mon corps. « Enfin, je ne veux pas dire que je suis BDSM en fait j’ai jamais testé mais je ne dis pas que c’est mal pour autant, peut-être que vous aimez bref, je ne juge pas » débitais-je tout aussitôt avant de plaquer une main sur mon front. « Oh bon sang, je devrais apprendre à la fermer. Bon, je vais aller chercher ce café et essayer de retrouver mon cerveau en cours de route car vous devez certainement me prendre pour une folle échappée de l’asile du coin. Je vous assure, je ne suis pas comme ça d’habitude » grimaçais-je avant de rapidement faire demi-tour pour me hâter vers le premier starbucks du coin. Un quart d’heure plus tard, j’étais de retour avec deux cafés, m’approchant de Phœnix avec un petit sourire qui se voulait engageant. « Voilà le café ! Je vois que Jay n’est pas encore revenu. Sinon… ça se passe bien avec les filles ? » lui demandais-je en faisant référence aux totally qui étaient souvent avec mon petit-ami. Je considérais les trois comme mes propres sœurs. « On pourrait peut-être se tutoyer non ? » demandais-je timidement.
« Ma faute ? » Oui, peut-être trop tôt... Phoenix n'aurait peut-être pas dû se mettre si vite à l'humour. Enfin, Blodwyn sembla comprendre bien vite que sa phrase n'était pas à prendre au premier degré et reprit rapidement. « Oui, pas de souci ! Au pire, il me mettra la fessée et je suis sûre que je vais aimer ça » Nouveau moment de gêne ; surprise par les paroles de Blodwyn, la guatémaltèque fronça les sourcils. « Enfin, je ne veux pas dire que je suis BDSM en fait j’ai jamais testé mais je ne dis pas que c’est mal pour autant, peut-être que vous aimez bref, je ne juge pas » tenta de se justifier la jeune femme. Phoenix ne put pas se retenir de rire brièvement en entendant les paroles de la jeune femme, et elle secoua doucement la tête sans vraiment savoir quoi lui répondre. « Non, non, je... non. » répondit-elle donc simplement en se retenant de rire plus. A vrai dire, c'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité, Phoenix n'était pas non plus particulièrement douée pour parler avec les autres, elle ne l'avait jamais été et l'était encore moins depuis qu'elle était revenue aux États-Unis ; seulement, chez elle, ça s'exprimait différemment. « Oh bon sang, je devrais apprendre à la fermer. Bon, je vais aller chercher ce café et essayer de retrouver mon cerveau en cours de route car vous devez certainement me prendre pour une folle échappée de l’asile du coin. Je vous assure, je ne suis pas comme ça d’habitude » Phoenix lui adressa un sourire légèrement perplexe mais ne la retint pas, retournant à son ouvrage en secouant doucement la tête, riant encore des paroles de la jeune femme après qu'elle ai quitté le garage.
Un bon quart d'heure passa durant lequel Phoenix continua les réparations sur la voiture que Jayden lui avait demandé de prendre soin avant son départ. « Voilà le café ! Je vois que Jay n’est pas encore revenu. Sinon… ça se passe bien avec les filles ? » s'exclama Blodwyn en revenant. « Merci. »Phoenix posa ses outils sur l'établi près d'elle et s'essuya les mains avant de prendre le café que lui tendait la jeune femme. « On pourrait peut-être se tutoyer non ? » Légèrement souriante, Phoe hocha brièvement la tête pour approuver avant de hausser les épaules. « Hm... Je fais pas très attention. Elles croient que je suis lesbienne, Jayden pense que je l'ai pas remarqué, moi... ça m'est égal, je suis là pour faire mon boulot. » déclara-t-elle froidement et sincèrement. Elle préférait même que les trois jeunes femmes la pensent ainsi ! Elle préférait qu'elles lui imaginent une fausse vie plutôt qu'elles la connaissent et, avec elle, ses plus terribles secrets. Réalisant qu'elle était tout de même très froide, la jeune femme fit une moue avant de se reprendre. « Désolée... Je suis pas très sociable, en général. » avoua-t-elle ; si il y avait bien une chose sur laquelle elle ne voulait pas se cacher, c'était ça. « Avec ta jalousie, c'est passé avec elles ? » reprit la jeune femme avec curiosité en buvant une gorgée de son café.
