Sitôt la porte ouverte, une tornade brune fit son apparition et se déchaina droit sur Tamsin, l’emprisonnant de ses deux bras. Aloysia lui avait tellement manqué depuis cinq mois qu’il n’était pas surprenant que ce soit également le cas pour la brune. Celle-ci la libéra au bout de quelques longues secondes. Tamsin sourit à sa sœur et la regarda pendant un petit instant pour réaliser qu’elle était bel et bien rentrée et que c’était effectivement sa jumelle qui se tenait devant elle. La jeune femme regarda sa sœur s’affoler, en quelque sorte, et ne put s’empêcher de sourire, puis enfin de rire. « Toi aussi tu m’as tellement manqué. Si tu savais le nombre de fois où j’ai pensé à rentrer juste pour toi ! » Aloysia était son plus solide pilier. Si le lien qui les unissait était si fort aujourd’hui, ça n’avait pourtant pas toujours été le cas. Si plus petites elles n’étaient pas particulièrement proches, aujourd’hui il leur était difficile de passer plusieurs jours sans se voir ou simplement se parler. Imaginez donc cinq mois. Tamsin n’allait pas spécialement bien puisque juste avant son départ elle avait pris ce qui lui avait semblé et lui semblait toujours être la décision la plus difficile qu’elle ait eu à prendre de toute sa vie. A côté de ça, elle côtoyait la misère au plus fort de sa définition, la détresse, le malheur, et il n’y avait rien de mieux pour vous saper un moral et une volonté en béton armé.

« Bonjour oui ! Doucement Loys, je suis là, je suis bel et bien là et je ne suis pas prête de partir. N’oublie pas de respirer non plus, ce serait dommage que tu tombes dans les pommes alors que je viens tout juste d’arriver. Bon je pourrais toujours te sauver la vie, là n’est pas la question, j’aimerais juste que tu sois entièrement présente. » dit-elle la voix rieuse, tout en entrant dans l’appartement. Appartement qu’elle ne connaissait pas puisque sa sœur avait déménagé durant son absence. Du coup, elle se sentait un peu perdue, et n’osait pas faire comme chez elle, l’endroit ne lui était pas familier. Cela dit, il le deviendrait surement dans très peu de temps parce qu’elle comptait être sur le dos de sa sœur plus souvent à présent. « L’appartement est magnifique. Enfin, de ce que je peux en voir pour le moment. » La jeune femme s’arrêta un instant devant la baie vitrée pour admirer la vue : sa sœur vivait juste à côté de l’océan, et ça pour Tamsin, c’était génial. « Si je ne venais pas de prendre un appart’ sur Park Avenue, je serais venue ici pour sur ! »

Quand Aloysia s’assit sur un fauteuil et l’invita à faire de même, Tamsin sortit de sa rêverie et pris place juste en face de sa sœur. Elle soupira de bonheur tout en s’asseyant. Elle avait beau être rentrée depuis un petit moment déjà, elle ne s’y faisait toujours pas. Puis le fait de revoir sa sœur, tout particulièrement, la rendait de si bonne humeur. Elle sourit en pensant au diner avec toute la famille, qui avait eu lieu quelques jours auparavant, pour fêter son retour. Certes, elle avait été contente de revoir tout le monde et avait été impatiente de leur raconter son expérience. Mais il y avait des choses dont elle ne pouvait parler qu’avec Aloysia. Puis les choses étaient toujours si compliquées avec Aaron, donc elle s’était quelque peu retenue. « Oh oui j’ai pas mal de choses à te dire en plus de ce que tu sais déjà. Mais chaque chose en son temps, on assez parlé de moi avec le repas l’autre jour, pas que je n’aime pas être le centre de l’attention, ça fait du bien de temps en temps, mais j’aimerais savoir ce qu’il en est de toi aussi ! Comment vas-tu ? »

