En rentrant du travail Aileas eut une envie... Particulière. Enfin, cela faisait vraiment longtemps qu'elle n'avait pas eut de relation intime. Elle devait en avoir deux fois moins que ses collègues, enfin du moins elle le pensait. Elle s'était fait une sorte de chose étrange dans la tête : plus les femmes avaient les cheveux longs, plus elles avaient de rapports intimes. Ne cherchez pas d'où elle tirait cette invention. Les petites vieilles ont les cheveux courts, alors cela explique tout, elles ne sont plus assez... souples ? Pour faire ce genre de cabrioles alors elles n'en font que très rarement; leurs cheveux sont courts. Parlons d'Aileas, elle a les cheveux longs mais elle fait croire qu'elle a ce genre de relations alors que non, c'est un pur mensonge. Enfin bref, elle avait envie de rapports intimes mais elle ne savait pas avec qui avoir ce genre de choses. Lorsqu'elle arriva chez elle elle passa juste devant chez Mikael, et elle n'hésita pas à se stopper chez lui pour la nuit, c'est le moins qu'on puisse dire. Ils s'étaient rencontrés dans l'une des plus folles aventures d'Aileas, loufoque comme elle est; lorsqu'elle avait tenté de faire une sorte de feu d'artifice à Central Park ou du moins c'étaient des pétards amusants. Elle avait pris cela pour les gosses du quartier car elle s'était embarquée dans je ne sais quel affaire bref, elle avait dut en apporter. Or elle s'était fait prendre par la police qui avait commencé un grand questionnaire -à force de ses bêtises ils doivent bien la connaitre- et là, Mikael l’avait sauvé car il avait assisté à la scène. Ouf. Depuis, ils sont amis voire plus car se mettre en couple ou officialiser une relation ne leur plait pas du tout, surtout qu'ils ont des connaissances de leur côté alors ils préfèrent coucher ensemble.

Elle ne pris même pas le temps de rentrer chez elle qu'elle s'arrêta devant la porte de son ami. Elle prit une assez grande inspiration, comme si elle allait tout quitter en passant cette porte et toqua assez surement. Cela faisait un petit moment qu'elle n'était pas venue chez lui, alors elle appréhenda sa réaction de la voir sur son palier avec un manque terrible. Malgré tout, il lui ouvrit après trente petites secondes d'attente, et aussitôt la jeune femme ne lui expliqua pas directement la chose mais elle lui fit des sous entendus. « Coucou, ça va je te dérange pas ? », se hasarda-t-elle. De toute façon, même si elle le dérangeait, elle n'avait pas envie d'abandonner de sitôt. « J'me disais, euh t'as le temps ce soir parce que là j'en ai vraiment... besoin. » Elle prononça son dernier mot comme s'il s'agissait d'une évidence. Si elle venait là c'était bien pour une raison. Elle attendit la réponse du jeune homme pour se glisser à l'intérieur de son appartement et voir la suite.

Après quatre années passées à New York, Mikaël avait fait un nombre assez important de rencontre. Masculines, féminines, même si les relations féminines étaient plus florissantes chez lui que les masculines. Ce n'était pas qu'il avait un certain problème à côtoyer les hommes, au contraire. Mais plutôt qu'il n'en prenait pas le temps, et que ces nombreuses soirées à la base crées dans un but lucratif masculin se terminaient en une course à celui qui ramènerait sa première conquête à la maison. Ce jeu là était amusant, mais plus que nourrissant à partir d'un moment. Les temps changent, les personnes grandissent et leur opinions divaguent. C'était le cas pour le suédois, qui ne supportait pas de stagner dans vie. Mentalement, psychologiquement, physiquement (enfin non, pas forcément physiquement car son corps lui plaisait fortement).
Dans le changement, il y avait un point important : toujours faire de nouvelles rencontres. Et il avait été servit il y a peu de temps en rencontrant une jeune femme nommée Aileas. Complètement barjo' elle avait enrôlé une nuée de gosse dans le bus de faire un feu d'artifice factice dans le Central Park. L'affaire avait eu des démêlées avec la police et il s'était porté garant de cette dame en témoignant pour elle. Depuis, leur relation avait été beaucoup plus loin que de la simple entraide. Ils avaient étés liés, encore une fois physiquement et mentalement. Pourtant jamais il n'avait voulu commencer quelque chose de sérieux. Tout n'était pas clair dans sa tête, et il avait souvent du mal à faire des choix entre plusieurs personnalités qui retenaient son attention. Ces derniers temps son lit n'avait pas vraiment été en reste. Aussi, voir cette nana plantée de l'autre côté de sa porte, formulant comme elle pouvait une envie particulière était surprenant. Il appréciait son caractère loufoque et ne dédaignait sûrement pas sa présence agréable.
« Aileas, je t'en prie, entre. » Toujours rester poli et présent, la clé pour garder un contact amical même avec des personnes où la nature du lien est ambiguë. Ce n'était pas vraiment une corvée de la recevoir chez lui, et elle n'habitait vraiment pas loin. « Tu veux du café ? » Il préparait une tasse alors qu'elle n'avait même pas répondu et n'hésita pas à la laisser poser ses affaires sans gêne. Ce stade là n'était plus nécessaire.

