Peter savait qu’il toucherait bientôt au but, qu’il était en passe de réaliser son rêve d’enfance et pourtant, il lui était de plus en plus difficile de se concentrer sur ses livres de cours. Dans quelques mois, il devrait passer son ultime examen, celui qui déciderait de son avenir tout entier et que ferait peut-être de lui l’agent spécial qu’il avait toujours voulu être. Alors, s’il y avait un moment où il fallait mettre les bouchées doubles, c’était bien cette année ! Mais il se passait tellement de choses dans la vie de Peter en ce moment, que son esprit semblait être totalement accaparé par autre chose. Ou plutôt : par quelqu’un d’autre. Car si le jeune homme avait bien du mal à rester concentré plus de dix minutes, c’était à cause d’une fille. Il y avait pourtant bien longtemps que l’irlandais ne s’était pas retrouvé dans un tel état, digne d’un adolescent de quinze ans à peine mais curieusement, il trouvait cela plutôt agréable. Depuis qu’il avait croisé Mia pour la première fois, son visage n’avait cessé de venir hanter ses pensées, jour et nuit. Au début, il avait trouvé ça pour le moins bizarre, étant donné que Mia se trouvait être le portrait craché de sa meilleure amie Sutton. Mais au fil des rencontres, aussi rares soient-elles, il avait appris à la connaître, à comprendre qu’elle était bien différente de sa sœur jumelle et cette constatation n’avait fait que décupler l’intérêt et l’admiration qu’il avait pour elle. A en croire les accélérations de son rythme cardiaque à chaque fois que Peter croisait son regard, il n’était clairement pas prêt à oublier ce si joli visage.

Pete était donc installé face à son bureau qui croulait littéralement sous les bouquins mais, une fois de plus, il rêvassait en fixant le mur en face de lui. Parfois, un sourire des plus niais venait prendre place sur son visage, avant qu’il ne s’en aperçoive et se maudisse intérieurement avant de replonger le nez dans ses cahiers. Mais avant même qu’i n’ait pu le faire, la sonnette tinta dans tout l’appartement, le faisant presque sursauter. Au fur et à mesure qu’il s’approchait de l’entrée, a sonnette sonnait et ressonnait comme si quelqu’un était en train de s’amuser avec. Intrigué, le jeune homme fronça les sourcils et ouvrit rapidement la porte. Et quelle ne fut pas sa surprise en tombant nez-à-nez avec… Manue ! Peter se figea, comme s’il cherchait à savoir s’il était en train de rêver ou non. Mais quand Soraya lui sauta dans les bras, il fut bel et bien certain qu’il s’agissait de la réalité. L’attrapant au vol pour la hisser jusqu’à lui et la laisser s’accrocher à son cou, Peter se mit à rire en utilisant son bras libre pour attirer Manuela et la serrer contre lui. « Vous êtes revenues ! » s’exclama-t-il d’un ton qui trahissait toute la joie qu’il éprouvait en les retrouvant. Il desserra alors son étreinte pour laisser Manue pénétrer dans l’appartement alors que Soraya était toujours pendue à son cou. Peter referma la porte derrière elles, et se retourna avec un grand sourire, cédant rapidement à la tentation de reprendre son amie dans ses bras. « Je suis tellement content de vous revoir toutes les deux ! Comment ça va ? Vous êtes rentrées quand ? » Tout un ta de questions se bousculaient dans son esprit et il dut se faire violence pour se taire et laisser la parole aux filles. Ce faisant, il les entraina en direction du salon où il s’installa dans le canapé, en gardant la petite sur ses genoux. Il prit enfin le temps de la regarder, et passa sa main dans ses cheveux en souriant : « Tu es drôlement belle, qu’est-ce que tu as grandi ! »

