Halloween - si, en cette heure tardive, certains font la fête déguisés à la recherche de bonbons, d'autres connaissent un déroulement de soirée beaucoup moins agréable. Vingt-trois heures passées, sur la ligne R/N/Q du métro-new yorkais : les visages fermés habituels des voyageurs semble de rigueur même en ce soir de festivités. Au centre du wagon 4, un groupe d'adolescents déguisés pensent passer la soirée sur Coney Island avec les bouteilles qui tintent dans leurs sacs. Sur les bancs du premier wagon, deux traders rentrent d'une dure journée de travail. Dans le dernier, trois membres d'un gang u nord s'apprête à se battre pour l'honneur dans un quartier plus au sud. Une soirée comme les autres dans le métro.

Et soudainement, tout tourne au cauchemar. Ils ont quitté Canal St depuis seulement quelques dizaines de secondes quand les lumières vacillent. Elles s'éteignent, se rallument et s'éteignent de nouveau, laissant les voyageurs dans le noir complet ; le train fait une violente embardée, les gens les plus proches de la cabine du conducteur peuvent entendre de brefs « Wow, wow ! » paniqués à peine couverts par les grincements des roues qui, apparemment, ont heurté les mauvais rails avec beaucoup trop de rapidité. Les freins automatiques ne semblent pas fonctionner et le train continue de virer dangereusement de gauche à droite, balançant dans son sillage tous ceux qui se trouvent à l'intérieur. « C'est quoi ce bordel ?! » s'exclame un des traders en se tenant de toutes ses forces à son siège pour ne pas aller heurter la vitre d'en face qui lui fait de l'oeil dès que le train vacille trop fortement. « Attentat ! » s'exclame un des adolescents paniqués qui a les jambes enroulées autour de la barre centrale de son wagon. Finalement, le conducteur pousse brutalement la manette des freins manuels ; mauvaise idée, ça ne suffit pas à arrêter le train lancé qui, poussé par l'impulsion des roues, vient s'écraser sur le mur droit du tunnel. Le grincement du métal sur le béton est insupportable, et bientôt le train retombe sur ses roues pour faire la même chose sur le mur gauche. Arrivés à l'intersection entre les lignes B, D, N et Q, le train repart sur la droite mais, cette fois, il n'y a rien pour le retenir. Il tombe brutalement sur le côté, les vitres explosent sous le choc et les wagons continuent leur course folle sur encore cinquante mètres, dans le bruit assourdissant de tout ce qu'il entraîne et détruit sur son passage.

Et puis le silence, pesant et morbide ; l'obscurité, effrayante et oppressante. Tout s'est passé tellement rapidement que personne ne comprend que ce désastre n'est dû qu'à une coupure d'électricité, une surcharge qui a empêché les rails séparant les lignes N/Q et R ne se sont pas enclenchés et que le train a fait une embardée inévitable et mortelle.

❉ JE VEUX DU SANG.
❉ L'évènement est ouvert à tous les membres validés, sans date limite d'inscription. En revanche, vous ne pouvez pas participer à l'intrigue principale avec le même personnage si vous faites celle-ci, les deux scènes se passant relativement dans le même temps.
❉ Nous vous demanderons, pour que le sujet avance vite, que vous écriviez vos réponses sous la forme de mini-rp : pas de nombre de lignes précises mais ayez bien à l'esprit que le but est d'avancer et de donner envie aussi aux autres de vous répondre, avec plaisir & rapidité (:
❉ Le lieu de l'accident se trouve entre Manhattan et Brooklyn, dans les tunnels se trouvant sous l'East River ; il a été placé à Brooklyn ... parce que, mais enfin, sachez que c'est entre les deux (:
❉Le conducteur est mort, bien fait pour lui tiens ! R.I.P. ~

Lynch émettait des bruits d'agonie, même si il ne l'était pas. Il avait tendance un peu à exagérer dans ces cas là. Ceci dit, il n'était pas le seul. D'autres passagers du wagon étaient dans ce cas là. Le jeune homme entendit quelqu'un s'approcher de lui grâce aux bruits de verres qui grincèrent contre le sol. Bonnie ? Eh bien non. C'était la jeune femme d'il y a quelques secondes. « Un peu partout. » Comme tout le monde quoi. Peut être un peu plus à la tête qui avait bien frappé la vitre. Il sentit une main qui se baladait doucement sur son corps. Sans mentir, Lynch avait eu une arrière pensée, mais ce n'était pas réellement sa faute. Certaines parties de son corps étaient plus sensibles que d'autres à cause des coups qu'il avait reçu. Heureusement qu'il avait un manteau qui avait pu amortir tous ces chocs. Il se demandait bien où se trouvait Bonnie et surtout si elle était bien en un seul morceau. Soudainement, sa voix retentit dans ses oreilles. Elle semblait « bien aller », et tant mieux. « Non, ca va aller. » Et bien qu'elle tentait de le laisser allonger, Lynch essaya de se mettre en position assise. Il y arriva avec difficulté et pour tout avouer, il grimaçait beaucoup. « Et vous, vous allez bien ? » Il s'adressait aux deux femmes qui se trouvaient à ses côtés. C'était le genre de question qui était très souvent répétée dans ces moments là, mais c'était par automatisme. Après que les demoiselles se soient présentées, il le fit à son tour. « Lynch. Lynch Greenwalt. Vous avez surement vu ma photo dans des magazines, sur des affiches publicitaires, sur internet. Je m'occupe de l'entreprise Greenwalt, vous savez les cosmétiques, lingerie et tout ça. » Ahah. Il manquait jamais une occasion de se mettre en avant, de se vanter. Ceci dit, c'était véridique et il serait fortement vexé si elle ne le connaissait pas. « Faut qu'on sorte de là ! Appeler les secours aussi ! Mais je doute que les portables captent quelque chose dans ce tunnel. » Il fouilla ses poches pour y retrouver son portable. Il tenta d'y voir plus clair avec la lumière que provoquait le cellulaire () de Bonnie. « Eh merde! » Son portable était HS avec son écran brisé.

