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Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly

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MessageSujet: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyDim 3 Mar - 23:26





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


A trente quatre ans, je n'étais pas le genre de type à faire des sorties en famille le week-end. J'étais plutôt le genre qui allait bosser le samedi, plutôt que de faire les courses avec son épouse ou prévoir un repas dominicale avec tous ses proches. Si on me cherchait un samedi, on avait plus de chances de me trouver au bureau que j'occupais bien souvent dans les locaux de ma propre entreprise, que chez moi à ne rien faire. C'était une chose que ma chère épouse n'acceptait pas et n'appréciait pas vraiment. Mais c'était ainsi qu'elle m'avait connu et je ne comptais pas changer pour ses beaux yeux. Quand bien même je l'aimais. Parce que, oui, je l'aimais. Elle était toujours mon épouse et mes sentiments pour elle n'avaient toujours pas changés. Du moins, je le pensais vraiment. Après, il fallait bien reconnaître qu'il était difficile d'être certain de ses sentiments. On n'était jamais sûr de rien et encore moins en ce qui concernait des ressentis, émotions et autres trucs du même genre. Tout ce que je savais avec certitude, c'était que je l'aimais au moment où nous nous étions mariés. Enfin, non, je pensais être certain de ce fait. Depuis, je ne m'étais plus vraiment posé la question. En tout cas, pas de façon sérieuse. Je me contentais de vivre ma vie que je partageais avec elle. Avec les bons comme les mauvais côtés. Faire les courses en faisait parti. Je détestais foutrement cela. Elle le savait bien et c'était pour cette raison qu'elle était celle qui s'y collait la plupart du temps. C'était une qualité que j'avais su déceler chez elle : le fait qu'elle accepte de faire toutes les tâches que je ne supportais moi même pas du tout. Faire les courses était tout en haut de la liste. Pour le reste, en général je l'aidais. Faire à manger ne me dérangeait pas plus que ça, par exemple. J'étais un homme qui aidait aux tâches ménagères. Mais je n'étais plus là quand il était question de faire les courses. Et depuis, elle avait fini par se faire à l'idée.

Et pourtant, c'était moi qui devais m'y coller cette semaine là. Parce que c'était elle qui avait disparu pour le bureau, en plein samedi. Chose qui m'était réservé d'ordinaire. Mais elle ne m'avait pas vraiment laissé le choix, en décidant de disparaître pendant que je dormais encore, en laissant un petit mot derrière elle pour m'expliquer la situation et m'annoncer que je n'aurais pas d'autre choix que d'aller faire les courses. Sans quoi, nous n'aurions plus de quoi manger pour le restant du week end, tant qu'elle n'aurait pas fait les courses elle même. Bref, j'avais tout intérêt à le faire en clair. Et parce que je n'avais pas le choix, aussitôt l'appartement quitté, je filai en direction de la grande surface la plus proche. Je comptais acheter le stricte minimum, pour terminer au plus vite et rentrer chez moi aussi sec. Ou bien filer jusqu'à l'entreprise pour mettre un peu d'ordre dans le bazar monstrueux que j'avais mis dans mon bureau. En cause, une succession d'appels et de demandes de nouveaux et anciens clients. Ce que j'ignorais à cet instant là, c'était que tous mes plans allaient être mis à mal. Et tout ça à cause d'un parait crétin qui eut la mauvaise idée d'emmerder une jeune femme et qui se trouvait sur mon chemin. Le jeune homme semblait être le parfait cliché du type lourd à souhait qui ne comprend pas le "non". Et il faisait face à une brune que je ne voyais moi même que de dos encore. Mais juste au moment où j'allais faire demi tour en pensant que ça ne me concernait pas le moins du monde, la jeune femme tourna à peine le visage. Juste assez pour que je reconnaisse Katerina et ne change donc d'avis. Calmement, je m'approchai et m'arrêtai à leur hauteur, mon regard allant de l'un à l'autre à plusieurs reprises. Finalement, je finis par fixer le jeune homme, sourcils haussés. « Toi ... Soit t'es complètement bouché, soit tu ne comprends pas le sens du mot "non. » Remarquai-je sur un ton le plus neutre possible. Avant de reporter mon attention sur Katerina, un léger sourire aux lèvres. « Katerina ! Ravi de te revoir ! »