peter & manuela

❝ I missed you so much ❞

Légèrement abasourdi par notre arrivée, Peter met quelques secondes avant de réaliser ce qui se passe. D’ailleurs, quelque chose me dit qu’il serait toujours planté comme un piquet à nous détailler de haut en bas, si Soraya ne lui avait pas sauté dessus. Recouvrant finalement ses esprits, mon ami m’attire vers lui pour me serrer dans ses bras. Il a l’air content de nous retrouver et tant d’engouement fait plaisir à voir. C’est fou ce qu’il m’a manqué, je songe tandis qu’il met momentanément fin à ces effusions pour nous inviter à entrer. Mais a peine ais-je le temps de poser mon sac qu’il est pris d’un nouvel élan d’affection. « Doucement, tu vas finir par m’étouffer » je lance dans l’unique but de le taquiner. Amusé par ma remarque, il laisse échapper un petit rire avant d’aller s’asseoir dans le canapé. Confortablement installée sur ses genoux, ma petite princesse est aux anges et en profite même pour se blottir contre Peter, tandis que ce dernier me pose tous un tas de questions avant de complimenter la petite démone qui ne s’arrête plus de sourire. « Nous sommes rentrées il y a un peu plus de deux semaines, il me semble » je réplique en posant mon sac à main sur la table basse. « On serait bien passé plus tôt, mais il a fallu régler tous un tas de choses comme la finalisation de l’achat de la boutique, la réinscription de Soraya à l’école, la recherche d’un nouvel appartement et j’en passe… Bref, on n’a pas arrêté de courir depuis qu’on est revenu et en toute franchise, tu es la première personne à qui on rend visite » j’ajoute en m’asseyant à mon tour. « D’ailleurs, tu peux remercier la chipie qui est sur tes genoux, car mademoiselle n’a eu de cesse de te réclamer! C’est fou ce que tu lui as manqué! » j’explique en posant un regard attendri sur ma fille. « OUI TROP! » réplique-t-elle en esquissant un sourire timide. « J’ai dit à maman que je voulais que tu viennes chez papi avec nous, mais elle a dit que tu étais trop occupé pour ça. C’est nul, parce qu’on a fait plein de choses trop rigolotes là-bas! Et j’ai aussi vu où habitaient papa et maman avant de m’avoir et puis… et puis… j’ai même eu une piqûre de mouche! » conclut-elle en exhibant fièrement son bras qui ne porte plus aucune trace de l’incident. « En réalité, il s'agissait d'une guêpe ma puce » je la corrige en lui pinçant légèrement la joue. « Mais pour ce qui est du reste, Soraya dit vrai. Nous avons passé pas mal de temps chez mon père, ce qui m’a permis de renouer avec le reste de la famille. Alba et moi nous sommes réconciliées et j’ai expliqué à la petite ce qui s’était passé avec Adan. Elle sait désormais que son papa était un homme formidable, mais qu’il a dû monter au ciel » Je croise le regard de Peter et lui adresse un sourire qui se veut rassurant. « Tout va bien, ne t’en fais pas. J’ai tourné la page… » Puis et tandis que la petite se lève précipitamment pour aller aux toilettes, j’ajoute à l’intention de mon ami. « Tu n’as rien remarqué? » Pour toute réponse, il me lance un regard perdu. « Rien ne te choque? » Il hausse les épaules. « Quand on s’est quitté, j’étais coincée dans un fauteuil et aujourd’hui, je tiens sur mes deux guibolles! Je suis étonnée que tu ne m’ais pas fait la réflexion » je conclus en éclatant de rire.

Spoiler:

Peter n’en croyait pas ses yeux ! Alors qu’il ne les avait pas vues depuis plusieurs semaines, Manue et Soraya étaient bel et bien là dans son appartement, plus souriantes que jamais et leur bonheur apparent était plus que communicatif ! En ce moment, il n’en fallait d’ailleurs pas beaucoup à Peter pour le faire sourire, mais la surprise était de même extrêmement agréable. « Doucement, tu vas finir par m’étouffer » lança la jeune femme alors que l’irlandais n’avait de cesse de la serrer contre lui. Effectivement, il n’était pas très habitué à ce genre d’effusions mais cette fois, il n’avait pas pu se retenir. En guise de réponse, il lui offrit donc une petite grimace amusée, avant d’entrainer les deux filles avec lui vers le salon. En s’installant sur la canapé avec la petite sur ses genoux, Peter écouta en silence le récit de Manuela, hochant la tête ou souriant de temps à autres en fonction de ce qu’elle lui racontait. Néanmoins, le jeune homme ressentit une certaine fierté lorsqu’elle lui annonça qu’il était la première personne à qui elles rendaient visite, et ce grâce à l’insistance de Soraya. A la fois amusé et attendri, Pete passa sa main dans les cheveux de la petite fille qui semblait tout à coup être un peu plus intimidée. Mais bien vite, elle profita du silence pour se lancer à son tour dans quelques explications : « J’ai dit à maman que je voulais que tu viennes chez papi avec nous, mais elle a dit que tu étais trop occupé pour ça. C’est nul, parce qu’on a fait plein de choses trop rigolotes là-bas! Et j’ai aussi vu où habitaient papa et maman avant de m’avoir et puis… et puis… j’ai même eu une piqûre de mouche! » déblatéra-t-elle, faisant s’élargir le sourire de l’irlandais un peu plus à chaque nouvelle phrase. La petite fille lui montra ensuite son bras, qui était censé porter les marques de cette attaque de… mouche. Feignant d’être impressionné, Peter hocha la tête en adoptant un air faussement grave et en caressant rapidement l’endroit où il imaginait que la petite avait été piquée. C’est alors que Manuela la corrigea, avant de rebondir sur ce qu’elle venait de dire pour informer Peter qu’elle avait enfin renoué avec sa famille. Lorsqu’elle évoque Adan, le jeune homme ne pu empêcher un éclair d’inquiétude de traverser son regard, mais il fut bien vite rassuré par l’expression de son amie. « Tout va bien, ne t’en fais pas. J’ai tourné la page… » assura-t-elle, rendant du même coup son sourire à Peter.

