Loki était stressé. Il n’était pas habitué de travailler autant de temps à la même place et surtout pas dans un bureau. Le même horaire tout les jours, les mêmes tâches du matin au soir. Heureusement qu’il pouvait toujours coincé Madison dans un placard au besoin, mais vraiment, métro-boulot-dodo ça n’avait jamais été pour lui. Sa femme était sortie avec les exécutif dans un ‘lunch d’affaires’, il n’avait vraiment pas envie d’aller diner avec les autres stagiaires. Le ton avait monter hier quand l’un d’un c’était mit à parler de Madison, de manière un peu trop familière et il avait décider de s’éloigner pour un moment et ne pas complètement gâcher leurs couvertures. Déjà qu’il ne pouvait pas jurer qu’il saurait se contrôler complètement quand il tomberait enfin nez à nez avec l’autre. Madison lui disait sans cesse qu’il devait se contrôler, que tous leurs plans ne mèneraient à rien s’il se contentait d’envoyer un crochet à l’homme, c’était plus fort que lui. Il avait promis de ne pas prendre trop de risque, mais il n’arrêtait pas de repenser à quand il l’avait retrouvé. Enfin… Avec un peu de chance, il ne croiserait pas l’homme tout de suite. Il sortit de l’immeuble sans se faire prier, entourer pendant un moment d’une foule de collets monter qui passait de chaque côté. Il du se frayer un chemin et s’assurer qu’il était hors limite avant de fouiller dans ses poches pour sortir une cigarette et son briquet. Il essaya de l’allumer une fois, trois… Puis dix, avant de se rendre à l’évidence qu’il n’avait plus de gaz. « Fuck sake… » Énervé, parce que c’était vraiment une journée de merde, il se retourna et approcha le premier passant. Il posa une main sur le dos du jeune homme pour le retenir. « Hey, sorry man, do you have a light? » Il s’éloigna en frôlant le bras très discrètement. C’était une habitude de vérifier si les gens portaient des montes, puis il avait toujours besoin d’argent de poche.

Parfois, ils se disaient que tout ça était beaucoup trop de trouble pour rien. Honnêtement, il se contentais de rentrer avec une batte de baseball et en finir avec l’autre une fois pour tout, ou bien payer pour le faire faire. Mais bon… Madison lui avait répéter et fait promette encore et encore de ne rien faire de trop stupide, le chemin vers leurs vengeances était long et pénible. Il n’avait pas l’habitude à ça. Contrairement à sa femme, il n’avait pas l’habitude de planer ses coups à l’avance. Ses ‘grands’ coups se trouvaient à être dans les casinos. Il y allait un soir, repérais les caméras vites fait, y retournais le lendemain et comptait les cartes à une ou deux tables avant de repartir et ne pas se faire voir dans l’endroit avant un moment. Sinon, il se contentait de petites énarques pour le désennuyer ici et là. Ce n’était rien de grandiose ou détailler. Il n’avait jamais essayé de réduire une business en cendre avant. En même temps, on ne s’en était jamais pris à sa femme, avant. Le pire dans tout ça, ce n’était pas vraiment ses intentions en tant que telles qui le stressaient. C’était vraiment le petit boulot de bureau. Être mêlé à une grande entreprise, faire semblant d’avoir une vie ranger… C’était bien pour sa mère, mais devoir le subir tous les jours de 8 à 5, ça allait le rendre fou. Il ne s’était définitivement pas trompé en choisissant sa ‘carrière’ à la sortie du lycée. Il sortit prendre l’air et sortit machinalement une cigarette de sa poche, avant de se rendre compte qu’il n’avait pas de feu. Loki se tourna donc vers le premier passant venu et l’accosta tout de suite. Sans lui répondre, le jeune homme lui sortit tout simplement un briquet de sa poche pour lui tendre. Loki ne se fit pas vraiment prier. « Je peux en avoir une ? Je ne fume pas normalement, mais je pense que ça ne peut pas me faire de mal.  » « Sure. » Il sortie son paquet et comme l’autre n’avait pas l’air très à l’aise avec tout ça dans les mains, il lui reprit aussitôt le briquet des doigts, et se pencha vers lui pour allumer la cigarette qu’il avait quand même réussi à se mettre entre les lèvres. Loki eut un sourire en coin, les débutants étaient toujours très drôles. « There you go, thanks mate. » Il se recula un peu et dévisagea le type quelques seconde. « So it’s one of those days hm? » Le brun se passa la langue sur les lèvres. « If you need anything to help you relax even more, I have other ideas… » Il essaya de faire attention à ce qui laissait entendre, il avait toujours des ennuis avec la police depuis son dernier arrêt, il n’avait pas envie de se faire attraper pour vente de produits illicite. « But first, why does a guy who doesn’t smoke, have a lighter in his pocket? »

