Paul et Cora étaient partis pour le week-end. C'était le cadeau que la jeune femme avait eu pour son anniversaire. De la part de sa sœur. Deux jours dans le Maine dans une petite maison à l'écart de tout. Un séjour très romantique en somme. Ils étaient donc partis, sans Charlie. Ca ne pouvait pas leur faire de mal remarque. Ils allaient se retrouver un peu tous les deux. Vu que les choses n'étaient pas toujours au beau fixe entre eux, ces derniers temps, c'était le moment où jamais. Enfin, c'était un peu mieux quand même depuis leur discussion mais bon.

Ils étaient arrivés dans l'après-midi et avait déposé leur valises dans la chambre avant d'aller s'installer au salon. Paul avait attiré Cora contre lui sur le canapé et il ne voulait pas trop qu'elle s'écarte de lui. « Ta sœur a vraiment eu une bonne idée tu sais. » Il aimait bien quand les cadeaux de Cora lui profitait à lui aussi comme ça. Ca aurait du être toujours le cas. « C'est bien mieux qu'un week-end au spa en tout cas. » Parce que lui, il lui avait offert un truc au spa et il avait du l'accompagner et well, ça ne lui avait pas tellement plu en fait. A part les messages. Bien sûr. Il aurait pu passer son temps à se faire masser mais il n'avait malheureusement pas eu que ça à faire. Pauvre de lui. « Tu veux faire quoi ? » lui demanda-t-il ensuite avant de se pencher vers elle pour l'embrasser. « Je ne sais pas s'il y a grand-chose à faire dans le coin. » ajouta-t-il songeur. « Enfin je crois qu'il y a des circuits de randonnées pour admirer le paysage. » Ouais, ça ne lui disait pas tellement comme ça. Les randonnées ce n'était pas trop son truc comme ça. Et il n'avait pas spécialement envie de prendre le risque de se perdre à cette heure-là. Surtout que la nuit n'allait pas trop tarder à tomber non plus. « Ou sinon on peut rester là tranquillement jusqu'à ce que je prépare le dîner pour ce soir. On visitera demain. » De toute façon, ils pouvaient admirer les paysages de la terrasse aussi. C'était la même chose. Il venait juste là pour être seul avec Cora de toute façon, pas pour visiter le Maine.

Emily avait eu la bonne idée d’offrir un week-end dans le Maine à Cora, et Paul par extension. Ce n’était pas tellement le Maine qui lui plaisait autant dans ce cadeau, même si ça avait l’air très beau, c’était plutôt de pouvoir passer un moment tranquille avec Paul. Ils en avaient grand besoin, ils avaient connu des moments très durs ce derniers temps et ils avaient besoin de se retrouver un peu, sans Charlie. Ca ne pourrait leur faire que du bien. En plus de ça, la jeune femme avait commencé à voir une psy. Elle n’était toujours pas convaincue de l’effet bénéfique du fait de parler à quelqu’un mais elle avait pu se rendre compte qu’elle n’était pas la seule à qui une telle chose arrivait et surtout elle avait pu comprendre ce qu’il lui arrivait. Elle se sentait un peu mieux par rapport à ça, elle culpabilisait toujours d’avoir été aussi faible mais au moins elle savait ce qui n’allait pas et elle pouvait essayer de trouver des solutions.

Ils venaient tout juste d’arriver là et ils étaient déjà posés sur le canapé, au salon. Bah oui, faire la route avait été fatigant. Puis Cora était bien là, avec Paul. « Ta sœur a vraiment eu une bonne idée tu sais. » Elle ne l’admettrait pas devant elle mais elle devait bien reconnaitre qu’il avait raison. C’était dans les gènes des Douglas d’être doué. « C'est bien mieux qu'un week-end au spa en tout cas. » Il lui avait offert un week end au spa lui. C’était tout aussi bien, il ne devait pas se dévaloriser comme ça. « Je ne trouve pas. Ce cadeau-là était parfait, il m’a vraiment fait du bien tu sais. » Il était tombé à point nommé. « Tu n’as pas aimé toi ? » C’était pourtant lui qui avait choisi… Il était bizarre d’avoir choisi un truc qu’il n’aimait pas alors qu’il allait forcément en profiter. « Tu veux faire quoi ? » lui demanda-t-il ensuite avant de l’embrasser tout en douceur. Elle ne répondit pas tout de suite, préférant l’embrasser à nouveau. De tels moments lui avaient manqué, même si ce n’était pas grand-chose au fond. C’était bon de ne pas se prendre la tête avec lui tout le temps. « Rester là avec toi c’est très bien tu sais. Alors… comme tu veux. » C’était à son tour de faire des efforts pour lui alors elle ferait tout ce qu’il voudrait. Elle serait parfaite comme ça, juste pour lui. « Je ne sais pas s'il y a grand-chose à faire dans le coin. » Oui, ils étaient comme au bout du monde. Ils étaient un peu isolés et ce n’était pas plus mal. « Enfin je crois qu'il y a des circuits de randonnées pour admirer le paysage. » Cora fit une petite moue. La randonnée ce n’était pas tellement son truc. « Je suis sûre qu’on peut admirer le paysage autrement qu’en faisant une randonnée. Et je suis sûre qu’il y a plein d’autres choses à faire plus intéressantes. » Il suffisait de chercher… Mais pour le moment elle n’était pas sûre d’avoir le courage de faire quoi que ce soit. C’est pourquoi elle se colla un peu plus à son petit ami. « Ou sinon on peut rester là tranquillement jusqu'à ce que je prépare le dîner pour ce soir. On visitera demain. » Elle hocha la tête en entendant sa très bonne idée. « Voilà, ça me plait mieux tout de suite. » Puis elle réalisa ce qu’il avait dit : « Tu vas préparer le dîner, vraiment ? » demanda-t-elle en se redressant légèrement. « Tu comptes faire quoi ? »

Paul était vraiment content du week-end qui s'annonçait là. Il allait passer son week-end avec Cora dans le Maine. C'était un des cadeaux d'anniversaire qu'avait reçu la jeune femme. Celui de la sœur de cette dernière pour être exacte. Et weill, Paul trouvait que cette idée de cadeau était vraiment très très bonne. Il ne tarda d'ailleurs pas à le faire savoir à la jeune femme. Ils étaient tous les deux assis sur le canapé à ce moment-là. Parce qu'à peine arrivés, ils s'étaient assis bien sûr. Après la route, il fallait bien ça. Soit, le jeune homme ajouta ensuite qu'il trouvait que tout ça était bien mieux qu'un week-end au spa. Parce que c'était ce que lui lui avait offert. « Je ne trouve pas. Ce cadeau-là était parfait, il m’a vraiment fait du bien tu sais. » Oui, c'était le but. « Tu n’as pas aimé toi ? » Il secoua légèrement la tête. « J'ai juste aimé les massages. » Parce qu'il faudrait être franchement difficile pour ne pas aimer ça quand même ! « Ce week-end ne devait pas me faire plaisir à moi mais à toi de toute manière. » Et si ça lui avait plu au final c'était que le jeune homme avait atteint son but. C'était une bonne nouvelle ça. Soit, le blond voulut ensuite savoir ce que Cora voulait faire maintenant. Parce qu'encore une fois, il ferait bien ce qui plairait à la brune. C'était elle le chef. « Rester là avec toi c’est très bien tu sais. Alors… comme tu veux. » En gros, elle ne l'avançait pas beaucoup. Hmm, Paul allait sûrement devoir se creuser la tête pour trouver quoi faire du coup. Il ne tarda donc pas à parler de randonnées. En vérité, il ne pensait pas qu'ils puissent y avoir grand-chose d'autres à faire dans les environs. Ils étaient un peu au milieu de nul part là. « Je suis sûre qu’on peut admirer le paysage autrement qu’en faisant une randonnée. Et je suis sûre qu’il y a plein d’autres choses à faire plus intéressantes. » Le jeune homme se mit à rire. « Dans les parages ? Rien n'est moins sûr. » répondit-il alors. Il pouvait peut-être tenter la chasse à l'ours à la limite ? Ou pas. « Et oui, je pense qu'on peut admirer le paysage de la terrasse. » C'était joli aussi. Enfin, du coup, si elle ne voulait pas bouger (et lui non plus d'ailleurs), ils pouvaient rester là jusqu'à ce qu'il prépare le dîner, c'était bientôt l'heure de toute manière. Et pour visiter bah... ça pouvait toujours attendre le lendemain en fait. « Voilà, ça me plait mieux tout de suite. Tu vas préparer le dîner, vraiment ? » Elle avait de ces questions. « Non, non, pas vraiment. Je ne t'avais pas dis mais c'est toi qui fait en fait ? » répondit-il sur un ton ironique. La cuisine de Cora, non merci, très peu pour lui. Il voulait bien admettre qu'il n'était pas un grand cuisinier mais il se débrouillait quand même bien mieux que sa petite amie. Enfin... un tout petit peu mieux au moins. « Tu comptes faire quoi ? » Il haussa les épaules. « Des pâtes ? C'est bon comme repas non ? » Il lui lança un regard interrogateur. « Tu ne t'attendais pas à de la grande cuisine j'espère. »

