Rose ne comprenait pas ce qu’il se passait chez Clyde, elle ne comprenait pas comme il avait pu l’évincer de sa vie aussi facilement alors qu’elle elle n’arrivait tout simplement pas à passer à autre chose. Finalement elle s’était faite avoir à son propre piège, pas de sentiment, juste du sexe, et à force de sexe les sentiments étaient arrivés. Maintenant elle n’avait plus rien et elle avait perdu tout son petit bonheur très artificielle à cause d’un aveu qu’elle aurait mieux fait de gardé pour elle. Elle avait avoué au jeune homme qu’il y a de cela des années elle était tombée enceinte de lui mais qu’elle avait avorté. Cet aveu lui avait surement fait peur et peu de temps après Clyde s’était posé avec Alexa, cette jeune femme qu’elle ne supportait pas juste parce qu’elle avait la place qu’elle voulait dans la vie du jeune homme. Bref, Rose tentait de faire avec les choses telles qu’elles étaient mais elle ne pouvait pas alors lorsqu’elle avait appris sa grossesse, du jeune bien sur c’était une certitude, elle avait vu là un moyen de récupérer celui pour qui elle avait des sentiments. C’était à double tranchant bien sur car il pouvait prendre encore plus peur et ne pas apprécier cet aveu mais elle pouvait aussi le retrouver et l’avoir que pour elle grâce à ce bébé. C’était une manière égoïste et garce de récupérer ce qui était pour elle, à elle, mais c’était tout à fait Rose. Et puis il ne fallait pas oublier qu’elle sacrifiait sa carrière pour ce bébé, du moins pour un petit moment car elle ne ferait jamais une croix dessus. Bref, elle se ressassait tout cela dans sa tête en attendant que Clyde arrive mais elle ne savait pas du tout comment ce repas allait se passer. Finalement, le jeune homme arriva et un sourire se dessina plutôt rapidement sur son visage, c’était un sourire oui certes mais crispé et qui ne lui ressemblait pas, enfin qui ne ressemblait pas du tout à ceux qu’il avait l’habitude de lui adresser. Cela donnait donc le ton mais heureusement il arriva vers elle avec un compliment ce qui lui redonna un petit espoir que ce repas se passe bien. « Merci Clyde ! Et toi toujours aussi élégant ! Tu excuseras mon manque d’élégance à moi mais je sors à peine de l’école… » Elle n’avait pas eu le temps de se mettre sur son trente et un et l’occasion ne s’y prêtait pas vraiment alors bon… mais voilà elle paraissait ridicule face au jeune homme qui lui avait toujours cette classe naturelle. Rose ne savait pas comment se comporter face à son ancien amant et le serveur fut assez charmant pour intervenir pile à ce moment pour savoir s’ils allaient prendre un apéro ce que bien sur la blondinette refusa même si ce n’était pas dans son habitude avant lorsqu’ils se croisaient même s’ils se croisaient plus souvent en soirée et non en pleine journée au milieu des cours de la jeune femme ce qui expliquait un peu les choses. Une fois le serveur parti et son jus de fruit commander, Rose tenta d’engager la conversation assez timidement, comme une petite fille qui a peur ce qui n’était pas son caractère du tout et qui devait bien changer à Clyde. « Euh… Sinon tout va bien pour toi depuis un petit moment ? » Ils ne s’étaient pas reparler depuis leur dernière fois ensemble… Ils s’étaient croisés, lancés des regards mais c’était tout.

