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En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL

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MessageSujet: En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL EmptyMar 6 Nov - 17:02

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L’écriture avait toujours été très importante pour Jezabel. Dès sa plus tendre enfance la jolie brune avait rapidement demandé à celle qu’elle croyait sa mère de lui acheter un petit journal qui lui servirait de journal intime. Celle-ci s’était exécutée et la brunette avait commencé à écrire à ce moment là. Elle confiait à son petit journal tout ce qu’elle ressentait et cela lui faisait beaucoup de bien ne pouvant pas partager grand-chose avec sa sœur car elles n’avaient pas de très bons rapports. C’était son confident et celui qui lui avait donné le goût de l’écriture mais aussi qui l’avait accompagné dans toute sa vie. Logiquement, après avoir brillamment réussit ses études elle était entrée à l’université et elle n’avait pas mis longtemps à choisir sa voie : le journalisme. Elle adorait fouiner et écrire à tous ce qu’elle avait découvert, sans pour autant détruire des vies, ça elle se le refusait, elle acceptait simplement de retranscrire certaines injustices, certains secrets cachés. Pendant cinq années elle avait eu la chance d’étudier dans cette voie et elle continuait de l’adorer même si elle ne pratiquait plus ou du moins beaucoup moins. En effet, depuis la fin de son année universitaire, la jeune femme avait connu de nombreux chamboulements dans sa vie. Elle avait appris qu’elle avait la maladie de Parkinson, une maladie dont elle ne voulait pas, qu’elle n’acceptait pas et dont elle avait honte, elle se demandait d’ailleurs bien comment on pouvait avoir cette maladie si jeune… Bref ce n’était pas la seule chose qu’elle avait malheureusement appris. Effectivement un autre aveu avait suivi le premier, un aveu qui avait fini de faire changer sa vie à toujours. Elle avait appris que ses parents n’étaient pas ses parents biologiques, qu’elle avait été portée pour morte à la naissance auprès de ses véritables parents afin que le médecin et la sage-femme qui avait mis au monde son petit jumeau puissent enlever la petite brune qui avait suivi pour en faire leur propre enfant. Jezabel ne comprenait pas ce geste et elle en voulait beaucoup à ses parents mais ce qu’elle avait surtout voulu c’était trouvé son frère jumeau pour nouer des liens avec lui, au moins le rencontrer. Elle avait donc débarqué à New York et avait recommencé des études en photographie pour avoir plus de chance de le croiser et à côté de cela elle avait décroché plusieurs petits postes de rédactrice de petites chroniques dans plusieurs journaux et magazines. Elle avait besoin de cela en plus de sa bourse universitaire et de toutes les aides qu’elle pouvait avoir pour vivre convenablement ici. Son journal avait bien sur fait le voyage avec elle, elle ne s’en séparait jamais. Depuis septembre, elle se trouvait un réel goût pour la photographie mais elle n’avait pas pu s’empêcher de prendre encore plus d’articles à rédiger dans tous les journaux qu’elle trouvait. Même si elle aimait la photo, le journalisme restait sa vie. Dernièrement, elle avait décroché un petit boulot dans un journal qui pourrait se concrétiser par un petit contrat par la suite mais le rédacteur en chef voulait d’abord voir ce qu’elle valait. Il lui avait donc confié un article assez important sur une grande boite de pharmaceutique, si elle réussissait le pari, elle avait toutes les chances de décrocher son contrat, si elle échouait elle n’aurait plus qu’à chercher encore quelque chose ailleurs. En bonne petite filoute, Jezabel était rapidement parvenue à rencontrer le pdg de cette grande entreprise et leur premier rendez-vous avez été plus un rendez-vous de premier contact plutôt qu’un rendez-vous pour recueillir de nombreuses informations. Mais elle n’avait pas manqué de convenir d’un second rendez-vous et celui-là se déroulait aujourd’hui. Ne voulant pas trop en faire, la jeune femme s’était contentée de lui demander de la rejoindre dans un petit café du Queens, un quartier qu’elle adorait. La brunette était assez impatiente de le rencontrer à nouveau mais aussi assez stressée, c’était la première fois depuis qu’elle avait découvert sa maladie qu’elle devait mener un entretien, elle espérait juste que tout se passerait bien. Ne voulant pas être en retard, elle était même partie bien en avance de chez elle et était arrivée avec plus d’un quart d’heure d’avance au point de rendez vous fixé. En l’attendant, l’étudiante en photographie avait repris plusieurs fois ses questions et vérifiées une petite cinquantaine de fois que son magnéto marchait bien ce qui était le cas elle en était maintenant sûr et si elle ne voulait pas qu’il est plus de piles elle devait arrêter de jouer avec, même si bien sûr elle avait un jeu de pile dans son sac, on n’est jamais trop prévoyant. Les minutes passèrent assez rapidement et le jeune homme qu’elle avait rencontré la première fois ne tarda pas à venir s’installer en face d’elle la faisant sursauter car tellement prise par son stress elle ne l’avait pas vu arriver. « Ah ! Bonjour Monsieur Parks, excusez mon impolitesse de ne pas vous avoir accueilli mais je ne vous avais pas vu arriver ! » Le vouvoiement était de rigueur même si le jeune homme devait avoir maximum dix ans de plus qu’elle… Elle était au travail, elle se devait d’être respectueuse pour mener à bien sa mission concernant cette article sur l’entreprise de pharmaceutique qu’il dirigeait.
