“ Back at home ”

Harmony & Valentino

Le jour de la sortie était enfin arrivé ! En fait, il était arrivé plus tôt que prévu ! Lorsque Valentino était venu me voir pour la première fois, je pensais ressortir au mieux 3 jours plus tard. En fin de compte, je devais sortir le surlendemain au matin, mon état s'étant vraiment amélioré, d'une manière des plus rapides. J'osais d'ailleurs croire que Valentino y était pour quelque chose, involontairement. Bref, j'étais vraiment très heureuse de sortir mais il y avait bien un point négatif dans l'affaire : j'allais devoir attendre encore 1 mois avant de récupérer mes petits bouts. En attendant, je devrais me contenter d'une visite quotidienne. Dans le fond, c'était un mal pour un bien puisqu je n'avais prévu que de quoi accueillir un seul petit bout. J'allais donc occuper mes journées à venir à modifier l'ameublement, à acheter les choses manquantes. Le moins que l'on puisse dire c'est que je ne risquais pas de m'ennuyer maintenant !
Du coup, j'avais pris soin de prévenir Valentino de ma sortie en lui envoyant un SMS la veille au soir. J'étais d'ailleurs bien étonnée de ne pas avoir de réponse de sa part, je comptais bien me manifester à nouveau dès que je serais rentrée chez moi. En attendant, j'étais plantée à la sortie de la maternité, une valise dans la main scrutant la rue à la recherche du taxi qui devait venir me chercher. Cela faisait déjà un bon quart d'heure que j'attendais et je commençais à fatiguer. Certes j'avais retrouvé la forme mais j'avais encore besoin de beaucoup de repos, alors rester debout n'était pas forcément une bonne idée. Je pouvais bien rentrer en bus mais j'aurais pas mal de trajet entre l'arrêt et mon appartement, je préférais donc attendre encore un peu. Histoire de prendre mon mal en patience, je fis quelques pas et m'installai sur un banc, avant de reprendre mon observation de la rue qui demerait désespérément vide.

“ Back at home ”

Harmony & Valentino

Je dois bien reconnaître que j'étais étonnée de ne pas avoir reçu de réponse de la part de Valentino. Je lui avais envoyé le message la veille vers 21h et il était pas loin de 10h30 désormais. J'avais cru pendant un moment qu'il devait être en train de faire la marmotte mais j'avais quand même des doutes maintenant. Je tentais de trouver une raison valable à cette absence de réponse : peut-être n'avait-il plus de batterie, ou bien il comptait me laisser reprendre mes petites habitudes chez moi avant de se manifester ? Il est vrai que dans un certain sens je m'inquiétais. Nous ne nous connaissions pas énormément tous les deux, mais il avait eu l'air si heureux de communiquer avec moi que je m'étonnais de ne pas avoir reçu de réponse de sa part à l'annonce de la bonne nouvelle. Il me laissait une telle impression de fragilité depuis que je le connaissais... Et pourtant, je le savais doué d'une force non négligeable.
En tous les cas, je ne m'attendais pas à le voir débarquer maintenant. Et comment aurais-je donc pu lui en vouloir d'être en retard puisqu'il s'agissait d'une surprise et que je n'étais pas du tout sensée faire appel à lui. Pour une fois, je n'allais pas refuser son aide, et tant pis pour le taxi qui ne me trouverait pas en arrivant, il avait qu'à être à l'heure lui ! Bref. Je ne pus retenir un immense sourire en voyant le visage de Valentino au volant d'une voiture. J'eus à peine le temps de me lever du banc qu'il était déjà face à moi, me tendant une boîte et une autre main vide. Je n'eus aucun mal à comprendre qu'il s'agissait d'un cadeau de sa part et qu'il me proposait de prendre ma valise. Je m'exécutais rapidement, entrouvrant la boîte dès qu'elle fut dans mes mains. L'odeur me mit l'eau à la bouche et je ne pus me retenir de sourire une énième fois. Ce jeune homme était vraiment un ange, j'allais d'ailleurs bien vite déposer un baiser sur sa joue. "Merci, Valentino, tu es adorable."

