Dylan était un homme très pointilleux, il accordait une importance capitale aux détails même les plus minimes et ce ceux qui n'en valait pas réellement la peine. Pour lui tout devait être fait avec minutie, tout devait être absolument parfait ! C'est pour ça que certaine fois il pouvait rapidement devenir maniaque ce qui pouvait insupporter son entourage. Et il lui suffisait d'une petite imperfection pour le mettre dans tous ses états, il pouvait facilement se mettre à paniquer pour des détails ou bien à devenir stressé. Bref voilà quoi Dylan était Pointilleux.

« Laisse tomber on continuera demain, puis tu vas être en retard !» S'exclama Ishani au bout de la pièce avec un ton exaspéré. Il voulait absolument finir aujourd'hui, ce texte n'allait pas s'écrire tout seul tout de même ! Même si au final, il n'avait qu'à le rendre dans trois semaines, il fallait absolument qu'il finisse aujourd'hui. La jeune Africaine soupira longuement avant de s'avança vers lui et de littéralement lui arraché la feuille des mains. « Mais- ! » « S'il te plaît, ça suffit ! Écoute-moi pour une fois ! Tu vas être en retard, c'est à rendre dans trois semaines. » C'est vrai que là il ne lui restait que dix minutes pour arriver à l'heure ! Il se leva brusquement de sa chaise en enfilant son uniforme il attrapa sa voiture puis il se dirigea vers le Starbuck.

Heureusement qu’il avait une voiture ! Sinon il serait arrivé en retard à son lieu de travail. Quand il poussa la porte du café il ne vit pas Ozalee. Étrange, elle était toujours à l’heure habituellement. Il salua ses collègues comme à son habitude puis il commença son service. Après vingt minutes il entendit Ozalee arriver. « Dylan ! Le boss est là ? » Tout en essuyant un verbe il lui dit : « T’as de la chance il n’est pas là. Il n’y a que moi les autres sont partis.» Il y avait peu de clients dans le Starbuck, une chose assez rare pour tout vous dire. « Qu’est qui s’est passée il y a eu un problème ? » On ne peut pas réellement lui en vouloir de toujours s’inquiéter pour les autres.

Bon Dylan ne connaissait pas Ozalee depuis très longtemps mais il en savait assez pour savoir qu'elle se sentait coupable, c'était comme ça chez elle et elle ne pouvait rien y faire ! Mais bon lui en vouloir pour quelque chose comme ça, c'était vraiment stupide ! On ne peut pas lui vouloir d'aimer son frère tout de même, fallait pas exagérer puis ça ne l'avait pas dérangé d'être tout seul aux commandes. « De toute façon si tu lui avais expliqué il aurait peut-être compris ou sinon j'aurai utilisé mes talents d'acteurs pour lui expliquer l'importance des liens familiaux, hein ! » Ajouta-t-il avec un clin d’œil. Bon il n'était pas très sérieux sur le dernier point, il n'allait quand même pas transformer le Starbuck en plateau de cinéma.

« Sinon quoi de beau de ton côté ? Ça avance les études ? » Prendre des nouvelles étaient plutôt une bonne idée, plus il n'allait pas s'attarder sur le sujet de son frère qu'elle voulait visiblement éviter. Sa réponse fût assez anxieuse, comme si elle avait pleins de soucis. En essuyant un nouveau verre il lui demanda. « Ça va ? T'as pas l'air très en forme aujourd'hui, il y a un souci ? » Même si Ozalee ne lui parlait pas trop de sa vie, on pouvait quand même deviner que c'était une jeune femme avec une vie difficile, en tout cas Dylan en était presque que sûr que c'était le cas, il était doué quand il s'agissait de deviner ce genre de choses. Elle modéra ses propos mais il lui dit quand même : « Tu sais si tu as besoin de quelque chose, je peux peut-être t'aider, n'hésite pas hein ! » De toute façon il était comme ça il ne pouvait pas s'empêcher d'aider les autres, c'était vital chez lui. « Ouais bientôt tu auras devant toi, un vrai architecte ! » Dit-il en souriant. En tout cas il espérait obtenir son diplôme et pouvoir exercer sa passion, l'architecture, c'était quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur et il adorait ça ! Logique sinon il n'aurait pas choisi ce domaine. Il partit servir quelques clients, le Starbucks commençait vraiment à s'emplir et bientôt ils seraient presque débordés ! Heureusement que dans une heure ils allaient bientôt être rejoints par une autre serveuse.