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MessageSujet: Re: En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL EmptyMer 7 Nov - 16:13

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BIP. BIP. BIP.
Je faillis tomber du lit en m'étirant pour éteindre la sonnerie de mon téléphone qui me servait aussi de réveil-matin - disons seulement que ce dernier était décédé, ou plutôt avait été assassiné par un écrasement sur le plancher - et me retournai paresseusement sur mon lit, couché sur le dos en fixant le plafond. Il fallait que je me lève, sinon je serais encore en retard. Je déteste les entrevues. Je suis toujours affreusement nerveux, ayant toujours ce pressentiment que je vais dire une connerie. Je suis plutôt un professionnel là-dedans. Parfois je me dis que j'aurais pu être humoriste. Un soupir et je finis par me lever, ou plutôt m’asseoir sur le lit. Une douche s'imposait, probablement glaciale pour être certain d'être réveillé ensuite. Je crois bien que mon attachée de presse me tuerait si je faisais mauvaise impression dans une entrevue. En m'avançant lentement en direction de la salle de bain, je remarque une note sur la table de l'entrée. Un numéro de téléphone. Probablement une fille ramenée qui aurait foutu le camp. Pourtant, en y réfléchissant, j'ai ramené personne la nuit dernière. J'ai passé la soirée ici à m'engueuler au téléphone avec ma styliste qui me menaçait de mort si je ne m'habillais pas "décemment" pour cette entrevue. L'entrevue. Je regarde le numéro, regarde mes contacts téléphoniques sur mon téléphone et réalise que c'est le numéro de la journaliste. Soudainement, le pas est plus rapide et je m'empresse de prendre cette douche que j'envisageais prendre calmement. Je me sèche les cheveux - ouais, le désavantage de ne pas vouloir les couper - et c'est en serviette de bain que je me dirige en vitesse vers la chambre. Je regarde l'heure. Je suis vraiment con parfois. Le rendez-vous est dans au moins trois heures selon mon horaire bien affiché sur l'écran de mon cellulaire. Je soupire, m'écrase sur le lit à nouveau, me détestant d'avoir fait si vite pour rien. Je regarde le lit défait et replace tout comme il se doit, pas que je pense recevoir quelqu'un, mais simplement parce que les choses sont mieux ainsi, du moins dans ma tête. Je sais pas trop quoi faire de mon temps, je tourne en rond et finit par avoir l'idée du siècle ; peut-être que je pourrais m'habiller, parce que faire les cent pas dans ma chambre à poil lorsque les rideaux sont grand ouverts, c'est pas vraiment la meilleure idée de ma vie. Je m'assure de prendre ma serviette avant de les tirer, me répétant en marmonnant que je suis vraiment un imbécile parfois. Une personne normale me qualifierait d'exhibitionniste. Un psychologue aussi, je crois. Je pense seulement que je suis le pire lunatique en ville. J'ouvre les tiroirs de la commode et ouvre le walk-in remplit de smokings et d'habits que j’abhorre tellement et je referme la porte aussi rapidement que je l'ai ouverte. Je pense à ma styliste et je me dis qu'elle peut bien aller se faire foutre en attrapant une chemise à carreaux et un jeans. Je n'ai jamais été confortable dans les habits chic, mais mon job me force littéralement à en porter tous les jours. Bref, on s'en tape de ce petit passage mode, j'enfile ce que j'ai à enfiler puis après réflexion, je me change pour un simple short et me dirige vers ma petite salle emménagée pour l'entraînement. Tant qu'à avoir du temps libre, autant l'utiliser convenablement. Je reprends une douche après une heure, répétant la même routine pour finalement enfiler mes jeans et ma chemise. Je regarde l'heure et je me dis que peut-être je devrais y aller. Il y a toujours des embouteillages à cette heure-ci. J'attrape mon téléphone et mon manteau et sors en verrouillant la porte. Prochaine étape : trouver un taxi. Je sais que ce sera probablement pas très compliqué, mais il faut