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If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo

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MessageSujet: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMar 4 Mar - 18:47

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Être trouvé là par les flics ... C'était forcément le pire truc qui pouvait m'arriver. Tout simplement parce qu'ils ne pouvaient que me chasser de là à coups de pieds dans le cul. Mais c'était un risque que je prenais en mon âme et conscience. De toute façon, dans un cas comme dans l'autre, je finirais dehors à tous les coups. Alors autant tenter le tout pour le tout en squattant des lieux inoccupés comme celui là. Franchement, je ne comprenais même pas qu'ils continuent de nous emmerder pour ça. Ce n'était pas comme si cet immeuble désaffecté, allait être réaménagé dans les jours à venir. Et tant qu'à tomber en délabrement comme ça, autant que ceux qui n'avaient pas de toit du tout, puissent en profiter au moins le temps de l'hiver. Parce que la météo était vraiment trop rude pour que nous puissions demeurer dehors. Surtout en pleine nuit quand les températures étaient largement négatives. Et puis depuis quelques temps, j'étais malade. Rien de bien grave. Juste une toux du à un rhume mal soigné. Mais c'était emmerdant et je doutais de pouvoir me soigner pleinement, avant un bon moment. Pas tant que les beaux jours ne seraient pas de retour en tout cas. Parce que je n'avais tout simplement pas les moyens de me payer des médicaments. Je n'arrivais même plus à réunir assez d'argent pour me payer un allé et retour pour Londres. Ca durait depuis quelques semaines et le manque de ma fille se faisait cruellement ressentir.

A tel point, que j'avais peint son portrait sur le mur de cet appartement que je squattais. Malheureusement, il allait être effacé d'ici à peu de temps, puisque les lieux étaient récupérés par les flics qui étaient en train de nous chasser. Et pas de la façon la plus sympa qui soit. Des fumigènes furent balancés et nous dûmes quitter l'immeuble dans la précipitation. A moitié suffocant, j'atterris hors des lieux. Mais dans la précipitation, j'avais oublié derrière moi la plupart du matériel de peinture que j'avais acheté quelques jours plus tôt et qui m'était nécessaire. Si je voulais honorer le contrat offert par l'éditrice Serena, il me fallait ce matériel. Mais quand je tentai de faire entendre raison à l'un des flics, il me poussa vivement. Merde, on allait quand même pas en arriver aux mains, si !? Je tentai une nouvelle fois de lui expliquer les choses et fis un pas en avant. Mais cette fois ci, il n'hésita pas une seconde à me flanquer son poing dans la gueule. Je tombai lourdement en sentant une vive douleur sur la pommette. Quand je me relevai, sac accroché à l'épaule, je gardai une certaine distance physique avec ce flic violent. Non vraiment, le but n'était pas de m'attirer davantage d'ennuis en répondant à son coup. Mais bon sang, j'en crevais d'envie ! Et puis me défouler un bon coup devrait me faire le plus grand bien ! « Mais vous ne comprenez pas !!? Je veux seulement récupérer mes affaires. Et je sortirai tout de suite après ! » Mais il semblait impossible de le raisonner ...
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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMar 4 Mar - 21:55

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

La nuit commençait à tomber, et j'étais encore dans mon salon. J'avais eu une journée chargée, avec un certain nombre de clientes et j'avais finalement terminé ma journée plus tard que prévu. Et encore, il avait ensuite fallu que je range mon salon. Mais soit. Je pouvais finir tard... Personne ne m'attendait. C'était l'avantage de vivre seule. J'étais libre de rentrer à l'heure que je voulais. Et puis, il fallait bien l'avouer, je ne comptais pas mes heures au salon. Mais cela signifiait qu'il marchait et c'était tout ce qui comptait ! Il fonctionnait même de mieux en mieux, me laissant ainsi espérer que mon job d'escort ne me serait bientôt plus utile. Bref, je finissais de mettre en ordre le salon, lorsque des cris et bruits, dehors, m'interpellèrent. Par curiosité, je me rapprochais de la vitrine du salon et observais les lieux. Et la seule chose que je pu distinguer, au milieu de toute cette agitation et fumée, ce fut des policiers. Visiblement en train d'agir vers un immeuble désaffecté dans la rue. Je soupirais doucement en observant la scène. Encore des petits cons venus mettre le bordel, sans doute. A moins que cet immeuble n'abrite certains trafics illicites... J'esquissais une légère grimace en pensant à cela, retournant finalement à ma tâche. Avec toute cette agitation, je préférais rester un peu en sécurité ici, plutôt que de sortir dans la rue. Sait-on jamais... Il ne manquerait plus que ma curiosité m'attire des problèmes ! Je reprenais donc mon rangement, entendant toujours, au loin, un léger brouhaha. Mais c'était beaucoup trop confus pour que je puisse comprendre quelque chose... Même si, évidemment, j'avais envie de savoir ce qui se passait. Après tout, je bossais ici et avais envie de savoir si quelque chose de grave se passait dans le coin...

Je fus toutefois amenée à sortir, quelques minutes après, afin de jeter les poubelles. « Mais vous ne comprenez pas !!? Je veux seulement récupérer mes affaires. Et je sortirai tout de suite après ! » Cette voix... Milo ! Je la reconnaissais entre cent. Enfin, surtout son accent... Décidément, il fallait croire que le destin s'amusait à nous mettre sur le chemin l'un de l'autre...  Je pivotais aussitôt sur moi-même, posant le regard sur les personnes présentes devant l'immeuble. Des flics... Quelques personnes, visiblement SDF ou en situation difficile, vu leur dégaine...Et Milo. Que faisait-il là ? Rapidement, je remarquais aussi les traces qu'il avait sur le visage, et la manière dont il se tenait à distance de l'un des policiers, visiblement énervé. L'avait-il frappé ? C'était impensable et pourtant, ce fut la première pensée que j'eus. Ne pouvant pas rester ainsi, je me dirigeais alors d'un pas rapide vers eux, plus précisément vers Milo. « Milo ! Tout va bien ? Que se passe-t-il ici ? » demandais-je alors en posant mon regard sur l'italien, puis sur les flics, et à nouveau sur Milo. Je n'avais pas la moindre idée de ce qui pouvait se passer ici. Mais cela n'avait pas l'air très joyeux. Et si je finis par supposer que les policiers étaient là pour expédier quelques squatteurs, je n'expliquais toujours pas la présence de Milo ici. Surtout qu'il évoquait ses affaires... Mais que pouvait-il faire ici ? Avec ces gens là ? Je n'y comprenais strictement rien...


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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMar 4 Mar - 22:27

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Je n'allais donc vraiment pas réussir à leur faire entendre raison. C'est qu'ils étaient bornés ces flics new-yorkais, ma parole ! Et alors que je venais de me prendre un bon coup de poing dans la tronche, je fus pris d'une violente quinte de toux, qui manqua m'arracher les poumons et la trachée et même tout le reste. Le temps que je me ressaisisse en me redressant, quelques autres hommes étaient sortis de force de l'immeuble sans dessus dessous. Comme si le fait que nous étions tous sans domicile fixe n'était pas suffisant, il fallait maintenant qu'ils nous privent de nos dernières affaires, en nous interdisant d'aller les récupérer. Heureusement que j'avais eus le temps de récupérer mon sac à dos dans lequel se trouvaient mes fringues, une photo de ma fille et mon appareil photo. Mais pour ce qui était de tout le matériel de peinture dont j'avais sacrément besoin pour ma mission à venir, il me semblait que c'était foutu par avance ! J'avais une furieuse envie de rendre le coup que ce flic venait de me flanquer. Mais si je le faisais, j'allais être embarqué et je ne voulais même pas imaginer quelle était la punition pour coup porté à un membre des forces de l'ordre, par ici. Aucun doute que ce serait bien trop cher payé pour ce que ça valait. Encore un peu et j'allais me mettre à genoux pour supplier cet enfoiré. Sauf que ma fierté d'italien m'en empêchait carrément. Alors je me contentais de vouloir lui faire entendre raison. En vain de toute évidence !

« Milo ! Tout va bien ? Que se passe-t-il ici ? » Plutôt que de sursauter au son de sa voix, je me figeai totalement sur place, tous mes muscles se contractant. Oh ... Non. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il toujours que l'on se croise à des moments où elle en apprenait un peu trop sur mon compte ? Après avoir réalisé que je n'étais qu'un petit photographe, elle allait maintenant apprendre que j'étais sans domicile fixe et que, du coup, j'étais forcé de squatter des immeubles désaffectés ? Chouette. En un sens, ce n'était pas comme si on avait encore souvent l'occasion de se croiser dans l'avion, puisque je n'avais plus les moyens de faire des allés et retour. Mais tout de même ! J'aurais préféré pouvoir faire croire que j'avais réussis ma vie et que je n'étais pas dans le besoin. « Oui oui tout va bien. Très bien. Ne vous inquiétez pas. Vous devriez simplement ... Retourner à ... A je ne sais quoi. Votre vie. » Répondis-je assez rapidement, dans l'espoir qu'elle partirait vite avant d'avoir pu réaliser la raison pour laquelle j'étais là et ce qu'il se passait au juste. Evidemment, je tâchais d'éviter son regard, tant je me sentais mortifié. « Hey l'italien ! C'est celui là ton sac ? Tu le récupères et maintenant tu dégages. Qu'on ne te revois plus ici, toi non plus. » Bon ... ok ... Elle n'était pas partie assez rapidement. Ce fut donc rapidement et sans un regard ni pour elle ni pour aucun des flics, que je récupérais le sac qu'ils venaient de balancer à mes pieds. Après quoi, je fis demi tour et tâchai de m'éloigner au plus vite.
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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMer 5 Mar - 10:04

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

Ce quartier étant, d'ordinaire, tout ce qu'il y a de plus calme, j'étais fortement surprise par tout ce bruit et surtout, par la présence de flics. Depuis que je bossais ici, je n'avais jamais – de mes souvenirs – vu les flics devoir intervenir ici. Il n'y avait jamais eu de problème majeur, me semblait-il. Mais le plus surprenant n'était pas la présence des forces de l'ordre, non... C'était celle de Milo. Et il ne semblait pas être là, simplement par curiosité à regarder la scène. Non... Il évoquait ses affaires, semblant vouloir retourner dans cet immeuble délabré. Faisait-il partie de ces squatteurs, que la police venait de faire dégager ? C'était à peine croyable et pourtant, je ne voyais pas d'autres explications.... Mais non, ce n'était pas possible ! Il devait y en avoir une... Après tout, je l'avais déjà ramené jusqu'à chez lui, preuve qu'il avait un logement, non ? Ainsi, s'il était ici, c'était sans doute pour une bonne raison... C'était un artiste après tout ! Il avait peut-être simplement décidé de redonner un petit coup de jeune à l'immeuble, se faisant dégager comme tous les autres squatteurs. Oui, ça devait être ça ! Et puis, dans le fond, cela ne me regardait absolument pas... J'étais bien placée pour le savoir. Après tout, je m'étais retrouvée sacrément mal, lorsque l'on s'était croisé dans une soirée assez « chic » disons... Et j'avais fini par contourner ses questions, insinuant que cela ne le regardait pas... Et puis, nous ne nous connaissions pas tant que ça. Et aucun de nous deux n'avait à rendre de compte à l'autre. Il pouvait donc très bien vivre comme il le souhaitait, sans que cela ne me regarde et ne m'affecte.