A sa remarque, Lynch était fortement tenté de l'envoyer balader. C'était vrai qu'il passait pour un homme peut viril à ce moment précis. En même temps, il ne pouvait pas faire autrement. La demoiselle le « dorlotait ». Il ignorait si c'était parce que c'était son travail, s'occuper de ses besoins, l'accompagner, ou bien tout simplement parce qu'elle l'aimait bien dans un sens, qu'il était un bon patron et qu'il serait con de le perdre et de le laisser crever sur place. « Non, vraiment, laissez tomber. » Il fit un geste de la main comme si c'était futile, qu'il n'avait pas besoin de ça pour se sentir mieux. Elle semblait aller bien d'après ces dires, mais il ne voyait pas grand chose. Il sourit amusé à sa question. Accident du travail .. A vrai dire il ne savait pas trop. Leur journée de travail était en soit terminée, mais si elle était dans ce métro c'était bien à cause de ça. Mais d'un côté, il ne lui avait pas proposé de venir avec lui à cette conférence. C'était elle qui s'était imposée et il n'avait pas réellement refusé, car être vu aux côtés d'une employée aussi jolie, c'était toujours du bon. D'après le silence qui avait suivi sa suggestion, il devina que personne pouvait capter grand chose. Raaah, ces appareils électroniques qu'ils payaient tous une fortune n'étaient même pas fichus de fonctionner dans les moments les plus importants. Il était dépité. Parfois le jeune homme se prenait la lumière dans les yeux lorsque Bonnie fit sa petite enquête du wagon. C'était désagréable. Il grimaçait. Il regrettait à cet instant de ne pas être nyctalope. Le jeune PDG suivait cependant où la lumière se propageait et il avait ainsi également remarqué les vitres désormais brisées du bus. Même si il ne savait pas si sa secrétaire pouvait le voir ou non, il acquiesça de la tête. C'était une bonne idée. « Attendez, je vais tenter de me lever. » Il prit une grande inspiration et son courage à deux mains. Il fit une tentative, mais sans succès. Une autre, où il avait réussi à bien bouger, mais ce n'était pas encore ça. Jamais deux sans trois. La troisième fut la bonne et ce, grâce à l'aide de la brunette, qui en fait n'avait pas eu trop le choix puisqu'il s'était imposé dans ses appuis. Donc, oui, c'était une bonne idée, mais il n'irait pas seule chercher les secours. Laisser Lynch seul, dans un métro en compote, avec beaucoup de personnes inconnues en détresses, et ce, dans le noir ? Hors de question. Le jeune se pencha pour aider Bonnie à se lever. L'endroit était tout de même restreint et les mouvements plutôt limités. « Je viens avec vous. » Peut importe qu'il fut blessé ou non. Il n'allait pas rester là à ne rien faire. De plus elle risquerait facilement de se perdre dans les tunnels. Et qui sait si un autre métro faisait irruption et qu'elle était sur les railles sans le voir, mmh ? « Bon, Bonnie, voilà ce que l'on va faire. Je vais vous porter afin de vous aider à atteindre l'extérieur. » Sa proposition était plus dans le ton de l'ordre à vrai dire. Il tendit les bras pour mettre en place l'opération.