quand même les trouver ces foutus taxis. Je finis par en trouver un et vérifie que j'ai mon porte-feuille avec moi. Je soupire, au moins je sais à quoi m'attendre. La journaliste était mignonne la première fois que je l'ai rencontrée. Un peu stressée, mais ça sautait aux yeux qu'elle était surtout nerveuse de faire une interview. Probablement une de ses premières, je pourrais pas dire. Le chauffeur me demande par trois fois où je veux aller et je vérifie maladroitement sur mon téléphone avant de lui donner l'adresse du café dans le Queens. J'ai pas pris mon café, justement. C'est l'occasion parfaite, je suppose. J'arrive finalement, je paie le chauffeur avant de sortir et de chercher la jeune femme des yeux. Je pourrais presque dire jeune fille, elle a l'air plutôt jeune. Je la remarque finalement, elle a l'air plutôt concentrée à vérifier ses notes et son magnétophone. Je souris, en fait je trouve ça plutôt amusant. Je m'approche tranquillement et m'assoie sur la chaise vis-à-vis elle. Elle sursaute. « Ah ! Bonjour Monsieur Parks, excusez mon impolitesse de ne pas vous avoir accueilli mais je ne vous avais pas vu arriver ! » Je prends un air sérieux. « Monsieur? J'ai l'air si vieux que ça? » Je reprends mon air normal et lui souris. « Tu peux m'appeler Darrel, et me tutoyer aussi. Je vais pas te mordre. » Je ris, probablement juste pour moi-même. « Tu veux quelque chose à boire ou à manger? Personnellement j'ai vraiment besoin d'un café. » Je fais signe au serveur d'approcher, me demandant quel genre de questions elle va me poser.
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MessageSujet: Re: En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL EmptyJeu 15 Nov - 21:05

La confiance qui avait longtemps caractérisée Jezabel dans son métier car elle savait ce qu’elle faisait et qu’elle le faisait bien avait disparu. La maladie avait surement pris la place en l’éjectant, c’était une possibilité et pourtant même si elle était malade, elle n’était pas moins compétente dans son domaine, bien au contraire, elle s’améliorait toujours, prenant de plus en plus d’expérience, affrontant de nouvelles situations tous les jours. Elle devait reprendre cette confiance en elle mais ce n’était pas gagné, loin de là même, elle n’arrivait pas à accepter sa maladie et tant qu’elle ne le ferait, elle ne pourrait pas se dire qu’elle était normale, comme avant qu’on lui donne le verdict. Elle était la même, oui c’était bien ce qu’elle voulait se dire mais elle n’y parvenait pas. Aujourd’hui, elle avait un rendez vous pour un article et elle avait bien sur une boule au ventre. Elle ne parvenait tout simplement pas à se dire que la maladie de Parkinson n’était pas la première chose visible en elle, c’était donc stressant d’aller faire face à un jeune normal qui allait réussir sa vie sans avoir d’embuche et qui se moquerait surement d’elle. Bref, elle avait tout de même surmonté sa peur ce qui n’était pas rien pour elle et elle s’était rendue à l’endroit de son rendez vous. Elle était en avance pour être plus à l’aise et faire ses derniers préparatifs ce qui la fit louper l’entrée de la personne qu’elle devait rencontrer dans la pièce. Elle n’aimait pas négliger l’accueil des personnes qu’elle interrogeait mais là elle ne pouvait faire autrement, il était déjà face à elle alors elle ne put que se lever pour faire preuve d’un minimum de bon sens et de politesse pour le saluer. Jezabel fut très vite déconcertée par le ton familier qu’il prenait avec elle. Elle était soulagée d’un côté mais elle n’était pas habituée. Les jeunes de ce milieu n’était pas tous comme lui, ils n’acceptaient pas tous qu’on les tutoie, ni qu’on leur parle de personne normale à personne normale, non pour certains il y avait une différence et il fallait mettre des barrières. Après avoir été surprise, la brunette se détendit finalement et un sourire apparu sur ses lèvres. « Je suis désolée ! Non non tu ne fais pas