Une fois de temps en temps, il arrivait que Josephine soit en repos. Et c’était le cas aujourd’hui et pour cinq jours. Cinq jours complets qu’elle pourrait passer avec son fils exclusivement. Enfin avant ça, elle allait fêter ça avec quelques collègues qui n’avaient pas non plus eu de « vacances » depuis un moment. Elle était donc passée rapidement chez elle pour prendre une douche et se changer après son vol, puis chez sa belle-sœur pour embrasser son fils et avait filé retrouver les filles à l’Awesome. Elle n’aimait pas particulièrement sortir habituellement, elle était plutôt « sage » et introvertie et n’aimait se mêler aux gens trop alcoolisés qui se trouvaient la plupart du temps dans ce genre d’endroits. Aussi, elle n’appréciait pas particulièrement l’alcool non plus, juste à petites doses.

Alors qu’elle se trouvait seule au bar pendant que ses amies profitaient de la soirée, un homme l’aborda et ils commencèrent à parler. Il lui paya même un verre et plutôt très agréable à regarder, donc elle n’allait pas se plaindre et se laisser aller un peu. Elle n’avait pas eu de relation – sérieuse ou non – depuis qu’Alexander avait perdu la vie. C’était trop difficile au début, elle avait l’impression de le tromper et elle pensait aussi qu’elle ne serait jamais capable d’aimer quelqu’un autant. Puis d’autres priorités avaient pris place dans sa vie et elle avait tout simplement arrêté d’essayer. Bien sûr, elle ne disait pas que cet homme était celui avec lequel elle finirait sa vie mais c’était la première fois depuis bien longtemps qu’elle se laissait aborder comme ça et qu’elle comptait répondre et voir où ça allait le mener.

La soirée avança et Josephine parlait toujours avec l’homme. Plusieurs de ses amies étaient venues la voir à différents moments de la soirée pour lui faire savoir qu’elles rentraient et elle avait choisi de rester. Elle appréciait beaucoup la compagnie de l’autre, il était drôle et c’était agréable. Tellement qu’elle ne refusa pas lorsqu’il lui proposa de la raccompagner chez elle. Et ce fut là que les choses prirent une tournure bien moins agréable : l’homme avait bu. Un peu trop et Josephine ne l’avait pas remarqué. Ils avaient à peine atteint les vestiaires qu’il se montrait déjà très entreprenant, trop au gout de la brune qui tenta bien de le repousser. Seulement, elle n’avait pas beaucoup de succès et les bras du type l’emprisonnèrent assez facilement. « Lâchez-moi ! » s’écria-t-elle alors qu’elle savait pertinemment que cela ne servait à rien étant donné qu’il n’y avait personne ici et que la musique de la boite étouffait le moindre bruit. « Stop » cria-t-elle de plus belle lorsqu’il tenta de l’embrasser. Elle le gifla et cela ne l’arrêta pas, au contraire.

