It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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    dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞

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    MessageSujet: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyVen 4 Jan - 21:22

    dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ Tumblr_m1f8uuURtH1r9c0wt« Maxime mais qu'est-ce que je vais faire avec lui ? À force de manger tout ce qui lui passe sous la main, il a choppé des boutons et pas des petits trucs.. » Bambin dans les bras, je le portais à bout de bras. Grimaçant légèrement, je tourna Nolan quelque peu sur lui même. Mes yeux suivaient les boutons qu'il y avait sur son corps. Je ne savais pas si c'était le sable qu'il avait mangé hier ou les épines de sapin qu'il avait tenté de manger qui lui donnait ces rougeurs mais je n'allais pas tarder à le savoir. Voyant ma blondinette préférée se diriger vers moi, je soupira légèrement. Il n'y avait que moi pour avoir un fils aussi balou et glouton que cela. Monsieur goûtait à tout et j'avais beau lui désinfecter la bouche et les mains dans les secondes qui suivaient, rien n'y faisait. Les éruptions cutanés qu'il avait n'étaient vraiment pas belles à voir et étant un dimanche, il était impossible d'aller chez un médecin. Enfilant un pull et un pantalon à mon fils, je me tourna vers ma colocataire et dis « Je vais l'emmener à l'hôpital parce que là c'est vraiment pire que tout. Je te jure que lorsqu'il sera plus grand, je vais lui rappeler toutes ces éruptions et tout ce qu'il a pu avaler, il en sera malade ! » Et c'était peu dire. Croquettes de chat, épines de sapin, sable ou même caillou, tout y était passé. Monsieur aimait testé de nouvelles textures et même si cela avait le don de me dégoûter plus que tout et de me mettre en rogne contre lui, il recommençait de plus belle. C'était un jeu sans fin pour lui et je ne savais plus quoi faire. Je ne pouvais même pas dire que je devais l'enfermer à la maison parce que la première chose qui passerait sous ses petites mains finirait dans sa bouche. Bonnet sur les oreilles, manteau sur le dos, je me dirigea rapidement vers la voiture. Nolan ne sentait rien, il souriait bêtement et je lui en voulais presque pour réagir aussi positivement avec ce qui lui arrivait aujourd'hui. Passer ma journée aux urgences étaient loin d'être mon idée initiale mais il semblerait que le destin en ait décidé autrement. Je me voyais déjà attendre des heures et des heures durant dans cette salle bondée de personnes plus malades les unes que les autres. Je rêvais de devenir médecin mais, aussi paradoxal que cela pouvait être, je n'aimais pas les hôpitaux. J'y avais passé bien trop de temps pendant mon enfance et cela ne me plaisait guère. Poussant la porte battante des urgences, Nolan dans les bras, je souffla fortement en voyant des dizaines de personnes agglutinées à un seul et même endroit. Cherchant une place libre des yeux, je vis une infirmière me faire des signes et me dirigea vers elle. « C'est pour le petit ? Allez aux urgences pédiatriques, ce sera beaucoup rapide et de toute façon, les médecins vous dirigeront là bas une fois votre tour arrivé.. » Lui souriant, je la remercia d'un signe de tête et tourna rapidement les talons, Nolan dans les bras. Il n'y avait donc pas que des incompétentes dans ce métier et j'en étais bien contente à ce moment même... J'aurai piqué une crise si, après des heures d'attente, on m'avait indiqué le service pédiatrique des urgences. Quittant le premier bâtiment, je me dirigea rapidement vers le second. Je ne voulais pas qu'en plus de ces drôles de boutons mon fiston attrape un rhume ou pire. Tout était bien plus hygiénique ici. Les portes s'ouvraient toute seule et la salle était vide. Voyant une infirmière se diriger vers moi, elle m'indiqua une salle d'examen où je devais déshabiller l'enfant pour quelques examens. Face à mon fils, je commençais à le dévêtir en chantonnant en même temps. Au moins comme ça il n'allait pas faire le cirque, hurler ou je ne sais quoi. Doucement, j'ôtais ses petites chaussettes et son pantalon. Voilà qu'il avait des rougeurs sur les cuisses et les fesses... Ce truc se propageait à grande vitesse et je n'aimais guère cela... Ronchonnant légèrement, j'entendis quelqu'un pousser la porte et me redressa rapidement. « Bonjour docteur » lançais-je avant de croiser le regard d'une jolie blonde au visage connu. Je déglutis difficilement. Il s'agissait de Dolce et vu la façon dont je l'avais quitté l'autre jour, il était fort possible qu'elle laisse sa place à un autre docteur. Je lui fis un léger sourire et Nolan, quant à lui, un large sourire en répétant « Némo ! » plusieurs fois d'affilés. On allait s'amuser aux urgences... Youhou.
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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyDim 6 Jan - 16:53






    DOLCE & SELINA

    ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞


    Dolce était aux urgences pédiatriques avec Ariel, sa résidente, et le Dr Nathanaël Fitzgerald, son titulaire. Elle aimait beaucoup travailler avec ces deux-là, parce qu'elle apprenait beaucoup auprès d'eux et qu'ils étaient de très bons enseignants. En plus, ils avaient tous les deux tendances à la favoriser, la choisissant très souvent pour les assister. À cause de cette tempête qui s'était abattue sur New York, il y avait eu beaucoup d'accidents et les urgences étaient donc bondées. Elle dit à sa supérieure : « Bien sûr, pour une chirurgienne, il y a deux façons de voir cela. Soit on considère cette tempête comme une véritable catastrophe qui menace de coûter la vie à des milliers de personnes, soit on voit cela de mon point de vue d'interne, qui a donc l'occasion d'apprendre encore et encore. Après tout, qui dit accidents grave dit chirurgie et encore chirurgie. » Ariel aussi voyait le bon côté de cette tempête lui disant : « Même si c'est atroce, je pourrais à nouveau sauver des vies aujourd'hui. » Bien sûr, si les deux jeunes femmes réagissaient de cette façon par rapport à la catastrophe naturelle, c'était tout simplement pour relativiser et tenter de prendre le bon côté de la chose au lieu de se larmoyer. De plus, ils n'avaient encore perdu personne. Ils étaient montés en chirurgie il y a une heure et demi pour s'occuper d'une petite fille qui s'était faite renversée par une voiture et elle s'en était sortie indemne. C'était d'ailleurs une autre raison pour remercier cette tempête. « En effet, sans elle la voiture aurait sûrement roulé plus rapidement et en faisant moins attention et le choc aurait alors été beaucoup plus puissant. ». Une autre raison fit retomber Dolce en enfance. « Et puis en plus, lorsque la tempête se sera calmée, il y aura sûrement de la neige ! ». Elle fit sourire ses deux supérieurs avec cette réplique. Après tout, Dolce aimait la neige et cette fois-ci ce n'était pas à cause des accidents qui pouvaient arriver.


    Une infirmière leur indiqua qu'un petit garçon venait d'entrer en salle d'examen, couvert de boutons et de plaques. Dolce devait bien avouer qu'elle était un peu déçue : elle n'allait pas aller à nouveau en salle d'opération pour le moment. Le petit garçon avait probablement mangé quelque chose qu'il n'aurait pas dû et son système immunitaire essayait de se défendre du mieux qu'il le pouvait. Après que ses supérieurs aient lu le dossier, elle entreprit de le lire à nouveau. Nolan, quel joli prénom ! Il était maintenant temps de faire un grand sourire et de prendre la petite baguette magique qu'elle avait dans sa poche. La baguette magique de Dolce était son instrument de prédilection pour rassurer les enfants. Elle leur faisait ainsi croire que grâce à celle-ci, ils seraient protégés et que tout irait mieux avec un peu de patience. Pour le moment, cela avait toujours marché. Elle suivit ses supérieurs dans la salle d’examens. « Bonjour docteur ». Elle reconnu tout de suite cette voix. De même que celle du petit garçon qui n'arrêtait pas de répéter « Némo ! » Comme c'était adorable, Nolan se souvenait du doberman de Dolce ! Cette dernière se mit à sourire. « Bonjour toi ! » dit- elle au petit garçon.





