Allongée, Aladiah en savait pas ou elle se trouvait mais en avait une vague idée, à l'entente des machines autour d'elle. Paniquée à l'idée d’affronter cette réalité, elle laissait ses yeux fermé, en tentant de se souvenir de ce qui était arrivé. La seule chose dont elle se souvenait était d'avoir pris sa douche, elle s'était sentie mal mais était tout de même partie bosser. La jeune femme se souvenait être arrivée au bureau mais ensuite, c'était le noir complet. Elle ne se souvenait pas s'être sentie mal à nouveau ni même avoir eut mal. Doucement, elle ouvrait les yeux, rivés sur la plafond d'un blanc aveuglant. Plus de doute sur l'endroit dans laquelle elle se trouvait, l'aiguille dans son bras, reliée à sa perfusion, était aussi présente pour lui confirmer. Sur le coup, elle eut pour seul réflexe de refermer ses yeux, comme si elle pouvait échappé à cette réalité. Elle n'allait pas mieux, elle n'irait pas mieux, il était peut-être temps qu'elle l'admette. Ouvrant à nouveau les yeux, elle sentait une douleur dans le flanc gauche, remarquant ainsi qu'elle avait un énorme pansement. Depuis un bon moment, elle avait abandonné l'espoir de recevoir une greffe, puisqu'il y avait avait beaucoup trop de demandeurs pour trop peu de donneurs. elle avait pourtant espoirs que ses pansements soient là pour couvrir une cicatrice, mais cela relèverait du miracle.

Lâchant du regard sa blessure, elle observait un peu plus la chambre et fut prise de panique. Il était l'unique personne qu'elle avait envie de voir à cet instant précis, mais elle ne comprenait pas ce qu'il faisait là, à côté d'elle, allongé lui aussi. Peut-être que tout ça n'avait rien avoir avec ses reins après tout, qu'ils avaient eut un accident. « Elias... J'ai beau réfléchir, je ne me souviens de rien... Tu vas bien? On a eut un accident? » Lui aussi était relié à une perfusion mais elle ne pouvait rien distingué de plus de sa place. Se relever lui faisait bien trop mal dans le bas du dos, elle préférait ne pas prendre de risque. Elle regardait rapidement ses bras ainsi que ses jambes qui ne laissaient aucune trace de coups ou d’égratignures. Le visage d'Elias était lui aussi parfait, mais il y avait bien une explication pourtant. Elle allait d'ailleurs l'avoir puisqu'avant même qu'il ne puisse lui répondre, une infirmière entrait dans la chambre, dossier à la main. « Vous avez plutôt bonnes mines! » La jeune femme leur adressait un sourire avant de noter à intervalle sur le dossier qu'elle tenait en main ce qu'elle observait. « Vous vous remettez tous les deux rapidement de l'opération, vos constantes sont bonnes... Vous devriez pouvoir sortir d'ici quelques jours déjà, si tout ce passe bien. Une greffe d'organe reste assez importante, on préfère prendre toutes les précautions. » Aladiah sentait déjà les larmes lui monté aux yeux. elle était greffée, elle allait - si tout allait bien - avoir une vie on ne peut plus normal dorénavant. Cela n'expliquait pas la présence d'Elias. Elle avait un scénario en tête mais elle refusait d'y penser. L'infirmière lui posait un médicament sur sa table de nuit, lui expliquant qu'il s'agissait d'un anti rejet qu'elle devrait prendre de manière journalière à vie, avant d'enfin quitter la chambre. C'était à présent le moment ou il allait l'engueuler de ne jamais lui avoir parler de ses problèmes de santer, mais avant d'entendre ses reproches, elle voulait des réponses. « Qu'est ce que tu fais là ? Qu'est ce qu'il t'esy arrivé? »

L’inquiétude de savoir ce qu'il faisait dans la même chambre qu'elle était plus importante que celle de savoir exactement ce qui lui était arrivée. Pourquoi? tout simplement parce qu'elle commençait à en avoir une petite idée et elle détestait cette idée, elle la refusait catégoriquement et attendait donc qu'une autre explication sorte de la bouche de son meilleur ami. Malgré le fait qu'elle se sente assez faible, elle posait sur lui un regard insistant pour obtenir sa réponse. « Je suis là pour toi... peu importe l'identité de ton donneur, tu vas mieux Aladiah, c'est tout ce qui compte.. » Elle n'était même pas capable de réagir à cela. Détournant les yeux, elle fixait à nouveau le plafond et se concentrait pour ne pas laisser sortir ses larmes qui se faisaient pressantes. Elles gagnaient pourtant le combat puisqu'Aladiah les sentait couler le long de ses joues. La jeune femme refusait catégoriquement de le regarder, elle lui en voulait à mourir et avait plus envie de le frapper qu'autre chose. C'était une sensation bien trop étrange, mêlée entre l'envie de le massacrer pour ce qu'il venait de faire, mais de le prendre dans ses bras pour le remercier. Résultat, elle était dans un juste milieu, totalement immobile. « Non je plaisante pas, Aladiah. Je l'ai fait parce que.. oh, et d'abord, je peux savoir pourquoi tu ne m'as rien dit ? » Si ses yeux étaient déjà assez rouges du à ses larmes, c'était à présent ses joues qui prenaient cette couleur, tant elle était énervée. « Tu te poses vraiment la question? Je voulais affronter ça toute seule. Je voulais éviter que ça se passe comme ça! » Si elle lui avait dit plus tôt, elle savait qu'il se serait proposé pour être son donneur. Non seulement parce qu'elle le connaissait bien assez pour ça mais aussi parce que dans la situation inverse, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à le faire. Résultat, elle avait toujours cacher cette partie de sa vie. « Tôt ou tard j'aurais eut une greffe Elias, d'un parfait inconnu, tu n'avais pas à faire ça... Tu te rends compte que ce n'est pas une opération banale? Tu as besoin de ce rein autant que moi! » Pas tout à fait puisqu'on vivait très bien avec un seul rein, hors les siens étaient atteints tous les deux. Pour le moment, tout irait bien mais si plus tard il venait à avoir un problème au rein, elle s'en voudrait de lui avoir pris le second.

La jeune femme n'arrivait pas à calmer ses larmes et s'en voulait à présent de ne pas lui en avoir parlé pus tôt. Peut-être que si elle l'avait fait, elle aurait réussit à l'en dissuader, à lui interdire de le faire, au moins il aurait su ses volontés. Là, il avait du prendre une décision sur le tas lorsqu'on lui avait surement apprit son malaise et il n'avait pas réfléchit. Elle s'en voulait de se montrer aussi exécrable avec lui mais si elle était comme ça, c'était surtout parce qu'elle tenait à lui plus qu'à quiconque et elle refusait qu'il mette sa vie en danger pour elle. Aladiah finit par tendre sa main pour qu'il en fasse de main, qu'ils puissent ainsi se toucher sans se lever. Elle n'avait pas fini de lui faire des reproches, mais il venait de lui sauver la vie, c'était le moins qu'elle puisse faire.