La soirée de Josephine prenait un tournant qu’elle n’aimait pas et auquel elle ne s’était pas attendue. Elle avait pris plusieurs tournants inattendus en fait, le premier ne lui ayant pas déplu. Elle n’aurait pas pensé rencontrer un homme par exemple alors qu’elle était juste sortie avec des amies. Mais elle n’aurait pas non plus pensé que cet homme se révèlerait être autre chose que charmant et drôle. Il était tout sauf charmant et drôle maintenant qu’il la tenait contre le mur et l’empêchait de bouger. Il était inquiétant et Josephine regrettait pas mal de ne pas être rentrée avec ses amies. Sa première impression l’avait trompée… Elle n’était plus tellement habituée à ça aussi, elle n’était pas sortie depuis une éternité et elle avait sans doute perdu de son « flair ». Enfin, elle n’avait jamais réellement fait ce genre de choses. Elle n’avait eu que deux hommes dans sa vie et les choses ne s’étaient pas du tout déroulées de cette façon. « Je te conseille de la laisser tranquille mec. » La jeune femme soupira, soulagée, lorsqu’elle entendit une voix sortie d’elle ne savait où. L’instant d’après, l’homme qui la tenait fut écarté d’elle et Josephine put voir qui était son sauveur : Thiago. Evidemment. Il était toujours, toujours là. Peu importe où elle se trouvait, il s’y trouvait aussi. « Oh non… » lâcha-t-elle sans s’en rendre compte. Le jeune homme réussit à faire fuir l’autre mais la brune n’arrivait pas à se réjouir totalement. Bien qu’elle soit contente d’être libre, elle connaissait Thiago et elle savait qu’elle ne serait pas tranquille bien longtemps. Pour le coup elle regrettait presque l’autre type. « Décidément, vous aviez raison, le destin aime beaucoup vous placé sur mon chemin. » Le brun l’avait enfin reconnue, apparemment, et elle ne put s’en empêcher de lever les yeux au ciel. « A ce stade ce n’est plus du hasard. Vous me suivez, avouez ? » C’était quand même la troisième fois maintenant, quatrième si on comptait leur accident qui était survenu alors qu’ils étaient en route pour aller se voir. « Vous m'en devez une là je crois. » Bien sûr qu’elle lui en devait une. Elle devait au moins le remercier parce qu’il lui avait sauvé la mise. Mais elle ne voulait pas s’y résoudre pour le moment. Gosh, il y avait tout un tas de personnes dans cette boite, encore plus dans cette ville, et il avait fallu que ce soit lui son sauveur. « Un merci ne vous suffira pas j’imagine ? » demanda-t-elle sans trop d’espoir. « Que voulez-vous ? » Elle détestait vraiment le fait de lui être redevable alors autant qu’elle se débarrasse de ça tout de suite.

En temps normal, Josephine aurait été contente d’avoir été sauvée et aurait été extrêmement reconnaissante envers son sauveur. Sauf que le sauveur en question était Thiago et qu’elle aurait préféré se faire sauver par n’importe qui à part lui. Elle était presque en train de se demander si ce n’était pas préférable de retourner avec l’autre type un peu trop entreprenant. Thiago allait juste se vanter encore et encore et il n’allait pas la laisser tranquille. Et pire, elle allait finir par croire que le fait qu’ils se rencontrent si souvent par hasard n’était pas le fruit du hasard. En fait, elle était persuadée qu’il la suivait. « Désolé de vous décevoir princesse mais non, je n'ai pas que vous dans ma vie. » La jeune femme le regarda en faisant la grimace. « Dans votre vie ? Je ne fais pas partie de votre vie » rectifia-t-elle en plissant le nez. Il ne faisait pas partie de la sienne non plus, et puis quoi encore ? Ils n’étaient pas amis, ils n’étaient même pas des connaissances. La seule chose qu’elle savait de lui était le fait qu’il était incroyablement chiant. Ainsi que son prénom. Naturellement, à présent, elle lui était redevable. C’était une chose dont elle se serait bien passée aussi. Malheureusement elle supposait qu’un merci ne lui suffirait pas… C’était déjà beaucoup lui demander ! « Parce que vous savez dire merci ? » Josephine leva les yeux au ciel et soupira de manière très exagérée. « Si vous ne voulez pas de mon merci il faut le dire hein. » Il ne devait pas être trop difficile non plus parce qu’elle n’allait avoir aucun scrupule à ne pas être reconnaissante. Néanmoins elle décida de lui donner une autre chance en lui demandant ce qu’elle pouvait faire pour lui. « D'abord, je vous que vous reconnaissiez combien je peux me montrer gentil parfois. » Tellement prévisible. « Vous pouvez faire ça ? » La brune pinça alors les lèvres d’un air pensif. « J’imagine que je peux le faire » déclara-t-elle finalement au bout de plusieurs secondes. « Est-ce que je dois avoir l’air sincère ou ce n’est pas nécessaire ? » Parce qu’il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Surtout que ça lui ferait suffisamment « mal » en n’y mettant aucune bonne volonté. « C’est tout ce que je peux faire pour vous ? » Elle préférait s’en assurer tout de suite même si elle n’avait pas trop d’espoir, il allait lui en faire baver, ni plus ni moins. « Vous allez bien en fait ? Y'a pas eu de mal ? » « Plus de peur que de mal. » Elle haussa les épaules. Ça aurait pu être bien pire et il n’avait pas eu le temps de faire grand-chose, alors… « Merci, hein » ajouta-t-elle finalement, sincèrement.