On peut dire ça. C’était bien ce qu’il lui avait répondu lorsqu’elle lui avait demandé si tout allait bien pour lui. Malgré son stress, Rose aurait presque voulu rire à cette réponse et lui faire la leçon comme quoi il n’était pas fait pour être en couple ou qu’il n’était pas avec la bonne personne… sauf qu’elle n’était pas du tout la bonne personne pour lui faire cette réflexion puisqu’il la prendrait surement très mal venant d’elle, sachant que derrière cette réflexion se cachait plus qu’un simple conseil, des sentiments en fait… Des sentiments qu’elle n’avait jamais connu et qu’elle ne savait juste pas maitriser ni gérer… C’était surement ce qui lui valait aussi autant de stress mais bon, avec l’annonce qu’elle avait à lui faire c’était aussi compréhensible. Rose était donc partie un peu dans sa réflexion lorsque Clyde reprit la parole déclarant sa vie bien calme. Là elle ne put pas s’empêcher de sourire légèrement… Calme, c’est sur que la rousse avec qui il était n’était pas aussi folichonne que lui ! C’était très peu modeste de sa part de penser cela mais après tout pendant plusieurs mois, les deux amants en avaient fait de toutes les couleurs, il était surement très difficile de passer à une jeune femme en noir et blanc et très lisse… Car c’était bien ce qu’était Alexa aux yeux de Rose même si elle n’était pas très objective elle le savait bien ! Après un long silence où la jeune danseuse avait pris le temps d’écouter celui qu’elle devait maintenant considérer comme un simple ami, il fallait bien qu’elle prenne la parole. Ce n’était pas facile pour elle car elle ne savait vraiment pas se comporter et avait l’impression que s’était juste affiché sur son nez qu’elle était triste ce qu’elle détestait. La dernière phrase de Clyde qui évoquait une gueule de bois lui confirma en plus qu’elle devait avoir une bien sale tête car il ne lui avait jamais donné un tel conseil car ses gueules de bois ne l’avaient jamais dérangé, ou alors il n’avait jamais osé lui dire ce qui était aussi une possibilité ! « Bon pour les nerfs et les gueules de bois? Même si c’était bon pour ces deux choses, dont la deuxième que je n’ai pas fréquentée depuis un petit moment, je ne voudrais pas du bonheur immense que tu dégages avec ta vie bien calme… » S’était légèrement ironique et sarcastique comme phrase mais au moins il voyait bien dans quel état d’esprit elle se situait. Et puis dans sa phrase elle disait clairement qu’elle n’avait pas pris de cuite depuis un moment, un petit signal pour que le jeune homme comprenne… « J’ai des amis qui remplacent la gueule de bois, et c’est beaucoup plus efficace quand ça va pas car au final l’alcool n’efface rien ! » L’alcool n’efface rien certes mais surtout l’alcool pourrait lui faire perdre son bébé, ce bébé qu’elle aimait vraiment mais encore plus puisqu’elle se convainquait personnellement au plus profond d’elle-même qu’il était de Clyde et de personne d’autre. Ce fut après avoir donné un peu le ton de son état d’esprit que la demoiselle tenta de se jeter à l’eau bien maladroitement après avoir bu doucement une gorgée de son jus de fruit comme si cela allait lui donner un courage immense pour lancer le pavé dans la mare. « Heureusement que je suis là pour rendre ta vie moins calme et ennuyante une nouvelle fois en fait…»

Le fait que Rose ne se livre qu'à moitié sur sa sobriété m'étonna... Oh non pas que la jolie blonde était alcoolique, mais je connaissais son goût prononcé pour le faste et les festivités, et qui dit soirées dit forcément ivresse. De plus en plus, ma belle amie commençait à éveiller en moi d'étranges soupçons liés par une impression impalpable. Ce genre de pressentiment qui vous habite sans que vous ne sachiez expliquer pourquoi, et qui vous guide vers des routes de réflexions que vous n'auriez jamais abordé sans cela. En somme, si j'avais pu ne pas m'étonner du tout du jus de fruit commandé par Rose – après tout il n'y avait aucune loi à New York interdisant les boissons sans alcool, que je sache – ce fut bien l'inverse qui se produisit et cette lucidité en moi me scandait que quelque chose clochait. Plus encore, l'ironie de Rose me déstabilisa quelque peu, quoique je ne m'en retrouvai pas offusqué mais seulement étonné de la voir s'attaquer de la sorte à ma vie intime : l'entendre me dire par quelques sous-entendus que mon soi-disant bonheur n'avait rien d'enviable, attisait d'avantage ma méfiance car je la soupçonnais soudain d'être quelque peu jalouse. Peut-être me faisais-je des films et ce fut bien pour ça que je ne pipai mots, quoique je ne pus m'empêcher de la dévisager du coin de l'oeil, sourcils froncés et concentré sur son attitude toute entière. Il y avait bien longtemps que nous ne nous étions vus, après tout, et cela ne m'aurait guère étonné de l'entendre parler d'une grande nouvelle qui eut pu secouer sa vie ces derniers temps. « J’ai des amis qui remplacent la gueule de bois, et c’est beaucoup plus efficace quand ça va pas car au final l’alcool n’efface rien ! » « Pour sûr. » affirmais-je pourtant sceptique, portant mon verre de vin à mes lèvres.

