Le téléphone sonnait, il sonnait depuis un moment, avant que je n’héberge réellement de mon sommeil terriblement profond. Bon dieu, il se passait quoi ? Clignant des yeux, je regardais autour de moi avant d’attraper mon portable. Trois heures du matin, c’était le boulot, pas d’autre explication de toute façon. Décrochant, je bayais franchement sans rien dire. « Docteur Kuchiki ? On a besoin de vous, On a un cadavre sur le dos là. » La voix masculine continuait de parler alors que je ne répondais rien. Ouais, ouais, j’avais compris. Marmonnant un faible d’accord, une fois qu’il m’eut donné les coordonnées, je m’habillais avant de quitter l’appartement en prévenant mon frère quand même. En route sur le lieu du fameux crime, je ne mis pas longtemps avant d’arriver. Il n’y avait pas de journaliste, et tant mieux, en pleine nuit c’était plus difficile pour eux d’avoir les potins, je présume. Passant sous la bande jaunâtre, je me dirigeais vers le cadavre alors qu’un flic m’accosta pour me dire les faits. Lorsque je vis le cadavre un frisson s’empara de moi. Mon dieu… Comment pouvait-on être si cruel ? Assise sur l’herbe à moitié allongée contre un arbre, la femme était nue enveloppé dans une sorte de sac en plastique les paupières coupées… Le sang séché sur les joues je soupirais avant de rapidement prendre la température du corps et les prélèvements dont j’avais besoin sur la scène de crime. J’étais la première sur les lieux. L’agent chargé de l’enquête n’était pas encore arrivé. Une fois le tout fini, je partis au labo, pas besoin de retourner chez moi, le corps ne mettrait pas longtemps à arriver… Et c’est bien ce qui se passa. Une fois-là, je me mis au boulot, de façon minutieuse, en essayant de ne pas me laisser distraire par ces choses, ces bruits, et le fait que ça me rendait folle. Après quelques heures j’entendis la porte de la salle s’ouvrir. Me tournant je vis alors l’agent Tetuani entra. Souriant en coin, j’enlevais mes gants les jetant à la poubelle. « Bonjour agent Tetuani, ça faisait longtemps… Pas que je ne veuille pas vous voir, mais bon. » soufflai-je en riant doucement. On vivait dans un monde ou moins on se voyait et mieux c’était au vu de nos boulots… « Sale affaire… Ce que je peux vous dire c’est que ce type il n’y est pas allé de main morte… Il a coupé les paupières de sa victime ante mortem… » Annonçai-je de but en blanc. Autant lui annoncer la couleur, de ce que j’avais pu voir, la personne n’avait pas été tendre… Alors… L’affaire allait clairement être sale.
Trois heure su matin, rien, je dormais comme une pierre au fond du lac. Enfin, mon lac à rêves étaient remplis de cauchemars, et je ne désirais qu’une chose : me réveiller. Je me réveillais donc deux minutes après en sueurs dans ce lit. Les cheveux trempés, je me retrouvais les mains sur le visage, stressée, je prenais donc le chemin de la douche pour aller voir un peu l’évier. Je regardais alors mon visage une fois passé sous l’eau, et je me rendais compte que je devais sans doute appeler Aaron. Mais bon, il était si gentil avec moi, je ne tenais pas à le rendre dingue avec toutes mes histoires…Je soupirais doucement et retournant dans mon lit, je voulais donc rendormir en sachant que les fantômes du passé allaient sans doute ressurgir le plus possible. Je reprenais donc mon sommeil en main, et tout en avançant par la suite dans ma nuit violente, je voyais la lumière du téléphone qui brillait. Je tâtais donc d’une main la table de