Brusquement, Soraya quitta les genoux de l’irlandais pour se diriger vers les toilettes, laissant ainsi les deux amis entre adultes. Et avant même qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, Manuela lança : « Tu n’as rien remarqué ? » Un peu interdit et pas certain d’avoir tout suivi, Pete lui lança un regard rempli d’interrogations. « Quand on s’est quitté, j’étais coincée dans un fauteuil et aujourd’hui, je tiens sur mes deux guibolles! Je suis étonnée que tu ne m’ais pas fait la réflexion » En voyant la jeune femme éclater de rire, Peter secoua la tête en grimaçant, comme si cela allait suffire à l’excuser. « Que ami pitoyable je fais ! Bien sûr, c’est génial ! Tu es rayonnante… » constata-t-il en se retenant de la prendre dans ses bras une fois de plus. « Alors c’est fini ? Tu es définitivement sur pieds ? » Elle allait bien mieux, ça crevait même les yeux mais Peter voulait être certain que tous ces tracas étaient bel et bien derrière elle. « Je suis tellement content que tout s’arrange comme ça ! Tu les mérites Manue… tu le mérites vraiment. »

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Ma voix se brise dans un éclat de rire et j’attends patiemment que Peter réagisse à ma boutade. Réalisant que je ne lui ai pas encore laissé l’occasion de répliquer quoi que ce soit, je sens mes joues rougirent et baisse les yeux, tout de même un peu confuse de m’être montrée aussi bavarde. Mais Peter ne semble pas s’en formaliser, bien plus préoccupé par son manque d’observation. J’esquisse un sourire amusé lorsqu’il décrète faire un « ami pitoyable » et m’enfonce un peu plus dans mon siège histoire d’être plus à l’aise. « Alors c’est fini ? Tu es définitivement sur pieds ? » J’acquiesce d’un signe de la tête tout en sachant pertinemment que mes yeux pétillent d’excitation. Il y a encore quelques mois, j’étais persuadée de passer ma vie entière en chaise roulante et regardez-moi aujourd’hui, je marche, librement, tranquillement et sans aucune assistance! Même si j’ai longtemps hésité à subir cette opération, je ne regrette pas d’avoir pris le risque. « Je ne peux pas encore courir le marathon ou reprendre la danse, mais les résultats sont encourageants! Il faut juste que je sois prudente » j’explique de manière plus ou moins évasive. Je l’ai suffisamment embêté avec mes bêtises, maintenant je veux qu’il me parle de lui! Après tout, six mois c’est long et je suis persuadée qu’il a tout un tas de choses à me raconter. « Je suis tellement content que tout s’arrange comme ça ! Tu le mérites Manue… tu le mérites vraiment. » Pour toute réponse, je pose ma main sur son épaule en guise d’amitié. Je suis touchée par ses paroles et consciente qu’il en pense chaque mot, mais je n’ai pas envie de m’épancher sur ma petite vie, je l’ai déjà trop fait.

« Parle-moi plutôt de toi? Il a du s’en passer des choses de ton côté depuis que je suis partie, je me trompe? » Il lève les yeux au ciel et m’adresse un sourire en coin. « J’en étais sûre! T’es amoureux? Tu as rencontré quelqu’un? Et les études ça marche? Pardon… vas-y je t’écoute. » Tout en l’incitant à me raconter sa vie dans le moindre détails, je sors un coloriage et des crayons de couleurs de mon sac à main pour occuper Soraya qui vient tout juste de réapparaître. « Et si tu nous faisais un beau petit dessin, ma puce? » Passionnée par cette activité, la petite s’installe sur la table basse et commence à crayonner pendant tandis que Peter débute son récit.