“ Back at home ”

Harmony & Valentino

Dans le fond, la surprise que Valentino m'avait faite n'était pas des plus originales, mais cela ne l'empêcha pas de me faire le plus grand plaisir. Je ne m'y attendais vraiment pas, et autant dire que rentrer chez moi en sa compagnie serait beaucoup plus agréable que de le faire en compagnie d'un chauffeur de taxi que je ne connaissais pas le moins du monde. Si il avait suffisamment de temps, il pourrait passer un peu de temps avec moi, ainsi, cela me permettrait de souffler quelques instants avant de m'atteler aux taches que j'avais à accomplir avant de pouvoir accueillir les jumeaux. J'espérais que notre conversation serait aussi agréable que la précédente, lorsqu'il était venu me rendre visite, par surprise une fois encore, l'avant-veille. Depuis qu'il était venu, je n'avais cessé de relire mon premier chapitre pour pouvoir lui donner au plus vite, je l'avais d'ailleurs terminé de la veille et il pourrait l'avoir le jour-même.
Je ne fus nullement surprise de voir Valentino rougir après que je l'eus embrassé, et cela ne fit que le rendre encore plus attendrissant, il l'était pourtant déjà fortement. Je le suivis alors jusqu'au coffre, non pas pour passer mon inspection mais histoire de le rattraper avant qu'il ne l'ai refermé. Ainsi, j'ouvris une poche de la valise et en sortie un paquet de feuilles reliées entre elles par mes propres soins. J'avais pris soin d'écrire un petit mot en guise de couverture, à savoir : "Pour le plus adorables des lecteurs et amis." Je lui tendis aussitôt. "Chose promise, chose due, je t'avais dit que tu aurais le premier chapitre la prochaine fois qu'on se verrait !" Lui parler et ne pas l'entendre me répondre me gênait un peu, j'étais déjà habituée à nos échanges écrits et en m'y prenant comme je le faisais là, j'avais l'impression de me placer en position de supériorité. Il faut dire que la communication par le bloc-notes n'était pas des plus aisées pour le moment.

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Harmony & Valentino

Si on m'avait dit que Valentino viendrait me chercher à la sortie de la maternité, autant dire que je me serais montrée encore plus pressée que je ne l'étais déjà. Je ne m'attendais vraiment pas à le voir débarqué et je commençais déjà à m'énerver intérieurement contre le chauffeur de taxi qui était sensé venir me chercher. C'est qu'il ne faisait pas un temps à rester dehors trop longtemps ! J'oubliais complètement ce souci en voyant le jeune homme arriver, dans le fond, j'avais bien fait de ne pas être récupérée comme c'était prévu initialement ! J'osais maintenant croire que si je n'avais pas eu de réponse de la part de Valentino c'était parce qu'il avait justement machiné cette surprise. En tous les cas, je ne pouvais vraiment pas lui en vouloir. Il pouvait se rendre compte en un seul coup d'oeil du plaisir que son iniative me procurait ! Décidément, mon retour à la vie quotidienne commençait plutôt bien !
Mon bonheur fut décuplé lorsque je vis le sourire de Valentino s'agrandir face à ce que je lui avais tendu. Il semblait vraiment heureux et je ne pouvais que l'être moi-même en retour. Tenant toujours la boîte qu'il m'avait tendue dans mes mains, je le laissai rejoindre le poste de conduite avant de prendre place à mon tour à la place passager. Je ressentis alors un petit pincement au coeur en regardant l'établissement. L'idée de laisser là mes jumeaux étaient difficile à supporter, mais je savais que c'était pour leur bien. Je fis donc abstraction de ces sombres pensées pour me reporter sur Valentino. Il était classe au volant ! "Tu connais mon adresse ?" Je ne me souvenais pas lui avoir donné mais peut-être la connaissait-il malgré tout. Certes il ne faisait pas partie de ses fans envahissants mais peut-être que, comme certains, il avait eu vent de l'endroit où je vivais, certains me laissaient bien du courrier dans ma boîte aux lettres, c'est bien que mon adresse n'était plus vraiment un secret...