Le cadeau d’Emily était parfait, vraiment. Elle permettait à Paul et Cora de prendre du repos dont ils avaient grandement besoin. Cela ne rendait pas le cadeau du jeune homme moins bien, Cora l’avait aimé également et il lui avait fait beaucoup de bien. Un peu de temps pour elle ne lui faisait jamais de mal de toute façon. Mais pour son petit ami, il n’y avait pas photo. Ce week end était bien mieux et elle ne comprenait pas pourquoi. Les massages avaient été parfaits ! « J'ai juste aimé les massages. » Au moins ils étaient d’accord sur ce point. Mais au fond, il n’y avait pas eu grand-chose de plus à aimer que les massages, à part le fait d’être avec elle. Faire un commentaire là-dessus aurait été stupide et inutile cela dit, il n’avait pas pensé à ça parce que ça devait être évident. « Ce week-end ne devait pas me faire plaisir à moi mais à toi de toute manière. » Cora fit la moue, elle n’en était pas convaincue. « Un peu quand même, il était pour nous deux ce week-end. » N’est-ce pas ? C’était ce qu’elle en avait conclu en tout cas… Enfin. Ce n’était plus la question à présent, ils étaient dans le Maine et non plus au spa. Ils devaient trouver quoi faire… Ils venaient à peine d’arriver et la jeune femme ne savait pas tellement ce qu’ils pourraient faire, elle n’était même pas sûre d’avoir envie de bouger pour le moment, la route avait été un peu longue. C’est pour ça qu’elle tenta de faire changer le blond d’avis lorsqu’il lui proposa de faire une randonnée. Admirer le paysage était une bonne idée, certes, mais pas comme ça. Ils avaient beau être au milieu de nulle part, il devait bien y avoir quelques trucs à faire quand même. « Dans les parages ? Rien n'est moins sûr. Et oui, je pense qu'on peut admirer le paysage de la terrasse. » « Bouger jusqu’à la terrasse devrait être suffisant pour aujourd’hui non ? En tout cas moi ça me va. » Elle n’était pas difficile pour une fois. Elle avait accepté la première chose qu’il avait proposée, c’était une sorte de miracle. « Et on visitera demain comme tu l’as dit. On aura le temps. » Ils n’avaient pas grand-chose d’autre à faire de toute façon, elle ne supporterait pas de rester enfermée trop longtemps non plus. Paul proposa alors de faire à manger. C’était un peu surprenant mais pas désagréable. Cependant Cora tenait à vérifier qu’elle avait bien entendu. « Non, non, pas vraiment. Je ne t'avais pas dit mais c'est toi qui fait en fait ? » La jeune femme fronça les sourcils. Elle n’aimait pas ce qu’il insinuait là parce qu’il était évident qu’il se moquait de lui. « Je suis cuisine très bien quand je m’en donne la peine. » Et qu’on ne lui mettait pas des bâtons des roues. Ca n’arrivait juste pas souvent. « Des pâtes ? C'est bon comme repas non ? Tu ne t'attendais pas à de la grande cuisine j'espère. » La brune fit mine d’être déçue. Elle se fichait bien de ce qu’ils allaient manger au fond mais elle voulait l’embêter un peu. « Tu vas faire quelque chose avec ? Au moins une sauce ? Parce que des pâtes comme ça c’est un peu… » Elle haussa les épaules, elle ne savait pas comment exprimer ce qu’elle en pensait. « Enfin non, quoi que tu fasses ce sera forcément parfait. »

C'était tout naturellement que Paul avait reparlé de leur week-end au spa. C'était le cadeau qu'il avait fait lui à Cora pour son anniversaire. Et en comparaisons de celui de la sœur de cette dernière, il était tellement nul. En tout pas, pour lui, il n'y avait aucun doute quand à celui qu'il avait préféré. Le spa... ce n'était pas franchement son truc. Il avait juste aimé les messages. Mais il avait offert ça quand même à sa petite amie parce qu'il lui avait semblé que la jeune femme avait besoin de se détendre un peu. Et il voulait partir avec elle évidemment. Bref, ça n'avait pas été fait pour lui faire plaisir à lui mais à elle et il était content d'avoir atteint son but. « Un peu quand même, il était pour nous deux ce week-end. » « Oui, bien sûr. » souffla-t-il alors avant de la serrer contre lui. Il restait persuadé que c'était avant tout pour elle mais il avait répondu ce qu'elle avait besoin d'entendre. Il avait l'impression qu'elle voulait lui entendre dire ça en tout cas. Soit, il parla ensuite de ce qu'ils pouvaient faire dans le coin et il s'avéra qu'à par la randonnée, les activités par là devaient être très limitées. Et franchement, il n'avait pas spécialement envie de marcher ce soir, Alors, si vraiment elle voulait admirer la vue, ils pouvaient toujours aller jusque la terrasse. Ce sera bien de là-bas aussi. « Bouger jusqu’à la terrasse devrait être suffisant pour aujourd’hui non ? En tout cas moi ça me va. » Oui. Surtout que ça semblait déjà être un effort surhumain aux yeux du jeune homme à cet instant. Il était plutôt fatigué en fait. « Et on visitera demain comme tu l’as dit. On aura le temps. » « Oui voilà. » approuva-t-il alors. « Enfin au pire... » commença-t-il songeur. « Même si on ne visite pas ce n'est pas si dramatique. » Il haussa les épaules. Il n'était pas venu là pour les paysages. « Le principal c'est qu'on soit ensemble. » Et qu'ils se retrouvent un peu. Ils avaient besoin de ça. Vraiment. Finalement, le jeune homme parla de préparer le dîner. Parce qu'il avait bien l'intention de le faire. Cora avait bizarrement l'air d'en douter un peu. Il lui fit donc savoir alors qu'elle avait raison parce que ce n'était pas lui mais elle qui allait cuisiner. Ou pas. « Je suis cuisine très bien quand je m’en donne la peine. » Le blond lui adressa un sourire moqueur. « C'est à dire, très rarement. » Mais en vérité, il n'était pas très bien placé pour faire le malin parce qu'on ne pouvait pas dire qu'il cuisinait très souvent non plus. Mais il était un peu meilleur cuisinier que sa petite amie quand même. Il tenait à ce détail. Il lui apprit alors qu'il comptait faire des pâtes. C'était bon. Pas très élaboré mais bon, comme il n'était pas non plus un grand chef, il ne fallait pas s'attendre à beaucoup plus. Et qu’on ne lui mettait pas des bâtons des roues. Ca n’arrivait juste pas souvent. « Tu vas faire quelque chose avec ? Au moins une sauce ? Parce que des pâtes comme ça c’est un peu… » Le blond plissa les yeux. « Enfin non, quoi que tu fasses ce sera forcément parfait. » « Mouais, mouais, mouais, rattrape toi comme tu peux. » répondit-il en souriant quand même. Il n'était pas vexé. Il était trop détendu aujourd'hui pour prendre la mouche facilement de toute manière. « Et évidemment que je vais faire une sauce avec. Les pâtes toutes seules ce n'est juste pas bon du tout. » Elle aurait dut le savoir quand même. « Si on arrive à trouver un restaurant dans le coin, je t'y amènerais demain. » ajouta-t-il alors. Ce serait un peu mieux pour elle. Plus bon.

