Allongé, Josh regardait le plafond. Puis, il leva les bras et commença à soulever la barre. Les poids au bout semblaient correspondre à une charge plus importante que d’habitude. Mais, il les souleva à son rythme. Au bout de quelques minutes, il remit la barre à sa place et il se redressa. Puis, il passa aux altères. Musculation pour ce matin et ça ne serait pas de trop. Il en fit pendant une heure, appréciant l’amusement avec ses collègues pompiers. Ils avaient leur propre salle de sport ce qui était parfait. Du coup, ils en profitaient à chaque fois. Seulement, ils furent interrompus par la sirène. Une intervention. Ecoutant la secrétaire leur expliquer ce qui se passait dans les hauts parleurs, ils filèrent dans les vestiaires pour se changer. Uniformes en place et ils foncèrent vers les camions. Un incendie avait lieu et les habitants de la maison étaient peut-être à l’intérieur. Il était côté passager et il regardait le paysage défiler avant d’arriver à l’adresse où la maison était en train de brûler. La police était déjà là et ils faisaient reculer les témoins. Les gens trop curieux semblaient vouloir tout voir, mais il fallait qu’ils restent en dehors de leur périmètre pour ne pas être touché. Ecoutant les instructions du chef de brigade, ce fut à lui et un autre collègue d’aller dans la maison.

En voyant l’état de la maison, ils prirent l’échelle pour passer par l’étage. Y allant en premier, il monta sur l’échelle et il ouvrit une des fenêtres, faisant attention à l’appel d’air. Puis, il entra dans la pièce et il aida son collègue. Marchant en faisant attention à tout ce qui pourrait tomber ou les faire tomber, il entendit un cri. Faisant signe à son collègue, ils allèrent un peu plus rapidement et trouvèrent une femme qui tentait de trouver une issue. Allant lui parler, elle était apparemment seule. Il laissa son collègue l’amener jusqu’à l’échelle. De son côté, il vérifia les lieux pour être sûr de n’oublier personne malgré les propos de la jeune femme et il retourna vers la fenêtre. Seulement, il fut surprit par une explosion et au lieu de redescendre tranquillement l’échelle, il fut projeté en arrière et il tomba de plein fouet sur le camion. Ses collègues arrivèrent près de lui pour lui enlever son masque et il chercha à respirer. Seulement ses poumons lui faisaient mal. Il savait alors qu’il avait dû en même temps respirer la fumée et il allait devoir finir à l’hôpital. Leur victime aussi devait aller à l’hôpital. L’ambulance prit la victime et Joshua en charge. Une fois à l’hôpital, il se laissa soigner. Allongé sur un lit, il laissait le personnel médical le soigner et il demanda des nouvelles de la jeune femme de la maison. Apparemment elle allait s’en remettre, elle avait juste besoin d’oxygène. C’était déjà ça. Lui sentit tout d’un coup son dos lui faire mal et il grimaça quand le médecin appuya dessus. Seulement, il fut surprit par les tranquillisants et il s’endormit rapidement. Une heure plus tard, il se réveilla et il vit à côté de lui ses collègues et il sourit, parlant un peu avec eux, avant que la femme qu’ils avaient sauvée n’arrive pour prendre de ses nouvelles. Il apprécie cela et ses collègues prirent congés. Il parla donc avec la jeune femme tranquillement et il sentait que ses poumons ne le faisaient plus souffrir. Ca semblait aller beaucoup mieux et son dos lui faisait déjà moins mal.

L’africain n’avait pas vu l’explosion arriver et il s’était retrouvé projeté en arrière, pour atterrir sur le camion des pompiers. Il était donc désormais à l’hôpital. Ca allait un peu mieux. Les antidouleurs et tout ce que le personnel soignant lui avait donné lui permettait de ne pas avoir mal. Allongé dans le lit, il laissa les infirmières faire leur travail. Il devait avouer que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas finit dans un lit d’hôpital dans le cadre de son métier. Il faisait toujours attention, mais cette fois-ci, il n’avait rien vu venir. Cependant, il ne fut pas seul bien longtemps. Il sourit en voyant la jeune femme qu’il avait aidé venir vers lui.

Vous ne me dérangez pas du tout.

Il se redressa doucement dans son lit et écouta ce que la blonde lui disait.