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyDim 24 Mar - 23:14



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

Je passais le plus clair de mon temps dans mon appartement. Soit, il s'agissait là d'une révélation qui pouvait paraître ne pas réellement en être une et pourtant... Si. Parce que si la majorité des New-Yorkais aimait sans doute se prélasser sur leur canapé, ils aimaient aussi beaucoup aller rendre visite à des proches, ou faire la fête avec des amis, ou encore se balader dans un parc avec leur moitié. Et c'était justement là que quelque chose clochait chez moi. Car quand je n'étais pas au boulot, j'étais chez moi, ou, plus rarement, chez mon frère. C'était un fait, je ne sortais que très rarement, voir jamais de chez moi. Bien sûr, et pour mon plus grand malheur, il y avait toujours un moment ou un autre où je n'avais plus aucun second choix qui se présentait à moi. Je ne me donnais jamais de jours précis pour aller faire les courses parce que je savais pertinemment qu'en le faisant, je ne l'aurais, de toute façon, pas respecté. Je n'aimais définitivement pas me mettre des impératifs, quels qu'ils soient. Par conséquent, c'était toujours à la dernière minute que je m'y prenais, c'est-à-dire quand mes placards étaient vides pour de bon, ou même que j'étais à court de glace à la pistache, mon pêché mignon. Le plus gros problème, qui se posait toujours, était que je n'avais pas d'autres moyens de transports que mes jambes, et que mes bras pour porter mes sacs. Du coup, je ne pouvais jamais faire de grosses courses et cela me faisait, inévitablement, aller dans les magasins bien trop souvent à mon goût. Oh, bien sûr, je pourrais demander à Rafaello de m'aider, cela lui ferait extrêmement plaisir de me venir en aide. Mais non seulement je ne voulais pas le déranger, et en plus, ce n'était pas vraiment mon genre de lancer des appels au secours. Je pouvais encore me débrouiller toute seule, j'étais suffisamment indépendante pour cela. En fait, c'était surtout un moyen pour moi de continuer à entretenir l'illusion que, justement, j'étais indépendante. Parce que j'avais beau vivre dans mon propre appartement, et avoir un boulot plus ou moins stable, il n'en restait pas moins que sans Rafaello, je n'étais rien. Ou, en tout cas, rien d'autre qu'une pauvre fille, détruite par un passé des plus compliqués, et incapable de s'en relever.

Et aujourd'hui, je n'avais plus guère le choix. J'eus beau fouiller chaque placard, il fallait que je me rende à l'évidence : je n'avais pas de quoi manger ce soir. Certes, j'aurais très bien pu faire comme ce que je faisais très régulièrement, à savoir commander une pizza ou un repas quelconque tout prêt, mais ce ne serait que retarder l'échéance, aggraver mon cas aussi puisque demain était dimanche et que tout serait fermé, et puis, avouons-le, je ne roulais pas sur l'or, je ne pouvais pas me permettre trop de plats commandés. Les portes des placards qui claquent, un grognement agacé qui s'échappe de mes lèvres et, à court de solutions, je filai m'habiller. Un jean, un tee-shirt tout simple, masqué sous un gilet noir feraient amplement l'affaire. Je n'allais pas bosser, j'en profitai donc pour troquer mes talons contre mes plus fidèles baskets, déjà bien plus confortables. J'attrapai mon sac à main et je mis le nez dehors, pour la première depuis plus de vingt heures et, tant qu'à faire, ni coiffée, ni maquillée. Un bus, quelques mètres à pieds et j'étais enfin dans la grande surface la plus proche de mon appartement. Cette petite "virée en ville" aurait pu bien se dérouler, et j'aurais même pu prendre du plaisir à passer du temps dans un magasin, si un lourd de première n'était pas venu tout gâcher. Il me proposa d'abord un verre, que je refusais le plus poliment du monde. Malheureusement, comme très souvent, il ne se contenta pas d'un refus et insista, alors même que je mettais tout ce qui était en mon oeuvre pour lui faire comprendre que je n'étais définitivement pas intéressée. Je songeais d'ores et déjà au moyen le plus efficace pour le faire imprimer cela, quand mon prince arriva, sans cheval blanc, pour mon plus grand malheur. « Toi ... Soit t'es complètement bouché, soit tu ne comprends pas le sens du mot "non. », remarqua-t-il très calmement, avant de se tourner dans ma direction, un sourire aux lèvres. Sans aucun doute possible, j'avais là une mine des plus soulagées, déjà convaincue que je ne craignais plus rien. La preuve, mes tremblements apparus contre mon gré se calmaient déjà quelque peu. « Katerina ! Ravi de te revoir ! », s'exclama-t-il finalement, tandis que je lui rendais un léger sourire, à peine perceptible. Ce n'était que maintenant que je me rendais compte d'à quel point j'avais eu peur, quand bien même j'étais dans une grande surface, et qu'il suffisait que je tourne la tête pour croiser des regards. Enfin, sans doute. « Et bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que je suis ravie de te revoir, moi aussi. », déclarai-je après un bref instant de silence. Je tournai finalement la tête en direction du fabuleux inconnu qui m'avait imposée sa présence, qui blêmissait à vue d'oeil. Même en chemise et jean, Vitaly en imposait apparemment. « Je crois que ce gentil monsieur a finalement trouvé ce qu'il cherchait ... N'est-ce pas ? », interrogeai-je l'inconnu, sourcils froncés.
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyVen 29 Mar - 19:17





