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N°4- Something Nice Back Home [pv Mark]

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MessageSujet: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyMar 14 Sep - 16:30

Kate avait passé un mois, jour pour jour, à Seattle. Le dix huit juillet, jour de son départ pour sa ville natale, Mark l’avait accompagnée à l’aéroport et avait reçu la promesse qu’elle reviendrait. Cette séparation, bien que temporaire, avait été déchirante. Cette fois, la jeune femme était déterminée à revenir à New York dès que possible, c'est-à-dire dès que son duplex serait libéré de ses locataires et surtout dès que Mark aurait fait ce qu’il avait à faire avec Elisabeth.
Vu qu’elle s’était engagée à laisser sa jeune collaboratrice à la tête du cabinet d’architecture pendant quelques semaines, ce qui était une occasion inespérée pour cette dernière d’acquérir de l’expérience, elle ne pourrait pas reprendre les rennes et devrait se contenter de travailler à distance mais cela lui était égal. Du moment qu’elle était de nouveau avec Mark, elle n’attachait plus autant d’importance au reste.

Son séjour à Seattle lui avait paru interminable. Elle avait passé du temps avec les amis qu’elle avait là-bas mais son esprit n’avait cessé d’être occupé par une personne se trouvant à l’autre bout du pays. Des jours entiers, elle avait navigué sur le voilier de son père, seule. La solitude lui permettait de faire le point, de se poser de nombreuses questions, certaines angoissantes. Et si Mark changeait d’avis? Et si Elisabeth arrivait en un battement de cils à le maintenir dans le bon cap? Comment allait se passer ses retrouvailles avec Alyssa? Bien entendu, elle était très loin de s’imaginer comment le père et la tante avait manipulé la petite fille pour l’éloigner émotionnellement d’elle. Autant de questions qui n’auraient de réponses que lorsqu’elle serait de retour à New York. Elle comptait beaucoup sur de longues discussions avec Mark pour mettre les choses au clair, pour qu’il n’y ait aucune rancœur et qu’ils puissent aller de l’avant sereinement.
En attendant, elle faisait ce qu’elle pouvait pour s’occuper. Avec le décalage horaire, il lui arrivait d’être devant son ordinateur, au téléphone ou en vidéoconférence à six heures du matin et elle consacrait beaucoup de temps à son travail, non sans soulagement de sa remplaçante qui se sentait parfois débordée. Quant à ses amis, elle leur avait rendu visite de nombreuses fois et ils avaient fait des sorties en ville mais elle n’avait fait aucune soirée avec eux, ne se sentant pas vraiment d’humeur à la fête. Elle aspirait à du calme et était irrémédiablement attirée par des activités dans lesquelles elle pouvait laisser ses pensées voguer vers Mark. Son père était en voyage d’affaires dans les Émirats Arabes Unis, plus précisément à Abu Dhabi pour y vendre le dernier système de sécurité de l’entreprise alors elle avait l’immense demeure pour elle toute seule. Son paternel ne l’avait appelée qu’une seule fois, après lui avoir envoyé sur son Iphone une photo de lui tenant fièrement un faucon sur le bras au coté du propriétaire de l’oiseau, un cheikh qu’il connaissait depuis des années. Il avait demandé avec enthousiasme à sa fille si elle se souvenait de cet homme et de la fois où il l’avait laissée faire voler le faucon. Comment aurait-elle pu oublier? Elle avait six ans et bien que terrorisée par le rapace qui lui semblait gigantesque, son père l’avait forcée à le faire voler et à lui donner une souris morte en récompense pour ne pas froisser leur hôte. Sur ce souvenir à propos duquel le père et la fille n’avaient pas le même point de vue, la conversation s’était achevée et ce n’est que le dix-sept août que monsieur Evans était revenu chez lui, après un détour en Italie. Il ne devait rester qu'une journée et repartir à New York pour affaires. Il avait décidé qu’il profiterait de ce court laps de temps pour faire part de ses inquiétudes à sa fille. C’est au dîner qu’il entama la conversation:

- Kate, tu ne devrais pas être là. Tu bosses dans de mauvaises conditions, tu ne dors pas, tu passes ton temps sur le voilier et franchement, avec le moteur tu t’en sors mais avec les voiles, tu es un vrai danger public. Je ne vais pas te laisser te tuer avec un coup de bôme. Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas que tu ailles sur le voilier sans moi. Et tes amis, tu les as assez vus. Je sais que tu essayes d’oublier Mark et c’est très bien mais ce n’est pas une raison pour fuir tes responsabilités. Tu es d’adulte, tu…

- On va se remettre ensemble. Je crois.

- Qu’est ce que tu racontes?! Tout le monde parle de son mariage avec la fille Walton!

- A l’heure qu’il est, il doit être annulé.

- Ce n’est pas le cas, enfin… c’est peu probable, j’en aurais entendu parler.

- Qu’est ce que tu veux que je te dise de plus? Je suis allée le voir la veille de mon départ et les choses se sont arrangées.

- Tu ne crois pas qu’avec tout le mal que vous vous êtes fait, il serait enfin temps de voir la vérité en face? Tu l’as trahi et lui s’est vengé en étant un connard. Vous n’avez rien à faire ensemble.

- Ce n’est pas à toi d’en décider. Maggie n’aurait jamais du te parler de tout ça.

- Peut-être. Kate, c’est juste que… je me méfie de ce type. Je n’aime pas la façon dont il t’a traité.

- Moi non plus mais comme tu l’as dit, on s’est fait assez de mal comme ça. Il est temps qu’on aille de l’avant.


La jeune femme s’était levée et avait laissé son père seul dans la salle à manger au beau milieu du repas. Cette conversation lui avait coupé l’appétit et avait ravivé ses doutes. Elle avait de plus en plus peur que Mark ait décidé de garder ses projets avec Elisabeth.
Début août, Pedro était venu passer cinq jours à Seattle avec Diego et bien que les deux amis aient surtout été occupés à remonter le moral du petit de la Vega qui avait récemment perdu sa mère, Kate avait eu quelques nouvelles du front. Apparemment, il n’y avait rien de particulier dans la grosse pomme. Alors si le mariage était officiellement annulé, Pedro était sans doute au courant. Et il le lui aurait dit.

Deux heures plus tard, la brune était assise en tailleur devant son ordinateur lorsque son père avait toqué à la porte de sa chambre. Il avait longuement soupiré et lui avait demandé:

- Tu es sûre que tu veux faire ta vie avec lui?

- Je n’ai jamais été aussi sûre de quoi que ce soit.

- Bien… Fais tes valises, demain tu viens avec moi. Et tu restes à New York.

- Et où veux-tu que je vive?

- C'est déjà réglé.


Kate était restée silencieuse. Elle s’était dit que son père allait lui prendre une chambre d’hôtel, sûrement au Plaza, et ce aussi longtemps que nécessaire. Ce n’était pas en accord avec la vie débarrassée de tout faste qu’elle avait choisi mais elle n’avait pas envie de dire non, ayant trop hâte de retourner à New York pour enfin savoir ce qu’il s’y passait. Elle n’avait que peu communiquer avec Mark, jugeant qu’il valait mieux le laisser tranquille le temps qu’il règle les choses de son coté. Elle avait du lutter contre son envie de lui téléphoner tous les jours. Il savait qu'elle reviendrait, elle le lui avait promis.

Le soir même elle avait fait ses bagages et avait dit au revoir à ses amis. Le lendemain matin, son avion avait décollé de l’aéroport international de Seattle-Tacoma. Son père et elle, bien sûr installés en classe affaires, n’avaient pas échangé un seul mot des cinq heures trente cinq de vol. Ce n’est qu’une fois dans la limousine que Kate avait demandé à son père où ils allaient et c'est seulement à l’angle de Park Avenue et d’une rue plus calme, en direction de Central Park, que l’homme lui avait dit qu’ils allaient chez elle. Il était environ dix-neuf heures lorsque la voiture s’était arrêtée devant une maison que la jeune femme avait longuement observée avant d’y entrer.
C’était une maison de ville en brique rouge de trois niveaux. On y accédait en ouvrant un petit portail en fer forgé noir et en montant un escalier d’une dizaine de marches dont les rambardes étaient également en fer forgé. Plus bas, de part et d’autre de l’escalier se trouvaient quelques arbustes. A gauche, ils cachaient judicieusement la poubelle. La porte était à environ un mètre de profondeur par rapport à la façade et elle était encadrée par une grande arche blanche, formant ainsi un porche. Au plafond était suspendu un luminaire dont la lumière se reflétait dans le noir verni de la porte d’entrée. Au rez-de-chaussée, il y avait deux fenêtres, une de chaque coté du porche. Il y en avait trois au premier étage et trois autres au deuxième, toutes mises en valeur par un cadre blanc dans le même style que celui de l’arche. Celles du rez-de-chaussée étaient agrémentées d’une balconnière blanche en ciment dans laquelle poussaient des gardénias.
Gregory avait passé le portail et avait sorti des clés de sa poche, celles de la porte. Sa fille l’avait suivi à l’intérieur et, silencieuse, elle avait découvert les lieux, pour l’instant totalement vides. L’entrée était accueillante. Dès que l’on passait le pas de la porte, on était face à deux portes coulissantes largement ouvertes sur le salon. D’ici, on voyait déjà une grande baie vitrée qui donnait sur une arrière-cour. La jeune femme avait jeté un rapide coup d’œil sur sa droite où un escalier permettait d’accéder au premier étage. Puis elle était allée dans la salle-à-manger attenant au salon dans lequel trônait fièrement une magnifique cheminée en marbre blanc. Dans ces deux pièces, comme dans l’entrée, le parquet était en chêne massif, les plafonds étaient hauts, les murs étaient peints en blanc, ornés de fines et discrètes moulures typiques des maisons huppées centenaires. La cuisine était quant à elle fonctionnelle, parfaite pour préparer les grands repas de famille. Au sol, le carrelage rappelait la Provence. Toujours sans un mot, Kate s’était dirigée vers l’arrière-cour. Il fallait descendre une demi-douzaine de marches pour y accéder. A vue d’œil, elle ne faisait pas plus de quarante mètres carré mais c’était un petit bout de paradis au milieu de la ville. Le sol était en pierre et la cour était bordée d’une végétation luxuriante qui cachait presque entièrement le muret surélevé de panneaux en bois qui délimitait l’endroit. Ce petit jardin n’avait rien d'hasardeux et était de toute évidence le fruit du travail d’un jardinier expérimenté. Entre un eucalyptus et un pied de lavande, la jeune femme avait remarqué un espace réservé à différentes plantes aromatiques. En s’en approchant, elle avait reconnu en autres du thym, du basilic, de la sauge, du romarin et de la menthe. A cet instant, elle se rappela de ce que lui avait dit sa grand-mère maternelle à propos d’une maison que ses parents avaient achetée dans l’Upper East Side alors qu’elle n’avait qu’un an et qu’ils voulaient rénover pour y passer leurs Thanksgivings et leurs Noëls. C’était un projet qui tenait beaucoup à cœur à la mère de Kate. Le jeune couple parlait même de cette maison comme de sa maison à elle. Elle y voulait une cuisine où elle pourrait préparer de délicieux repas, trois chambres d’enfants pour Kate et les deux autres enfants qu’ils prévoyaient d’avoir, une cour où ils pourraient jouer ensemble et des plantes aromatiques qui lui rappelleraient le sud de la France.

