Le Soleil était presqu’a son zénith lorsqu’Antoine-Gabriel Grenier se leva. L’heure tardive de son réveil pouvait s’expliquer avec le contrat qu’il avait obtenu la veille. Il n’avait fini de performer qu’aux petites heures du matin et il avait préféré ne pas activer le buzzer de son cadran psychologique pour se tirer hors du sommeil. Bien qu’il détestait se lever trop tard, il fut, à ce moment bien content d’avoir pris du repos. Le musicien ne travaillerait seulement que de trois à cinq heures en cette journée et il pourrait alors rencontrer son amie -Bloomer Laurena Conrad- au restaurant à six heures comme il lui avait proposé. Ce n’était pas une date bien que l’homme aurait préféré que c’en soit une. Pour l’instant, il venait de se tirer du sommeil et il fallait bien qu’il se prépare.

C’est avec une démarche lente qu’Antoine se rendit à la salle de bain de son appartement miteux, il alla aux toilettes et se doucha avant de revenir vêtu d’une unique serviette blanche à la taille. Il choisit dans un tas de vêtements sur sa commode une chemise noir gris et un jeans passe-partout. Il sortit d’un tiroir une paire de bas et un boxer qu’il enfila sur-le-champ. Le guitariste se brossa les dents, pris ses clefs, son téléphone cellulaire, ses lunettes fumés et son sac à dos avant de partir vers le Starbucks le plus près de chez-lui. Là-bas, il se commanda un café totalement noir ainsi qu’un muffin au chocolat. Il prit le temps de manger son muffin à l’intérieur mais il finit son café en marchant. Ses lunettes de soleil posées sur son nez, il avait l’air d’un real New Yorker. Ce qu’il était à moitié puisqu’il ne venait pas de l’endroit..

Antoine se rendit à l’école de musique où il enseignait et y passa deux heures comme prévu. Ses trois élèves se montrèrent particulièrement bons en cette journée. Il n’eut pas besoin de se forcer trop pour leur enseigner quelque chose. Il partit de là et, son cellulaire à la main, il regarda sur son afficheur si Bloomer n’avait pas essayer de le rejoindre : nada. Il descendit sous terre pour prendre le métro.

Dans le moyen de transport, Antoine aperçu plusieurs individus étranges. La plus drôle qu’il est rencontré mangeait des céleris comme si elle mangeait pour la première fois depuis cinquante ans. Elle devait être dans la soixantaine vu des traits et ses cheveux plus vieux. Il était habitué aux gens bizarroïdes mais il lui arrivait d’avoir un énorme fou-rire.

Le musicien arriva finalement près de sa destination. Il passa par le magasin du dollar pour acheter des papiers de couleur rouge pétant et vert. Il se rendit ensuite directement vers le restaurant italien où il avait donner rendez-vous à celle qui le bouleversait pour le moment. Il se fu assigner une banquette pour deux personnes et s’installa d’un côté. Il était pratiquement six heures et Antoine eut tout juste le temps de frabriquer une magnifique rose rouge en papier pour la donner à Bloomer.