Comme il se trouvait toujours là où elle se trouvait ici, Josephine commençait à croire que Thiago la suivait. Elle ne voyait pas d’autres explications possibles… Il devait tellement aimer l’embêter qu’il forçait leurs rencontres. C’était tout à fait possible ça. Elle l’accusa à voix haute et il se défendit aussitôt qu’il n’avait pas qu’elle dans sa vie. Comme si elle faisait partie de sa vie et qu’il faisait partie de la sienne. Et puis quoi encore ? « Je n'ai jamais sous-entendu le contraire. C'est vous qui venez de dire que je vous suivais. » « Oui, parce que vous ne pouvez pas vous passer de moi !  » Et ça n’avait rien à voir avec le fait qu’elle fasse partie de sa vie ou non. Malgré tout ça, Josephine lui devait quand même un merci. Elle le savait et elle ne pouvait décemment pas ne pas le remercier. Même pour elle c’était exagéré. Sauf que Thiago commença à se plaindre – encore – à croire qu’il ne voulait pas de son merci. « Bien sûr que si j'en veux. » Gosh, ce qu’il était difficile. « Je veux même que vous le disiez en vous mettant à genoux devant moi. » Qu’elle se mette à genou ? Devant lui ? Josephine le regarda d’un air dégouté, et elle aurait eu cette réaction avec n’importe qui. « A genoux, carrément ? Non mais vous pouvez-toujours rêver ! Je préférerais même que vous rappeliez le type plutôt que de me mettre à genoux devant vous. » Elle ne pourrait pas s’en remettre. Gosh… Cette idée lui donnait des frissons. Tout comme le fait de devoir reconnaitre qu’il pouvait être gentil de temps en temps. Elle pouvait le faire mais elle ne pouvait pas garantir de paraitre sincère, c’était beaucoup trop lui demander. « Bien sûr que c'est nécessaire ! » Josephine leva les yeux au ciel. Elle le regarda ensuite longuement et enfin, soupira. « Je reconnais que vous savez être gentil » dit-elle alors avec un sourire forcé. « Même si ça n'arrive pas assez souvent avec moi » ajouta-t-elle en murmurant à peine. Elle avait décidé de ne pas faire d’effort mais c’était tout ce qu’il aurait. « Satisfait ? » Elle lui demanda ensuite si c’était tout ce qu’elle pouvait faire pour lui. Comme elle lui en devait une et que ça lui paraissait malheureusement faible pour payer sa dette… « Pour l'instant oui mais j'y réfléchis encore. » Josephine soupira. « Vous feriez mieux de vous dépêcher à trouver parce que c’était une dette à durée limitée. » Puis surtout parce qu’elle ne comptait pas rester avec lui plus que nécessaire, sa soirée était suffisamment gâchée comme ça. Étonnamment, Thiago lui demanda ensuite comment elle allait. Heureusement, elle avait eu plus de peur que de mal et elle allait bien. La jeune femme en profita aussi pour enfin le remercier. « De rien. Je n'allais pas juste le laisser vous embêter alors que j'étais là, c'était normal. » Elle haussa les épaules. « Vous auriez pu ne pas le faire, surtout en voyant que c’était moi. » Ce n’était pas qu’elle le pensait diabolique mais… Si un peu quand même. « Et la plupart des gens s’en foutent en général. »

Josephine était convaincue que Thiago ne pouvait pas se passer d’elle. Comment expliquer autrement sa présence partout où elle se trouvait ? Rien de ce qu’il pourrait dire ne lui ferait changer d’avis maintenant. « Pardon ? » Evidemment, la réaction de l’autre ne se fit pas attendre. Il allait réfuter, elle en mettrait sa main à couper. « Je peux très bien me passer de vous princesse, comment croyez-vous que j'ai fait pendant toutes ses années ? »  La brune secoua la tête. Elle était sûre d’elle maintenant. « Je n’ai pas dit le contraire. Mais maintenant que vous me connaissez, vous ne pouvez plus. » L’essayer c’était l’adopter. Pour d’obscures raisons, Thiago ne