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Jeu 9 Mai - 18:13
Dans la fille d'attente du Starbucks, j'essayais vainement de reprendre une certaine contenance. Depuis que j'avais fait la connaissance de Phoenix, on peut dire que j'avais réussi l'exploit de passer pour une folle furieuse, une psychopathe, et enfin de terminer par passer pour une idiote adepte du BDSM. Carton plein songeais-je avec ironie en me traitant de gourde. La pauvre, elle devait se demander sur quoi elle était tombée ou pire, elle allait conseiller à Jayden de me faire interner. En même temps, je ne pourrais pas lui en vouloir car moi-même, j'étais pas loin de me dénoncer pour folie au premier flic qui passait. Voilà ce qui arrivait quand on avait la confiance en soi d'un bigorneau : il arrivait que des merdes. Franchement, j'avais tout pour moi : des études passionnantes, des amis sensationnels, un petit-ami que j'aimais à la folie alors pourquoi diable continuais-je à me sentir aussi minable? Bien sur, le fait que Tante Mary m'ait rabâché les oreilles sur la nullité de ma personne toute ma vie durant, que je me savais être une enfant adoptée devaient certainement peser dans la balance mais j'étais adulte, mes problèmes d'adolescente auraient dû s'estomper mais c'était à penser que le mal ne faisait qu'empirer. Toutefois, c'est avec le sourire que je retournais au garage, consciente que Phoenix pouvait m'envoyer paitre pour pouvoir bosser tranquillement mais à mon plus grand bonheur, elle ne semblait pas être une femme rancunière. Je lui proposais donc de se tutoyer car nous devions avoir sensiblement le même âge et elle accepta. J'en profitais donc pour lui poser des questions histoire d'apprendre à la connaitre et je fus surpris d'entendre que les totaly la pensait gay. Pourquoi n'y avais-je pas pensé moi-même? Franchement, je me serais épargnée bien des tracas mais bon, le mal était fait ! "Roxane ne t'a pas dragué?" la taquinais-je en faisant référence au tableau de chasse de mon amie. Celle-ci ne pouvait pas s'en empêcher, dès qu'elle voyait une jolie femme, elle lui sautait dessus et pour la connaitre, je savais qu'elle pouvait rapidement vous faire changer de bord. La jolie mécanicienne me posa alors une question et je grimaçais. "Je t'assure, je suis pas aussi hargneuse en temps normal, je sais me contenir... Jay, je le connais depuis que je suis gosse. Il y a encore six ans, j'habitais toujours dans mon pays, je suis sud-africaine et Jayden participait à un programme pour les enfants défavorisés. Bref, nous nous sommes connus quand j'avais quoi, une dizaine d'années et il est de suite devenu mon meilleur ami. Pareil pour les totaly, elles sont comme des sœurs pour moi donc, il n'y a jamais eu de jalousie avec elle. Jayden et moi nous nous sommes mis ensemble que très récemment et comment dire, je n'ai aucune confiance en moi mais je me soigne. Je crois que je devrais reprendre mes compétitions, cela me permettrait de me vider l'esprit" souriais-je en haussant les épaules avant de boire une gorgée de café. "Et toi, tu viens d'où?" lui demandais-je inconsciente du fait qu'elle était en cavale.
Phoenix n'était pas vraiment habituée à discuter avec quelqu'un, plus depuis qu'elle avait fui la maison familiale pour vivre avec Mateo, et encore moins depuis qu'elle était à New York. La seule personne avec qui elle se sentait relativement à l'aise était Esteban, mais c'était parce qu'avec lui... C'était différent. Elle se disait que le hasard ne pouvait pas simplement les avoir réunis de nouveau de la sorte, pas après l'originalité de leur première rencontre ; en effet, le colombien avait aidé la guatémaltèque à se débarrasser de quelques clients insistants, à l'époque où elle travaillait au Mexique comme strip-teaseuse pour payer les frais supplémentaires liés à l'achat de Stormy, déjà ravie de pouvoir compter sur la petite chambre du ranch où elle l'avait proposé pour le divertissement en échange d'un toit & de deux repas par jour. Quoiqu'il en soit, à part lui, et encore... elle n'était vraiment plus très sociable, et surtout beaucoup trop méfiante pour agir comme une personne normale. « Roxane ne t'a pas dragué ? » lui demanda Blodwyn ; aussitôt, la mécanicienne nia de la tête avant de lui répondre. « Nop, pas du tout ! C'est à peine si elles m'adressent la parole. » fit remarquer la brune en souriant poliment avant de demander à la jeune femme si, avec la jalousie dont elle avait fait preuve un peu avant avec elle, elle avait pu s'entendre avec les jeunes femme qui ne quittaient jamais l'ombre de Jayden. « Je t'assure, je suis pas aussi hargneuse en temps normal, je sais me contenir... Jay, je le connais depuis que je suis gosse. Il y a encore six ans, j'habitais toujours dans mon pays, je suis sud-africaine et Jayden participait à un programme pour les enfants défavorisés. Bref, nous nous sommes connus quand j'avais quoi, une dizaine d'années et il est de suite devenu mon meilleur ami. Pareil pour les totaly, elles sont comme des sœurs pour moi donc, il n'y a jamais eu de jalousie avec elle. Jayden et moi nous nous sommes mis ensemble que très récemment et comment dire, je n'ai aucune confiance en moi mais je me soigne. Je crois que je devrais reprendre mes compétitions, cela me permettrait de me vider l'esprit » Et voilà ; en quelques secondes à peine, Phoenix en savait déjà beaucoup sur Blodwyn ; ça non plus, elle n'y était pas vraiment habituée. Elle garda cependant une mine plutôt neutre pendant tout le discours de la jeune femme, hochant même la tête de temps en temps tout en profitant tranquillement de son café, qu'elle sirotait à intervalles réguliers. « Oh, je vois... Je comprends pourquoi ça passe, alors. Compétitions de quoi ? » demanda la jeune femme, plus curieuse qu'elle ne voulait bien l'avouer. « Et toi, tu viens d'où? » Voila ; une simple petite question, et un premier mensonge. Elle savait qu'à partir de là, ce ne serait qu'une suite de mensonges qu'elle avait encore et encore répété avant de revenir aux États-Unis, histoire de s'assurer un semblant d'alibi si quelque chose tournait mal. « Silver City, Nouveau-Mexique. Mais ma mère a des origines plus au sud, au Guatemala. » expliqua-t-elle brièvement ; faussement, mais elle craignait des terrains glissants partout.