Toutefois, le voyant à priori dans une situation difficile, et dans un sale état, je ne pu m'empêcher de le rejoindre, m'inquiétant pour lui. Parce que malgré tout, je l'appréciais et ne pouvais pas rester sans rien faire pour lui... Et puis, je savais à quel point ces flics pouvaient parfois être bornés et imbuvables... « Oui oui tout va bien. Très bien. Ne vous inquiétez pas. Vous devriez simplement ... Retourner à ... A je ne sais quoi. Votre vie. » A voir sa réaction, nul doute que ma présence le dérangeait. J'arrivais peut-être au mauvais moment. Comme cela avait été le cas pour moi quelques temps auparavant... Ou peut-être n'avait-il tout simplement plus envie de me voir. Après tout, la dernière fois où nous nous étions vu ne s'était pas terminée de la meilleure manière qui soit... « Hey l'italien ! C'est celui là ton sac ? Tu le récupères et maintenant tu dégages. Qu'on ne te revois plus ici, toi non plus. » Je fronçais légèrement les sourcils, cherchant à comprendre ce qu'il se passait concrètement. Vraiment, tout laissait penser que... qu'il vivait là ! Et peut-être que cela expliquait le fait qu'il n'ait pas la garde... Non, cela ne devait pas être ça ! Après tout, il avait tout de même un travail et semblait parvenir à gagner sa vie... Pourtant, la manière dont il récupéra son sac pour rapidement s'éclipser, sans un regard, laissait vraiment penser qu'il avait quelque chose à cacher. Je fis alors demi-tour et tentais de le rattraper. « Milo, attendez ! Ne partez pas comme ça ! » lançais-je en l'attrapant doucement par l'avant-bras afin de l'inciter à me faire face. « Vous êtes blessé... Laissez-moi soigner ça, mon salon est juste là... » Hormis quelques traces laissées par le coup reçu, l'italien saignait également légèrement et, ayant tout le nécessaire pour soigner les petites blessures, j'étais bien évidemment prête à m'occuper de lui. Toutefois, j'abandonnais aussitôt l'idée de le questionner sur sa présence ici. Tout comme moi, il y avait peut-être des choses qu'il préférait taire... Et puis, j'avais surtout besoin, dans un premier temps, de regagner sa confiance et notre complicité...


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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMer 5 Mar - 17:08

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


J'aurais préféré qu'Abigail ne puisse jamais se douter dans quel merdier je me trouvais actuellement. Mais le mal était déjà fait. Si j'avais su qu'elle se trouvait à deux pas du squatte que j'occupais depuis quelques petits jours à peine, j'aurais évidemment choisis un autre lieu. Mais le destin semblait vraiment s'acharner sur moi. A croire qu'il fallait à tout prix qu'elle soit au courant de mes soucis d'argent. Mais non, bon sang non ! Je ne le voulais pas ! C'était une question de fierté bordel ! Je ne voulais pas qu'elle apprenne que j'étais vraiment plus que pauvre et qu'elle puisse éventuellement me prendre en pitié. La pitié ... La pire chose qui soit selon moi. Je ne la supportais pas. C'était sans doute bien pour cette raison que je ne demandais jamais la moindre aide d'ailleurs. Par crainte que ça ne soit fait par pitié uniquement. Et pourtant, depuis quelques temps ,de l'aide j'en avais carrément besoin. Ne serait-ce que parce que je mangeais de moins en moins souvent à ma faim, que je ne dormais que quelques heures la nuit et que j'étais malade sans pouvoir me soigner. Si j'avais pu trouver un logement chauffé et avec électricité, que j'aurais pu occuper le temps de me requinquer, c'aurait été le pied ! Mais ce n'était pas le cas. Au lieu de ça, je vivais dans un squatte traversé par les courants d'air et j'étais vraiment sur la paille. Et ça allait être pire maintenant que les flics nous foutaient tous dehors.

Tout ça, j'aurais vraiment préféré qu'Abi n'y assiste pas. Mais il était déjà trop tard. Et avant qu'elle n'ait eut le temps de partir, j'étais enfin autorisé à récupérer mon sac. Conscient du fait qu'elle allait vite comprendre que je squattais un immeuble et me trouvais donc sans domicile, je ne me fis pas prier pour partir en toute hâte. Et en l'entendant me suivre, je pressai davantage le pas. « Milo, attendez ! Ne partez pas comme ça ! » Elle n'abandonnait donc jamais !? Alors qu'elle venait de m'arrêter en m'attrapant par le bras, je prenais grand soin à éviter son regard. Si c'était pour y lire de la pitié, non merci. Je préférais encore rompre tout contact, de tous genres, avec elle. « Vous êtes blessé... Laissez-moi soigner ça, mon salon est juste là... » Et voilà. En bonne citoyenne qu'elle était, elle voulait simplement faire sa bonne action du jour en rendant service à un pauvre SDF. « Laissez tomber, c'est deux trois fois rien. » Répondis-je sur un ton précipité, avant de porter une main distraite à ma pommette qui me lançait. Mais je l'ôtai tout de suite, en réalisant que ça faisait tout de même un mal de chien. Et après vérification de mes mains, je réalisai qu'elles étaient bien écorchées, puisque je m'étais rattrapé en tombant. « D'accord ... » Soupirai-je doucement, en comptant déjà les minutes que j'allais me permettre de lui voler. Je partirais ensuite comme j'étais venu et le plus vite possible. Je ne supportais pas de déranger.
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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMer 5 Mar - 19:55

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

Je ne comprenais rien à rien. Et je n’arrivais pas à m’expliquer la présence de Milo… Enfin si, à force, je finis par supposer qu’il devait loger ici. C’était la seule explication. Sinon, pourquoi se baladerait-il avec des sacs contenant toutes ses affaires ? Et cela pouvait expliquer qu’il n’ait pas la possibilité d’héberger et donc d’avoir la garde de sa fille… Et puis, cela pouvait aussi expliquer le fait qu’il ne prenne plus le train ces derniers temps… Par manque d’argent ? Enfin, peut-être étais-je à côté de la plaque… Et quoi qu’il en soit, cela ne me regardait pas. Puis, peu importe sa situation, je n’étais pas là pour juger Milo. Et ce n’était absolument pas ce que je faisais. Je n’étais pas du genre à juger les gens. D’autant plus que je n’étais pas la mieux placée pour ça… Toutefois, il fallait bien le souligner, il avait l’air tout aussi mal à l’aise et gêné que j’avais pu l’être lors de notre précédente rencontre. Et j’avais horreur de pouvoir mettre les gens mal à l’aise ou les déranger. J’aurais donc très bien pu fuir, laissant Milo reprendre sa vie sans m’inquiéter davantage pour lui. Or, je ne pouvais pas. J’avais une certaine affection pour lui et il m’était impensable de le laisser continuer ainsi, l’air de rien,  surtout s’il était dans une situation difficile. Alors j’étais plus que prête à l’aider, tant qu’il accepterait mon aide, évidemment. « Laissez tomber, c'est deux trois fois rien. » Je ne savais pas si c’était simplement par fierté qu’il repoussait mon aide, ou si c’était parce qu’il était toujours en colère – ou du moins, distant – par rapport à notre dernière rencontre. Quoi qu’il en soit, c’était stupide ! Si réellement il était dans le besoin, il avait tout intérêt à accepter mon aide… Ne serait-ce que le fait que je soigne ses blessures. Et pourquoi pas, lui offrir un bon repas et un toit sous lequel dormir ? Oh, bien sûr, l’idée ne me déplaisait pas… Mais encore fallait il qu’il accepte cela. Ce qui ne semblait pas gagné.

Je lui lançais tout de même un vague regard réprobateur lorsqu’il tenta de décliner ma proposition, portant dans un même temps sa main sur sa pommette. Quel était l’intérêt de refuser toute forme d’aide ? Je pouvais comprendre qu’il ne  veuille pas de la pitié des gens… Je serais pareille. Mais il ne s’agissait là pas de pitié. Enfin, pas totalement… Et puis, dans son état, il n’était pas vraiment en mesure de chipoter. « D'accord ... » Ah enfin ! Je souris vaguement avant de prendre la direction du salon. « Suivez-moi… » dis-je d’une voix douce en me dirigeant vers le salon. Une fois devant, j’ouvrais la porte et m’écartais, laissant passer Milo. Je refermais ensuite la porte et lui désignais l’un des fauteuils présents dans la pièce. « Installez-vous, faites comme chez-vous, j’arrive. » indiquais-je avant de me diriger vers une armoire, où je rangeais ma pharmacie. « Il vous a frappé, c’est ça ? » demandais-je alors en revenant vers lui. Dans un premier temps, je comptais éviter les questions trop gênantes, comme s’il vivait vraiment dans des squats ou si je me faisais des films. Cela risquait de le rendre encore plus mal à l’aise et distant, et c’était tout ce que je souhaitais éviter. « N’hésitez pas à me le dire, si je vous fais mal. » Venant près de lui, j’entrepris alors, avec une immense délicatesse, de nettoyer les égratignures qu’il avait, glissant un doigt sous son menton afin de lui faire relever la tête, avant de m’occuper de ses mains. Le tout avec une extrême délicatesse, ne voulant bien évidemment pas lui faire mal ni paraître trop brusque.


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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMer 5 Mar - 20:20

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Ma fierté me poussait à refuser toute aide de la part d'Abigail. Mais le fait est que j'en avais ... Sérieusement besoin. Je ne pouvais nier qu'un bon repas ne me ferait pas de mal. Ainsi qu'une bonne nuit de sommeil et même peut-être quelques médicaments pour éviter que cette toux ne m'achève pour de bon. Ou ne se transforme en pneumonie ou autre grave connerie de ce genre. Mais j'étais beaucoup trop fier pour l'avouer à voix haute et pour laisser apparaître ma détresse. Raison pour laquelle il me fallut quand même quelques secondes, avant de me décider. Ce ne fut le cas que lorsque je réalisai que je saignais quelque peu. Et même si le froid tuait les microbes, je savais qu'il y avait quand même un risque que j'attrape une sacré infection, vu les coins quelque peu sordide que j'avais pris pour habitude de fréquenter, faute de choix véritable. A moitié à contre coeur et à moitié soulagé, je finis donc par suivre la jeune femme dans son salon. Je tentais de me faire le plus petit possible, tête rentrée dans les épaules et regard fuyant. J'étais vraiment gêné à l'idée qu'elle ait pu comprendre que je n'étais rien de plus qu'un SDF squatteur. Même si je n'étais pas sûr du fait que de son côté, elle fasse partie des hautes sphères. Elle avait quand même un lien avec ça. Alors forcément, nous n'étions pas du même monde du tout. Elle devait me voir comme un adorable chaton à soigner et adopter. Pouah, au secours.

« Installez-vous, faites comme chez-vous, j’arrive. » Il faisait chaud ici. Ce fut le constat que je fis de façon instantanément. Bon sang, ça faisait tellement de bien. La dernière fois que j'avais été dans un endroit chaud, c'était deux jours plus tôt quand j'avais eus assez d'argent pour aller manger dans un petit bistrot et y boire un café. Depuis, je n'avais ni mangé ni pénétré aucun autre endroit chauffé. Le squatte dans lequel je me trouvais, me permettait d'avoir un tout petit peu moins froid. Mais surtout, je m'y sentais plus en sécurité qu'en pleine rue. Même avec les autres squatteurs dont certains camés. Quand je posai mes fesses tout au bord -pour ne rien abîmer ou salir- du fauteuil, je manquai gémir de bonheur. C'était tout mou. Et si je me laissais aller contre le dossier, je craignais de m'endormir sur le champ. « Il vous a frappé, c’est ça ? » Elle n'avait donc pas vu cet épisode là ? Tant mieux. Ma fierté n'aurait pas supporté autant. « Hm hm ... » Me contentai-je de marmonner pour toute réponse. Je ne souhaitais vraiment pas m'attarder là dessus ! « N’hésitez pas à me le dire, si je vous fais mal. » Cette fois ci, je ne répondis rien. Et quand elle glissa un doigt sous mon menton pour me faire relever la tête, je tâchai de lever le regard vers le haut du mur en face de moi, pour ne surtout pas la regarder. J'aurais aimé trouver un trou de souri dans lequel me planquer tant j'étais mortifié que l'on m'aide de la sorte. Que je puisse avoir besoin de ça, surtout. Quand elle s'occupa de mes mains, je me permis de laisser quelques regards voler en sa direction. Elle était douce et attentionnée, je sentais à peine le passage du coton sur mes blessures. J'avais vraiment de la chance, finalement, de la "connaître". « Merci ... » Finis-je par souffler du bout des lèvres, en détournant une fois de plus par crainte de croiser le sien.
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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMer 5 Mar - 22:04

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

Certes, j’avais quelques liens avec la haute société. Si j’avais fuit Londres – et la petite bourgeoisie à laquelle appartenait mes parents – c’était pour m’éloigner de tout cela. Je trouvais ces gens là horriblement ennuyeux. Et sans intérêt. Mais encore aujourd’hui, j’étais en lien avec ce monde là, là encore, malgré moi. Si je cotoyais ce milieu là, c’était par obligation « professionnelle ». En tant qu’escort, je me devais d’accompagner mes clients où ils le souhaitaient. Et c’était souvent dans ce genre de soirées que je me retrouvais conviée. Mais clairement, je n’avais rien en commun avec ces gens là… Ce n’était donc nullement dans l’espoir de faire ma bonne action du jour, de me faire remarquer ou de me donner bonne conscience que je proposais mon aide à Milo, mais par réelle… amitié ? Le mot était peut être un peu fort… Alors disons par « affection ». Parce que même si je pouvais parfois paraître froide et solitaire, je n’étais pas sans cœur. Et lorsque je voyais quelqu’un en difficulté – qui plus est si je connaissais cette personne – je me sentais obligée de réagir. Cela me paraissait normal ! Quel monstre serais-je à laisser repartir, dans les rues New-yorkaises, un homme n’ayant peut être pas de logement, affaibli par un rhume et par quelques blessures physiques ? Je fus même soulagée qu’il accepte de me suivre… Clairement, je me serais inquiétée pour lui, s’il avait refusé mon aide et était reparti seul…  Une fois au salon, je le laissais s’installer et le questionnais vaguement au sujet de ses blessures, comprenant qu’elles avaient été provoquées par l’un des flics. « Hm hm ... » Je soupirais en secouant la tête de gauche à droite. Quelle bande de…. !