- C’est la maison de maman…

Ce n’était pas vraiment une question puisqu’elle en était certaine. Son père se contenta alors d’hocher la tête. La visite se poursuivit au premier étage où deux chambres séparées par une salle-de-bains mitoyenne avaient vue sur l’arrière-cour. Coté rue, la suite parentale possédait un imposant dressing et une salle-de-bain sublime dans un style méditerranéen avec une douche à l’italienne et une grande baignoire. Face aux deux vasques à poser en pierre qui donnaient une touche moderne se trouvait un large miroir qui apportait plus de profondeur à la pièce. Au deuxième étage se trouvaient deux autres chambres qui se partageaient aussi une salle-de-bains et une autre pièce qui, contenant de nombreuses étagères encastrées, pouvait être un confortable bureau.

- Je croyais que tu l’avais vendue.

- Je n’ai jamais pu m’y résoudre. Quand j’ai vu le petit duplex dans lequel tu vivais, j’ai jugé qu’il était temps que cette maison soit à toi. Je voulais te l’offrir pour ton anniversaire mais vu les circonstances… surprise,
avait-il conclu en haussant les épaules.

Kate lui avait rendu le sourire qu’il lui avait fait et avait parcouru le bureau du regard. En suivant sa nouvelle philosophie de vie, elle aurait du refuser ce cadeau mais ce n’est pas comme s'il lui avait fait construire une villa d’une taille indécente meublée par un décorateur d’intérieur comme il l’avait fait en l’envoyant sur l’île. Cette fois, c’était une maison qui avait une histoire, un endroit dans lequel sa mère aurait voulu voir sa famille s’épanouir. A présent, c’était à Kate d’y rendre une famille heureuse.

- J’oubliais… dit-il en sortant de sa poche une de ses cartes de crédit, tiens. Vous allez avoir besoin de ça pour meubler la maison à votre goût. Et si jamais tu dois le faire toute seule… Je te fais confiance, tu as très bon goût. Tu connais le code.

Kate avait hésité un instant. Se servir sur une carte de son père, évidemment sans plafond, était quelque chose qu’elle n’avait pas vraiment envie de faire. Mais il fallait bien admettre que cette maison ne lui serait d’aucune utilité vide. Et sur son propre compte, elle avait tout juste de quoi meubler le salon. De plus, elle savait qu’il attachait de l’importance à ce cadeau qui en était réellement un. Gregory n’avait jamais eu une imagination débordante pour les anniversaires de sa fille. Une fois, il lui avait offert un chèque en blanc et jusque là, le plus beau cadeau qu’il lui avait fait était un 4x4 hybride pour l’élaboration duquel la Evans Corporation avait participé. Mais cette maison, c’était la plus belle chose qu’il puisse lui offrir.

- Merci.

Elle avait pris la carte de crédit et avait enlacé son père. Elle lui disait autant merci pour la maison que pour le fait qu’il espère la voir y vivre avec Mark. Certes Gregory ne l’aimait pas mais il lui faisait comprendre que ce qu’il voulait, c’était son bonheur, peu importe si la personne auprès de laquelle elle le trouvait n’était pas à son goût à lui.
Après avoir donné à Kate les clés de la maison, il lui avait dit que deux chambres les attendaient au Plaza, dont une dans laquelle un panier en velours attendait Georges, mais la jeune femme lui avait répondu qu’elle le rejoindrait plus tard et que pour l’instant, elle avait un coup de fil à passer. Une fois son père dans la limousine, elle s’était assise sur les marches devant la maison et avait attendu de voir la voiture tourner à l’angle de Park Avenue pour téléphoner à Mark. Elle devait lui dire qu’elle était de retour.



Un mois s’était écoulé depuis le retour de Kate. Elle était installée dans sa nouvelle maison, ses vêtements étaient rangés dans le dressing, tous les meubles avaient été achetés, l’électroménager avait été posé ainsi que toute la hifi. Cette maison était devenue un endroit magnifique, décoré avec beaucoup de goût. Tout avait été pensé pour en faire un lieu où l'on se sentait bien, des stores japonais blancs jusqu’à l’éclairage que l’on pouvait tamiser en passant par les ficus.

Il était presque vingt-et-une heures et la maison était calme. Kate sortait tout juste de la douche et était vêtue d’une simple petite culotte et d’une chemise d’homme. Elle descendit dans le salon pour gratifier Georges d’une bonne caresse sur la tête. Tout en repensant à sa journée, elle eut un petit sourire. Elle n’était passée au bureau qu’en coup de vent. Elle avait eu beaucoup mieux à faire. C’était une bonne journée.
La jeune femme remonta les escaliers et alla dans sa chambre pour mettre un peu de musique, en sourdine. Un peu d’Etta James ferait l’affaire. La chanson qui débuta était All I Could Do Was Cry. C’était l’histoire d’une femme qui voyait l’homme de sa vie se marier avec une autre. Elle entendait les cloches de l’église sonner et les deux personnes se promettre de s’aimer jusqu’à ce que la mort les sépare. Elle disait aussi que chaque mot lui déchirait le cœur et que tout ce qu’elle pouvait faire c’était pleurer. Kate se dit qu’elle devait supprimer cette chanson de son Ipod, à présent elle ne pouvait plus l’entendre. Elle mit donc la chanson suivante, At Last. Dans celle-ci, une femme racontait avoir retrouvé son amour perdu. Ses jours solitaires terminés, la vie lui semblait être une chanson. Enfin.
Kate retourna dans le couloir et s’adossa au mur face à un buffet sur lequel étaient posés une lampe, quelques objets décoratifs et un cadre photo. Sur cette photo on voyait un couple avec une petite fille. Deux ans, quelques bouclettes brunes, un grand sourire et des yeux verts. C’était le couple Evans avec leur fille. L’architecte observa cette photo de famille, dubitative. Elle se demandait si un jour elle allait avoir une vraie famille avec un mari et des enfants qui feraient d’elle la femme et la mère qu’elle voulait être.


Dernière édition par Kate Evans le Jeu 16 Sep - 18:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyMar 14 Sep - 21:53

Depuis le départ de Kate pour Seattle, Mark était passé par beaucoup d’émotions diverses et contradictoires. En voyant l’avion s’envoler par la fenêtre du terminal il n’avait pu s’empêcher de se dire que l’architecte ne reviendrait jamais. La confiance qu’il aurait du avoir en elle avait disparu depuis bien longtemps et même si il avait envie de croire que tout n’était pas perdu entre eux, la logique - au regard de leur histoire passée - lui interdisait de verser dans l’optimisme. Les jours qui avaient suivis cette séparation forcée furent une forte période de doute pour l’homme de loi. Kate n’appelait pas et se contentait d’envoyer un SMS de temps à autre ce qui ne faisait que renforcée l’appréhension de Mark. Il n’avait aucune idée de ce que faisait la jeune femme à Seattle et cela le rendait fou.