    Dernière édition par Dolce J. Preston le Mer 9 Jan - 20:35, édité 1 fois
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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyDim 6 Jan - 22:37

    Est-ce que j'étais en colère après mon fils pour avoir mangé cette épine d'épicéa et tout ce qui trainait sur le chemin ? Non pas vraiment pour la simple et bonne raison que c'était une façon - plutôt ridicule soit - de se faire une image de la vie et du monde qui nous entourait. Le sable ça croustille sous les dents, l'eau de la mère c'est un peu trop salé, la terre c'est vraiment infecte... Enfin, je pensais que le bambin avait fini avec les découvertes de ce genre mais noël avait apporté de nouvelles saveurs. Je me demandais presque si Nolan n'avait pas avalé de l'écorce... Après tout, c'était bien son style de gratouiller le tronc de l'arbre et de manger ce qui en était tombé. En temps normal, il n'avait pas de plaque mais là, son système immunitaire se déchainait. Dans la salle d'examen, je commençais à déshabiller mon fils et à le laisser en couche culotte. Si je le laissais sans surveillance moins d'une seconde, il était bien capable de tomber de la table d'examen. Depuis que Nolan avait rencontre - officieusement - son père, c'était un petit garçon plus que changé. Il n'était plus le petit fénéant muet qu'il avait été six jours sur sept. Il tentait de parler, il marchait presque tout seul et avait réussi à ouvrir ses cadeaux de Noël comme un grand. Cependant, heureusement qu'à cette âge, les jouets ne valent pas des centaines d'euros sinon il aurait tout cassé en deux. Eh bien oui, quand on est un Muñoz, on ne fait pas tout comme tout le monde, on aime bien se tapper les boulliers sur la tête ou sur le sol. J'avais un vrai brutus mais lorsqu'il vit le docteur entrer, il se mit droit comme un piquet. Un vrai clown. « Bonjour toi ! » S'il y avait quelqu'un d'heureux dans cette pièce, c'était Nolan et seulement lui... Depuis que nous avions discuté, Dolce et moi, le long de la plage, je ne l'avais pas revu. L'entendre parler de mon enfance au Mexique m'avait retourné l'estomac et j'avais préféré prendre la poudre d'escampette sans dire un mot. Je savais qu'aujourd'hui, elle allait s'occuper de Nolan et peut être que cela nous permettrait de partir sur une nouvelle base. Je devais m'excuser, je voulais m'excuser de mon comportement mais je devais d'abord savoir que mon fils allait aller mieux. Tout cela commençait à le gratouiller et je ne voulais pas qu'il soit couvert de cicatrices par ma faute. Me raclant la gorge, je dis « J'ai beau lui dire que le sable ça ne se mange pas, il retente toujours le coup... Hier, il a mangé du sable et des épines de sapin de Noël... Je me demande comment ça se fait qu'il n'ait pas eu l'idée de se les enfoncer dans le nez.. Enfin, il vaudrait mieux vérifier avec lui » Je laissa échapper un léger rire. Ce n'était pas drôle, vraiment pas mais je ne savais plus quoi faire avec ce bout de chou. Entendant les deux supérieures de la jeune blonde lui indiquer la marche à suivre, ils quittèrent la salle sous les signes de main du petit. Posant ma main dans le dos de mon fils, je me racla la gorge et dis « Je suis désolée pour l'autre jour... J'aurai pas du réagir comme ça, c'était vraiment hors norme mais quand on me parle de Mexico, le plus facile pour moi, c'est la fuite » Surtout avec tout ce que j'avais vécu là bas... J'avais failli décéder de ma maladie pulmonaire plusieurs fois puisque ma mère ne m'achetait pas mes médicaments et j'avais été violée tellement de fois que depuis mon arrivée sur le sol, je n'avais eu qu'un seul et unique petit ami. J'avais tellement voulu que ma vie calamiteuse reste de l'autre côté de la frontière mais il semblerait qu'avec Dolce, le Mexique allait prendre place dans cette petite salle d'examen... Soupirant légèrement, je regarda mon fils en lui faisant un léger sourire. Il ne m'avait jamais vu dans cet état, si faible et 'déprimée'. C'était fou mais à peine on prononçait le mot Mexique et j'étais déjà six pieds sous terre. Aujourd'hui, je n'allais pas pouvoir fuir et encore moins éviter toutes sortes de questions... J'étais bel et bien coincée avec Dolce, pour le meilleur, comme pour le pire.
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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyJeu 10 Jan - 11:46








    « J'ai beau lui dire que le sable ça ne se mange pas, il retente toujours le coup... Hier, il a mangé du sable et des épines de sapin de Noël... Je me demande comment ça se fait qu'il n'ait pas eu l'idée de se les enfoncer dans le nez.. Enfin, il vaudrait mieux vérifier avec lui » Nous lui fûmes un sourire. Le stress des mamans provoquait souvent des rires jaunes, nous le savions parfaitement. Mes supérieurs se doutait que l'on se connaissait, surtout que Nolan avait prononcé le nom de mon chien. Même si je pensais qu'il allait me dire de les attendre à l'extérieur, ne voulant pas prendre de risques, comme il l'avait fait pour Daniel, un autre interne. Une amie à lui était arrivée avec son enfant, tout deux très ensanglantés. Le Dr Fitzgerald lui avait donc dit de rester en dehors de ça, qu'il risquerait de faire des erreurs à cause de ses émotions. Je pensais donc qu'il allait faire pareil avec moi, même si avouons-le, Selina et moi n'étions même pas amies et au vu de sa réaction de la dernière fois, nous ne le deviendrons probablement jamais. Il n'en fut rien : Ariel me questionna. « Dolce, qu'est-ce qu'une allergie ? » Facile comme question ! « L'allergie correspond à un mauvais fonctionnement du système immunitaire : au lieu de réagir contre des agents pathogènes, le système immunitaire s'emballe contre des substances souvent inoffensives comme des grains de pollen, des aliments... Lors du premier contact avec l'antigène allergisant nommé également allergène, l'individu ne présente aucun symptôme : c'est la phase de sensibilisation. Des anticorps de type IgE, dirigés contre cet allergène, sont synthétisés et stockés. Lors d'un deuxième contact, les anticorps anti-allergène sont immédiatement produits en quantité importante par les lymphocytes B. Les anticorps se fixent alors sur d'autres cellules du système immunitaire : les mastocytes, qui libèrent l'histamine. » Tout le monde dans la pièce me regardait. Le docteur Fitzgerald frappa dans ses mains délicatement, comme pour m'applaudir. Je devais avouer que j'étais assez fière de moi pour le coup. Il me posa une deuxième question : « Et qu'est-ce donc que l'histamine ? » « C'est une Amine biogène agissant comme un médiateur chimique ou un neurotransmetteur. Il est formé à partir de l'histidine. » Il continua : « Et que provoque l'histamine ? » Je lui répondis : « L'histamine provoque : le gonflement des muqueuses respiratoires, d'où des difficultés à respirer normalement, la dilatation des vaisseaux sanguins, d'où des rougeurs. Si la décharge d'histamine est très importante, le sang est anormalement attiré dans certains vaisseaux, d'où un manque dans les autres régions du corps : cette défaillance circulatoire peut amener à un choc anaphylactique. » Il me demanda ensuite : « Et comment traite-t-on les allergies ? » Je me demandai s'il voulait parler du traitement de Nolan, ou du traitement des allergies en général. Je partis sur le traitement en général : « Concernant le traitement des allergies de type alimentaire, un régime visant à éliminer les aliments provoquant l'allergie est préconisé. De la même façon, une personne allergique aux animaux doit éviter le contact avec les animaux en question. L'allergie ne peut pas être guérie par la prise de médicaments mais les symptômes allergiques peuvent être soulagés. Par exemple, les anti-histaminiques permettent de limiter les effets de la libération d'histamine qui sont démangeaisons, gonflements... Dans les cas d'allergie sévère, des corticoïdes peuvent être prescrits. Pour guérir de certaines allergies comme le pollen, le venins d'insecte ... et lorsqu'il s'agit de cas sévères, une désensibilisation peut être pratiquée. Elle consiste à injecter des doses progressives d'allergène au malade afin de l'habituer à l'allergène. La désensibilisation est contre-indiquée dans certains cas comme les déficits immunitaires, la grossesse ou les infections chroniques. » Mes supérieurs m'indiquèrent alors que j'étais prête à prendre ce patient en charge toute seule. Il me dirent qu'ils allaient m'attendre à l'extérieur de la salle et que je pouvais venir les voir à tout moment s'il y avait un soucis.