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


Je n'étais pas le genre de type qui adorait débarquer en plein milieu d'une scène, sur son magnifique cheval blanc, pour sauver la princesse qui se trouvait être dans une sale posture, voir en terrible danger. Je n'étais pas plus protecteur que ça, je ne pensais pas être un preux chevalier, je me foutais royalement de l'image que je pouvais éventuellement renvoyer. Bref, en clair, j'étais moi et je vivais pour moi et par moi même. Et pourtant, il m'arrivait de savoir me rendre utile en rendant tout simplement service. En général, c'était plutôt réservé aux personnes que je connaissais et appréciais un tant soit peu. Ce qui était parfaitement le cas de la jeune femme que je venais d'apercevoir en plein milieu d'un supermarché où j'étais venu faire mes courses. Katerina était le genre de personne qu'on ne supportait pas de voir ennuyée par qui que ce soit. En tout cas, c'était mon ressenti. Etrange sans doute. Mais c'était ainsi, point. C'était peut-être à cause du fait que j'étais davantage habitué aux personnes au fort caractère. Serena n'avait jamais besoin de la moindre aide de ma part. Parce qu'elle avait un caractère fort et était capable de se démerder toute seule. Quelle que soit la situation dans laquelle elle se trouvait alors. A vrai dire, c'était là une chose que j'avais tout de suite aimé chez elle. Elle n'était pas comme la plupart des femmes. Et si elle l'avait été, je ne l'aurais probablement pas autant remarqué que je l'avais fais là. Quand bien même sa beauté m'avait également tapé dans l'oeil, assez rapidement. Finalement, nous ne nous étions pas mis ensemble sans la moindre raison. Il y en avait bien plusieurs en fait. Ce qui semblait, somme toute, assez logique. Mais là n'était pas le sujet. Je ne pensais pas vraiment à Serena à l'instant présent. Ni même à notre mariage en fait. Mais plutôt à la jeune femme que je venais de voir dans ce supermarché et qui était aux prises avec un jeune homme lourd, de première catégorie. C'était le genre de chose qui m'irritait au plus haut point. Les types qui ne comprenaient pas qu'une femme puisse ne pas être intéressée par eux. Peut-être qu'ils n'étaient désirés par aucune et avaient donc le besoin d'être aussi chiant et insistant que cela ? Je n'en savais trop rien ... Parce que je n'avais moi même jamais été dans une telle situation.

Bref, ce n'était plus le moment de me demander ceci ou cela et de tenter de comprendre le pourquoi du comment. Katerina, qui semblait être une jeune femme un peu trop fragile et "innocente" pour ce monde de brutes, avait un besoin d'aide, plus qu'évident. Raison pour laquelle je ne me fis pas prier pour rejoindre les deux personnes et me montrer froid et narquois avec le jeune homme. Il saurait ainsi plus ou moins bien, à qui il avait à faire. A quelqu'un qui ne supportait pas le genre de comportement qu'il avait actuellement, par exemple. Ne jamais insister quand une femme disait un "non" plus que clair et net. Il était peut être temps que ces mecs se rentrent ceci dans la tête. Après mon arrivée fracassante, je posai le regard sur la brune, en ignorant superbement son prétendant et sans me soucier de la réaction qu'il aurait face à mon intervention. Je n'avais pas peur de grand chose. Et j'étais conscient du fait que ce n'était sans doute pas la meilleure des choses en réalité. « Et bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que je suis ravie de te revoir, moi aussi. » Je ris doucement en roulant des yeux. Pour sûr qu'elle en était ravie. J'étais quand même arrivé pile au bon moment pour l'aider. « Le contraire m'aurait étonné. » Plaisantai-je simplement, en lui offrant un vague clin d'oeil taquin. « Je crois que ce gentil monsieur a finalement trouvé ce qu'il cherchait ... N'est-ce pas ? » Toujours le sourire aux lèvres, je suivis la direction de son regard, pour observer également l'homme qui se trouvait encore là. Mais clairement, il ne faisait plus autant son fier qu'à mon arrivée. Raison pour laquelle il eut un vague hochement de tête et marmonna un truc parfaitement incompréhensible, avant de se détourner et filer en quatrième vitesse. Je ne pu retenir un vague rire narquois, avant de reposer le regard sur Katerina. « Tu devrais sérieusement envisager d'embaucher un garde du corps. Même pour sortir faire les courses ! » Lui fis-je remarquer, le plus sérieusement du monde. Malgré une lueur de plaisanterie qui brillait sans doute dans mon regard. Je reportai ensuite mon attention sur tout ce qui nous entourait et laissai échapper un léger soupir de frustration et d'ennuie. « Je suis supposé faire les courses. Je ne suis vraiment pas motivé du tout ... » Marmonnai-je sur un ton fataliste.