Au moins ça le rassurait de savoir qu'elle n'hésiterait pas à lui demander son aide en cas de problème, s'il pouvait faire quelque chose pour elle il le ferait et ce sans hésiter. Il détestait voir des gens dans la détresse ou les ennuis et puis il fallait s'entraider dans la vie ! Bref ils en vinrent ensuite au sujet des études et bien sûr Dylan n'hésita pas lui dire qu'il allait bientôt devenir un architecte, mais bon c'était normal, il était assez ambitieux et il avait des projets dans la vie. « J'aurai bientôt une future vétérinaire j'espère ? » Demanda-t-il avec un grand sourire car il était persuadé qu'Ozalee finirait par atteindre son objectif, il était du genre assez optimiste.

Bref, le monde commençait à affluer dans le café, ce qui voulait dire qu'ils allaient bientôt être tous deux débordé, mais bon heureusement qu'un autre serveur allait bientôt les rejoindre et pour le moment tout se dérouler correctement. Enfin ce n'était que temporaire car, tout se passa très vite. Une femme poussa un cri puis on entendit deux coups de feux.

Dylan était toujours derrière le comptoir à essuyait un verre, il releva la tête puis il chercha Ozalee des yeux. « Oz ? » Elle était juste à côté de lui. Des hommes en noir et cagoulés avec des armes assez sophistiqués, l'air menaçant étaient rentrés dans le café. Un Cambriolage ? Ils étaient surement venus pour voler l'argent de la caisse. C'était évident. Il fallait réagir vite et appelée la police mais, quand Dylan s'apprêta à aller appuyer sur le bouton qui permettait d'avertir les services d'urgences un homme s'exclama : « Que personne ne bouge ! » La situation était assez critique.

Bon, aujourd'hui Dylan était venu au travail pour travailler ce qui était quelque chose de tout à fait logique, mais bon la vie est tellement imprévisible ! Rien ne passe jamais comment on le veut, il y a toujours quelque chose qui cloche ou qui ne va pas, ça il le savait, mais comment aurait-il pu prédire qu'aujourd'hui le Starbuck aller se faire cambriolé ?! On se croirait dans un de ses films d'actions qu'on voit à la télé, sauf que là c'est la réalité et que tout d'un coup c'est moins cool, c'était plutôt une situation qui craignait à vrai dire.

De plus il n'avait jamais été préparé, à ce genre de situation, Belle avait surement oublié de lui en part -sauf si ce genre de choses n'arrivent pas très souvent par ici. Bref quand il entendit un cri à glacer le sang, il chercha tout de suite Ozalee des yeux, c'était plus fort que lui, il s'inquiétait toujours pour les autres avant de s'inquiéter pour sa propre personne. « Qu'est-ce qui se passe ?! » Il ravala lentement sa salive puis il lui dit : « On se fait cambriolé. »Dit-il en se baissant pour éviter de se faire prendre un coup de feu et se dire ça ce n'était vraiment pas cool.

« Il... Il faut appeler une ambulance, elle est en train de se vider de son sang... » La jeune femme remarqua une femme blessée, mais ça ne semblait pas vraiment intéressé le ravisseur qui lui ordonna de suite de se dépêcher de vider la caisse. Dylan qui s'était relevé lui dit. « Elle peut aller au moins voir comment elle va ... » Il n'y connaissait rien en médecine et Ozalee était étudiante en vétérinaire, c'est sûr qu'elle s'y connaissait mieux que lui. L'homme releva la tête vers Dylan puis le Sud-africain ajouta : « Je viderai la caisse. »Comme s’il faisait mine de réfléchir, l'homme fronça un sourcil puis à l'adresse d'Ozalee, il dit : « Va voir comment elle va. »

Il était inquiet et il avait peur, chose qui était tout à fait normal dans ce genre de situation. Il avait bien vu que les ravisseurs pouvaient se permettre de tirer sur des gens sans remords, ce qui était vraiment hallucinant. Cette femme risquait surement de mourir si elle restait là et il fallait absolument qu'elle aille à l'hôpital, mais apparemment le seul fait de vider la caisse semblait préoccuper ces cambrioleurs. Après avoir demandé à ses ravisseurs de laisser Ozalee d'aller voir comment cette femme allait, il se hâta de là vider. Il espérait que son amie puisse faire quelque chose pour cette femme et il ne pouvait pas s'empêcher de regarder ce que faisait ou disait l'Océanienne. « Arrête de regarder et dépêche-toi ! » L’africain accéléra nerveusement la cadence avant d'entendre Ozalee dire : « Il faut appeler une ambulance, elle a vraiment perdu beaucoup de sang, je - je peux rien faire de plus... »