Paul et Cora étaient d’accord pour dire qu’ils ne voulaient pas bouger d’ici aujourd’hui. Pour une fois qu’ils étaient d’accord facilement… Ça n’arrivait pas souvent et c’était tellement agréable quand c’était le cas… Tout était plus agréable là, Emily avait eu une bonne idée et Cora se sentait déjà mieux. Paul avait l’air de dans bonnes dispositions lui aussi. Il fallait absolument que cela redevienne une habitude. Il fallait que tout aille bien comme ça entre eux et avec Charlie. C’était ce que la jeune femme essayait d’obtenir en tout cas, et ce week end était parfait pour l’y aider. « Enfin au pire... Même si on ne visite pas ce n'est pas si dramatique. » La jeune femme eut un petit sourire, elle n’était pas du tout étonnée qu’il lui fasse une telle proposition. « Tu veux qu’on reste enfermés ici tout le week end ? » A ce compte-là ils auraient pu rester à New York, chez eux. Ça aurait couté beaucoup moins cher et ils auraient eu moins de route à faire. Elle avait quand même envie de visiter un peu pour qu’ils ne soient pas venus jusqu’ici pour rien… Ça avait l’air magnifique en plus. « Et on ferait quoi ici ? Il faudra trouver de quoi s’occuper. » Ils allaient vite tourner en rond s’ils ne sortaient pas du week end, ça allait être long… Sauf s’il avait de bonnes idées. « Le principal c'est qu'on soit ensemble. » Oui, elle ne pouvait le contredire. C’était un des objectifs de ce week end, trop de choses les avaient séparés ces derniers temps et ils devaient réparer ça. Cora se pencha alors pour l’embrasser doucement. Tout bien réfléchi ils trouveraient sans doute rapidement quoi faire. Déjà, ils allaient commencer par le diner que Paul s’était proposé de faire. Cora ne pouvait décemment pas dire non à une telle proposition. Elle aurait pu se proposer également, elle cuisinait très bien quand elle s’en donnait la peine contrairement à ce que son petit ami pensait. « C'est à dire, très rarement. » La brune plissa les yeux. « Il faut le mériter aussi. » Et bon… Peut-être qu’il le méritait assez souvent mais elle n’avait pas souvent le courage et le temps pour ça alors… Mais elle s’y remettrait un jour, une fois que ça irait mieux avec Charlie, qu’elle aurait trouvé un équilibre et tout. Quoi qu’il en soit, Paul n’était pas forcément plus doué qu’elle. Il avait juste plus d’entrainement comme il cuisinait plus souvent, mais ça n’en faisait pas un grand chef pour autant. Il voulait faire de simples pates, la preuve… Elle espérait qu’il allait faire une sauce avec parce que sinon… Elle fit la grimace avant de se raviser. Elle ne voulait pas le vexer alors elle déclara que quoiqu’il fasse ce serait parfait. « Mouais, mouais, mouais, rattrape toi comme tu peux. » Elle afficha un air innocent. « Et évidemment que je vais faire une sauce avec. Les pâtes toutes seules ce n'est juste pas bon du tout. » Exactement ce qu’elle avait voulu dire, il comprenait vite. « Si on arrive à trouver un restaurant dans le coin, je t'y amènerais demain. » « Pourquoi ? Tu doutes en tes qualités de chef cuisinier ? » Ca ne lui ressemblait pas du tout ça mais elle ne pouvait pas dire qu’elle n’en avait pas envie. « Tu sais… Ca impliquerait qu’on sorte… » Et il n’avait pas l’air d’en avoir très envie alors c’était un peu étrange.

Cora n'était pas plus courageuse que Paul et n'avait pas envie de sortir aujourd'hui. Surtout pas pour faire une randonnée. Well, ce n'était pas le blond qui allait la contredire en fait parce qu'il n'avait aucune envie de bouger non plus. Il voulait juste rester tranquille avec elle un peu. Il était bien là. Et puis, il serait toujours le temps de bouger le lendemain pour visiter les environs. Ou jamais en fait. Paul ne pensait pas que ce serait particulièrement dramatique s'ils restaient ici tout le temps. « Tu veux qu’on reste enfermés ici tout le week end ? » Le jeune homme haussa les épaules. « Pourquoi pas ? » Enfin, ils feraient bien comme elle en avait envie en fait, le jeune homme l'écouterait. « Et on ferait quoi ici ? Il faudra trouver de quoi s’occuper. » Oh si c'était son seul problème... Paul pensait pouvoir leur trouver une occupation. Il attira alors la jeune femme contre lui et l'embrassa longuement. « Je pense que ça devrait pouvoir se faire. » souffla-t-il en s'écartant de sa petite amie avant de faire un petit sourire malin. Il lui fit savoir par la suite que de toute manière, tout ce qui comptait pour lui était qu'ils soient ensemble ce week-end et qu'ils se retrouvent, il n'avait vraiment besoin de rien de plus.

Ils parlèrent ensuite de cuisine. Paul avait l'intention de faire le dîner pour ce soir et il charria un peu Cora à propos de sa cuisine avant de s'y mettre. Parce qu'elle n'était pas une très bonne cuisinière et même si elle disait qu'elle réussissait plutôt bien quand elle décidait de s'y mettre, le truc était qu'elle s'y mettait très rarement. « Il faut le mériter aussi. » Le jeune homme fit la moue. « Est-ce que t'es en train de dire que je ne le mérite pas là ? » C'était clairement l'impression qu'il avait oui. Sauf qu'il n'était pas d'accord du tout avec ça. « Parce que c'est faux ! Je suis plus que méritant ! » Plus qu'elle en tout cas. Et pourtant, il lui faisait quand même à manger même si elle se plaignait parce que ce n'était que des pâtes et qu'il n'avait pas parler de faire de sauce. Il s'empressa de la rassurer à ce sujet néanmoins, il ne comptait absolument pas faire des pâtes toutes seules, ce n'était pas bon du tout. Et puis, il ajouta aussi qu'il comptait un peu l'amener au restaurant le lendemain (s'ils en trouvaient un dans le coin) comme ça, elles mangeraient vraiment bien là. « Pourquoi ? Tu doutes en tes qualités de chef cuisinier ? » Paul secoua la tête. « Pas du tout. Je sais que je suis capable de réussir mes pâtes. » C'était facile quand même. Il faudrait se forcer pour rater ça. Ou être comme Cora (il était certain que sa petite amie pouvait rater des pâtes). Mais même s'il était capable de faire ça, il voulait quand même lui offrir un repas un peu plus développé et gastronomique. C'est pour ça qu'il avait parlé d'un restaurant. «  Tu sais… Ca impliquerait qu’on sorte… » Le jeune homme leva les yeux au ciel. « Pour mon estomac et pour le tien surtout, je pense pouvoir faire une exception. » Il était très gentil comme ça. « Et au final, on fera bien ce que tu voudras hein, c'est toi le chef. »

Comme ils n’avaient pas la moindre envie de sortir aujourd’hui, Paul et Cora décidèrent d’un commun accord – c’était assez rare pour être souligné - qu’ils resteraient ici et qu’ils n’étaient pas obligés de sortir pour passer un bon week-end. Ils n’étaient pas venus ici pour visiter mais pour se retrouver et se reposer et c’était exactement ce qu’ils allaient faire. La jeune femme était partante en tout cas, même s’ils risquaient de ne plus pouvoir se supporter très rapidement s’ils ne trouvaient pas comment s’occuper. A cette question, Paul l’embrassa assez longuement en guise d’exemple, elle supposa. « Je pense que ça devrait pouvoir se faire. » Cora se mit à sourire à son tour, c’était plus ou moins ce qu’elle avait en tête également. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire de toute façon. « Cet endroit est magique, on tombe trop facilement d’accord. » Peut-être devraient-ils rester enfermés ici pour toujours du coup. Ce n’était pas une option très désagréable pour le moment.

Bien sûr, leur entente parfaite ne pouvait pas durer. Il fallait toujours qu’ils se chamaillent sans quoi ils ne se sentaient sans doute pas bien. Le sujet du jour était la cuisine. Cora n’était pas la meilleure des chefs mais elle savait cuisiner quand elle s’en donnait la peine. Il fallait juste le mériter parce qu’elle n’avait souvent pas le courage de se mettre aux fourneaux. « Est-ce que t'es en train de dire que je ne le mérite pas là ? » La jeune femme haussa les épaules d’un air innocent. Il lui faisait dire ce qu’elle n’avait pas dit et elle n’avait rien à se reprocher. « Parce que c'est faux ! Je suis plus que méritant ! » « Je n’ai rien dit de tel je te signale. » répliqua-t-elle alors. « C’est toi qui prend la mouche tout seul en interprétant mal ce que j’ai dit. » Ce n’était quand même pas sa faute s’il ne comprenait rien ! « Je sais que tu le mérites va. » Surtout en ce moment. Mais ce n’était pas parce qu’il le méritait qu’elle avait envie de cuisiner. Ça tombait bien qu’il ait proposé de le faire du coup. Il proposa même d’aller au restaurant, comme s’il n’avait pas confiance en ses capacités. « Pas du tout. Je sais que je suis capable de réussir mes pâtes. » Encore heureux… Il n’y avait rien de plus facile à faire, même elle avait toujours réussi. En plus, cela impliquerait qu’ils sortent et ils avaient décidé qu’ils n’en feraient rien. « Pour mon estomac et pour le tien surtout, je pense pouvoir faire une exception. » Elle hocha la tête, en faisant une petite moue. Elle ne pouvait pas le contredire. « Et au final, on fera bien ce que tu voudras hein, c'est toi le chef. » Voilà, elle aimait mieux. « Eh bien pour le moment je n’ai pas envie de bouger. » Elle s’approcha pour l’embrasser à nouveau, longtemps. « Et je n’ai pas envie que tu bouges non plus. »