nuit, et tout en râlant, j’avais mon collègue Derek Morgan qui m’appelait : « Ma poulette, réveilles toi, on a une enquête à New York en ville. Il est six heures debout. On se retrouve au bureau ? » Je soupirais donc patiemment, et je disais : « Oui j’arrive…. » Fermant le téléphone, la douche ne fit guère son effet, je m’habillais alors doucement, et je prenais mon café sachant que j’étais dans un état peu convenable. J’arrivais donc au bureau, et je prenais le dossier en main. Il fallait aller à la morgue, et je voyais donc ma tendre amie devant moi, je lui disais : « Bonjour ma bonne amie. Oui, j’avoue que nos petits rendez-vous clandestins à la morgue me manquaient un peu… » Je m’approchais d’elle sachant que mon ironie n’allait pas passer inaperçu et que donc elle me répondrait avec son humour habituel. Je l’entendais me dire ce qu’elle avait découvert sur le corps, et je lui disais : « Et donc, c’est comme un trophée pour lui ou elle…Cela me fait penser à une vieille affaire…. » Celle de mes parents….Je la regardais sachant qu’elle connaissait donc le truc et je demandais : « Il est revenu, hein ? »
Le travail, c’était le seul moyen de me distraire un peu, et de ne pas me sentir encore plus enfermé. C’était dur pour moi, vraiment dur, mais les cachets m’aidaient, énormément, même si je délirais quand même de temps en temps. Je veillais à les prendre, ainsi que mon frère, et j’essayais de vivre de la façon la plus normal au monde, même si ce n’était pas aussi facile que ça. Peut-être qu’avoir fait médecin légiste n’était pas la bonne section. Après tout avec mes visions, mes hallucinations, ça ne faisait qu’empirer la chose ? Je ne savais guerre. Mais je me sentais à l’aise avec les morts. Car justement ils étaient morts. « Bonjour ma bonne amie. Oui, j’avoue que nos petits rendez-vous clandestins à la morgue me manquaient un peu… » Haussant un sourcil, je la dédaignais du regard quelques secondes avant de tourner le visage vers le cadavre et poser le dossier sur le charriot en métal le sourire aux lèvres. « Puisque je vous manquais tant, vous devriez travailler plus, on se reverrez plus souvent comme ça. » susurrai-je dans une voix un peu enfantine. « Et donc, c’est comme un trophée pour lui ou elle…Cela me fait penser à une vieille affaire…. » Lui ou elle, je ne saurais dire encore s’il s’agissait d’une femme ou d’un homme. Il n’y avait pas de trace de rapport sexuelle, rien. Même pas une seule trace de lutte. Au vu de la dose de morphine dans le corps, la pauvre petite humaine était consciente, sans rien pouvoir faire. Au moins, dans son malheur, elle n’avait pas trop souffert, je présume. Je l’espérais un minimum pour elle. Se faire découper les paupières était loin d’être agréable. « Il est revenu, hein ? » Relevant le regard vers elle, je fronçais les sourcils sans comprendre. En fait, je mis bien bon trente secondes avant de comprendre. J’étais un peu ailleurs, la fatigue, et je me sentais comme si j’avais des absences. Mais oui, il ou elle était revenu. « Je ne pense que ça soit un trophée pour lui ou elle. Enfin, ça ce n’est pas à moi de le découvrir… » Sinon j’aurai fait flic, pas médecin. « Et oui… Désolée, mais… Je pense que c’est la même personne. » susurrai-je en poussant ce fantôme qui me collait comme si j’étais son doudou. Ce n’était pas le moment d’avoir ce genre de délire. « Ah on avis… on ne va pas tarder à avoir un autre cadavre sur le dos. » ajoutai-je en lui lançant un regard entendu.
