Sujet: Les belles rencontres sont souvent issues du pur hasard | Tamara Dim 30 Sep - 11:49
La jeune philippine arrivé il y a de cela maintenant quatre mois prenait petit à petit ses marques dans cette grande ville américaine. Les grandes villes ne lui faisaient pas peur, elle avait su s’adapter à Paris alors qu’elle sortait d’une ville Philippine qui, même si elle était la capitale n’était pas très grande ou du moins pas aussi imposante que la ville française alors pourquoi ne pourrait-elle pas se faire à New York ? C’était en se disant cela qu’elle avait quitté le continent européen pour la grosse pomme et depuis son arrivée, même si tout n’était pas facile et que la fatigue était souvent présente, elle aimait beaucoup son environnement et s’en sortait plutôt bien. En effet, elle parvenait à conjuguer ses petits boulots, un régulier au starbuck et d’autres en tant que nourrice, et ses études qu’elle réussissait assez bien même si au début elle avait eu quelques problèmes avec sa langue maternelle. Elle avait trouvé un appartement des plus confortable, du moins une chambre dans un appartement, son colocataire n’était pas un vieux pervers qui la martyrisait comme pouvait le faire son père et tout allait bien, s’était l’essentiel, autrement elle ne serait jamais restée avec lui préférant encore aller vivre sous un des nombreux ponts de New York plutôt que de revivre l’enfer qu’elle avait vécu pendant des années à cause de son père. D’ailleurs, concernant cela, même si cette histoire était encore bien présente dans sa tête et même si sa peur des hommes en général était encore bien réelle, elle se faisait petit à petit moins sauvage avec eux et pour la brunette c’était un grand pas en avant. Un grand pas en avant qui serait peut être encore plus grand si elle parvenait à parler de ce qu’elle avait vécu ce qui n’était pas gagné. En effet, depuis plusieurs jours, à l’université circulait des bruits concernant plusieurs associations, plusieurs réunions pouvant aider certaines personnes à se sentir mieux, des associations pour les anciens drogués, des associations pour les alcooliques et une association pour les personnes ayant subi des violences physiques de la part d’une autre personne. Norah avait prêté attentivement son oreille pour en savoir plus sur cette dernière se laissant petit à petit convaincre d’aller voir ce que s’était se disant que cela ne pourrait pas lui faire de mal, que cela ne lui ferait même que du bien. Après avoir récolté plusieurs renseignements assez innocemment, sans mettre la puce à l’oreille des personnes avec qui elle s’était liée d’amitié pour ne pas avoir à raconter son calvaire d’enfant et d’adolescente, la brunette avait fini par savoir où se trouvait le point de réunion des personnes comme elle et quand est ce qu’ils se réunissaient. Un soir après les cours, alors qu’elle ne travaillait pas ce qui était assez rare puisqu’il n’y avait qu’une soirée par semaine où elle n’était pas au starbuck elle avait pris la direction de la salle qu’on lui avait indiquée. Pleine de bonne volonté elle avait été jusque devant le panneau qui expliquait tout ce que pouvait apporter ce genre de réunion et quand est ce qu’il y en avait mais rapidement, prise de panique ou ne ressentant peut être tout simplement par le besoin d’aller plus loin elle avait fait demi-tour. Un demi-tour brusque qui lui avait valu de bousculer assez fortement une brunette qui arrivait par là tout comme elle l’avait fait il y a quelques minutes. Un peu troublée par le fait d’être là, Norah tenta tant bien que mal de balbutier quelques mots, sa présence ici voulait tout dire et elle ne voulait surtout pas qu’on se pose de questions sur elle, sur son passé, mais après tout la jeune femme en face d’elle était peut-être tout simplement comme elle. « Je suis vraiment désolée ! Euh… euh… Je cherchais... les… les toilettes, tu sais où est ce qu’il y en a car visiblement ce n’est pas là. » La brunette montra la salle derrière elle et le panneau explicatif tentant d’être la plus crédible possible mais c’était peine perdue, surtout si la jeune femme en face d’elle avait vécu la même chose qu’elle, elle saurait exactement quoi penser de la petite comédie de la philippine.