C’est mon métier vous savez, ça n’est pas grand-chose. Mais ça va mieux, merci.

C’est là qu’il vit la boite de chocolat et il sourit de plus belle.

Oh très bon choix de remerciements.

Gardant son sourire, il devait avouer qu’il était un peu comme tout le monde à aimer le chocolat. C’était évidemment un péché mignon, mais très agréable, surtout quand il pouvait en profiter seul. Oui, il était peu partageur sur ce genre de friandise. Mais ça ne voulait pas dire qu’il ne partageait jamais.

Et vous ça va aller ?

Manque de politesse Joshua ! Mais il venait d’y remédier et il avait vu que la jeune femme avait eu besoin d’oxygène à cause de toute la fumée qu’elle avait respiré. Du coup, il espérait que ça allait et que ses organes étaient en bon état, surtout ses poumons.

Je vous assure que c’est une très bonne façon de me remercier.[/b]

Lui et la nourriture de toute façon, ça ne faisait qu’un. Il aimait beaucoup manger et ce qui était bien c’est qu’il n’avait pas besoin de faire beaucoup de sport pour perdre de poids.

C’est vrai qu’un incendie peut arriver vite. Surtout que vous n’étiez pas chez vous si j’ai bien compris ?

En effet il avait cru comprendre qu’elle était chez une amie, mais il n’en était pas certain. Donc chez d’autres, c’était parfois encore plus dur de savoir quoi faire. Déjà chez soit on panique, alors imaginez chez quelqu’un d’autre. Surtout qu’elle ne connaissait pas forcément toutes les pièces et dans ce cas, on ne sait pas lesquelles sont les meilleurs pour se cacher ou se protéger au mieux. Puis, quand elle se présenta, il se mit à sourire.

Joshua. Enchanté.

Puis, il demanda à la jeune femme si ça allait ou pas. Elle avait quand même eu besoin d’oxygène au vu de toute la fumée qu’elle avait respiré, du coup, il espérait que ça allait mieux maintenant. Il fut alors surprit qu’elle ne réponde pas et qu’elle lui demande à la place si lui allait bien.

Ca va aller. C’est mon dos qui a prit, mais j’ai les médicaments qu’il me faut.

Il avait l’habitude d’en prendre plein la tête, donc oui il allait bien, mais il avait l’impression qu’elle n’allait pas très bien.

Vous par contre, ça n’a pas l’air d’aller.

Il fronça doucement les sourcils, il ne voulait pas l’obliger à parler ou la braquer.

Vous voulez en parler ?

Peut-être qu’elle avait besoin de dire à quelqu’un qui était là ce qui n’allait pas. Une personne qui avait vécu le même évènement qu’elle.

Apparemment la blondinette n’allait pas bien et il pouvait le comprendre. Etre victime d’un incendie ne devait pas être quelque chose d’agréable. Lui en avait l’habitude. Il faisait ce métier par choix et il savait qu’il pouvait mourir à tout instant. Ca aurait pû être aujourd’hui même. Il avait le mental pour pouvoir faire face à ce genre de choses et si ça n’allait pas, il craquait seul. C’était sa façon de faire et il savait que souvent les victimes avaient besoin de parler et en général, pas avec leurs proches, parce qu’ils n’étaient jamais par là et que donc ils ne pouvaient pas comprendre. Du coup, il laisserait la jeune femme lui parler sans aucun problème. Mais elle lui disait que ça allait, donc c’était une bonne chose, jusqu’à ce qu’elle rajoute quelque chose et il comprit qu’elle avait vraiment besoin de parler.

Oui bien sûre, allez-y.

Il la laissa se servir de l’eau et il la regarda. Apparemment, elle avait des souvenirs qui remontaient et ça avait dû en plus la faire paniquer. En l’entendant alors parler du métier de pompier, il haussa les épaules.

Vous savez, ont est formés pour ça. On doit avoir un physique et un mental à toutes épreuves. Les entraînements avant de pouvoir être pompier nous mettent en condition réelles. Elles nous montrent comment on doit agir, mais nous travaillons avec des gens que l’on connaît. Mais une fois qu’on est un vrai pompier, nous sommes face à des inconnus et ça n’est pas toujours facile.

Josh savait que lui n’avait jamais eu aucune intervention face à des personnes qu’il connaissait et il se disait que le jour où ça arriverait, il risquait de n’en faire qu’à sa tête, mais si on lui avait apprit à rester en retrait.