Comme si elle avait dit une bêtise l'homme s'approcha d'elle puis il se baissa avant de presque lui vociférer : « Te fous pas de moi, tu crois vraiment qu'on va appeler une putain d'ambulance ?! » C'est qu'il était grossier en plus, ce qui irrita de plus en plus le jeune et il ne put s'empêcher de dire : « C'est bon elle n'a rien fait, elle veut seulement l'a sauvé. » C'était vrai la petite Océanienne souhaitait tout comme Dylan, que tout se passe pour le mieux et qu'il n'y ait donc pas de mort. L'homme se releva puis il se dirigea vers Dylan pour vérifier s'il était toujours en train de faire son boulot. C'était vraiment une situation critique, cette femme allait mourir ! Comment pouvaient-ils tous restaient là sans rien faire. Non, comment avaient-ils pu tirer sur cette femme ? Ils auraient pu se contenter de prendre l'argent de la caisse et de repartir. Dylan aurait bien voulu appuyer sur le bouton d'urgence mais ce dernier n'était pas du tout à sa portée. Malgré le fait que l'homme devant lui était armé et visiblement plus grand que lui, il dit quand même avec de l'agacement dans sa voix : « Vous pouvez pas l'a laissé comme ça ! Vous ne l'avez pas entendu ou quoi, il faut qu'elle aille à l'hôpital sinon elle risque de mourir ! » Voilà il était en colère, parce qu'il trouvait la situation complètement injuste et anormal, ces ravisseurs n'avaient pas de coeur ou quoi?

Bon en fait il aurait juste du se taire, mais non il était borné et il détestait les injustices, il était comme ça et cette fois-ci ça allait beaucoup lui couter. Le ravisseur, surement pour le faire taire, pointa son arme vers son ventre puis il tira, un peu comme si blessé quelqu'un n'était pas quelques chose de grave. Au début Dylan sentit quelque chose qui lui traversa le ventre avant de ressentir une douleur qui ne faisait qu'augmenter. Il tomba donc vers l'armoire qui était derrière lui puis il disparut derrière le comptoir. Les clients du Starbuck toujours aussi choqués par la scène poussèrent quelques cris avant de se calmer. « Toi. » Dit l'homme en regardant Ozalee. « Va finir son boulot. »

Il n'arrivait plus à bouger, tout son corps refusait de bouger ne serait-ce qu'un petit bout de muscle, il essayait vraiment de se lever, de faire quelque chose mais malgré toute sa bonne volonté il n'y arrivait pas. Il avait vraiment eu une idée brillante ! Qu'il regrettait plus qu'autre chose ! Il devrait vraiment apprendre à se taire certaine fois, surtout devant un homme armé jusqu'aux dents, mais bon de toute façon ce qui était déjà fait, il ne suffisait plus qu'à espérait qu'il s'en sortirait. C'est pour cela qu'il devait se mettre à réfléchir, s'il restait inactif il allait surement finir par perdre conscience et à mourir, donc même s'il n'arrivait pas à parler il fallait penser. À quoi ? Il ne savait pas, il avait pleins de choses qui défilaient dans sa tête, des idées peu réjouissantes à vrai dire comme le fait qu'il perdrait beaucoup de choses pour avoir parlé sans réfléchir. Sa vie se mettait subitement à défiler sous ses yeux, ce qui lui donnait juste envie de pleurer. Il n'avait pas envie de ne plus revoir sa famille, ni ses amis, il voulait revenir en arrière et se contenter de remplir la caisse comme l'homme cagoulé le lui avait bien « gentiment » demandé. « Essaie d'appuyer sur ta blessure... » Ce n'est que lorsque sa collègue lui adressa la parole qu'il sortit de ses tristes pensées, il releva un peu la tête vers elle avant d'apercevoir le chiffon qu'il lui avait lancé. En levant son bras avec difficulté il l'attrapa puis il le mit sur son ventre en essayant d'appuyer sur sa blessure. Je crois qu'il ne savait même pas pourquoi il faisait cela, il avait seulement exécuté ce qu'Ozalee lui avait dit.