Sujet: Re: Les belles rencontres sont souvent issues du pur hasard | Tamara Dim 7 Oct - 12:47
Cela faisait maintenant presque deux mois que j’étais arrivée sur le sol américain et pourtant je pensais toujours à ma vie, là-bas, à Buenos Aires. Je me demandais comment ça se passait à la maison, comment mon père était avec ma petite sœur, ma chère petite sœur que je voulais tant serrer dans mes bras. Je me demandais si elle subissait encore le sort de mon père ou s’il s’était calmé, s’il continuait à être aussi odieux et à ne penser qu’à lui. Bref je ne savais que penser alors que j’étais ici à New-York et que j’aurai du en profiter, du plus que je pouvais, mais je n’y arrivais pas, et je ne savais pas pourquoi. Regardant autour de moi, je n’imaginais personne ayant eu un passé pire que le mien, et pourtant, les gens ont de tels secrets qu’on n’aimerait pas être à leur place. Ni à la mienne d’ailleurs.. J’avais beau me dire que tout allait passer, une petite voix me rappellerai toujours ce qui s’est passé là-bas, sans que je puisse être totalement libre de mes gestes, de mes pensées. Je marchai, pensant, quand je bousculai une personne. M’excusant et étant confuse, je me disais que penser dans les couloirs de l’université devenaient beaucoup trop dangereux pour moi. Il n’y avait pourtant pas foule, mais comme à mon habitude, il fallait que je fasse un truc, il fallait qu’il m’arrive quelque chose. Ramassant les deux-trois livres qui étaient tombés par terre, je me relevai pour tomber nez à nez avec une affiche. Des clubs, des associations. J’avouai que je ne m’étais jamais préoccupé de ce genre de choses. Curieuse, je baladai mon regard sur cette liste, et je constatai qu’il y avait pas mal de choix, quand enfin mes yeux tombèrent sur un groupe e particulier : « Passé difficile ». Cela voulait tout dire pour moi, mais je n’arrivai pas à croire qu’il existe ce genre de chose. Regardant à nouveau autour de moi, j’avais l’impression d’être regardée alors que ce n’étais pas le cas. Mes pensées revenant sur ce groupe, je me demandai à quoi cela pouvait-il bien ressembler. Cela ne me coûterait rien d’y aller, de voir ce que c’était, je n’allai pas en mourir, loin de là. Regardant ma montre, la séance n’avait lieu que dans une demi-heure. Je décidai donc d’aller prendre un café tout en réfléchissant à ce que je pouvais dire quand je serai là-bas. Cela me semblait beaucoup plus dur que tout à l’heure et c’était bien normal. Y aller, était-ce une si bonne idée ? Je ne savais peser le pour ou le contre. Je verrai bien sur le chemin ainsi que sur le coup aux visages des personnes. Il n’y aurait peut-être personne qui sait. Me dirigeant vers cette fameuse salle, je me disais que j’étais forte, et que je n’avais pas besoin de ceci. J’allai faire demi-tour brusquement pour oublier tout ça, mais je percutai à nouveau une jeune femme. Ce n’était vraiment pas journée, et pour dire, deux personnes que je bousculai en si peu de temps, cette idée de venir à cette association n’était peut-être pas la solution. Regardant la jeune femme, elle n’avait pas l’air très à l’aise dans ses baskets, et je me demandai bien pourquoi. Elle avait beau être à proximité de la salle où j’allai, ce n’est pas pour autant que je devais penser qu’elle y allait aussi. Lui adressant un sourire, elle n’avait pas l’air méchante, bien au contraire. Salut, moi c’est Tamara ! Enchantée. Il valait mieux montrer qu’on n’allait pas manger les gens mais au contraire montrer qu’on est sociable au premier abord non ? La jeune femme me montra un panneau. Effectivement le panneau n’indiquait pas où se trouvait les toilettes. Toujours avec mon sourire je repris. Aucun souci. Vient je vais te montrer où c’est. Ajoutant le geste à la parole je lui tendis le bras pour marcher en direction de ces fameux toilettes. Au diable cette réunion, je n’y irai pas. Et puis, je n’en avis pas besoin. Reportant mon attention sur la brunette, je me demandais d’où est-ce qu’elle venait. Tu es nouvelle ici ? Parce que moi oui, et j’avoue que des fois, je me perds un peu. disais-je en riant.