« C’est pas croyable ! Sous prétexte qu’ils font partie des forces de l’ordre, ils se croient tout permis ! Je trouve ça révoltant… Puis, s’en prendre à un innocent, franchement… Ils feraient mieux de s’occuper des vrais problèmes de sécurité de la ville ! Quels cons ! Le pire, c’est que quoi que vous ayez fait – ou ne pas fait – ce sera toujours votre parole contre la leur… Et ils auront donc toujours gain de cause…» râlais-je, songeant immédiatement à un inspecteur de police, Jeremiah, auquel j’avais eu affaire à plusieurs reprises et n’étant franchement pas un modèle de vertu. Ce type était imbuvable et nous avions toujours eu du mal à nous supporter… Alors clairement, cela ne m’aidait pas a apprécier les forces de l’ordre… J’entrepris ensuite de m’occuper de ses blessures – superficielles mais nécessitant tout de même quelques soins – avec délicatesse afin de ne pas lui faire mal. Je remarquais alors qu’il évitait savamment mon regard depuis mon arrivée auprès de la police. Et je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Etait-ce sa situation qui le rendait aussi gêné ? Il n’y avait pourtant pas de quoi… « Merci ... » Je levais alors le regard vers lui et lui adressais un doux sourire. « Il n’y a vraiment pas de quoi… » Une fois les soins terminés, je me redressais et reposais le regard sur lui. « Vous voulez boire quelque chose ? J’ai du café, thé, cappuccino, chocolat au lait… » proposais-je alors en me dirigeant vers un petit plan de travail aménagé en coin café afin de me servir un café et de lui préparer ce qu’il souhaitait. Une fois fait, je retournais vers lui, songeant qu’il allait sans doute vouloir rapidement s’éclipser. Ce qui me paraissait un peu dommage… « Milo… Je vais être franche avec vous… Vous n’avez pas à fuir mon regard, à vous sentir gêné ou quoi que ce soit… Peu importe votre situation, je ne suis pas en train de vous juger. Je ne le ferais jamais. Alors, je vous en prie, ne soyez pas mal à l’aise envers moi… Vous ne risquez absolument rien. » expliquais-je doucement afin de clarifier les choses. Parce qu’il était hors de question qu’il puisse continuer à avoir honte de lui, de sa situation. Nous avons tous des choses à cacher, desquelles nous ne sommes pas très fiers…

Spoiler:

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMer 5 Mar - 22:43

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Evidemment, j'étais vraiment reconnaissant à Abigail pour tout ce qu'elle était en train de faire pour moi. Malheureusement, je pensais au fait qu'il allait falloir que je trouve une façon digne de ce nom de la remercier. Parce que je n'aimais pas cette impression de n'être qu'un profiteur. Je n'aimais pas avoir la sensation de n'avoir rien à lui offrir en retour, de digne de ce nom. Je n'aimais pas non plus savoir qu'elle faisait tout ça, sans doute par pitié. Oh je me faisais peut-être des films et en réalité, elle m'appréciait un tant soit peu et c'était uniquement pour ça qu'elle était ainsi à mon encontre. « C’est pas croyable ! Sous prétexte qu’ils font partie des forces de l’ordre, ils se croient tout permis ! Je trouve ça révoltant… Puis, s’en prendre à un innocent, franchement… Ils feraient mieux de s’occuper des vrais problèmes de sécurité de la ville ! Quels cons ! Le pire, c’est que quoi que vous ayez fait – ou ne pas fait – ce sera toujours votre parole contre la leur… Et ils auront donc toujours gain de cause…» Je fus bien incapable de retenir un semblant de sourire devant son soutien réel. C'était ... Vraiment gentil de sa part. C'était tout ce que j'arrivais à trouver pour définir cette jeune femme qui était en train de me rendre un fier service, sans sans doute se réaliser à quel point c'était le cas. « C'est pas très grave ... Je préfère passer outre pour éviter les ennuis. » Indiquai-je calmement. Oui, j'étais d'un tempérament bien trop calme à certains moments. Pas au point de me laisser marcher sur les pieds, non. Mais je m'étais fais à l'idée que de toute façon, face aux flics, je ne pouvais absolument rien faire !

« Il n’y a vraiment pas de quoi… Vous voulez boire quelque chose ? J’ai du café, thé, cappuccino, chocolat au lait… » Oh bon sang ! Rien qu'à ces quelques mots, je salivai et déglutis avec difficulté. Le simple fait d'avaler autre chose que de l'eau, me donnait matière à me réjouir comme je le faisais très peu depuis quelques temps. Et c'était à un point tel, que j'étais bien incapable de refuser cette offre des plus alléchantes ! Et tant pis pour mon idée de disparaître aussitôt après les soins. « Je veux bien un café. Avec ... Beaucoup de sucre. S'il vous plait. » Répondis-je avec une joie légère, que j'avais bien du mal à dissimuler. Et beaucoup de sucre... Euh parce que je manquais de sucre. Ca crevait les yeux. Même si, certes, je ne manquais sans aucun doute pas que de ça. Mais il n'était franchement pas utile d'en faire mention ... Quand la tasse fut flanquée sous mon nez, par l'une de ses mains, je m'en emparai en la remerciant doucement. Et enroulai mes mains glacées autour de la tasse brûlante, ignorant totalement la douleur légère sur mes paumes. Tant pis. La chaleur avant tout ! J'en avais sacrément besoin. L'odeur du café à elle seule, parvint à m'apporter un léger soulagement. « Milo… Je vais être franche avec vous… Vous n’avez pas à fuir mon regard, à vous sentir gêné ou quoi que ce soit… Peu importe votre situation, je ne suis pas en train de vous juger. Je ne le ferais jamais. Alors, je vous en prie, ne soyez pas mal à l’aise envers moi… Vous ne risquez absolument rien. » Bon sang ... Je savais que j'aurais du partir plus tôt que ça. Fuir était encore la meilleure chose à faire, quand on ne souhaitait pas aborder un certain sujet, avec une personne. « Vous pourriez bien le faire. C'est ce que j'ai fais en vous croisant à cette soirée ... » Remarquai-je calmement.


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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyMer 5 Mar - 23:53

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

Je faisais tout cela – et encore, ce n’était pas grand-chose – sans espérer une quelconque contrepartie. Cela me semblait tout naturel. Et j’imaginais que, s’il m’avait trouvé dans une situation tout aussi délicate et saugrenue, il aurait voulu m’aider. C’était humain… En tout cas, cela me paraissait tout à fait normal comme comportement. Et, de mon côté, ce n’était pas justifié par de la pitié, mais par une réelle affection pour l’italien. J’avais appris à le connaître et je l’aimais bien. Je le trouvais parfois même touchant… Et lorsqu’il avoua avoir été violenté par un des flics, je ne pu m’empêcher de pousser un bref coup de gueule contre eux, affichant ainsi tout mon soutien envers Milo. « C'est pas très grave ... Je préfère passer outre pour éviter les ennuis. » J’acquiesçais en souriant faiblement. Clairement, il valait mieux laisser faire et passer à autre chose… « Oui, c’est préférable… Il y a des moments où l’on ne peut plus lutter… » Même si j’avais aussi mon caractère et ne me laissais pas souvent marcher sur les pieds, j’estimais que, dans certaines situations – ou face à certaines personnes – il valait mieux la fermer et passer outre. Parce qu’ici, face aux flics, il n’aurait jamais gain de cause de toute façon. « Je veux bien un café. Avec ... Beaucoup de sucre. S'il vous plait. » Beaucoup de sucre ? Je fronçais légèrement les sourcils, n’osant pas relever, et me contentais de lui préparer son café avant de le lui apporter, mettant aussi à sa disposition la boîte de sucre. Etrange requête. Mais bon… S’il manquait de sucre, je ne pouvais pas lui refuser cela. Mais si c’était vraiment la cause, cela signifiait qu’il avait une situation bien pire que ce que je pouvais imaginer. Au point de ne pas pouvoir se nourrir correctement…

Une fois les cafés servis, je pris place à côté de lui et décidais de crever l’abcès. Après tout, j’avais bien remarqué qu’il état fuyant, distant, gêné. Et si j’en devinais sans mal la raison, je voulais mettre les choses au clair. Sa situation ne me regardait pas, et je n’allais pas le questionner tant et plus dessus. Mais je voulais qu’il me fasse confiance. Ou du moins, qu’il comprenne que, quoi qu’il en soit, je ne le jugeais pas. « Vous pourriez bien le faire. C'est ce que j'ai fais en vous croisant à cette soirée ... » J’haussais vaguement les épaules. Je ne pouvais pas lui reprocher cela… Il avait réagi, comme la plupart des personnes l’auraient fait. Et je n’étais moi-même pas certaine d’avoir réagi autrement, dans une même situation… Je soupirais alors légèrement, levant timidement le regard vers lui. « C’est donc pour ça ? Ce… léger changement d’attitude… C’est à cause de cette soirée ? » Oui, évidemment, j’avais remarqué que, depuis cette soirée, il était plus distant, moins complice avec moi… Comme si quelque chose le dérangeait. Et maintenant que je découvrais, à mon tour, qu’il était dans une situation difficile, je pouvais plus aisément comprendre qu’il prenne ses distances avec moi, s’il m’imaginait faire partie de la haute… Et désormais, si je voulais gagner sa confiance, j’allais devoir lui dire la vérité… « Votre situation est bien plus délicate que ce que vous avez voulu m’en dire, je me trompe ? … J’ai du vous paraître appartenir à un tout autre monde, à un milieu totalement différent… Et trop éloigné du votre… » tentais-je alors de comprendre en m’avançant sur le siège, appuyant finalement mes avant-bras sur mes cuisses. « Ce monde là…. Ce n’est pas le mien. Je ne fais pas partie des hautes sphères, bien au contraire… Si je participe à ce genre de soirées, ce n’est pas par plaisir… mais dans le cadre de mon boulot. Quand j’ai ouvert le salon, j’avais du mal à finir le mois… Et j’ai du me trouver un autre emploi. Ce fut donc escort-girl… C’est ce qui m’a permis de m’en sortir, de joindre les deux bouts… Et même si actuellement, le salon fonctionne mieux, je fais encore quelques contrats, afin d’arrondir mes fins de mois et de mettre un peu d’argent de côté. Puis, avec tous ces allers-retours pour Londres, c’est pas évident… » confiais-je alors doucement, déviant le regard. Je soupirais alors doucement, gardant les yeux rivés vers le sol. « Voilà, vous savez tout… Je n’en parle que très rarement, alors, s’il vous plait, gardez cela pour vous… »