    Nous étions donc seules. Je devais bien avouer que j'étais un peu gênée. Bien sûr, je comprenais parfaitement pourquoi est-ce qu'elle avait réagi de cette façon et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle je n'avais pas voulu lui parler de son passé au début. Je me doutais qu'elle le prendrait mal et qu'elle serait blessée. Mais sous ses insistances, je n'avais pas vraiment eu le choix. Et elle l'avait donc prit comme je l'avais imaginée. « Je suis désolée pour l'autre jour... J'aurai pas du réagir comme ça, c'était vraiment hors norme mais quand on me parle de Mexico, le plus facile pour moi, c'est la fuite » Je ne savais pas quoi lui répondre. D'ailleurs, est-ce que je devais la vouvoyer à nouveau ou alors reprendre le tutoiement ? Je suis finalement partie sur la deuxième solution. Après tout, elle était celle qui avait commencé le tutoiement sur la plage. « Il n'y a pas de problème, je comprends parfaitement je t'assure. » À l'heure actuelle, le plus important était Nolan de toutes façons. Il fallait d'ailleurs que je lui explique ce qu'il se passait. J'avais utilisé des mots assez simples, pour que Selina comprenne, mais je n'étais vraiment pas sûre que le petiot avait comprit quoique ce soit à mes explications. Je me mis à sa hauteur : « Alors Nolan, c'est moi qui vais m'occuper des vilaines plaques que tu es d'accord ? Déjà tu dois sûrement te demander ce qui a provoqué ça ? En fait, tu as probablement mangé quelque chose que ton corps n'a pas aimé. Et à l'intérieur de ton corps, il y a pleins de petits soldats qui sont là pour te défendre. Mais ils ne sont pas assez et c'est donc pour ça qu'il faut que je les aide tu comprends ? » Il hocha la tête et je lui ai donc montré la petite seringue que j'avais dans la poche. « Pour pouvoir les aider, je vais devoir prendre un petit peu de ton sang. De cette façon, je vais savoir quoi faire pour qu'ils aillent mieux, d'accord ? Et si tu es bien bien sage, tu auras le droit à cette jolie sucette. Ça vaut le coup hein ? En plus d'aider tes petits soldats, tu vas pouvoir te régaler ! » Il hocha de nouveau la tête avec un grand sourire. Je pris délicatement son bras pour lui faire un garrot avant de le piquer doucement pour collecter de son sang. Je me suis tournée vers Selina et lui dis : « Je vais rapidement donner ça à mes supérieurs pour qu'ils le fassent analyser et que je sache quel traitement je dois lui donner. Je reviens tout de suite et j'attendrai avec vous les résultats. » Je partis rapidement donner le flacon de sang à mes supérieurs, avant de revenir dans la salle.



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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyDim 13 Jan - 0:43

    Debout face à Dolce – qui était entourée de deux de ses supérieurs – j'arquais un sourcil à chacune de ses réponses. Cette jeune femme avait un cerveau de la taille de la planète et même si je ne comprenais pas un mot de ce qu'elle racontait, il semblait que tout ce qu'elle déblaterait était la science même ! Voilà pourquoi je ne pourrais jamais réussir mes études de médecine, il y avait trop de choses à apprendre et face à mes supérieurs hiérarchiques, j'étais bien capable de me décomposer et de devenir folle à lier. Le stress et la mise en condition d'examen n'avaient jamais été des choses que j'appréciais – de loin ou de près – et c'était d'ailleurs pour cela que je n'avais jamais mis les pieds dans une école depuis mon arrivée aux Etats-Unis. J'aurais très bien pu accorder ma vie de strip teaseuse et d'écolière à mon arrivée, à mes dix huit ans, mais je ne m'en sentais pas le courage, ni l'intelligence. Bucher n'était pas quelque chose que je jugeais nécessaire même si cela aurait été une bonne façon de me sortir de la misère dans laquelle j'avais vécu au Mexique. Cela aurait du être l'élément déclencheur, cela aurait du... Au lieu de cela, je m'étais enfermée dans un drôle de milieu où j'avais réussi à sortir grâce à l'aide de Daryl. Nous avions seize ans d'écart et alors que l'anglais aurait du représenter tout ce que je détestais de l'homme (pouvoir et maturité) je m'étais lancée à corps perdu dans une histoire qui avait plus ou moins bien tournée. Se quitter sur un mensonge était surement ma plus grosse erreur mais depuis nos retrouvailles, je n'avais guère eu de nouvelles du père de Nolan... Il avait surement besoin de temps pour encaisser la nouvelle. Je l'avais quitté, prétextant avoir avorté puisqu'il ne voulait pas d'enfant alors, qu'en fait, j'avais gardé mon petit bébé. Tout cela m'avait fait du bien et du mal en même temps. Aujourd'hui, face à Dolce, j'aurai bien voulu l'avoir à mes côtés, histoire qu'il puisse tout m'expliquer et me traduire le jargon médical qu'utilisait la belle... Du vrai charabia et vu le regard que me lançait Nolan, il devait se demander si la jeune américaine parlait bien la même langue que lui... Voyant ses supérieurs quitter la salle, je lui fis un léger sourire et en profita rapidement pour m'excuser de mon comportement passé. Fuir n'était pas la solution et je le savais bien, sans compter que je l'avais presque forcé à me répondre ! J'étais vraiment farfelue quand on y pensait et cela ne me plaisait guère... De quel droit avais-je pu lui manquer autant de respect ? Certes, j'avais eu peur mais il ne fallait pas abuser non plus et mon comportement avait été pitoyable. J'aurai disputé Nolan s'il avait fait la même chose. « Il n'y a pas de problème, je comprends parfaitement je t'assure. » Comprenait-elle vraiment la peur qui m'avait envahi lorsqu'elle avait parlé de mes origines et de mon enfance ? Je n'en étais pas trois fois sûre... J'avais vécu tellement de choses horribles là bas que j'avais mis bien des années à me reconstruire... Aujourd'hui, tout allait plus bien, j'étais heureuse avec mon fils mais je me demandais si j'allais être capable d'avancer, seule contre tous. Alors que la jeune Preston expliquait un bout de la procédure à Nolan, je me posais pleins de questions. Étais-je une bonne mère ? À en voir l'état du petit, j'étais loin d'être compétente. Avery n'avait jamais eu ce genre de problèmes. Avery papotait, marchait et étais 'propre', tout le contraire de mon fils... J'espérais seulement qu'il n'était pas de ces gosses turbulents qui font vivre un enfer à leur parent toute leur vie... J'avais compris qu'il était mal et perdu et que le mutisme était sa façon de le montrer mais tout de même... Regardant la jeune femme prélever du sang, je grimaça légèrement. Les piqûres, je ne supportais pas cela mais, étrangement, Nolan s'en fichait. Il préférait zieuter le petit Winnie L'Ourson dessiné sur la poche de la blouse de l'étudiante. « Je vais rapidement donner ça à mes supérieurs pour qu'ils le fassent analyser et que je sache quel traitement je dois lui donner. Je reviens tout de suite et j'attendrai avec vous les résultats. » Souriant légèrement, je la regarda partir et m'accroupis devant Nolan. Glissant ma main dans ses cheveux, je dis « T'es un grand garçon mon amour. Maman est fière de toi ! On va te soigner et tu pourras rentrer à la maison pour jouer avec Avery d'accord ? » Le bambin acquiesça légèrement, comme s'il avait tout compris du haut de ses un an, et je déposa un léger baiser sur son front. Entendant la porte se rouvrir, je me redressa rapidement et fis un sourire à la jeune femme. Me raclant légèrement la gorge, je dis « Je vais te paraître totalement folle et illogique mais... tu m'as connu à quelle époque au Mexique ? J'ai vu tellement de monde là bas.. J'étais tellement à l'hôpital pour x ou y choses que du coup, je ne me souviens absolument pas de toi... » Sans compter que j'avais fais un gros blocage mexicain à mon arrivée à New York ! J'essayais d'oublier les horreurs de mon passé, les avortements à répétition et les viols à répétition. Ici, j'avais tenté de prendre un nouveau départ. Me posant sur la chaise à côté de la table d’auscultation où Nolan s'était laissé tomber en arrière – comme à son habitude – je pris une grande bouffée d'air et dis « Je pense que je suis prête à tout entendre... Je suis prête à revivre mes années mexicaines en attendant les résultats... Je te demanderais juste, qu'une fois après avoir tout dit et posé tes questions si tu en as envie, qu'on en parle plus jamais. J'aimerai tellement effacer les dix huit premières années de ma vie de mes souvenirs, si tu savais... » Malheureusement, elle ne savait pas et ne comprendrait jamais réellement pourquoi. Se mettre à ma place était impossible même si elle tenterait de le faire, comme toute personne ayant de la compassion...
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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyDim 20 Jan - 12:03