Paul et Cora allaient rester là aujourd'hui. Ni l'un ni l'autre n'avait en effet envie de bouger. C'était comme ça. Ils étaient trop bien ici. Ils n'avaient pas besoin de se balader et de découvrir les environs tant qu'ils étaient tranquilles ensemble comme ça. Ils étaient un peu comme dans une bulle. Et si Cora s'inquiétait du fait qu'ils s'ennuient, Paul pensait pouvoir remédier à tout ça. Pour lui faire comprendre comment, il l'embrassa longuement d'ailleurs. Comme ça, ils pouvaient rester tout le week-end ici sans jamais s'ennuyer. « Cet endroit est magique, on tombe trop facilement d’accord. » Le jeune homme eut un petit sourire. « Ca ne nous fait pas de mal un peu. » souffla-t-il avant de l'embrasser un nouveau. Parce qu'ils étaient bien trop souvent en désaccord et ça, ça ne pouvait pas être bon pour eux.

Ils ne tardèrent néanmoins pas à se chamailler un peu à nouveau. Et, Paul voulait bien l'avouer, c'était de sa faute à lui cette fois. C'est lui qui avait choisit de se moquer de la cuisine de sa petite amie. Et en retour, celle-ci lui fit savoir qu'elle ne cuisinait pas pour lui parce qu'il ne le méritait pas. Enfin, elle n'avait pas dit ça exactement de cette manière-là mais c'était ce qu'il fallait comprendre là-dedans. « Je n’ai rien dit de tel je te signale. » Si, quand même, plus ou moins, le blond n'était vraiment pas dupe. « C’est toi qui prend la mouche tout seul en interprétant mal ce que j’ai dit. » Pas du tout, il n'était pas d'accord (comme quoi, finalement, l'endroit n'était pas si magique que ça). « Je sais que tu le mérites va. » « Parfait. » répondit le jeune homme avec un air toujours un peu boudeur. « Tu pourras me faire un bon repas en revenant alors. » ajouta-t-il alors. Cette fois, son air boudeur céda la place à un petit sourire malin. Paul était vraiment très fier de sa trouvaille sur ce coup. Il venait d'avoir la meilleure idée au monde. Finalement, après avoir assuré à Cora qu'il ne doutait pas du fait de réussir ses pâtes (c'était à la portée du premier imbécile venu en même temps ça), il déclara qu'il était prêt à faire exception au fait de ne pas sortir pour aller au restaurant parce que remplir son estomac (et surtout celui de sa petite amie) était bien plus important que rester ici à ne rien faire. Enfin, dans tout les cas, ils feraient bien comme la brune le déciderait. C'était elle le chef ce week-end. « Eh bien pour le moment je n’ai pas envie de bouger. » Oui, il avait plutôt bien compris ça. La jeune femme l'embrassa alors longuement à son tour. « Et je n’ai pas envie que tu bouges non plus. » Hmm, ça devrait pouvoir se faire ça alors. « Il sera toujours temps de préparer le repas plus tard. » souffla-t-il à son oreille avant de l'embrasser sur les lèvres puis dans le cou. « On n'est pas pressé après tout aujourd'hui. »

Comme très souvent, Paul ne comprenait pas, ou mal, ce que Cora disait. Il lui faisait en général dire des choses qu’elle n’avait pas dites, ce qui la faisait passer pour une fille chiante et insupportable. Bon, elle l’était un peu, mais jamais gratuitement. Or là, le jeune homme n’avait pas mérité qu’elle soit désagréable avec lui. Ils passaient un très bon moment et elle ne voulait pas risquer de le gâcher bêtement. Elle dut donc rectifier le tir en se défendant tant bien que mal. Bien sûr qu’il méritait ce genre d’attentions, c’était même la moindre des choses comparé à ce qu’il faisait pour elle – même si la cuisine de la jeune femme n’était pas toujours un cadeau même quand elle s’en donnait la peine. « Parfait. » Son attitude contrastait légèrement avec son discours, il n’avait toujours pas l’air content. La jeune femme ne savait pas ce qu’il lui fallait de plus… « Tu pourras me faire un bon repas en revenant alors. » réclama-t-il juste après, répondant sans le vouloir à sa question silencieuse. Evidemment. Elle hocha la tête après avoir soupiré. « Je pourrai essayer de te faire un bon repas. » le corrigea-t-elle sans refuser. Elle ne pouvait pas lui promettre que ce serait un bon repas, elle pouvait juste lui garantir qu’il aurait quelque chose dans son assiette. « Rien ne garantit que je réussirai. » Il ne devait pas avoir trop d’espoir non plus sous peine d’être déçu. « Je pourrai choisir le menu en fait ? » Si elle faisait quelque chose qu’elle maitrisait il y aurait plus de chances qu’elle réussisse. Mais après, si son petit ami voulait prendre le risque… Il ne risquait pas grand-chose ne principe mais elle ne voulait pas le rendre malade non plus. Enfin pour le moment ce n’était pas d’actualité. C’était à lui de faire à manger même si pour ça il fallait que Cora accepte de le laisser partir. Elle était trop bien avec lui pour ça, elle préférait même mourir de faim. « Il sera toujours temps de préparer le repas plus tard. » La jeune femme hocha vivement la tête, c’était une excellente idée. « On n'est pas pressé après tout aujourd'hui. » Non, effectivement. Ils ne devaient plus l’être, ils devaient toujours prendre le temps, à partir de maintenant, de profiter de chaque instant passé, surtout ceux passés l’un avec l’autre. Ils l’avaient un peu oublié ces derniers temps. « Je t’aime. » souffla finalement la jeune femme avant de l’embrasser encore.

Jusque là, Paul et Cora arrivaient à tomber relativement d'accord sur tout. Ce n'était pas une mauvaise nouvelle. Ca tenait même de la magie parce qu'ils avaient quand même tendance à se chamailler pour un rien en général. La magie ne dura néanmoins pas si longtemps parce que Paul se moqua bientôt de la cuisine de Cora et celle-ci y répondit en disant qu'il ne méritait pas qu'elle fasse à manger pour lui. Enfin, ce n'était pas ce qu'elle avait dit en fait, c'est simplement ce que le jeune homme avait compris. Elle ne tarda d'ailleurs pas à le contredire à ce sujet d'ailleurs en lui disant qu'il méritait à manger. Il aimait mieux entendre ça quand même. Mais du coup, maintenant il voulait avoir le droit à un bon repas lorsqu'ils rentreraient chez eux. Il y avait le droit ! « Je pourrai essayer de te faire un bon repas. » Essayer hmm. Il pourrait se contenter de ça. Il ne semblait pas vraiment avoir beaucoup de choix à ce propos du reste. « Rien ne garantit que je réussirai. » « Je croyais que tu te débrouillais en cuisine quand tu le voulais vraiment? » Donc, il n'y avait pas de raison qu'elle change d'avis. Elle devait vraiment vouloir lui faire plaisir parce qu'il était un petit parfait. Et merveilleux. Et parfait encore une fois (on ne le disait jamais assez en fait). « Je pourrai choisir le menu en fait ? » « Evidemment. » répondit-il aussitôt. Il n'allait pas se montrer très exigeant, il voulait qu'elle réussisse son plat. C'était dans son intérêt à lui parce qu'il serait obligé de manger le plat derrière donc mieux valait que ce ne soit pas un raté complet. Finalement, après avoir parlé de leur peut-être sortie au restaurant du lendemain, Cora confia au blond qu'elle n'avait envie d'aller nul part pour le moment et qu'elle n'avait pas non plus envie que lui bouge. Ca ne le dérangeait pas. Il pouvait attendre un peu avant d'aller manger, il n'était pas pressé. Il s'empressa d'ailleurs de lui faire savoir après l'avoir embrassé longuement. « Je t’aime. » Paul eut un grand sourire en entendant la brune dire ça mais n'eut pas le temps de répondre parce que ce fut au tour de la jeune femme de l'embrasser. « J'ai un secret à te dire. » souffla le jeune homme lorsque la brune s'écarta. « Je t'aime plus encore. » Ca c'était du secret. « Et je n'imagine plus ma vie sans toi Cora. » Même quand ça n'allait pas entre eux, il avait trop besoin d'elle.