Tamsin aurait vraiment aimé vivre avec sa sœur. Retrouver un semblant d’environnement familial… Quand elle y était, l’Afrique ne lui plaisait pas tant que ça, et elle n’avait pas que d’excellents souvenirs avec sa famille, mais quand même, elle était empreinte d’une profonde nostalgie quand elle repensait aux seize premières années de sa vie. Sa famille n’était pas un modèle, loin de là. La mère n’était pas heureuse, le père souvent absent – et Tamsin le reconnaissait aisément, il avait privilégié un de ses enfants plus que les deux autres – les sœurs jumelles n’étaient pas aussi proches qu’on pouvait l’espérer – elles s’étaient rattrapées depuis le temps – et un énorme conflit opposait et séparait un frère et une sœur. Il y avait mieux comme famille parfaite. La jeune femme était cependant de plus en plus encline à résoudre ledit conflit. L’eau avait coulé sous les ponts depuis, Aaron et elles avaient grandi, il était peut-être temps qu’ils se parlent et mettent les choses à plat une bonne fois pour toute. Imaginez quand même qu’ils ne s’étaient pas parlé depuis des années… A part pour dire « passe-moi le sel » ou des banalités du genre, aucun mot sortant de leur bouche n’était adressé à l’un ou à l’autre. C’était plutôt triste. La blonde ne voulait passer le reste de sa vie dans cette situation et regretter plus tard de n’avoir rien fait pour arranger les choses. « Il faut que je parle à Aaron. » dit-elle, le regard perdu dans l’océan. Un ange passa, puis elle reporta brusquement son attention sur sa sœur. « Mais bon aujourd’hui c’est toi et moi. On ne va pas gâcher nos retrouvailles avec de mauvaises pensées. »reprit-elle en souriant. Elle savait qu’Aloysia n’aimait pas la situation actuelle entre ses frères et sœurs. C’était aussi en partie pour elle qu’elle ferait l’effort de parler avec son ainé.

En y réfléchissant, elle aurait surement beaucoup de mal à quitter son nouveau nid douillet. L’adaptation avait été un peu difficile – elle tenait à son intimité et à être un peu seule de temps à autre – mais la colocation était une chose géniale ! Elle côtoyé cinq personnes totalement différentes d’elle tous les jours, et c’était très intéressante et enrichissant. Tous ses colocataires étaient gentils et adorables, puis il y avait Denver, mais elle ne se sentait pas prête à déménager, même si la perspective d’avoir sa sœur avec elle tous les jours était séduisante. « J’adore Park Avenue tu sais ! On vit à six aussi, je ne sais pas si je te l’ai dit. C’est génial ! Je t’inviterai un soir, et je te présenterai tout le monde, je te jure que tu vas les aimer. » Aloysia continua ensuite sur comment se déroulait sa vie en ce moment, elle parla de l’Awesome, de ses chansons, de son travail. Tamsin adorait entendre sa sœur chanter, c’était aussi bien que de la voir danser. Sa sœur était tellement talentueuse qu’elle se surprenait parfois à l’envier. « Tu n’en es pas satisfaite ? Pourquoi ? Enfin, au moins tu as pu chanter, c’est vraiment bien pour toi. Tu me diras la prochaine fois que tu passes ? Je ne voudrais pas rater ça. » Elle hésita à poser encore plus de questions, de peur que sa sœur ne se sente en plein interrogatoire, mais elle finit par se lancer quand même. Elles n’avaient pas parlé depuis tellement de temps, elles en avaient des discussions à rattraper, et Tamsin voulait tout savoir très vite. « Et sinon, la danse ? Ca va avec Stan ? »

Le fait que sa sœur puisse penser qu’elle avait été échangée avec un double maléfique Durant son séjour fit rire Tamsin. Bien sûr qu’elle ne le prenait pas mal, c’était en quelque sorte un compliment. Un signe qu’elle avait changé, dans le bon sens du terme. C’était comme ça qu’elle le comprenait en tout cas. « Peut-être bien ! Qui sait… L’Afrique a ramené une nouvelle Tamsin en tout cas, c’est certain. » Ce séjour humanitaire lui avait été vraiment bénéfique. Elle en était ressortie changée, grandie. Elle avait vu certaines choses qui l’avaient profondément touchée et elle avait eu le temps de faire le point sur sa vie jusqu’à aujourd’hui, se rendre compte de ses erreurs et commencer à penser à comment les réparer. « Je sais que ça te ferait plaisir si les choses s’arrangeaient avec Aaron, puis ça me fait mal de penser que même au sein d’une famille, il peut y avoir de tels conflits… On ne s’est pas parlé depuis huit ans, tu te rends compte ? J’ai vraiment envie de faire cet effort. » Bon oui, elle avait dit qu’elle arrêterait avec les mauvaises pensées et qu’elle se concentrerait sur sa sœur… Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher, le sujet avait été amené, elle n’avait pratiquement que ça en tête à cet instant.