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyDim 31 Mar - 23:01



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

Avec mon métier qui me forçait souvent à être entourée de gars ivres et excités la plupart du temps, j'avais pris un sacré coup de main dans l'art de repousser les hommes trop entreprenants. Enfin, c'était une façon de dire les choses car, dans le fond, je n'étais toujours que Katerina, la désenchantée, celle qui ne pouvait pas faire un pas dans la rue, ou dans un supermarché tiens, sans avoir une boule au ventre. Rafaello était la rare personne masculine de qui je pouvais être, mentalement et physiquement, proche, sans frôler l'arrêt cardiaque instantané, ou la cris de nerfs incontrôlable. Il était le seul à pouvoir réellement me comprendre, et m'apaiser. Et pourtant, il fallait bien, la quasi totalité du temps, que je me débrouille seule. Quand je travaillais, Raf' n'était pas là pour éloigner tous les parasites, il n'était pas constamment à mes côtés pour tenir à distance tous les lourds de première qui n'avaient rien d'autre à faire que de m'aborder, et qui ne comprenaient pas la signification du mot "non". Du coup, la plupart du temps, je devais me débrouiller seule pour que, d'une manière ou d'une autre, on me fiche la paix. Malheureusement, mon pouvoir de persuasion -très faible- ne fonctionnait que rarement, et j'étais bien vite débordée par les événements, et par mes émotions qui refaisaient inévitablement surface. Aujourd'hui en était la preuve même. Je comprenais désormais encore mieux pourquoi je sortais le moins possible de mon petit appartement... Il suffisait que je fasse les courses pour qu'un lourd de première catégorie ne vienne me coller. C'était moi et ma chance, ça... Et clairement, j'étais dépassée par la situation, mes tremblements en attestaient d'ailleurs parfaitement. J'avais beau savoir, au fond de moi, que je ne craignais pas grand chose dans un endroit aussi fréquenté qu'un supermarché, je ne pouvais pas contrôler la peur qui me figea, et m'électrisa en même temps. Heureusement que Vitaly passait dans le coin, je n'avais aucune idée de la manière de laquelle toute cette histoire se serait terminée, au final... Sans exagérer, ou quoi que ce soit dans ce goût là, il venait tout juste de me sauver la mise lui qui, un jour, avait été dans la même situation que cet inconnu, à la différence près qu'il n'avait pas été aussi insistant et lourd. Dieu merci, il avait compris tout seul que je ne changerai pas d'opinion à ce sujet là. Au moins, aujourd'hui, il me sauvait la vie, et je lui serais, sans mentir, éternellement reconnaissante.

Un regard posé sur le dragueur de bas étage me suffit pour sourire intérieurement, et intérieurement uniquement. Il semblerait que, loin d'être énervé ou vexé, ce fut la peur qui prédomina tout le reste dans son esprit. Au moins, nous étions deux dans ce cas... En même temps, je le comprenais parfaitement. Vitaly n'avait, en soit pas de carrure trop imposante, il n'avait pas non plus un visage effrayant ni de gros bras bien trop musclés, mais il dégageait une certaine aura, l'une de celles qui forçait le respect. Maintenant que je le connaissais mieux, et que, par la même occasion, je savais que je ne craignais rien avec lui, tout en restant à distance et méfiante par mesure de précaution, je pouvais voir cela, et surtout, l'admettre. C'était un grand pas en avant que je faisais là. « Le contraire m'aurait étonné. », plaisanta-t-il en accompagnant le tout d'un clin d'oeil qui suffit pour me décrocher un léger sourire. Je ne répondis pas, me contentant d'enchaîner sur le sujet principal, à savoir le Dom Juan raté, qui ne tarda pas à tourner les talons, sans même prononcer la moindre parole. Je levai les yeux au ciel, exaspérée par un tel comportement que je trouvais totalement ridicule. Draguer dans un supermarché, non mais et puis quoi encore ! « Tu devrais sérieusement envisager d'embaucher un garde du corps. Même pour sortir faire les courses ! », ajouta Vitaly alors que je me tournai vers lui, sans lâcher le caddie toujours devant moi. « Baah, j'y songerai, ce n'est peut-être pas une mauvaise idée. », répliquai-je, le plus sérieusement du monde. Inutile de préciser que, non seulement je n'avais pas la moindre envie d'être collée par un énième homme - même si c'était son job, il restait un homme - mais qu'en plus, je n'avais pas les moyens de m'offrir une telle fantaisie. Cela réglait le problème à la base. Je suivis le regard du jeune homme qui me tenait désormais compagnie, qui s'exaspéra sur le magasin dans lequel nous étions. « Je suis supposé faire les courses. Je ne suis vraiment pas motivé du tout ... », grommela-t-il, apparemment au comble du désespoir. Un léger rire franchit mes lèvres, tandis que je me détendais peu à peu, et je lui fis un sourire taquin, parfaitement en accord avec sa vision des choses. Pourquoi était-il aussi vital de faire les courses ? Malheur. « Je peux t'aider si tu veux, j'ai du temps à revendre. Tu as une liste de ce dont tu as besoin ? », m'enquis-je auprès de lui, ravie de pouvoir lui renvoyer l'ascenseur.
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyVen 5 Avr - 21:57