Avec Elisabeth les choses étaient, elles aussi, compliquées. Mark savait qu’il devait mettre un terme à leur histoire si il voulait pouvoir un jour vivre ce qu’il avait aperçu dans son coma. Mais lorsqu’il surprenait ce regard de Beth et qu’il y voyait tant d’amour, de tendresse et d’attente il n’avait pas le cœur d’avouer son forfait. Les préparatifs du mariage continuaient d’avancer malgré le peu d’enthousiasme qu’il manifestait. Sa future belle-mère mettait cela sur le fait qu’il travaillais énormément et n’avait donc pas de temps à consacrer à toutes ces préparations mais Beth avait manqué de fondre en larme plus d’une fois devant son manque d’implication. Mark ignorait si c’était des larmes de colères ou de tristesse mais un sentiment de culpabilité le rongeait en la voyant dans cet état et en sachant qu‘il en était la cause. L’héritière ne méritait pas un tel traitement alors qu’elle n’avait eu de cesse de vouloir le rendre heureux et qu‘elle n‘avait jamais rien fait pour le blesser.
Avec les jours et la distance aussi bien géographique que vocale, Mark avait finit par se poser de sérieuses questions quant à la mise en doute de ce mariage. Et si il était en train de faire une erreur ? L’erreur en question étant d’envoyer consciemment valser une relation stable qui lui apporterait indéniablement du bonheur pour une relation chaotique qui durait depuis plusieurs années et qui risquait encore une fois de le laisser meurtri. Après tout, avec Kate tout ce qu’ils avaient réussis à faire de mieux était de se faire mal. Pourquoi aurait il envie de revivre tout ça ? Cela n’avait pas de sens. Pourtant lorsque son téléphone émettait ce petit son caractéristique indiquant l’arriver d’un texto il sentait son cœur battre légèrement plus vite à l’idée qu’il venait peut être de la jeune femme et il était heureux lorsqu’il voyait que c’était effectivement elle.

Pendant les quatre semaines où Kate fut absente, Mark n’eu pas le courage de mettre fin à sa relation avec Elisabeth. A chaque fois qu’il se décidait à lui avouer qu’il était toujours amoureux de Kate il se dégonflait au dernier moment. Il trouvait toujours de bonne excuses : elle avait des soucis au bureau, était fatiguée ou trop énervée et par moment était dans un tel élan de tendresse qu’il ne se voyait pas lui balancer à la tronche qu’il ne voulait plus se marier avec elle mais préférait se remettre avec la femme qui l’avait fait souffrir comme aucune autre auparavant. C’était totalement insensé et lorsqu’il y réfléchissait sérieusement il se demandait si il n’avait pas besoin de consulter un psychologue car il se trouvait un comportement à la limite de l’autodestruction en voulant se remettre avec Kate malgré leur passif.

Le soir du 18 aout il reçu un coup de téléphone de Kate lui indiquant qu’elle était de retour à New York. La surprise et la joie qui découlait de cette annonce le laissèrent quelques secondes sans voix. Elle était finalement revenue dans la grosse pomme et avait donc respectée sa parole. Mark en fut soulagé et émis rapidement le souhait de la voir. Il devrait lui annoncer que son mariage était toujours d’actualité et savait que la jeune femme ne manquerais pas de lui faire part de son mécontentement mais il avait envie de la serrer dans ses bras. Le besoin de la voir et de la sentir contre lui était plus fort que tout. Il du patienter malgré tout jusqu’au lendemain soir pour pouvoir enfin serrer contre lui la jeune femme car il était attendu à un dîner mondain. Lorsqu’il pu la tenir dans ses bras, il n’en revenait presque pas de la voir de nouveau, lui qui avait tant douté de son retour pendant des semaines.

Ce soir là ils purent donner libre court à leurs envies respectives et la nuit blanche fut ponctuée de soupirs de plaisirs mais aussi de discussions sérieuses sur leur histoire commune. Mark avoua à Kate que Beth n’était pas encore au courant de leur histoire et que partant en voyage humanitaire en Haïti dans quelques jours il lui était difficile de le lui annoncer maintenant. Il indiqua tout de même qu’il le ferait dès que le bon moment se présenterais certainement au retour de Beth qui devait avoir lieu dans quelques semaines. L’héritière avait longuement hésité à partir là-bas malgré son envie évidente. Le comportement de Mark, les préparatifs du mariage, son département chez Wall-mart…tout cela faisait beaucoup de point pour rester à New York. Mais Mark avait su la convaincre de partir y voyant un moyen idéal de faire le point seul. Il lui avait suffit de rassurer la jeune femme et de lui parler de l’île où il avait déjà séjourné pour qu’elle accepte de partir en mission pendant un minimum de trois semaines. Il n’avait pas prévu que Kate rentrerais à New York juste trois jours avant le départ de Beth, se disant que pour le coup il ne serait finalement pas si seul que cela.
Si il était évident qu’il ne pouvait pas s’afficher avec Kate publiquement, il n’avait pas pour autant envie de renoncer à sa passion dévorante avec l’architecte. Dès qu’il le pouvait, il passait la nuit avec elle, n’hésitait pas à déplacer quelques rendez vous pour pouvoir la rejoindre au déjeuner en toute discrétion, lui passait des coups de fils entre deux clients juste pour entendre sa voix… Etant encore le fiancé d’Elisabeth il devait prendre d’énormes précautions car si quelqu’un repérait son petit manège il était certain de s’attirer les foudres de la puissante famille Walton et de Beth qui sous ses airs empreint de douceur pourrait, Mark n’en doutait pas, se montrer beaucoup moins porter sur le pardon que d’ordinaire.

Trois semaines plus tard, Mark sortit du taxi qu’il avait pris en sortant du bureau et qui venait de le déposer devant chez Kate. Un bouquet de fleurs, de simple petites marguerites blanches, à la main il passa le portail en fer forgé et après avoir monté les quelques marches se retrouva devant la porte d‘entrée. A cette heure ci et à cette époque de l’année, New York se retrouvait dans le crépuscule dès 20h ce qui facilitait grandement la tache de l’avocat. Kate vivait en effet dans le même quartier que lui et des voisins un peu trop curieux aurait pu rapidement les repérer. Il donna quelques coups sur la porte avant de l’ouvrir. Ils avaient pris l’habitude de toujours laisser la porte ouverte lorsqu’il venait histoire qu’il ne traine pas sous le porche d’entrée d’où on pouvait aisément l’apercevoir.

- Kate ? Appela t-il en déposant sa mallette près du meuble de l’entrée. Il n’entendait aucun bruit dans l’immense maison mais était certain que la jeune femme devait être quelque part.
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MessageSujet: Re: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyMer 15 Sep - 15:30

La photographie qu'observait Kate avait été prise dans la propriété des Evans dans les alentours d'Orange, en France. Vu le grand sourire de la petite fille, on la devinait en train de rire, rire qui devait sans doute être communicatif car sa mère, la tenant contre elle, la regardait avec un sourire tout aussi large. Quant à Gregory, il encerclait de ses bras sa petite famille et regardait l'objectif, lui aussi en souriant, l'air fier et heureux, faisant comprendre à qui regardait cette photo que son bonheur ne tenait qu'aux deux personnes près de lui.

Tout en observant la photographie, Kate s'imaginait dans la même situation avec Mark et Alyssa. Bien que le sort ait voulu que le bonheur de ses parents soit éphémère, elle les enviait. Elle avait envie d'être un jour aussi heureuse qu'eux. Elle aurait tout donné pour vivre ne serait-ce que vingt-quatre heures mariée à Mark et tenant le rôle de mère pour Alyssa. La jeune femme avait toujours été à l'opposé de cet idéal de vie et pourtant, aujourd'hui c'était exactement ce qu'elle voulait. En fait, elle réalisait que c'était grâce à toutes les épreuves qui avaient jalonné son histoire avec Mark qu'elle avait radicalement changé de point de vue sur ses ambitions. Alors de cette manière, elle arrivait à relativiser. Elle arrivait à se dire que toutes ces malheureuses péripéties avaient été utiles. Mais encore fallait-il qu'elle puisse exhausser ce nouveau rêve. Et ce n'était pas gagné.

Dès le lendemain de son retour à New York, Mark était venu la rejoindre à l'hôtel. Heureusement, lui et Elisabeth ne vivaient pas ensemble et il avait pu passer toute la nuit avec l'architecte. Les retrouvailles avaient été faites en bonne et due forme, comme Kate l'avait espéré. Mais ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était que les choses entre les deux fiancés étaient restées au point mort. Mark n'avait pas parlé à Elisabeth, ce qui avait fait tomber la jeune Evans au trente-sixième dessous. Bien que n'ayant pas été assez naïve pour espérer qu'en un mois, Mark aurait fait place nette, cela lui fit tout de même un choc de réaliser qu'au moment où ils étaient tous les deux au lit, enlacés, nus, dans une suite du Plaza à se retrouver, la future mariée dormait paisiblement à rêver de sa longue traîne et de sa pièce montée.

Sachant pertinemment qu'elle était impuissante face à la situation, elle avait comprit qu'elle devait faire entièrement confiance à Mark. Jusque là, il n'avait pas trouvé le bon moment de parler à Elisabeth et devait attendre plusieurs semaines qu'elle revienne d'un voyage humanitaire en Haïti. Cependant, l'architecte ne pouvait s'empêcher de douter.
La situation dans laquelle elle se trouvait était plutôt commune. En gros, elle était la maîtresse d'un homme non pas marié mais presque, et attendait qu'il rompe ses fiançailles pour vivre le grand amour avec lui. Statistiquement parlant, elle avait très peu de chances d'obtenir ce qu'elle désirait. Au moins, le fait que la fiancée soit au milieu des bidonvilles à des milliers de kilomètres laissait beaucoup de temps aux deux amants pour se retrouver.

Le samedi qui avait suivi les retrouvailles, Mark avait fait les magasins avec elle pour meubler la nouvelle maison. Puisqu'elle voulait que sa maison soit aussi celle de Mark, elle avait tenu à ce qu'elle soit à son goût à lui aussi. N'ayant pas de budget fixé, ils n'avaient pas eu à comparer les prix et avaient pu prendre tout ce qui leur plaisait. Il n'avait donc pas fallu plus d'une journée pour meubler la demeure, y compris une de deux chambres d'enfant au premier étage pour Alyssa ainsi la salle de jeu, la chambre d'amis et le bureau du deuxième. La seconde chambre d'enfant du premier était cependant restée vide. Kate espérait y mettre un jour un berceau et tout l'attirail d'un bébé mais elle n'avait pas du tout mentionné cette pièce, ne voulant pas parler de cette envie à Mark alors qu'ils s'étaient retrouvés quelques jours plus tôt et qu'il était encore fiancé à une autre.

