« Ní féidir liom a chreidiúint, go bastaird tú bhagairt chumhra agus nach mbeadh tú a bheith ar a dtugtar dom ! » (Je n’arrive pas à croire que ce salopard t’aies menacée et que tu ne m’aies pas appelée !) grogna Maureen au bout de quelques minutes dans sa langue maternelle, le gaélique. « En plus tu es enceinte ! » Ce n’était pas une tare en soi, évidemment, et ce bien que l’homme qui mettrait l’impitoyable Maureen O’Connor enceinte n’était pas né. Mais le fait est qu’elle s’inquiétait énormément pour sa sœur de cœur, celle qu’elle n’avait jamais eue et qui s’était au fil du temps incarnée en Blaithin, cette adorable demoiselle qui avait su sans peine s’attirer la confiance indestructible de l’irlandaise. Ce n’était pas peu dire ! « Accepte au moins que je t’héberge pendant quelques jours, histoire que je fasse passer direct l’envie à cet abruti de s’attaquer à toi ! Crois-moi, il n’aurait pas fait deux pas que je lui aurais déjà brisé les genoux… on ne plaisante pas avec une O’Connor, et par la Sainte Irlande crois-moi je vais le retrouver et lui faire passer l’envie direct ! » Cela faisait un bon moment que Maureen avait les bras croisés, adossée contre l’un des murs de l’appartement de Blaithin à la regarder s’agiter comme si elle évitait la conversation… ou bien qu’elle la laissait juste s’exprimer pour mieux pouvoir en placer une par la suite. Mais dans tous les cas, la jolie blonde avait du mal à penser qu’elle ne l’ait pas appelée. C’était impensable. « Réponds-moi, au moins ! Tu n’as pas eu les jetons ? »

« Je n’ai pas dit que tu étais une baleine, me fait pas dire ce que je n’ai pas dit ! » grogna Maureen davantage pour la forme qu’autre chose, parce qu’elle avait toujours besoin d’avoir réponse à tout, mais ça, Blaithin y était habituée depuis le temps. « Y’a vraiment que toi pour prendre la chose avec autant de philosophie, tiens… » La jolie blonde aurait depuis longtemps foncé dans le tas pour la forme et faire un exemple, afin que des habitudes ne soient surtout pas prises. Après tout, il ne fallait pas oublier que l’agent de liaison n’était plus réellement en état de se protéger elle-même, bien qu’elle ait une large connaissance du terrain et de ses réalités. En l’occurrence, dès que la Mafia était mêlée à une affaire, il fallait craindre le pire et ça, Maureen le savait mieux que personne pour être à la tête de celle d’Irlande ici, à New York. A croire que Blaithin l’oubliait, bien souvent… « En tout cas, je reste si tu ne veux pas venir mais m’est avis que mon appart’ serait bien plus sécurisé ici, que ton oncle ait pris les devants ou pas. Tu sais bien que je n’ai qu’une confiance toute relative en lui » reprit-elle, s’asseyant sur le canapé de sa sœur de cœur tout en se rendant compte qu’en fait, hormis sa famille, que dis-je, son clan, personne ne comptait et n’était digne de confiance. Il lui arrivait même de douter de son bras droit, alors de l’oncle de Blaithin ? C’était l’évidence même ! « Je veux bien de ton jus si tu me laisses te faire des crêpes ! Allez, on sait toutes les deux que tu en raffoles à la façon bretonne et puis… tu as une cuisinière personnifiée alors profite, c’est pas tous les jours ! »