« Tu chanteras pour moi aussi hein ? Non parce que si je ne peux pas te voir sur scène comme tous les autres gens, j’espère au moins avoir droit aux concerts privés moi aussi. De toute façon peu importe ce que tu fais, que tu chantes ou que tu danses, je te soutiendrais toujours et serais toujours aussi fière de toi. » Tamsin était si fière de sa sœur. Elle n’avait jamais lâché son envie de danser, avait persévéré dans cette voie alors qu’elle savait que cela blesserait Ambre, et ne lui plairait surement pas. Elle avait même risqué sa vie pour sa passion ! Un accident de voiture avait failli lui couter la vie alors qu’elle avait pris beaucoup de risques pour un concours de danse. Et malgré ça, qui aurait pu être interprété comme un signe du destin, elle n’avait pas cessé de danser. C’était simple, la blonde n’imaginait pas une vie où la brune ne dansait pas. C’est pour ça qu’elle afficha une mine triste lorsqu’Aloysia précisa que son boulot lui prenait tellement de temps qu’elle n’en avait justement pas assez pour danser. Mais comme elle savait que son métier lui plaisait beaucoup aussi, ce n’était pas tout mauvais.

Le ton changea quelque peu lorsque la conversation se pencha sur le sujet « Stan ». L’atmosphère devint un peu plus froide, comme si le sujet n’aurait pas dû être abordé, ou au moins comme si Aloysia ne voulait pas en parler. Ceci éveilla la curiosité de Tamsin évidemment. Elle comprit vite pourquoi ce ton si froid : sa sœur est son petit-ami n’étaient plus ensemble. La blonde ouvrit la bouche sans qu’aucun mot n’en sorte. Quoi ? Elle avait vraiment loupé beaucoup de choses. Quand elle était partie, cela avait l’air d’aller plutôt très bien entre Loys et Stan. « Quoi ? » finit-elle par dire après quelques secondes de silence. « Il a osé te tromper ? Tu me racontes ? » Un sentiment de colère s’empara d’elle. Personne n’avait le droit de faire du mal aux gens qu’elle aimait. Elle se pencha vers sa sœur, lui lança un regard désolé, puis lui posa la main sur la sienne. « Ça remonte à quand ? Ça va aller toi ? » La conversation repartit bien vite sur Tamsin. Un changement de sujet peut-être un peu trop rapide… Mais soit. Celle-ci se recula et reprit sa place initiale, sans quitter sa sœur des yeux. Un léger sourire étira ses lèvres. Avait-elle un chéri ? Est-ce que Denver pouvait être considéré comme un « chéri » ? C’était plus cette question-là qu’il fallait se poser. « Et bien… Je vois quelqu’un oui… » dit-elle d’un air mystérieux. « Seulement je n’irai pas jusqu’à dire qu’on sort ensemble. » Ils prenaient juste un peu de bon temps, rien de très sérieux.

Tamsin avait vraiment envie de faire l’effort de s’expliquer une bonne fois pour toute avec son frère. Combien de fois avait-elle été jalouse de la relation de ses amies avec leurs grands frères ? Elle avait longtemps voulu que cela s’arrange… Mais elle à chaque fois qu’elle avait essayé d’aller parler à Aaron, elle se rappelait de ses mots blessants, et les larmes lui montaient aux yeux. Or, elle ne voulait en aucun cas craquer à nouveau devant lui. Il aurait l’impression d’avoir eu ce qu’il voulait, c’est-à-dire la blesser. Elle avait toujours fait attention à lui montrer que ses paroles n’avaient plus aucun impact sur elle. Leur accorder trop d’importance aurait été signe que quelque part, elle y croyait. Tamsin ne put s’empêcher de sourire face à l’enthousiasme visible de sa sœur. C’était pour elle, pour sa famille, qu’elle le faisait, et même si elle savait la tâche s’allait s’annoncer difficile, elle avait hâte de pouvoir lui parler et d’arranger tout ça. « Evidemment qu’on dînera tous les trois ! Mais n’ait pas trop d’espoirs si vite, il faudrait déjà qu’il accepte de me parler. Je ne veux pas que tu croies que je ne suis pas réellement déterminée, mais ça s’annonce difficile. » Loys avait cependant raison. A part des dîners à deux, entre Loys et Aaron ou Loys et Tamsin, ils n’avaient jamais dîné tous les trois sans leurs parents, sans les dîners de fêtes, obligatoires pour chacun des membres de la famille. Et elle voulait vraiment connaitre ça. Perdue dans ses pensées, son sourire prit un air tout à coup un peu plus triste.