Spoiler:

Jusqu’à présent, Peter n’avait pas spécialement pu prendre la parole, mais c’était très bien comme ça. Manuela avait visiblement tellement de choses à lui dire que toute l’attention de l’irlandais était porté sur elle, et sur Soraya qui n’avait de cesse de renchérir à chaque fois que sa mère évoquait un nouveau sujet. D’autres auraient pu être agacés mais Peter était au contraire ravi de voir un tel enthousiasme se dessiner sur le visage des deux filles. Alors, même s’il avait lui aussi des tonnes de choses à raconter, il se contentait de boire les paroles de son amie qui allait de bonne nouvelle en bonne nouvelle, pour son plus grand bonheur. Incapable de se départir de son sourire, Pete constatait avec joie que tout allait pour le mieux pour Manuela, et il devait bien avouer qu’après toutes les épreuves qu’il l’avait vue traverser, elle méritait aujourd’hui d’être heureuse et sereine. D’ailleurs, il ne se priva pas de lui faire partager cette réflexion, et reçut en retour une caresse amicale sur son épaule, qui le fit d’autant plus sourire.

« Parle-moi plutôt de toi? Il a du s’en passer des choses de ton côté depuis que je suis partie, je me trompe? J’en étais sûre! T’es amoureux? Tu as rencontré quelqu’un? Et les études ça marche? Pardon… vas-y je t’écoute. » lâcha alors Manuela avec ce même entrain qui semblait l’habiter depuis le début. Aussitôt, une seule et même personne se dessina dans l’esprit de l’irlandais, qui ne put s’empêcher de baisser les yeux et de se mordiller la lèvre en pensant à Mia. Mais alors qu’il allait commencer son récit, Soraya arriva de nouveau dans le salon, et sa mère lui proposa de dessiner pour eux, chose qu’elle accepta avec un grand sourire. Pendant quelques instants, l’irlandais garda un regard attendri posé sur la petite fille qui s’appliquait visiblement du mieux qu’elle le pouvait, puis il releva des yeux brillants vers Manue. « Hé bin… Tu ne le croiras peut-être pas mais il s’est passé beauuuucoup de choses à ce niveau-là depuis que tu es partie ! » Pour sa défense, on ne pouvait pas dire que la vie amoureuse de Peter ait été particulièrement trépidante, et encore moins une réussite ces dernières années. Mais désormais, tout semblait vouloir changer, et la chance commençait visiblement à tourner en sa faveur. « Quand vous êtes parties, il y avait Coleen… Mais tout s’est terminé quelques semaines plus tard… principalement à cause de moi. » Soudainement, il ressentit un petit pincement au cœur. Même s’il était désormais clairement passé à autre chose, le fait d’évoquer son histoire avec Coleen et ses propres erreurs qui leur avaient valu de se séparer lui faisait tout de même quelque chose. « En fait, on a d’abord décidé de faire un break. Mais… c’était pas possible, on pouvait pas continuer comme ça et puis… » Avant même qu’il n’en vienne aux faits, un petit sourire reprit place au coin de ses lèvres. « Et puis j’ai fait la connaissance d’une fille entre temps… Elle s’appelle Mia. » Consciemment, Peter stoppa sa description. D’une part parce qu’il souriait bien trop pour pouvoir continuer, et d’autre part pour éveiller la curiosité de son amie à propos de cette fille qui réussissait à le mettre dans cet état-là.

Peter adorait écouter Manuela, tout particulièrement dans les jours comme aujourd’hui, où elle n’avait que des nouvelles à lui annoncer. Néanmoins, depuis qu’elle avait franchi le seuil de son appartement, l’irlandais ne languissait qu’une seule chose : pouvoir enfin lui parler de Mia. Depuis des semaines, elle avait occupé son esprit jour et nuit, et le fait d’enfin pouvoir partager ce bonheur avec Manue était aussi enthousiasmant qu’inattendu. D’ailleurs, la jeune femme semblait être aussi excitée que Pete à l’idée d’en savoir plus sur celle qui le mettait dans cet état-là. Pour qu’elle ne perde pas le fil de son histoire, l’irlandais commença par le dernier épisode de sa relation avec Coleen, qui s’était malheureusement assez mal terminé. Mais rapidement, il enchaina sur sa rencontre avec Mia et la petite lueur qui traversa son regard témoigna à elle seule de toute la tendresse qu’il lui portait. Son attitude reflétait visiblement très bien son état d’esprit puisque malgré le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble depuis son arrivée, Manue avait remarqué un certain changement en lui. « Je ne saurais pas l’expliquer, mais tu sembles épanoui, heureux et…. J’en sais rien, ça me fait plaisir de l’apprendre! Quoi qu’il en soit, je veux absolument tout savoir. Je veux que tu me la décrives et que tu me racontes votre première rencontre ! » s‘exclama-t-elle, déclenchant du même coup un large sourire sur les lèvres de Peter. Mais avant même qu’il n’ait eu le temps de répondre, la jeune femme reprit pour lui demander si leur relation était officielle… ou pas.

