|  Sujet: Waiting for you... [LIBRE] Dim 3 Jan - 11:10 | |
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L'eau était brûlante, son parfum m'envahissait les narines... je glissais alors ma tête sous l'eau, c'est amusant comme les sons changent là-dessous, on voudrait que le temps s'arrête quelques secondes mais sa main chaude me fit vite sortir de là. Cette baignoire est immense, si on peut encore appeler ça une baignoire mais je dois bien avouer que j'aime ce luxe. Comment pourrait-on ne pas aimer? J'ai bien raison d'en profiter pas vrai? Allez, vous feriez pareil à ma place, avouez! Sans compter que je suis pas franchement seul là-dedans... bien qu'elle soit bien plus âgée, elle reste très sexy. Je lui fais plaisir, je lui donne du plaisir, je lui offre ces moments de bonheur, l'éloigne de sa solitude, croyez moi je vais pas me faire oublier, j'ai bien trop besoin d'elle pour vivre ma vie ici. C'est pas pour rien que ça fait trois ans que ça dure! J'entretiens "la flamme" au maximum. Cela dit, laissez-moi finir ce qui ce commence et on reprendra cette petite conversation après, on peut pas être de tous les côtés en même temps... et si vous trouvez ça pathétique, ça m'est bien égal, ça l'est moins pour moi que de faire la manche dans le métro et je le dis par expérience. Pour revenir à notre affaire, j'y ai pensé c'est vrai mais en réalité je pourrais pas me contenter d'elle et de son luxe. C'est vrai que c'est plutôt agréable si on regarde les bons côtés, je me sens ici dans un cocon gigantesque et confortable dans lequel rien ne peut m'arriver néanmoins c'est pas vivre que de rester enfermer ici, mais tout ça n'est qu'une clé, une porte d'entrée vers la grande vie... néanmoins avouez que je suis plutôt bien lotit. J'aurais pu tomber plus mal et plus nombreux qu'on croit sont ceux qui le vivent! Le jour où elle m'avait abordé, c'était ma chance... le début de tout. C'était une femme qui avait tout ce qu'elle pouvait souhaiter et pourtant elle n'était pas heureuse... seule... Je n'avais pas de sentiments pour elle, même après ces trois ans. Juste un peu de compassion et encore... C'est pas stupide de se morfondre comme ça quand on a tant de possibilités?
Je me suis retrouvé dans l'ascenseur quelques heures plus tard. Seul, car elle avait des choses à faire aujourd'hui, de ces choses si importantes qui occupent les femmes du monde comme choisir des assiettes pour un dîner de charité ou s'offrir un soin complet dans le plus grand centre esthétique de la ville... dîner de charité, ça me fait toujours rire ce truc-là, j'en ai aperçu l'allure un jour, s'ils donnaient l'argent qu'ils dépensaient dans l'organisation de leur fête, ça ferait plus d'heureux! Enfin, s'il y avait pas de pauvres il y aurait pas de riches et inversement! Peu importe, j'ai plus l'âge de pleurnicher sur ces injustices. Plutôt que de sortir donc pour en revenir à nos moutons je me suis dirigé vers le bar de l'hôtel, je connais plutôt bien le barman, le genre d'homme qui ne dit rien mais qui n'en pense pas moins. Froid au début, je crois qu'il m'aime bien maintenant. J'ai réussi petit à petit à le dérider un peu... je crois du moins, c'est peut être que du professionnalisme au fond! Je me suis commandé un café... j'étais élégant, bien coiffé, je me tenais droit, j'étais à l'aise dans un monde pourtant si loin du mien... j'avais l'air d'un client de l'hôtel comme les autres. L'air seulement, ça se saurait si j'avais le portefeuille suffisamment pleins pour vivre ici, or même le café je le payais pas. Dans ce genre d'endroit, les gens se reconnaissent entre eux... ils se côtoient depuis qu'ils sont gosses, c'est vraiment un autre monde. Je n'en fais pas parti, ça n'empêche pas que je peux avoir ma place dans ce salon. Le bar n'est pas réellement celui de l'hôtel, il est ouvert à tous... enfin presque. Si vous êtes un habitué du fast-food du coin, pas la peine de franchir les portes non plus, faut avoir un minimum d'allure.
Jouer la comédie... ça fait du bien. Bon sang, pourquoi est-ce que la vie pourrait pas être aussi simple qu'elle en a l'air? Cela dit je m'en fous, je suis bien décidé à en profiter quand même, quoiqu'il me tombe dessus. Faut pas imaginer que je puisse me laisser faire aussi facilement par ce genre de destin peu glorieux! Quand je me les gèle en plein hiver, serré contre mon petit frère histoire de se tenir chaud un minimum, je m'imagine au coin du feu dans ma maison de Brooklyn! Un plaisir simple à l'état pur. Pour l'heure, je me suis contenté de quitter cet hôtel de luxe, sublime sans aucun doute... j'errais dans les rues sans but précis. Histoire de donner les changes, j'ai appelé la petite amie de Darren, une fille bien, vraiment. Pas de celle qu'on se moquerait de décevoir. En discutant, glissant des mots doux, j'ai continué d'avancer. Je suis passé par un magasin de vêtements, les cafés ça me suffisait pour le moment. Je me suis changé tout simplement. Plus besoin du chic, restons classique. Avec l'argent, j'allais pouvoir rembourser mes dettes de l'épicier, j'avais eu de la chance qu'il accepte une fois de plus de me laisser faire, si je voulais que ça continu, fallait bien je sois un minimum réglo. La dernière fois, j'avais quand même du aller faire mon malheureux un gosse dans les bras et deux en bas pour qu'il finisse par céder. Allez, on prend à droite cette fois, les rues de New-York, pas de soucis, je les connaissais par coeur. |
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