Ah, sa manie qu'elle avait de ne dire les choses qu'à demi-mots était agaçante. Je savais que la jolie Rose me cachait quelque chose sans pour autant oser en parler franchement, ce qui m'énerva quelque peu. Mon regard se rembrunit, les traits carrés de ma mâchoire se durcirent, et mes lèvres effacèrent la trace d'un potentiel sourire, me confiant des airs froids et ténébreux. Il n'y avait pourtant aucune raison de se mettre dans cet état, ceci dit j'estimais que Rose aurait put y aller franchement plutôt que par des chemins alambiqués. Par ailleurs, il ne me fut guère longtemps pour perdre patience. « Heureusement que je suis là pour rendre ta vie moins calme et ennuyante une nouvelle fois en fait…»   « D'accord, qu'est-ce que tu as fait comme connerie encore. » Je n'avais pas voulu être tranchant et incisif, pourtant ce fut bien ainsi que mes paroles tranchèrent l'air. D'un timbre polaire que je ne sus réfréner, soutenant son regard par mon regard de braise. En d'autres termes, je ne voulais plus la voir tourner autour du pot, aussi renchéris-je aussitôt, afin qu'elle ne bifurque pas ailleurs. « Dis moi ce que tu as à dire Rose. Franchement. Je vois bien que tu tournes autour depuis tout à l'heure. » Aucun échappatoire pour la jolie blonde à qui j'adressais l'ultimatum.

« Des conneries? Moi? Je n’en fais jamais voyons ! » La jeune femme était assez mal à l’aise même si elle tentait de le camoufler mais elle gardait un peu un trait d’humour. Oui de l’humour elle en avait mais tout de même dans cette situation, l’humour n’était pas vraiment bien placé… Enfin c’était une bonne nouvelle qu’elle avait à lui annoncer oui mais dans le cas présent elle se doutait quand même que la nouvelle le remplisse de joie, le fasse sauter au plafond. Bref, elle était maintenant là, il avait découvert qu’elle tournait autour du pot et n’était finalement pas à l’aide du tout avec lui depuis le début et il voulait savoir pourquoi elle l’avait fait venir, ce qu’elle avait avec lui. Un petit sourire s’afficha sur le visage de Rose qui se fit la réflexion qu’il n’était pas très patient, qu’il n’avait pas gagnée en patience depuis leur dernière nuit où elle l’avait légèrement tourné en bourrique. Mais très bien, il était pressé, elle allait tout lui dire il n’y avait pas de soucis et elle allait lui dire de manière plutôt franche sans passer par quatre chemins comme elle pouvait parfois le faire avec des personnes à qui elle tenait particulièrement car elle ne prenait pas de pincettes avec les gens qu’elle ne portait pas spécialement dans son cœur. « Je suis enceinte. » Ca s’était dit et finalement la blondinette ne savait pas quoi rajouter. « J’aurais aimé avorté cette fois encore mais j’ai dépassé le délai légal d’avortement cette fois… » Et oui pas de chance cette fois il n’y avait pas de solution de secours. Il allait être papa parce que oui à choisir elle voulait vraiment que ce bébé soit le sien car elle voulait que cela les rapproche même si elle savait que cela se passerait beaucoup mieux si c’était Joaquin le père du bébé… « Tu vas me dire que je suis une marie couche toi là et tout le bla bla sauf que je ne couche pas avec n’importe qui sans me protéger donc ça ne peut être que toi… » Sa pilule faisait une allergie à lui à en croire une nouvelle fois les faits. Elle ne savait pas ce qu’il se passait, s’était une coïncidence énorme mais voilà c’était bel et bien le cas. Après avoir dit cela la jeune femme se tut. Elle voulait savoir ce qu’il allait trouver à lui dire ou bien comment il allait réagir. Pour tout dire, elle redoutait réellement la réaction du jeune homme et avait peur que cette nouvelle les éloigne encore plus mais c’était un risque et ce risque elle était prête à le prendre car si il se rapprochait d’elle pour le bébé elle aurait tout gagné.