pouvait plus se passer d’elle, c’était comme ça. « Vous pouvez le reconnaitre hein, je ne le dirai à personne. » Et ce n’était pas une honte non plus, c’était même tout à fait normal. C’était sans doute pour ça qu’il la torturait aussi, il n’acceptait pas ça alors il se « vengeait ». Là par exemple il voulait qu’elle le remercie à genoux… A genoux… Il pouvait toujours rêver ! Elle préférait encore qu’il rappelle l’autre type. « Vraiment ? » La brune pinça les lèvres et hocha la tête d’un air tout de même mal assuré. « Je peux le rappeler si ce n'est que ça. » Elle se redonna une contenance et leva fièrement le menton. « Allez-y. » Il n’allait pas le faire donc elle n’avait pas à avoir peur. Elle finit ensuite par reconnaitre qu’il était gentil. Enfin… Elle n’y croyait pas et elle n’y mit aucune conviction mais au fond, il avait ce qu’il voulait alors il pouvait bien se contenter de ça. « Hmm. Non. Vous allez devoir vous montrer plus convaincante. » « Peu importe comment je m’y prends, vous savez que je ne le pense pas alors vous ne serez jamais satisfait » et il la ferait recommencer encore et encore. Ce serait juste une perte de temps. Josephine lui demanda ensuite si elle pouvait faire quelque chose d’autre pour lui mais il fut incapable de trouver une réponse. « Comment ça une dette à durée limitée ? Ce n'est pas à moi de décider quand cette dette s'arrête ? » La jeune femme secoua la tête d’un air faussement désolé. « Je ne veux pas vous laissez le temps de trouver quelque chose de trop horrible pour moi. Je fais juste ça pour me protéger. » Elle ne voulait pas vivre dans la « peur » de ce qui l’attendrait. Finalement, la brune le remercia. Elle avait mis le temps mais elle l’avait fait, et sincèrement en plus. Il aurait pu ne rien faire en voyant que c’était elle, et ne rien faire même en ne le sachant pas. Les gens avaient tendance à tourner la tête et passer leur chemin quand ils assistaient à ce genre de scène. « Je n'ai vu que c'était vous qu'après. » « Et vous avez regretté ? » Il aurait pu. Elle était même certaine que c’était le cas. « Et puis personne ne mérite ça, pas même vous. » Elle haussa les épaules. Elle était d’accord bien sûr, mais elle préférait se méfier avec lui. « Mais pas moi. Je suis mieux que la plupart des gens au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. » Josephine ne put s’empêcher de rire avant de se reprendre lorsqu’elle constata qu’il n’avait pas voulu être drôle. « Ce n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à vous… » répondit-elle d’un air désolé. « Enfin, je ne pense pas réellement à vous. Jamais en fait, mais vous m’avez comprise, je ne vous trouve pas vraiment mieux que la plupart des gens. »

« Je pense... » Josephine fronça les sourcils, se demandant ce qu’il allait lui sortir encore. Elle y était allée un peu fort elle alors elle supposait qu’il n’allait pas aller dans son sens. « Que vous prenez vos rêves pour la réalité. Ce n'est pas parce que vous avez très envie que je ne puisse plus me passer de vous que c'est vraiment le cas. » La jeune femme fronça les sourcils. Rêve ? Il s’avançait encore plus qu’elle pour le coup. « Pourquoi je rêverais d’une telle chose au juste ? Vous pouvez m’expliquer ? Parce que je ne vois pas. » Et ce n’était pas qu’elle ne voulait pas voir, elle ne voyait vraiment pas dans quel univers elle voudrait le voir encore plus souvent. Ce serait encore plus cauchemardesque pour elle. Il le lui prouva juste après en insistant pour qu’elle le remercie à genoux… Elle préférait encore qu’il rappelle le mec qu’il venait de faire fuir. « D'accord. Mais j'avais l'impression qu'il voulait plus qu'un remerciement lui. » La brune