« Vous voir plus souvent serait signe qu’il y a plus de morts et autres dans ta morgue. Si je viens plus souvent cela serait une catastrophe. » Oui, tout en entendant ce qu’elle me disait, je lui disais : « Oui il ou elle, on n’a jamais su…C’est étrange que la personne revienne au moment même de la mort de mes parents. Tous les ans c’est la même chose…. » Oui à voir la tête de mon amie me disait bien que notre conversation allait alors refaire venir les fantômes du passé dont je me serait bien passé. Je ne disais plus rien, sur mon visage, la peur, la frustration, l’énervement, et le reste allait sans doute me rendre dingue. Mais je reculais tout en sachant que la suite serait dangereuse pour moi. Je remettais le tissu sur la jeune femme, et je lui demandais : « As-tu trouvé d’autres indices sur elle ? » J’avais donc juste envie de changer la suite, et donc, je prenais alors le temps de ne pas paniquer mais mon cœur commençait à battre plus vite et tandis que je sentais qu’il fallait que je m’asseye, je croisais le regard de Tomoe. Je disais : « Bon, je dois prévenir mon chef….A mon vis, je vais être en congé forcé. » Néanmoins, je réalisais qu’il était bien drôle pour moi de penser que j’aurais donc mes vacances et tout en essayant de me calmer, je lui disais : « Je dois prendre l’air, je reviens… » Je sortais dans le couloir, et tout en posant mes fesses sur le banc, je soupirais prestement avant de me rendre compte que la suite serait malsaine pour moi. J’avais le mot « Vengeance » dans ma gorge, et je désirais juste le faire. Sauf que si je faisais cela…Je ne pouvais pas répondre devant ma glace que je me retiendrais de ne pas faire des bêtises. Revenant après deux minutes dehors, je retournais voir mon amie et je lui demandais : « Tu seras sur l’affaire ? »
« Vous voir plus souvent serait signe qu’il y a plus de morts et autres dans ta morgue. Si je viens plus souvent cela serait une catastrophe. » c’est vrai, mais pour une ville comme New-York, malheureusement, le taux de meurtre ne diminuait pas pour autant… « Oui il ou elle, on n’a jamais su…C’est étrange que la personne revienne au moment même de la mort de mes parents. Tous les ans c’est la même chose…. » Me pinçant les lèvres, je ne savais pas trop quoi dire. Que pouvais-je dire dans ces cas-là, moi ? Franchement, je n’étais pas doué pour ce genre de chose. Vraiment pas. « Je ne pourrais pas t’aider là-dessus… tu crois qu’il ou elle te vise ? » demandai-je en fronçant les sourcils. On n’était jamais trop sûr dans ce genre d’enquête. « As-tu trouvé d’autres indices sur elle ? » « Hum, pas encore, je dois examiner de plus près le corps, mais je doute trouver quoi que ce soit… » Autant la mettre d’avance au courant, ce corps était beaucoup trop clean à mon gout. « Bon, je dois prévenir mon chef….A mon vis, je vais être en congé forcé. » Si elle était lié à l’affaire, forcément, à moins qu’elle ne négocie, c’était aussi une possibilité, à envisager. Elle ne devait pas être défaitiste pour autant. [clor=darksalmon]« Je dois prendre l’air, je reviens… »[/color] Lui faisant signe que je ne bougeais pas, de toute façon pour aller ou. Je me remettais au boulot, j’avais encore des tonnes de prélèvements à faire. M’asseyant sur mon tabouret à roulette, je m’approchais des pieds de la victime avant de le prendre pour regarder les marques de ligature. Elle avait été attachée, et les traces démontrés parfaitement qu’elle avait tenté de s’en défaire avant qu’il ne la drogue. « Tu seras sur l’affaire ? » Relevant la tête je souriais faiblement. « Bien sûr, hors de question qu’on m’enlève de l’affaire. » soufflai-je en prenant la loupe pour mieux voir s’il n’y avait pas des résidus sur ses chevilles. Si je pouvais savoir avec quoi il l’avait ligoté, ça pourrait déjà les mener sur une piste. Mais rien. Il avait pris le temps de nettoyer derrière son passage. Allant au poignet je fis la même chose, mais rien, il n’y avait aucune trace de corde, ou autre ustensile pour attacher une personne. « La personne qui a fait ça est méticuleuse. Elle a pris soin de nettoyer derrière elle. Il n’y a ni emprunte, ni traces de quoi que ce soit… » marmonnai-je faiblement. « Je doute qu’il s’agisse d’une femme… Le corps est lourd. Qui d’autre qu’un homme pourrait trainer un corps de la sorte ? » demandai-je en me levant.