La semaine suivante, Kate avait émis le souhait de revoir Alyssa. Mark n'y avait pas vu d'inconvénient mais avait tout de même mis en garde la jeune femme sur un élément non négligeable. Il avait dit à la petite fille que sa marraine était responsable de la rupture de ses parents, Kate ayant en quelque sorte "volé" Mark à Brooke. Meredith, qui était à l'origine de cette manipulation, avait enfoncé le couteau dans la plaie en disant à sa nièce que si elle n'avait pas de famille comme tout le monde, c'était uniquement de la faute de Kate.
Mark avait tenté de lui expliquer son geste en lui faisant comprendre que c'était le meilleur moyen qu'ils avaient trouvé pour qu'Alyssa se détache d'elle mais sur le coup, Kate avait été furieuse. Des larmes de colère et de nervosité lui étaient montées aux yeux. Elle lui avait répondu qu'il n'avait pas le droit de faire en sorte qu'Alyssa arrête de l'aimer. Elle avait été là pour la petite fille depuis son tout premier cri. Alyssa lui avait toujours montré un amour très fort et cet amour était réciproque. En référence à la réflexion que Mark lui avait faite un an plus tôt lorsqu'ils étaient bloqués dans l'ascenseur concernant ses choix uniquement dictés par le bonheur de sa fille, Kate avait ajouté qu'au lieu de perturber Alyssa avec ce genre de révélation mensongère, il aurait du laisser le temps faire son travail, la petite fille l'aurait peu à peu oubliée. Sur ce, la jeune femme était partie, sous le choc. Elle avait disparu pendant de longues heures, ne répondant pas aux appels de Mark. Elle était dans une colère qui l'aurait auparavant empêché de pardonner. Mais elle avait appris de ses erreurs, elle avait été trop de fois séparée de Mark pour lui en vouloir au point de ne plus lui adresser la parole. Depuis deux semaines, elle parlait énormément avec Mark de leur histoire, ce n'était pas le moment de tout gâché. Et puis un de plus fameux conseils de vie en couple était de ne jamais se coucher fâchés. Alors elle avait appelé l'homme qu'elle aimait et lui avait dit que comme prévu, il pouvait la rejoindre chez elle le soir même.

Le week-end suivant, Mark, Alyssa et Kate étaient allés au zoo ensemble. La petite fille, comme tout enfant de son âge, voyait en son père la parole divine et il lui avait fait promettre de tenir cette sortie secrète. Elisabeth ne devait surtout pas savoir que dorénavant ils feraient quelques promenades avec Kate. Le rendez-vous avait été fixé devant le zoo. L'avant-veille, Mark avait pris soin de dire à la petite fille que sa marraine n'était pas réellement responsable de la rupture de ses parents. Le soir même, l'homme de loi avait reporté à Kate ses propos. Il avait tenté d'être le plus habile possible en utilisant des mots à la portée de sa fille pour lui dire que oui, son papa et sa maman étaient amoureux mais que parfois, les grandes personnes arrêtent de s'aimer. Ce n'est de la faute de personne. Ce qui s'était passé, c'était que pendant qu'il était de moins en moins amoureux de Brooke, Mark était tombé amoureux de Kate. Et s'il lui avait fait croire que sa marraine était méchante, c'était parce qu'à ce moment là, il était en colère après elle.
Alyssa avait comprit mais Mark et Kate ne s'attendaient pas à ce que du jour au lendemain, elle se détache de l'idée qu'elle se faisait de la séparation de ses parents depuis un an. D'ailleurs, le père et la marraine étaient tous les deux persuadés qu'au moment de l'adolescence, période classique de rébellion, Alyssa allait remettre tout cela sur le tapis. Pour l'instant, l'architecte essayait de ne pas y penser, se disant qu'elle avait encore quelques années de répit de ce coté-ci. Là, il fallait qu'elle se concentre sur les liens à renouer avec la petite fille.
Bien que sur la défensive, quand Alyssa s'était retrouvée face à sa marraine devant les portes du zoo, elle était allée vers elle pour l'enlacer. Kate s'était accroupie pour être au niveau de la fillette. Le cœur serré et les larmes aux yeux, elle la serra contre elle. L'émotion lui avait donné envie de pleurer. Elle avait remarqué que les cheveux de la petite fille avaient légèrement foncé, ses traits étaient un peu plus affirmés et surtout, elle avait pris quelques centimètres. En voyant tous ces changements qui s'étaient opérés sans qu’elle les ne voie, Kate avait senti un grand élan de tristesse l'envahir. Mais elle avait préféré se dire qu'enfin, elle n'était plus séparée de sa filleule et qu'à présent, elle aurait tout le loisir de la voir grandir et s'épanouir. Sur le coup, Kate avait du réprimer une envie d'embrasser Mark. La fillette ne devait se douter de rien. Cela avait l'air de fonctionner plutôt bien jusqu'à ce que Mark décide de prendre discrètement la main de Kate alors qu'Alyssa était devant eux, absorbée par la vue des lémuriens. Elle s'était retournée alors que les deux amants ne s'y attendaient pas et avait vu ce geste. La seconde qui avait suivi, ils s'étaient lâché la main mais cela avait suffit pour éveiller la curiosité d'Alyssa.

Ce soir, l'enfant pensait son père à l'hôtel, pour le travail. En réalité, il était attendu par Kate dès la fin de sa journée, c'est à dire aux alentours de vingt heures. La jeune femme l'attendait patiemment, devant sa photo de famille. Soudain, son téléphone sonna. Elle se dirigea donc dans sa chambre, éteignit la musique et saisit le portable posé sur sa commode. Sa collaboratrice l'appelait car, n'étant pas vraiment à l'aise avec l'informatique, elle avait besoin de lui demander comment faire une manipulation sur un nouveau logiciel. D'ordinaire, Kate lui aurait expliqué tout en détail mais cette fois, elle lui dit de ne pas se prendre la tête. Elle passerait le lendemain pour lui montrer comment faire, rien ne pressait. La patronne dit même à son employée d'aller s'amuser un peu au lieu de rester terrée au bureau. Puis elle raccrocha. Mark devant arrivé d'une minute à l'autre, elle n'avait pas envie de passer du temps au téléphone pour le boulot. D'ailleurs, il valait mieux qu'elle l'éteigne pour ne pas être dérangée par quoi que ce soit. Au moment où elle reposa son portable sur le meuble, elle entendit la voix de Mark au rez-de-chaussée.

- Je suis au premier.

Alors qu'elle se dirigeait vers lui, elle l'entendait monter l'escalier. Ils se retrouvèrent à mi-chemin, à l'endroit où la jeune femme l'attendait quelques secondes plus tôt. C'est avec un sourire sur les lèvres qu'elle se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

- Salut toi.

C'était jusque là le meilleur moment de sa journée.
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MessageSujet: Re: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyMer 15 Sep - 19:31

Mark savait que Kate avait été énormément blessée lorsqu’il lui avait avouer que pendant tout ces derniers mois Alyssa avait été persuadée que sa marraine était la raison de la séparation de ses parents. Si ce n’ était pas lui qui avait dit textuellement à la petite fille que Kate avait séduit son père il n’avait pas non plus dit le contraire lorsqu’elle était venue lui demander de sa voix fluette « C’est à cause de tata Kate que toi et maman vous ne vous aimez plus ? ». L’homme avait inspiré lentement avant de répondre un bref « en quelque sorte ». En voyant le regard déçu de sa fille, il s’était maudit de la mettre dans une histoire qui ne l’a concernait pas et il n’avait pas fallut longtemps pour qu’Alyssa déclare ne plus vouloir revoir sa tante ce qui avait bien arrangé Mark et Meredith à ce moment là.
Lorsque Kate avait demandé si il était possible de voir sa filleul Mark n’avait pas dit non. Il était peut être temps de rétablir le lien…surtout que Kate était la seule personne à New York à connaitre la petite fille depuis sa naissance. Il lui avait parut néanmoins évident qu’il fallait dire toute la vérité à Kate, qui comme prévu, pris très mal ces révélations. Il avait expliqué à Kate pourquoi il avait agit de la sorte mais elle ne l’avait écouté à moitié trop en colère pour accepter qu’il avait lui-même agit sous l’emprise d’une émotion, la rancœur. Si elle n’avait pas hésité à lui dire qu’elle estimait qu’il ne respectait pas vraiment ses dires concernant ses choix pour le bonheur d’Alyssa, Mark s’était contenter de rétorquer qu’il n’avait pas de conseil à recevoir de sa part vu la manière dont elle avait pu agir par le passé avec lui en prétendant agir pour son bonheur. Personne n’était à l’abris d’erreurs et il reconnaissait qu’il en avait effectivement fait une en voulant éloigner émotionnellement Alyssa de sa marraine mais il ne voulait en aucun cas recevoir de leçon de la part de Kate. Bien évidemment la jeune femme était tellement sur les nerfs qu’elle mis fin brutalement à leur entrevue en s’en allant. Après quelques minutes Mark avait tenté de l’appeler mais cette dernière ne répondait pas. Il avait ensuite appelé tout les quart d’heure pendant les cinq heures suivantes pour tomber à chaque fois sur le répondeur de l‘architecte. Au moment où Mark était prêt à se rendre à l’évidence que Kate utiliserais ce fait pour mettre un terme à leur semblant de relation, son téléphone se mis à sonner et il fut surpris d’y lire le nom de Kate comme appel entrant. Il le fut davantage lorsque cette dernière lui déclara qu’il était toujours le bienvenue chez elle ce soir.