Peut-être n'aurais-je pas du lui poser de question et forcer la belle à sortir de sa torpeur semi silencieuse, car la vérité fut bien difficile à digérer. Cependant, comment pouvais-je savoir qu'une nouvelle ayant un impact immense sur ma vie eut pu sortir de ses lèvres rieuses, comme si Rose eut parlé de la pluie et du beau temps. Ce fut donc radieuse, mue dans une certaine franchise décapante, que la jolie blonde mit fin au suspense. Et quel suspense... « Je suis enceinte. » Je réfrénais une toux grinçant dans ma gorge à l'entente de ces trois mots avant de poser mon verre sur la table et de planter mon regard mordoré dans celui plus doux, de mon interlocutrice. Bien sûr, elle aurait pu attendre un gamin de n'importe qui. Néanmoins je percevais dans le timbre et dans ses mimiques comme une appréhension pesante ; je sentais, malgré moi, que cette grande nouvelle était pour ma pomme. Je ne pus cependant dire un mot, écrivant sur mes traits la stupéfaction ; interdit, je sentis mon myocarde suspendre sa course avant de la reprendre de plus belle. J'aurais pu courir un marathon que l'impression d'avoir le coeur engoncé et les membres lourds eurent été le même. L'euphorie en moins, bien sûr. « J’aurais aimé avorté cette fois encore mais j’ai dépassé le délai légal d’avortement cette fois… » « Ok. » me contentais-je de souffler sans vraiment prendre conscience que je lui avais répondu. Ailleurs, perdu, troublé, il me semblait nager dans une autre dimension tant mon esprit s'embrouilla. Je compris dès lors que l'annonce de ma paternité ne serait plus bien loin, et cela ne loupa guère : « Tu vas me dire que je suis une marie couche toi là et tout le bla bla sauf que je ne couche pas avec n’importe qui sans me protéger donc ça ne peut être que toi… »

Le silence se fit, pas même interrompu par les battements d'un myocarde qui se stoppa à nouveau.

Combien de temps restais-je ainsi taciturne, blême et mal à l'aise ? Quelques secondes, quelques minutes ? Quoiqu'il en soit il me fallut bien du temps pour digérer l'information, prendre conscience du sérieux de la situation, m'imaginer... papa. Enfin, mu par la volonté de sortir de mon état de béatitude refroidie, je secouai la tête avant de parler enfin, les mots se bousculant à ma bouche. Moi qui pourtant possédais le sens de la rhétorique charmeuse, je me sentis bégayer de déconvenue. « Tu es sûre que je suis le père ? » On peut toujours tenter... La belle resta campée sur ses positions, m'assurant que j'étais bien le géniteur de l'enfant. Enfant qui comptait déjà probablement ses deux mois, puisque la jolie blonde ne pouvait avorter. Ce qui signifiait – et diable qu'il était bon de ne pas voir toute ma lucidité s'ébranler à ce moment-ci et de pouvoir réfléchir, déduire, bref tout ce qui put m'être utile pour éclaircir la situation – que Rose allait garder l'enfant, et que je me retrouvais malgré moi avec un môme sur les bras. Et non pas que je ne supportai guère ces petits diables, au contraire, mais jamais je ne m'étais imaginé père. Cette simple idée me figea un peu plus de doutes et d'appréhensions. « Je ne suis pas prêt pour être père, je veux dire... On n'est pas même un couple. » Goujat ? Oui probablement. Mais c'était indépendant de ma volonté, car la panique l'emporta avant tout. Je me repris néanmoins aussitôt, non sans avoir lâché un soupir relâchant les soupapes. « Mais je suppose... Que je peux t'aider financièrement et être à tes côtés durant la grossesse. Pour le reste, j'ai besoin de digérer tout ça. Je crois. » Après tout, nous avions été deux à donner naissance à l'enfant. Aussi il était hors de question que je n'abandonne Rose dans cette situation, bien que je me refusai pour le moment à confirmer ma paternité. Il ne manquait plus que ce môme ne porte mon faux patronyme, tiens.

