Sujet: NOLAN « If you're not here I'm paralyzed » Mer 21 Mar - 23:26
— Nolan Casey Hanwell
feat Chace crawford
Nolan est né le 16/10/1987 et a actuellement 24 ans. Né à Londres, il est d'origine anglaise. Côté personnel, Nolan est célibataire et travaille en tant que Publicitaire. Il aime le soleil, l'ice tea pêche et la musique, en revanche il n'aime pas le froid, les serpents et la cigarette.
L'ENFANCE ;« On y va Nolan, Eli! » La voix de Sophia résonnait dans les escaliers alors que je lâchais mes voitures en levant les yeux au ciel : s'il existait vraiment, il n'avait aucune pitié pour nous. Je n'aimais pas le dimanche. C'était pourtant un jour que tout enfant de mon âge était censé apprécier parce qu'il n'y avait pas école, mais il y avait la messe, c'était bien pire. Elisabeth me tendait la main pour m'aider à me redresser. « Tu n'as qu'à t'asseoir à côté de moi » me dit-elle simplement avec un sourire amusé. Elle détestait ça sans doute autant que moi, alors nous nous installions souvent l'un à côté de l'autre pour critiquer le chapeau de madame Standford, la robe hideuse de son amie ou encore la cravate mal nouée de Monsieur Bell. Preston n'avait que douze ans, mais il était aussi passionné que nos parents et s'occupait bien souvent de nous séparer "avant qu'on ne puisse les décevoir". « Ce n'est pas la chemise que maman avait choisi » me fit-il remarqué en sortant de la chambre. Il était bête, je ne l'aimais pas vraiment. Haussant les épaules, je descendais les marches une à une sans lâcher la main d'Eli, rejoignant la famille au complet dans le hall d'entrée ou tout le monde était déjà prêt à partir, avec le sourire. Sophia et Maria s'occupaient des jumeaux, Edwin et Zoé, âgés de 4 ans, alors que maman poussait la poussette de la petite dernière, Olivia. Elle était jolie, beaucoup plus que les grandes, elle ressemblait à une petite poupée et était le centre d'attention de la famille, comme les jumeaux l'avaient été trois ans plus tôt. Je sentais pourtant qu'avec elle c'était différent mais je pensais simplement que c'est parce qu'elle serait la dernière. C'était bien plus grave que ça. Nous découvrions la vérité 3 ans plus tard, alors que Liv n'avait que 4 ans. Elle était atteinte d'une leucémie, j'ignorais ce que cela voulait dire, mais ça causait beaucoup de peine à mes parents, à Preston et Maria aussi. Nos passages à l'église se multipliaient parce qu'il fallait prier pour elle, les passages à l'hôpital étaient aussi de plus en plus fréquents. C'est bête mais à l'époque, je me souviens l'avoir détesté plus d'une fois pour ça, avoir souhaité qu'elle ne soit jamais née. Je m'inquiétais pour elle, comme nous tous, mais je lui en voulais de rendre notre vie encore plus ennuyeuse qu'elle ne l'était déjà.
L'ADOLESCENCE ; Depuis que les jumeaux n'étaient plus en âge de partager leur chambre, c'était dans la mienne qu'Edwin s'était retrouvé. Nous n'étions pas proche, c'était juste mon frère, mais à choisir je préférais de loin être avec lui qu'avec Preston. Pendant qu'il lisait, je jouais à la PSP que je rangeais immédiatement en entendant frapper à la porte. Même à seize ans, les jeux vidéos n'étaient pas vraiment tolérés, pas assez catholique pour mes chers parents... je la prêtais donc à Edwin de temps en temps et en échange, il se taisait, c'était un bon compromis. Elisabeth passait sa tête et grimaçait en constatant que je n'étais pas seul.« Edwin, je dois parler à Nolan, tu peux nous laisser un instant? » Ça l'agaçait, on pouvait parfaitement le voir mais il obtempérait sans broncher. Il était surtout ennuyé d'être dérange dans sa lecture, mais le fait qu'Eli tienne à ne me parler qu'à moi ne lui était pas non plus indifférent. Chacun sa moitié! Lui & Zoé avaient un lien unique que je leur enviais parfois, moi j'avais Elisabeth, bien qu'elle soit deux ans plus âgée que moi. « J'ai dix huit ans la semaine prochaine! » Me lancait-elle en s'installant sur le lit les jambes croisées. Je le savais parfaitement, tout comme je savais que sa phrase était lourde sens, qu'elle allait avoir des conséquences pour nous tous, surtout pour moi. « Tu vas en profiter pour te barrer hein? » Elle baissait les yeux avant de m'observer à nouveau. « Je suis désolée No' mais je pe... » Je l'interrompais immédiatement, elle n'avait pas à se justifier, surtout pas auprès de moi qui la comprenait. « T'inquiètes, je survivrai. En plus Edwin commence à devenir cool, ça va mettre de l'ambiance à la maison. Tu pars ou? » Je survivrais... Sophia et Preston avait quitté la maison depuis un moment, ce qui en soit était déjà une libération. Maria s'attardait, elle devait être folle. Si Elisabeth partait également, et c'est exactement ce qui allait se passer, j'étais le prochain sur la liste, le prochain à pouvoir mettre les voiles, même si je devais me montrer patient encore de longs mois. « New York! » Me lachait-elle, on ne peut plus enthousiaste. « Waouh... tu n'fais pas les choses à moitié! C'est à peu près le bout du monde, ça. » J'étais heureux pour elle, mais je ne pouvais