Comprenant que sa relation avec la petite fille préoccupait beaucoup Kate, Mark lui promis une rencontre très rapidement et il organisa une sortie au zoo dans le but de permettre à Alyssa de reprendre contact avec sa marraine. Il avait briefé la petite fille sur le fait qu’elle ne devait en aucun cas dire à qui ce que ce soit qu’ils avaient passer l’après midi avec Kate sinon Beth et Meredith pourraient être jalouses de ne pas avoir été invitées. Alyssa avait été surprise d’apprendre que Kate ferait partie de la sortie et elle avait demandé à son père pourquoi l’architecte venait. Mark avait alors du lui expliquer que Kate n’était pas responsable de sa séparation d’avec sa mère et qui l’aimait beaucoup avait envie de la revoir. Alyssa, du haut de ces cinq ans avait argué qu’elle, elle ne l’aimait plus. Mark lui avait demandé de faire un effort lorsqu’elle la verrait au zoo pour ne pas lui faire de peine. Bien qu’un peu inquiet au début, les choses s’étaient plutôt bien passées finalement et Alyssa malgré ses réticences avait appréciée cette sortie. Elle n’avait pas été très bavarde avec Kate mais l’avait au moins serrer contre elle laissant penser que tout n’était pas perdu et qu‘avec le temps elles arriveraient peut être à reconstruire un véritable lien. Si la jeune Ruthenford avait vu Kate et son père se tenir la main moins de quelques secondes elle n’en avait rien dit à Mark qui avait agit avec un naturel surprenant lorsqu’elle s’était retournée. Il avait continué d’agir comme si de rien n’était afin de ne pas éveiller davantage de questionnements et la journée c’était très bien terminée puisqu’ils avaient été mangés dans l’un des restaurants à proximité du parc comme une vraie petite famille après une journée bien remplie.
Si Mark paraissait serein et tranquille il était, en vérité, toujours sur le qui vive de peur de croiser quelqu’un qui connaissait Elisabeth. Il n’avait pas envie que cette relation remonte jusqu’aux oreilles de Beth, du moins pas comme cela. Si elle devait l’apprendre c’était de sa bouche et non pas par un ou une commère de New York. La tentation de prendre Kate dans ses bras, de l’embrasser, d’être tout simplement proche d’elle le torturait mais il ne pouvait se permettre se genre de familiarité qu’une fois la porte de la maison de l’architecte close.

En l’occurrence la lourde porte d’entrée venait de se refermer derrière lui. Il était en train d’ôter sa veste et de la déposer sur une patère lorsqu’il entendit la voix de Kate lui indiquer qu’elle se trouvait à l’étage. Un sourire sur le visage, l’homme monta les marches afin de retrouver son amante qui venait également dans sa direction. Ils se retrouvèrent au milieu du couloir et Mark pencha légèrement la tête en avant pour répondre avec délice au baiser de Kate. La scène était parfaite. Un homme rentrait à son domicile, y retrouvait la femme qu’il aimait et qui l‘attendait avec impatience. Cette scène, bien que banale dans la plupart des foyers américains ne l’était pas tant que cela pour le couple Evans/Ruthenford lorsque l’on connaissait leur situation. Mark aurait aimé que les choses soient différentes mais elles ne l’étaient pas. Dans une famille normale, il aurait également retrouvé sa fille Alyssa dans sa chambre à jouer ou dans le salon à regarder la télé, hors elle était chez une amie pour y passer la nuit et ignorait totalement que son père se trouvait chez sa marraine. Lorsqu’il passait la nuit chez Kate, Mark disait à sa fille qu’il devait dormir à l’hôtel pour des motifs professionnels. Alyssa qui n’avait que 5 ans ne cherchait pas plus loin et prenait pour argent comptant ce que lui disait son père. Meredith trouvait la chose plus surprenante et suspecte. Elle avait bien tenté de poser quelques questions mais n’avait pas obtenu plus de réponse que les explications que Mark fournissait à Alyssa.

- Salut toi…répondit il en passant ses bras autour de la taille de Kate.

Il observa la tenue de la jeune femme et arqua un sourcil.

- ça ne serait pas une vieille chemise à moi ça ? Demanda-t-il avec un léger sourire amusé avant de déposer un petit baiser sur la bouche de sa maitresse. Ce n'était qu'une manière de la taquiner car il ne pensait pas une seule seconde que la jeune femme est pu garder aussi longtemps une chemise de lui dans ses placards surtout après tout ce qu'ils avaient pu vivre.

Il avait attendu ce moment toute la journée et était ravi de pouvoir enfin passer du temps avec la jeune femme. Ils avaient toute la nuit devant eux même si Mark devait partir assez tôt le lendemain matin devant plaider une affaire dès la première heure.
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MessageSujet: Re: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyJeu 16 Sep - 15:10

Kate se surprenait elle-même à autant dialoguer avec Mark. Non pas que son histoire avec lui s'était jusque là résumée à une histoire de cul mais ils n'avaient jamais eu de conversation vraiment sérieuse sur ce qu'ils ressentaient et ce qui les avaient motivé à agir comme ils l'avaient fait. Mark lui avait expliqué que s'il avait été aussi odieux avec elle depuis un an, c'était parce qu'il était en colère et que même si sur le moment il avait l'impression d'exprimer le fond de sa pensée, il n'était motivé que par le besoin de se protéger et qu'au fond, ses mots avaient bien souvent dépassé sa pensée. Quant à elle, Kate avait elle aussi éclairci quelques points. Tout d'abord, elle lui avait bien fait comprendre qu'elle aussi avait eu des propos avec lesquels elle avait voulu se protéger et se persuader qu'elle le détestait. Puis, elle était revenue d'elle-même sur le sujet William Fergusson. Elle avait expliqué à Mark qu'elle était sortie avec lui au lycée et qu'il était le premier garçon avec lequel elle avait eu une relation avec un semblant de stabilité. Il y avait une bonne alchimie entre eux et il lui avait demandé d'être sa fiancée, et non pas sa femme, pour prouver que leur histoire était sérieuse pour lui. Elle, elle avait accepté jugeant qu'elle n'avait pas de réel motif pour dire non et surtout parce que c'était un bon moyen de faire enrager son père. Elle était allée jusqu'à s'acheter une robe de mariée, poussée par une bande de copines qui y voyaient un prétexte pour s'amuser dans une boutique de vêtements de mariage. Elle avait quitté Will en allant sur l'île mais il l'avait retrouvée quelques mois plus tard et avait décidé d'y aller lui aussi dans le but de la récupérer. Kate lui avait vite fait oublier cette idée et au final, il était devenu son meilleur ami. Ils s'étaient tous les deux rendu compte que c'était la relation qui leur convenait le mieux. Étant en couple ils s'engueulaient toujours pour un rien, comme deux gamins. Dès lors qu'ils étaient devenus amis, ça n'avait plus été le cas. L'histoire s'arrêtait là. Jamais Kate n'avait imaginé tromper Mark avec William ou avec qui que ce soit, cette idée ne lui avait même pas traversé l'esprit. Si elle n'avait jamais parlé de ces fiançailles, c'était qu'elle ne voulait pas l'inquiéter, sachant qu'il était jaloux. Bien sûr, elle avait l'intention de lui dire à New York, une fois William loin d'eux. La jeune femme avait alors insisté sur le fait que la tromperie était inenvisageable pour elle. Elle avait toujours été fidèle à Mark et le serait toujours. D'autre part, si lui la trompait une seule fois, sous quelque prétexte que ce soit, après une violente dispute ou sous l'emprise de l'alcool, ce serait fini entre eux. C'était une erreur qu'elle ne pardonnerait pas. C'était déjà à la limite du supportable de le savoir avec Elisabeth.

L'architecte eut un sourire quand Mark lui tendit le bouquet de marguerites. Elle pensait qu'il savait qu'elle n'aimait pas les fleurs coupées. Apparemment ce n'était pas le cas. Pourtant, le simple fait que ce soit une attention de l'homme qu'elle aimait lui faisait apprécier ce bouquet. Elle trouvait qu'offrir des fleurs étaient un geste banal qui avait fini par perdre tout son sens. Un homme pouvait très bien s'arrêter chez un fleuriste en rentrant chez lui pour faire plaisir à sa femme et pour qu'elle arrête de lui dire qu'il ne pensait jamais à lui offrir des fleurs. Il prenait alors le premier bouquet qui lui passait sous la main, souvent des roses et l'affaire était réglée. Mais la jeune Evans savait que Mark avait pris un soin tout particulier à choisir ces fleurs. Elles étaient à la fois belles et simples et rappelaient assez bien le naturel que l'avocat trouvait à la brune. C'était donc un geste agréablement surprenant. Malgré tout, il restait le fait que les fleurs coupées étaient périssables, seconde raison pour laquelle Kate préférait qu'on lui offre une plante en pot, comme par exemple des orchidées. Vu le contexte, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que ces marguerites qui allaient faner dans quelques jours étaient à l'image de cette relation qui risquait de ne pas durer, suivant ce que déciderait Mark.