Sujet: Re: Les belles rencontres sont souvent issues du pur hasard | Tamara Mer 17 Oct - 20:13
Norah s’excusait presque d’être devant la salle qu’elle voulait rejoindre quelques minutes plus tôt alors qu’elle n’avait aucune raison de le faire car elle avait tout à fait le droit de faire ce qu’elle voulait et d’être où elle le souhaitait dans l’université tout comme le reste des étudiants. Oui mais au final, ce qu’elle n’aimait pas surtout c’est qu’on l’ait vu ici alors qu’elle faisait tout depuis qu’elle était en Amérique pour cacher son passé assez particulier. Elle ne voulait pas qu’on lui pose de questions sur le passé, elle ne voulait pas qu’on s’imagine des choses, qu’on se questionne et qu’on cherche des choses pour la blesser alors elle s’inventa bien rapidement une excuse en voyant qu’une jeune femme venait par là. En effet, à part venir pour aller à la réunion, peu de gens avaient l’utilité de venir jusqu’ici mais en bonne petite nouvelle dans le pays mais aussi dans l’université, Norah pouvait toujours tenter d’être la plus convaincante possible pour faire croire à l’autre brunette qu’elle s’était juste perdue et qu’elle ne trouvait pas les toilettes. C’était bidon mais c’était la seule chose qui lui était venue à l’esprit et la chose surtout la plus rapide car si elle se laissait dépasser, rapidement l’autre fille verrait qu’elle était troublée et comprendrait sa présence dans ce couloir. C’était donc presque une mission commando pour Norah qui avec un sourire et de la sympathie devrait s’en sortir rapidement sauf si elle avait à faire à une vraie curieuse. Mais une chose restait à l’esprit de Norah, si elle était ici c’était surement pour la même chose qu’elle et elle pouvait donc avoir la même réaction que la jeune philippine, en bref, il y avait peu de chance pour qu’elle la questionne car elle n’avait surement pas envie que les questions se retournent contre elle. Après elle pouvait toujours mentir mais ce n’était pas le but et surtout ce n’était pas la nature de Norah d’être une véritable menteuse. La jeune femme qu’elle venait de croiser lui proposa de l’accompagnée aux toilettes ce que l’étudiante en littérature accepta même si elle savait où aller mais elle voulait continuer son petit jeu pour ne pas être démasquée. Cette fameuse jeune femme en profita pour se présenter ce qui surpris Norah, les gens étaient très sympa ici mais très peu prenaient le temps d’aider réellement les autres, cependant elle avait la chance de tomber sur les bonnes personnes. Tout de même assez gênée et ayant peur qu’après la présentation viennent les questions, la brunette lui répondit un petit sourire aux lèvres pour ne pas paraitre trop sévère et pas du tout sympathique ce qui n’était pas le cas. « Enchantée oui… Euh moi c’est Norah ! Oui allons aux toilettes c’est gentil de bien vouloir m’aider à me repérer je n’étais jamais venue jusque là! » Ce n’était pas ce qu’elle voulait dire mais elle l’avait dit. Soit elle n’avait jamais eu la curiosité de venir soit elle ne s’était jamais perdue aussi loin dans l’université mais ça elle se gardait bien de le préciser, elle ne voulait pas tendre encore plus de perche à la jeune Tamara. « Oui je suis nouvelle, je suis arrivée ici fin mai, mais j’ai juste commencé les cours début septembre… C’est tout nouveau pour moi l’Amérique ! Tu t’adaptes bien toi ? Tu étudies quoi ? » Faire la conversation et poser des questions n’étaient pas les forts de Norah mais c’était soit cela soit laisser installer un silence gênant entre elles qui voudraient tout dire. Elles n’étaient pas bêtes, elles avaient bien compris leur histoire respective, au moins dans les grandes lignes, à voir quand est ce qu’elles oseraient crever l’abcès si elles osaient le faire… Arrivées aux toilettes, Norah se serait bien passée d’y aller car elle n’avait pas envie mais elle fit semblant pour ne pas éveiller les soupçons. Elle tenta de se dépêcher pour se faufiler vers la sortie après mais à croire que Tamara était aussi rapide qu’elle puisqu’elle ne put lui échapper vu qu’elles sortirent en même temps de leur cabine respective. Le sourire toujours aux lèvres, Norah demanda alors à la brunette : « Quelque chose de prévue de particulier pour ce soir ou une simple soirée devoir et télé ? »