Pourtant Dieu sait que Lynch est grand enfant. C'est ce qui faisait de lui quelqu'un de très agréable généralement. C'était donc un peu raté pour les espérances de la jeune fille. Mais lui, en avait il réellement conscience ? Il se savait plutôt « cool » avec ses employés qui lui fournissaient en retour un travail remarquable, et également qu'il était quelqu'un de « drôle ». Enfin qui avait de l'humour quoi. Cependant, il ignorait surement que l'humour il l'utilisait à tout va et parfois même sur des sujets et des situations inadaptés. Il ne pouvait se contrôler. Il était comme ça, différent de son père, cet homme beaucoup trop sérieux à son goût qui l'avait « éduqué ». Il regarda la jeune fille l'éviter en beauté. Lynch n'était pas frustré par le fait qu'elle lui ai dit qu'il n'était pas en état, mais sur le principe qu'elle ai refusé son plan, qu'elle n'exécutait pas ce qu'il lui demandait. « Qui vous dit que je vous trouve fine ? » Allez hop, un petit pic au passage, mais elle l'avait plus ou moins mérité, à son humble avis. Généralement les femmes étaient complexées par leur poids, leur silhouette, et ce genre de sujet était assez houleux à discuter avec l'intéressée. Il le savait bien ça, car il avait déjà plaisanté sur ça avec quelques femmes mais après s'être pris des beignes, il avait arrêté. Sauf aujourd'hui, mais était elle sensible à ce genre de remarque ? Mais bon, si il n'était pas en état, il n'était pas en état. Voyons comment allait elle se débrouiller sans lui, ahah. Elle lui avait abaissé ses mains en lui assurant qu'ils allaient trouver un autre moyen. Il tentait de distinguer sa silhouette avec le peu de lumière que les portables des autres personnes du métro produisaient, puis senti un appui sur son épaule. Bien, elle semblait maitriser la situation. Elle voulait sauter. Pour le blondinet c'était encore plus risqué que ce qu'il avait proposé. Il croisa les bras attendant la cascade de la brunette avec impatience. Mais d'un côté ça serait pas très sympa de la laisser faire. « Non mais êtes vous folle ? Vous risquez de vous rater là. Non, sérieusement, descendez de là, et reprenons ce que j'avais commencé, s'il vous plait. Je vous assure que je peux vous portez sans problème. »

Nemo entra dans le wagon du métro et se posa sans aucune délicatesse sur un siège. Il venait de passer sa journée sur un ordinateur à coder, mais son cerveau fatigué ne l'empêcherait pas d'aller passer le reste de la nuit à boire avec le peu d'ami qu'il avait. Il serra son ordinateur contre lui, et posa sa tête contre la vitre. Il commença à fermer les yeux, quand une secousse le ramena vite à la réalité. La suite se passa encore plus vite, et avant qu'il est eu le temps de souffler, Nemo se retrouva par terre, tout devint noir quand sa tête heurta un peu trop violemment le sol.
Il reprit connaissance quelques minutes plus tard au son de plusieurs voix, il s'attendait à voir des secouristes, pompiers ou autres, mais non, juste trois personnes en train de discuter. Le jeune homme se releva tant bien que mal, s'appuyant à se qu'il pouvait pour ne pas laisser ses jambes se dérober sous lui.
Nemo jeta un coup d’œil autour de lui, essayant d'ignorer le mal qui lui tiraillait le crâne depuis qu'il avait ouvert les yeux, il saisit son portable dans sa poche et éclaira un peu autour de lui "Hey... c'est un peu le bordel par ici." Il préférait prendre à la rigolade ce qui arrivait, faire la drama queen était pas dans ses habitudes, cela dit, il la ferait bientôt s'il ne retrouvait pas son ordinateur "Vous auriez pas vu un ordinateur par hasard? Une petite sacoche rouge?". Il continua de regarder autour de lui, l'air un peu affolé, perdre son ordinateur c'était... tout simplement inimaginable, son bébé, sa vie qui était surement écrasé quelque part dans un coin du wagon, rien que d'y penser il en avait presque la larme à l’œil. Tentant de mettre de côté cette triste nouvelle, il regarda de nouveau les trois personnes. "Vous avez eu des nouvelles de secouriste ou autre?"

Alors qu'il se préparait physiquement à la porter, un homme leur adressa la parole. La première réaction de Lynch fut de lever un sourcil, plus ou moins surpris par la demande du jeune garçon. C'est vrai, après tout, des gens étaient blessés, certains peut être morts, et lui, tout ce qu'il souhaitait c'était de retrouver son ordinateur. Lynch ne comprenait pas très bien son sens des priorités. A moins que ce fut un agent secret et qu'il contenait des informations top secrètes. Là, il comprendrait. Après que Bonnie ait pris la parole, il ne put s'empêcher de rajouter « Puis, je pense qu'il y a des choses plus importantes en ce moment même que retrouver un ordinateur. » Lynch avait compris que Bonnie était plutôt agacée par la situation. Lui non plus ça ne le plaisait pas. Là, ils auraient pu se retrouver au chaud, chez eux, si ils avaient pris une voiture avec chauffeur. Mais non, ils étaient là, à avoir subit un accident relativement grave. Le jeune PDG plissa les yeux en direction du jeune homme pour voir un peu sa silhouette et ainsi sa musculature. Il pourrait porter à sa place Bonnie. Après observation, finalement non. Nemo était aussi fin qu'un cure-dent, et par conséquence, Lynch ne lui faisait pas trop confiance. Non pas qu'il ne l'appréciait pas, c'est juste qu'il ne le connaissait pas, ni sa force, et donc lui confier Bonnie était peut être imprudent. Il voulait pas se retrouver, pas avec un procès, mais une longue série d'injures de la part de sa secrétaire. Ça ne faisait pas longtemps qu'elle travaillait pour lui, mais il avait déjà sentit qu'elle avait du caractère. Bref, Lynch attendit sa réponse.