Sujet: Le passé est le passé... [Pv Isis] Mar 25 Aoû - 11:40
▬ Les mots s'envolent, les écrits restent....
Un temps de chien s’était abattu sur New York aux abords de la 5ème de Midtown. Rien de bien étonnant pour RM qui depuis deux ans revivait selon le rythme d’un citadin peu ordinaire. De permission pour le week-end comme tant d’autres de ses congénères, il était de sortie avec en tête l’idée bien arrêtée de trouver compagne pour la soirée. Oui, vous me direz que ce n'était chose bien difficile pour un jeune homme comme lui vu le nombre de femmes célibataires dans cette ville mais attention aux idées reçues, New York est loin de ressembler à cette caricature télévisuelle de "Sex and the City". Les plus belles perles ne se trouvaient pas forcément au coin d’un café et pour la plupart n’étaient en rien fagotées de robes haute couture bien que pour beaucoup d’entre elles, il était exacte que parler sexe était d’un commun tout à fait bénin. Cependant Rayan ne visait nullement ce genre de femmes, trop superficielles à son gout. Et plus le temps passait et plus il se voyait en proie à une mélancolie certaine. Le temps pluvieux agissait réellement sur le morale des New-yorkais, il suffisait de voir le nombre de piétons dans l’allée centrale.
Il s’arrêta devant l’une des vitrines et se regarda au travers de son propre reflet malgré les perles d’eau déferlant sur la glace. D’un pas las et lent, il passa son chemin pour s’engager dans les allées piétonnes du quartier encore une fois, dissimulé sous son capuchon ne laissant apparaitre qu’un bouc grossièrement taillé de deux jours. Hey ! Un peu de laissé aller ne fait de mal à personne surtout lorsque vous êtes tenu d’être rasé de près tous les matins. C’était un rythme de vie bien particulier qui valait d’être mis de coté le temps d’un week-end bien mérité histoire de ne pas tomber dans la folie du patriotisme radical. Les nuages ne s’estompaient toujours pas et la journée semblait bel et bien perdue, c’était couru d’avance. Ici aux States, lorsque vous vous leviez au coté de cette charmante maitresse, ce n'était que pour mieux se recoucher, bercé au son de ses murmures orageux.
Du moins, Le jeune sous officier trouvait çà bien injuste alors qu’il avait connu le soleil et la canicule de l’Arabie, un changement bien distinct de climat qu’il venait à regretter et pas seulement juste à cause du temps mais aussi parce qu’il avait laissé là bas bon nombre de souvenirs. Certains cléments, d’autres moins, mais que tous resteraient gravés dans sa mémoire. De nouveau il ralentit son allure devant la glace d'un commerce, attiré par les couleurs chaudes des jouets en bois étalés sur les étagères d’un magasin pour enfants. Jamais il n'y avait mis les pieds mais certains d'entre eux lui rappelaient curieusement son enfance. Des avions ici et là, statiques comme des oiseaux figés par le temps, lui murmuraient le doux son d'un moteur et ce sifflement distinctif provoqué par le vent lors de ses escapades en biplan il y avait fort longtemps. Il était sur le point de rentrer à l’intérieur discrètement, en route vers les maquettes, lorsqu’il percuta malencontreusement une autre personne, de passage seulement, sans prêter d’avantage attention sur cette dernière. L’ombre d’un parapluie grand ouvert ne lui permit outre mesure d’entrevoir son doux visage angélique.
- Pardon...
Un simple mot, une main apposée sur le bras de la jeune femme pour s'en écarter et il entra à l’intérieur sans relever le regard et dans quel but d’ailleurs ? Il ne se doutait en rien que cette dernière était une connaissance perdue de vue depuis des années déjà.