Paul voulait que Cora lui cuisine un bon repas. Forcément, il fallait qu’il soit bon… Pourquoi ne lui avait-il pas demandé un repas, tout simplement ? C’était quand même moins risqué pour elle. « Je croyais que tu te débrouillais en cuisine quand tu le voulais vraiment? » La jeune femme fit la moue. Elle savait ce qu’elle avait dit, oui, mais parfois elle n’était pas aussi sûre d’elle qu’elle voulait bien le laisser penser. « Mais même quand je le veux vraiment tout ne se passe pas toujours comme prévu. » Elle ne pouvait quand même pas tout contrôler. Après, s’il lui laissait choisir le menu il y avait plus de chances que ce soit réussi. Il fallait juste qu’il accepte de le faire, ce qui n’était pas gagné. « Evidemment. » Il était conciliant ? Cet endroit était vraiment magique. « Une pizza c’est bon ? » demanda-t-elle après une intense réflexion de dix secondes. Elle aurait pu proposer un soufflé pour le challenge mais elle n’avait jamais réussi. De toute façon, cela importait peu pour le moment. C’était à lui de cuisiner comme il s’était proposé. Elle ne le ferait qu’une fois rentrée chez eux. Et elle n’avait pas envie de bouger du canapé. Aller jusqu’à la cuisine était trop difficile, et avoir Paul trop loin d’elle l’était encore plus. Ils étaient tellement bien là, tous les deux. Ils n’avaient pas été si proches depuis longtemps et elle voulait en profiter encore un peu. Elle en avait besoin. Comme le moment était parfait, Cora décida de lui rappeler qu’elle l’aimait. Les choses avaient été difficiles entre eux et c’était important qu’il le sache, il ne devait pas en douter. « J'ai un secret à te dire. Je t'aime plus encore. » La jeune femme eut un large sourire. Vraiment. Elle aurait voulu répliquer que ce n’était pas possible parce qu’elle l’aimait encore plus mais ce n’était pas désagréable alors elle préférait garder le silence. « Et je n'imagine plus ma vie sans toi Cora. » Son cœur se gonfla. Elle l’avait déjà un peu compris, ça. Il était toujours là donc c’était bien la preuve de ce qu’il disait. Ou alors il était fou et aimait se faire du mal. C’était encore possible. « Tu dois être sacrément fou alors. » répliqua-t-elle avec un léger sourire. « Mais ça veut dire que j’ai beaucoup de chance alors je vais faire comme si tu étais sain d’esprit. » Elle pouvait le taquiner un peu, non ? En principe il savait que tout ce qu’il lui disait était réciproque. Elle le lui avait dit des milliers de fois au moins.

Malgré la magie des lieux, Paul et Cora avaient bien vite recommencé à se 'disputer'. Bon, ça n'avait rien de bien méchant cette fois, on était bien loin des horreurs qu'il lui avait dit lors de la dernière vraie dispute. C'était plus des chamailleries de gamisn qu'autre chose et, Paul voulait bien l'avouer, il en était entièrement responsable. Il était celui qui avait commencé à se moquer de la cuisine de Cora alors que celle-ci ne lui avait rien demandé. Ca avait été plus fort que lui. Comme toujours. Il était tellement fort pour se moquer du reste du monde aussi. Soit, il finit quand même parc accepter que Cora puisse bien cuisiner. Mais il voulait une preuve et c'est pour ça qu'il réclama un bon repas pour quand ils rentreraient. Il méritait tout à fait ça en plus. Cora était d'accord pour essayer. Essayer... Paul croyait pourtant qu'elle pouvait réussir sans problème. C'est elle qui l'avait dit. Si elle le voulait vraiment, c'était tout bon en principe. Donc si elle avait peur de rater... devait-il en déduire qu'elle n'avait pas vraiment envie de lui faire plaisir ? « Mais même quand je le veux vraiment tout ne se passe pas toujours comme prévu. » Le jeune homme fit la moue. « C'est très nul ça. » répondit-il sur le ton le plus malheureux du monde. En vérité, il jubilait plutôt intérieurement. Ca voulait juste dire qu'il avait raison tout ça, la brune n'était pas une si bonne cuisinière que ça. Il aimait bien quand il voyait juste comme ça. Mais il n'allait pas prendre le risque de se moquer d'elle à ce propos parce qu'il ne voulait pas courir le risque qu'elle change d'avis et ne veuille plus lui faire à manger. Et c'est pour ça, et aussi parce qu'il ne voulait pas avoir à manger un plat raté, que le jeune homme accepta également que Cora choisisse ce qu'elle allait cuisiner. Il se montrait particulièrement conciliant sur ce coup, il espérait que la jeune femme notait l'effort qu'il faisait là. « Une pizza c’est bon ? » Le jeune homme hocha aussitôt la tête. « Bien sûr que ça me va ! » répondit-il aussitôt sur un ton assuré. « Il faudrait être fou pour dire non à une pizza de toute manière. » Ou pour ne pas aimer ça. Parce que bon, en toute honnêteté, il n'y avait rien de meilleure au monde qu'une pizza. Même si celle-ci était cuisinée par Cora. « Tu vas me faire une pizza à quoi ? » demanda-t-il ensuite. Parce que bon, pour qu'une pizza soit bonne, ça dépendait aussi beaucoup de ses ingrédients. Il était donc curieux de savoir ce que la brune allait mettre dedans.

Ils laissèrent néanmoins toutes ces histoires de repas et de manger quand Cora avoua à Paul qu'elle n'avait pas envie de bouger et surtout, qu'elle n'avait pas envie qu'il bouge non plus. Hmm, ça ne dérangeait pas tellement le jeune homme en fait. Il se trouvait qu'il n'avait plus tellement envie de bouger non plus. Il était bien là avec Cora. Très bien même. Ca n'était pas arrivé depuis longtemps et il était heureux de voir que ça pouvait toujours aller aussi bien entre eux. Le jeune homme décida donc que le repas pouvait attendre un peu. Il n'avait pas très faim encore de toute façon. Il profita d'avoir la jeune femme près de lui pour l'embrasser encore et encore, longuement. Il ne pouvait pas se lasser de ça en fait. Il s'interrompit juste quelques instants après que la jeune femme lui ai dit qu'elle l'aimait. Il avait un 'secret' à lui dire à ce sujet. Et c'était... qu'il l'aimait plus encore. C'était important qu'il le dise. Comme c'était important qu'il lui dise aussi qu'il n'imaginait plus sa vie sans elle. Même quand ça n'allait pas du tout entre eux, il ne lui était même pas venu à l'esprit l'espace d'une seconde de la quitter ou s'en aller. Parce qu'il serait trop perdu sans elle. « Tu dois être sacrément fou alors. » Le jeune homme secoua la tête. Il refusait d'accepter une chose pareille. Il était tout sauf fou. Il était juste... très amoureux. Ce n'était pas du tout la même chose. « Mais ça veut dire que j’ai beaucoup de chance alors je vais faire comme si tu étais sain d’esprit. » « T'es mieux de faire comme si parce que je suis sain d'esprit. » répondit le jeune homme avec une moue boudeuse. Même si... en fait, elle allait sûrement bientôt reconsidérer la question. Il y avait en effet une chose qu'il voulait faire maintenant... Il voulait faire ça depuis un moment en fait mais tout n'avait pas été tout rose entre eux dernièrement donc il n'avait jamais vraiment trouvé de moment approprié. Le jeune homme se redressa donc avant de s'écarter un peu de la brune. Il chercha alors à croiser le regard de cette dernière. « Tu vas peut-être encore penser que je suis fou mais... je voulais te demander quelque chose... » commença-t-il sur un ton prudent. Il ne savait vraiment pas comment formuler ça en fait. « Est-ce que par hasard tu voudrais bien devenir ma femme ? » souffla-t-il alors. A ce moment-là, il baissa les yeux, craignant un peu la réaction de la brune, il ne tarda néanmoins pas à relever la tête et crut bon d'ajouter quelque chose. « Parce que je veux passer ma vie avec toi. Ca peut paraître un peu bête dit comme ça mais tu es la femme de ma vie Cora. Et rien n'y personne ne pourra jamais changer ça. » Pas même les humeurs de la jeune femme. « Et j'ai une bague. » crut-il bon de préciser alors. « Je ne l'ai juste pas sur moi là. » Il n'avait pas pensé à la prendre, il ne se baladait pas non plus partout avec. « T'as le droit de m'envoyer balader pour ça, je sais que c'est franchement nul. » ajouta-t-il sur un ton penaud. Il craignait un peu pour le coup.