Sujet: Re: Les belles rencontres sont souvent issues du pur hasard | Tamara Dim 21 Oct - 12:51
Le jeune brune avait l’air comme perdu, ne sachant que répondre. Peut-être que les gens, ici, à New-York n’étaient pas aimables, ou tout simplement que la jeune femme n’était tombée que sur des associables. Qui sait ce que les gens peuvent penser des fois. Lui adressant un sourire, j’écoutai attentivement ce qu’elle me disait. Elle avait beau être nouvelle, quelque chose me disait qu’elle n’avait pas atterri dans cette partie du bâtiment innocemment. Néanmoins elle avait l’air gentille donc j’allai faire comme si de rien n’était. Elle s’appelle Norah, joli prénom. Elle me rappelait quelqu’un que j’avais connu à Buenos Aires, il y a quelques années maintenant. C’était une fille sympa, qui venait d’arriver dans la ville, cherchant à s’intégrer comme toute personne normale si on pouvait dire ça comme ça. Évidemment, nous l’avions pris sous notre aile, ais comme toute personne censé, elle est partie au bout de quelques temps. La vie là-bas n’était pas des plus joyeuse il fallait bien l’avouer. Sortant de mes pensées, je reportai mon attention sur elle. Effectivement, quand on n’est pas habitué à un grand campus comme celui-ci, ça doit être dur de s’y repérer. Tu viens d’où ? Souriant, nous avancions vers les toilettes, avant de me dire que peut-être, elle était elle aussi venue à cette réunion pour les passés difficiles, lourds et que, comme moi, elle avait renoncé se disant qu’elle valait mieux que ça, non ? Après tout, il n’y avait rien dans les parages à part cette pièce où se trouvait la réunion. Je regardai la jeune femme et me demandait si c’était bien ça, si elle aussi avait eu un passé difficile, avec x souffrances. Je savais, pour l’avoir vécue, que je n’en parlai pas au premier venu, bien au contraire, il n’y avait que Danjel qui était au courant de ce qui s’était passé tous les jours, chez moi. Ou bien même avant avec mes parents biologiques. Je me demandai où je serai à l’heure d’aujourd’hui si tout ceci ne s’était pas produit, si mes parents étaient toujours en vie et que je n’avais pas été adopté par limite un fou furieux. Je me demandai surtout s’il y avait des gens qui s’ouvraient vraiment à cœur ouvert. J’espérai qu’un jour, tout ça se dissiperai, que tout irait bien, mais je pouvais toujours attendre pour… Alors comme ça, Norah n’était pas d’Amérique, elle aussi. Ça nous faisait un point en commun, quoique, elle, elle était arrivée depuis déjà un petit moment. Effectivement tu es là depuis un peu plus longtemps que moi. Oui moi ça va, j’essaye de m’intégrer du mieux que je peux. Je connaissais déjà quelqu’un dans l’université, donc c’était un peu plus facile, enfin, si on veut. Je suis en langue, et toi ? Ça a toujours été un truc qui me bottait bien. toujours un sourire sur les lèvres. Cette jeune femme avait l’air d’avoir de la conversation, pas comme ces filles qui se trémoussent perchées sur les talons hauts, qui doivent se frotter sur tout ce qui bouge à la ronde. Je me disais que finalement, aller soit disant à cette réunion, n’était pas si mauvais, du moins sur le pas de la porte. Je venais de rencontrer Norah, et j’avais l‘impression que nous avions beaucoup plus en commun que ce que je pensais. Arrivant aux toilettes, le prototype de la jeunette perchée sur ses talons était là. Et il y en avait même plusieurs. Vite, je ne voulais pas rester une seconde de plus ici. Sortant par chance en même temps que Norah, celle-ci reprit la parole. Un rire m’échappa. Devoir télé, malheureusement. Je n’ai pas une vie si passionnante que ça en ce moment, donc bon. Et toi, que comptes-tu faire ? Depuis mon arrivée à New-York, je n’avais pas eu le temps de prendre mes repères, mais évidemment, je comptais bien changer tout ça. Et pourquoi pas dès maintenant d’ailleurs avec Norah. Après tout, ce serait un bon moyen de mieux se connaitre, et deux nouvelles dans une grande ville, ça nous permettrait de visiter la ville qui sait. Faisons quelque chose ensemble, ça nous permettra de mieux nous connaitre, ainsi que la ville non ?