« Non, non non… On n’est pas vraiment ensemble, enfin… c’est… » A vrai dire, l’irlandais ne savait pas trop comment expliquer la situation. Il avait eu à maintes reprises la preuve que les sentiments qu’il avait pour Mia étaient réciproques, jusqu’à cette soirée du Nouvel An qu’ils avaient terminée dans le même lit. Pourtant, rien n’était officiel entre eux, et c’était peut-être encore mieux comme ça ! « Tu vas rire, on s’est rencontrés devant une boîte de nuit ! En fait, j’étais sorti prendre l’air parce que… tu me connais, je déteste ce genre d’endroit ! Et il se trouve qu’elle a fait précisément la même chose, au même moment ! Elle est un peu comme moi tu vois… » ajouta-t-il d’un air évasif, repensant à leur première rencontre avec un sourire béat collé aux lèvres. « Oh, et en fait… ça va te paraître complètement fou mais… Elle est la sœur jumelle de Sutton, et c’est en la confondant avec elle que je l’ai abordée la première fois ! C’est assez étrange, elles sont carrément identiques Physiquement je veux dire ! Parce que leurs caractères n’ont absolument rien à voir ! » Cette fois, Peter laissa échapper un petit rire, en réalisant que la situation était digne d’un véritable film. « Tu vas vraiment me prendre pour un fou ! Mais… elle est… parfaite ! »

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❝ I missed you so much ❞

Même si j’ai passé une bonne partie de mon temps à déblatérer sur mon état de santé et notre long voyage, je suis satisfaite de changer de sujet. Même si mon comportement semble attester du contraire, je n’aime pas m’épancher sur ma petite personne, cela a même tendance à me mettre mal à l’aise. De même, je brûle d’impatience à l’idée d’en connaître un peu plus sur la mystérieuse jeune femme qui a réussi à faire chavirer le cœur de mon ami. Etre séparée de mes amis pendant tout ce temps a été extrêmement difficile à vivre pour moi et même si je suis ravie qu’on puisse discuter; je n’en demeure pas moins frustrée de ne pas avoir été à leurs côtés. J’ai l’impression d’avoir raté tellement de choses, c’en est presque agaçant.

Amusé par ma remarque, Peter me fait savoir qu’ils ne forment pas officiellement un couple, mais ses yeux pétillent de manière si vive lorsqu’il parle de sa dulcinée que je devine qu’il ne serait pas contre cette idée. Intéressée par son histoire, je l’écoute d’une oreille attentive, en prenant garde de ne pas l’interrompre une seule fois, même si c’est difficile. Son histoire a l’air tellement scénarisée que l’espace d’une seconde, j’en arrive même à me demander s’il n’est pas en train de me faire marcher. Un coup d’œil furtif me permet de constater qu’il est tout à fait sérieux ce qui me pousse à sourire. Quelle histoire! D’un sens, ça me rappelle un peu l’histoire que j’ai vécu avec Mathis. De fait, je suis plutôt mal placé pour mettre sa parole en doute. Si on m’avait dit lorsque j’ai emménagé à New-York que j’allais découvrir (totalement par hasard) qu’Aidan avait un frère-jumeau et que j’allais avoir une relation avec ce même homme, je ne l’aurais pas cru une seconde -mais c’est pourtant ce qui est arrivé. Enfin, j’ose espérer que son histoire avec la dite Mia, se terminera sur une note plus joyeuse que ma romance avec Mathis. L’idéale serait même qu’elle ne se termine pas du tout, mais ça n’est pas de mon ressort. « Tu vas vraiment me prendre pour un fou ! Mais… elle est… parfaite ! » Un sourire se dessine sur mes lèvres et se mue bientôt en un éclat de rire. Il est tellement adorable quand il parle de cette manière, on dirait un amoureux transi. Je ne suis pas habituée à le voir comme ça, mais je trouve que ça lui va bien. « Tu n’es pas fou! Regarde mon histoire avec Mathis! Dans le genre relation invraisemblable on peut difficilement faire pire » je constate tout en m’assurant que Soraya n’est pas en train de faire des bêtises. « Quoi qu’il en soit, je suis ravie d’apprendre ça et j’espère que les choses vont continuer dans ce sens. Mon cher, l'amour vous sied à ravir » je conclue sous le ton de la plaisanterie.