m'empêcher de parler sur un ton amer. Quand il y aurait uen nouvelle crise à la maison, il n'y aurait pas de train pour m'emmener chez elle une journée avant de retrouver la réalité. En fait, j'ignorais quand est-ce que je pourrais la revoir. « Je sais... mais pour ce que je veux faire, c'est parfait! Et puis si dans deux ans tu n'sais pas ou aller, tu sais que t'as quelqu'un de l'autre côté de la planète. » Ça en revanche, c'était un point positif que je n'allais pas oublié. je n'avais jamais pensé à New York, à vrai dire je ne pensais pas vraiment à mon avenir pour l'instant, il me restais encore deux ans avant de choisir ma voie, mais NYC, pourquoi pas? « Prends soin de Daphné pour moi, d'accord? C'est une mini-moi, t'es obligé de l'aimer! » Je l'aimais, comme tout le reste de la fratrie même si certains étaient assez insupportables. « T'inquiètes pas pour elle! » En dehors d'Elisabeth, elle était sans doute celle dont j'étais le plus proche, j'avais toujours aimé m'en occuper et la protéger, peut-être parce que mes parents eux portaient toute leur attention sur Liv, en la délaissant un peu trop à mon gout. « Par contre je serais toi, je commencerais à m’inquiéter pour toi! J'ai hâte de te voir l'annoncer aux parents! » C'est pas une ville pour toi, NY va te pervertir, ce n'est pas respectueux d'abandonner les siens... j'imaginais la scène, elle allait en baver!
LE PASSAGE OBLIGATOIRE A L'ADULTE;« Je n'peux pas Nolan… je suis désolée…» Les yeux brillants, Ella s'obligeait à ne pas lâcher mon regard et finissait par céder en dérivant vers le sol. J'étais perdu, confus, peut-être un peu énervé et déçu mais je prenais sur moi pour garder mon calme. Un pas vers elle, je posais une main sur son épaule tandis que l'autre relevait doucement son menton pour la forcer à me regarder à nouveau. « Je suis là… Je t'assure que ça va aller, j'ai été élevé avec des enfants partout! Je n'dis pas que je prévoyais d'en avoir un si tôt mais je sais qu'on y arrivera. J'ai de l'entrainement pour les biberons tu sais, je m'occupais souvent de Daphné même si mes parents avaient peur que je ne la laisse tomber, c'est jamais arrivé… » C'était supposé la rassurer, je n'avais pas beaucoup plus d'argument. Nous étions neuf enfants à la maison, dont quatre plus jeunes que moi. Même si mes parents s'occupaient beaucoup de nous, nous avions aussi appris à prendre soin l'un de l'autre quoi qu'il arrive, peu importe notre faible différence d'âge. Pour moi, c'était un bagage suffisant, je savais que nous allions nous en sortir. « Tu n'comprends pas… il est pas question de s'occuper de temps en temps de ta petite sœur, c'est un bébé, à plein temps! Je rêve d'aller à Berkeley, de faire de brillantes études et d'avoir la carrière qui suit… Je ne peux pas renoncer à tout ça… Je veux qu'on le fasse adopter, qu'il aie une vraie famille, mature et qui a du temps à lui consacrer! Si tu veux vraiment son bonheur, tu finiras par voir que j'ai raison Nolan…» Je basculais la tête, refusant d'accepter un seul mot de plus. Ces derniers mots résonnaient dans ma tête et je savais qu'il en était hors de question. Toute ma vie, j'avais été élevé dans une famille catholique et pratiquante qui m'avait parlé de mariage, ensuite d'enfants. J'avais toujours suivit le mouvement pour ne pas blesser mes parents, ils étaient bien trop aimants et honnêtes pour ça, mais à la minute ou j'avais quitté la maison, j'avais effacé la religion de ma vie. Il n'empêche que j'en gardais quelques valeurs, à commencer par la famille. Les enfants étaient sacrés, c'était un cadeau qu'on se devait de chérir et d'aimer à chaque seconde. Certes je ne voyais pas ma vie avec elle, je ne l'aimais pas, je l'appréciais, mais le jour ou elle m'avait annoncé qu'on allait avoir un bébé, j'avais su qu'elle deviendrait ma femme, pour offrir une famille à cet enfant. Je n'avais pas vu juste, j'étais le seul prêt à faire des sacrifices en conséquence de nos actes. « Tu me connais mal, je le veux. Je n'abonnerai pas Ella… C'est ma chair, mon sang… Je n'peux pas te forcer à vouloir la même chose mais tu sais qu'il sera bien avec moi ! C'est peut-être pas la famille idéale mais il sera bien entouré. Je ne signerai pas les papiers d'adoption. » Sa décision était prise, la mienne aussi. Après de maintes tentatives pour me faire changer d'avis, m'expliquant par A + B qu'il serait mieux dans une famille unie, avec un métier, blablabla, elle finissait par abandonner. Le jour de sa naissance, elle ne le pris même pas dans ses bras, ce que je respectais en quelques sortes. Si c'était la solution pour qu'elle ne change pas d'avis, ça ne me gênait pas plus que ça. Le jour même elle signait les papiers d'abandon alors que je reconnaissais mon fils à la mairie. C'était bête mais je tenais à ses papiers, je voulais une preuve si un jour Maël me posait la question et surtout, je tenais à m'assurer qu'elle ne puisse pas revenir comme si de rien n'était après des mois, des années. Vis-à-vis de la loi, elle n'était plus rien pour lui et ne le serait jamais.