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Sam 11 Mai - 14:35
Jayden était et resterait à jamais mon plus grand amour. Je l’avais connu quand j’étais gamine, garçon manqué de mon état. Il était le seul à avoir accepté de jouer avec moi tant mes sœurs étaient trop occupées avec des trucs de filles. Je n’avais jamais été attirée par cela, me marginalisant au sein même de ma famille. Alors, quand ce garçon avait débarqué dans celle-ci, je m’étais tout de suite sentie bien auprès de lui, comme si j’avais enfin rencontré en quelque sorte mon âme sœur. Du moins à l’époque, j’avais surtout l’impression d’avoir un alter égo, un pote avec qui bastonner ou même faire des conneries. Maintenant, avec le recul, j’avais tout simplement conscience que j’étais tombée amoureuse de lui dès le premier regard, ce qui avait en quelque sorte condamné toute autre relation. Je crois que j’attendais juste le moment où Jayden allait me remarquer enfin et mes piètres tentatives pour trouver un petit-ami s’étaient soldées par des échecs. Quoi de plus naturel en somme ? Tout s’expliquait. « Je suis ceinture noire de karaté et il y a encore un an, je participais à des compétitions mais j’ai dû arrêter à cause de mon emploi du temps de ministre » plaisantais-je. En effet, sous mes allures frêles se cachaient une redoutable combattante. Enfin si on pouvait parler de combattante car je ne me battais quasiment jamais en dehors des tatamis de compétition et on ne pouvait pas parler de véritable combat. C’était aseptisé ! Pour tout dire, je ne savais même pas comment je réagirais dans un combat en condition réelle alors ma ceinture noire était peut-être vite dit bien que je l’avais acquise après des années et des années d’entrainement. « C’est mon grand-père qui m’a inscrite quand j’avais six ans pour canaliser mon énergie. Le problème c’est que quand je suis nerveuse, j’ai tendance à avoir le poing dur… Ma dernière tentative en date pour trouver un copain s’est achevée sur un nez cassé » et là j’éclatais de rire car maintenant cela me faisait rire mais avant, je me serais bien suicidée à grand renfort de Nutella. « Et toi, tu pratiques un sport ? » lui demandais-je un peu après qu’elle m’ait répondu au sujet de ses origines. Bien sûr, je ne me doutais pas si elle me mentait ou non ne la connaissant pas mais une chose était certaine, je prenais goût à lui parler. « Et sinon, ça t’est venu comment, je veux dire de devenir mécanicienne ? » la questionnais-je par curiosité. Certes mes questions étaient un peu légère mais mine de rien, elle me permettait d’apprendre à la connaitre.
Phoenix n'était pas vraiment mal à l'aise, mais en tout cas elle n'était pas prête à danser la samba avec Blodwyn ; c'était pour ça que toutes ses relations, amicales ou autres, étaient vouées à l'échec avant même de commencer. Phoenix avait ce secret, celui qu'elle portait depuis maintenant plus de deux ans, qu'elle ne regrettait pas mais qu'elle savait dangereux pour elle. Personne ne devait savoir, et d'ailleurs... personne ne savait, à part cette vieille dame à cause de qui tout ça était arrivé, qu'elle avait vue la regarder transporter le corps de son mari dans sa voiture, derrière la sécurité de ses rideaux en taffeta et broderie ; et celle-là, Phoenix regrettait presque de ne pas l'avoir réduite au silence, tiens. Non... Elle n'était pas comme ça. Elle était une meurtrière, mais elle n'avait jamais voulu l'être... les évènements l'avaient dépassée, et elle ne pouvait même pas regretter les deux corps dont le sang tâcherait à jamais ses mains, puisque c'avait été dans l'espoir de les sauver, Mateo & elle... en vain. Mateo avait été touché au poumon et il s'était rapidement vidé de son sang. Quoiqu'il en soit, ce n'était pas le genre de chose qu'on pouvait balancer à quelqu'un comme ça, même quelqu'un qu'on connaissait bien, mais c'était ce qui l'avait amenée à prendre toutes les décisions qu'elle avait prise ces deux dernières années. « Je suis ceinture noire de karaté et il y a encore un an, je participais à des compétitions mais j’ai dû arrêter à cause de mon emploi du temps de ministre » expliqua Blodwyn ; Phoenix entendait bien ses paroles, et nota d'ailleurs pour elle-même de ne pas trop titiller la jeune femme. Même si elle aussi avait des notions en arts martiaux et un lourd passé de bagarres de rues et de combats illégaux, elle ne pensait pas pouvoir battre quelqu'un qui