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyJeu 6 Mar - 17:18

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Mon plus gros défaut était sans aucun doute ma fierté mal placée et pour le moins excessive. Ca me poussait parfois à refuser de l'aide extérieure, et je savais pourtant bien que ça pouvait me jouer des tours. Pour preuve ce coup ci, encore une fois. J'avais été sur le point de refuser l'offre somme toute tout à fait sympathique, d'Abigail, alors que j'étais blessé. Pas gravement, soit. Mais ça pourrait bien le devenir. « Oui, c’est préférable… Il y a des moments où l’on ne peut plus lutter… »Surtout contre des personnes de ce genre. Des flics qui pourraient tout à fait faire de ma vie un véritable enfer, simplement s'ils en décidaient ainsi. Même juste pour s'amuser si l'envie leur prenait. Autant dire que, personnellement, jouer la carte de la provocation ça ne m'intéressait pas le moins du monde. Moi, tout ce que je souhaitais, c'était de pouvoir faire ma petite vie bien tranquillement, sans m'inquiéter d'éventuels soucis de ce genre. J'en avais déjà bien assez comme cela, me semblait-il. Alors que je souhaitais disparaître au plus vite pour ne pas déranger plus encore Abigail, elle me proposa un café. Que j'acceptai et dans lequel je mis bien plus de sucre qu'il n'en faudrait. Mais à avoir sauté plusieurs repas de suite, il faut dire que je me sentais vraiment faible et à bout de force. Une tonne de sucre devrait pouvoir m'éviter le malaise. « C’est donc pour ça ? Ce… léger changement d’attitude… C’est à cause de cette soirée ? » Un changement d'attitude ? Quel changement d'attitude ? Bon d'accord, je ne pouvais pas le nier, je ne savais pas comment j'étais supposé me comporter à son encontre, en sachant que nous étions de deux mondes radicalement opposés. Mais je ne lui reprochais évidemment rien. Elle n'avait pas choisit. Moi non plus.

« Votre situation est bien plus délicate que ce que vous avez voulu m’en dire, je me trompe ? … J’ai du vous paraître appartenir à un tout autre monde, à un milieu totalement différent… Et trop éloigné du votre… » Oh pour sûr, elle n'avait vraiment aucune idée de combien ma situation était douloureusement ... Mauvaise. Ce n'était vraiment pas peu dire pour le coup. Mais je faisais avec, tout simplement parce que je n'avais pas d'autre choix que celui là. J'ouvris la bouche avec l'intention de lui répondre, mais fus coupé dans mon élan alors qu'elle reprenait la parole. J'écoutai ses dires avec grande attention et fini par froncer les sourcils en l'entendant m'annoncer qu'elle était escort girl. A vrai dire, là, je n'étais pas certain de bien comprendre. Une escort girl ? Est-ce que c'était une prostituée de luxe ? Non, tout de même ... Je doutais qu'elle soit de ce genre là. Mais honnêtement, je n'étais pas certain de saisir, de moi même, la nuance. « Voilà, vous savez tout… Je n’en parle que très rarement, alors, s’il vous plait, gardez cela pour vous… » Bon, de toute évidence, c'était tout de même assez privé et gênant. Assez pour qu'il ne faille surtout pas que ça soit raconté à gauche et à droite. « Escort girl ? C'est quoi au juste ? » Demandai-je finalement, sans savoir si elle voudrait m'en parler plus encore ou si elle allait préférait clore tout simplement le sujet. Ce que je comprendrais. Elle avait l'air gênée et hésitante. Ce fut l'une des raisons pour lesquelles je baissai à nouveau le regard, profitant de cela pour porter ma tasse à mes lèvres. Berk. Beaucoup trop de sucre. Mais mon corps en avait sérieusement besoin. « J'étais dans ce squatte, depuis quelques temps déjà. Quelques jours après notre rencontre à cette soirée. Je vais d'appartement en appartement. Mais comme je ne paie pas mes loyers, on fini par me foutre dehors. Le peu d'argent que je gagne, je l'utilise pour acheter du matériel pour bosser et pour les allés et retour pour Londres. » Finis-je par lui avouer à mon tour.


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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyVen 7 Mar - 16:37

If you wouldn't mind I would like to breathe.
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Jamais, durant nos nombreux voyages, je n'avais supposé que la situation de Milo était si délicate. Certes, il m'avait déjà dit qu'en tant qu'artiste, il n'était pas évident de gagner sa vie, et je n'en doutais pas. Mais de là à ne pas avoir de quoi vivre correctement... Non, clairement, je n'avais rien vu venir.  Toutefois, maintenant que je découvrais cela, les choses s'éclairaient un peu. Parce qu'en plus d'avoir une situation difficile, il s'était fait des idées sur moi. Certes, nous ne venions pas du même monde. Mais en pensant que je faisais partie de la haute société, il avait mit encore plus de distance entre nous. Et ce n'était que maintenant que je comprenais tout... Parce que je venais de comprendre qu'il vivait difficilement... Et qu'il venait de m'avouer m'avoir jugé lors de cette fameuse soirée. Tout s'expliquait donc... Enfin, à peu près. Car je ne savais toujours pas grand chose le concernant. Je n'étais même pas sûre qu'il vivait effectivement dans cet immeuble devenu squat. Juste des suppositions. Et je ne voulais pas le mettre plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà en le questionnant à ce sujet. Je préférais faire le premier pas, et lui avouer la vérité à mon sujet. Parce que je ne pouvais pas le laisser s'imaginer certaines choses à mon sujet, si elles n'étaient pas vraies. Et puis, je voulais le mettre à l'aise. Peut-être que si, moi, je me confiais, il pourrait faire de même, se sentant en confiance. A égalité, même.  « Escort girl ? C'est quoi au juste ? » Il ne savait donc pas ? C'était peut-être mieux, dans le fond... Mais au point où j'en étais, je ne pouvais pas le laisser dans l'ignorance. Puis ce n'était tout de même pas le métier le plus honteux qui soit... Je ne vendais pas mon corps. Enfin, pas véritablement... « C'est une femme qu'on paye, pour avoir à ses côtés durant une soirée, pour exhiber tel un trophée, qui sert de « potiche »... Et qui, souvent, offre d'autres type de services, dans le prolongement de la soirée... » expliquais-je alors sans oser poser le regard sur lui.

Au final, ne valait-il mieux pas qu'il me prenne pour une personne de la haute société, plutôt que pour une prostituée ? Car, clairement, beaucoup faisaient la confusion... Et à vrai dire, bon nombre d'escort offraient véritablement leur corps. Pas moi.... Enfin, plus maintenant. Cela m'était arrivée une fois. J'avais trouvé un client à mon goût et avait pensé que je l'intéressait vraiment. Je compris ce qu'il en était réellement que lorsqu'il me paya, après avoir passé la nuit avec lui. Et bien évidemment, depuis, je préférais me tenir à distance de mes clients. Même si certains pensaient encore que je pouvais leur offrir cela... « Enfin, de mon côté, je ne fais qu'accompagner... Exactement comme vous l'avez vu la dernière fois. Plutôt que de sortir et s'afficher seuls, certains – plutôt des hommes importants – préfèrent faire appel aux services d'une escort. Je suis donc juste là pour faire de grands sourires, échanger quelques mots ci et là, mais surtout contribuer à donner une bonne image de mon client... C'est rien de mal ou honteux... Mais c'est pas très valorisant... Puis, beaucoup d'escort se prostituent... Alors la confusion se fait souvent... Alors que je ne suis pas de ce genre là. » précisais-je fermement avant de terminer mon café. Vraiment, je n'aimais pas parler de cela... « J'étais dans ce squatte, depuis quelques temps déjà. Quelques jours après notre rencontre à cette soirée. Je vais d'appartement en appartement. Mais comme je ne paie pas mes loyers, on fini par me foutre dehors. Le peu d'argent que je gagne, je l'utilise pour acheter du matériel pour bosser et pour les allés et retour pour Londres. » J'avais donc vu juste... A peu près... Je relevais doucement le regard vers lui, acquiesçant timidement. Je n'en revenais pas de tout cela. Vraiment, jamais je n'aurais imaginé cela... Et surtout, il était sacrément courageux. Et déterminé. Après tout, il ne semblait rien vouloir lâcher... Et il semblait garder le moral. Du moins, il ne semblait ni alcoolique, ni sur le point de se suicider ou de faire des choses totalement stupides, simplement par désespoir. « Oh, je suis désolée pour vous... Je ne pensais pas que c'était si difficile... Mais.. vous n'avez aucune aide financière ? Ni d'amis, famille, ici, pouvant vous aider ? » S'il vivait ainsi, c'était très certainement que non. Sauf que maintenant que j'étais au courant, je ne pouvais vraiment pas le laisser repartir et retourner dans sa misère ! Hors de question ! Et puis, je m'en voudrais bien trop d'être aussi égoïste. Je voulais l'aider. Et j'allais l'aider. Je ne savais juste pas encore comment...

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyVen 7 Mar - 18:15

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Je devais avoir l'air bien naïf à ignorer ce qu'était exactement une escort girl. Mais je ne m'étais jamais franchement posé la question jusqu'à présent. Du moins, par le passé, je pensais qu'une escort girl couchait avec les hommes riches. Une prostitué de luxe donc. Sauf qu'en apprenant qu'Abigail en était une, j'avais du mal à croire encore une chose pareille. Parce que ça me semblait vraiment dingue qu'elle puisse se prostituer. Je ne pensais pas que cela soit son genre. Mais dans le fond, je devais bien reconnaître que je ne la connaissais peut-être pas aussi bien que je voulais bien le penser. « C'est une femme qu'on paye, pour avoir à ses côtés durant une soirée, pour exhiber tel un trophée, qui sert de « potiche »... Et qui, souvent, offre d'autres type de services, dans le prolongement de la soirée... » Alors finalement, elle faisait bien ça ? Non, vraiment, ça me semblait impensable. Mais même si c'était là son second métier, je n'aurais jamais dans l'idée de la juger pour ça. Certaines personnes étaient parfois poussées à l'extrême et pour survivre, étaient obligées d'en arriver là. D'en arriver à vendre leur corps pour pouvoir se payer de quoi manger et un endroit où se loger. Ce n'était pas ma came du tout. Parce que oui, certains mecs aussi le faisaient. Mais personnellement, je préférais encore dormir dans la rue et ne pas manger pendant plusieurs jours d'affilés. « Enfin, de mon côté, je ne fais qu'accompagner... Exactement comme vous l'avez vu la dernière fois. Plutôt que de sortir et s'afficher seuls, certains – plutôt des hommes importants – préfèrent faire appel aux services d'une escort. Je suis donc juste là pour faire de grands sourires, échanger quelques mots ci et là, mais surtout contribuer à donner une bonne image de mon client... C'est rien de mal ou honteux... Mais c'est pas très valorisant... Puis, beaucoup d'escort se prostituent... Alors la confusion se fait souvent... Alors que je ne suis pas de ce genre là. »

Même si je tâchai de ne pas le montrer et même si cela me surprit, je me sentis soulagé d'apprendre qu'elle n'était pas du genre à coucher avec ses clients. Cela me rassurait un tant soit peu. Ne serait-ce que parce que j'arrivais pas à imaginer qu'elle puisse être ce genre de personne. « Oh, je comprends ... Ce n'est pas vraiment honteux. Et puis vous ne vous prostituez pas.. Enfin ... Même si vous l'aviez fais, vous êtes encore libre de faire comme bon vous semble. Chacun se fait de l'argent comme il peut. » Tentai-je plutôt maladroitement, sans vraiment entrer dans le détail ni rien. Je ne savais pas vraiment que lui répondre à vrai dire. Et pour tenter de contre balancer le fait qu'elle venait de m'avouer une part importante de sa vie, j'en fis de même à mon tour, en lui avouant que je n'étais rien de plus qu'un sdf et un squatteur. « Oh, je suis désolée pour vous... Je ne pensais pas que c'était si difficile... Mais.. vous n'avez aucune aide financière ? Ni d'amis, famille, ici, pouvant vous aider ? » Un léger rire sans joie m'échappa et je hochai négativement la tête, en portant de nouveau ma tasse à mes lèvres. Je bus quelques gorgées de café, appréciant la douce chaleur qui se répandait dans tout mon corps et me réchauffait agréablement. « Et de quel droit aurais-je des aides financières ? » Demandai-je sur un ton amusé. « Je me suis bien fais quelques amis depuis que je suis ici. Mais je n'aime pas vraiment que l'on m'aide. » Avouai-je doucement, en détournant une nouvelle fois le regard. C'était bien trop gênant de dépendre d'autres personnes comme ça ...

