Il y a des soirs comme celui là où New-York lui semble simplement en congé. La ville se repose mais ça n’est pas pour autant qu’Ethel suit le rythme.
Ces soirs d’été où la ville est paisible et débarrassée de bon nombre de New-Yorkais partit en vacances. La jeune américaine n’a pas pris de vacances cet été… D’abord parce qu’elle se réserve pour un grand voyage à la rentrée et ensuite parce qu’elle préfère travailler sur son projet de devenir photographe pendant qu’elle n’a pas de cours à suivre.
Ethel est assise sur les marches de cette église. Il doit être à peu près 23h…peut-être plus. Elle n’a pas de montre sur elle. Elle a simplement ressenti le besoin de sortir, de prendre l’air et elle est partie.
La jeune femme est sortie sans autre chose sur elle que ses clés, elle les a glissée dans sa poche et a profiter de ce temps idéal. Il fait ni trop chaud, ni trop froid… La jeune fille a acheté un paquet de bonbons avec l’argent qu’elle a trouvé au fond de la poche de sa veste et a continué de marcher tranquillement. Son esprit est vraiment loin ce soir, son esprit est lié à un autre et il s’appelle Peter. Aussi rapidement, aussi intensément qu’est était leur « union », Ethel a été touché et il lui a fait mal. La situation est loin d’être clair dans sa tête et elle sait pertinemment qu’elle n’a aucune solution et pire encore, que si il avait la bonne idée de revenir vers elle, elle pardonnerait sans vraiment se poser de question. Parce qu’au fond elle a déjà besoin de lui dans sa vie.
La brune s’assoit calmement sur les marches de marbre de l’église St Patrick Cathedral. Elle n’est pas très croyante, voire pas du tout mais malgré tout ce qu’elle pense de la religion c’est un lieu qu’elle considère comme apaisant. Les new-yorkais lui semble très respectueux de ce genre d’édifice et elle se sent protégé même assise sur une marche en face. La jeune connait bien le prêtre de cette endroit puisque souvent elle a aidé a servir a nourriture aux sans-abris.
Ethel fouille au fond du sachet rapidement et prend une petite boule rouge. C’est les rouges qu’elle préfère… avec les noirs.
Et bizarrement elle sent les larmes lui monter aux yeux doucement, sans prévenir… comme si les émotions étaient là mais attendait le bon moment pour sortir.
Son regard se perd dans les lumières scintillantes des immeubles et des affiches environnantes et les larmes dans ses yeux embrument le paysage.
Ethel allume une cigarette et aspire une bouffée pensive.
Devon venait de passer une journée assez chiante, il fallait le dire. Encore une fois, sa mère avait essayer de la casé avec leur voisine. Mais il se demandait ce que sa mère voyait en elle, Kay était chiante, elle cassait les pieds, elle râlait tout le temps, elle grrrr ! Enervait Dev’ au plus au point ! Ils ne pouvaient pas se supporter l’un et l’autre et voilà que Madame Lauthner venait s’en mêler. Elle voulait que la jeune Henwell soit sa futur belle fille, soit disant elle était parfaite pour son fils chéri. Mouais elle perdu la vue, l’ouie et pire, elle perdait complètement sa tête oui si elle pouvait pensé une seule seconde que ces deux là pourraient s’entendre. Enfin soit ! Pour en venir au fait, sa mère avait inviter la jeune femme a déjeuner chez eux en lui disant que le jeune homme ne sera pas présent et en disant au jeune homme qu’ils auraient des invités et que donc il fallait qu’il soit bien habillé. C’est avec un pantalon et une chemise que le jeune homme était descendu ouvrire la porte quand les invités arrivèrent sauf que les invités s’étaient transformé en invité et encore… Il lui demanda ce qu’elle faisait là et elle lui retourna la question. Bah il était chez lui nan ? Enfin soit ! Ils commencèrent a se disputer comme à leur habitude quand maman Lauthner vint les interrompre en leur expliquant son petit manège ce qui énerva Dev’ et Kay. Elle reparti chez elle et Devon sorti prendre l’air après s’être changéen lui disant qu’il n’avait pas faim la laissant seul avec son repas. Pas très gentil mais elle l’avait chercher.
