CALLIOPÉE & ROMÉO ❝ et si on parlait de ce chaton ?❞

Étais-je heureux de ma nouvelle colocation? Oui et non à la fois. J'étais heureux de ne plus être sur le canapé de Charlie, Calliopée était adorable tout comme son fils, ils étaient donc loin d'être un problème pour moi, bien au contraire. Même si nous nous connaissions à peine, avec eux dans les parages, la solitude semblait moins éprouvante, beaucoup plus supportable surtout avec les bruits qu'un enfant pouvait faire, ce qui me rappelait ces deux dernières années auprès de Lucas. Nahla m'avait d'ailleurs proposé de le prendre une semaine sur deux, ce qui m'étonnait vraiment mais me ravissait parce qu'il me manquait énormément. Ne me restait plus qu'à en parer à Callie, en espérant qu'un enfant en plus une semaine sur deux ne l’ennuierait pas parce que je m'habituais à mon nouveau chez moi. Je savais parfaitement qu'il n'était pas question d'enfant lorsque je m'étais présenté pour être colocataire de la jeune femme mais je ne pouvais tout de même pas tourner le dos à une si belle opportunité, à la chance de rester dans la vie de ce petit gars. En sortant de la clinique, j'étais passé faire quelques courses, n'étant pas encore habitué à un " planning " de qui fait quoi, je ne savais pas exactement l'attitude à adopter, j'essayais surtout de me faire le plus discret possible pour l'instant. Vivable, sympa et qui aide, même si niveau bonne humeur je pouvais faire mieux. Ouvrant la porte une fois arrivé à l'appartement, je me mis à parler directement pour signaler ma présence, juste au cas ou. Même si j'étais chez moi comme elle me le répétait, je ne tenais pas à la voir faire un infarctus en entrant sans prévenir. « C'est moi. » avais-je simplement annoncé à haute voix, avant de retirer ma veste et me diriger vers le salon ou je trouvais ma colocataire à qui je faisais la bise. « J'ai fait quelques courses, j'espère qu'il ne manque rien. » En principe, non. Je posais les sacs sur le meuble et me servais un verre d'eau rapidement, ne sachant pas trop quoi ajouter. Avec Nahla j'avais pour habitude de parler de nos journées, de Lucas, de tout et de rien mais là ce n'était pas ma petite amie et je tenais à rester le moins encombrant possible.

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Je ne savais pas si emménager avec une inconnue était l'idée du siècle, mais au prix des loyers à New York, il était pratiquement impossible pour moi d'envisager un appartement seul, à moins bien sur d'être dans un quartier mal famé. Ou de toucher à l'argent de papa, ce qui était encore pire. Je ne pouvais pas éternellement m'imposer chez Charlie et n'avait pas envie de m'imposer chez qui que ce soit, répondre à une annonce avait donc été ma meilleure option. J'avais dans un premier temps trouver étrange de vivre dans une cathédrale, mais au final, cela nous permettait d'avoir un appartement plutôt spacieux et j'adorais le style que Calliopée lui avait donné. Soit, c'était parfait même si je ne pensais pas à vivre éternellement en colocation, c'est ainsi que j'allais vivre ma vie pour l'instant, au jour le jour et advienne que pourra. J'avais la chance d'être tombée sur une personne sympa qui n'envahissait pas mon espace personnel et j'en faisais autant, même si en un sens, j'aurais aimé mieux la connaître. Je souris en entendant Callie me demandait comment s'était passée ma journée, heureux qu'elle me pose la question. Enfin heureux... je n'avais rien de bien croustillant à raconté mais ça nous permettait de discuter un petit peu. « Normale on va dire. Je n'ai fait aucune opération aujourd'hui, ce sera pour demain, juste des vaccins et des visites. Banale mais c'est encore ce que je préfère.» on va dire que lorqu'une journée n'était pas banale, c'était principalement parce que je ratais une opération ou que j'étais forcé de piqué un animal, alors juste faire leur vaccin était pas mal. « Et toi? Elliot revient bientôt? Ça doit te sembler long... » Je ne voulais pas entrer dans un sujet épineux mais étant moi-même privé de Lucas - qui n'était pas mon fils mais que j'avais élevé et surtout aimé tel quel - je savais à quel point les journées pouvaient sembler longues sans eux. Par chance, cette éloignement était bientôt fini pour moi, j’espérais voir mon petit prince dés demain si Nahla n'avait rien de prévu avec lui, mais avant tout je voulais être certain que ça ne gêne pas ma colocataire.

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Je savais que Deliah allait m'en vouloir lorsqu'elle apprendrait que j'avais emménagé avec une personne que je connaissais à peine au lieu de débarquer chez elle, mais j'avais mes raisons. Elle était une jeune maman au foyer et même si les petits en question et moi étions proches, il y avait une différence entre leur rendre visite et vivre soudainement chez eux. Les enfants pouvaient être rapidement perturbés, je ne tenais pas à m'imposer et chambouler leur quotidien, même si d'un autre côté j'aurais pu aider un peu Deli. Soit, c'était de toute façon trop tard pour poser à nouveau le pour et le contre puisque j'avais déménagé toutes mes affaires ici et que j'étais satisfait. « Ça diminue!» Dis-je lorsqu'elle m'annonçait qu'Eliott serait de retour dans deux jours. Ça diminuait ais je savais que ça devait lui paraitre une éternité, ma semaine en Afrique sans Lucas m'avait semblé interminable même si j'avais pris beaucoup de plaisir à y être. « Je m'en doute, Lucas me manquait beaucoup quand j'étais en Afrique! Mais bon ne t'en fais pas, il est bientôt de retour. On pourra lui faire une mini-fête si tu veux. » Je ne voyais pas trop quel genre de fête pour un enfant de son âge mais si on prévoyait déjà un petit gâteau et quelques proches, j'étais certain qu'il serait heureux. Les enfants n'en demandaient pas toujours des tonnes pour être satisfait. Je grimaçais lorsque Callie vint à me parler de Lucas, sujet sensible mais que j'étais content qu'elle aborde, c'était le moment ou jamais. « Justement je voulais t'en parler... Nahla m'a proposé de le prendre une semaine sur deux. Je sais que ce n'était pas du tout prévu qu'un enfant en plus soit là quand j'ai accepté la colocation, alors je voulais savoir ce que tu en pensais? » Je n'étais pas certain qu'elle accepte et avait déjà réfléchit à une solution pour vivre ailleurs une semaine sur deux si Callie ne préférait pas qu'il soit là, parce que je ne voulais pas perdre de moments avec lui pour une histoire de domicile.