Sujet: Re: Les belles rencontres sont souvent issues du pur hasard | Tamara Lun 29 Oct - 15:41
Norah avait bien du mal à cacher son trouble d’être surprise dans cette partie là du bâtiment mais elle faisait de son mieux d’autant plus que la demoiselle qui était maintenant avec elle avait l’air sympathique. Elle n’allait donc pas l’envoyer promener pour pouvoir s’enfuir, cela éveillerait son attention sur le fait qu’elle soit ici et elle n’y serait pas gagnante, surtout qu’elle voulait se faire des amis alors c’était peut être une manière banale de s’en faire mais c’était quand même une manière comme une autre. Alors qu’elle se dirigeait vers les toilettes, la brunette qui accompagnait la jeune philippine lui demanda d’où elle venait car oui elle l’avait bien compris grâce aux paroles et indications de Norah, elle n’était pas d’ici et venait tout juste d’arriver, c’était aussi ce qui expliquait qu’elle soit un peu perdue sur le campus en temps normal, car oui aujourd’hui en ce moment même ce n’était pas le cas elle savait très bien où elle était même si elle voulait faire croire le contraire. « Je suis philippine, j’ai vécu longtemps à Manille avant de déménager pour la capitale Française puis en mai j’ai encore voulu changer et c’est comme ça que j’ai atterri ici ! La grosse pomme m’attirait même si ce n’est pas forcément la ville la plus sécurisée qu’il existe sur terre ce qui vaut de grandes inquiétudes à ma mère qui est restée en France ! » Norah en disait un peu sur elle mais pas trop non plus, le strict minimum. Elle n’était pas fermée comme une huitre ce qui permettait de ne pas attirer les soupçons, elle n’en disait pas trop non plus sur elle, ce qui évitait de tendre des perches, si la conversation continuait ainsi c’était parfait, la brunette s’en sortirait bien, sans avoir rien révélé d’elle. « Ah oui tu es arrivée quand ? C’est fou parce que tu as l’air beaucoup plus à l’aise que moi ! » En même temps il n’y avait pas de mal, Norah se méfiait de tout et de rien et surtout des hommes même si il n’y en avait pas ici en ce moment. « Car assure surement de connaitre quelqu’un déjà mais je comprends que ca n’aide pas vraiment il y a tellement de monde ici ! Personnellement je suis venue sans rien ici, pas d’amis, pas d’affaire juste mes petites économies mais avec mon travail et la fac je commence à avoir quelques connaissances ! Doucement mais surement ! Moi je suis étudiante en littérature ! Les livres et moi on ne fait qu’un depuis mon enfance. La littérature, les langues, on aura surement quelques cours ensemble… » Elle avait des langues en littérature car il n’y avait pas que les américains qui écrivent en américain, il y avait de nombreux auteurs d’autres nationalités qui écrivent dans des langues que la jeune femme ne connait pas forcément même si elle parle déjà plusieurs langues. « Je… J’allais… » Elle avait prévu d’aller à cette réunion ce soir mais non elle n’allait pas dire cela à la brunette elle improvisa donc totalement la fin de sa phrase pour ne pas se faire avoir. « J’allais passer une petite soirée tranquille chez moi avec une pizza… Mais on pourrait aller la manger sur place, c’est tout près d’ici ? Ca ne prendra pas très longtemps et tu pourras faire tes devoirs après ! » Norah pourrait aussi faire les siens ce qui était sa principale préoccupation. En effet, elle voulait réussir et savoir qu’elle allait prendre une soirée de retard sur la tonne de devoir qu’elle avait déjà à faire lui faisait peur mais elle ne voulait pas se montrer associable face à cette gentille demoiselle ! Rapidement Tamara acquiesça et les deux jeunes femmes sortirent des toilettes et du campus pour se diriger jusqu’à la pizzeria favorite de Norah qu’elle connaissait bien car elle était tout près de là où elle travaillait, elle se servait