Il passa voir Sun l’une de ses amis proches, pour passer le reste de la journée avec elle. Avec cette dernière, il aimait beaucoup parler mais aussi déconner pour un rien. Simplement passer du temps avec elle. C’était son p’tit Soleil comme il l’appelait. Ils étaient allé à la plage pour ces derniers jours de grand été. Rencontrant quelques amis en communs au passage. Jouant au beach volley et autre jeu de plage, puis bronzette comme l’aimait la jeune femme et détente dans l’eau comme l’aimait Dev’. Une après-midi plutôt sympa en compagnie de la jeune femme. Cela avait au moins détendu le jeune homme de la petite tension de midi qu’il avait eu. Il était a nouveau remonter à bloc pour de nouvelles aventures… hum ! Il alla boire un verre avec Sun et quelques amis dans le bar le plus proche jusqu’au soir ou ils se quittèrent sur place. Le jeune homme ayant envie de se balader un peu.
C’est les mains dans les poches, il était vêtu d’un short couleur kaki en dessus de son short de bain, une chemise blanche dont il avait remonté les manches jusqu’aux coudes ainsi que des tongs aux pieds. Il ne regardait pas vraiment devant lui étant légèrement dans ses pensées, il pensait à Cheryl et Loke’, deux jeunes femmes pour qui il avait des sentiments… Et après il y avait toutes les autres… Bah qu’elles étaient des tonnes à lui faire de l’effet non mais il y avait pour certaines cette attirance… Il ne savait plus quoi faire, cela ne lui ressemblait que très peu. Il pensait donc à ces filles quand il faillit se prendre un poto qui se trouvait droit devant lui. Mais heureusement de justesse il le vit et mit ses mains devant lui pour ne pas se le prendre dans la tronche. Il entendit quelqu’un lui demander si ça allait tout en riant doucement. Il se tourna en direction de la voix et vit une jolie jeune femme entrain de fumer assise sur les marches de l’église. Il sourit et lui dit que ça allait. Ce qu’il n’avait pas eu l’air con. Il s’approcha d’elle en remettant ses mains dans ses poches.
J’étais entrain de penser à quelqu’un pour ça j’ai pas vu le poto…
Il n’avait pas besoin de se justifier mais il le fit quand même, c’était peut-être pour en quelque sorte aborder la jeune femme bien qu’il n’avait pas du tout l’intention de la draguer, il n’était pas de ce genre. Mais il la sentait légèrement triste, il ne savait pas trop pourquoi, et parfois il était beaucoup plus facile de parler à des inconnus qu’à des proches…
Les larmes coulent lentement sur les joues rosies par le temps de la jeune brune. Ses yeux embués par l’eau créaient une sorte de brouillard en face d’elle… mais c’est très jolie, les lumières qui illuminent New-York se mêle pour former une seule grosse tâche multicolore et brumeuse.
Ethel ferme les yeux un instant et finit par essuyer ses larmes. Il n’est pas utile d’en pleurer…
Les larmes n’arrangent rien alors la jeune fille avale à nouveau quelques lattes de sa Marlboro et plante son regard sur le poteau en face. Pour une fois depuis le début de la soirée, elle ne pense à rien. Elle se perd dans des réflexions où elle se confirme qu’un poteau a la chance de ne rien ressentir et puis elle sourit à cette réflexion puérile.
Quelques longues minutes plus tard, alors que les larmes sont totalement sèches sur son visage, Ethel ne peut s’empêcher de laisser s’échapper son rire d’enfant lorsqu’elle voit un jeune brun éviter de peu le fameux poteau sans sentiments. Après l’amusement vint l’inquiétude. Il ne s’était pas fait mal ?
Tout va bien ? questionna-t-elle calmement assez fort pour qu’il l’entende. Elle tire une latte de sa cigarette qui se consume très vite d’après elle, il répond et elle est soulagée.