    Je devais bien avouer que j'étais fière de moi et surtout de mes réponses. Je les avais éblouis et je le savais parfaitement. Mes deux supérieurs me regardaient avec fierté et en étaient même arrivé à me laisser seule avec un patient. Bien sûr, le patient en question n'avait qu'une simple allergie et une petite dose d'un antihistaminique suffirait probablement à ce qu'il ne garde aucune séquelle. Il n'y avait donc probablement aucun risque à me laisser m'occuper de ce patient, je le savais bien. Mais il n'empêchait que j'étais quand même fière de moi et que même si Nolan n'avait rien d'important, je savais qu'ils ne l'auraient pas fait avec un autre interne et que c'était bien parce que c'était moi qu'ils le faisaient. En même temps, comme le disait le Dr Fitzgerald, j'avais un don. Même s'il m'arrivait quelques fois de le considérer comme une malédiction, au fond de moi j'avais toujours su que ma mémoire eidétique était un véritable don. Grâce à elle, j'avais toujours été première de la classe et avais toujours pu faire ce que je souhaitais. Je n'avais jamais eu de trou de mémoire et avais toujours connu toutes les réponses. Je savais parfaitement que j'aurais pu sauter plus de classes, d'ailleurs mes professeurs me proposaient de sauter une classe tous les ans. Ma directrice avait même proposé à mes parents que je ne fasse qu'une classe sur deux pour que je n'ai pas à m'ennuyer à un niveau que je connaissais déjà. Mais il avait été hors de question pour moi que cela arrive. En effet, déjà à l'époque, tout le monde me considérait comme une petite surdouée et je me rappelais parfaitement du nombre de fois où l'on m'avait traitée de monstre. Il était donc hors de question que je n'aggrave ce problème, je préférais largement m'ennuyer en cours plutôt que les gens me regardent différemment. Heureusement que mes parents m'avaient payé pendant des années des cours de danse, cela m'avait enfin servi à quelque chose : à devenir populaire. Sans ça, je n'aurai jamais pu être cheerleader et donc devenir populaire à l'école. Bien sûr, je trouvais cette popularité très hypocrite. Après tout, avant ils ne m'aimaient pas spécialement, à part les filles qui m'admiraient parce que j'étais mannequin, les personnes se fichaient éperdument de moi. Mais bon, comme toute personne, j'avais eu besoin d'être aimée. Surtout que je m'étais habituée pendant des années à ce que l'on m'accorde toute l'attention possible au studio, pourquoi est-ce que cela aurait été différent à l'école ? Mais ce don m'avait également permis de savoir qui étaient mes véritables amis. Après tout, de tout temps je ne pouvais m'empêcher de corriger les autres sur leur grammaire ou s'ils faisaient des erreurs en parlant d'un fait passé. Seuls mes véritables amis pouvaient me supporter, les autres, bien que continuant de m'admirer que cela soit pour le mannequinat ou le cheerleading, trouvaient toujours que j'étais un monstre et ne me comprenaient pas. Ce n'est vraiment qu'à l'hôpital que j'ai pu me faire accepter comme j'étais. En effet, à l'université mon cas s'était empiré. Bien sûr, si les gens ne m'aimaient pas, cette fois-ci ce n'était pas parce qu'ils me considéraient comme un monstre, au contraire même puisque les étudiants étaient tous jaloux de mes capacités. Forcément, les études de médecine étant une compétition, ils n'allaient pas devenir amis avec la première de la classe, celle qui les battait tous lors des examens. À l'hôpital, par contre, c'était différent. Bien sûr, les autres internes étaient toujours jaloux puisque la compétition continuait - et pas qu'un peu - mais mes supérieurs m'admiraient vraiment et surtout m'aimait bien comme j'étais. Oui j'étais une véritable miss-je-sais-tout, et il m'arrivait même parfois de corriger leurs petites erreurs lorsqu'ils en faisaient, mais eux le prenaient plus que bien.

    En revenant dans la salle, la voix de Selina me sortit de mes pensées : « Je vais te paraître totalement folle et illogique mais... tu m'as connu à quelle époque au Mexique ? J'ai vu tellement de monde là bas.. J'étais tellement à l'hôpital pour x ou y choses que du coup, je ne me souviens absolument pas de toi... » Il était vrai qu'il fallait que l'on parle franchement, mais c'était également cela qui faisait qu'il m'arrivait de considérer ce don comme une malédiction. En effet, sans cette mémoire eidétique je ne me serais pas rappelée de cette petite fille que j'avais vue au Mexique à plusieurs reprises. « Je pense que je suis prête à tout entendre... Je suis prête à revivre mes années mexicaines en attendant les résultats... Je te demanderais juste, qu'une fois après avoir tout dit et posé tes questions si tu en as envie, qu'on en parle plus jamais. J'aimerai tellement effacer les dix huit premières années de ma vie de mes souvenirs, si tu savais... » Est-ce qu'elle l'était vraiment ? Après tout, c'était ce qu'elle m'avait la dernière fois sur la plage. En même temps, elle était obligée de rester dans cette pièce avec moi. Après tout, les résultats de Nolan mettraient sûrement une bonne heure à arriver et sauf urgence chirurgicale, j'étais également obligée de rester dans cette pièce. Après, en plus que chirurgical, il fallait que je fasse des heures de clinique, même si cela m'intéressait moins, c'était important. Je me suis lancée, de toute façon, je n'avais rien à perdre. Il fallait par contre que je fasse attention à ne pas l'effrayer encore plus, adieu donc les dates exactes, il fallait que je fasse un effort : « Je t'ai croisée pour la première fois il y a environ une quinzaine d'années. Je me promenais dans la rue avec mon père, pour aller voir Avalon, et je t'ai vu sur le trottoir d'en face. Je ne pouvais pas regarder ailleurs, tellement j'étais impressionnée par la pâleur de ton visage. Je me rappelle avoir posé des questions à mon père, auxquelles il ne pouvait répondre. » Je pris une large inspiration. Je n'aurais peut-être pas dû parler de pâleur, ce n'était pas sympathique de ma part. J'aurais peut-être dû trouver un synonyme.



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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyMer 30 Jan - 22:40