aurait donné son corps & son âme à l'entraînement pour obtenir une ceinture noire en karaté. « C’est mon grand-père qui m’a inscrite quand j’avais six ans pour canaliser mon énergie. Le problème c’est que quand je suis nerveuse, j’ai tendance à avoir le poing dur… Ma dernière tentative en date pour trouver un copain s’est achevée sur un nez cassé » Phoenix suivit le rire de Blodwyn mais fut plus mesurée. « Et toi, tu pratiques un sport ? » Nouveau mensonge ? Dans un sens, la présence de Stormy dans sa vie était directement liée à Mateo, et à travers lui... à toute leur histoire, aux braquages, aux cambriolages... mais également aux chevaux, qu'elle avait côtoyé pendant toute son adolescence. Et puis, elle n'avait rien contre Blodwyn, elles semblaient même se ressembler plus qu'elles ne voulaient bien l'admettre (si on mettait de côté leurs goûts en matière d'hommes). « De l'équitation, surtout. J'ai même un cheval, j'ai réussi à le faire interner dans une écurie au nord de la ville, du coup il est logé, nourri, et je peux le monter quand je veux. Enfin, un cheval... un zorse, plutôt. » expliqua-t-elle rapidement, ne voulant pourtant pas s'attarder sur les conditions d'achat de l'animal qui s'étaient faites avec de l'argent sale et couvert du sang de son défunt mari. « Et sinon, ça t’est venu comment, je veux dire de devenir mécanicienne ? » Un léger sourire traversa le visage de Phoenix et elle haussa les épaules ; au moins, là, c'était moins risqué, mais elle devait toujours contrôler chacune de ses paroles. « Pour l'argent, majoritairement. J'ai jamais été du genre à vouloir faire UN MÉTIER plus tard, l'épanouissement professionnel ne fait vraiment pas partie de mes priorités... mais ça paie les factures. » Il y avait bien eu la peinture, qu'Andrew (son frère par alliance) avait tenté de lui faire développer, ou bien l'équitation, mais aujourd'hui... elle devait surtout penser à se faire discrète. « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? » enchaîna-t-elle.
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Lun 13 Mai - 12:00
Parler des arts martiaux me ramenait des années en arrières lorsque mon grand-père m’avait parlé d’un homme pour lequel il éprouvait un grand respect : Ip man, un des mentors de Bruce Lee. D’ailleurs, mon père n’avait jamais été un grand fan de cet acteur là mais vouait un véritable culte pour ce maitre chinois. Je crois qu’il avait toujours rêvé de devenir un grand karateka mais que la vie n’avait eu de cesse de contrarier ce rêve. Alors, il l’avait vécu à travers moi pour mon plus grand plaisir et durant toutes ses années, j’avais discipliné mon corps et mon esprit pour gagner le plus de compétitions possibles. Je me souvenais encore de ses heures sur le tatami à m’entrainer sous le regard bienveillant de mon grand-père. Comme il me manquait depuis sa mort. Dans ma famille, c’était bien le seul à ne m’avoir jamais jugé et aimé pour ce que j’étais. C’est pourquoi, lorsque le film sur la vie d’Ip man était sorti, je m’étais empressée d’aller le voir comme un hommage à mon grand-père. D’ailleurs, je crois que c’était à ce film que je devais mon regain d’intérêt pour les arts martiaux et la compétition au-delà du fait que j’avais besoin de canaliser mes émotions. « Ouaw ! Je n’y connais pas grand-chose en chevaux car la dernière fois que j’ai dû monter une de ces bêtes, j’ai fini les quatre fers en l’air. Je ne suis pas très douée avec les animaux ni même avec les êtres humains » plaisantais-je avec une mimique qui m’était propre. « Quoique, j’adore les chats et ils me le rendent bien » me surpris-je à ajouter alors que j’avais la désagréable impression de la saouler avec mes questions et mes speech sur ma vie. 3615 jeteracontemylife c’était tout moi. Une fois partie, je n’arrivais plus à m’arrêter. « Je suis étudiante en médecine urgentiste mais cela me plait de moins en moins. En fait, j’aimerai bien me diriger vers la médecine légale mais je risque de me mettre toute ma famille à dos. Déjà que je fais tâche car je ne me suis pas mariée pour devenir une parfaite femme au foyer comme mes sœurs alors si en plus je dis que je veux m’occuper des morts, autant me tirer une balle en pleine tête de suite » grimaçais-je en songeant qu’il allait falloir que j’affronte un jour où l’autre ma famille et leur opinion étriquée sur ma personne. « Il s’appelle comment ton cheval ? » lui demandais-je par curiosité.