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyVen 7 Mar - 22:28

If you wouldn't mind I would like to breathe.
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Il ne devait pas être le seul à ignorer ce qu'était une escort-girl. Et je préférais qu'il me le demande directement, plutôt qu'il ne dise rien et se fasse de fausses idées quant à ce boulot. Officiellement, il n'y avait aucune histoire de prostitution là dessous. En réalité, il semblait que ce soit autrement... Enfin, le plus souvent. Mais de mon côté, je m'en était toujours tenue à simplement accompagner mes clients, les escorter. Rien de plus. Même en ayant vraiment besoin d'argent, je crois bien que jamais je n'aurais pu en arriver à vendre mon corps. J'avais tout de même un peu de dignité et de fierté. Ainsi, je préférais mettre la clé sous la porte, devenir caissière ou accepter n'importe quel autre emploi, plutôt que me prostituer. Non, ça vraiment, je ne pouvais pas. Et j'appréciais d'ailleurs peu que l'on puisse me prendre pour une des leurs. Malheureusement, la confusion se faisait bien trop souvent à mon goût. « Oh, je comprends ... Ce n'est pas vraiment honteux. Et puis vous ne vous prostituez pas.. Enfin ... Même si vous l'aviez fais, vous êtes encore libre de faire comme bon vous semble. Chacun se fait de l'argent comme il peut. » Oui, évidemment... Mais tout de même ! Ce n'était pas hyper valorisant... Même si c'était un job acceptable. Enfin, je ne vendais ni mon corps, ni de la drogue... Et donc, même si ce n'était pas spécialement honteux, je n'étais pas vraiment à l'aise avec ça. Parce que justement, je craignais l'image que les gens pouvaient se faire de moi. Et puis, servir d'élément de décoration, n'était pas ce qui aidait le plus à l'épanouissement personnel... « Certes, mais toujours est-il que je n'en suis pas très fière... Et surtout, tout le monde ne pense pas comme vous... Certains ne font pas la distinction et je peux vous garantir que ce n'est pas très plaisant d'être prise pour une prostituée... Enfin, passons.» Oui, assez parlé de moi ! Je préférais clôturer gentiment le sujet, en ayant déjà beaucoup dit à mon propos.

D'ailleurs, il enchaîna presque aussitôt avec sa propre histoire. Enfin, sa propre situation. Bien pire que la mienne. Parce que, même quand j'avais été au plus mal et avais réellement besoin d'argent et donc de mon boulot d'escort, j'avais toujours eu de quoi vivre. Et c'était horrible que de constater que Milo, qui semblait bien sous tous les aspects, n'avait pas cette chance là. « Et de quel droit aurais-je des aides financières ? » Je n'en savais rien, moi ! Je ne connaissais pas grand chose à tout ça... Mais il devait bien il y avoir quelque chose pouvant l'aider, non ? « Je ne sais pas, il doit bien exister quelque chose pour les personnes les plus... démunies... ou quelque chose comme ça ! » tentais-je sans être certaine que cela pourrait suffire. « Je me suis bien fais quelques amis depuis que je suis ici. Mais je n'aime pas vraiment que l'on m'aide. » J'esquissais une légère moue. Ça, je m'en serais doutée. Sauf que justement, j'avais l'intention de lui proposer mon aide. Ce qui risquait d'être vraiment délicat, s'il n'en voulait absolument pas. « Donc moi qui comptais vous proposer de vous héberger quelques temps... c'est inutile d'essayer ? » demandais-je sur un ton vaguement amusé avant de reprendre. « Au passage, on pourrait peut-être se tutoyer, non ? » proposais-je d'un ton plus détendu, en réfléchissant tout de même à comment l'aider. « Sinon, j'ai peut-être un deal à vous proposer... » soulignais-je avec un vague sourire, songeant à une proposition qui pouvait nous satisfaire tous les deux.

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptySam 8 Mar - 1:42

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Finalement, j'avais bien fais de demander à Abi ce qu'était exactement une escort girl. Sans quoi, je me serais fais un tas de films et aurais fini par penser pour de bon, que les escort n'étaient ni plus ni moins que des prostitués. Or, elle insista bien sur le fait que pour sa part, elle ne couchait pas avec ses clients. Ce qui changeait bel et bien le tout. Elle n'était pas au point de vendre son corps. Enfin, le louer pour le coup. Ce mot semblait correspondre davantage que l'autre. Quoi qu'il en soit, je devais bien reconnaître que ça me rassurait un peu. Ca n'aurait rien changé entre nous bien sûr ... mais tout de même. Je l'imaginais tellement pas être ce genre de femme là. « Certes, mais toujours est-il que je n'en suis pas très fière... Et surtout, tout le monde ne pense pas comme vous... Certains ne font pas la distinction et je peux vous garantir que ce n'est pas très plaisant d'être prise pour une prostituée... Enfin, passons.» Parce qu'ils ne s'y intéressaient pas véritablement et préféraient demeurer sur leur idée première de ce métier qui n'était pas le métier le plus répandu qui soit. Ni peut-être même, le plus légal. Enfin, surtout pour celles qui proposaient un autre genre de service à la fin de la soirée. « Ils ne sont simplement pas assez ouverts d'esprit pour ça. Il faut leur pardonner ... L'ignorance rend stupide la plupart du temps. » Remarquai-je sur un ton amusé, en souriant même quelque peu.

Puisqu'elle semblait vouloir changer de sujet, je lui fis part de ma situation. Au moins, elle trouverait peut-être sa vie un peu moins atroce, en apprenant que pour ma part je n'avais vraiment pas de quoi vivre et devait supporter le froid hivernal, le ventre vide. « Je ne sais pas, il doit bien exister quelque chose pour les personnes les plus... démunies... ou quelque chose comme ça ! » Elle était bien naïve finalement. Elle n'avait pourtant pas l'air au premier abord. Je trouvais ça plus adorable que vraiment ennuyeux ou emmerdant. En tout cas, ça prêtait à sourire. « Je ne suis même pas de nationalité américaine. Je pense qu'ils s'en foutent un peu de moi. » Lui indiquai-je sur le ton de la conversation. Pour montrer que ce n'était pas bien grave et que je faisais avec. Bon, certes, si j'avais eus le choix, j'en aurais fais un tout autre. Mais c'était ainsi et j'acceptais. Par la suite, je lui fis clairement part du fait que je n'aimais pas être aidé. Autant le lui dire avant qu'elle ne se mette en tête de me venir gentiment en aide. « Donc moi qui comptais vous proposer de vous héberger quelques temps... c'est inutile d'essayer ? » Quand bien même elle disait ça sur le ton de la plaisanterie, je me sentis gêné. Gêné qu'on me propose de l'aide, et en même temps gêné de devoir la refuser. C'était idiot, j'en étais bien conscient oui. Mais j'étais ainsi et ne parvenais aucunement à changer. « En effet, ce serait une perte de temps et de salive. » Lui répondis-je en affichant un sourire hésitant. « Sinon, j'ai peut-être un deal à vous proposer... » Sur ce coup là, je n'étais vraiment pas sûr du tout. Et je fis bien la moue pour le montrer. Avant de porter ma tasse à mes lèvres pour en boire le contenu, et la posai ensuite sur le plateau. « Vous pouvez toujours essayer ... Et oui, on peut se tutoyer. » Répondis-je sur un ton léger.

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptySam 8 Mar - 16:06

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

En fait, j'avais bien fait d'avouer à Milo la véritable raison de ma présence à cette fameuse soirée et donc, par conséquent, mon second boulot. Parce qu'il semblait plutôt bien le prendre, ou du moins, ne pas me juger la dessus. Et c'était tout ce qui m'importais. Puis au moins, il ne me prendrait plus pour quelqu'un faisant partie de la haute société.  « Ils ne sont simplement pas assez ouverts d'esprit pour ça. Il faut leur pardonner ... L'ignorance rend stupide la plupart du temps. » J'acquiesçais vivement. C'était rare de trouver quelqu'un avec qui je me sente suffisamment en confiance pour faire de tels aveux, si rapidement. Et surtout, rares étaient ceux qui étaient autant ouverts d'esprits et compréhensifs. Et rien que pour ça, j'étais très reconnaissante envers Milo. « Oui, vous avez sans doute raison... Heureusement que vous n'êtes pas comme eux... » relevais-je avec un doux sourire. J'avais de la chance, finalement... Et ce fut ce que je réalisai vraiment lorsqu'il m'expliqua ce qu'il en était réellement pour lui. Sa situation était pire que ce que j'imaginais... Et je réalisais aussitôt que mes problèmes étaient vraiment ridicules face aux siens. D'ailleurs, je soulignais qu'il avait peut-être droit à certains aides. Du moins, cela me paraissait le minimum... Or, certaines choses n'étaient pas toujours très logiques. « Je ne suis même pas de nationalité américaine. Je pense qu'ils s'en foutent un peu de moi. » Pas faux... Puis, cela aurait été trop facile. Mais puisque j'étais une éternelle optimiste, j'avais osé croire que peut-être, l'état pouvait l'aider. Mais non. J'esquissais alors une légère moue. Vraiment, la vie est parfois mal foutue !! « Et... donc, c'est pour ça que vous n'avez pas la garde de Marina ? » demandais-je alors timidement, craignant d'aborder un sujet trop sensible...

Malgré tout, je demandais implicitement s'il pourrait accepter une quelconque aide de ma part, ce dont je commençais à douter sérieusement. Trop fier, sans doute, il m'avait dit ne pas aimer qu'on l'aide. Je pouvais comprendre... Mais il y avait des limites ! Il n'allait tout de même pas se laisser mourir sous prétexte qu'il ne veut pas qu'on l'aide ! « En effet, ce serait une perte de temps et de salive. » Je soupirais légèrement. Sa réaction était prévisible... Malgré tout, je ne comptais pas arrêter si vite. J'étais bien trop têtue pour cela et il devait s'en douter. Je le considérais plus ou moins comme un ami désormais et je ne pouvais donc me résoudre à continuer ma vie comme si de rien n'était tandis que lui serait obligé de dormir dans la rue, dans des squats, sans avoir de quoi vivre correctement. Soudain, une idée me traversa l'esprit et je lui indiquais alors que j'avais peut-être un deal à lui proposer... Et à voir la moue qu'il affichait aussitôt, il n'était pas convaincu ! J'allais donc avoir du pain sur la planche !  « Vous pouvez toujours essayer ... Et oui, on peut se tutoyer. » Je souris en hochant vaguement la tête en guise de remerciements. « Ça fait quelques temps que je songe à rendre la devanture du salon plus attractive... Elle a au moins besoin d'un nouveau coup de peinture... Et j'envisageais même quelque chose de plus travaillé,  plus attrayant. Il faut que ça tape à l'oeil et donne envie aux gens de venir... Puis éventuellement repeindre l'intérieur du salon. J'ai racheté les locaux, c'était ces couleurs là mais je ne suis pas très fan... Puis, c'est trop fade...» expliquais-je en observant les murs avec une légère moue.  Le problème, c'était que ça chiffrait vite et et je n'avais pas envie de mettre toutes mes économies dans ces travaux. « Tu t'occupes de tout ça, sachant que tu serais assez libre, et en échange... je t'héberge et te nourri gratuitement, en plus de te verser un petit salaire... On serait tous les deux gagnants. Toi, tu retrouves une situation un peu plus stable et gagne un peu d'argent et moi, je me retrouve avec un salon repeint et pour moins cher que si j'étais passée par quelqu'un d'autre... » proposais-je finalement en plantant mon regard dans le sien, espérant qu'il accepterait vraiment...