Il fit une réflexion sur la chemise qu'elle portait. Kate fut un peu étonnée qu'il reconnaisse celle qu'elle lui avait un jour prise dans sa penderie. Car oui, c'était bien une chemise de l'avocat. Quand ils étaient ensemble, il lui arrivait de la porter lorsqu'elle restait chez elle. En fait, elle en avait pris deux mais il ne lui restait plus que celle-ci.

- Si. J'en avais une autre mais... je m'en suis servi pour faire les carreaux... avoua-t-elle avec une petite mine faussement coupable. Si tu y tiens vraiment, je peux te rendre celle-ci.

Elle lui fit un sourire et un regard soulignant le sous-entendu tandis qu'elle détacha le premier bouton. Inutile de lui dire le pourquoi du triste sort de la première chemise. Le lendemain de leur dispute dans l'ascenseur, la jeune femme l'avait retrouvée par hasard dans son dressing et l'avait volontairement bousillée en nettoyant la baie vitrée de son salon. Si la chemise qu'elle portait en ce moment avait échappé à une tâche ménagère, c'était simplement parce qu'elle était cachée dans la pile de vêtements que Kate ne mettait jamais et dans laquelle elle ne faisait qu'un tri annuel.

Alors qu'elle s'attaquait au deuxième bouton, la jeune femme se recula, se rappelant de quelque chose qu'elle devait donner à Mark. Cela aurait pu attendre mais elle avait trop hâte qu'il l'ait:

- J'allais oublier! Moi aussi j'ai quelque chose pour toi. Ne bouge pas!

Elle descendit au rez-de-chaussée, passa par la cuisine pour mettre les fleurs dans un vase et le posa sur la table basse du salon. Elle prit alors des clés sur le petit meuble près duquel Mark avait posé sa mallette et remonta, le tout en une minute. De nouveau face à lui, elle lui tendit le trousseau de clés. Il y en avait quatre, une pour le portail, deux pour la porte d'entrée et une pour la porte de l'arrière-cour. Il s'agissait en effet des doubles des clés de la maison. Voilà une des choses que Kate avait préféré faire aujourd'hui plutôt que d'aller airer au bureau.

- Avec ça, tu es officiellement chez toi dans cette maison.

Elle espérait que Mark y voie une bonne étape de franchie avec elle. C'était un bon début. Avec ces clés, elle lui montrait comme elle le pouvait qu'elle souhaitait vraiment qu'ils construisent quelque chose de durable ensemble et qu'ils aient un vrai foyer. Vu que Mark était encore officiellement engagé avec une autre, ce geste était la seule preuve d'engagement que Kate pouvait lui donner.
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MessageSujet: Re: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyDim 31 Oct - 17:52

Mark avait beau avoir des airs de macho il n’en était pas moins, en réalité, un grand romantique. Jadis cela lui avait énormément servis pour obtenir les faveurs de certaines femmes. Il lui avait parfois suffit d’une simple rose pour accéder au « saint Graal » tandis que d‘autres exigeaient des ballades romantiques dans les parcs main dans la main au crépuscule ou des dîners intimiste dans un bon restau avec chandelle sur la table. Ces attentions romantiques n’avaient été entièrement sincères qu’avec trois femmes au cour de sa vie. Brooke qui était la mère de son enfant, Beth qui était actuellement sa fiancée et Kate qui était sans aucun doute la femme qu’il avait aimé comme aucune autre. L’homme de loi n’ignorait pas que Kate préférait les plantes et fleurs en pots mais en passant devant le fleuriste ce petit bouquet avait attirer son attention et il avait immédiatement pensé à Kate. Sans se poser davantage de question il avait acheter le bouquet en pensant l‘offrir à son amante. Il n’avait aucune arrière pensée, pas même celle de se faire pardonner le fait qu’il n’avait toujours pas quitté Beth malgré la relation qu’il venait de reprendre avec Kate. C’était un geste spontané et dénué d’attente particulière.

Il eu du mal à cacher un infime mouvement de surprise lorsque Kate lui avoua qu’il s’agissait effectivement de sa chemise mais il en ressentis tout de même un certain contentement. Pour lui cela voulait dire que la jeune femme n’avait pas vraiment cesser de penser à lui durant tout ce temps si elle avait été capable de garder des vêtements de lui. Il ne posa bien évidement pas de question sur le pourquoi du comment une de ses chemises avait servis à faire les carreaux... Inutile de parler de choses qui fâchait après tout la soirée s’annonçait agréable et au vu de la fin de la phrase de la jeune femme, elle s’annonçait même pleine de promesse. Le petit sourire alléché qui se dessina sur le visage de Mark laissait clairement comprendre qu’il n’était pas contre l’idée. Soudainement Kate lui indiqua qu’elle avait quelque chose pour lui également et avant qu’il n’ai eu le temps de réagir elle avait déjà filé en direction du rez de chaussé.

Mark ne pu s’empêcher de la regarder dévaler l’escalier avec amusement se demandant bien ce qu’elle allait pouvoir lui sortir. Il était intrigué par ses paroles et était légèrement impatient de voir ce qu'elle lui avait réservé. Il profita de ces quelques secondes pour se diriger vers la chambre à coucher, connaissant bien à présent la maison de l’architecte et ôta sa cravate ainsi que la veste de son costume qu’il posa sur un petit fauteuil placé dans l’un des coins de la chambre. Lorsqu’il se retourna pour rejoindre le couloir la jeune femme venait tout juste d’atteindre le palier. Lorsqu’elle lui tendis le trousseau de clefs il resta dubitatif quelques millième de seconde. Elle annonça qu’il s’agissait des clefs de la maison mais Mark avait immédiatement compris avant même qu’elle n’ouvre la bouche. Curieusement il ressentait un léger malaise. Ce n’était pas la première fois que Kate lui donnait les clefs de chez elle mais les circonstances avaient été toutes autres. Ils vivaient encore sur l’île et venait juste de se remettre ensemble après l’agression de Kate et l’hospitalisation d’Alyssa. Kate et lui avaient convenus qu’il serait plus sage si Mark avait le double de la maison en cas de problème et vice versa. Il n’y avait donc pas, à proprement parler, d’engagement mais plutôt de sécurité. Dans le cas présent il ressentait pleinement la prise d’engagement de Kate et le message que cela faisait passer de la même manière. Il se devait de prendre rapidement une décision ne pouvant se permettre d’avoir plusieurs vies et foyers.

Malgré cette culpabilité qui le rongeait doucement Mark éprouvait tout de même un sentiment de bonheur. C’était une indication claire sur les sentiments de Kate et ses espoirs quant à une vie future à deux. Il lui semblait qu’il vivait ce qu’il avait toujours attendus mais la situation actuelle venait quelque peu ternir la joie qui aurait due être la sienne. Un petit sourire s’esquissa sur ses lèvres tandis qu’il tendait la main pour saisir les clefs. Il les regarda quelques secondes dans la paume de sa main avec de fermer cette dernière et de s’avancer vers la jeune femme pour la prendre dans ses bras. Il aurait aimé lui dire que tout allait s’arranger rapidement et qu’ils vivraient vite ensemble comme une vraie famille mais il en était incapable pour le moment. Mark n’avait aucune idée de la manière dont il allait s’y prendre avec Beth pour lui annoncer qu’il rompait leur fiançailles. De plus beaucoup de choses entraient en jeu. Il ne s’agissait pas uniquement de lui ou de Beth mais également de son travail, sa réputation, sa vie de famille…Il n’était pas assez sot pour penser pouvoir annuler un mariage imminent avec une riche héritière sans probables conséquences néfastes. Sa vie depuis quelques mois dans l’Upper East Side lui avait appris nombres de choses sur ce qui concernait l’élite New Yorkaise et l’une des choses qu’il avait rapidement comprise était qu’il valait mieux être dans leur petits papiers qu’être leur ennemi.

Il se contenta donc de serrer fortement la jeune femme espérant lui faire comprendre que ce geste le touchait plus qu'elle ne pourrait le croire. Il voulait plus que tout au monde être avec elle. Kate ne sortait jamais de son esprit et il ne vivait que pour les moments où il la retrouvait derrière les murs de cette maison depuis ces derniers jours. Pourtant il refusait de se laisser guider par ses sentiments et préférait prendre du temps pour être certain de la décision à prendre. Il avait tout simplement peur de se laisser une fois de plus guider par les sentiments et de se prendre une gifle. Il déposa un baiser dans le cou de Kate avant de murmurer tendrement un merci.
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MessageSujet: Re: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyDim 31 Oct - 19:41

Il suffisait que Mark prenne Kate dans ses bras pour lui procurer une grande bouffée de bonheur. Blottie contre lui, elle se sentait vraiment là où elle était censée être. Et le fait qu'il la remercie pour les clés lui donnait le sentiment qu'il en était de même pour lui.
Cependant, sous cette plénitude apparente, elle ressentait le besoin de confier ses inquiétudes à Mark mais elle sentait que ce n'était pas le bon moment. Bien qu'ils se voient presque tous les jours, ce n'était pas assez selon la jeune femme. Elle voulait profiter de chaque instant passé avec lui comme si c'était le dernier alors elle faisait en sorte que tout se passe bien et ne voulait pas mettre la moindre ombre au tableau avec des paroles que Mark n'avait pas envie d'entendre. Mais il allait y avoir un moment où Kate allait craquer et où elle devrait lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. Et ce moment était imminent. Il fallait qu'il comprenne qu'elle avait peur. Peur qu'il n'ait pas confiance en elle. Parfois, elle avait le sentiment que s'il n'avait pas encore parlé à Elisabeth, c'était parce qu'il n'était pas du tout certain de devoir le faire. Après tout, il faudrait qu'il soit inconscient et irresponsable pour dire non à une vie tout à fait confortable avec une femme engagée à fond dans tout ce qu'elle entreprenait et qui incarnait une bonté qui aurait pu faire d'elle une sainte et ce, pour se remettre un couple avec une femme qu'il connaissait certes depuis sept ans mais qui, pendant toutes ses années, l'avait fait souffrir comme personne. A coté de cette comparaison, l'amour que Mark portait à Kate semblait être un paramètre à très faible influence.