« Ouais bah qu’elle punche pas trop sinon Tata Mau’ va lui apprendre la vie ! » plaisanta Maureen bien qu’en temps normal, ce genre de menace était à prendre tout à fait au sérieux. Blaithin était bien la seule à n’avoir strictement rien à craindre de la tueuse à gages qui se trouvait actuellement dans sa cuisine, à s’affairer pour pouvoir lui faire une vingtaine de crêpes à s’engloutir. L’irlandaise avait toujours adoré sa comparse, non pas seulement parce qu’elles avaient la même patrie mais parce que son caractère faisait écho à son moi profond. Chose rare, surtout que Maureen s’interdisait tout sentimentalisme, de quelque ordre que ce soit. Elle ne pouvait pas se permettre de sensiblerie alors qu’elle devait diriger la Mafia irlandaise ici, à New York, de main de maître. « Et alors ? Je parlerais du Pape de la même façon j’te signale ! Tu sais très bien que je n’en ferais qu’une bouchée si je l’avais en face de moi… faut pas me tenter bibiche ! » La jeune femme haussa les épaules tandis qu’elle préparait sa pâte avec attention et concentration. Du moins était-elle concentrée jusqu’à ce que Blaithin ne lui sorte LA connerie du siècle. « Par la Sainte Irlande Blaith ! Naaan je ne vais pas donner mon avis tu sais très bien ce que je vais te rétorquer. Irlandaise un jour, irlandaise jusqu’aux bouts des ongles ! Mais j’peux t’aider à choisir si tu hésites entre plusieurs prénoms par contre. C’est dans mes cordes ! »

« J’ai une tronche à être tata sérieux ?! Je terroriserais ce gosse ! » Il faut dire qu’au rayon des sentimentaux, Maureen n’était pas en tête de gondole, loin s’en faut. Elle n’avait pas été élevée pour ça et n’avait pas non plus le métier adéquat pour faire office de tatie gâteau. Depuis quand voulait-elle une telle chose, d’ailleurs ? Depuis jamais ! « Je n’ai jamais été à la messe de ma vie et puis le type qui osera m’y obliger se prendra une bastos dans la tronche ! Mais toi t’es quand même pas croyable… t’as même pas encore éjecté ta fille de ton utérus que tu parles déjà de ta mission d’après… faut lever le pied, mémère ! » Bon, d’accord, Maureen essayait dans la mesure du possible d’éviter tout sujet de conversation la touchant de près. De tout temps elle n’avait pas été du genre à se confier, à jouer les pleurnicheuses, et ce bien qu’elle ait à maintes reprises baissé la garde devant son irlandaise préférée. Vraiment, Blaithin pouvait s’estimer heureuse d’avoir une telle place dans l’existence de la tueuse à gages, du reste. « Tu crois vraiment que tu vas m’obliger à m’assoir sur ta saloperie de canapé inconfortable pour que je m’épanche sur ma vie ? NEVER ! Et sinon pour le prénom… j’adore, l’Irlande est en premier, comment ne pas aimer ?! »

« Le jour où je saurais m’occuper d’un gosse, les poules seront armées de lance-roquette ! » souffla Maureen sans la moindre douceur car elle pensait ses mots, n’en déplaise à Blaithin. Certes, son amie irlandaise l’humanisait bien plus sûrement que n’importe qui d’autre – surtout quand elle le faisait de concert avec Anton, l’aîné de l’irlandaise – mais la jolie blonde ne se sentait pas un cœur suffisamment gros pour ce genre de choserie. Oh bien sûr, elle lui rendrait service en cas de besoin et n’oublierait jamais de la protéger si le besoin se faisait sentir mais Maureen n’était pas maternelle pour trois ronds de serviette et ça… il fallait l’accepter. « Bah se tourner les pouces, tu devrais apprendre à faire parce que sinon, tu risques de passer à côté de ta fille ! Moi c’que j’en dis… » Mais le comble du comble, ce fut quand même la visite de l’oncle de Blaithin, ce même homme qui donnait des pulsions meurtrières à Maureen et qu’elle fusilla du regard tout le temps où il fut présent. Limite, elle dû se contrôler pour ne pas lui refaire le portrait juste histoire de faire un exemple, comme ça, en passant. Fallait-il qu’elle ait un self control impressionnant ! « Je n’ai jamais dit que je n’avais pas de cachettes ! Mais pourquoi te filer deux couteaux alors que toi comme moi, on peut très bien se défendre à mains nues ou avec un fire gun ! Allo quoi !! » La jeune femme soupira à plusieurs reprises et, avant même que l’oncle ne parte, elle ne put s’empêcher de hurler, sans discrétion aucune : « Ca te trouerait l’arrière train de pas faire comme si j’étais invisible, ducon la joie ?! » Maureen leva les yeux au ciel mais il dû sûrement sentir à quel point elle était prête à faire feu en cas de besoin car il ne demanda pas son reste, heureusement ! « J’espère que tu n’iras pas aux réunions parce que j’te déshérite direct » souffla-t-elle, en riant jaune.