Mes parents n'ont pas accueillit cette annonce avec un grand sourire : j'étais immature, faible, irrespectueux. Bien sur, ils respectaient mon choix d'élever Maël et ne m'auraient d'ailleurs jamais permis de faire autrement, mais que cela aie pu arriver les dépassait. Ils avaient tout fait pour m'inculquer les bonnes valeurs et pensaient sincèrement y être parvenus. Je pense que le monde de nos jours n'est plus vraiment fait pour eux, ils ne réalisent pas que les choses changent, qu'on épouse plus notre premier amour pour l'éternité et toutes ces conneries. N'empêche qu'ils ont juré de m'aider financièrement pour mes études afin que je puisse assumer mon fils plus tard. Ils n'étaient certes pas présents pour m'aider à l'élever, puisque j'étais à présent à New York, mais c'était déjà beaucoup pour moi. Je suis d'abord devenu serveur dans un petit snack le soir avant de réaliser que cela ne suffisait pas. Je n'avais pas de temps pour Maël, pas l'argent rêvé pour lui offrir une vie parfaite. C'est à ce moment là que les choses ont légèrement basculées, lorsque j'ai choisi la facilité. Sans jamais y toucher, j'entrais dans un trafic de substances illicites qui me faisait gagner gros avec très peu d'effort. Je me rendais à l'université et les personnes intéressées savaient à qui s'adresser, je livrais, prenais l'argent en toute discrétion et la vie était belle. L'argent tombait presque du ciel, j'avais enfin une maison avec un petit jardin qui était selon moi nécessaire avec un enfant.
AUJOURD'HUI ; J'ai terminé mes études il y a un an et demi et continué quelques mois ce trafic, jusqu'à ce que mon frère ne vienne tout changer. « Hey! Il y a quelqu'un? Edwin? » J'avais frappé à plusieurs reprises sans réponse. J'avais finalement réalisé que la porte était ouverte, ce qui m'inquiétait légèrement. Edwin et moi n'avions jamais été très proches, mais en ce moment, il allait mal et je voulais m'assurer qu'il se remettait doucement. Pièce par pièce, je finissais à genoux dans la salle de bain, à côté du corps de mon frère inerte. L'appel en panique, les ambulances, l'hôpital, l'attente… tout s'est enchainé comme au ralentit, j'avais l'impression d'être dans un mauvais rêve, incapable de me réveiller. Il s'était drogué pendant un long moment et j'avais ignoré ce détail, comme si cela n'avait aucune importance. Ce n'est pas que je m'en doutais, je le savais. Peut-être que je pouvais l'aider à arrêter, je ne comprenais pas qu'on puisse toucher à cette saloperie, mais au lieu de ça, j'étais resté en retrait, choisissant de le laisser se rendre compte seul de son erreur. A présent, si je le perdais, j'en serais en partie responsable, n'ayant rien fait pour l'aider à sortir de ce trou. La drogue n'était pas la responsable mais je savais qu'elle avait contribué à sa chute. La chance nous a sourit et il s'en est sortit. Je me suis juré de ne plus jamais vendre cette merde, de ne pas permettre à d'autres jeunes de se retrouver dans cet état. Il y aura toujours quelqu'un pour prendre la relève, rien ne va s'arrêter miraculeusement mais je sais à présent que leurs sorts n'est plus entre mes mains. Cette mauvaise expérience m'a aussi permis de réalisé que je ne prenais pas assez soin des miens, ça nous a en tout cas vraiment rapproché Edwin et moi. Parfois j'ai l'impression d'en faire trop avec lui, d'être derrière lui comme je le suis avec Maël mais ce mauvais pressentiment ne me quitte jamais, il est encore fragile, je le sais.
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Dernière édition par Nolan C. Hanwell le Mar 3 Avr - 10:37, édité 8 fois
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