Spoiler:

Plus il parlait de Mia, plus Peter sentait son cœur s’emballer et gonfler dans sa poitrine. Avec Coleen, il avait eu l’impression d’avoir trouvé la femme de sa vie, mais s’était finalement bien vite rendu compte que ce n’était pas le cas. Sa propre jalousie avait eu raison de leur couple, et c’est après plusieurs semaines de séparation que l’irlandais avait compris qu’elle n’était pas faite pour lui. Mais cette fois, tout était tellement différent ! Mia était clairement celle qu’il avait toujours cherchée, et même si le temps qu’ils avaient passé à se tourner autour lui avait paru durer une éternité, il pouvait désormais profiter d’une relation dont il avait toujours rêvé. Depuis qu’il avait osé embrasser Mia pour la première fois, l’irlandais était tout simplement sur un petit nuage. Et, soucieux de faire partager son bonheur à Manuela, il ne épargna aucun détail, pas même celui de leur rencontre pour le moins inattendue. « Tu n’es pas fou! Regarde mon histoire avec Mathis! Dans le genre relation invraisemblable on peut difficilement faire pire. » répondit alors son amie en souriant, faisant référence à un évènement que Peter ne connaissait que trop bien. Une petite grimace amusée traversa alors le visage du jeune homme, bien conscient que leurs vies sentimentales respectives avaient été tout sauf simples. Mais aujourd’hui, l’irlandais avait bon espoir de sortir enfin de cette mauvaise passe grâce à sa rencontre avec Mia.

« Quoi qu’il en soit, je suis ravie d’apprendre ça et j’espère que les choses vont continuer dans ce sens. Mon cher, l'amour vous sied à ravir. » déclara Manuela en plaisantant, même si l’effet de ce compliment fut certainement plus prononcé que ce qu’elle l’aurait imaginé. Peter sentit immédiatement ses joues s’empourprer, et il dut détourner les yeux vers Soraya tout en souriant pour ne pas paraître trop gêné. Cette réaction était digne d’un gamin et il en était bien conscient, mais il avait l’impression de ne plus rien contrôler lorsqu’il s’agissait de Mia. Le jeune homme observa encore Soraya quelques instants puis, n’y tenant plus, il redirigea on regard vers Manuela pour continuer : « Il faut que tu la rencontres, comme ça tu verras par toi-même ! J’organiserai quelque chose, un dîner… et je vous la présenterai ! » annonça-t-il avec un certain empressement qu’il fut bien difficile de cacher. Mia étant la sœur jumelle de sa meilleure amie, Peter n’avait pas vraiment eu l’occasion de faire les présentations avec ses autres amis, et cette idée l’enthousiasmait au plus haut point. Parfois, il avait l’impression de vouloir aller trop vite, et tentait de freiner la cadence… en vain. Même s’il n’était pas officiellement en couple avec Mia, ce qu’ils avaient d’ores et déjà vécu ensemble lui permettait de tirer des plans sur la comète sans aucune inquiétude, ou presque.

Oh t'inquiètes, je comprends ^^
Moi aussi je met des plombes à répondre de toute façon...

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Même si son comportement peut faire sourire, je lui envie presque cette innocence, cet enthousiasme et cette joie qui caractérisent les débuts d’une relation amoureuse. Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas autorisée pareille folie, trop longtemps que je n’ai pas partagé mon lit avec un homme. Parfois, je préfère penser que ça ne me manque pas. Je le répète, encore et toujours jusqu’à ma convaincre - mais qui y-a-t-il de plus triste que d’avoir renoncé à l’amour à mon âge? J’ai 22 ans et je suis déjà désillusionnée? Sérieusement? Non. Je crois que j’ai peur, je suis simplement effrayée à l’idée qu’on me brise le cœur. Ma relation avec Mathis a été un véritable désastre et j’ai trop longtemps pleuré Adan. Aujourd’hui, je voudrais croire que je suis capable de sortir et flirter en toute impudence, de me glisser dans les draps du premier venu comme j’ai souvent pu le faire par le passé, mais cette Manuela n’existe plus. La jeune femme qui se présente au monde aujourd’hui est méfiante, discrète, parfois même injuste. C’est une mère avant tout. Une mère prête à tout pour faire le bonheur de sa fille, quitte même il est vrai, à mettre sa vie de femme entre parenthèses, mais n’est-ce pas là mon rôle? Ma petite princesse n’a fait que trop longtemps les frais de mon inconstance, je ne saurais la blesser davantage, je refuse de l’abandonner à nouveau. Alors oui, j’envie Peter, mais au fond, serais-je capable de me lancer dans une relation sérieuse? Si l’occasion se présentait, pourrais-je réellement baisser ma garde? Aux jours actuels, je ne suis pas en mesure de l’affirmer. Alors à défaut d’autre chose, je préfère voir mes amis heureux en amour que de me morfondre sur mon célibat.

Malgré tout, je ne peux m’empêcher d’étouffer un rire lorsqu’il détourne brusquement le regard. On dirait un adolescent. Un adolescent amoureux et maladroit, il est adorable. Décidément, cette jeune femme doit être vraiment spécial. « Il faut que tu la rencontres, comme ça tu verras par toi-même ! J’organiserai quelque chose, un dîner… et je vous la présenterai ! » Un sourire illumine son visage et sa bonne humeur est si communicative que je ne peux plus m’arrêter de sourire. « Avec plaisir! Je dois t’avouer que je suis impatiente de la rencontrer. C’est fou, mais j’ai comme l’impression de ne t’avoir jamais vu aussi heureux. Tu es vraiment très attaché à elle, n’est-ce pas? » je conclus, attendrie.