« Bah tiens-toi prête ma poulette parce que tu seras bientôt en congé maternité et compte sur moi pour t’attacher au lit pour que tu t’reposes si tu n’arrives pas à le faire par toi-même. » Par chance, Blaithin ne lui fit pas la moindre réflexion au sujet du comportement de Maureen envers son oncle mais sûrement valait-il mieux. Après tout, faire partie d’un clan mafieux ne lui avait pas appris l’impolitesse, pas vrai ? Elle haussa donc les épaules tout en s’imaginant d’ici devoir jongler entre ses contrats à travers le globe et une nouvelle mère incapable de se reposer parce que le manque du terrain lui vrillait les doigts de pieds. Rien à foutre, elle allait se reposer ou elle ne s’appelait plus O’Connor, elle pouvait lui faire confiance ! « Ca va, ça va ! Si ton oncle ne m’avait pas ignorée j’aurais pas cessé de faire ma pâte ! » maugréa-t-elle avant de ne reprendre aussitôt ses préparatifs, finissant rapidement sa pâte avant de ne la faire reposer quelques instants au frigo. Une heure ne serait sûrement pas utile même si sa préparation n’en serait que plus légère au final… Blaithin allait finir par la dévorer si elle ne lui donnait pas satisfaction ! « AA… genre c’est ce que je pense ? » demanda subitement Maureen, pensant aux alcooliques anonymes sans même savoir pourquoi au juste.

« Même pas honte un dixième de seconde ma biche ! » s’exclama Maureen sans l’ombre d’un état d’âme car effectivement, elle ne comptait pas lésiner sur les moyens pour faire en sorte que Blaithin ne se repose, quitte à l’attacher à son lit et faire en sorte d’être là tous les soirs pour qu’elle n’en bouge surtout pas. A ceci près que l’irlandaise s’attendait à beaucoup de confidences par la suite mais pas à ce qu’un homme ne soit évoqué dans la conversation… Aaron Grant ? Ce nom ne lui disait rien, preuve qu’il ne faisait certes pas preuve de la Mafia – et c’était tant mieux – mais à entendre Blaithin, ce n’était pas pour autant quelqu’un de foncièrement fréquentable pour autant. « Un escroc ? A priori il ne fait pas partie de la Mafia sans quoi son nom me serait familier, chose qui n’est pas le cas. Quand tu dis escroc, tu entends quoi par là ? Tu as bien quelques détails à me communiquer pour que je puisse mieux me renseigner… même si je suis curieuse de savoir pourquoi tu veux en savoir plus sur lui. Après tout, si jamais il n’est qu’un escroc qu’on t’a collé dans les pattes, ce n’est pas la mer à boire si ? Au pire j’peux le faire disparaître en deux coups de cuillère à pot, tu n’as qu’un mot à dire. » Et Maureen ne pouvait pas être plus sincère. « Ce soir ? Si tu veux, je peux t’embarquer et on se renseigne sur ton coco… ou alors on reste ici à faire des crêpes. Ton choix ma biche ! »