    Face à Dolce, je ne savais pas vraiment si discuter était une bonne idée. Seulement, tout ce qu'elle m'avait dit l'autre fois m'avait perturbé et j'avais besoin de tout savoir. J'étais comme les gosses ; on me donne la main et bien moi, je veux le bras et le corps tout entier ! Depuis que j'avais retrouvé Daryl, j'avais besoin de tout savoir sur tout, de tout comprendre et à quelques jours de Noël, j'avais cette folle envie de savoir pourquoi elle se souvenait de moi en particulier et surtout, comment. Avait-elle une mémoire photogénique ? Cela ne m'étonnerait pas vraiment vu l'étalage de culture dont j'avais été témoin l'autre fois. Cette fille avait le cerveau d'Einstein avec le physique d'un mannequin de Victoria Secret. Je n'avais aucune de ces deux qualités et cela me chagrinait légèrement. Enfin, le sujet n'était pas là et si elle réussissait tout sur le plan scolaire et personnelle, c'était tant mieux pour elle. Nous n'étions pas tous nés dans la même sphère et ça, je pouvais bien en témoigner. Il n'y avait qu'à voir la différence d'éducation entre celle que j'inculquais à Nolan et celle qu'on avait tenté de m'inculquer à l'époque. Le Mexique était un horrible souvenir et le faire remonter à la surface me brisait le cœur mais je n'avais pas le choix. Je voulais tout savoir pour tout oublier. Peut être qu'avec son aide je pourrais me souvenir de moments 'heureux' de ma vie là bas, si c'était possible du moins. J'avais vécu et traversé tellement d'événements malheureux et douloureux que je doutais vraiment de trouver un événement positif dans ma vie mexicaine. Pour tout dire, les moments les plus heureux et épanouissants que j'avais connu était lors de mes séjour en soin intensif pour ma maladie pulmonaire. Ma mère prenait mes cachets pour se droguer et il m'arrivait souvent de faire des crises ou des malaises. Prenant mon courage à deux, je lui expliqua rapidement mon envie de tout savoir. Je risquais de souffrir, de prendre une claque dans la gueule mais il fallait que je sois forte. Je ne voulais pas que mon fils me voit dans cet état ; il allait paniquer comme pas possible s'il me voyait pleurer. Déjà qu'il était perturbé de me voir triste, je n'imaginais pas l'effet que les larmes auraient sur lui. « Je t'ai croisée pour la première fois il y a environ une quinzaine d'années. Je me promenais dans la rue avec mon père, pour aller voir Avalon, et je t'ai vu sur le trottoir d'en face. Je ne pouvais pas regarder ailleurs, tellement j'étais impressionnée par la pâleur de ton visage. Je me rappelle avoir posé des questions à mon père, auxquelles il ne pouvait répondre. » La regardant, j'arquai un sourcil. J'avais beau tenté de me souvenir de ce qu'elle me racontait, rien ne me revenait. Après tout, j'avais passé plus de la moitié de ma vie sur les trottoirs mexicains, faisant la manche à côté d'Anjel, mon meilleur ami. J'avais passé tellement de temps à chercher à manger, à boire ou même de l'argent que je n'avais jamais fais attention à qui était là ou ne l'était pas. Me raclant dans la gorge, je dis « C'est vrai que je suis plutôt blanche pour une mexicaine mais si tu m'as vu le jour d'une crise, je devais être blanche comme un linge. J'ai une insuffisance pulmonaire et, comment dire, c'était ma mère qui prenait mes cachets à ma place pour se droguer donc bon... Sans cachets, avec trop de soleil et de poussière, j'étais pas belle à voir » Sans compter que les douches étaient un luxe à l'époque. Ma vie là bas était tellement différente de celle que je vivais ici. J'étais tellement heureuse d'avoir réussi à me sortir de ce merdier même si, je devais bien l'avouer, mon arrivée à New York n'avait pas été quelque chose de forcément positif. J'avais quand même fini strip teaseuse. Posant un jouet sur les jambes de Nolan – histoire qu'il se concentre sur autre chose que notre conversation – je dis « Et ? Tu as vu autre chose ? » Simple question mais c'était une façon de lancer la conversation pour de bon...
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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyVen 1 Fév - 15:23








    J'essayai de voir comment Selina réagissait à ce que j'avais dit. Il était vrai que j'avais une mémoire d'éléphant - pas le physique heureusement - mais lorsqu'il fallait parler de sujets délicats avec les gens, je n'arrivais jamais à avoir du tact. Je parlais sans pouvoir m'arrêter, presque sans réfléchir. Au moins, j'avais réussi à m'empêcher de lui divulguer la date exacte de notre première rencontre, c'était déjà ça. Parce qu'il fallait avouer que lorsque les personnes à qui je m'adressais se rendaient compte de la mémoire que j'avais, ils avaient tendance à fuir. Je les comprenais bien sûr, qui ne les comprendraient pas ? Ils devaient sûrement se dire que si j'avais une telle mémoire, je risquerai de me rappeler de chacun de leurs faits et gestes. Et ils avaient raison d'ailleurs. Ils sortaient donc une excuse vaseuse et prenait la poudre d'escampette. Sauf à l'hôpital, où je n'ai jamais été acceptée telle que je le suis actuellement. L'hôpital m'avait permis de reprendre un peu confiance en moi. J'avais encore du chemin à faire, mais je commençais à m'assumer, petit pas par petit pas. Attention, ce n'est pas que je ne m'assume pas auprès de mes proches, au contraire même. Mais auprès de mes proches, même si je savais qu'ils me connaissaient parfaitement et que mes parents étaient fiers de ce "don", je voyais bien qu'il leur arrivait d'être gêné et de ne pas savoir quoi répondre. Même si cela ne différait pas énormément à l'hôpital, je ne ressentais pas autant cette gêne, au contraire, j'avais plus l'impression qu'ils étaient impressionnés par moi, qu'ils continuaient de m'écouter avec un air admiratif. Et il fallait bien avouer que cela faisait beaucoup de bien à mon égo. Bien sûr, je n'étais vraiment pas à plaindre et sûrement très peu de personnes comprendraient pourquoi est-ce que je manquait de confiance en moi. Après tout, je savais que j'étais belle. Enfin, belle selon les codes actuels de la société. Si j'avais vécue au 18ème siècle, j'aurai été une paria, les gens pensant que si mon corps était si mince, cela signifiait que je devais avoir une très grave maladie. Et puis, la vision du corps a toujours changé au fil des siècles, notre société actuelle ne faisant finalement qu'un mix des rapports au corps des siècles précédents. Après tout, comme à l'époque romaine, notre société clamait les corps imberbes et musclé rappelant les sportifs des jeux olympiques. On pourrait également dire que la société s'inspirait également de l'ère chrétienne. À cette époque on considérait la beauté à l'image du corps meurtri et maigre du Christ. Quand on voyait que les codes actuels représentait la maigreur absolu, et surtout que cela entrainait des anorexies voire que des personnes allaient se mutiler en faisant de la chirurgie esthétique, notre époque n'avait pas beaucoup changé par rapport à l'ère chrétienne. Mais sans l'humanisme de la Renaissance, personne n'aurait imaginé à faire de la chirurgie, puisqu'avant, c'était Dieu qui décidait de tout. Donc oui, j'étais belle, mais selon les codes actuels. J'étais également intelligente et j'étais même en couple. Donc il est vrai que beaucoup se demanderaient pourquoi je manquais de confiance en moi.

    « C'est vrai que je suis plutôt blanche pour une mexicaine mais si tu m'as vu le jour d'une crise, je devais être blanche comme un linge. J'ai une insuffisance pulmonaire et, comment dire, c'était ma mère qui prenait mes cachets à ma place pour se droguer donc bon... Sans cachets, avec trop de soleil et de poussière, j'étais pas belle à voir » "Comment des personnes comme ça pouvait avoir des enfants ?!" fut la première chose qui me vint à l'esprit. Comment des parents pouvaient être si égoïtes qu'ils étaient prêt à risquer la vie de leur enfant juste pour se shooter ? Je devais bien avouer que ce genre de comportement me dégoûter plus que tout. Quand je pensais que mon père m'amenait voir le médecin dès que j'avais la goutte au nez, pour être sûre que cela ne s'aggrave pas, je n'arrivais pas à imaginer qu'il puisse y avoir un total opposé. Un peu moins protecteur que lui, oui bien sûr, mais pas un tel écart. J'avais toujours su que j'étais très chanceuse d'avoir mes parents comme parents mais je pensais plus à notre situation financière. Je ne pensais pas que la santé pouvait être vue d'une différente façon d'un parent à un autre. « Et ? Tu as vu autre chose ? » Il fallait que je fasse attention à ne pas la brusquer. Oui, en effet, je l'avais croisée à un autre moment, et il était bien pire que le premier. « En effet, je t'ai croisée une nouvelle fois, il y a dix ans. » Bien, j'avais réussi à ne pas citer de dates à nouveau, on pouvait dire que j'étais en véritable progrès. Il fallait maintenant que j'essaie d'avoir le plus de tact possible pour continuer. « Mon père m'avait emmenée à l'hôpital, parce que j'étais tombée et que je m'étais mise à saigner au visage. Il voulait donc absolument qu'un médecin me voie. Une fois ceci fait, même si les médecins n'avait rien vu d'inquiétant, il a insisté pour que je reste une journée en observation à l'hôpital, pour être sûre que je n'ai pas de traumatisme crânien. » Je souris en repensant à l'état paniqué de mon père. Je lui fis un sourire très gêné. Et voilà que j'avais fait une belle gaffe, ou comment remuer le couteau dans la plaie. Après qu'elle m'ait dit comment sa mère pensait à sa santé, il fallait que je lui parle de mon père surprotecteur. Mais bravo Dolce ! Et dire qu'on te dit intelligente ! « Bref, passons ! La journée, comme je m'ennuyais, j'avais décidé de faire un peu le tour de l'hôpital, pour voir s'il n'y avait pas d'enfants avec qui je pourrais jouer un peu. Et c'est là que je t'ai revue ... Tu étais dans ce lit, et encore plus pâle que la première fois. C'est à ce moment que je me suis dit que je voulais faire médecine. Pour pouvoir éviter que d'autres personnes se retrouvent dans cet état-là. »