Spoiler:

Peter se sentait un peu comme un adolescent face à Manuela. Et curieusement, ce sentiment ne lui paraissait pas si désagréable que ça… Il devait être pathétique et terriblement cliché, mais c’était bel et bien l’effet que Mia faisait sur lui. Dès qu’il pensait à elle ou qu’il parlait d’elle, l’irlandais ne pouvait plus se retenir de sourire et parfois même de rougir. A vrai dire, il avait depuis toujours e tendance à réagir de la sorte lorsqu’il tombait sous le charme d’une fille. Cela avait été le cas avec Luca, avec Lily pendant la courte période où il avait envisagé une histoire avec elle, mais aussi bien sûr avec Coleen. Mais cette fois, tout lui paraissait bien différent. Peter était plus confiant, plus sûr de lui. Bien sûr, il lui avait fallu un certain temps pour passer outre sa timidité légendaire, et pour enfin oser avouer à Mia qu’elle signifiait bien plus pour lui que la simple sœur de sa meilleure amie. Mais le jeune homme ne regrettait vraiment pas d’avoir prit son courage à deux mains. Il avait été le premier à l’embrasser, mais aussi le premier à craquer lors de cette soirée de réveillon chez Sutton où il était allé rejoindre Mia pour couper court au petit jeu insoutenable qui s’était mis en place entre eux. A force de regards qui en disaient longs et de petits sourires en coin, la jeune femme avait eu raison de sa patience. Et une fois de plus, Pete n’avait pas regretté d’avoir écouté son cœur car la nuit qui avait suivi fut et resterait inoubliable.

« Avec plaisir! Je dois t’avouer que je suis impatiente de la rencontrer. C’est fou, mais j’ai comme l’impression de ne t’avoir jamais vu aussi heureux. Tu es vraiment très attaché à elle, n’est-ce pas ? » déclara Manuela en réponse à l’invitation que venait de lui lancer l’irlandais. Une fois de plus, le jeune homme afficha un petit sourire gêné et après avoir baisser les yeux, il les rebraqua sur son amie pour continuer : « J’ai jamais été très doué ni très chanceux en ce qui concerne les histoires de cœur, tu le sais aussi bien que moi… Mais cette fois… je sais pas, j’ai l’impression que ce qui se passe avec Mia ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà connu. J’veux pas aller trop vite hein ! Je veux pas tout gâcher… Mais je pense à elle tout le temps, je me demande ce qu’elle fait, où elle est… C’est stupide ! Mais je voudrai pouvoir passer toutes mes journées avec elle… » expliqua-t-il, rêveur, ajoutant encore quelques touches supplémentaires à son tableau d’adolescent amoureux. Puis, tentant de reprendre un peu ses esprits malgré les efforts que cela lui demanda, Peter continua : « Avec tout ça, je ne vous ai même pas proposé quelque chose à boire ! Vous… vous voulez quelque chose ? Oh, peut-être que vous pourriez rester pour le dîner… Soraya ? Qu’est-ce que tu en dis ? » A vrai dire, il était à peu près sûr de la réponse de la petite fille, et c’est bien pour cela qu’il l’interpellait. De cette manière, il comptait bien garder les deux filles avec lui pour la soirée ; après tout, il leur fallait bien ça pour rattraper le temps perdu !