« Tu sais… parfois vaut mieux avoir ses amis proches de soi mais ses ennemis encore plus ! » souffla Maureen tout en prêchant pour sa propre paroisse. Combien d’ennemis côtoyait-elle au jour le jour sans discontinuer ? Des tonnes, et bien que cela ne lui plaise en aucune façon, elle le faisait parce que cela finissait toujours par être utile. Blaithin était du côté clair de la force, elle ne pouvait donc qu’avoir du mal à comprendre ce genre de raisonnement mais pour Maureen qui était passé du côté obscur il y a des années de cela… c’était plutôt monnaie courante. « Tu déconnes là ? Tu as la tueuse la plus dangereuse du monde comme couverture et tu veux qu’on appelle tes protecteurs inefficaces ? Ne me fais pas rire ! Ils auraient peur de se casser un ongle que j’en aurais déjà massacré cinq à moi toute seule… je ne pars pas à la guerre sans biscuits, chérie ! » Blaithin l’accompagnait jusqu’à sa voiture, certes, mais pour la rassurer, Maureen lui montra son coffre, sa boîte à gant ainsi que deux petites caches sous les sièges blindés d’armes indétectables… sans compter le fait que l’irlandaise ait toujours un poignard extrêmement bien aiguisé sous sa jupe, dans un fourreau attaché à sa cuisse. « Si tu veux retrouver un escroc dear… c’est à la CIA qu’il faut obtenir des renseignements ! » Maureen lui lança un petit sourire voulant tout dire : bien sûr qu’elles allaient infiltrer leur salle des archives, et plutôt deux fois qu’une !

« Sacré point de vue peut-être mais il n’empêche que je ne pense pas avoir tort ! Tu es dans l’armée, tu devrais le savoir… » Certes, leurs deux boulots étaient diamétralement opposés et Maureen ne s’attendait pas à ce que Blaithin comprenne totalement sa position mais en attendant, son amie de toujours ne l’avait jamais jugée et c’était bien une première. Maureen était davantage habituée à ce qu’on ne la balance en place publique, au pilori, plus souvent qu’à son tour… voilà pourquoi elle aimait tant converser avec Blaithin, pas seulement parce qu’elles avaient les mêmes origines. « Ouais, les cinq à moi toute seule ! Merde, ne me dis pas que tu ne m’en crois pas capable ? D’accord, j’ai toujours fait en sorte que mes pratiques ne t’éclaboussent jamais mais s’il faut te prouver de quoi je suis capable… » Maureen laissa la phrase en suspend, sous entendant ainsi que son amie n’avait qu’un mot à dire pour qu’elle ne le lui prouve. Du moins se plaisait-elle à le supposer jusqu’à ce que Blaithin ne lui arrache un toussotement. « Ne me dis pas que tu ne sais pas ce qu’est la CIA ? On va se faire passer pour deux agents ! Tu n’as jamais joué à te déguiser ma parole ? Allez, un peu de nerf ça va être fun ! Et en cas de besoin je couvre tes arrières ! » Folle. L’irlandaise était folle. Mais au moins, les deux comparses étaient sûrs de décrocher les renseignements qu’il faut sur ce tristement célèbre Aaron Grant.

« Ouais justement ! T’as le doc sur le dos alors arrête de te faire de la bile tu veux ! » Bon, d’accord, il ne fallait pas s’attendre à ce que Maureen soit la plus maternelle des deux mais dans tous les cas, aussi fidèle qu’elle pouvait l’être envers son clan d’irlandais, Blaithin n’avait aucun souci à se faire : elle pourrait toujours compter sur l’aide de la jolie blonde. « Tu oublies un peu trop que l’on doit accéder à leur salle des archives… et que même des agents de la CIA ne peuvent y pénétrer, y’a que les responsables ! Va falloir se la jouer à ma manière que tu ne veuilles ou non… si on rentre par la grande porte, on risque d’être vite repérées, alors que si on entre par la petite, ce sera ni vu, ni connu je t’embrouille ! Tu me suis ? C’est quand même risible que quelqu’un comme moi entre à la CIA, tu ne trouves pas ? » Maureen soupira alors qu’elle démarrait tout juste la voiture. Si en plus il fallait qu’elle roule comme une mémère atteinte de myopie aggravée, elle ne risquait pas d’être à la noce ! « Tu as attaché ta ceinture mamie ? Pas qu’on va rouler comme des déglingo vu ce que tu viens de dire, m’enfin… dis-moi plutôt tout ce que tu sais sur ce Grant, histoire qu’on sache quoi chercher et où surtout. »