pinça les lèvres. Elle avait la même impression aussi et en fait, elle ne voulait en aucun cas revoir l’autre type. « Vous avez sans doute raison mais je ne tiens vraiment pas à vous remercier à genoux. » Vraiment pas, elle l’avait déjà prouvé. Il lui demanda ensuite de reconnaitre qu’il pouvait être gentil en ayant l’air sincère. Son premier essai se solda par un échec car elle n’y avait vraiment pas mis du sien. Mais Thiago voulait qu’elle recommence maintenant sauf qu’il saurait qu’elle n’était pas sincère et il qu’il ne serait jamais satisfait donc elle ne voyait pas pourquoi elle devrait faire des efforts pour rien. « Bien sûr que si je le serais. Et vous me devez bien ça. Ayez l'air sincère. » La jeune femme soupira et garda le silence un long moment avant de prendre un air sérieux. « Vous pouvez être gentil. Je le sais maintenant et je vous prie de m’excuser pour ne pas l’avoir reconnu avant. » Pas de ton mielleux, pas d’ironie cette fois. Elle arrivait presque à s’en convaincre parce que c’était vrai au fond qu’il lui avait vraiment sauvé la mise. Josephine n’aimait juste pas que ce soit lui son sauveur et elle n’aimait surtout pas le pouvoir qu’il avait à présent sur elle. C’était pour ça qu’elle avait décidé que sa dette serait à durée limitée, si elle lui laissait trop de temps pour réfléchir il la torturerait bien trop. Elle se protégeait juste. « Et n'est-ce pas ce que je viens de faire ? Vous protéger ? » « Si » répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel. « Mais ce n’est pas pour ça que vous n’allez pas m’en faire baver, vous ne savez faire que ça. » Elle n’exagérait même pas malheureusement. « C'est moi qui décide quand la dette s'arrête et ce n'est pas négociable. » Josephine soupira. Elle n’avait aucun autre argument contre alors elle allait devoir le laisser faire… Enfin après elle pouvait toujours ne pas faire ce qu’il lui demanderait, que pourrait-il faire contre elle ? Il ne pourrait pas la force. « Vous devriez m'inviter à dîner je pense, pour que votre dette soit effacée, ce serait suffisant je pense. » La jeune femme ne put s’empêcher de rire. Il était vraiment drôle pour le coup. « Chez moi ? Vous voulez venir manger chez moi ? » C’était hors de question. Il allait venir l’embêter jusque chez elle maintenant et elle avait assez de son voisin. « Vous n’avez pas peur que je tente de vous empoisonner ? » C’était une possibilité… Très peu probable mais quand même, c’était quelque chose qu’elle pouvait faire éventuellement. « Si c’est la seule chose hein, j’imagine que je peux vous emmener au restaurant. » Il aurait pu trouver tellement mieux… Elle était presque déçue. Pour la peine, il devait vraiment apprécier sa compagnie pour vouloir partager un dîner avec elle. « On en revient quand même à ce que je pensais, vous ne pouvez pas vous passer de moi. » Elle n’en démordrait pas. Finalement, Thiago avança qu’il était meilleur que la plupart des gens. Josephine n’était pas d’accord, c’était loin de lui sauter aux yeux quand elle pensait à lui. Et bien sûr, le fait qu’elle « pense » à lui était la seule chose qu’il avait choisi de retenir. « Je savais que vous pensiez souvent à moi. » Et en plus il avait l’air fier de lui. « Non. Enfin… » Elle marqua une pause et afficha un sourire innocent. « Si penser aux différentes options qui s’offrent à moi pour vous faire disparaitre signifie penser à vous alors oui, je pense très souvent à vous. » Et maintenant c’était elle qui était fière. « Et si vous pensez ça, c'est parce que vous ne me connaissez pas. » « Je ne connais de vous que ce que vous voulez bien me laisser voir alors vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même. »