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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyVen 1 Fév - 22:50

    « Mon père m'avait emmenée à l'hôpital, parce que j'étais tombée et que je m'étais mise à saigner au visage. Il voulait donc absolument qu'un médecin me voie. Une fois ceci fait, même si les médecins n'avait rien vu d'inquiétant, il a insisté pour que je reste une journée en observation à l'hôpital, pour être sûre que je n'ai pas de traumatisme crânien. » Ecoutant Dolce, je l'enviais. Je devais l'admettre, je l'enviais que son père se soit autant occupé d'elle et qu'il ait exigé qu'elle reste en observation pour une petite chute. J'avais presque envie d'hurler et de pleurer. La jolie blonde avait eu une vie pleine de couleur et heureuse ; je n'en doutais pas une seule seconde. Alors qu'elle se faisait soigner pour un filet de sang, je devais sûrement être allongée dans un lit pour mes problèmes respiratoires. Qu'est-ce que j'en voulais à ma mère. À ce moment précis, j'avais envie de recevoir un coup de fils de la mère de mon meilleur ami m'annonçant sa mort. Je pourrais enfin être heureuse, danser sur sa tombe et plus encore. Ce comportement me dégouttait de temps à autre mais quand je voyais ce que j'avais loupé, je ne m'en voulais plus, ma conscience disparaissait en un claquement de doigts. Je déglutis difficilement, lançant un léger regard à Nolan qui jouait avec son livre en mousse. Heureusement que je n'étais pas comme ma mère, que je ne lui faisait pas vivre l'enfer que j'avais vécu. Des fois, je me remerciais d'être saine d'esprit, ce qui n'avait jamais été le cas de ma génitrice. Elle m'avait laissé souffrir et me faire violer par ses petits amis. Un long frisson se glissa le long de mon échine et un léger tremblement pris place dans mon corps. Je ne savais pas si j'étais réellement prête à tout entendre. Elle me parlait de l'époque de mes quatorze ans et c'était là que les attouchements avaient commencé. La regardant, je dis « Ca va ne t'inquiète pas » J'avais besoin qu'elle continue. J'étais sûrement sadomasochiste sur les bords mais j'avais souffert tellement longtemps qu'un dernier rappel ne pouvait pas plus me briser. Aujourd'hui, j'avais un toit, un enfant merveilleux et Daryl revenait – petit à petit – dans ma vie. Je n'étais plus cette gamine perdue et mourante que j'avais été au Mexique. Il fallait que je me le rappelle une nouvelle fois. Je n'étais pas 'Kokaïne' ici mais bel et bien Selina. « Bref, passons ! La journée, comme je m'ennuyais, j'avais décidé de faire un peu le tour de l'hôpital, pour voir s'il n'y avait pas d'enfants avec qui je pourrais jouer un peu. Et c'est là que je t'ai revue ... Tu étais dans ce lit, et encore plus pâle que la première fois. C'est à ce moment que je me suis dit que je voulais faire médecine. Pour pouvoir éviter que d'autres personnes se retrouvent dans cet état-là. » La regardant, mes yeux faillirent de leur orbite alors qu'elle parlait. Elle m'avait vu dans l'un des moments les plus douloureux de mon enfance. Maintenant, mes problèmes pulmonaires étaient 'calmés' et je n'étais plus en haut de la liste de transplantation pulmonaire. La regardant, je mis quelques secondes avant de comprendre sa dernière phrase. C'était donc grâce à moi qu'elle avait eu envie de devenir médecin et qu'elle s'occupait de mon bambino à l'heure actuelle ? Cela me touchait mais, en même temps, j'aurais préféré qu'elle ne m'ait jamais vu dans cet état et qu'elle n'ait jamais eu connaissance de maladie de ce genre. Quand je voyais les américains râler pour le prix des services médicaux, j'avais envie de leur dire d'aller au Mexique où tout est moins cher mais où il y a une chance sur deux de chopper une hépatite. Me raclant la gorge, je dis « Tu as du me voir quand j'étais au plus bas de ma période... J'ai failli mourir à mes quatorze ans... J'avais trop besoin de poumons et une petite fille m'est passé devant parce qu'elle était sous appareil respiratoire. Moi, j'étais pas assez malade » Cela sortait totalement comme un reproche mais bon, aujourd'hui tout allait 'mieux'. Pour combien de temps ? Ça je n'en savais rien, absolument rien... « J'espère juste que je ne t'ai pas traumatisé... En tout cas, ça fait plaisir de savoir que j'ai été un exemple pour quelqu'un » Je lui arracha un léger sourire avant de sentir Nolan tirer sur mon gilet. Baissant les yeux vers le bambin d'un an, je lui fis un léger sourire et le pris dans mes bras. Alors qu'il s'agrippait à mon coup, je dis « J'espère juste que tu n'auras jamais un cas comme le mien, enfin pas aussi aggravé, aussi bien physiquement que mentalement. J'étais vraiment mal à cette époque, au fond du trou et je pense que si je n'avais pas eu mon meilleur ami, Anjel, je serais morte à l'heure actuelle » Nolan me regarda avec un large sourire et dit « Tonton Nanel » Je souris au bambin et secoua la tête de haut en bas. Oui, super tonton/parrain Nanel. Il était très important pour Nolan et l'était aussi pour moi... Souriant légèrement, je dis « Enfin, je suis désolée pour l'image que tu as eu de moi au Mexique... C'est la drogue qui m'a causé tout ça ainsi que ce que me faisait vivre ma mère mais ça... » je ne pouvais rien y faire, plus maintenant. Je n'avais plus qu'à oublier ou du moins essayer. Tout cela faisait parti de ma vie, que je le veuille ou non...

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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyDim 3 Fév - 11:36







    Je voyais très bien que Selina était touchée par la gaffe que je venais de faire. En même temps, c'était tout moi ça. Elle me dit que sa mère n'en avait rien à faire de sa santé et moi je lui réplique que mon père s'inquiète pour un rien. J'étais censée être intelligente pourtant. Je ne pouvais même pas imaginer ce qu'elle devait ressentir. Avec une mère comme la sienne, je ne sais pas comment j'aurais pu m'en sortir dans la vie. Après tout, j'avais beau avoir ma mémoire, je n'étais pas sûre que cela m'aurait servi à quoique ce soit si je n'avais pas pu aller dans les écoles où j'avais été. Et encore, mes parents voulaient, à cette époque, me placer dans une école de surdouée. J'avais toujours refusé. Je voulais être considérée comme une personne normale, et je n'imaginais même pas comment l'auraient pris mes camarades de classe si j'avais été transférée. J'étais déjà une presqu'une paria à l'époque, qu'est-ce que cela aurait été si j'avais été transférée dans une école de surdoués. Surtout que je n'étais même pas sûre que l'ambiance aurait été meilleure envers moi, là-bas. À mon avis, cela aurait été comme à Harvard quand j'étais en médecine, c'est à dire une compétition. Une compétition à qui serait le plus intelligent, qui aurait les meilleurs résultats, ... Et étant donné que j'étais passé de très populaire au lycée - pour des raisons hypocrites c'est vrai, puisqu'ils me considéraient tout de même comme un monstre - à, à nouveau, très impopulaire à l'université à cause de la jalousie des autres étudiants, cette école ne m'aurait vraiment pas plu. Après, il était vrai que j'aurai presque pu être déjà résidente à l'heure qu'il était et à être proche de la titularisation, si j'avais écouté mes professeurs et mes parents en sautant une classe tous les ans, mais j'aurai juste été à nouveau une paria. Et en plus, je n'aurais même pas rencontré Joshua, puisque j'aurai déjà été diplômée lorsqu'il était en seconde. Donc finalement, je n'avais rien perdu au change. Peut-être quelques années mais bon, même pas puisque j'étais presque considérée au même niveau que mes titulaires et que ceux-ci me laissaient même quelques fois opérer toute seule, même s'ils étaient dans la pièce avec moi.