Ces pensées hantaient Kate nuit et jour. Plus le temps passait, plus elle voyait ses chances d'avenir avec Mark s'amenuiser. Elle se disait que ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il ne réalise l'énorme bêtise qu'il ferait en lui donnant une seconde chance. En fait, entre son refus d'être avec lui, son mensonge par omission à propos de l'existence d'Alyssa et son départ de l'île, il s'agissait plutôt d'une quatrième chance.
Quoi qu'il en soit l'architecte avait le pressentiment que Mark aurait toujours une bonne excuse pour attendre de parler à Elisabeth. Là elle était à Haïti, à son retour elle serait trop heureuse de retrouver son fiancé pour qu'il ait le cœur à la quitter et ce ne serait pas le bon moment, encore moins le jour où elle achèterait sa robe de mariée, et surtout pas quand elle déciderait de partir on-ne-sait combien de temps au Pakistan pour sauver la veuve et l'orphelin. Et sans que Kate n'ait eu le temps ou la possibilité de faire quoi que ce soit, le jour du mariage serait arrivé et ses rêves seraient définitivement anéantis le jour où Elisabeth annoncerait sa grossesse. Ironie du sort pour Kate, ce serait en voyant ses propres rêves se réaliser un à un chez l'héritière qu'elle mesurerait l'ampleur de ce qu'elle avait perdu.

Comment pouvait-elle dire tout cela à Mark? En ce moment, ils se confiaient beaucoup l’un à l’autre mais c’était essentiellement à propos de leur passé. Leur avenir restait un sujet en suspend. La seule chose que Kate pouvait faire, c’était de prendre son mal en patience et de voir ce qui allait arriver. Elle, elle était prête à vivre le reste de ses jours avec lui, à l’aimer chaque minute qu’il la laisserait passer à ses cotés. Mais qu’en était-il de son coté? Etait-il vraiment déterminé à reprendre leur histoire là où ils l’avaient laissée? Etait-il entièrement convaincu que leur histoire d’amour ne faisait que commencer et que les plus beaux moments étaient à venir? En tout cas, Kate l’était.

Kate posa son regard dans celui de Mark et réalisa qu’elle pouvait continuer de se poser toutes ses questions sans réponses ou alors profiter de cette agréable soirée qui s’annonçait, la deuxième option étant de toute évidence la meilleure. Un baiser vint mettre un terme définitif à ses pensées. Alors qu’il la souleva, elle passa ses jambes autour de sa taille et lui murmura à l’oreille:

- Mmmh… Je me doutais que ça aurait été une perte de temps de mettre un pantalon.

En attendant d’être à nouveau totalement réunis, il y avait au moins un aspect de leur relation sur lequel ils pouvaient travailler à rattraper le temps perdu. Lorsqu’ils étaient ensemble, l’humeur avait toujours été au beau fixe de ce coté mais en ce moment, c’était plus intense que jamais. Alors qu’ils étaient sur le point de franchir le pas de la porte de la chambre, la sonnerie du four retentit. Toujours accrochée à Mark, Kate tendit le bras et le plaqua contre le mur pour freiner le beau brun. Elle lui avait préparé un de ses plats préférés et il était exclu de le laisser brûler. Le dessert attendrait la fin du repas. Elle le pria donc de la lâcher et se résolut tout de même à enfiler un pantalon avant de descendre à la cuisine.

Le dîner fut servi sur la table de la salle-à-manger. Kate y alluma quelques bougies et y posa les marguerites que Mark venait de lui offrir. Pendant près d’une heure, ils purent parler de choses et d’autres, de la dernière plaidoirie de Mark, du prochain chantier de Kate, du fait qu’il fallait qu’elle pense à faire assurer sa voiture pour lui et inversement, des résultats scolaires d’Alyssa, bref, de sujets somme toute banals pour un couple. D’ailleurs, Kate pensait à vendre sa Lexus ls 600h. C’était la voiture parfaite pour avoir l’image d’une femme d’affaire moderne. Elle avait un prix indécent qui ferait jurer n’importe quel évêque mais n’était pas pour autant tape à l’œil et en plus, elle était hybride. Il est vrai qu’elle était très volumineuse et que c’était surtout un véhicule destiné à être conduit par un chauffeur mais c’était aussi une merveille de technologie et c’était un bonheur de se mettre au volant. Cependant, elle n’avait aucunement été conçue pour une famille. Bien que faisant plus de cinq mètres de long, le confort arrière, où était censé s’affaler l’homme d’affaire qui la possédait, se faisait au détriment du coffre qui ne pouvait pas accueillir plus de deux valises. Alors Kate avait trouvé un compromis: la rx 450h. Ce SUV à la fois sobre et luxueux alliait l’esprit Lexus à la fonctionnalité d’une voiture familiale. Avec trois places à l’arrière, un moteur hybride, un coffre spacieux et ce qui se faisait de mieux en matière d’airbags et de sécurité, c’était la voiture idéale pour eux. Alyssa allait l’adorer. En plus, pour la même largeur, elle était un peu moins longue que la ls 600h.
En constatant que la jeune femme s’était renseignée jusque sur les dimensions du véhicule, il comprit probablement qu’elle n’avait pas fait que penser à en changer. La connaissant, Mark devait se douter qu’il ne lui faudrait pas plus d’une semaine pour avoir sa nouvelle voiture.

Kate savait qu’il allait se passer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant qu’ils ne forment enfin une vraie famille et qu’ils n’avaient nul besoin de prendre ce genre de dispositions si vite mais elle avait vraiment besoin de sentir que les choses avançaient, même si cela se faisait grâce à des doubles de clé où à une voiture adaptée à leur future vie de famille.

Lorsque la table fut débarrassée, Kate dit à Mark qu’il pouvait la laisser ranger la cuisine et aller prendre sa douche, elle le rejoindrait en haut quand elle aurait fini. Cinq minutes plus tard, elle mettait le lave-vaisselle en route et montait au premier étage. Quand elle entra dans la salle-de-bains, Mark était sous la douche. Elle s’assit sur le plan de travail entre les deux lavabos et repensa à une conversation qu’elle avait eue avec lui la veille. Elle lui avait raconté ce rêve dans lequel elle courait dans la jungle, qu’elle le trouvait sur une plage, sous la pluie, et qu’il la laissait se noyer. Elle venait de faire ce cauchemar pour la troisième fois. Pourtant, si les deux premières fois qu’elle l’avait fait le contexte lui donnait un sens, maintenant ce n’était plus le cas. En plus, elle était une très bonne nageuse et n’avait jamais eu peur de se noyer. En racontant cela, Kate n’avait pas vraiment eu de réponse mais elle se dit que d’en avoir parlé lui permettrait de ne plus voir ses images.
Cependant, il y avait un autre rêve récurrent dont la brune n’avait jamais parlé et auquel elle pensait depuis ce matin. Elle se dit qu’elle ferait mieux de se taire car avec de tels propos Mark pourrait glisser et se fracasser le crâne. Mais elle réalisa ensuite que si ce parfeuille avait été installé dans la salle-de-bains, c’était non seulement parce qu’il était magnifique mais aussi parce qu’il était assez râpeux pour éviter les mauvaises chutes.

- La nuit dernière j’ai rêvé que j’étais enceinte. Ce n’est pas la première fois que je fais ce rêve. C’est arrivé trois ou quatre fois avant ça, quand on était sur l’île. A chaque fois, je me voyais horrifiée en remarquant mon ventre énorme, comme s’il était arrivé d’un coup, sans que j’aie pu empêcher ça. Et c’est là que je me réveillais, avec la peur que ce soit vrai. C’était flippant. Enfin je veux dire, on venait de se remettre ensemble, tu apprenais encore à découvrir Alyssa, Meredith me haïssait, il y avait la procédure de garde, bref, très mauvais timing pour un bébé. Ni toi ni moi n’en aurait voulu. Ça m’angoissait tellement que j’ai même fini par faire un test de grossesse pour être sûre de ne pas être en cloque. Mais la nuit dernière, je ne me suis pas réveillée comme les fois précédentes. Je nous ai vus dans le salon, toi, Alyssa, le bébé et moi. Et le plus bizarre c’est qu’en me réveillant, je ne me suis pas dit "oh l’angoisse", au contraire. J’ai trouvé qu’on avait l’air… bien.

Kate marqua une pause de quelques secondes, songeuse. Elle ne savait pas ce qui avait bien pu changer pour que cette fois, le rêve prenne cette tournure. La situation n’était pourtant pas plus propice à un bébé qu’avant.

- Le bébé était dans une couverture. Bleue... en laine je crois. Je ne l’ai pas bien vu. Je me demande si c’était un garçon ou une fille…
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MessageSujet: Re: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyLun 6 Déc - 12:45

Mark émit un léger grognement de frustration au moment où il du lâcher Kate pour qu’elle se rende dans la cuisine. Pour dire vrai, même si il avait sentit l’odeur alléchante de la nourriture en entrant dans la maison, il n’avait pas vraiment envie de manger tout de suite…ou tout du moins n'avait pas ce genre d’appétit. Il n’eut pourtant d’autre choix que de la laisser enfiler son pantalon avant de la suivre dans la cuisine se demandant en chemin si il pourrait d’une manière ou d’une autre exploser la sonnerie du four.