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


Je ne pouvais décemment pas nier que j'étais le genre d'homme qui venait d'ennuyer la jeune et jolie Katerina. Heureusement, la grande différence résidait dans le fait que je comprenais quand on me disait "non". Enfin, certes, pas toujours. Enfin, pas toujours, il était vrai ! Pour la simple et bonne raison que j'aimais l'idée de plaire et que, du coup, je ne comprenais pas vraiment quand mon petit jeu de séduction ne semblait pas prendre du tout et ne pas fonctionner avec la femme que je tentais de séduire. Mais je n'insistais pas non plus pour autant. Parce que j'étais marié et qu'il n'était pas dans mes projets de tromper mon épouse. Contrairement aux apparences que mon petit jeu d'éternel séducteur, pouvait donner. Et puis si je venais à tromper mon épouse, ça serait certainement avec une femme bien précise. Une jeune personne qui n'était autre que ma belle soeur. Soit, la petite soeur de mon épouse. Certes, ça rendait la tromperie d'autant plus insupportable. Mais le fait était que ce que je ressentais pour elle, allait désormais au delà d'un simple attrait physique. C'était même quelque chose que je n'étais pas encore tout à fait en mesure de comprendre. Ce qui ne m'effrayait que plus encore. Pour autant, j'étais incapable de me contrôler tout à fait et de retenir les sentiments qui semblaient naître de mon côté. A trente quatre ans, on aurait pourtant pu penser que j'étais capable de contrôler le tout. Et pourtant, il semblait bien que non. Selon toute vraisemblance, ce n'était aucunement le cas. Face aux sentiments, j'étais définitivement perdu. Du moins, face à des sentiments d'une telle ampleur. Et je continuais pourtant de croire que j'étais encore amoureux de ma femme. En clair, ma situation était loin d'être simple. Et ... Bon sang que ça me plaisait ! Je devais être maso pour aimer quand ma vie prenait une tournure des plus compliquées à gérer. Mais le fait était que j'étais capable de m'ennuyer très rapidement, quand tout roulait et se faisait de la façon la plus fluide et logique qui soit. Et si je venais à tomber amoureux, pour de bon, de la jeune Lindsay ? Qu'adviendrait-il de moi ? Cesserais-je pour de bon, de lutter contre cette attraction qui continuait de nous pousser dans les bras l'un de l'autre ? Ou peut-être même prendrais-je la fuite pour échapper à cette emprise qu'elle avait sur moi, sans même sembler le réaliser ? M'abandonner totalement aux envies inavouables qu'elle me donnait, était peut être la seule chose que je pourrais faire au final.

Bref, ce n'était pas encore le moment de me perdre en questionnements incessants, de toute façon. C'était plutôt le temps de faire mes courses. Après la BA que je venais de faire, vis à vis d'une jeune femme de grande innocence, j'aurais pourtant mérité de rentrer simplement chez moi pour me poser -pour une fois-. Après l'effort, le réconfort. C'était du moins la logique des choses. Mais ce n'était pourtant pas ce qui s'offrait à moi. Les courses n'allaient, de toute évidence, pas se faire seules ! « Baah, j'y songerai, ce n'est peut-être pas une mauvaise idée. » Je me contentai de sourire légèrement, alors qu'elle répondait à mon idée qu'elle embauche un garde du corps. Il semblait qu'elle en avait grandement besoin. Histoire de repousser tous les hommes un peu trop lourds et insistants, qui ne semblaient pas vouloir comprendre qu'elle ne leur accorderait jamais le moindre intérêt. Parfois, à penser à tous les hommes qui tentaient leur chance mais qu'elle repoussait de façon implacable, il m'arrivait de me demander si elle n'était pas tout simplement attirée plutôt par les femmes. Evidemment, il ne me viendrait jamais à l'esprit de la questionner directement à ce sujet. Mais ça ne m'empêchait pas de me poser tout simplement la question, de temps à autre. De toute façon, je ne la voyais pas assez souvent pour me permettre de lui poser une question aussi intime que celle ci. « Y songer est un bon début ! » Plaisantai-je avant d'enchaîner avec le fait que je devais, fort malheureusement, m'occuper des courses pour chez moi. Avant de me faire assassiner par ma propre épouse tant qu'à faire ! « Je peux t'aider si tu veux, j'ai du temps à revendre. Tu as une liste de ce dont tu as besoin ? » Comme si elle venait de me dire la plus belle chose qui soit, j'affichais bientôt un immense sourire alors que je posais un regard reconnaissant sur elle. Pour sûr que je voulais de son aide ! « Serena adore faire des listes en tout genre ! Et quand elle sait que je dois me charger des courses, elle fait la liste la plus claire et la plus complète qui soit ! D'un côté les légumes, de l'autre le surgelé, d'un autre les produits ménagers et j'en passe ! » Lui indiquai-je sur un ton faussement désespéré, en levant même les yeux au ciel avant de sourire en coin. Enfin, je sortis la liste de ma poche, pour la survoler brièvement du regard. Un seul produit me semblait inconnu. Soit je ne parvenais pas à le lire convenablement, soit je ne connaissais pas. Je fronçai les sourcils en tentant de le lire et relire, en vain. « Tompax Campak ... Compak ... Compok ... C'est quoi ça ? »