Evidemment, malgré les entraînements, nous restons des êtres humains et certaines situations, surtout quand les personnes meurent, ça n’est jamais simple à vivre.

Il y avait des situations plus ou moins graves et parfois c’était vraiment très difficile et il fallait que chaque pompier s’isole.

Mais au moins on est une équipe et on sait qu’on peut compter les uns sur les autres.

Evidemment travailler en équipe leur permettait vraiment d’avoir confiance les uns en les autres et de faire leur boulot du mieux possible.

Parler de son métier n’était pas quelque chose de désagréable pour Joshua, bien au contraire. Mais, il n’entrait jamais dans les détails trop durs à encaisser pour les autres. Puis, il se mit à sourire aux propos de la jeune femme.

Merci et je n’ai pas de femme, ni de petite amie. Pas besoin d’inquiéter les autres inutilement.

Sa famille était morte, enfin ses parents. Il avait d’autres membres de sa famille en vie, mais pour l’instant, ça n’était pas le plus important. Surtout qu’ils ne prenaient jamais de ses nouvelles, donc pas besoin de les appeler. La regardant voir son verre d’eau, elle semblait avoir encore du mal à reprendre son souffle. Ca risquait de lui faire ça un peu, mais il espérait que ça irait mieux assez vite. Il enchaina donc avec son métier et écoutait la jeune femme lui parler également. Le 11 septembre, il n’y avait pas participé, mais il avait déjà travaillé dans la caserne qui était au pied des tours. Il avait parlé avec les pompiers qui avaient fait leur métier ce jour là et qui avaient vus un grand nombre de morts. Ca avait dû être un choc et il l’avait entendu à leurs propos. Cependant, il fut surprit par ce qu’elle lui disait, mais il ne pû s’empêcher de sourire.

Je dirai non. J’ai plus l’habitude qu’on m’invite pour des plus si affinités, c’est bien plus sympa.

Il continua de sourire en regardant la jeune femme.

Ca sera avec plaisir. Si en plus vous m’offrez un verre, je ne peux pas refuser. Ca serait mal élevé de ma part.

Il continua de sourire, se redressant dans le lit, en grimaçant. Puis, il soupira doucement.

Votre amie à qui appartient le logement est venu vous voir ? Elle va s’en sortir avec les assurances et pouvoir trouver un autre logement ?

Un incendie est toujours un problème. Si nous ne sommes pas là, tout part en fumée ou en cendres et nous n’avons plus rien. Quand on est là, c’est pareil, même si parfois certaines personnes tentent de prendre avec eux leurs papiers et les choses qui leur semblent être importantes. Mais en général, il faut tout refaire et ça n’est jamais une partie de plaisir. Heureusement, comme c’était accidentel, les assurances allaient sans doute aider l’amie d’April dans toutes ses démarches. Le jeune homme fut surprit qu’elle lui propose d’aller boire un verre, mais ça ne serait pas désagréable. Après tout, après l’accident, pourquoi pas. Même s’il ne boirait pas d’alcool le temps de son traitement, il ne dirait pas non.

Pas de problème, ça me va très bien même.

Josh n’était pas du genre à tutoyer tout de suite les gens. Il vouvoyait et seulement si la personne lui donnait l’autorisation, il passait au tu. Mais avec la jeune femme pourquoi pas. Après tout, ils avaient un point commun désormais et ça n’était pas dérangeant pour lui.

Amis ? Ca sera à voir, pourquoi pas.

Ca c’était une option qu’il n’avait pas envisagé. Pour lui, la jeune femme restait dans le cadre de son emploi de pompier. Il n’avait pas pensé aller plus loin, vers de l’amitié. Ca ne serait pas désagréable, mais il savait que ça risquait de mettre un peu de temps. Il ne donnait pas son amitié à n’importe qui et il ne connaissait pas assez la jeune femme pour être ami avec elle pour l’instant. Mais se revoir de temps en temps, n’engageait à rien pour le moment.

Ca va. J’ai juste un peu mal au dos, mais les médicaments font leur effet, ce qui est fort agréable.

En effet il avait un peu mal au dos au vu de son atterrissage difficile, mais ça allait mieux avec les médicaments qu’on lui avait donnés.

Tu voudrais aller boire quand ce verre ?