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Harmony & Valentino

La séparation avec les jumeaux avaient été pénible, je dois bien le reconnaître. Soit, j'étais heureuse de quitter la maternité mais j'y laissais une partie de moi, et je ne pourrais donc être pleinement satisfaite que lorsque les petits bouts seront sortis eux aussi. En attendant, le temps risquait de me sembler bien long, heureusement, j'avais pas mal de choses à faire afin de préparer leur arrivée. Et puis je pourrais toujours en faire part à Valentino, il saurait très certainement trouver les mots justes pour me rassurer sur la chose. Autant dire que sa simple présence à mes côtés me permettait de retrouver mon calme et de relativiser la situation. Après tout, je n'allais pas être séparées de mes petits bouts bien longtemps ! Et il ne se passerait pas une seule journée sans que je ne leur rende visite. Alors autant dire que la situation n'avait aucune gravité. En tous les cas, je pouvais d'ores et déjà mesurer l'amour que je portais à mes enfants.
Je passai à un autre sujet en abordant avec Valentino le sujet du trajet. A première vue, il semblait surpris de ma question, et je le fus moi aussi en découvrant sa mimique. Visiblement, il n'avait pas connaissance de mon adresse, ce qui n'aurait pas été étonnant de la part du lecteur assidu qu'il était. "Tu ne la connais pas... Il n'y aurait aucun mal, pas besoin d'être espion pour savoir où je vis, ce n'est plus un secret pour le public, heureusement cela ne m'empêche pas de vivre tranquillement sans être dérangée." Je le regardai ensuite s'intéresser au GPS, je me penchai à mon tour dessus lorsqu'il m'invitai à y saisir mon adresse. Je m'exécutai alors immédiatement. Nous n'aurions pas beaucoup de trajet, c'était une bonne chose, car j'étais pressée de pouvoir découvrir ce que Valentino m'avait concocté dans cette boîte que je gardais précieusement sur mes genoux, ne cessant d'y jeter des regards curieux.

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Je ne me faisais pas de soucis quant à la santé des mes enfants. Ils avaient beau être prématurés ils avaient visiblement déjà une bonne santé, chose capitale à mes yeux. Je les savais également entre de bonnes en étant dans cette maternité, je n'avais donc aucun souci à me faire en les laissant ici. Pourtant, les premiers jours n'avaient pas été faciles, déjà, apprendre que je n'avais pas un mais deux enfants m'avait fait un véritable choc. J'appréhendais déjà la venue d'un seul mais alors des jumeaux, c'était loin de ce que je pouvais m'imaginer, et en étant mère célibataire mes craintes ne purent qu'être décupler. Heureusement pour moi, j'avais pu faire part de mes craintes à une psychologue, celle-ci m'avait assuré que je ne serais pas livrée à moi-même lorsque les bouts de chou seront en âge de sortir de la maternité. Par ces simples paroles, cette femme m'avait enlevé un très gros poids.
En attendant, je comptais bien prendre un peu de temps pour me remettre vraiment de cet heureux événement et pouvoir être opérationnelle quand tout le monde sera à la maison. Visiblement, Valentino semblait vouloir prendre soin de moi puisqu'il avait décidé de venir me chercher en voiture et avait même pris la peine de préparer des pâtisseries, comme il me l'avait promis. Tandis que nous roulions, je regardai le "paysage", pensant à mes enfants, jusqu'à ce que le jeune homme n'attire mon attention par un geste de la main. Je compris sans mal qu'il faisait allusion à la boîte que je conservais précieusement. Je l'avais entrouverte afin de voir ce qui se cachait dedans et j'avais tout de suite eu envie de goûter à ces merveilles, mais je préférais attendre d'être rentrée chez moi histoire de pouvoir en profiter davantage. "Rien que pour y goûter, j'ai hâte d'être arrivée chez moi !" Avec un café, ce serait divin !

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Harmony & Valentino

Valentino avait de la chance. Il avait visiblement envie de me faire plaisir, c'était du moins l'impression qui ressortait de son comportement depuis sa précédente visite, et autant dire qu'il n'aurait très certainement pas beaucoup de mal à me combler par de petites attentions. J'avais toujours été une personne simple qui prenait les choses comme elles venaient et essayaient de trouver le côté positif de tout cela, mais depuis mon accouchement, je l'étais encore plus. Le tireur fou auquel j'avais échappé, ainsi que le drame que j'aurais pu connaître avec la naissance prématurée des jumeaux m'avaient vraiment remis les pendules à l'heure, aussi, je comptais maintenant vraiment profiter de tout ce que la vie pourrait m'offrir. J'étais persuadée d'y parvenir d'autant que j'avais maintenant retrouvé ma liberté. Alors beaucoup de choses pourraient me faire plaisir de la part de Valentino, ne serait-ce qu'une visite surprise !
Déjà, ses pâtisseries m'avaient très agréablement surprise, de même que sa venue. Je ne m'attendais pas à ce qu'il vienne me chercher ni à ce qu'il se présente avec sa promesse déjà exaucée, je ne pouvais donc qu'être conquise ! J'avais vraiment hâte de pouvoir goûter à ce qu'il m'avait préparé, heureusement pour moi, le chemin jusqu'à chez moi n'était pas long du tout et quelques minutes avaient suffi pour que nous y arrivions. Au regard de Valentino, je répondis par un sourire et un acquiescement, son GPS l'avait bien guidé, nous étions arrivés à bon port. J'ouvris alors la portière, gardant précieusement la boîte dans mes mains et cherchai la clé dans mon sac. Je me tournai vers Valentino avant de me diriger vers la porte. "Ca ne te dérange pas de prendre ma valise, j'ai peur de faire des bêtises et de tout renverser si je la prends." Je préférais lui demander aimablement plutôt que de le laisser faire comme si je le considérais comme un majordome.