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyJeu 11 Avr - 21:17



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

Vitaly était quelqu'un que j'appréciais réellement. Il ne faisait pas pour autant parti du cercle restreint de personnes en lesquelles j'avais pleinement confiance. Oh, je savais parfaitement, dans le fond, qu'il ne me ferait pas de mal, mais c'était plus fort que moi. Si j'avais, en quelque sorte, un sixième sens pour détecter les potentiels hommes dangereux, il n'en restait pas moins que c'était désormais dans ma nature de restreindre au maximum les liens que j'avais les autres. Même certain de mes amis, avec lesquels je passais tout de même un temps non négligeable ne pouvaient pas être trop proches de moi, sans que je frôle la crise cardiaque ou la crise de nerfs. Ils en avait pris l'habitude, et je ne pouvais que leur en être pleinement reconnaissante. J'avais parfaitement conscience d'avoir de sérieux troubles psychologiques, que je ne pourrais pas faire disparaître en continuant ma vie telle quelle, c'est-à-dire sans faire aucun efforts pour me lier à qui que ce soit, mais je n'y arrivais pas. Je n'étais pas assez forte pour me décider à me bouger, pour me décider à aller de l'avant. J'avais la sensation d'être chaque jour un peu plus aspirée dans mon rythme de vie néfaste. C'était un cercle vicieux, duquel je ne pouvais, et ne voulais pas aussi, m'extirper. Je me complaisais dans ma vie actuelle, même si, bien sûr, je me serais bien passée des cauchemars fréquents qui me ramenaient instantanément sur terre, et qui me réveillaient à des heures pas possibles. En réalité, je ne savais ce que je serais devenue sans la présence quasi constante de Rafaello, qui avait réussi à me tirer de la situation dans laquelle je me trouvais à l'époque avant que les choses n'empirent. Et heureusement, il était toujours à mes côtés, à me soutenir, car il m'était indispensable, en fait sa présence m'était juste totalement vitale. Sans lui, je n'étais rien. Déjà qu'avec lui, je ramais énormément, alors s'il n'était pas là, je ne trouverais même plus la force d'aller faire mes courses. Chose qui, en soit, n'avait guère d'utilité puisque je ne quittais que très peu le rayon des plats tous prêts. Si j'avais bien horreur d'une chose en ce qui concernait les tâches du quotidien, c'était bien la cuisine. Pourtant bel et bien italienne, je ne rapprochais jamais trop près des fourneaux, en grande catastrophe que j'étais. C'était d'ailleurs uniquement pour cette raison que l'idée de faire les courses ne m'était pas si insupportable. Au moins, je ne perdais pas trop de temps à chercher tous les ingrédients qu'il me fallait pour telle ou telle recette. Non, moi, j'allais droit au but, sans d'indénombrables détours inutiles.