vieux mais tu sais… Enfin tout le monde n’est pas comme tout, tout le monde n’apprécie pas que même si on a presque le même âge qu’eux on les tutoie et les appelle par leur prénom ! En tout cas moi c’est Jezabel mais appelle moi Jez ça ira. » C’était plus court et puis peu de personne l’appelait par son prénom en entier. A peine avait il eu terminé de lui demander ensuite si elle voulait boire quelque chose qu’un serveur se trouvait déjà près de leur table. Le stress lui donnait faim bizarrement elle lui passa donc commande. « Pour moi ça sera un muffin aux fruits rouges et un thé nature. » Elle tendit un billet qu’elle sortait de son porte monnaie, elle voulait payer, être sympathique et payer un verre pouvait parfois permettre d’avoir plus d’informations sur la personne pour l’article. C’était une manière de les acheter. « C’est moi qui règle bien sur. » Jezabel ne savait pas du tout comment le jeune homme allait réagir ni si le serveur allait se trouver dans une situation inconfortable à ne pas savoir quel billet accepter. Toujours le bras tendu attendant que le serveur se saisisse de ce qu’elle avait dans la main, Jez reporta son regard sur le jeune homme en face d’elle et lui demanda. « Bon et en attendant que nos commandes arrivent, est ce que vous… Enfin est ce que tu accepterais de m’en dire plus sur toi, sur ton entreprise… Je sais que c’est peu conventionnel, qu’en général les journalistes posent tout un tas de questions mais moi je préfère laisser s’exprimer la personne plutôt que l’encadrer. » La brunette exposait sa manière de travailler maintenant elle espérait que cela allait lui convenir car elle n’avait pas vraiment l’habitude de travailler autrement.
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MessageSujet: Re: En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL EmptyDim 18 Nov - 17:41

Elle tend un billet au serveur et je fronce les sourcils. Je déteste laisser les autres payer, surtout une jeune fille. C'est tout simplement déplacé, du moins pour moi. J'ai commandé mon café noir, enfin, commander c'est un grand mot, je suis moi-même un client régulier ici, donc le serveur savait probablement déjà ce que j'allais prendre. Jezabel s'excuse comme si elle avait fait la plus grosse bourde du siècle, je trouve ça assez comique. On peut voir qu'elle est tendue et que quelque chose ne va pas mais je ne peux pas mettre le doigt dessus et ça m'énerve. Elle me dit de l'appeler Jez' et non Jezabel, j'acquiesce. Elle pose finalement sa première question ce qui me rappelle que je hais les entrevues comme c'est pas possible. « Bon et en attendant que nos commandes arrivent, est ce que vous… Enfin est ce que tu accepterais de m’en dire plus sur toi, sur ton entreprise… Je sais que c’est peu conventionnel, qu’en général les journalistes posent tout un tas de questions mais moi je préfère laisser s’exprimer la personne plutôt que l’encadrer. » C'est encore pire. J'ai toujours l'air d'un imbécile quand les journalistes font ça. J'arrive jamais à répondre à des questions conventionnelles alors imaginez un peu ce que ça donne comme ça! Je réfléchis un instant, prend une grande respiration et je sais pertinemment que je vais avoir l'air d'un imbécile. « Eh bien, je pense que je ne suis pas vraiment un PDG conventionnel non plus. J'ai une styliste car je ne sais pas m'habiller et une attachée de presse pour m'empêcher d'avoir l'air un imbécile. Malheureusement elle ne fait pas les entrevues pour moi. » Je ris nerveusement et j'ai envie d'aller me cacher et de me faire une ligne. Je cherche un échappatoire et je sais que j'ai l'air perdu en ce moment. Je ne sais vraiment pas quoi dire et tente de reprendre le fil. « En fait, je suis plutôt du genre normal, pas comme les types qui maltraitent leurs employés et qui se prennent pour les rois du mondes. Je préfère voir que ce sur quoi on travaille porte ses fruits. Au moins, comme ça, je sais que notre entreprise