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptySam 8 Mar - 18:40

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


En quelques petites minutes à peine, nous en avions appris plus l'un sur l'autre, qu'au cours de ces derniers mois durant lesquels nous nous étions souvent croisé dans l'avion. En même temps, ce que nous étions en train d'apprendre, c'était des choses dont on ne pouvait décemment pas se vanter. Et qu'on ne pouvait pas non plus raconter à tout va et à n'importe qui. Comme au premier venu. On se connaissait à peine à ce moment là. Que maintenant, avec tout ce que nous avions traversé ensemble, à bien y réfléchir ... Eh bien nous pouvions dire que nous commencions à vraiment bien nous connaître. Comme de véritables amis. Parce que c'était bien ce que nous étions en train de devenir tous les deux. Et pour ma part, ça me plaisait bien. Je l'appréciais beaucoup. « Oui, vous avez sans doute raison... Heureusement que vous n'êtes pas comme eux... » Je souris légèrement et haussai quelques peu les épaules. Je n'étais pas une personne géniale et totalement hors du commun. Simplement, j'aimerais qu'on me comprenne et m'accepte. Alors en retour, j'en faisais de même. Ou tentais, en tout cas. « C'est que je suis une personne ouverte d'esprit. Du moins, j'essaie. » Remarquai-je doucement. Mais je ne pensais pas être parfait ou quoi que ce soit de ce genre. J'étais même plutôt loin de l'être. Je poursuivis sur le sujet qui me concernait directement et lui fis remarquer que comme je n'étais pas américain, je ne risquais pas d'avoir la moindre aide de la part de l'état .Pour ma part, ça me semblait évident. Et puis c'était quelque peu ... Plus juste. « Et... donc, c'est pour ça que vous n'avez pas la garde de Marina ? » A la mention de ma fille et le rappel du fait que je n'avais pas sa garde, mon sourire se fana quelque peu.

Oh je ne lui en voulais évidemment pas d'aborder le sujet. Ca ne me dérangeait même pas. Simplement, ça me faisait bien retomber sur terre tout de même. Ce qui ... Malgré tout, n'était pas une si mauvaise chose que ça. « Je n'essaie pas vraiment de l'avoir pour le moment. Tant que je n'aurais pas un emploi stable et un endroit où loger, chauffé avec eau et électricité, ça n'a pas d'intérêt. » Remarquai-je simplement. Avant d'hésiter entre rire et pleurer quand elle commença à émettre à voix haute, l'idée de me proposer son aide. Non vraiment, c'était au dessus de mes forces, je n'aimais vraiment pas l'aide de qui que ce soit. Même de ceux que je considérais comme étant mes amis. « Ça fait quelques temps que je songe à rendre la devanture du salon plus attractive... Elle a au moins besoin d'un nouveau coup de peinture... Et j'envisageais même quelque chose de plus travaillé, plus attrayant. Il faut que ça tape à l'oeil et donne envie aux gens de venir... Puis éventuellement repeindre l'intérieur du salon. J'ai racheté les locaux, c'était ces couleurs là mais je ne suis pas très fan... Puis, c'est trop fade...» Après un regard dans sa direction, je me redressai quelque peu et entrepris d'observer la salle entière, pour constater qu'en effet, c'était un peu fade, mais que ça manquait surtout de vie. Ce n'était pas moche non plus. Mais pas vraiment décoré. J'écoutai la suite de son offre, sans parler. Mais fis quand même la moue. Ce qu'elle proposait, c'était beaucoup plus dans mon intérêt que dans le sien tout de même. « Pas de salaire. Ca fait trop ... » Marmonnai-je doucement, en songeant que l'offre était terriblement tentante, en elle même. « Ou alors ... Seulement logé et avec un salaire, et je me nourris moi même. » Proposai-je en prenant une moue réfléchie.
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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptySam 8 Mar - 20:07

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

Qui aurait pu croire qu'une simple rencontre dans un avion déboucherait sur une telle relation ? A vrai dire, je n'aurais jamais imaginé pouvoir croiser Milo par hasard en dehors de l’aéroport. New York est une ville tellement immense... Pourtant, nous nous étions croisés par hasard. Pas une fois, mais deux ! Et j'appréciais la tournure qu'avaient finalement prit les choses. Car clairement, j'avais eu un peu peur en constatant qu'il devenait distant lors de cette soirée. Et finalement, nous retrouvions peu à peu notre complicité. C'était surtout du au fait que, chacun notre tour, nous nous confiâmes à l'autre. Cela éclaircissait les choses et surtout, cela nous permettait de repartir sur de bonnes bases. Et personnellement, à force de le côtoyer, j'en arrivais à le considérer comme un ami. Parce que de toute évidence, je ne me confiais pas si facilement aux inconnus... Or, cela m'avait paru assez simple et évident avec Milo.  Et j'étais touchée qu'il me parle également de sa situation. Ce n'était pas facile à avouer, surtout lorsque l'on ne connaît pas encore totalement la personne... Et pourtant, il l'avait fait. Belle preuve de confiance. Et de courage aussi. « C'est que je suis une personne ouverte d'esprit. Du moins, j'essaie. » J'acquiesçais en souriant. Oui, vraiment, il semblait être quelqu'un d'ouvert. Et j'aimais cela. A vrai dire, je ne supportais pas les personnes étroites d'esprit. Puis, j'évoquais Marina, sa fille, supposant qu'il n'en avait pas la garde à cause de sa situation. Cela semblait logique. « Je n'essaie pas vraiment de l'avoir pour le moment. Tant que je n'aurais pas un emploi stable et un endroit où loger, chauffé avec eau et électricité, ça n'a pas d'intérêt. »

J'hochais la tête sans le quitter des yeux, comprenant parfaitement. « Oui, ça se comprends... C'est dans son intérêt aussi. » Évidemment, s'il n'avait pas une situation stable, un emploi, un toit... Jamais il ne pourrait avoir la garde de sa fille. Et même s'il le pouvait, j'étais certaine qu'il était assez intelligent pour comprendre de lui-même qu'une gamine de cet âge là ne peut vivre ainsi, dans la rue ou dans des squats... Voulant l'aider autant que possible à retrouver une situation stable, je tentais de lui proposer mon aide, réalisant bien assez tôt qu'il ne l'accepterait pas. Et après courte réflexion, je tentais le tout pour le tout en lui proposant un échange de bons procédés. Certes, c'était un peu plus avantageux pour lui mais cela ne me coûtait rien et pouvait l'aider à sortir la tête de l'eau. Cela suffisait à me pousser à lui faire cette proposition. « Pas de salaire. Ca fait trop ... » Penchant légèrement la tête sur le côté, je plongeais mon regard dans le sien. L'intérêt qu'il ait un salaire, en étant nourri et logé, était qu'il pouvait ainsi mettre un peu d'argent de côté pour s'en sortir après. Sinon, sitôt son travail au salon terminé, il retournerait dans la rue. Et ça, ce n'était pas envisageable une seule seconde. « Ou alors ... Seulement logé et avec un salaire, et je me nourris moi même. » C'était déjà mieux. Et puis, il fallait voir le bon côté des choses, il ne refusait pas ma proposition ! J'acquiesçais alors vivement en esquissant un doux sourire. « Si tu veux... Mais saches que ça ne me dérange pas de te nourrir aussi... » Mais puisqu'il allait vivre chez moi, dans la chambre d'amis, cela serait plus simple. Si je prévoyais un repas pour deux, il n'allait tout de même pas le refuser sous prétexte qu'il était censé se nourrir lui-même... Clairement, en vivant avec lui, je devrais aisément pouvoir lui offrir, au moins quelques fois, le repas. Et quand bien même il déciderait de s'occuper de ses propres repas, ce n'était pas ce qui lui coûterait le plus cher. C'était donc un deal qui me convenait parfaitement. « Par contre, on va y aller si ça ne te dérange pas... Il est temps que je ferme le salon. Mais j'habite pas très loin... Et puis, comme ça, ça te laissera le temps de visiter l'appartement et de t'y installer tranquillement...» Parce qu'évidemment, il emménageait de suite ! C'était évident.

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptySam 8 Mar - 23:31

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Si j'aimais évidemment beaucoup parler de ma fille, il était logique que parler d'elle dans le sens où elle n'était pas chez moi parce que je n'avais pas les moyens financiers pour ça, c'était différent. Personnellement, ça me travaillait pas mal. Et en un sens, ça me semblait assez logique. Le fait est que j'étais vraiment triste de ne pouvoir l'avoir chez moi de façon régulière. Mais logique que ça ne soit pas le cas.[color=indigo] « Oui, ça se comprends... C'est dans son intérêt aussi. »[/coor] Bien sûr. Je me voyais plutôt mal garder ma fille dans un squat, par exemple. J'étais un père responsable, tout de même ! Assez pour ne pas faire une connerie de ce genre, c'était certain. Mais Abigail était en train de me redonner un peu d'espoir. Pas franchement celui de gagner assez ma vie pour faire venir Marina toutefois. Mais si j'économisais le salaire qu'elle allait me donner, quitte à sauter encore une fois certains repas, j'allais sans doute pouvoir avoir de quoi me payer un allé retour pour Londres. C'était mon seul moteur dans ma vie d'aujourd'hui. La seule raison pour laquelle je me battais toujours plus pour me faire de l'argent. Tout le reste, je m'en fichais royalement. Je me foutais de ne pas avoir d'endroit où vivre. Même si je ne pouvais pas nier que j'étais soulagé de savoir que j'allais passer un moment dans un appartement avec un minimum de confort. Tout en étant tout de même gêné d'accepter cette offre.

« Si tu veux... Mais saches que ça ne me dérange pas de te nourrir aussi... » Je grimaçai quelque peu. Oui ... Mais c'était beaucoup trop à mon goût. Ca ne faisait certainement pas une grande différence, mais tout de même. Juste pour le principe, je ne pouvais pas tout accepter non plus. J'étais déjà gêné à l'idée d'envahir son espace vital. Alors de là à partager ses repas ... Non, vraiment, je préférais passer le plus inaperçu possible. Au moins, ça éviterait qu'elle ne se lasse trop rapidement de moi. « Ca fait trop ... » Répétai-je seulement. Si j'avais été du genre à rougir, aucun doute que je serais rouge écarlate depuis le début de cette conversation. « Par contre, on va y aller si ça ne te dérange pas... Il est temps que je ferme le salon. Mais j'habite pas très loin... Et puis, comme ça, ça te laissera le temps de visiter l'appartement et de t'y installer tranquillement...» Y aller ? Maintenant ? Je lui lançai un regard abasourdi, avant de me lever rapidement pour ne pas la faire attendre. Mais ... « Maintenant ? Mais j'ai encore rien fais qui mériterait ça. Je veux dire ... C'est un peu comme d'être payé avant d'avoir travaillé. » Remarquai-je sur un ton précipité, en regardant autour de moi. J'étais peut-être idiot de réagir ainsi, mais c'était plus fort que moi. J'avais choisis ma vie en un sens, j'étais le seul responsable de ce qui m'arrivait. Alors accepter une aide extérieure, c'était juste ... Je ne sais pas. Une aide non méritée, pour un incapable.
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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyDim 9 Mar - 0:49

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

Même si je n'avais pas d'enfant, je pouvais aisément comprendre qu'il soit difficile pour un parent de ne pas pouvoir voir régulièrement son enfant. C'était même très certainement la pire chose qui puisse arriver. Et malheureusement, étant donné la situation dans laquelle il se trouvait, je doutais tout de même un peu que Milo puisse rapidement avoir la garde de sa fille. Même les vols en direction de Londres semblaient être assez difficiles à obtenir en ce moment. Et puisque je savais qu'il refuserait toute offre financière, je détournais un peu le problème en lui proposant de travailler pour moi en échange d'un toit et d'un petit salaire. Ainsi, cela lui permettrait sans doute d'économiser un peu pour retourner voir sa fille et trouver un logement. C'était bien pour cela que je lui proposais de l'héberger. Pour que son salaire ne passe pas dans son loyer. Et puis, cela allait de soi, je n'allais pas le foutre dehors sitôt son travail terminé. Et j'espérais que d'ici là, si sa situation ne s'était pas améliorée, il accepterait davantage mon aide. Parce que même sans travail de sa part, j'étais prête à l'héberger et le nourrir autant de temps que nécessaire. Et je supposais qu'il aurait fait pareil si j'avais été dans sa situation. C'était assez logique et humain, en fait, comme attitude. Je lui précisais toutefois, lorsqu'il tenta de faire une proposition un peu différente, que le nourrir ne me dérangeait absolument pas. Enfin, c'était dans son intérêt à lui, pour limiter ses dépenses...  « Ca fait trop ... » Bien... J'haussais vaguement les épaules et n'insistais pas. Peut-être changerait-il d'avis plus tard... « C'est toi qui voit... Tu sais ce qu'il en est pour moi, alors ne te gêne pas. » répondis-je en souriant doucement. Je ne pouvais pas non plus l'obliger... Et puis, il avait déjà accepté la plus grande partie de l'offre. C'était déjà une bonne chose.