« Ouaw ! Je n’y connais pas grand-chose en chevaux car la dernière fois que j’ai dû monter une de ces bêtes, j’ai fini les quatre fers en l’air. Je ne suis pas très douée avec les animaux ni même avec les êtres humains. Quoique, j’adore les chats et ils me le rendent bien. » lui répondit Blodwyn avec humour. Phoenix, elle, avait déjà l'esprit ailleurs, bien loin de New York. Elle n'était pas née avec cette passion pour les chevaux, mais finalement, ils l'accompagnaient depuis son enfance, et tout particulièrement depuis le mariage de sa mère avec Georges Alba, qui possédait un ranch au Nouveau-Mexique. Le cheval avec qui elle avait appris à monter, Flash, était toujours dans son esprit, mais finalement, elle s'était rendue compte qu'elle était attachée à Stormy comme à personne. Avec ce zorse, elle était en confiance. Il lui arrivait de lui parler, de penser même qu'il la comprenait en regardant dans le noir profond de ses yeux, et quand elle le regardait... une petite partie de son esprit l'associait toujours à Mateo, qui lui manquait toujours malgré les années. Même si la température ne le voulait pas, qu'il gèle, qu'il vente, Phoenix avait monté son zorse aussi souvent que possible depuis qu'elle était à New York, c'était... un besoin, pour ne pas oublier totalement qui elle était, à force de s'en cacher à tout le monde. « Chacun son animal de prédilection ! » répliqua Phoenix avec le même ton de plaisanterie, reprenant rapidement contact avec la réalité & enchaînant sur le travail de Blodwyn, pour ne pas avoir à s'expliquer plus que ça sur son propre choix de métier. « Je suis étudiante en médecine urgentiste mais cela me plait de moins en moins. En fait, j’aimerai bien me diriger vers la médecine légale mais je risque de me mettre toute ma famille à dos. Déjà que je fais tâche car je ne me suis pas mariée pour devenir une parfaite femme au foyer comme mes sœurs alors si en plus je dis que je veux m’occuper des morts, autant me tirer une balle en pleine tête de suite » C'était fou, quand même, les problèmes de famille qui pouvaient donner de telles envies... Enfin, elle aussi était servie, elle ne connaissait pas son père et avait totalement coupé les ponts avec sa mère & sa belle-famille après le cambriolage de Fallon. Sincère, Phoenix haussa les épaules. « Bah, de ce que tu me dis... au point où t'en es. » déclara-t-elle. « Tes parents seront pas là dans trente ans, quand tu seras épuisée par un boulot qui te plaît pas tant que ça... » expliqua-t-elle. « Il s’appelle comment ton cheval ? » Retrouvant le sourire en parlant de son zorse, Phoenix pencha la tête sur le côté. « Stormy. »
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Mer 15 Mai - 9:41
Les changements d’orientation étaient courants en médecine. Des vocations naissaient aussi vite qu’elles mourraient et je ne faisais pas exception. J’avais toujours pensé que la médecine urgentiste était ma vocation. J’aimais soigner les gens, me montrer utile et puis malgré des études longues, c’était un boulot prenant. Toujours dans l’action et pour l’hyperactive feignasse que j’étais, c’était le boulot rêvé. Mais voilà, les horaires de dingue, la pression des titulaires et puis les patients désagréables m’épuisaient plus que de raison. Pourtant, il ne me restait plus qu’une année à faire en tant qu’interne et après, l’horizon se serait éclairci mais depuis que j’avais fait un stage à la morgue dans le cadre de mon cursus, ma passion avait pris un virage à 180°. Je ne sais pas si c’était dû au charisme du médecin légiste mais cette femme m’avait fait grande impression et pourtant, ce n’était pas gagné car comme beaucoup de futurs médecins, j’étais bourrée de préjugés sur la morgue et leur boulot. Or, il était complexe, varié et ce travail d’investigation me passionnait. Aussi, j’envisageais sérieusement de changer de spécialisation mais je bloquais. Non pas à cause de ma motivation mais plutôt de mon environnement proche : ma famille. Je me savais adoptée depuis mes treize ans et peut-être que quelque part, j’avais été encline à travailler deux fois plus pour ne pas les décevoir comme si c’était en quelque sorte ma manière à moi de leur montrer ma reconnaissance. Cependant, je me trouvais à un carrefour de ma vie où il me fallait prendre une décision qui risquait de les décevoir. La question résidait donc principalement sur ma capacité à gérer leur déception voire leur désapprobation quant à mon choix. Franchement, la famille c’était à se prendre la tête et se la taper contre les murs mais il allait bien falloir que je fasse avec car si je voulais la chance d’être prise sous la tutelle de cette professionnelle, il me fallait donner une réponse d’ici la fin de semaine. « Oui c’est sûre, tu n’as pas tort mais en fait pour tout t’avouer, ils me paient une bonne partie de mes études bien que j’ai financé le reste avec un prêt alors si jamais ils ne me suivaient pas dans cette nouvelle direction, à part faire le trottoir, je ne vois pas ce qu’il me resterait comme option. J’ai déjà deux boulots et je ne crois pas que Jayden apprécierait que je retourne danser. Enfin, il faudrait déjà qu’il le sache » grimaçais-je entre embarras et malice. On peut dire que c’était notre petit secret entre nous deux. « En tout cas j’aime beaucoup le nom de ton cheval ! » la complimentais-je avant de terminer mon café. « Je me demande quand même ce qui le retient aussi longtemps en dehors du garage… » Me demandais-je pensive en faisant la moue.