J’étais entrain de penser à quelqu’un pour ça j’ai pas vu le poto…
Alors ça nous fait un point commun… dit-elle sans mentir. Et si en plus, vous pensiez à quelqu’un a qui vous tenez beaucoup ça nous en fera deux…
L’américaine éteint doucement sa cigarette en lui adressant un sourire. Lorsqu’il s’asseoit sur les marches près d’elle, elle passe une main dans ses cheveux et lui adresse un sourire qu’elle sait triste en tendant le paquet de bonbon qu’elle tient dans sa main gauche.
Un bonbon ? Les rouges sont les meilleurs… les jaunes sont infectes et les roses ont un gout de vanille
Elle ne comprend pas très bien pourquoi elle lui ouvre son cœur si simplement, et pourquoi elle repertorie les sucreries qu’elle a en face d’elle plutôt que de lui laisser la parole mais elle se sait en confiance, c’est comme une évidence.
L’inconnu ne lui fera aucun mal. Elle en est intimement persuadée.
Devon s’était presque pris un poteau en plein visage mais il l’avait vu de justesse. Par la suite, il entendit une voix d’une jeune femme qui lui demande s’il va bien, il se tourna vers celle-ci, un léger sourire aux lèvres tout en lui disant que ça allait bien. Et se justifia concernant le poteau qu’il avait faillit se prendre, en disant qu’il pensait à quelqu’un. La jolie blonde lui avoua en quelque sorte qu’elle faisais la même chose. Effectivement, il pensait à quelqu’un à qui il tenait. Tout comme elle apparemment. Il resta debout un moment à regarder autour d’eux puis ne sachant pas très bien pourquoi il allait s’aseoir à côté de la jeune femme. Il posa son regard sur celle-ci, qui lui fait un sourire triste. Puis elle lui propose un bonbon en lui confirmant que les meilleurs étaient les rouges et autres petites astuces. Il ne put s’empêcher de rire à cette petite remarque en secouant la tête.
Merci de me prévenir !Dit-il après s’être emparé d’un bonbon rouge pour suivre les conseils de la jeune femme, puis il ajouta une fois qu’il avala le bonbon.Vous avez raison, les rouges sont délicieux.
Il lui sourit, tout en prenant un autre bonbon. Puis il regarda devant lui. Il ne faisait pas froid cette nuit-là. La Lune refletait contre la vitrine du magasin d’en face. Accompagnée de toutes ses étoiles illuminées. C’était tout simplement magnifique. Devon adorait les nuits tel quel. Quand il y avait des nuages, les étoiles n’étaients plus là, la Lune restait seul dans le ciel entourée par ses intrus qui gâche cet imense ciel noir. Il regarda encore un coup à gauche puis à droite. Non pas pour voir s’il y avait quelqu’un ou autre, mais tout simplement qu’il aimait bien observer la ville et ses habitants. C’était fou des fois ce qu’on pouvait apprendre juste en regardant les gens faire. Devon s’amusait souvent à ce petit jeu là. Il aimait observer les autres, que se soit des inconnus ou ses amis. Enfin soit ! C’est après quelques minutes de silence qu’il tourna la tête vers la jeune femme. Il n’avait pas besoin de lui demander son prénom, ni son âge ni rien d’autre. Quelque chose de plus précis l’intriguait. Il voyait au regard, au sourire de la jolie blonde qu’elle était triste. Que quelque chose dans sa vie ne devait pas très bien aller. Il prit la parole.
Vous avez des problèmes ?
Il était là pour l’écouter, quoiqu’elle dise, si elle avait envie de se confier à lui ou pas, il respecterait son choix. Mais parfois, c’est beaucoup plus simple de se confier à un inconnu plutôt qu’à une personne que l’on connait. Vous savez que cette personne que vous ne connaisez ni d’Eve ni d’Adam, ne vous jugera pas, ne cherchera pas à prendre la défense de qui que se soit, vu qu’elle ne connaîtra personne de l’histoire. Elle aura un regard neutre, celui qu’il faut. Attendant une réponse de la part de la jeune femme, l’étudiant, remis ses mains dans ses poches, tout en reportant une seconde fois son regard devant lui, sur la vitrine éclairé par cette fameuse Lune. Il attendait qu’elle se décide, qu’elle fasse le pour et le contre de se confier ou pas.
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