Et bien sûr, il y avait ces moments comme ceux-là. Ceux où je me retrouvais seule face à un idiot incapable de comprendre que je n'étais réellement pas intéressée par sa petite personne et encore moins par ses pathétiques avances. Dieu merci, je ne restais pas bien longtemps seule, rapidement secourue par Vitaly, une vraie aubaine qu'il se soit retrouvé dans le même magasin que moi à ce moment précis ! « Y songer est un bon début ! », reprit-il à propos du fait que je devrais sans doute m'engager un, voir des, gardes du corps, pour ces rares moments où je me décidais à mettre le nez dehors. Un léger rire s'échappa de mes lèvres, bien vite interrompu par la voix de mon interlocuteur du moment, apparemment désespéré d'être dans l'obligation de faire ses courses. Je ne pus m'empêcher de sourire, amusée, et sincèrement, pas très étonnée. Vitaly était quelqu'un de bien, j'avais très largement eu l'occasion de m'en rendre compte, mais je n'arrivais pas à l'imaginer dans des magasins avec plaisir. J'avais, semble-t-il, raison sur ce point là. Je le vis afficher le plus large, sans aucun doute, sourire que je lui eus jamais vu. Ok, j'avais définitivement bien fait de lui proposer, et puis c'était profitable dans les deux sens : personne n'oserait revenir m'emmerder. « Serena adore faire des listes en tout genre ! Et quand elle sait que je dois me charger des courses, elle fait la liste la plus claire et la plus complète qui soit ! D'un côté les légumes, de l'autre le surgelé, d'un autre les produits ménagers et j'en passe ! », s'exlama-t-il, à moitié désespéré et peut-être même un peu admiratif. Je ris plus franchement cette fois-ci, fronçant légèrement les sourcils, sans perdre mon sourire. « C'est bien un truc de filles ça, tiens ! », m'exclamai-je, un sourire collé aux coins des lèvres. Et non, ce n'était pas du tout mon genre, mais les filles normales, elles, agissaient ainsi, en général. A toujours vouloir que tout soit ordonné, clair, et j'en passe des meilleures. « Tompax Campak ... Compak ... Compok ... C'est quoi ça ? », balbutia-t-il, sourcils froncés, le regard fixé sur la liste qu'il tenait, et l'air presque... Anxieux. Je pinçai les lèvres pour ne pas exploser de rire, estimant qu'il le prendrait mal si je me laissais un peu trop aller. Mais tout de même, la situation était comique ! Je retins encore une fois un éclat de rire, me concentrant pleinement pour cela, et finalement, plantai mon regard dans le sien, une lueur amusée sans doute bien présente. « Euhm... Dis-moi... Dans quelle catégorie elle a mis ce produit ? », demandai-je à mi-voix, après m'être raclée la gorge pour masquer un minimum mon amusement. Après un court instant, je fis un signe de tête en direction d'un rayon voisin. « Enfin... Peu importe, c'est par là. », indiquai-je avant de m'y rendre, tout en restant à une certaine distance du jeune homme. Finalement, je m'arrêtais dans le rayon hygiène, et pris une boîte de tampons, que je lui tendis, un large sourire amusé, et un peu moqueur évidemment, aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptySam 13 Avr - 22:32





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


Il y avait peu de personnes que j'étais en mesure d'apprécier de façon réelle et sincère. Mais clairement, Katerina en faisait désormais partie. Parce qu'il y avait quelque chose de vraiment douloureux et fragile en elle, qui donnait invariablement envie de la protéger contre le monde entier. Je m'en étais rapidement rendu compte. Et ça m'avait suffisamment convaincu que je devais cesser mon petit manège, qui consistait alors à la séduire plus ou moins. Sans aucune intention d'aller plus loin bien entendu. Parce que j'étais marié. Et que c'était simplement un vague passe temps pour moi, de séduire ainsi les femmes que je trouvais assez séduisantes pour cela. Mais devant la réaction qu'avait eut la jolie brune, j'avais compris que c'était un terrain miné et que j'avais tout intérêt à garder mes distances si je ne voulais pas la voir faire une syncope sous mes yeux impuissants. Puis, au fil du temps et à force de lui prouver par tous les moyens possibles que je n'étais pas un idiot fini qui ne supportait pas qu'on lui dise non, je pensais être parvenu à le lui faire comprendre. Désormais, j'étais souvent là quand elle rencontrait d'autres vrais cons qui voulaient la séduire et se montraient un peu trop lourds et insistants pour elle. C'était un poste de protecteur, que j'avais pris avec le plus grand des plaisirs. Parce que cette jeune femme méritait la tranquillité. Et que s'il fallait que je sois là pour m'assurer qu'elle l'ait, je le ferais sans la moindre hésitation. Quand bien même ça pouvait paraître étrange, alors que j'avais moi même commencé par vouloir la séduire. C'était désormais du passé. Elle, comme moi, le savions. Bref, jusqu'à maintenant elle n'avait jamais eut l'occasion de me rendre la pareille, d'une façon ou d'une autre. Et à vrai dire, je n'attendais rien en retour. Je n'agissais pas constamment en pensant à ce que la personne pourrait faire en échange, pour me remercier. Mais quand elle émit l'idée qu'elle pourrait m'accompagner pour ces courses, j'aurais été bien con de refuser. Alors j'acceptai sans l'ombre d'une hésitation et sans même prendre la peine de cacher combien j'étais ravi par cette perspective. Je n'aurais pas à tourner deux heures dans la grande surface, pour trouver tout ce qui se trouvait sur la liste que Serena m'avait filé. C'était une sacré bonne chose pour moi, il était vrai. Et puis ça lui rendait également service, en retour. Elle avait ainsi moins de risque à se faire ennuyer par d'autres crétins qu'elle pourrait éventuellement croiser dans le magasin. Après avoir montré mon ravissement devant le fait qu'elle allait m'aider, je mentionnai la liste affreusement claire et triée, que m'avait faite Serena.