Si Paul voulait un bon repas, il fallait qu’il laisse Cora choisir le menu. Elle devait mettre toutes les chances de son côté pour réussir parce que même quand elle était très motivée il pouvait arriver qu’elle échoue misérablement. Il accepta, fort heureusement, et la jeune femme choisit une pizza. « Bien sûr que ça me va ! » Il fallait être difficile pour dire non à une pizza en même temps. « Il faudrait être fou pour dire non à une pizza de toute manière. » Ah, ils étaient une fois de plus sur la même longueur d’onde, c’était beau ! « Tu vas me faire une pizza à quoi ? » « Je sais pas trop. » répondit la brune en haussant les épaules. « A ce que tu veux j’imagine. » Elle pouvait au moins le laisser choisir ça. Les possibilités étaient infinies.

Ce sujet, bien qu’important, passa vite à la trappe. Ils n’avaient visiblement pas envie de s’embêter avec ça pour le moment. Ils étaient trop bien tous deux, proches et tranquilles. Ce n’était pas arrivé depuis longtemps et ça faisait du bien. En tout cas, Cora appréciait et elle se sentait vraiment bien pour la première fois depuis très longtemps. L’atmosphère détendue aidant, Paul déclara qu’il n’imaginait plus sa vie sans la jeune femme. Elle non plus bien sûr, mais elle le trouvait fou de vouloir une telle chose. En fait, cela faisait bien longtemps qu’elle pensait de lui, pour rester avec elle pendant autant de temps. Néanmoins, elle allait faire comme s’il était sain d’esprit parce qu’elle ne voulait pas laisser passer sa chance. Elle savait, et il ne pourrait jamais dire le contraire, que c’était elle qui avait le plus de chance. « T'es mieux de faire comme si parce que je suis sain d'esprit. » La jeune femme hocha la tête avec un léger sourire, s’il voulait s’en convaincre elle n’allait pas l’en empêcher. Soudainement, il s’écarta et se redressa. Il avait l’air un peu étrange… Elle avait un peu peur de ce quoi allait suivre à présent. « Tu vas peut-être encore penser que je suis fou mais... je voulais te demander quelque chose... » Oui, elle avait définitivement peur, elle n’avait pas envie de le prendre encore plus pour un fou. Elle le regarda alors franchement perdue. « Est-ce que par hasard tu voudrais bien devenir ma femme ? » Cora eut un peu de mal à assimiler ce qu’il venait de lui demander. Elle avait l’impression de ne pas avoir compris, il ne pouvait pas être en train de lui demander ce qu’elle croyait qu’il était en train de lui demander. Pas parce qu’elle ne le voulait pas mais parce qu’elle ne croyait pas ça possible. « Pardon ? » lui demanda-t-elle, toujours perdue. Il devait bien être fou au final. « Parce que je veux passer ma vie avec toi. Ça peut paraître un peu bête dit comme ça mais tu es la femme de ma vie Cora. Et rien n'y personne ne pourra jamais changer ça. » Non, elle avait bien compris. Il était définitivement fou. Elle ne savait pas tellement quoi dire pour le coup, il la prenait tellement au dépourvu… Surtout après ces dernières semaines, et même ces derniers mois. « Ce n’est pas bête. » Elle ne pouvait pas trouver ça bête, pas alors qu’il lui faisait une véritable déclaration. C’était plutôt elle qui se sentait bête pour le coup. « Tu sais que je pense la même chose hein ? Tu n’en doutes pas j’espère ? » Elle avait peut-être envoyé le message contraire par son attitude ces derniers temps mais elle lui avait dit et répété qu’elle n’était rien sans lui. « Et j'ai une bague. » ajouta-t-il ensuite. C’était quand même mieux pour une demande en mariage. Une demande en mariage… Ouais, ça lui paraissait toujours aussi fou. « Je ne l'ai juste pas sur moi là. » Oh, c’était décevant par contre. Il avait tout fait comme il faut : il avait choisi un bon moment, ça avait l’air spontané et il lui avait fait une magnifique déclaration. Mais il n’avait pas de bague… « Je vais devoir te répondre peut-être alors, je ne peux pas me décider tant que je n’ai pas vu la bague. » répondit-elle en faisant la moue. Elle plaisantait bien sûr. Ne pas lui dire oui était impensable. Elle serait encore plus folle que lui. « T'as le droit de m'envoyer balader pour ça, je sais que c'est franchement nul. » Cora secoua la tête et s’approcha pour l’embrasser, passant les bras autour de son cou pour être le plus près possible de lui. « Te dire non serait une énorme erreur. Il ne se passerait pas un jour sans que je ne le regrette. »

Paul avait vraiment très à cœur d'avoir un repas cuisiner par Cora maintenant. Dès qu'ils allaient rentrer chez eux, le jeune homme allait donc faire en sorte que cela réalise. Il était à peu près tout pour ça. Il voulait même bien laisser le choix à Cora de ce qu'elle voulait cuisiner. C'était mieux pour elle comme ça, il y avait moins de chance qu'elle fasse un raté. Et puis, par la même occasion, c'était mieux pour lui aussi, il risquait moins de se retrouver à manger quelque chose de pas bon comme ça. Soit, du coup, la brune décida qu'elle allait faire une pizza. C'était une bonne idée ça. C'était facile à faire une pizza. Et puis, il faudrait vraiment être fou pour dire non à ça en plus. Il n'y avait rien de plus délicieux au monde. Du coup, Paul était content. Ca lui convenait plus que bien tout ça et maintenant, il voulait juste savoir ce que la jeune femme comptait mettre dedans. Parce que bon, ça jouait beaucoup dans le fait qu'une pizza soit bonne ou non ça aussi. « Je sais pas trop. » Hmm, ce n'était pas tellement la réponse qu'il attendait en fait. Il espérait que la jeune femme allait plus l'avancer que ça. « A ce que tu veux j’imagine. » Ah, ça, ça lui allait bien. « Avec du jambon, et de la tomate, et des champignons. » commença-t-il alors en visualisant dans son esprit une pizza qui lui faisait plus qu'envie à cet instant. Pour le coup, il avait presque envie de manger dès maintenant. « Ou non, une pizza avec plein de poulet et plein de fromage. » corrigea-t-il alors, changeant par la même occasion d'avis. Cette pizza aussi lui faisait très envie en fait. Le jeune homme prit un air songeur. « Il y a moyen que t'en fasse deux ? » voulut-il savoir. Il ne perdait pas le nord, il espérait pouvoir réussir à la convaincre. Enfin, même si elle refusait, il ne risquait rien à tenter de lui poser la question.