L'homme, après quelques minutes, décida de prendre le sac des mains d'Ozalee, il avait surement envie de quitter cet endroit au plus vite, ce qui était tout à fait normal vu ce qu'il était venu faire ici. Il fît signe à ses compagnons de partir puis ils quittèrent tous le Starbuck, comme s'ils étaient seulement venus commander un café. Les clients du café qui étaient cachés sous leur table sortirent subitement de leurs cachette, certains quittèrent immédiatement le Starbuck, d'autres attendirent un peu et puis finalement le café se vida et il ne resta qu'Ozalee, Dylan, la femme blessée et quelque autres clients. « Appelle... Appelle... Une ambulance... » Supplia l'africain tout en appuyant sur sa blessure.

La douleur était très presque insupportable, il ne savait pas comment il faisait pour pouvoir réfléchir. Il avait eu de la chance de ne pas avoir directement tourné de l'œil quand il eut reçu la balle la balle en argent en plein ventre et il espérait qu'il n'allait pas tomber dans les pommes par la suite. Ce serait vraiment grave et les chances qu'il aurait de s'en sortir diminueraient surement. Il se concentra donc sur le fait qu'il devait rester éveillé en pensant à pleins de choses, comme sa famille, Kennedy, le film qu'il pourrait voir avec elle demain. Il ne fallait surtout pas devenir pessimiste et lâché prise, il fallait qu'il combatte intérieurement s' il voulait vraiment vivre, ce serait dommage de perdre la vie à vingt ans dans un starbuck coffee quand même ! Oui, c'était une mort vraiment triste et pas classe du tout, on est d'accord sur ce point non ? Et puis il ne voulait pas mourir pour qu'ensuite Ozalee se sente coupable à cause de lui et de sa bêtise. C'est lui qui avait défié l'homme armé sans réfléchir pour ensuite se faire tirer dessus. Il n'aurait pas dû faire preuve d'insolence dans une situation de ce genre, il aurait pu penser à la jeune océanienne avant d'agir, c'est vrai quoi, elle se retrouvait avec deux blessés sous les bras ! Mais bon il était du genre impulsif et même si une attaque de ce genre se déclarait une nouvelle fois, je ne pense pas qu'il ne réfléchira pas à deux fois avant de s'énerver contre un homme armé. C'était bête mais c'était comme ça.

Bref, tandis que le café se vidait, avec des cris affolés, des bruits de chaises qui tombaient ou de table qui se renversaient la jeune femme se retourna vers lui pour voir comment il allait. Elle semblait toujours en état de choc mais elle fût assez courageuse pour s'occuper de lui, il ne disait pas un mot, qu'est-ce qu'on est faible quand on se fait tirer dessus avait-il envie de dire mais il se contenta seulement de lui rappeler avec difficulté qu'elle devait appeler une ambulance. Il appuya un peu sur sa blessure et elle se hâta d'attraper le téléphone du café.


« Que quelqu'un s'occupe de l'autre blessé ! » Sa voix le fît se réveiller, il ouvrit les yeux se rendant compte qu'il s'était finalement laissé aller car il ne sentait plus la douleur, oui il ne sentait plus rien et bizarrement cela l'inquiéta. Il n'arrivait pas à bouger un muscle et il ne sentait rien, c'était super flippant. Était-il en train de mourir ? Peut-être, c'était surement pour ça et cette pensée morbide le fît paniquer, était-il vraiment en train de tout perdre ? Il ne savait pas, il appuya plus fort sur sa blessure pour vérifier s'il ne ressentait réellement et effectivement il ne ressentait rien, comme si on venait de lui injecté un produit antidouleur. Il ravala sa salive, toujours inquiet, puis il lui dit : « Oz... Je suis en train ...De mourir... » « Les secours vont arriver, tiens bon, ok ? » Il hésita à parler mais il lui dit : « O...Ok... » Le temps passa à une vitesse vraiment lente avant que les secours ne se décident à arriver, Dylan ne se rendait plus vraiment compte de ce qu'il pouvait se passer. Il sentit à peine les ambulanciers le transporter sur le charriot d'ambulance pour l'amener à l'hôpital et tandis que les portes du véhicule se fermaient, que les ambulanciers s'occupaient de lui, il laissa ses yeux se refermer pour peut-être rejoindre un monde qu'il n'avait jamais osé imaginer.