sert à quelque chose, que l'on aide des gens. Je suis PDG pour aider à sauver le monde, pas mon porte-feuille comme la plupart des gens du milieu. » C'est vrai en plus. Je déteste ces «big shots» qui se prennent pour les rois du monde parce qu'ils sont au top d'une putain de compagnie. Ce genre de job, tu le prends au sérieux et tu le fais pour aider les gens, pas pour te vanter des billets verts que tu amasses. La commande arrive et pendant que le serveur nous donne nos choses, je regarde Jezabel et tend l'argent avant elle, parce que ce n'est pas à elle de payer et parce que je suis probablement plus en moyen de payer qu'elle - et je ne le dis pas pour me vanter, mais plutôt par logique. Je lui souris moqueusement. « C'est pas à toi de payer, je passerais pour quoi, moi? En plus je suis un homme, je vais passer pour un vrai radin. » Je prend une gorgée de mon café noir et fais une moue, le café est brûlant. J'observe la jeune femme devant moi, tentant toujours de trouver ce qui ne va pas chez elle. Elle n'a pas l'air cinglée, bien au contraire, mais il y a quelque chose de bizarre. Elle a des genre de soubresauts. Pas que ça me dérange personnellement, mais ça ressemble à quelque chose que j'ai déjà vu quelque part. Une maladie. Je n'ose pas parler, ce n'est pas de mes affaires, et peut-être qu'elle est simplement nerveuse. Finalement, je me lance. « Tu trembles. Est-ce que tu es nerveuse? Tu as pas à être nerveuse, je suis pas méchant. Tu peux relaxer tu sais, on a tout notre temps, c'est pas comme si j'avais un million de choses à faire aujourd'hui. » Je prends une nouvelle gorgée de mon café et la surveille toujours du coin de l’œil. Elle continue de trembler de temps à autres. Peut-être qu'elle est épileptique. Les épileptiques ont souvent ce genre de soubresauts. Des myoclonies, qu'ils appellent ça. C'est une sorte de mini-convulsion, mais même là, je ne crois pas que ce soit ça. Ce serait plus intense et moins fréquent, à moins qu'elle soit vraiment gravement atteinte. Je l'observe silencieusement et réfléchis à ce que je pourrais dire à propos de l'entreprise. Il y a certaines choses que je ne peux pas révéler, ça a toujours été comme ça et je ne peux pas du jour au lendemain me mettre à tout dévoiler. Je tente de la faire parler avec un peu de subtilité dans mes paroles, parce que je ne veux pas non plus lui sauter dessus et la forcer à parler de ce qui ne va pas. Ce serait tout simplement impoli. « Il arrive souvent que l'on rencontre des gens et que ces personnes nous marquent et que leur maladie nous touche tellement que l'on demande à nos chercheurs d'en faire plus pour trouver quelque chose à faire pour ces gens, parce que certaines maladies sont prises bien moins au sérieux que d'autres. D'autres sont impossible à soigner, mais on peut très bien tenter de maîtriser un peu mieux ce qu'ils ont. Par exemple, on a nettement amélioré la condition de vie des séropositifs qui eux sont impossible à soigner, malheureusement. Peut-être un jour, mais pour le moment malgré toutes les recherches, on n'a rien trouvé. On peut toujours les aider quand même et diminuer les effets de leur maladie. Je trouve que c'est déjà plutôt bien et surtout beaucoup moins pénible pour eux. Je suis déjà allé discuter avec quelques uns, et c'est triste, surtout pour ceux qui n'ont rien fait et qui ont été infectés lors du scandale des transfusions durant les années quatre-vingt, mais je ne crois pas que tu étais née, enfin je ne veux pas dire que tu es une gamine, mais quel âge as-tu? Vingt-deux ans environ, non? » Je réalise que je parle énormément et je prends une gorgée de café à nouveau, me sentant quand même un peu stupide de lui demander son âge comme ça, sans aucune véritable raison sauf peut-être de la connaître un peu mieux. Me voilà transformé moi-même en journaliste, c'est assez ironique lorsqu'on me connaît et que l'on sait à quel point je déteste les interviews moi-même.