donc souvent là-bas après son service au starbuck. Elles entrèrent dans le restaurant et s’installèrent à une petite table où elles seraient assez tranquilles. Visiblement elles avaient de la chance d’avoir une table car tout le monde s’était donné rendez-vous ici ce soir ! Norah ouvrit la carte tout comme Tamara même si elle savait parfaitement ce qu’elle allait prendre, un merveilleux chausson fourré avec tout ce qu’elle aimait. La brunette restait tout de même assez contrariée et une question persistait dans son esprit ce fut donc avec beaucoup de maladresse qu’elle tenta de la formuler ne pouvant plus la retenir. « Tu… Tu sais ce qu’il y avait près de l’endroit où je me suis perdue ? » Par là elle voulait lui demander très maladroitement si elle savait que c’était l’endroit de réunion des personnes avec un lourd passé mais Tamara n’eut pas la chance de répondre de suite à sa question puisqu’un serveur s’avançait déjà vers elles pour savoir si elles avaient fait leur choix en boisson et nourriture. « Pour moi ce sera comme d’habitude, un chausson calzone avec un oeuf et un gini ! » A Tamara de commander et le serveur pourrait s’en aller pour la laisser répondre à sa question, si et seulement si la jeune femme ne se servait pas de l’intervention du serveur pour passer à un tout autre sujet !
Sujet: Re: Les belles rencontres sont souvent issues du pur hasard | Tamara Dim 25 Nov - 21:55
J'écoutais sagement ce que la jeune femme me disait. Elle n'était apparemment pas du coin, et celle-ci venait de me le confirmer. Manille, cela me disait vaguement quelque chose. Dans mes souvenirs assez lointain, j'avais étudié cette ville. Voir une fille qui venait de là-bas me fit bizarre, comme à chaque fois que je vois un étranger dont j'ai étudié le pays d'où cette personne vient, sa civilisation et tout ce qui allait avec. Bien sûr il ne fallait pas mal le prendre. Souriant à cette remarque, je continuais à l'écouter en construisant dans ma tête la carte du Monde. Effectivement, la jeune femme avait bien voyagé. Trois pays à son actif, c'était bien plus que moi, j'en devenais presque jalouse. Elle, peut-être qu'elle avait eu une enfance heureuse ou que sais-je encore, contrairement à moi. Elle avait raison sur un point, New-York n'était pas la ville la plus sûre au monde. Aux dires, on pouvait entendre qu'il y avait des cambriolages quelques jours dans la semaine, mais quand on y vivait, on savait que c'était bien loin de la vérité. Entre les vols, les casses, les braquages de bijouteries ou bien les meurtres, il ne valait mieux pas être dans les parages à des heures tardives tout seul. Et bien, tu as voyageais dit moi ! Tu dois bien parler le français et tout alors, chanceuse. disais-je en souriant. Effectivement j'étais en langues, et ce n'était pas encore que j'allai être bilingue, mais quand même j'avais certaines bases. J'apprenais le français, l'espagnol, l'anglais bien évidemment pour tout ce qui est civilisation dans le monde et cetera, et quelques peu le russe. Amen, j'apprenais des langues assez dures, mais je savais que plus tard, cela paierait bien dans le monde du travail, dans les deux sens, donc. J'avais envie de lui demander pourquoi elle avait autant voyagé mais je me retins, me disant que cela serait peut-être déplacé de ma part. Je gardai donc cette question pour plus tard. Je riais à sa deuxième phrase. Je n'étais pas si à l'aise que cela, du moins, c'est ce que je pensais, mais je me débrouillai. Ça sert beaucoup les amis qui sont déjà sur place non ? Et puis mon sens de l'orientation m'aidait bien. Mais si je lui disais tout ceci, j'allai sûrement éveiller ses soupçons. Je n'avais pas croisé Norah à n'importe quel endroit, mais à une réunion assez spéciale, pour les gens ayant un passé difficile et lourd de conséquences. Gardant mon