Tamsin savait que sa sœur écrivait des chansons. Elle avait pu lire quelques-uns de ses textes, parfois, et elle en avait vraiment aimé certains. La jeune femme était quelque peu triste que la brune n’arrive pas à en faire quelque chose. Bon, certes, les écrire était déjà quelque chose en soi, mais ne pas pouvoir les chanter devait être assez frustrant. « Pourquoi ? Enfin… Je sais que ça ne s’écrit pas comme ça en un claquement de doigt, mais je sais que tu aimes faire ça. Peut-être que tu ne peux plus à cause du boulot aussi, mais sache que j’aimerais beaucoup en entendre ou en lire quelques-unes, à l’occasion. » Après ça, Tamsin leva les yeux au ciel. Certes, la blonde sauvait des vies, certes elle avait donné de son temps pour soulager tout un tas de personnes, mais sa sœur n’avait pas besoin de rabaisser son métier. Ce qu’elle faisait était tout aussi honorable, puis elle fournissait énormément d’efforts également. « Oui mais toi tu les rends heureux aussi, en leur permettant de se lier avec la personne qu’ils aiment pour toute une vie, et en faisant de ce jour le plus beau jour de leur vie, un jour inoubliable qui restera gravé dans leurs esprits pour toujours, quelles que soient les conséquences. Ce n’est pas rien. » Puis chacun sa façon de gagner sa vie, du moment qu’on faisait ce qui nous plaisait.

Tamsin ne connaissait pas très bien Stanislas. Elle ne l’avait même jamais rencontré. Mais sa sœur lui en avait suffisamment parlé pour qu’elle arrive à le cerner un peu. Mais elle n’avait pas vraiment pu être tenue au courant ces derniers temps pour comprendre ce qui s’était passé, ou savoir de qui elle parlait. Elle était juste triste et légèrement en colère d’apprendre que sa sœur avait souffert et avait semble-t-il été trompée. « Apo ? Sa demi-sœur ?! Mais… Quel genre de type est-ce ?! Tu sais vu ce que tu m’en dis et ce qu’il a l’air d’avoir fait, il ne te méritait pas. Et tu es mieux sans lui… » Sa sœur n’avait pas l’air si mal en point que ça, mais ce n’était peut-être qu’une façade. Tamsin ne voulait pas être trop lourde et préférait ne pas trop insister. « Si jamais un jour, ou une nuit, tu as besoin d’en parler encore plus, ou si ça ne va pas, tu sais que tu peux m’appeler hein. » Aloysia passa rapidement sur le sujet « ami mystérieux de Tamsin ». Cette dernière en avait surement trop dit et pas assez en même temps, elle ne pouvait pas s’en tirer comme ça, sans plus de détails, semble-t-il. Elle se mordit la lèvre. « Non ça ne risque pas de changer. Notre relation est très bien pour le moment, c’est… » elle hésita un instant de peur de choquer sa sœur, mais se ravisa quand elle réalisa que la brune n’avait plus huit ans. « … purement physique entre nous et je ne demande rien de plus. » Tamsin avait habitué ses proches à mieux en ayant été fiancée pendant quatre ans. Mais elle n’avait pas la force de se replonger à nouveau dans une relation stable. « Je n’ai aucune envie de m’engager, je n’en ai pas le courage. Puis lui non plus, donc tout va bien. » Elle se stoppa, le sourire aux lèvres, essayant de convaincre sa sœur qu’elle était vraiment heureuse comme ça. Et c’était le cas. Seulement, elle avait oublié un léger détail. « Oh et… il s’appelle Denver. »