Même quand Phoenix essayait d'avoir l'air « normale » elle était souvent rattrapée par « l'originalité » de son parcours. Blodwyn lui parlait de sa famille, de la déception de ses parents... tout ça, elle avait l'impression de ne pas le connaître ou plutôt, de l'avoir déjà vécu, si bien que maintenant, elle n'y accordait plus du tout d'importance. En même temps, elle y était allée fort pour décevoir sa mère... Angeles & elle avaient pourtant été très proches dans l'enfance de Phoenix, partageant une caravane Airstream pour seule maison avant d'aller vivre avec les Alba. Quoiqu'il en soit, elle était loin de l'image de la fille parfaite, qu'elle avait écorné en fuyant avec Mateo loin de sa mère, en volant... en tuant même. En plus de ça, contrairement à Blodwyn, Phoenix n'avait jamais vu son futur s'accomplir à travers son travail. Bien sûr, elle avait eu quelques passions, comme la peinture ou l'équitation, mais pour elle, une vie n'était pas « complète » parce qu'on avait un boulot épanouissant, ce n'était pas comme ça qu'elle voyait la vie, pas comme ça qu'on la lui avait montrée non plus. Alors, elle se contentait de ses petits boulots de maintenant, loin de se préoccuper d'une éventuelle carrière où que ce soit, et ça rendait ses conseils à Blodwyn peut-être un peu décalés, mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien y savoir, Phoe, elle ! « Oui c’est sûre, tu n’as pas tort mais en fait pour tout t’avouer, ils me paient une bonne partie de mes études bien que j’ai financé le reste avec un prêt alors si jamais ils ne me suivaient pas dans cette nouvelle direction, à part faire le trottoir, je ne vois pas ce qu’il me resterait comme option. J’ai déjà deux boulots et je ne crois pas que Jayden apprécierait que je retourne danser. Enfin, il faudrait déjà qu’il le sache » L'esprit de la guatémaltèque s'arrêta bien évidemment sur la mention du fait qu'elle dansait & elle ne put s'empêcher de l'associer au fait qu'elle-même avait « dansé » à peine un an plus top, à Heroica Guaymas, au Mexique, en tant que strip-teaseuse. Etait-il possible que Blodwyn ait aussi... ? Phoenix n'était pas du genre à reluquer les autres femmes, mais il était facile de voir que sous ses vêtements, la jeune femme avait un corps de rêve, alors pourquoi pas ? Elle préféra cependant ne pas relever la chose, pas très désireuse de partager avec la jeune femme qu'elle avait dû jouer la strip-teaseuse au Mexique, seul métier qui ne lui demandait pas de dévoiler son passé et ce qui l'avait amenée à se cacher au Mexique ? « En tout cas j’aime beaucoup le nom de ton cheval ! » Ravie que la jeune femme reprenne le sujet de son animal, Phoenix lui adressa un sourire ravi. « Merci ! Ça lui correspond bien, en plus, cette bête est une vraie tempête. » commenta-t-elle avant de hausser les épaules. « Au début, c'était dur de se dire que plein de gens allaient pouvoir le monter, mais... au moins il a un toit sur la tête. » déclara-t-elle. « Je me demande quand même ce qui le retient aussi longtemps en dehors du garage… » continua Blodwyn en terminant son café, bientôt suivie par Phoenix qui lui prit le sien des mains avec douceur pour aller les jeter dans la poubelle non loin. « Sincèrement, je sais pas trop... Il a dit qu'il partait chercher une pièce, les vendeurs peuvent être de vrais chiens, il est peut-être en train de négocier, je sais pas.... » proposa-t-elle, totalement dans le flou.
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Lun 20 Mai - 17:03
Phoenix ressemblait beaucoup à Jayden et je commençais à le comprendre et surtout à comprendre les raisons qui avaient poussé mon petit-ami à l’engager. Peu bavards, peu enclins à parler d’eux et à être curieux, bref, ils se ressemblaient énormément. Pour ma part, j’étais tellement habituée à faire la conversation pour deux quand j’étais avec lui, que cela ne me gênait aucunement de faire de même avec Phoenix. Bien au contraire. Dire qu’il y a encore une vingtaine de minutes, je lui aurais sauté à la gorge comme une hystérique pour cause de jalousie intempestive. La jeune femme ne semblait plus m’en tenir rigueur mais cela ne m’empêchait pas de me sentir toujours autant coupable. Je crois qu’il y avait un adage qui disait : qu’il était plus facile de demander pardon aux autres, que se le demander à soi-même. Et dans mon cas, c’était vrai. J’étais bien trop perfectionniste et exigeante pour m’accorder la moindre erreur alors pour m’en pardonner une, c’était le monde à l’envers. En fait, sans tomber dans la psychanalyse à deux balles, je crois que cela remontait à cette foutue découverte. Depuis que je me savais adoptée, j’avais toujours voulu être la meilleure en tout : en sport, en étude, en beauté etc. Bon pour la beauté, je n’avais jamais réussi à égaliser mes sœurs mais j’avais peu à peu laissé tomber le côté garçon manqué pour faire plaisir à ma mère adoptive. Le problème, c’est que j’avais beau tout faire, rien n’était trop bon et beau pour la vieille Tante Mary. C’était-elle le pilier de ma famille. Une vieille tante qui se permettait de faire la pluie et le beau temps sur notre foyer tout simplement parce qu’elle donnait de l’argent à mes parents. Pour elle, une femme se devait d’avoir de la culture, de la conversation mais surtout un mari fortuné. Toutes mes sœurs avaient épousé des médecins, des avocats, même un sénateur. Autant dire que je faisais tâche avec mon garagiste mais je l’emmerdais ! Jayden était l’homme de ma vie. « Une de mes sœurs vit une centaine de kilomètre de New York. Son mari est sénateur et il possède quelques chevaux. C’est sa passion. Si tu veux, je peux voir avec lui, s’il peut prendre ton cheval en pension, cela te reviendrait moins cher » lui proposais-je sans arrière-pensée. C’était un peu comme pour lui présenter mes excuses et encore. J’aimais rendre service. Enfin bref, j’étais toujours dans l’attente que mon homme daigne arriver car si cela continuait, j’allais devoir partir bosser sans le voir. « Tant pis, il lui reste dix minutes pour ramener son cul sinon il devra attendre pour me voir. J’ai deux boulots en plus des gardes, tu ne risques pas de m’avoir sur le dos très souvent ! » Plaisantais-je.