« Ouais. Les jours se suivent et se ressemblent malheureusement. » Loki tira sur sa cigarette et hocha la tête. Ouais, il commençait tout juste à comprendre le dicton en fait. La routine était quelque chose d’énormément dépriment. Et dire que des gens faisaient ça toute leur vie, ça lui passait au-dessus de la tête à mille à l’heure. « Yeah, tell me about it. » Il comptait les jours où il en aurait fini avec cette histoire. Plus jamais on ne le forcerait à ‘travailler’ dans un bureau de 8 à 5. Jamais. « You work around here? » Non parce que si ça le faisait aussi chier, pourquoi rester ein. L’argent était tellement plus facile à faire ailleurs quand on en avait besoin. Parlant d’argent. . . En étant forcé d’être stagiaire et Madi ‘secrétaire exécutive’, leur budget était assez serré. Enfin, ils avaient toujours des économies, mais ils avaient aussi un style de vie bien particulier qui allait brûler dans leurs fonds assez rapidement. Il ne put s’empêcher de regarder si l’autre avait une monte ou quoi que se soit, et tandis que ses yeux ne perdaient aucun de ses geste (il devait bien avoir un téléphone dans une des poches, il avait juste besoin de savoir où), il lui proposa de lui vendre un peu d’extra s’il avait vraiment besoin de se calmer les nerfs. « Merci, mais ça ira. Je me contenterai de ça » Right. Pour continuer de lui faire la conversation, Loki lui demanda ce qu’il pouvait bien faire avec un briquet quand c’était plus évident qu’il ne fumait pas du tout. « Ça peut toujours servir » C’est sur… « Si jamais l’envie de foutre le feu à quelque chose me prenait… Ça défoule pas mal. » Le Pakistanais ouvrit grand les yeux avant d’éclater de rire. « Dude, talk about first impression. ‘Hi, I’m an homicidal maniac’. I don’t even know your name yet. » Il était drôle en tout cas, tient.

Abordé par un inconnu dans la rue alors qu’il arrivait à destination, Mason se retrouva à parler de sa vie, au beau milieu du trottoir et des autres passants. Il n’entrait pas tellement dans les détails mais l’autre avait tout de suite vu que quelque chose clochait. Il avait toujours pensé que se confier à un inconnu n’était pas plus mal, il n’y avait pas de jugement et il ne le reverrait jamais alors il ne prenait aucun risque. Puis au fond, il essayait de retarder le moment où il entrerait dans l’un de ces buildings et verrait son père. Les choses ne s’étaient toujours pas arrangées avec lui et il ne voyait pas comment elles pourraient changer un jour. Cela faisait partie d’une espèce de routine maintenant, c’était une vérité générale comme le ciel était bleu par exemple. Un réel désarroi pour lui. « Yeah, tell me about it. » Mason hocha la tête d’un air compatissant avant de tirer une nouvelle fois sur sa cigarette. Un peu trop fort puisqu’il se mit à tousser. Mah, il n’était pas un fumeur expérimenté, ça devait être tout au plus sa troisième clope à vie. « You work around here? » « Non, je viens juste voir quelqu’un pour qui c’est le cas. » Il fit une petite grimace en pensant au fait qu’il aurait dû travailler avec son père, ici. Fort heureusement, il avait retrouvé la raison et changé totalement de voie. « Et vous ? » Il y avait des chances sinon il y aurait sans doute bien longtemps qu’il serait parti. Sauf s’il cherchait à repousser quelque chose comme lui. Continuant de faire la conversation, le brun lui demanda ensuite ce qu’il faisait avec un briquet et la réponse qu’il apporta ne pouvait pas être qualifié de très normale, ou rassurante. « Dude, talk about first impression. ‘Hi, I’m an homicidal maniac’. I don’t even know your name yet. » Le finlandais se mit à rire à son tour. « Si seulement. » Sa vie serait bien plus facile si c’était le cas tiens. « Je suis Mason, désolé si je vous ai fait peur ou quoi mais je ne compte pas vraiment foutre le feu à quoi que ce soit. » Pas tout de suite en tout cas alors il n’avait aucun souci à se faire.