« Aaron acceptera de te parler, j'en suis sure. Ça remonte à des années toutes ces histoires... Et même si tu es toujours la petite préférée de papa, il a du s'y faire maintenant ! » Le sujet Aaron allait bientôt être clos et c’était tant mieux. C’était encore assez douloureux d’en parler et d’y penser pour la blonde qui avait toujours ce gout amer d’injustice en elle. Elle n’avait pas voulu qu’ils en arrivent là et elle voulait à tout prix régler ce conflit avec son grand frère une bonne fois pour toutes. Elle voulait rattraper le temps perdu avec lui et commencer le plus vite possible. Elle voulait être proche de son grand frère, les relations qu’avaient certaines de ses amies avec les leurs la faisait rêver, elle avait toujours voulu d’un grand frère un peu trop protecteur, qui surveillait les faits et gestes de sa petite sœur, qui menaçait ses petits copains, qui était un peu trop rabat-joie… Mais Aaron s’en fichait pas mal. Elle n’ajouta cependant rien, jugeant le sujet clos. Elle sourit devant l’air amusé que Loys avait pris en parlant de leur père. Elle savait qu’à présent sa sœur ne lui en voulait plus pour ça et c’était pour cette raison qu’elle avait bien pris cette petite boutade, même si c’était encore un sujet sensible. Elle se contenta donc de sourire.

La conversation les amenèrent bien vite à parler d’Aloysia et de ses passions : la danse et la chant. Celle-ci n’avait apparemment pas dansé depuis un petit moment, mais elle était montée sur scène pour chanter certaines de ses compositions. Tamsin était très fière d’elle et elle n’avait pas hésité à le lui montrer. Que sa sœur puisse faire ce qui lui plaisait lui faisait plaisir, son cœur se gonflait même pour elle, parce qu’elle avait eu assez de mal à quitter la voie de la danse classique. Puis écrire des chansons ce n’était pas rien ! Sa sœur n’avait pas tort, c’était toujours plus facile de se donner dans quelque chose que l’on connaissait par cœur et qu’on avait connu toute sa vie. D’une certaine façon, on se mettait à nu de la même manière dans la danse et dans la chanson, il fallait juste qu’elle s’y fasse. « C’est normal, c’est parce que comme tu l’as fit la danse ça fait partie de ta vie depuis toujours. Laisse toi un peu de temps et je suis sure que tu seras aussi à l’aise en train de chanter qu’en train de chanter. En tout cas, tu as autant de talent dans les deux domaines, pour t’avoir déjà entendu chanter sous la douche… » La jeune femme laissa échapper un petit rire. Puis Loys lui parla d’une certaine Em et d’une proposition de job. Tamsin ouvrit la bouche sous l’effet de la surprise puis un large sourire vint prendre place sur ses lèvres. « Qui est Em’ ? Et ! Tu rigoles ?! Ce serait une très bonne opportunité pour toi ! Tu vas accepter j’espère ? »

Leur conversation avait ensuite dérivé sur leurs vies amoureuses. Elles avaient d’abord parlé de Stanislas, l’ex petit ami d’Aloysia qui l’avait trompé et qui avait eu une histoire assez tordue avec sa demi-sœur… Hum… Elle ne le connaissait pas mais tout ce qu’elle savait c’était qu’elle était bien mieux sans lui ! Elle n’ajouta rien, ce sujet-là semblait clos lui aussi. Puis c’était peut-être encore douloureux pour sa sœur d’en parler alors… « Promis si je trouve quelqu’un parmi mes amis digne d’être avec toi, je te le présente ! » Ah ça, si jamais elle devait présenter quelqu’un à sa jumelle, elle ferait bien attention au quelqu’un qu’elle choisirait. Elle ne devait pas encore souffrir, pas après ce Stanislas, pas après Lucas non plus. D’ailleurs, elle ne savait pas où ça en était entre eux. Elle ne demanda cependant rien sur lui, sachant très bien qu’elle en avait souffert et préférant rester dans une bonne humeur relative. Après Aloysia, ça avait bien évidemment été au tour de Tamsin de se confier sur sa vie privée. Elle avait dû lui parler de Denver et de leur relation assez particulière même si elle était consciente que ça ne lui ressemblait pas vraiment. Elle prenait juste des précautions, elle ne voulait plus d’attaches pour le moment. « Oh tu sais, on verras si je m’attache… Pour l’instant non, c’est un ami, et notre relation me va très bien comme ça. Après William… Je préfère prendre des précautions, tu comprends… Mais oui promis, je te le présenterais ! Comme je te l’ai déjà dit je t’inviterais à l’appart, tu rencontreras tous mes colocs comme ça. Et Denver aussi du coup. »