Étrangement, Phoenix s'habituait doucement à la présence de Blodwyn. Bon, elle parlait beaucoup, mais elle allait finir par s'y faire, n'est-ce pas ? Avec Jayden, il lui avait fallu à peine quelques minutes pour s'habituer à lui ; à vrai dire, elle était déjà venue faire réparer sa voiture ici avant de remarquer que le garagiste cherchait une employée. Elle avait tout de suite accroché avec lui, dans le sens où ils étaient tous les deux aussi peu curieux l'un que l'autre, et plutôt professionnels si ils pouvaient rester chacun dans leur coin. Phoenix faisait bien son travail, Jayden la récompensait avec une bonne paye, mais au-delà de ça, ils ne se parlaient pas plus que pour des affaires de réparation & à vrai dire, ça allait parfaitement à Phoenix ! La seule fois où ils avaient parlé d'autre chose et qu'elle l'avait aidé après qu'il se soit fait mal au dos, la situation avait juste été... bizarre. Ils ne savaient pas quoi se dire, Jayden était froid et Phoenix susceptible, alors bon, ils étaient très bien à s'ignorer, c'était toujours comme ça qu'ils s'entendaient le mieux. Pour dire vrai, Phoenix avait espéré ne jamais avoir à rencontrer Blodwyn, parce que ça la faisait rentrer dans une partie de la vie de son patron qu'elle aurait préféré ne pas connaître, mais après les premiers temps un peu bizarres entre elles, elles semblaient ne pas trop mal s'entendre. « Une de mes sœurs vit une centaine de kilomètre de New York. Son mari est sénateur et il possède quelques chevaux. C’est sa passion. Si tu veux, je peux voir avec lui, s’il peut prendre ton cheval en pension, cela te reviendrait moins cher » Dès qu'elle entendit la proposition de la brune, Phoenix grimaça. « Oh, c'est sympa... mais cent kilomètres, c'est quand même plutôt loin. » Lorsqu'elle avait acheté Storm et qu'elle s'était elle-même vendue à son ancien propriétaire en tant qu'agent d'écurie contre un peu de nourriture & un toit sur la tête pour tous les deux, elle avait dormi dans une petite chambre de fortune, dans l'écurie même. Elle avait appris à connaître Storm en vivant constamment avec l'animal, en le choyant dès son adoption, et encore aujourd'hui, elle ne supportait pas plus de quelques jours sans revenir vers cet animal, le seul qui ne pouvait pas la juger, celui qui lui rappelait ses pertes mais aussi le bonheur qu'elle avait autrefois connu. « Je vais le voir plusieurs fois par semaine, ce serait juste ingérable, mais merci d'avoir proposé. » déclara-t-elle avec sincérité avant de lui adresser un bref sourire. « Tant pis, il lui reste dix minutes pour ramener son cul sinon il devra attendre pour me voir. J’ai deux boulots en plus des gardes, tu ne risques pas de m’avoir sur le dos très souvent ! » enchaîna Blodwyn par rapport au retard de Jayden. Deux boulots, en plus de ça ? Phoenix imaginait difficilement mais, en même temps, elle avait toujours été plutôt flemmarde niveau boulot... Son boulot de mécanicienne et les combats clandestins auxquels elle s'adonnait quelques fois par mois lui prenaient déjà beaucoup de temps et elle ne pourrait pas avoir un autre travail si elle voulait garder son niveau de vie, à aller voir Stormy souvent, à s'autoriser quelques escapades dans la nature... « Sérieux, deux boulots ? » demanda Phoenix avec curiosité.