    « Tu as du me voir quand j'étais au plus bas de ma période... J'ai failli mourir à mes quatorze ans... J'avais trop besoin de poumons et une petite fille m'est passé devant parce qu'elle était sous appareil respiratoire. Moi, j'étais pas assez malade » Je lui fis un petit sourire triste. J'espérais que cela avait été son pire moment, parce que je ne voulais même pas imaginer ce que pire que cela pouvait ressembler. Je comprenais parfaitement sa réaction. Je m'étais occupée d'un petit garçon, et je m'en occupais toujours d'ailleurs, qui attendait des poumons. Son état était très grave et pourtant, lorsque l'on avait enfin trouvé des poumons qui correspondaient, une autre enfant les lui avait piqués. Je savais parfaitement qu'il était très méchant de ma part de penser comme ça. De penser que lui était plus important que cette petite fille que je ne connaissais pas. Après tout, elle aurait pu être une autre Selina. Mais sur le coup, j'avais vraiment été dégoutée. Lucas, c'était son nom, était alors mon patient depuis près d'un an. Cela faisait d'ailleurs près d'un an qu'il était hospitalisé à l'hôpital, dans une chambre stérilisée et ne pouvant y sortir au risque de choper des maladies. Donc penser qu'une autre personne les lui avait pris m'avait vraiment fait du mal. Surtout que son état était vraiment très critique à ce moment-là, il arrivait à peine à respirer. Et j'avais été la personne qui avait dû l'annoncer à ses parents. Je me rappelle avoir failli pleurer devant eux en leur annonçant que l'on allait encore devoir attendre. Mais j'avais réussi à me contrôler, pour pouvoir les laisser pleurer et les consoler. Ce n'est qu'après que je me suis lâchée. Heureusement, Lucas avait eu ses poumons trois semaines après, et tout s'était bien passé pour lui. Mais je pouvais parfaitement comprendre ce que Selina avait ressenti à ce moment-là. « J'espère juste que tu n'auras jamais un cas comme le mien, enfin pas aussi aggravé, aussi bien physiquement que mentalement. J'étais vraiment mal à cette époque, au fond du trou et je pense que si je n'avais pas eu mon meilleur ami, Anjel, je serais morte à l'heure actuelle »« J'ai eu un patient qui avait le même type de maladie que la tienne. Il avait 6 ans lorsqu'il est arrivé à l'hôpital et heureusement, tout s'est bien terminé. » Rien que de penser et de parler de Lucas me fit monter les larmes aux yeux. Ce petit garçon avait été d'une force et d'un courage incroyable. « Enfin, je suis désolée pour l'image que tu as eu de moi au Mexique... C'est la drogue qui m'a causé tout ça ainsi que ce que me faisait vivre ma mère mais ça... » « NE t'inquiète pas pour ça. Comme je l'ai dit tu m'as justement inspirée à faire ce métier et sans toi je n'aurais pas pu aider des personnes qui en avaient besoin. » Et c'était bien vrai.




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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyDim 10 Fév - 23:02

    Parler de mon passé avec la jolie blonde me faisait autant de bien que de mal. J'avais eu cette folle envie de tout lui dire, de me confier à elle comme je ne m'étais plus confiée depuis des lustres. Personne – ou presque – ne connaissait mon histoire et c'était très bien comme cela. Je tentais de garder tout cela secret, surtout avec les médias qui cherchaient la moindre petite faille dans ma vie. Se découvrir 'fille de' n'était pas quelque chose d'agréable. Seul le pactole à la mort de mon paternel m'intéressait et encore, j'allais me faire lyncher et traiter de profiteuse et c'était bien une chose que je ne voulais pas qui arrive à Nolan. Je ne pourrais pas survivre à son regard haineux quand il viendrait à apprendre que l'argent qui l'avait fait vivre n'était pas celui gagné avec ma petite boutique de cupcake mais par l'argent de son grand père que j'avais repoussé indéfiniment. Je ne voulais pas de cet homme dans ma vie. Il m'avait abandonné à mon triste sort une fois ma mère mise en cloque et ça, je ne pourrais jamais lui pardonner, absolument jamais. Je ne savais pas comment ma mère l'avait rencontré, quelle relation ils avaient entretenu mais une chose était claire, elle était tombée bien bas une fois qu'il l'avait laissé, enceinte de jumeaux. Mon jumeau était décédé en naissant et moi, j'étais née avec une sacré maladie de merde. Aujourd'hui, j'étais la survivante de la famille et c'était vraiment difficile. J'avais un tel poids sur mes épaules... Mes poumons allaient bien, c'était l'important quand on y pensait. Seulement, je ressentais quelques petites difficultés à respirer quand l'air était sec et cette sensation n'était vraiment pas franchement agréable. « J'ai eu un patient qui avait le même type de maladie que la tienne. Il avait 6 ans lorsqu'il est arrivé à l'hôpital et heureusement, tout s'est bien terminé. » Machinalement, je glissa les yeux sur mon petit bout. Depuis qu'il est né, je n'espérais qu'une seule et unique chose : qu'il ne vive pas le tiers de ce que j'avais pu vivre au Mexique. Je ne voulais pas que mon fils souffre et quand les médecins m'avaient dis que ma maladie n'avait pas été 'transmise' à Nolan, j'avais été plus qu'heureuse. Je ne savais pas vraiment si les maladies respiratoires étaient héréditaires mais pour le moment, tout allait bien de ce côté et de tous les côtés et c'était l'important. Je ne pourrais pas voir mon fils souffrir, jamais. C'était trop dure, mon cœur finirait par s'arrêter de battre en le voyant pâlir à chaque jour qui avançait. Mon bébé était tout pour moi, il n'y avait pas à dire. Une chose était pourtant sure, s'il venait à souffrir comme j'avais souffert, il ne serait pas seul. Une nouvelle fois, je m'excusais de ce qu'elle avait pu voir au Mexique. « NE t'inquiète pas pour ça. Comme je l'ai dit tu m'as justement inspirée à faire ce métier et sans toi je n'aurais pas pu aider des personnes qui en avaient besoin. » Un léger sourire prit place définitivement sur mes lèvres. « Et tu as décidé de te diriger vers la pédiatrie pour quelle raison ? Il y a des tas d'adultes qui auraient besoin de ton savoir, j'en suis sûre » Je lui fis un léger clin d'oeil avant de faire craquer mes doigts. Tout cela avait laissé une sacré dose de stress glisser dans mes veines ! Doucement, je tourna les yeux vers ma montre et soupira légèrement en voyant que seules dix petites minutes avaient filé pendant tout ce temps... J'avais l'impression que notre discussion avait duré une heure et pourtant... « Le gamin dont tu t'es occupé a vraiment eu de la chance n'empêche... Personnellement, je suis toujours sur la liste de transplantation mais à un rang plutôt éloigné du top. Ça me rassure parce que ça veut dire que je suis encore plutôt en forme mais pour combien de temps... Quitter le Mexique et son air irrespirable m'a vraiment sauvé la vie quand j'y pense... » Et ça, les médecins me l'avaient répété des dizaines et des dizaines de fois. À chaque check-up, ils me le répétaient, Anjel m'avait sauvé la vie. « Tu y retournes encore au Mexique ou pas du tout ? Je n'y ai plus mis un orteil depuis que je suis partie en tant que petite fugitive... Des fois ça me manque. C'est tellement magnifique, enfin pas les bidonvilles dans lesquels j'ai grandi ! » Un léger rire s'échappa de mes fines lèvres. C'était comme tout. New York était une ville magnifique mais dès qu'on creusait, on voyait la misère et ça, c'était bien moins joli...