« Ouais je t’appelle Mamie, parfaitement ! » se défendit Maureen sans même une once de honte dans la voix, allant même jusqu’à lui tirer légèrement la langue pour dédramatiser la situation alors qu’elles arrivaient justement aux bâtiments tenus secrets par la CIA. C’était là qu’étaient entreposés toutes leurs archives et là où les deux comparses en apprendraient certainement bien plus sur ce fameux Aaron Grant. « Charmant, hein… c’est marrant à t’entendre on dirait qu’il est chiant comme la pluie mais également qu’il t’a tapé dans l’œil ! Et comment tu sais que ce sont de fausses infos, en prime ? T’inquiètes pas pour mon plan et suis-moi » énonça Maureen alors qu’elle garait la voiture bien plus loin, s’armant d’un simple dispositif permettant de pirater le système de codage des portes en direct, extrêmement utile en cas de contrat épineux. Autant dire que depuis qu’elle l’avait bidouillé, elle ne s’en séparait plus, et que c’était comme ça qu’elles pouvaient pénétrer au sein même d’une première salle des archives. « A priori c’est la salle qui répertorie tous les américains qui ont un jour eu affaire à la justice de façon récurrente. Prends le côté droit je prends le gauche, et al première qui a trouvé fait signe à l’autre ! »

« De quoi ?! Mais je suis très bien sans surnom moi, j’ai un standing de badass à respecter tu oublies ?! » maugréa Maureen avant de n’ouvrir très grand ses écoutilles et de noter chaque information capitale sur ce fameux Aaron Grant dans un coin de sa mémoire. Il avait l’air d’être un sacré, comme coco… n’empêche, elle avait du mal à saisir comment on pouvait être prof de Symbologie dans une université prestigieuse et être escroc quand même, y compris si l’on veut attirer l’attention. « Lui, il a dû manquer de coups de pied au cul quand il était jeune m’est avis ! » ne put-elle s’empêcher de noter alors qu’elle faisait ses propres recherches jusqu’à justement tomber sur un dossier portant le nom de l’intéressé. « Vu comment tu râles, il t’aurait tapé dans l’œil que ça m’étonnerait pas ! Oh lâche-toi un peu Blaith, si ça se trouve il aime les mômes, et pourquoi pas ? Et puis je te signale que dans le genre hors la loi, t’en as un peu spécimen en face de toi… mais bon regardons ce qu’on nous dit là… arrêté à de multiples reprises mais libéré dans la foulée sans chef d’accusation valable. Il a toujours été en mesure de payer lui-même ses cautions… et apparemment l’armée veut qu’il collabore dans plusieurs affaires, est-ce que tu penses que le fait qu’il soit prof pourrait aider dans certains cas ? Mais pourquoi l’armée alors… »

« Mais qu’elle est vindicative quand elle s’y met ! » soupira Maureen sans en penser un mot. Si Blaithin l’avait vexée, sans doute n’aurait-elle plus de tympans à l’heure qu’il est. Mais plutôt que de se vexer pour des broutilles, l’irlandaise trouvait nettement plus passionnant ce qu’elle voyait et entendait de la part de sa comparse préférée : diable, mais ce bon Aaron Grant semblait lui avoir plus que tapé dans l’œil ! « Je rêve ou tu lui cherches des excuses ? Je croyais qu’il était casse-couille ! » s’exclama la jolie blonde sans pour autant lâcher le dossier des mains, le trouvant subitement nettement plus intéressant qu’au départ, où il s’agissait surtout d’un tas de papiers sans grande importance pour elle. Maureen voulait simplement aider son amie, point barre final, elle n’y trouvait pas d’intérêt particulier pour autant. « Mouais mouais !! En attendant, c’est plutôt une certaine Blaithin qui a besoin de lui ! Je rêve, en plus tu rougis !! Mais il t’a grave tapé dans l’œil ce bon Grant, quel champion ! Qu’il ait eu de la chance ou pas par le passé, quelque chose me dit que tu ne vas pas le traiter aussi cruellement que les autres escrocs qu’on te flanque dans les pattes… j’te parie des dollars contre des biscuits ! »