Peu après, je soulignais qu'il était peut-être temps d'y aller. Nous n'allions pas passer la nuit ici, dans le salon. Et au moins, rentrer chez moi lui permettrait de découvrir l'appartement et de s'y faire. Sauf qu'à la tête qu'il afficha à mes mots, il ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi rapide. Je récupérais alors les tasses et les mettais dans l'évier. La vaisselle, ce sera pour demain ! « Maintenant ? Mais j'ai encore rien fais qui mériterait ça. Je veux dire ... C'est un peu comme d'être payé avant d'avoir travaillé. » Lui tournant le dos, je ne pu retenir un léger sourire amusé. Décidément, il était extraordinaire ! « Oui, tu as raison, ça ne serait pas très juste... Il vaut mieux que tu retournes dehors et passes la nuit dans un squat ou carrément sur un banc... avec le vent et le froid, ça doit être sympa ! » répondis-je d'un ton ironique, voulant souligner la stupidité de sa réaction, avant de me retourner, posant mon regard sur lui. « Sérieusement, Milo, c'est pas négociable.  Je t'emmène avec moi, que tu le veuilles ou non... » répondis-je d'un ton un peu léger. Mais j'étais sérieuse ! S'il croyait pouvoir s'en tirer si facilement ! J'enfilais alors ma veste et récupérais mon sac avant de retourner vers lui, posant ma main sur son épaule. « Vraiment Milo, je crois que tu te poses trop de questions... Je peux comprendre que par fierté, tu ne souhaite pas d'aide extérieure mais essaie de voir le bon côté des choses. Ce n'est pas en vivant dans la rue, dans un squat ou je ne sais où, sans un minimum de confort, ni de quoi te nourrir convenablement, que tu parviendras à retrouver une situation stable. Puis, plus tôt tu viens chez moi, plus vite tu iras mieux et pourras certainement retrouver ton indépendance et ta fille... » soulignais-je doucement avant de me détourner vers la porte. « Allez viens... » glissais-je d'une voix douce, refermant le salon derrière lui avant de regagner ma voiture, dans laquelle je le laissais prendre place, pour finalement rouler en direction de chez moi.

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyDim 9 Mar - 1:11

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Abigail pourrait tenter tout ce qu'elle voulait pour me faire entendre raison, ça risquait de ne pas trop fonctionner non. J'acceptais son offre en changeant quand même un peu les règles pour qu'elle ne me donne pas trop en échange de mon travail dans son salon. Eventuellement, je pourrais faire de petites exceptions en partageant un repas ou deux avec elle. Si c'était moi qui payais la bouffe ... Ouais, j'allais loin dans mes réflexions, j'en étais bien conscient. Mais c'était ainsi. « C'est toi qui voit... Tu sais ce qu'il en est pour moi, alors ne te gêne pas. » Je souris et hochai positivement la tête. Oui bien sûr, je savais ça. Je savais qu'elle était assez sympa pour me rendre service à ce point. Mais vraiment, c'était plus que je ne pouvais accepter. Je refusais de trop profiter de sa gentillesse. Mais elle n'allait pas trop me laisser le choix, je le sentais bien. Preuve en était le fait qu'elle me proposa soudainement d'aller chez elle dès maintenant. Je n'avais pas prévu que ça commencerait tout de suite, alors même que je n'avais encore rien touché dans son salon. « Oui, tu as raison, ça ne serait pas très juste... Il vaut mieux que tu retournes dehors et passes la nuit dans un squat ou carrément sur un banc... avec le vent et le froid, ça doit être sympa ! » Ses paroles me semblaient censées, à moi. Même si son ton me surprenait. Du coup, j'allais répondre par la positive mais refermai la bouche quand elle reprit la parole.

« Sérieusement, Milo, c'est pas négociable. Je t'emmène avec moi, que tu le veuilles ou non... » "Je t'emmène avec moi". Ca sonnait assez différent quand même. Et puis elle ne me laissait vraiment pas le choix. Je ne savais pas si je devais en rire ou en pleurer, encore une fois. Est-ce que je lui faisais à ce point pitié pour qu'elle prenne les décisions à ma place ? « Très bien ... » Soupirai-je doucement. Je n'avais pas grand choix de toute façon. Je me figeai quelque peu quand, au moment de passer devant moi, elle posa une main sur mon épaule. Woah, ça sonnait vraiment comme une remontrance ou un truc comme ça. « Vraiment Milo, je crois que tu te poses trop de questions... Je peux comprendre que par fierté, tu ne souhaite pas d'aide extérieure mais essaie de voir le bon côté des choses. Ce n'est pas en vivant dans la rue, dans un squat ou je ne sais où, sans un minimum de confort, ni de quoi te nourrir convenablement, que tu parviendras à retrouver une situation stable. Puis, plus tôt tu viens chez moi, plus vite tu iras mieux et pourras certainement retrouver ton indépendance et ta fille... » Oh oui, une vaine tentative pour me faire entendre raison et insister sur le fait que je me devais d'accepter sa proposition et que, pour se faire, il fallait vraiment que je mette ma fierté de côté. « Tu crois que je ne le sais pas ? » Soupirai-je doucement. Ce qu'il me fallait vraiment, c'était évidemment un emploi stable. Mais ça, ce n'était pas si simple qu'on pourrait le croire. Surtout dans mon milieu. Quoi qu'il en soit, je suivis la jeune femme sans tarder et au plus vite, encore une fois pour ne pas la faire attendre. Et une fois dans sa voiture, j'eus encore le réflexe de me faire tout petit, regard rivé sur le carreau pour voir la route défiler.


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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyDim 9 Mar - 12:11

If you wouldn't mind I would like to breathe.
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Je me doutais bien que j'allais me heurter à quelques réticences de la part de l'italien. Et je pouvais comprendre qu'il n'était pas évident d'accepter autant d'aide et mettre ainsi sa fierté de côté. Or, sa situation n'étant pas brillante, il n'avait pas trop le choix s'il voulait retrouver un semblant de vie stable. En tout cas, les propos du jeune homme me firent rapidement comprendre qu'il n'était pas du genre profiteur. Pas du tout. A l'inverse, il semblait encore prêt à se priver plutôt qu'accepter la totalité de mon aide. Et je décidais, pour le moment, de ne pas insister. Il changerait peut-être d'avis avec le temps... Ou du moins, serait peut-être un peu moins borné. Enfin, c'était dans son intérêt. Car personnellement, je me foutais bien de faire le repas pour une ou deux personnes. En théorie, qu'il accepte ou pas mon aide ne changeait pas grand chose pour moi. Mais cela pouvait sérieusement l'aider. Et puis, je n'étais pas sans cœur non plus et ne me voyais pas vraiment le laisser à la rue. Ainsi, je lui proposais d'emménager immédiatement. Ce serait totalement con de le laisser retourner dehors pour une ou deux nuits. Et pourtant, cela semblait être ce qu'il envisageait. Vraiment, il fallait qu'il cesse cela et accepte enfin un peu d'aide. J'ironisais donc rapidement sur la situation avant de lui indiquer que je ne lui laissais pas le choix. J'étais d'un naturel plutôt franc et cash et n'allait donc pas tourner autour du pot pendant cent ans. Et puis, je finissais par comprendre que si je ne me montrais pas un tant soit peu ferme, en l'obligeant presque à venir de suite, il serait capable de retourner dehors. Oh, bien sûr, cela partait d'un bon sentiment, celui de ne pas profiter de ma gentillesse ni me déranger... Mais sans aucun doute, je préférais l'avoir un peu plus chez moi, plutôt que dans les rues new-yorkaises. « Très bien ... » J'acquiesçais vaguement. Même là, il n'avait pas l'air convaincu ni même content... Alors qu'il allait retrouver un peu de confort !

Pourtant, je ne pouvais pas lui reprocher cela. J'aurais sans doute réagi plus ou moins de la même manière... Et clairement, son attitude et sa situation me touchait. Vraiment. C'était sans doute pour cela que j'insistais autant... Puis je ne pouvais pas laisser un ami à la rue. Je finis par m'avancer vers lui et soulignais qu'il était dans son intérêt d'accepter mon aide. Il pourrait plus rapidement s'en sortir. J'essayais ainsi simplement de le convaincre, lui faire entendre raison pour qu'il se sente moins gêné. « Tu crois que je ne le sais pas ? » Bien sûr qu'il le savait... Et il devait donc bien se douter que ce que je lui proposais pouvait lui être une aide précieuse. L'occasion pour lui de se rétablir un peu, mettre un peu d'argent de côté et tenter de retrouver une situation stable. C'était tout ce que je lui souhaitais, bien évidemment... « Alors ne sois pas gêné d'accepter cette petite aide... Pas avec moi. Puis, je suis certaine que tu aurais fait la même chose, à ma place... » remarquais-je d'une douce voix, avant de l'entraîner hors du salon. Une fois ce dernier fermé, nous nous dirigeâmes vers ma voiture. Et encore là, Milo restait très silencieux. Visiblement gêné. Bon sang... Cela n'allait pas être simple ! Il allait sans doute me falloir beaucoup de patience et de détermination pour arriver à le mettre à l'aise... « Et, tu n'as aucun autre contrat en ce moment ? » demandais-je l'air de rien. Juste histoire de savoir s'il gagnait tout de même un peu d'argent ou pas du tout. Car même si cela n'était pas suffisant pour vivre, l'argent qu'il pouvait gagner additionné à celui que je lui donnerait une fois son travail commencé, pourrait peut-être lui permettre d'aller mieux financièrement. Une fois devant chez moi, je garais la voiture et entrais dans l'immeuble, vérifiant qu'il me suivait toujours. Une fois devant mon appartement, j'ouvrais la porte, le laissais entrer et entrais après lui. « Entre et fais comme chez toi... Pose tes affaires à l'entrée, je vais rapidement te faire visiter. » lui indiquais-je en lui adressant un bref sourire avant de poser moi-même mes affaires. Bon, ce n'était pas très grand, mais suffisant pour deux personnes. Et je disposais d'une chambre d'amis inutilisée. Il y avait simplement quelques jouets, ceux de Freya, la fille de mon ex, que je gardais encore régulièrement...