Ca y est la grande annonce était faite ! Elle était enceinte et elle était persuadée que l’enfant était de lui. Ce n’était que des suppositions car il pouvait être de Joaquin mais cela il n’y avait qu’elle pour le savoir pour le moment. Et en plus, si ce bébé naissait en ressemblant à sa maman comme deux gouttes d’eau, jamais Clyde ne saurait qu’il n’était pas le père. Joaquin lui aurait surement du mal à rester dans l’ombre toute sa vie si il se révélait être le géniteur de l’enfant mais bon… Rose se disait qu’avec un peu de chance, si tout était découvert, son ancien amant aurait peut être retrouvé tout l’intérêt qu’il lui trouvait avant et ne repartirait pas une nouvelle fois après cette annonce… Non, elle savait que cela ne se passerait pas comme cela et qu’elle se lançait dans une histoire très compliquée d’autant plus qu’elle n’était pas la reine du mensonge mais cela l’importait peu, ce bébé l’importait peu, pour le moment elle le voulait lui et surtout retrouver leur relation proche. Elle lui avait fait peur en lui annonçant sa précédente grossesse à laquelle elle avait mis un terme et maintenant elle voulait le ramener à elle avec une grossesse très actuelle… C’était assez fou comme idée mais c’était du Rose tout craché. Et bizarrement, Clyde n’avait pas l’air de s’enfuir face à cette annonce de future paternité même si bien sûr il doutait surement d’être le père car il connaissait bien Rose et savait que sa vie sexuelle n’était pas un long fleuve tranquille, même si pour tout dire elle l’avait été juste avant de tomber enceinte car elle n’avait eu que lui pendant un petit temps. Bref, maintenant ils devaient faire face à la situation et surtout lui car elle avait pris le temps de s’habituer à cette idée. Bizarrement la première chose qui vint sur le tapis fut qu’ils n’étaient même pas en couple. Rose haussa les épaules, si elle ne s’était pas retenue, elle lui aurait surement dit que cela n’en avait toujours tenu qu’à lui car elle tenait plus à lui qu’elle n’avait pu se l’imaginer, elle s’en était bien rendue compte. « Je ne suis pas plus prête à être mère que tu es prêt à être père, nous ne sommes pas en couple je le sais aussi bien que toi, ce n’est pas ce que j’avais rêvé pour avoir un enfant mais je n’ai plus d’autre choix que d’assumer ! » Oui au final elle l’avait embarqué avec elle parce qu’elle voulait le mettre face à ses responsabilités et le récupérer, qu’il reste auprès d’elle, mais s’il ne voulait pas accepter cet enfant, elle l’accepterait aussi et ferait une croix définitive sur lui, sur leur relation… Lui il avait le choix, elle ne l’avait pas, cet enfant elle l’avait en elle et elle ne pouvait plus l’en faire partir autrement que par la naissance. La chance d’être un homme et non une femme. Cependant, il n’avait pas l’air si décider que cela à ne pas devenir père mais il lui fallait du temps, du temps pour l’accepter, comme il en avait fallu à Rose avant de pouvoir venir ici lui dire les choses. Elle comprenait bien cela et hocha la tête de haut en bas pour le lui faire comprendre. « Je sais qu’il faut du temps, j’en ai pris aussi avant de venir depuis que je sais que je suis enceinte. Ce n’est pas facile, toi tu as le choix d’être là ou de ne pas être là alors réfléchis. Je ne te demande pas de l’argent ou n’importe quoi mais d’être près de moi un minimum, ce bébé je l’ai aussi peu voulu que toi mais il est là ! » La demoiselle était des plus sincères actuellement avec lui, elle lui laissait le choix, même s’il n’était que le père qu’elle avait désigné pour être le père et non le véritable père. « On se ressemble sur de nombreux points, sauf le sexe, et c’est là que tu as bien de la chance ! » Rose voulait tout faire pour souligner toutes ses ressemblances qui les avaient si souvent rassembler mais elle ne pouvait pas l’obliger à l’aimer non alors bon… C’était à lui de prendre toutes les décisions maintenant et non à elle, elle, elle savait ce qu’elle avait à faire.