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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyVen 15 Fév - 11:15







    Je voyais bien qu'elle semblait être inquiète pour son fils, après qu'elle l'ait regardé d'un regard inquiet. Je ne savais pas quelle était sa maladie, mais j'étais presque sûre que ce n'était pas une mucoviscidose comme cela avait été, et le sera toujours, le cas pour Lucas. Ce n'était donc probablement pas une maladie héréditaire. J'avais parfaitement le souvenir de la petite Selina et les symptômes n’avaient pas l'air d'être les même. Lorsque les poumons sont sains, le mucus qui tapisse les parois des voies respiratoires est fluide et veille à la protection de celles-ci et des alvéoles. Chez une personne atteinte de mucoviscidose, le mucus est épais et visqueux. Il adhère aux parois des bronches, gênant ainsi le passage de l’air. Si le mucus reste dans les bronches, il favorise la croissance d’agents infectieux (virus et surtout bactéries) provoquant ainsi des infections. Il est donc très important que ce mucus soit évacué régulièrement avec les bactéries pour dégager les voies respiratoires et limiter la présence des bactéries. L'évacuation est réalisée grâce à la kinésithérapie respiratoire. Sans traitement, les conséquences sont une toux fréquente et chronique avec production de mucus épais difficile à cracher, des infections respiratoires fréquentes et une respiration rapide ou difficile avec à terme dégradation de la fonction respiratoire. Et malheureusement pour Lucas, il n'avait pas été diagnostiqué à temps. Pourquoi ne faisions-nous pas des dépistages néonatals comme cela est le cas en France depuis plusieurs années ? Après tout, l'épidémiologie était la même en Amérique qu'en Europe. Ses poumons avaient donc été envahi de mucus et il ne pouvait respirer qu'avec l'aide d'oxygène. J'avais envie de rassurer Selina sur son fils, mais je ne savais pas comment aborder le sujet. « Tu sais, pratiquement seule la mucoviscidose est héréditaire. » C'était court, mais concis et elle comprendrait probablement parfaitement où je voulais en venir.

    « Et tu as décidé de te diriger vers la pédiatrie pour quelle raison ? Il y a des tas d'adultes qui auraient besoin de ton savoir, j'en suis sûre » Je lui répondis « Je n'ai pas encore choisie la chirurgie pédiatrique en fait. J'hésite encore entre quelques spécialités. Mais j'ai encore le temps avant de faire mon choix, je ne suis encore qu'une interne. » Je lui fis un sourire. Je n'avais pas encore fait mon choix en fait, c'était encore confus. J'étais souvent dans ce service parce que ma résidente allait choisir cette spécialité, et qu'en plus, j'étais assez proche du titulaire. Mais mon choix n'était pas encore fait. « Le gamin dont tu t'es occupé a vraiment eu de la chance n'empêche... Personnellement, je suis toujours sur la liste de transplantation mais à un rang plutôt éloigné du top. Ça me rassure parce que ça veut dire que je suis encore plutôt en forme mais pour combien de temps... Quitter le Mexique et son air irrespirable m'a vraiment sauvé la vie quand j'y pense... » Il était vrai que le Mexique était l'un des pays les plus pollués et qu'il n'y avait rien de pire pour des poumons abimés que la pollution. A part peut-être la cigarette, et encore ... « C'est sûr qu'il vaut mieux être en bas de la liste des transplantations qu'au début. Et si tu retombes malade à nouveau et que cela redevient grave, essayes de faire en sorte que cela tombe pendant les fêtes de fin d'années. Conseil de chirurgienne. » Je me doutais bien qu'elle ne comprendrait probablement pas mon humour d'interne. Après tout, ce n'était pas vraiment un sujet drôle. Mais par expérience, s'il y avait un moment propice à avoir besoin d'organes, c'était bien pendant les fêtes. Entre les personnes qui roulaient trop vite parce qu'elles étaient en retard, celles qui rentraient en voiture en étant complètement bourrées, ... La période de fêtes devenait presque les soldes des organes ! « Tu y retournes encore au Mexique ou pas du tout ? Je n'y ai plus mis un orteil depuis que je suis partie en tant que petite fugitive... Des fois ça me manque. C'est tellement magnifique, enfin pas les bidonvilles dans lesquels j'ai grandi ! » « Non, je n'y retourne plus vraiment à présent qu'Avalon habite New York en fait. Je n'y allais que pour la voir. » Même s'il était vrai que le Mexique était un pays vraiment magnifique, je préférais tout de même New York et si je partais en vacances, donc probablement pas avant que je sois titulaire, ce ne serait pas mon pays de prédilection.





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    MessageSujet: Re: dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ dolcina ❝ mexico, mexiiiiico ! ❞ EmptyJeu 28 Fév - 19:37

    La santé de Nolan était vraiment un sujet qui me touchait. Je ne supportais pas de le voir mal, de le voir souffrir et c'était normal, il était mon fils, la chair de ma chair. C'était aussi ce petit bout de chou qui m'avait permis de garder la tête hors de l'eau alors que j'avais quitté Daryl il y a deux ans de cela. Bon, il n'était pas encore sur terre à l'époque mais c'était parce que j'étais enceinte que j'étais partie et m'étais battue contre mes vieux démons. Aujourd'hui, je ne regrettais rien, absolument rien. J'avais réussi à l'élever du mieux que je pouvais mais il semblerait que ce ne soit pas assez. Voilà qu'il engloutissait tout ce qu'il trouvait et même si – d'après les bouquins – cette étape était normale, je n'arrivais plus à le contrôler. Je n'avais pas le temps de dire ouf qu'il avalait du sable ou s'enfonçait une épine de sapin dans la narine. Il cherchait de nouvelle expériences mais ces dernières nous conduisaient à l'hôpital et avec Dolce, tout ce que je préférais éviter. Même si je rêvais – intérieurement – de devenir médecin, je n'avais pas le courage ni la motivation de commencer des études et tout ce qui allait avec. Je n'avais jamais mis les pieds dans une école en vingt quatre ans et ce n'était pas aujourd'hui que j'allais remédier à cela. Parler avec Dolce faisait remonter beaucoup de choses en moi, un peu trop sûrement mais c'était pour mon bien, je tentais d'y croire. J'avais besoin de parler de cela pour réussir à le mettre derrière moi. À vrai dire, je préférais qu'elle me pose milles et une questions sur ma vie là bas pour pouvoir tout oublier après. Tout avait été dit, elle savait bien plus de choses sur moi que je n'en savais sur elle et cela ne me plaisait pas plus que ça mais ce n'était pas grave. L'entendant user d'humour noir en parlant de transplantation, je fus d'abord choquée mais compris rapidement qu'elle ne disait pas cela méchamment. Et puis, elle n'avait pas tord, les fins d'années étaient toujours le moment où il y avait le plus de décès, avec les vacances d'été. « C'est moi qui vais éviter d'être malade à cette période. Premier noël de Nolan, enfin vrai noël où il pourra ouvrir ses cadeaux donc bon... » Il ne manquait plus que je gâche ce moment important pour mon fils avec ma fichue maladie. C'était peut être la première fois où Noël allait être intéressant et il en était de même pour nouvel an. Fêter ces fêtes avec un enfant changeait là vie, je n'en doutais pas ! Plus le temps passait et plus ma curiosité prenait place. Le Mexique me manquait et personne – que je connaissais du moins – n'y allait. Je rêvais d'y retourner, de profiter de ce magnifique pays dans d'autres conditions... Seulement, je n'avais pas le courage d'y aller et de me retrouver seule là bas. « Oh, c'est dommage. C'est un magnifique pays, enfin les côtés riches de la ville. Je rêve d'y retourner mais j'ai peur que là bas, tout mon passé refasse surface » Ce serait vraiment horrible et déstabilisant pour moi. Déposant un baiser sur le front de mon fils, je le berça légèrement et souris à la jolie blonde. « J'irais bien en vacances là haut, même une semaine, mais pas seule et vu que je n'ai pas de petit ami, c'est vite réglé ! » Très vite même. Quand j'y pensais, à part New York et le Mexique, je n'avais jamais rien visité et c'était désolant. « Je suppose que tu as du voyager pendant ton enfance, n'est-ce pas ? » J'étais curieuse mais qui pouvait m'en vouloir ? A parler destination féerique, j'avais envie d'en savoir plus sur elle et son enfance. Elle connaissait tout – ou presque – de mon enfance alors hein...
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