Sujet: Re: blodwyn & phoenix ❝ lovely girls time ❞ Mer 29 Mai - 14:47
« Tu as raison, ça risque de te revenir à plus cher qu’autre chose ! Par contre, je peux toujours me renseigner pour savoir s’il n’a pas un ami plus près de toi… Je ne suis pas fan de mon beau-frère mais s’il peut m’être utile à quelque chose au moins une fois dans sa vie, vais pas m’en priver » souriais-je avec malice. Ahhh mes beaux-frères, j’en avais quatre et les quatre étaient plutôt du genre volage. C’était une sorte de coutume chez mes sœurs de tomber sur les pires connards de la Terre. Je semblais avoir réussi à échapper à cette malédiction en ayant été adopté car avec le recul, c’était tout bonnement impensable que Jayden me trompe. J’avais vraiment été idiote et il était temps que j’apprenne à me faire confiance. Je n’étais pas moche, ni con et je le connaissais depuis des années. Et lui aussi si bien que se taper sa mécanicienne n’était sûrement pas le meilleur choix s’il tenait à ses bijoux de famille. Je n’étais pas violente comme fille mais fallait pas me chercher non plus. Enfin bref, pour en revenir à ma famille, mes quatre beaux-frères étaient de riches personnes. C’était un des critères de la famille Harper : les femmes épousent des hommes de bonne situation pour pouvoir élever les marmots qui iront avec. Une nouvelle fois, j’allais faire tâche dans la famille mais pour une fois, j’en étais fière. Il était hors de question que je passe à côté de Jayden sous prétexte qu’il n’était pas riche, pas diplômé d’Harvard ou je ne sais de quelle école prestigieuse. C’était l’homme que j’aimais et je me sentais la plus riche des femmes d’être sa compagne. Dit comme cela, ça sonnait d’un mielleux au possible mais peu importe : c’est ainsi que je le ressentais. Mouais mais pour l’heure, l’homme de ma vie se faisait attendre et j’allais finir par être en retard. Phoenix s’étonna alors de mes deux emplois et je grimaçais. « Et je me limite à deux car j’ai besoin de dormir de temps en temps ! » commençais-je par répondre avant d’approfondir ma réponse « Je bosse à mi-temps pour une styliste qui vient d’ouvrir sa boutique. C’est sympa, les horaires sont flexibles et j’apprécie beaucoup ma patronne. Je ne sais pas si tu la connais, elle s’appelle Manuela Ayxeres. Et sinon, je bosse en tant que videuse dans un club : le Dream. Le propriétaire est cool mais un brin porté sur la chose mais il est sympa. J’ai enfin pu avoir l’autorisation de porter un pantalon car sérieux, l’hiver, sur le trottoir, je me les gelais !! N’empêche, si j’avais su que le défier à mettre un collant sans l’effiler me serait utile, je l’aurais fait depuis longtemps » rigolais-je à ce souvenir « Tu as de la famille sur New York ? Des amis ? » Lui demandais-je
« Tu as raison, ça risque de te revenir à plus cher qu’autre chose ! Par contre, je peux toujours me renseigner pour savoir s’il n’a pas un ami plus près de toi… Je ne suis pas fan de mon beau-frère mais s’il peut m’être utile à quelque chose au moins une fois dans sa vie, vais pas m’en priver» Phoenix hocha la tête, mais elle n'y croyait pas. Il n'y avait pas plus près & moins cher que ce qu'elle avait trouvé pour le moment, elle le savait. En plus de ça, l'écurie où elle l'avait placé ne lui avait pas demandé plus qu'une carte d'identité & les papiers du cheval, elle n'avait pas eu à sortir trop de faux papiers et pour ça, elle savait que Stormy était en sécurité quoiqu'il arrive. « Oh t'embêtes pas pour ça, vraiment. Stormy est bien où il est, c'est le plus important. » déclara-t-elle. Elle ne voulait pas que Blodwyn se mette à rerentrer dans ses histoire familiales pour quelque chose dont Phoenix n'avait même pas besoin, et puis elle ne tenait pas non plus à faire des affaires avec n'importe qui, elle devait garder son cercle de connaissances très restreint si elle ne voulait pas attirer l'attention sur elle. « Mais encore merci en tout cas. Si il arrive une tuile à l'écurie où il est placé, je saurais vers qui me tourner. » tempéra-t-elle dans un sourire. Elle ne pouvait pas nier que Blodwyn était vraiment gentille, et qu'elle se rattrapait plutôt bien de sa folle jalousie des premiers moments. « Et je me limite à deux car j’ai besoin de dormir de temps en temps ! Je bosse à mi-temps pour une styliste qui vient d’ouvrir sa boutique. C’est sympa, les horaires sont flexibles et j’apprécie beaucoup ma patronne. Je ne sais pas si tu la connais, elle s’appelle Manuela Ayxeres. Et sinon, je bosse en tant que videuse dans un club : le Dream. Le propriétaire est cool mais un brin porté sur la chose mais il est sympa. J’ai enfin pu avoir l’autorisation de porter un pantalon car sérieux, l’hiver, sur le trottoir, je me les gelais !! N’empêche, si j’avais su que le défier à mettre un collant sans l’effiler me serait utile, je l’aurais fait depuis longtemps » Phoenix, qui écoutait attentivement Blodwyn, nia d'abord de la tête. « Nop, connaît pas. » déclara-t-elle sans surprise; elle ne connaissait pas vraiment grand monde à New York, et ça lui allait très bien comme ça. « T'as fait quoi ? Ahaha, ça devait être hilarant ! » s'exclama-t-elle ensuite en écoutant la fin du discours de la jeune femme. Pour sa part, elle n'imaginait pas vraiment faire un coup similaire à Jayden, ils n'en avaient vraiment pas à ça dans leur relation patron/employée et ne le seraient sûrement jamais, ce qui n'était peut-être pas plus mal. « Tu as de la famille sur New York ? Des amis ? » Aussitôt, Phoenix se tendit à nouveau et son regard se perdit de nouveau loin des yeux de Blodwyn alors qu'elle haussait les épaules. « Non, pas vraiment. Ma famille est au Nouveau-Mexique, et je connais pas grand monde en ville. » déclara-t-elle simplement. Il y avait bien Esteban, mais elle ne pouvait pas vraiment expliquer à Blodwyn qu'elle l'avait rencontré alors qu'elle était strip-teaseuse au Mexique, pays dans lequel elle avait fui après avoir tué deux policiers. « Et toi, alors ? Avec le patron ? » demanda-t-elle pour changer de conversation, demandant innocemment comment la relation se passait avec Jayden, ayant bien remarqué que Blodwyn était intarissable sur le sujet.
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