Ils cessèrent néanmoins de parler de leurs estomacs et de nourriture. C'était un bon sujet ça, important. Mais il y avait quand même des choses plus importantes dans la vie. Et parler d'eux et de ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre en faisait partie. C'était Cora qui avait commencé en avouant à Paul qu'elle ne voulait pas qu'il bouge tout de suite et en disant qu'elle l'aimait. Lui aussi il l'aimait. Enormément et plus encore qu'elle. Enfin ça... il n'en savait rien, c'est ce qu'il avait prétendu mais ce n'était pas tout à fait le genre de choses qu'on pouvait mesurer en fait. De toute manière, la brune ne le contraria pas à ce sujet donc ce n'était pas grave. Il n'aurait pas à batailler à ce propos. Le jeune homme avait également dit à Cora qu'il ne pouvait pas vivre sans elle. Il avait du mal à croire qu'il l'avait détesté au début. Elle était devenue tellement importante pour lui que c'était assez inimaginable. Cora le jugeait un peu fou à cause de ça. Le blond ne voyait pas du tout pourquoi. Il était très sain d'esprit, c'était normal de vouloir passer sa vie avec quelqu'un comme le brune. D'ailleurs, il le voulait tellement qu'il prit ensuite son courage à deux mains et demanda à la jeune femme si elle voulait devenir sa femme. Ca faisait un moment qu'il pensait à ça. Un jour, il s'était décidé à acheter une bague pour elle. Il trouvait même que c'était une très jolie bague (et il espérait qu'elle serait d'accord avec ça). Ca faisait quelques semaines qu'il l'avait maintenant mais il n'avait néanmoins jamais trouvé le moment de la lui donner. En même temps, les choses n'avaient pas été très bien entre eux. Souvent tendues et puis, ils avaient été très occupés avec Charlie aussi. Enfin, heureusement, il y avait ce week-end et le jeune homme avait enfin pu lui faire sa demande. « Pardon ? » Le jeune homme pensait pourtant qu'il avait été claire. Hmm, il allait peut-être devoir se répéter. Enfin, comme il était bien lancé, il continua juste sur ce qu'il disait en déclarant qu'elle était la femme de sa vie (même si c'était un peu bête dit comme ça) et que rien ne pourrait jamais le changer. Il avait besoin d'elle et voulait être avec elle. Pour toujours. « Ce n’est pas bête. » En même temps, c'était normal qu'elle dise ça. « Tu sais que je pense la même chose hein ? Tu n’en doutes pas j’espère ? » Le jeune homme hocha la tête. Evidemment que non S'il avait pensé qu'elle pouvait penser le contraire, il ne se serait pas risqué à faire sa demande. Il aurait eu trop peur de recevoir un non en réponse. Même là il avait peur en fait. Et le fait qu'elle n'ait rien dit à ce sujet ne lui échappa donc pas. Il précisa donc à la jeune femme qu'il avait une bague. Il savait bien que ça ne se voyait pas là, il ne l'avait pas sur lui mais il l'avait quand même. « Je vais devoir te répondre peut-être alors, je ne peux pas me décider tant que je n’ai pas vu la bague. » Le jeune homme fit la moue. « Aïe. » souffla-t-il alors en posant une main sur son cœur. Il avait tenté de prendre un ton plaisantin pour cacher qu'en vérité, il n'en menait pas large. « Mais c'est normal. » concéda-t-il alors. Enfin, il imaginait, il ne savait pas trop en fait. Il aurait bien aimé avoir une autre réponse mais bon, il aurait comprit qu'elle l'envoie balader parce qu'il était franchement nul sur le coup. Il avait juste trouvé le moment approprié mais clairement, sa demande était plus que ratée. Cora s'approcha alors de lui et l'embrassa. « Te dire non serait une énorme erreur. Il ne se passerait pas un jour sans que je ne le regrette. » Le jeune homme s'écarta un peu et regarda la brune avec un air perplexe. Il avait du mal à comprendre qu'elle était sa réponse du coup. Oui ? Non ? Peut-être ? « Donc... ta réponse c'est ? » demanda-t-il en l'interrogeant du regard. Il était perdu pour le coup. Il ne savait pas s'il devait se réjouir ou non là. Il allait donc falloir que Cora soit plus claire pour Paul.

Cora avait finalement accepté de cuisiner pour Paul. Elle ne le lui refusait jamais de toute façon, ce n’était pas une corvée pour elle – c’était plus une corvée pour lui en fait, comme il devait manger et faire semblant que c’était bon. Elle ne prenait pas beaucoup de risques en faisant de la pizza. « Avec du jambon, et de la tomate, et des champignons. » réclama-t-il lorsqu’elle l’informa qu’il pouvait choisir. Tant qu’à faire… Ça va, ce n’était pas encore trop compliqué. « Ou non, une pizza avec plein de poulet et plein de fromage. » … Mais s’il commençait à changer d’avis tous les trois secondes il n’allait pas s’en sortir. Cora ouvrit la bouche pour lui dire de se décider mais fut coupée avant qu’elle n’ait pu prononcer le moindre mot : « Il y a moyen que t'en fasse deux ? » Bah voyons, c’était tellement plus simple comme ça. Pour lui. « J’imagine que c’est faisable. » répondit-elle en soupirant. Il avait de la chance d’être lui et qu’elle ne soit pas capable de lui dire non à cause de ça. « J’attends le double de remerciements par contre… » Bah oui, elle voulait quelque chose en échange. Pas grand-chose, mais il fallait que ça en vaille la peine par contre. Et elle ne croyait pas si bien dire… Juste après ça, Paul commença à avoir une attitude étrange et alla jusqu’à la demander en mariage. Rien que ça… Elle n’avait pas pensé qu’il puisse faire ça là, aujourd’hui. Surtout vu la période assez difficile qu’ils traversaient. Elle en avait envie et y avait pensé, mais… plus tard, elle ne savait pas trop. Pas dans un tel contexte et pas si tôt surtout. Ils n’étaient ensemble que depuis un an… Ils avaient déjà un enfant, certes, mais ce n’était pas grand-chose un an sur une vie. Après, ça ne faisait aucune différence pour elle, elle l’aimait et était sûre qu’elle voulait finir sa vie avec lui. Elle le savait depuis longtemps et elle lui aurait dit oui même s’il lui avait demandé ça plus tôt. Comme elle n’y croyait pas, la jeune femme ne répondit pas oui tout de suite. Il fallait dire que Paul était tellement nerveux qu’il n’arrêtait pas de parler. Il mentionna bien évidemment la bague qu’il n’avait pas sur lui, là. En principe c’était indispensable pour une demande réussie. Pour le coup, la jeune femme n’était pas sûre de répondre oui. Et si la bague ne lui plaisait pas, hein ? C’était important ! « Aïe. » fit alors le jeune homme en bon tragédien. Cora secoua la tête tout en levant les yeux au ciel, il l’avait cherché. « Mais c'est normal. » Et il en était conscient, c’était bien. « Je suis sûre qu’elle est parfaite. » tenta-t-elle de le rassurer. Elle avait l’impression qu’il allait tomber dans les pommes en fait… Elle ne le ménageait pas vraiment, elle ne lui avait toujours pas donné de réponse claire même si pour elle « ne pas pouvoir lui dire non » voulait dire que sa réponse était oui. Il fallait croire qu’il avait besoin d’entendre les choses clairement. « Donc... ta réponse c'est ? » « Oui. » répondit-elle en souriant, sans attendre d’avantage. « Bien sûr que c’est oui. » répéta-t-elle avant de l’embrasser. Lui dire non serait une erreur, elle l’avait dit. Ça n’avait jamais été une option. « Je sais que je veux finir ma vie avec toi depuis un moment. »

Paul allait pouvoir avoir son repas spécialement pour lui. Il en était vraiment très heureux. Elle allait lui faire une pizza. C'était ça son fameux plat. Pas trop difficile et ça laissait encore une multitude de choix en plus. Il y avait tellement de recettes de pizzas possibles. Paul ne tarda d'ailleurs pas à demander à sa petite amie ce qu'elle comptait faire exactement. Apparemment, elle n'en savait rien et elle lui laissait le choix. Le blond n'y voyait pas d'inconvénient. Il décida qu'il avait très envie d'une pizza au jambon et de la tomate et des champignons. Ca lui faisait très envie d'un coup. Il ne tarda néanmoins pas à changer d'avis parce qu'il avait aussi envie d'une pizza avec du poulet et plein de fromage. En fait, c'était bien simple, il voulait les deux. Il ne tarda donc pas à demander à Cora si ça allait être possible. « J’imagine que c’est faisable. » Oh... il ne s'était pas attendu à ce qu'elle dise ça et il devait avouer qu'il était très heureux de sa réponse. Il allait avoir les deux ! C'était la meilleure nouvelle du monde ça ! « J’attends le double de remerciements par contre… » Oui, évidemment. Le blond hocha la tête avant de s'approcher d'elle pour l'embrasser. « Evidemment, tu l'auras. » souffla-t-il alors. Il était merveilleux, il saurait lui faire un remerciement à la hauteur de sa cuisine.

Les choses changèrent par la suite du tout au tout. Ils arrêtèrent de parler de cuisine et Paul fit une chose surprenant. Enfin, pour la brune ça l'était pour lui c'était juste... normal. Ca faisait un moment qu'il pensait à ça après tout, il avait juste eu du mal à se décider à faire sa demander. Parce que oui, le jeune homme venait de demander Cora en mariage. Mais c'était une demande ratée. Complètement. C'était bête parce qu'il voulait ça depuis longtemps, il avait une bague depuis longtemps sauf que le jour où il lui demandait enfin, il n'avait pas cette bague sur lui. Sérieusement... C'était pire que pathétique là. Du coup, la brune ne voulait pas se prononcer tant qu'elle n'avait pas vu la bague ce qui était... normal... il imaginait. « Je suis sûre qu’elle est parfaite. » Le jeune homme hocha la tête. « Elle l'est oui. » répondit-il les yeux brillants. Même si bon, sur ce coup, il était un peu dénué de toute objectivité. « Je la traîne depuis longtemps en plus. » Enfin longtemps... quelques semaines quoi. Mais c'était longtemps pour lui. Enfin soit. Le problème restait le même, la bague n'était pas là en cet instant et Paul aurait comprit qu'elle l'envoie balader. Il fallait croire qu'elle n'avait pas envie. Mais du coup... le blond était perplexe, il avait du mal à voir quelle était la réponse de Cora du coup. Il avait besoin qu'elle l'éclaire parce qu'il était très stressée sur ce coup. « Oui. Bien sûr que c’est oui. » Un large sourire se dessina aussitôt sur le visage du jeune homme. Il était tellement rassuré d'un coup, il pouvait respirer à nouveau normalement. « Je sais que je veux finir ma vie avec toi depuis un moment. » Le blond hocha lentement. « Moi aussi. » souffla-t-il alors. « Tu as dis oui... » répéta-t-il. « Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir tu sais. » Vraiment. Il était un homme comblé là. Il embrassa la jeune femme tendrement. « Mme Bennett... » Ca sonnait très bien il trouvait.