Sujet: Re: Le passé est le passé... [Pv Isis] Sam 29 Aoû - 13:46
¤Un temps quelque peu typique de New York : la pluie. C'était avec une météo pareille qu'en général vous vous mettez à regarder par la fenêtre la pluie tomber et à vous mettre à déprimer. Isis, elle n'était pas de ce genre là, mais il lui arrivait de temps à autre comme tout le monde d'avoir un petit coup de cafard. Dans ces moments là, plusieurs choix s'offraient à la jeune métisse. Premièrement continuer à broyer du noir et restant enfermée chez elle à regarder les photos de sa mère et de son jumeau ou alors seconde optique sortir, prendre l'air, prendre son appareil photo et flasher tout ce qui pouvait l'inspirer ... bref vivre !
Cette fois ci, Isis avait choisie la seconde optique, elle n'avait en aucun cas envie de se morfondre surtout avec ce temps pourris, ça ferait vraiment beaucoup trop cliché. Vêtue d'une jean et d'un petit pull, la jeune femme attrapa avant de sortir son trench-coat noir et un parapluie avant de prendre sa sacoche et son appareil photo pendue au cou. Et bien entendu, elle n'allait pas prendre sa moto, elle avait besoin de marcher un peu, faire le vide et puis ce n'est pas en moto qu'elle pourrait prendre des photos. Non la marche à pieds aujourd'hui serait l'idéal.
Des passants, des visages rieurs, d'autres tristes, d'autres encore fatigués, on pouvait le dire aujourd'hui le temps semblait rendre les personnes maussades même si quelque uns sortaient du lot et semblaient être totalement lumineux. Ce n'était pas ces personnes là qu'Isis prendrait en photo, d'ailleurs elle ne prenait même pas les gens en photo. Non elle prenait le paysage, un chat noir qui était en train de chasser dans une petite ruelle, l'envol d'un oiseau. Des choses qui pouvaient paraitre insignifiante aux yeux de tous, mais imaginez lorsque vous figez le moment, que vous le mettez en noir et blanc et qu'ensuite vous avez par exemple l'image d'un oiseau s'envolant à travers les building de Manhattan encadré dans votre salon ? Et bien, ça rend en général bien, c'est une petite touche de déco et une grande touche d'art !
Mais son regard fut porté sur les magasins de jouets de la cinquième. Ce n'était certes pas l'anniversaire de son filleul, mais il lui arrivait de temps à autre de le pourrir un peu trop. Et là dessus, elle ressemblait bien à Dominic. D'ailleurs en parlant de ce dernier, Isis était quelque peu confuse, elle ne comprenait toujours pas sa réaction l'autre soir chez Aurlanne, et puis bon, elle le savait il faudrait qu'à un moment donné elle tâche de s'expliquer, mais avant tout de comprendre ses derniers agissements. Mais bon, l'heure n'était pas à l'introspection mais plutôt à la rêverie.
Tournant sur la 5ème, la jeune métisse percuta alors un jeune homme. Un peu trop pressée à l'idée d'aller à Disney Store, elle n'avait pas réellement fait attention et avec la capuche elle n'avait pas pu voir le visage du jeune homme mais cette voix, cette voix la fit alors se retourner brusquement faisant ainsi virevolter ses mèches brunes. Rayan ? Rayan Matthews ? La jeune femme était sous le choc, elle le pensait encore par là en Irak ou quelque pars en Afrique, peut être à Djibouti, mais certainement pas là à New York. Sonnée, était le mot qui avait pu la qualifier à ce moment là, elle l'avait quitté deux mois après avoir commencé une histoire il y a déjà trois ans sur le sol Irakien, il était son repère là bas, sa bouffée d'oxygène new-yorkaise, et puis après avoir pris en photos des enfants et toute cette misère il lui fallait bien un peu de réconfort, et elle le trouvait tout le temps dans ses bras. Isis n'en revenait pas de le revoir, ça lui avait fait bizarre, comme si c'était hier qu'elle avait pris cet avion et qu'elle avait vu Rayan devenir de plus en plus petit par le hublot jusqu'à disparaitre... disparaitre jusqu'à aujourd'hui.
Isis décida alors d'entrer dans ce magasin de jouets, laissant son parapluie fermé dans le porte parapluies, elle avança jusqu'à le voir de dos, admirant les maquettes d'avions en bois. Elle s'approcha alors de lui à pas de velours et lui souffla à l'oreille¤
Accueil 