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MessageSujet: Re: En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL En journalisme, les questions et la curiosité ne peuvent venir que du journaliste... | DARREL & JEZABEL EmptyJeu 6 Déc - 17:14

La jeune journaliste préférait laisser s’exprimer les gens qu’elle devait interviewer plutôt que leur poser des tonnes de questions comme si elle était de la police. Pour elle, les laisser parler c’était plus comme instaurer un dialogue et c’était avant tout ce qu’elle cherchait à faire, pour elle, le questionnaire ressemblait plus à une vulgaire entrevue qui n’aboutissait qu’à un article sans âme… Elle savait que pour certaines personnes sa méthode pouvait poser problème mais dans la plupart des cas ceux qu’elle devait interroger étaient plutôt contents qu’elle procède comme elle le faisait… Aujourd’hui cela n’avait pas l’air d’être le cas. Le jeune homme en face de Jezabel avait l’air très mal à l’aise face à sa méthode… Au moins ils étaient deux, mais ce n’était pas le but. La jeune femme tentait tant bien que mal de faire bonne figure mais si il ne se mettait pas très vite à parler elle perdrait rapidement pied. Heureusement pour Jezabel le jeune président directeur général se mit à parler et autant dire qu’il trouva très vite les mots pour détendre l’atmosphère. La jeune journaliste ne put retenir un sourire lorsqu’il fit la liste de toutes les personnes qui grouillaient autour de lui pour ne pas qu’il apparaisse comme un guignol. « Ca en fait du monde dis-moi ! Je n’aurais jamais imaginé tout ça autour de toi mais si tu le dis… Sinon… Un PDG comme beaucoup d’entreprises en aimerait en fait… C’est rare quelqu’un qui s’intéresse plus à ce qu’il vend, savoir si cela a un effet quelconque qu’à son porte feuille ! Tu penses que cette différence entre toi et les autres PDG vient d’où ? Une éducation différente, une vie différente ? » La journaliste sortait de sa réserve et reprenait tout de même ses habitudes à poser des questions. Elle voulait en savoir plus, comprendre le pourquoi du comment il était comme cela alors que les autres directeurs d’entreprise étaient intéressés plus par l’argent que par la réussite de leur produit se disant que s’ils gagnaient toujours de l’argent c’était bien grâce à la réussite de ses produits… Darrel avait l’air lui de se soucier tout le temps de savoir l’effet de ses produits, bien avant de voir l’impact sur son porte feuille et c’était ça qui était intéressant pour la brunette mais pour le moment, le sujet de discussion se portait vers qui allait payer la note ce qui tirait un nouveau sourire à la jeune brune malgré son malaise. « Tu ne serais pas passé pour un radin du tout, je n’aime pas ce cliché des hommes qui payent et les femmes qui se font entretenir… Mais bon puisque je n’ai pas eu le temps de payer ça sera comme ça pour cette fois et uniquement cette fois ! Nous sommes ici car je t’ai demandé d’y venir, pour moi c’est normal que ce soit à moi de payer mais puisque tu en as décidé autrement je ne vais pas te contrarier… » La brunette se détendait petit à petit et s’exprimait maintenant un peu plus normalement surement car le jeune homme avait su la mettre à l’aise. C’était le monde à l’envers, elle était la journaliste, elle aurait du le mettre à l’aise pour qu’il lui parle plus et pourtant c’était lui qui l’avait fait se détendre… C’était à n’y rien comprendre mais Jez ne chercha pas une explication trop poussée à cela, tant qu’elle avait les informations qu’elle voulait, c’était l’essentiel. L’essentiel jusqu’à ce que la brunette soit à nouveau déstabiliser par sa remarque. Se relaxer ? Comment voulait il qu’elle y parvienne alors qu’il venait tout juste de lui dire qu’il avait remarqué qu’elle tremblait. Très vite elle tenta de changer de sujet sans même répondre plus que cela à sa remarque. « Ce n’est rien. Euh… Parle moi des actions que ton entreprise peut faire… » C’était la première chose qui lui était venue à l’esprit et apparemment Darrel avait de quoi dire des choses là-dessus, heureusement où la brunette se serait surement enfuit pour ne pas être démasquée mais une nouvelle fois son souffle se coupa lorsqu’il lui parle de maladie… Il ne parlait pas de sa maladie à elle mais qu’il parle de maladie voulait tout dire pour elle. Il avait comprit qu’elle avait quelque chose… en même temps elle s’était surement un peu surestimée en se pensant capable de cacher sa maladie à quelqu’un qui était étroitement liée à la médecine. Complètement déstabilisée. La jeune femme rassembla bien rapidement ses affaires en bredouillant quelques mots. « Je… Je pense que c’est bon c’est tout pour aujourd’hui… On se reverra plus tard… Je… Je dois y aller…» Elle ne cherchait qu’une manière de s’enfuir mais il n’avait pas l’air d’avoir envie de la laisser faire, dommage leur relation commençait bien et insister n’allait pas améliorer leur relation…
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