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Harmony & Valentino

Rentrer seule sans mes enfants était certes une épreuve difficile puisqu'il me fallait me séparer d'eux, mais c'était, dans le fond, un mal pour un bien puisque la maison n'était pas prête à les accueillir. Et puis, ça me laisserait à moi aussi le temps de faire la transition entre ma vie de célibataire sans enfant à celle de maman célibataire, de jumeaux qui plus est, ce qui ne serait pas de tout repos, j'en étais bien consciente, mais ne me causait plus autant d'angoisse qu'avant mon accouchement. Et puis, j'avais maintenant plusieurs personnes sur qui compter autour de moi, et bien que je n'aimais pas déranger, ils avaient l'air si volontaires que je n'hésiterais pas à leur demander un petit coup de main en cas de réel besoin. Et parmi ces personnes se trouvaient bien entendu Valentino ! Il avait l'air de bien "s'entendre" avec mon fils, et je ne doutais pas qu'il en serait de même avec Ellen, et puis il était si doux, je n'avais pas de crainte à avoir avec lui !
En attendant, il me fallait déjà rentrer chez moi et pour cela retrouver la clé qui avait glissé au fin fond de mon sac, je venais juste de la récupérer lorsque Valentino arriva à ma hauteur muni de la valise. J'ouvris alors la porte et l'invitait à entrer le premier, histoire de récupérer mon courrier par la même occasion. Aussitôt fait, je rentrais à mon tour, c'était bien agréable de retrouver son toit et ses petites affaires ! Je me débarrassais rapidement de mon sac sur la commode de l'entrée avant de me tourner vers Valentino. "Ne te gêne pas, pose la valise dans le coin, je m'en occuperai plus tard. Aussitôt, j'entrai dans la cuisine qui était juste à côté et posait la boîte qu'il m'avait donnée. Je me retournai immédiatement en direction de la porte où devait se trouver Valentino. "Entre, je t'en prie, fais comme chez toi ! Tu veux boire quelque chose ?" C'est que je ne comptais pas le laisser repartir si rapidement !

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Je ne pouvais vraiment pas me plaindre du hasard lorsqu'il avait mis Valentino sur ma route. Qui m'aurait dit qu'en me rendant à cette séance de dédicaces j'allais y rencontrer un lecteur fidèle qui deviendrait rapidement un ami. Moi qui avait du mal à accorder ma confiance, encore plus depuis ma rupture, je ne pouvais pas dire que ça avait été le cas avec Valentino. Certes, au début, je m'étais montrée réticente, au point même de me montrer brusque et injuste avec lui, mais cela avait bien vite changé, dès la naissance de mes jumeaux, pour une raison que je ne pouvais pas m'expliquer. En tous les cas, je me savais vraiment chanceuse de l'avoir rencontrer et d'avoir pu établir un tel lien avec lui, il était un homme génial, je n'en doutais pas !
C'était d'ailleurs pour cela qu'il était le bienvenu chez moi et que je n'avais pas hésité à le conduire jusqu'ici, à l'inviter à entrer même. Il était le premier lecteur à avoir ce privilège, mais autant dire que je ne le considérais plus trop comme tel, mais plus comme un ami à part entière. Je regardai alors dans le placard pour voir ce que je pouvais lui proposer, mais à part de l'eau gazeuse éventée, je n'avais rien sous la main. Je me retournai alors vers lui, pris la boîte qu'il m'avait amenée, m'approchai pour lui prendre la main et l'entrer gentiment à ma suite vers l'étage. Pour les dernières semaines de ma grossesse, j'avais aménagé un "camp de survie" dans mon bureau histoire de tout avoir à proximité pour éviter de me traîner et malgré tout pouvoir écrire. Je me retournai alors en chemin. "Tu vas voir où est né mon dernier livre ! J'ai installé un bivouac dans mon bureau !" C'est que le prendre d'un seul coup par la main et le tirer dans une pièce inconnue pouvait le surprendre !