peter & manuela

❝ I missed you so much ❞

« J’ai jamais été très doué ni très chanceux en ce qui concerne les histoires de cœur, tu le sais aussi bien que moi… Mais cette fois… je sais pas, j’ai l’impression que ce qui se passe avec Mia ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà connu. J’veux pas aller trop vite hein ! Je veux pas tout gâcher… Mais je pense à elle tout le temps, je me demande ce qu’elle fait, où elle est… C’est stupide ! Mais je voudrai pouvoir passer toutes mes journées avec elle… » déclare-t-il avec passion, ce qui m’arrache un petit sourire. Même si je ne suis pas encore prête à refaire ma vie, j’avoue être un peu jalouse de mon ami. Quelque part, j’aimerais pouvoir ressentir la même chose. J’aimerais m’attacher à quelqu’un et éprouver ce sentiment de plénitude, de bien-être qui caractérise le début d’une relation amoureuse. Malheureusement, me caser n’est pas dans mes priorités et après l’échec cuisant de ma relation avec Mathis, on ne peut pas dire que je sois franchement pressée de retenter l’expérience. « Ça n’a rien de stupide » je réplique en lui adressant un franc sourire. « Tu es amoureux, c’est tout. D’ailleurs, si tu veux mon avis, ta petite Mia a bien de la chance. Elle est tombée sur la perle rare et j’ose espérer que tout se passera bien entre vous ! » Peter est un garçon formidable et je pensais sincèrement ce que j’ai dit. Je n’ai jamais éprouvé quoi que ce soit de plus que de l’amitié pour lui, mais s’il y a bien une chose dont je sois certaine, c’est de sa sincérité et de sa gentillesse. Il a tout du gendre idéal et je suis convaincue qu’il la rendra heureuse si cette demoiselle lui laisse sa chance. « Avec tout ça, je ne vous ai même pas proposé quelque chose à boire ! Vous… vous voulez quelque chose ? Oh, peut-être que vous pourriez rester pour le dîner… Soraya ? Qu’est-ce que tu en dis ? » Je lève les yeux vers ma fille pour guetter sa réaction, même si j’ai déjà une petite idée de sa réponse. Soraya adore Peter, il le sait et c’est bien pour ça qu’il s’est adressé à elle. « OUI ! Ce serait trop bien ! J’ai encore pleins de choses à te raconter en plus ! » S’enthousiasme-t-elle avant de se planter devant moi. « Alors, on peut rester ? » me demande-t-elle en faisant la moue. « S’il te plaît môman… Dis-oui, dis-oui… Allez… » Elle insiste tellement que je finis par me laisser convaincre. « C’est d’accord… Mais à une condition… » Ils lèvent tous les deux les yeux vers moi. « C’est que tu me laisses t’aider à préparer le repas et que tu viennes dîner chez nous très bientôt… » Fort de cette remarque, mon ami m’adresse un sourire entendu et part nous chercher quelque chose à boire.

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La conclusion de Manuela était simple : Peter était amoureux, et même s’il n’y avait jamais vraiment pensé auparavant, il devait bien avouer que ce qu’il ressentait actuellement pour Mia était aussi fort qu’agréable. Certainement refroidi par ses expériences passées et douloureuses, l’irlandais n’osait pas mettre de mot sur ses sentiments, mais il se garda bien de reprendre son amie lorsqu’elle parla « d’amour ». Au fond, il était tout à fait conscient qu’elle avait raison et même s’il ne voulait pas précipiter les choses dans cette nouvelle relation qu’il vivait, Peter pouvait très bien imaginer son avenir aux côtés de Mia. D’ailleurs, le sourire qui ne quittait plus ses lèvres depuis le début de leur conversation était là pour témoigner de tous les espoirs qu’il mettait dans cette histoire. « D’ailleurs, si tu veux mon avis, ta petite Mia a bien de la chance. Elle est tombée sur la perle rare et j’ose espérer que tout se passera bien entre vous ! » ajouta Manue, faisant une nouvelle fois timidement baisser les yeux à un Peter gêné. A vrai dire, il ne savait pas si Mia avait de la chance. La seule chose dont il était certain, c’était que LUI avait eu énormément de chance de la rencontrer. Il l’avait comprit presque instantanément en la voyant, en croisant son regard pour la première fois. Jusqu’alors persuadé que les coups de foudres n’existaient qu’au cinéma, Peter se voyait contraint de revoir ses considérations… pour son plus grand bonheur.

Fort de ces compliments, mais désireux de se reconcentrer sur la présence de Manue et Soraya chez lui, l’irlandais leur proposa de rester pour la soirée. Et en s’adressant directement à la petite fille, il était certain de convaincre son auditoire. « OUI ! Ce serait trop bien ! J’ai encore pleins de choses à te raconter en plus ! » s’enthousiasma Soraya sans surprises, suppliant sa mère de bien vouloir accepter l’offre de Peter, ce qu’elle fit en imposant ses conditions. « Pas de problème, je vous embauche toutes les deux ! Qu’est-ce que vous voulez manger ? Puisque vous voulez m’aidez, commencez par choisir ce qui vous ferait envie ! » déclara le jeune homme en filant vers la cuisine pour préparer quelque chose à boire pour ses invitées. Revenant dans le salon quelques instants plus tard les mains prises par quelques verres, Peter s’exclama avec un large sourire : « Je sais ! Manue tu peux t’occuper du plat, Soraya et moi on se charge du dessert ! » D’un air complice, l’irlandais se pencha ensuite en direction de la petite fille pour murmurer dans son oreille : « Gâteau au chocolat… » avant de déposer les verres sur la table basse et de s’installer de nouveau dans le canapé. Reportant son regard vers Manue, il esquissa un sourire puis déclara : « Deal ? »

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