sourire pour ne pas trahir mes pensées, je levai les épaules et les paumes avant de prendre à nouveau la parole. Je suis arrivée début septembre, pour l'année scolaire, et toi? Non, je ne dirai pas ceci comme ça. J'ai surtout des amis qui m'ont aidé en fait, tout le mérite leur revient. Et hop, ni vu, ni connu. Elle avait raison, c’était plus simple de connaître des gens qui habitaient déjà la ville, mais d'un autre côté, quand on aime une de ces personnes, ce n'était pas aussi facile que l'on pourrait croire. Elle était en littérature, parfait, ça nous faisaient déjà un point en commun, et j'espérais, un d'une longue liste. Oui ça peut être bien comme moyen, si jamais on ne veut pas revoir certaines personnes ou qu'on a un grand passé avec certaines, ça peut compliquer les choses vois-tu. Ah bon, tu fais quoi comme travail? Tu es courageuse d'avoir un travail plus les études, je ne sait pas trop si j'y arriverai, du moins en arrivant dès le départ comme cela dans une nouvelle et grande ville, peuplé de monde comme tu le dis si bien. souriant à la jeune femme, je me demandai bien comment les gens faisaient pour arriver à concilier boulot et université. Sérieux? C'est parfait tout ça, on doit sûrement avoir les mêmes centres d’intérêts alors ! Et oui surement, tu me dirais quels sont tes cours et je te dirai si nous sommes ensembles ou non. Je venais de tomber sur quelqu'un qui avait vraisemblablement la même conception de la vie que moi, mais ne tuons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué comme on le dit si bien. Sortant de mes pensées par la voix de la jeune femme, celle-ci ne finit pas sa phrase. Oui ? disais-je toujours souriante. Manger une pizza, pourquoi pas, après tout, cela me changerait bien les idées. Je n'allai pas dire non non plus. Riant à sa remarque, le mot devoir retenu mon attention. Ceux-ci pouvaient bien attendre, j'étais le genre de fille à avoir fait ses devoirs en avance, alors pour ceci, ce n'était vraiment pas un problème pour moi. Oui pourquoi pas, ça pourrait être cool, on pourrait apprendre à mieux se connaître, c'est sûr. Et pour mes devoirs, ne t'en fais pas pour ça va, j'en ai en avance, c'est pour dire. Sortant des toilettes, du campus, direction la pizzeria. Je ne pouvais néanmoins m'empêcher de repenser à l'endroit où je l'avais croisé. Ce n'était pas un endroit anodin, et peut-être bien qu'elle n'était pas perdue au final, qui sait. Suivant la jeune femme en échangeant quelques mots sur le trajet, je me disais qu'être allée devant cette fameuse salle n'était peut-être pas si mauvais, la preuve. Arrivant et prenant place dans la pizzeria qui était d'ailleurs bondée, le serveur nous apporta les cartes. C'était la première fois que je venais ici. Parcourant la carte à toute allure, je savais que mon choix se poserai sur une Royale, il n'y avait rien de meilleur. Caché derrière cette grande carte, j'entendis Norah prendre la parole. Faisant les yeux ronds, j'étais soulagée que celle-ci ne puisse me voir. Elle avait bien parlé de cette salle, donc en sous-entendu de cette réunion. Elle n'était donc pas perdue, j'en étais sûre. Malheureusement pour elle, le serveur arriva à ce moment-là. Me ressaisissant avant de baiser la carte pour la donner, j'attendis que Norah commande pour ensuite le faire. Et pour moi ce sera une Royale avec un Coca-Cola Zéro s'il vous plaît. disais-je en souriant. Celui-ci partant, je rapporta mon attention sur la jeune femme. Que répondre à ceci. Je me voyais mal parler de mon passé à une inconnue comme cela donc... Mhh non, et toi? Je préférai certes éviter de répondre pour le moment. Seul Danjel connaissait mon passé, ce passé horrible avec mon père adoptif. Elle avait l'air gentille, mais ce n'est pas de suite que j'allai parler de tout cela de suite. Désolée Norah...