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Harmony & Valentino

Valentino était bel et bien devenu un ami pour moi, une personne très chère à mon coeur, simplement parce que je m'étais rendue compte de sa sincérité et de la bonté des sentiments qu'il exprimait à mon égard, en somme, il avait un comportement parfait à mes yeux. Si seulement tous les hommes pouvaient être comme lui... Enfin... Il était bien la seule personne à pouvoir se louer d'être arriver si proche de moi en si peu de temps. Et d'ailleurs, mis à part mes enfants et ma meilleure amie, il faisait partie des gens que j'appréciais le plus. Etonnament, moi qui n'avait pas de difficulté à m'exprimer, je me serais retrouvée bien mal à l'aise si j'avais dû lui dire ce que je pensais réellement de lui, et malgré tout, pas question de taire la vérité si il m'avait demandé.
En attendant, il s'apprêtait à recevoir une preuve supplémentaire de l'affection que j'avais pour lui puisque je le menais à mon bureau, la pièce la plus inaccessible, pour tout dire, j'aurais plus facilement emmener un inconnu dans ma chambre que sur mon lieu de travail, c'est dire l'importance que je lui accordais ! Nous arrivâmes cependant bientôt devant la porte que je déverrouillais à l'aide d'une clé cachée derrière un petit meuble. A l'intérieur régnait un fouilli sans nom, un vrai bivouac, j'aurais pu y vivre sans me rendre dans les autres pièces : bureau, mini-frigo, cafetière, lit, canapé, télé, ordinateur, chauffage, climatisation ; à mes yeux il y avait vraiment tout le confort nécessaire pour mener une existence paisible.

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Harmony & Valentino

Je tenais à mon bureau comme à la prunelle de mes yeux. Pas seulement parce que j'y conservais tous mes écrits inédits, mais aussi parce que c'était mon petit monde, je m'y sentais comme dans une bulle, loin de l'extérieur, en sécurité. Autant dire donc que la moindre intrusion dans mon havre de paix aurait pour moi des conséquences fortement négatives puisque je ne pourrais plus me sentir pleinement en sécurité nulle part. Ok, c'était un peu tiré par les cheveux pour ceux qui ne comprenaient pas, mais j'avais toujours été habituée à avoir une petite pièce réservée à moi seule comme c'était le cas chez mon oncle, ma chambre était mon refuge, personne n'y entrait sans mon accord, depuis, j'avais gardé cette habitude.
Cela ne voulait pas dire non plus que je vivais en ermite, loin de là, contrairement à ce que laissait entendre la disposition de la pièce à cet instant. Je me tournais d'ailleurs vers Valentino après avoir observé le bazar monstre qui régnait et je ne pus me retenir d'émettre un petit rire en voyant son regard. "Tu dois me prendre pour une folle et te demander pourquoi je vis dans un réduit alors que j'étais plusieurs pièces ? Ne t'inquiète pas, c'est simplement que j'avais aménagé tout ça à la fin de ma grossesse, vu que j'avais du mal à me traîner et que je m'acharnais à tenter d'écrire pour me changer les idées, j'avais installé tout ça histoire de ne pas avoir trop de chemin à faire et ne pas me fatiguer davantage. Je vais ranger tout ça !"

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Harmony & Valentino

Pour moi, aménager mon bureau de la sorte était apparu comme une entreprise tout à fait normale lorsque je m'étais rendue compte combien je pouvais avoir de mal à me déplacer quelques semaines auparavant. C'est que, malgré mon accouchement prématuré, j'avais mis au monde de beaux bébés dont le poids ne pouvait que me fatiguer. D'autant plus que j'étais de constitution plutôt fine, pas très costaud, alors procéder à un tel aménagement était pour moi parfaitement logique, ce qui ne semblait pas l'être pour Valentino à en voir le regard qu'il m'avait lancé ainsi que son hochement de tête. Maintenant que je voyais l'état de la pièce, j'étais un peu d'accord avec lui, je vivais vraiment à l'étroit alors que j'avais de la place.
J'entrai cependant dans la pièce me dirigeant vers le frigidaire miniature, il y avait tout dedans. Je fis d'ailleurs signe à Valentino d'approcher et de se servir lui-même, ayant moi-même pris de l'eau gazeuse. "Il faut vraiment que je range, en prenant le temps qu'il me faudra mais quand même. Avec un fouilli comme ça je suis incapable de me remettre à écrire. Et puis je ne compte pas reprendre mon mode de vie en ermite comme à la fin de ma grossesse." Machinalement, je me dirigeai vers mon bureau et eus un léger sursaut de surprise lorsque je revis ma tablesse, voilà qui pourrait être utile pour communiquer avec Valentino. Je la pris d'ailleurs sans hésiter et lui tendis avec un sourire. "Le bloc-notes a évolué, il est devenu plus pratique tu ne trouves pas !?"