« Ah aucune idée….Je vais devoir faire sans doute attention à tout ce bazar….» Je l’entendais me dire qu’elle n’avait pas encore trouvé d’indices sans y jeter un œil plus approfondi. Je souriais et je me demandais bien comment est-ce qu’il fallait que je continue sans réellement me dire que la suite serait tendue. Je réfléchissais à ce que je devais dire à mon chef. Il faudrait sans doute que je trouve des bons arguments. De toute façon, je ne voulais pas une crise. Encore une et je ne pourrais le supporter. Il faudrait que je prenne le temps de me calmer. Je disais sinon à mon amie : « Sinon, je peux toujours aller à Tahiti….Vu que je n’ai pas tout utiliser dans mes jours de congé…. » Voilà c’était dit, puis de toute façon, je pourrais donc aussi aller surfer et me reposer dans ma maison. Même si mon amie devait se marier là-bas, je ne la verrais plus vu qu’elle était partie aussi. Tout le monde s’en allait au fil du temps, et donc, je me trouvais parfois seule. Je regardais alors mon amie en sachant que la suite serait donc assez intéressante, je réfléchissais à ce qu’elle m’avait dit, je lui demandais : « D’accord, c’est bon à savoir, je me doute que tu ne pourras rien me dire, j’aimerais bien que tu fasses attention à toi, hein ? » J’avais alors l’intention de ne pas la faire paniquer, mais j’avais eu assez de déceptions comme ça pour en avoir encore une. Ensuite, je lui demandais : « Donc, en gros il s’agit d’un home costaud ou pas, méticuleux qui a une sainte horreur des gens….On est mal barré…Il faut donc une personne en bonne santé. Il l’a brutalisé ou pas ? » J’avais demandé cela tout en montrant une couleur sur le corps. « On dirait une marque de main là, elle n’a pas la même couleur que le reste du corps. Cela a été fait post ou ante mortem ? Tu crois qu’on peut avoir les empreintes ? » Je n’espérais pas avoir tous les indices de suite, mais je voyais quelques petites choses qui pourraient donc me donner un coup de main.
« Ah aucune idée….Je vais devoir faire sans doute attention à tout ce bazar…. » Oui… ah c’était à mourir d’ennui, je le sentais j’allais mourir d’ennuie. Enfin, penser ce genre de chose en étant médecin légiste… Ce n’était pas approprié mais bon. Mais je sentais que j’allais clairement mourir d’ennui, même si j’avais un cadavre sur le dos, tant que le suspect ne faisait pas une erreur, pour moi, rien ne serait intéressant… ça serait du déjà-vu. « Il faut le coincer et vite. Qu’il fasse une bourde… » marmonnai-je faiblement. Car il ne fallait pas non plus que trop de personne ne meurent… je n’aimais pas ça. « Sinon, je peux toujours aller à Tahiti….Vu que je n’ai pas tout utiliser dans mes jours de congé…. » Oh ? Tahiti, ça semble bien comme endroit. La chaleur, les cocotiers, et j’en passe, ah, elle me donnait tout à coup une envie de partir moi aussi. Est-ce qu’il y aurait des fantômes là-bas aussi ? Ah je me le demande. A mon avis la réponse était positive. Ah si triste… « Rien ne t’en empêche, moi je ne bouge pas, alors tu peux être sûr que l’enquête est entre de bonne main ! » soufflai-je en regardant la ganache du cadavre. Parlant par la suite, toujours bien évidemment du corps et de mes découverte, je lui annonçais pour moi ce que j’en pensais. Ça pouvait au moins un peu l’aider dans ses recherches, mais bon, ce n’était pas grand-chose malheureusement… « D’accord, c’est bon à savoir, je me doute que tu ne pourras rien me dire, j’aimerais bien que tu fasses attention à toi, hein ? » Pourquoi je devrais faire attention à moi ? Bonne question. Faisant un signe positif de la tête, je souriais faiblement. « Donc, en gros il s’agit d’un homme costaud ou pas, méticuleux qui a une sainte horreur des gens….On est mal barré…Il faut donc une personne en bonne santé. Il l’a brutalisé ou pas ? » Hum, je ne doutais pas qu’il l’ai brutalisé. Enfin, il avait quand même découpé les paupières ante mortem… « On dirait une marque de main là, elle n’a pas la même couleur que le reste du corps. Cela a été fait post ou ante mortem ? Tu crois qu’on peut avoir les empreintes ? » Regardant la marque dont elle me parlait, je secouais faiblement la tête de gauche à droite. Il n’y avait pas d’empreinte, j’avais déjà vérifié, sur tout le corps, et il n’y avait rien… Il avait porté des gants, chose qui ne facilite pas la tâche… « Pas d’empreinte du tout, j’ai déjà vérifié… Et oui pour moi c’est un homme. Pour porter la victime, et la tenir immobilisé… Je pense que la personne c’était débattu mais il lui a injecté les drogues rapidement… Alors… » marmonnai-je faiblement. « J’ai du mal à saisir, il lui a injecté de la drogue, ce qui a calmé la victime mais pas endormi, elle était clairement réveillé quand il lui a coupé les paupières. Je doute qu’elle ait souffert au vu de la dose, mais… ça doit être horrible… » ajoutai-je en soupirant faiblement.
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