La relation entre Mikaël, elle n'arrive pas vraiment à en fixer une. Cela approche de l’ambiguïté. Non, ce l'est mais les deux jeunes gens auront trop de mal à s'assumer en un couple. Chacun a ses petites affaires, et l'autre s'en moque. Ils se connaissent, c'est tout. Ils s'attirent mais cela s'arrête à cela. Ils couchent ensemble, fin de l'histoire, ils ne se cassent pas la tête, c'est déjà ça. Bref, Mikaël ouvrit la porte à Aileas avec un air légèrement surpris, en même temps il ne s'attendait pas à sa visite. « Aileas, je t'en prie, entre. » L'interpellée sourit avant de pénétrer dans l'appartement. Les lieux étaient toujours les mêmes, toujours aussi bien éclairés, malgré le soir qui commençait à se coucher sur New York dans ses horaires là avec le décalage d'hiver qui approchait à grands pas. Elle posa ses divers sacs contenant les précieuses copies de ses élèves. Ils lui en faisaient voir de toutes les couleurs, mais c'est ce qu'elle aimait dans le métier; il n'y avait presque pas de monotonie, tous les jours était un jour différent, c'est sa passion du métier.

« Tu veux du café ? » La tanzanienne le suivit dans la cuisine où il commença à sorti une tasse. Il fallait qu'elle réagisse vite. Comparé à de nombreux habitants de la grande pomme, Aileas doit être une de ces filles qui n'aiment pas le café. Effectivement, cette boisson lui parait beaucoup trop amer et sans changement réel de goût à travers les différentes marques ou les noms de "variétés". Elle n'aime pas, même avec un litre de lait et deux tonnes de sucre, elle le trouve toujours aussi amer. Ce qui est étrange par ailleurs, c'est qu'elle apprécie son odeur, par contre au goût cela lui parait infecte. L'Européen ne pouvait pas le savoir, étant donné qu'ils se voyaient plus sous les draps que ailleurs, alors forcément. Elle ne connaissait pas ses goûts non plus à vrai dire. Elle ne voulait pas le blesser alors elle lui expliqua en douceur avant qu'il n'aie fait chauffer la cafetière. « Euh, tu n'aurais pas plutôt du thé ? Je me sens pas pour un café... Enfin si tu veux hein. » Elle le remercia d'avance avec un faible rictus au coin des lèvres, puis elle enchaîna la discussion. « T'as prévu quelque chose ce soir ? Je peux encore partir tu sais... , dit elle à la fois innocentement et tristement. » Elle attendit sagement la réponse du jeune homme pour savoir si elle pourrait rester. A vrai dire partir ne la gênerait pas, elle a l'habitude en fait, et puis elle ne veut pas encombrer les gens et servir à rien. Autant ne rien faire chez soi que chez les autres, telle est sa devise.

« Oh, je vois, madame fait la difficile ! » A ce moment là Aileas voulut rentrer le plus loin sous terre possible. Mais elle fut vite rassurée par son ami qui lui fit une petite tape amicale sur l'épaule pour lui faire comprendre que ce n'était pas grave, ce qui la rassura. Il fit alors chauffer la bouilloire rien que pour elle. « Tu m'as fait peur! », dit elle, soulagée. Elle sourit de toutes ses dents. « Non, tu ne me déranges absolument pas.. Sauf que comme tu peux le voir je ne suis pas très en forme. Ce qui justifie le fait que je n'ai pas de plans pour cette soirée. » La jeune femme le détailla quelques secondes de la tête au pied pour vérifier si on état était comme il le disait, mais il n'avait pas l'air si patraque que cela, juste certainement un peu excédé par son travail. Chroniqueur pouvait bien cacher des choses, mais sans vexer qui que se soit, elle se fichait légèrement de son travail, ce qui comptait pour elle était leurs bons moments passés ensemble. Il lui servit son thé, tandis qu'elle s'allongeait presque sur la canapé. Elle n'était même pas sûre d'avoir la force d'avoir un rapport sexuel maintenant, alors pour vous dire. Peut être que pour une fois ils allaient se contenter d'une discussion des plus normales...

Mikaël vint lui servir son thé. « Bon, venons en aux choses sérieuses. Tu avais besoin de me voir je crois? Une excitation pulsionnelles ou un sujet sérieux? » La jeune femme fit une légère moue et se redressa pour se mettre face à l'homme qui venait de s'asseoir sur le fauteuil en face d'elle. Elle passa une jambe par dessus l'autre et pris son thé qui semblait encore brûlant par la fumée blanche qu'il dégageait. Ses yeux bleus vinrent se plonger au fond de sa tasse qu'elle tenait entre ses mains. Elle ne savait pas, et elle n'avait pas envie de savoir. « Je sais pas trop. T'as envie de quoi toi ? », lui dit-elle sans détacher son regard du fond de son récipient. Elle préférait laisser le choix à son ami, qui devait être plus mal en point qu'elle, enfin elle l'espérait du moins.

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