Sujet: Re: Les belles rencontres sont souvent issues du pur hasard | Tamara Jeu 6 Déc - 19:55
« En effet je parle mieux le français et le philippin que l’américain, enfin au moins quand je suis arrivée c’était le cas maintenant j’espère que j’ai rattrapé mon niveau ! Je suis compréhensible lorsque je parle ? » C’était un constat que Norah avait dû faire à son arrivée en Amérique. Bien vite elle s’était heurtée à la barrière de la langue, elle s’était rendue compte que même si c’était sa langue maternelle, elle avait beaucoup perdue en anglais américain et que ce n’était pas possible si elle voulait devenir libraire. Effectivement, personne ne ferait confiance à une libraire qui parlerait très mal la langue ce qui pouvait vouloir dire qu’elle ne comprenait aussi pas tout ce qu’elle lisait et ce qu’on lui disait… Elle pourrait donc faire des contresens ou ce genre de truc… Plusieurs personnes l’avaient aidé et maintenant, son problème avec la langue semblait régler mais le meilleur moyen pour en être sur était bien sûr de demander à cette jeune femme qu’elle venait tout juste de rencontrer, elle ne savait pas comment elle était avant, elle pouvait donc lui dire ce qu’elle pensait de son langage maintenant. Norah croisait secrètement les doigts pour qu’elle lui dise qu’elle employait les bons mots au bon endroit et qu’on la comprenait bien ce serait une première petite victoire pour elle depuis qu’elle avait mis les pieds sur le sol américain. « Si tu me dis que mon anglais n’est pas parfait je vais être déprimée hein et je te laisserais payer tout ce que l’on aura mangé et bu ! Non je rigole je ne le ferais pas même si je serais déçue ! Enfin on peut faire un deal tu m’aides encore en anglais et je t’apprends petit à petit le français ? » Cela pouvait être un bon deal, une belle amitié constructive où tout le monde y trouvait son compte… Il ne manquait plus qu’à avoir l’avis de Tamara sur cette idée. « Tu as de la chance, moi je me suis faite des amis mais je dois être un peu plus sauvage que toi car je n’arrive pas à être aussi à l’aise que tu peux l’être ! » Jusqu’à preuve du contraire ses amis n’étaient pas là actuellement et elle s’en sortait très bien. Norah, elle, ne pouvait pas dire cela… Elle gardait la boule au ventre presque tout le temps et n’arrivait que très rarement à se détendre ce qui ne pouvait pas continuer comme cela. Elle devait se détendre et oublier son passé serait la meilleure manière pour le faire mais ce n’était pas vraiment à l’ordre du jour elle n’y arrivait pas. Les deux jeunes femmes avaient continué de discuter jusqu’à s’être retrouvées toutes les deux assises dans une pizzeria pour diner ensemble. Les deux demoiselles s’entendaient plutôt bien et avaient l’air sur la même longueur d’onde alors c’était assez bien de continuer la soirée ensemble. Lorsqu’elles eurent passées leur commande, Norah revint sur l’endroit où elle s’était soit disant perdue. C’était une question qui pouvait être une question comme une autre mais dans un sens c’était pour tater le terrain et la philippine n’était pas folle, elle avait bien compris par sa réaction lorsqu’elle lui avait posé la question qu’elle savait aussi bien qu’elle ce qu’il y avait dans cette partie du bâtiment. Norah savait qu’elle ne lui en parlerait pas comme cela tout comme elle ne le ferait pas avec une fille qu’elle connaissait à peine mais c’était un peu rassurant de savoir que quelqu’un avait un lourd passé comme elle. La jeune étudiante en littérature répondit alors tout naturellement à la question se sentant aussi soulagée, elle pouvait maintenant arrêtée de parler de cela, la demoiselle en face d’elle ne la questionnerait pas là-dessus, du moins pas aujourd’hui. « Non je ne sais pas du tout, j’ai vu des gens y aller je les ai suivi pensant trouver les toilettes, mais en vain et puis je n’ai pas pensé à leur demander à eux ce qu’ils allaient faire, trop timide… » Trop timide et bonne menteuse oui… Enfin, elle préférait ne pas trop s’attarder là-dessus et changer aussi rapidement de sujet qu’elle l’avait amené sur le tapis. « Et sinon tu vis où ? Tu as un appartement pour toi toute seule ou tu as du opté pour la colocation comme la majorité des étudiants ? Et comme moi ...» Ce n'était pas un constant de tristesse, Norah adorait ses colocataires, elle n'aimait pas être seule chez elle et avec trois autres filles, cette situation était plus que rare mais c'était assez triste de voir à quel point les loyers pouvaient être chers, assez cher pour que des étudiants ne puissent même pas se trouver quelque chose de convenable si certains préféraient la solitude.
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