Paul avait fait sa demande. Cora n’avait pas rêvé, il lui avait demandé de l’épouser. Elle n’avait pas pensé que cela puisse arriver aussi vite et surtout pas en ce moment mais c’était bien arrivé et elle avait dit oui. Enfin pas clairement. Elle devait aimer torturer Paul comme ça, parce qu’il n’avait pas l’air bien du tout là. Elle exagérait peut-être un peu… Mais pour sa défense, il n’avait pas de bague. Le moment était peut-être bien choisi et parfait, l’action était peut-être spontanée et sa déclaration sincère et belle, il n’avait pas de bague et ça gâchait tout. Ou en tout cas, c’était ce qu’elle voulait lui faire croire. Il le méritait bien. Honnêtement, comment pouvait-il croire une seule seconde qu’elle dirait non ? Après tout ce qu’ils avaient vécu et le nombre de fois où elle lui avait dit ce qu’elle ressentait pour lui ? C’était improbable. En tout cas pour elle ce n’était pas une option. Elle ne pouvait pas risquer de le perdre encore une fois.

Elle pouvait donc attendre pour voir la bague. Pas trop quand même, vu qu’elle avait hâte de la voir, mais ils rentraient dans deux jours et ce moment arriverait bien assez vite. Elle voulait encore profiter un peu de leur moment privilégié. Bien sûr, elle imaginait que la bague était parfaite. Elle méritait ce qu’il y avait de mieux et Paul devait bien le savoir. « Elle l'est oui. » Cora hocha la tête d’un air satisfait. « Je la traîne depuis longtemps en plus. » Elle eut un air surpris. « Vraiment ? » C’était encore plus inattendu qu’il y pense depuis un moment. Enfin, peut-être pas comme elle y pensait aussi mais c’était encore plus rapide que ce à quoi elle s’était attendue. « Longtemps comment ? » Elle aurait probablement dis oui, même s’il le lui avait demandé plus tôt – ce qui avait eu très peu de chances d’arriver étant donné l’état de leur relation ces derniers mois. Mais soit, elle lui aurait dit oui n’importe quand. Elle savait qu’elle voulait finir sa vie avec lui depuis longtemps. Presque toujours quand on y pensait, même si c’était bête et cliché à dire. « Moi aussi. » Paul avait l’air d’aller mieux maintenant. Elle s’en voulait un peu moins du coup, mais en y repensant elle lui en aurait vraiment voulu à sa place. « Tu as dit oui... » La jeune femme hocha la tête en souriant. « Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir tu sais. » Cora se laissa embrasser avant de reprendre la parole : « Et je peux même le redire : oui. C’est facile. Oui. Oui. Oui. » répéta-t-elle plusieurs fois en souriant. Elle se sentait bien, là. Elle ne savait pas quand elle s’était sentie aussi bien pour la dernière fois. « Mme Bennett... » Là par contre, Cora fit une petite moue. « Monsieur Douglas. C’est mieux je trouve. » Elle pouvait bien le taquiner un peu encore… Prendre son nom ne la dérangeait pas, mais rien ne l’empêchait de prendre le sien non plus.

C'était un grand jour aujourd'hui. Non seulement Paul et Cora semblait être sur la même longueur d'onde pour la première fois depuis longtemps. Mais en plus, le jeune homme s'était enfin décidé à lui faire sa demande en mariage. C'était un grand pas pour lui. Parce qu'il avait beau avoir cette bague depuis longtemps, il ne s'était jamais décidé avant aujourd'hui à lui faire sa demande. Mais c'était bon maintenant. Le comble c'était quand même qu'il avait une bague pour elle qu'il traînait depuis longtemps mais qu'aujourd'hui, il ne l'avait pas avec lui. Ca craignait un peu ça. Beaucoup même. Ca aurait pu être une cause de refus même. « Vraiment ? Longtemps comment ? » Le jeune homme haussa les épaules. Il ne savait pas dire exactement la durée. C'était compliqué comme question ça en fait. Trop longtemps. Il commençait à croire qu'il ne trouverait jamais le moment idéal pour la lui donner. « Plusieurs semaines je dirais. » lui fit-il donc savoir. Il ne saurait pas être plus précis que ça franchement.

Même avec l'absence de la bague, Cora n'avait pas dit non pour autant. Non, elle lui avait dit oui même et le jeune homme en était on ne peut plus ravie. Il avait eu tellement peur qu'elle lui dise non. Mais ce n'était pas le cas et il était à présent le plus heureux des hommes. Sans rien exagérer. Gosh... elle avait dit oui... Il avait encore du mal à le croire. « Et je peux même le redire : oui. C’est facile. Oui. Oui. Oui. » Paul continua de sourire aussi largement. Il était toujours aussi heureux de l'entendre. Il n'aurait jamais cru que ce petit mot de trois lettres pourrait lui faire tant d'effet. « Je pense que je ne me lasserai jamais de te l'entendre répéter. » souffla-t-il alors. Et c'était embêtant pour la jeune femme parce qu'elle allait donc devoir le lui dire sans cesse. Pauvre Cora. « Monsieur Douglas. C’est mieux je trouve. » Le jeune homme secoua la tête. « Non pas monsieur Douglas. Ce n'est pas beau. » répondit-il en fronçant les sourcils. « Enfin Paul Douglas ça ne sonne vraiment pas bien en tout cas. » C'était même pire que moche. Alors que Cora Bennett, c'était joli.

Que Paul n’ait pas de bague passait encore. Elle pouvait faire sans, parce que cela n’enlevait rien à ce qu’il venait de faire et à ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Ce qui était plus surprenant c’était qu’il l’avait depuis longtemps et qu’il n’avait pas été capable de l’avoir le jour où il en avait le plus besoin. Elle le jugeait peut-être un peu mais elle ne lui en voulait toujours pas. Quoi qu’il en soit, la jeune femme était curieuse de savoir depuis quand il y pensait, pas que pour voir si elle devait encore plus le juger ou non. « Plusieurs semaines je dirais. » Cora hocha alors la tête, en souriant légèrement. « Et tu as choisi le seul jour où tu ne l’avais pas sur toi pour faire ta demande. Alors que tu l’avais depuis plusieurs semaines. » Elle le taquinait peut-être un peu trop et elle comprenait pourquoi il n’avait pas lui faire sa demande avant mais elle avait eu envie et elle se disait qu’il ne lui en voudrait pas trop. Elle espérait en tout cas. De toute façon c’était trop tard maintenant, il lui avait fait sa demande et elle avait dit oui. Plusieurs fois même, comme il semblait aimer ça. Ce n’était pas un trop gros sacrifice pour elle. « Je pense que je ne me lasserai jamais de te l'entendre répéter. » La jeune femme fit la moue. Elle n’était pas enchantée par l’idée de dire oui sans arrêt par contre. Toute bonne chose avait une fin… « En revanche je risque de me lasser moi. » Mais encore une fois, ça ne changeait à ce qu’elle pensait de tout ça. Elle voulait l’épouser et rien ne pourrait la faire changer d’avis. Elle avait hâte de pouvoir porter son nom, Cora Bennett ça rendait bien. Même si… Il aurait pu porter le sien aussi. Monsieur Douglas, c’était une option aussi. « Non pas monsieur Douglas. Ce n'est pas beau. » Oh. Cora fronça les sourcils. Ce n’était pas très gentil ça pour son père et ses frères. « Enfin Paul Douglas ça ne sonne vraiment pas bien en tout cas. » Se rattrapa-t-il ensuite. Le mal était de toute façon et la jeune femme haussa les épaules. Ce n’était pas très joli effectivement, mais ça n’aurait pas dû être son souci principal. « Et alors, tu devrais pouvoir porter un nom moche par amour pour moi. » Ce n’était pas la preuve ultime non plus, mais quand même. « Heureusement que ça sonne bien Cora Bennett, sinon tu n’aurais pas gagné hein. » Elle aurait su se montrer persuasive.