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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyDim 9 Mar - 13:48

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Il n'y avait pas à dire, Abigail était vraiment très généreuse dans son genre. Je l'avais évidemment toujours trouvée fort sympathique. Mais jamais je ne me serais doutée qu'elle puisse être à ce point généreuse. Au point de rendre service de la sorte. Au moins, elle m'avait trouvé un peu de travail en retour, pour expliquer qu'elle m'aide à ce point. Même si je me doutais bien que c'était surtout parce qu'elle savait que sans ça, je n'aurais pas accepté son aide. Et tout ça à cause d'une fierté immense. Je préférais me débrouiller seul. Mais je ne pouvais pas nier le fait que seul, je ne m'en sortais pas franchement bien. C'était même tout le contraire. Il me semblait que c'était de pire en pire pour moi. Et je ne savais plus comment faire face et comment me relever. Abi tentait de me rappeler que si je ne m'en sortais pas financièrement et tout ça, je ne risquais pas de retrouver la garde de ma fille. Autant dire que ça, j'en étais parfaitement conscient. Un peu trop même. Malheureusement, je ne savais vraiment pas comment faire. A moins de changer d'univers et de trouver un emploi que je trouverais incroyablement ennuyeux. Comme barman par exemple. Après tout, pourquoi pas ? Ce n'était pas un truc qui me tentait le moins du monde. Mais au moins, j'aurais un salaire fixe. Et du coup, de quoi me payer un appartement. Un petit studio à la rigueur. C'était mieux que rien ça aussi. Et ça me permettrait d’accueillir ma fille chez moi, de façon régulière. Parce que je ne la voyais vraiment pas assez à mon goût et j'avais l'impression de manquer toute sa croissance, son évolution. Elle grandissait loin de moi et je n'aimais vraiment pas cela.

« Alors ne sois pas gêné d'accepter cette petite aide... Pas avec moi. Puis, je suis certaine que tu aurais fait la même chose, à ma place... » Certes, ça, c'était une certitude. Mais même si j'étais bien conscient de ce fait, ça ne changeait pas grand chose à ma gêne grandissante. J'ignorais si ça changerait un jour ou si j'en étais et demeurerais toujours incapable. En un sens, tant pis. Ce n'était quand même pas la fin du monde, si ? En tout cas, je ne répondis rien et la suivis dans sa voiture pour filer en direction de chez elle. « Et, tu n'as aucun autre contrat en ce moment ? » Le souci ce n'était pas vraiment les contrats, puisqu'il m'arrivait quand même d'en trouver. Mais je ne touchais jamais assez pour faire autre chose que me payer des allés et retour pour Londres. Et puis je ne touchais pas de façon assez régulière, pour avoir un appartement non plus. Arrivait toujours un moment où il y avait un vide dans les rentrées d'argent et où je ne pouvais pas payer mon loyer. Ce que les propriétaires n'appréciaient pas grandement. « Si. Il y en a un très intéressant, que je vais bientôt entamer. Je restaure, en quelques sortes, une maison d'édition. Un truc complètement dingue puisqu'il faut une véritable peinture pour illustrer l'univers du livre. » Lui appris-je en retrouvant un semblant de vie à cette évocation. C'était exactement le genre de mission qui me plaisait de façon démesurée. Parce que j'avais recours à mon imagination, tout simplement. Bientôt, nous arrivâmes devant son immeuble et je la suivis sans faire de vague, jusque chez elle. « Entre et fais comme chez toi... Pose tes affaires à l'entrée, je vais rapidement te faire visiter. » Je hochai positivement la tête et posai donc mes sacs dans l'entrée, avant de la suivre pour la rapide visite. C'était simple, assez grand et typiquement féminin. « C'est à la fille de ton ami ? » La questionnai-je en voyant les jouets et en me remémorant l'une de nos conversations.


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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyDim 9 Mar - 15:12

If you wouldn't mind I would like to breathe.
Milo & Abigail

Il avait finalement accepté ma proposition. C'était déjà ça. Maintenant, il allait falloir que je parvienne à le mettre à l'aise... Et ça, ce n'était pas gagné. Parce que, clairement, il semblait sacrément gêné à l'idée d'accepter mon aide et s'installer chez moi. Une fois en route, je tentais de briser le silence, lui demandant, l'air de rien, s'il avait du travail. « Si. Il y en a un très intéressant, que je vais bientôt entamer. Je restaure, en quelques sortes, une maison d'édition. Un truc complètement dingue puisqu'il faut une véritable peinture pour illustrer l'univers du livre. » Oh, vraiment ? C'était chouette, ça ! J'esquissais tout naturellement un large sourire, heureuse pour lui. Et il semblait réellement emballé par ce projet. Ce n'était donc que du positif pour lui ! « C'est génial ! Ça doit être un projet vraiment intéressant ! Puis, tu vas sans doute te régaler à faire ça... » A priori, il était assez libre et allait donc vraiment pouvoir faire ce qu'il voulait. C'était justement ce qu'il reprochait à son travail, le manque de liberté parfois. Et puis, c'était non seulement un projet de grande envergure, mais aussi quelque chose visiblement très intéressant à faire. Et au moins, cela lui ferait un peu plus d'argent. Peut-être suffisamment pour qu'il parvienne à avoir un logement... En plus des allers-retours pour voir sa fille, évidemment. Nous arrivâmes ensuite devant mon immeuble et rejoignîmes mon appartement. Et après avoir posé nos affaires, je l’entraînais avec moi pour une rapide visite des lieux. De toute façon, ce n'était pas très grand... Mais y vivre à deux était largement possible. Puis je devais bien avouer qu'un peu de compagnie n'était pas de refus...

« C'est à la fille de ton ami ? » Je posais alors le regard sur les jouets de Freya présents dans la chambre d'amis. Leo et moi étions restés en très bons termes et j'adorais toujours autant passer un moment avec lui et sa fille. Puis, il m'arrivait encore de garder Freya quelques heures, lorsque Leo avait un empêchement... Et forcément, elle s'était en quelques sortes appropriée la chambre d'amis. Celle que Milo allait désormais occuper. « Oui... Enfin, c'est la fille de mon ex, plus précisément. Mais je garde encore Freya occasionnellement... Du coup, jusqu'à présent, la chambre d'amis était en quelques sortes sa salle de jeux. Enfin, c'est désormais ta chambre... » précisais-je en souriant doucement avec d'afficher une moue songeuse. « Je ne sais pas comment ça se passe avec ton ex-femme mais... si tu en as la possibilité et que tu veux récupérer Marina quelques jours, elle peut venir ici sans problème... » Le lit était assez grand pour qu'il dorme avec sa fille. Et puisqu'il y avait ici tout le confort nécessaire – et même des jouets – cela me semblait envisageable. Car je ne doutais pas du fait qu'il ait vraiment envie de revoir et passer du temps avec sa fille... « Puis sinon, la salle de bain est là, ma chambre ici... et tu as vu le salon et la cuisine tout à l'heure, en entrant... » expliquais-je en terminant la visite. Je me retournais alors rapidement vers lui, affichant un léger sourire. « Hum... Je dois aussi avoir un double de clés... Je vais essayer de mettre la main dessus... En attendant, je te laisse t'installer et te mettre à ton aise ici. » Supposant qu'il était toujours gêné, je préférais le laisser un peu seul, s'habituer à cette situation. Et puis, s'installer aussi. Je retournais donc au salon, où j'entrepris de fouiller dans tous les tiroirs à la recherche du double des clefs. Une fois trouvé, je le laissais en évidence sur la table basse et me dirigeais vers la cuisine pour préparer le dîner. La encore, il n'était pas certain qu'il accepte de partager le repas... Mais tant pis !


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MessageSujet: Re: If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo If you wouldn't mind I would like to breathe ~ Abigail & Milo EmptyDim 9 Mar - 16:05

Abigail & Milo ₰  If you wouldn't mind I would like to breathe.

Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. ▲ G. Musso


Quand j'avais la chance de trouver un contrat que je trouvais intéressant, forcément j'étais très fier et heureux d'en parler. C'était actuellement le cas. J'en parlais avec la jeune femme, avec une joie non dissimulée. J'allais enfin pouvoir faire mon art sans la moindre, ou presque pas, restriction. C'était forcément le genre de chose que j'aimais le plus dans mon emploi. Le fait de n'avoir recours qu'à ma propre imagination. Et non pas celle de qui que ce soit d'autre. Parce que ça, ça arrivait assez souvent. On me disait ce que l'on voulait exactement et je n'avais plus qu'à obéir sur le champ et faire ce qu'ils voulaient, tout simplement. Mais ce coup ci, c'était totalement différent puisque j'avais carte blanche. C'était rare. Et donc, doublement plus plaisant. « C'est génial ! Ça doit être un projet vraiment intéressant ! Puis, tu vas sans doute te régaler à faire ça... » Je souris grandement à ces mots, songeant que c'était vraiment peu dire pour le coup. Ca allait encore bien meilleur que ça. Ca allait être parfait. J'allais prendre un plaisir fou à répondre à cette mission. J'avais déjà hâte de commencer. Et à vrai dire, c'était pareil que la mission que m'avait donné Abigail elle même. Bien sûr, ce n'était pas un truc aussi dingue. Mais quelque chose de très sérieux quand même. Rentre attirant son salon, en commençant par la devanture elle même. « Oh oui c'est certain ! C'est vraiment rare que l'on fasse appel à moi pour ce genre de mission là. » Remarquai-je avec joie. Un instant plus tard, nous arrivions chez elle et elle me fit brièvement faire un tour du propriétaire, pour que je découvre l'endroit où j'allais vivre pendant quelques temps. Ce n'était pas immensément grand, il est vrai. Mais assez pour deux personnes, avec les deux chambres. Au départ, je fus surpris de découvrir des jouets dans la chambre d'amis. Mais bien vite, je me rappelai qu'Abigail avait mentionné l'enfant de son ami, qu'il lui arrivait de garder. « Oui... Enfin, c'est la fille de mon ex, plus précisément. Mais je garde encore Freya occasionnellement... Du coup, jusqu'à présent, la chambre d'amis était en quelques sortes sa salle de jeux. Enfin, c'est désormais ta chambre... » Encore une fois, elle parvint à me faire reculer puis revenir, dans la même phrase. D'abord en m'annonçant qu'elle gardait parfois la petite en ces lieux, me faisant ainsi comprendre que je risquais de déranger. Et puis ensuite, en me faisant remarquer que c'était maintenant ma chambre.

« Je ne risque pas de déranger, quand même ? » Tentai-je tout de même, sur un ton des plus hésitants. Je ne voulais vraiment pas la déranger. Encore une fois il était question de ça. « Je ne sais pas comment ça se passe avec ton ex-femme mais... si tu en as la possibilité et que tu veux récupérer Marina quelques jours, elle peut venir ici sans problème... » Oh ... Cette proposition là par contre, je ne m'y étais vraiment pas attendu. je ne pensais pas que sa sympathie pourrait aller aussi loin, tout de même. Mais je n'allais pas m'en plaindre. Et pour le coup, j'étais vraiment prêt à mettre ma fierté de côté pour pouvoir avoir ma fille à mes côtés, au moins pendant quelques jours. « Merci ... je verrai avec elle. » Répondis-je en retenant difficilement le sourire qui prenait place sur mon visage. Je poursuivis et achevai ensuite la visite, avec elle. « Hum... Je dois aussi avoir un double de clés... Je vais essayer de mettre la main dessus... En attendant, je te laisse t'installer et te mettre à ton aise ici. » Je hochai la tête et la remerciai d'un bref sourire, avant de récupérer mes sacs et aller dans la chambre, pour m'installer. Enfin, façon de parler. Je n'allais pas prendre pleinement possession des lieux. Je me contentai de poser une photo de ma fille sur la table de nuit, à côté de mon téléphone portable. Je récupérai des affaires et après lui avoir marmonné que je lui empruntais sa salle de bains, j'allai m'y enfermer. J'en avais vraiment besoin. Ne serait-ce que pour pouvoir me réchauffer un tant soit peu. Et puis je me sentis presque mieux en quittant la douche. Après laquelle j'enfilai un jean noir, un tee shirt et un gilet épais. J'allai ranger mes affaires, hésitant à rejoindre Abi dans la cuisine. En même temps, être chez elle sans daigner lui tenir compagnie même quelques minutes, de temps en temps. Mais je ne voulais pas la rejoindre alors qu'elle allait manger et la déranger pendant son repas. sauf que j'avais très faim, n'ayant pas mangé depuis une éternité. Mais ça ne se faisait pas ... Mais elle avait affirmé que ça ne la dérangerait aucunement que je partage ses repas. Oui mais ce coup ci ce n'était pas prévu. Finalement, mon estomac choisi pour moi, et je finis par la rejoindre dans la cuisine. « Si je te demande l'autorisation de me joindre à toi, tu vas m'engueuler ... ? » Plaisantai-je maladroitement.


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