Lors du repas qui se passa relativement bien puisqu’ils discutèrent de tout et de rien comme un couple tout ce qui avait de plus normal, Mark écoutait Kate avec attention et percevait les changements subtiles qui s’était produit en elle. Il n’osait prendre cela pour de l’acquis et ne pouvait parfois s’empêcher, lorsqu’il était seul, d’y repenser en se demandant jusqu’à quand elle tiendrait cette ligne de conduite avec de redevenir celle qu’il l’avait quitté sans se retourner. L’entendre parler avec autant d’entrain d’une simple voiture familiale le partageait entre le plaisir de la voir s’impliquer et la peur que la chute n’en soit que plus difficile en cas de pépin. Dans tout les cas il avait bien compris qu’elle semblait impatiente de vivre cette vie qu’ils imaginaient maintenant depuis des semaines.

A la fin du dîner, Mark laissa Kate ranger la cuisine tandis qu’il monta prendre une douche. En revenant dans la chambre de Kate son regard se posa sur les clefs qu’elle lui avait donné un peu plus tôt et qu’il avait posé sur la commode avant de descendre manger. Il les regarda quelques secondes ne sachant comprendre les sentiments que déclenchait un objet si banal. C’était comme si ces clefs représentaient autre chose, comme si elles ne servaient pas à ouvrir mais plutôt fermer une porte qui l’emprisonnerait dans une situation dangeureuse. Pour Mark c’était une sensation nouvelle qu’il n’avait jamais éprouvé auparavant. Il avait eu des doutes, des appréhensions mais il n’avait jamais eu réellement peur de s’engager avec Kate. Aujourd’hui pourtant alors qu’il aurait du être content que Kate lui ouvre grand les portes de sa vie il était effrayé en voyant le rêve prendre forme dans la réalité. Il détourna le regard se disant intérieurement qu’il avait de sacrés problèmes pour en être arrivé à ce point là dans sa tête et se dirigea vers la salle de bain.

Après s’être débarrassé de ses vêtements et réglé la température de l’eau, Mark se glissa sous le jet de douche laissant alors l’eau chaude détendre peu à peu ses muscles. Son épaule droite lui faisait encore un peu mal lors de certains mouvement mais hormis de légère cicatrices de ci de là, il n’y avait plus de trace de son accident. Bien évidemment les cicatrices les plus douloureuse ne se voyait pas…ce qu’il avait vécu durant son coma continuait de le tourmenter mais il n’en parlait toujours à personne. Si Kate rêvait qu’elle se noyait sous ses yeux sans qu’il intervienne lui rêvait régulièrement de ce qu’il avait vu durant son coma. Seulement les choses étaient légèrement différentes. Il dormait et entendait soudainement des pleurs d’enfant ce qui le réveillait immédiatement. Sans savoir comment, ni pourquoi il savait qu’il s’agissait de ce petit garçon qu’il avait vu et qui était le sien et celui de Kate. Il sautait de son lit et se précipitait hors de la chambre pour trouver la maison entièrement vide. Plus de meuble, plus de photos, de bibelots, juste d‘immense pièce vide de tout contenu…Paniqué il courrait de pièce en pièce hurlant le prénom de Kate, d’Alyssa et de ce fils qu’il continuait à entendre pleurer sans parvenir à déterminer de quelle pièce cela provenait, jusqu’à ce qui sorte de son sommeil en sueur, le cœur battant et encore légèrement paniqué. Il ne savait ce que voulait dire ce rêve et ne voulait en parler à personne. C’était trop intime pour qu’il puisse en parler à qui que ce soit.

Il tourna machinalement la tête lorsqu’il entendit la voix de Kate et en déduit qu’elle devait être assise sur le plan de travail vu la forme flou de l’autre coté du rideau. Lorsqu’il entendit le mot enceinte il manqua de lâcher le gel douche qu’il tenait dans la main de surprise et tendis l’oreille. Sans bouger et presque sans respirer il l’écouta raconter son rêve et ses ressentis sans l’interrompre une seule fois. Lorsqu’elle parla de la couverture bleu son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il eu envie de lui répondre que c’était un garçon, que lui aussi l’avait vu mais que contrairement à elle, il avait pu avoir le plaisir de passer du temps avec lui. Pourtant Mark garda cette réflexion pour lui. Quelques secondes passèrent où l’on entendit uniquement le bruit de l’eau qui jaillissait du pommeau et ruisselait sur l’homme de loi ainsi que sur les parois de la douche.

- Es ce une manière de dire que ton horloge biologique se manifeste et que tu commence à vouloir un bébé ? Demanda-t-il alors avec une pointe d’humour dans la voix.

Tenter de prendre ça à la rigolade lui semblait la meilleure option. Il ne savait que répondre à la jeune femme et n’était même pas certain qu’elle attendait une réponse mais vu son comportement ces dernières semaines il ne pouvait s’empêcher de se dire que ce n’était pas anodin. Elle faisait tout pour montrer qu’elle voulait qu’ils forment une vrai famille alors quoi de mieux qu’un enfant pour venir consolider tout cela ? Était elle en train de lui confier qu'elle pensait à ce qu'ils aient un enfant ou était ce juste une façon de parler ? Mark n'en savait rien...
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MessageSujet: Re: N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] N°4- Something Nice Back Home [pv Mark] EmptyLun 6 Déc - 19:35

Ces jours-ci, Kate s'était posé une question qu'elle ne s'était encore jamais posée. Pourquoi était-elle amoureuse de Mark? Si le fait qu'elle l'aimait était une évidence, les raisons de cet amour ne l'étaient pas. La première réponse qui lui vint à à l'esprit furent les nombreuses qualités de Mark. Il était intelligent, ambitieux, brillant dans tout ce qu'il entreprenait avec cœur, courageux et charismatique. Il avait aussi un excellent sens de l'humour. Mais bien que les qualités de Mark soient nombreuses, cette réponse ne fut pas suffisante. Ce n'était pas que ça. Était-ce alors pour le sentiment de sécurité et de stabilité qu'il lui inspirait? Non, c'était plus que ça. Puis peu à peu, elle avait compris qu'elle ne voulait plus passer une minute de sa vie sans Mark, qu'il lui manquait à chaque soirée, à chaque heure qu'il passait loin d'elle. Mark faisait partie de sa vie, il était réellement sa moitié. Sans lui elle ne se sentait plus vivre qu'à moitié. Pour autant, cela n'expliquait pas pourquoi elle l'aimait, pourquoi il était l'homme de sa vie. Finalement, après un long moment à se demander pourquoi, elle avait conclu qu'il n'y avait pas de réponse, que ni les mots ni le concept n'existaient pour déterminer si on aimait ou non et avec quelle force. Ceux qui pensaient pouvoir définir leur amour n'aimaient pas réellement. Seules les personnes qui aimaient passionnément pouvait comprendre ce sentiment si fort. Elles le vivaient, tout simplement. Kate n'avait pas envie de se justifier, elle voulait juste aimer Mark sans doutes, sans réserves. L'aimer passionnément, comme elle aurait du le faire des années plus tôt.

Vu son comportement qui, jusque là, n'avait fait que mener leur relation à l'échec, la jeune femme ne s'attendait pas à ce que le brun comprenne ce radical changement qu'elle même ne comprenait pas totalement. En fait, elle n'essayait même pas de comprendre. Pour la première fois, elle arrêtait de vouloir garder tout sous contrôle. A présent elle suivait son cœur. Alors même si elle se montrait maladroite en exposant si franchement les rêves qu'elle faisait la nuit et les projets qu'elle faisait le jour, tant pis. Au moins elle était honnête et ce n'était pas Mark qui pourrait lui reprocher.

Du coup, même si le sujet "bébé" était sensible vu le contexte, elle ne pouvait pas garder pour elle tout ce qu'elle ressentait. Déjà qu'elle faisait un gros effort pour faire abstraction d'Elisabeth, elle ne pouvait pas non plus passer sous silence les projets d'avenir qu'elle avait pour Mark et elle. Sans exiger de lui qu'ils fassent un enfant ce soir -chose qu'ils seraient déjà en train de faire si cela ne tenait qu'à elle-, elle ne voyait pas de mal à lui suggérer l'idée. Lorsque l'homme de loi lui demanda d'un air léger si son horloge biologique se manifestait et qu'elle voulait un enfant, elle haussa d'abord les épaules. Puis après quelques secondes de silence, elle répondit, tout à fait sérieuse:

- Appelle ça mon horloge biologique si tu veux, en tout cas oui, je veux un enfant avec toi.

Ce n'est qu'une fois les mots sortis de sa bouche que l'architecte réalisa qu'elle y était allée un peu trop franchement. Elle se dit que Mark devait la prendre pour une folle de vouloir un enfant dans ces circontances. Pensant anticiper ses pensées, elle ajouta:

- Ce n'est peut-être pas le moment idéal mais ça fait sept ans qu'on se connaît, six qu'on devrait être ensemble... Je trouve qu'on a déjà perdu beaucoup trop de temps. Et puis regarde tout ce qu'on a traversé! Des mensonges, des disputes, des ruptures, des milliers de kilomètres entre nous... et même un cyclone! Et ton accident... Qu'est ce qu'on attend pour prendre conscience que la vie est trop précieuse pour la gaspiller à attendre?! Qu'un raz-de-marée nous tombe dessus?!
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N°4- Something Nice Back Home [pv Mark]

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