D'un côté je la remerciais pour cela ... Allergique aux courses comme je l'étais, j'aurais bien pu faire des allés et retour dans le magasin tant j'aurais été occupé à faire les choses de la liste, les unes après les autres. Là, elle avait tout mit par catégorie de rayons. Et c'était ainsi plus simple et rapide pour moi. C'était au moins ça qu'il me fallait. « C'est bien un truc de filles ça, tiens ! » Je ris doucement et hochai la tête. Au moins une qualité en faveur des femmes; Non, je n'étais pas misogyne. Mais il fallait reconnaître que peu d'hommes avaient cette qualité là qui semblait être propre aux femmes. « En effet ! Rare sont les hommes à avoir une telle idée ! » Répondis-je avec sincérité. Mais quand je relus la liste, je vis de suite que je ne connaissais pas vraiment tout. C'était d'ailleurs le cas de quelque chose que j'eus même du mal à lire. Mais je le fis, laborieusement, à voix haute. Pour voir si Katerina connaissait et était donc à même de m'aider à trouver ça. Parce que seul ... Je ne voyais vraiment pas ce que c'était. Et ne sachant pas de quoi il s'agissait, j'ignorais vraiment comment j'allais pouvoir trouver ça. Quand je finis par quitter la liste du regard, se fut pour le planter dans le sien. J'arquai un sourcil devant son air amusé. Avais-je dis quelque chose de drôle ? Je n'avais pourtant pas l'impression. Alors pourquoi semblait-elle aussi amusée par la situation ? « Euhm... Dis-moi... Dans quelle catégorie elle a mis ce produit ? » Je baissai à nouveau le regard sur la liste, pour voir ce qu'il en était. « Au même niveau que coton tiges et lingettes démaquillantes. Je suppose que ça doit être dans le rayon hygiène ... Non ? » La questionnai-je en reposant le regard sur elle. Elle semblait parfaitement savoir de quoi il s'agissait. Et ça l'amusait ... Mais pourquoi ? Je ne saisissait pas. Je devais être complètement con ... « Enfin... Peu importe, c'est par là. » Je la suivis sans un mot et fronçai les sourcils quand je vis devant quoi elle s'arrêtait. Et quand elle me tendit la boîte, je me figeai franchement, main refermée sur la ... Chose. Merde. C'était un guet-appens. Par réflexe, je lui retendis rapidement la boîte. « Euh ... Tiens ! Récupère ça ! Je ... Lui dirai de se démerder et de venir les récupérer elle même ! » Lâchai-je rapidement, en me sentant rougir comme un idiot. il était rare que je rougisse. Mais pour le coup ... J'étais sacrément gêné.


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptySam 20 Avr - 13:54



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

De manière générale, les choses n'étaient pas toujours simples pour moi. Oh, cela ne faisait aucun doute : je n'étais pas la fille la plus convoitée de New-York, mais il n'en restait pas moins que j'attirais tout de même pas mal de lourds. Toujours des lourds, en fait. Il y avait quelques rares exceptions, tels que Vitaly, qui avait très rapidement compris que je n'étais pas intéressée, et que cela ne changerait pas. Mais la plupart du temps, ces mecs, bien souvent bourrés donc hors de tout contrôle quand j'étais au boulot, ne voulaient pas intégrer cette donnée pourtant primordiale. Qu'ils m'offrent, me proposent de me raccompagner jusque chez moi pour plus de "sécurité", ou même me complimentent sur ma tenue du jour, ne changeait rien. Absolument rien, en fait. Je n'étais pas comme toutes ces filles qui se pavanaient sur la piste de danse chaque soir, loin de là. Je détestais être le centre de l'attention, je détestais devoir mettre des jupes ou des robes pour bosser, je détestais le fait de devoir sourire constamment pendant mes heures de travail. Je ne supportais pas toute cette agitation autour de moi, tous ces gens qui buvaient verre sur verre puis qui rentraient en charmante compagnie, insouciants... Heureux. L'étais-je ? Heureuse, je veux dire. Je me posais souvent la question. Et si cette vie ne me suffisait pas, même si je le faisais croire à tout le monde ? Et si j'avais besoin de plus ? Besoin de m'affranchir toutes les horreurs que j'avais vécues pour pouvoir, enfin, respirer et être moi-même. Même si je le voulais, je n'en serais pas capable. Je n'étais pas assez forte pour aller de l'avant, pour me débarrasser de mes vieux démons. Mon passage expéditif chez le psychologue le prouvait aisément. Sans doute n'en serais-je jamais capable. Alors, heureusement pour moi, je pouvais compter sur certaines personnes. Vitaly faisait désormais partie de celles-là. Ce n'était pas la première fois qu'il me venait en aide de la sorte, et je lui serais éternellement reconnaissait de jouer ce rôle de protecteur, au moins quand Rafaello n'était pas dans les parages. Je ne savais absolument pas comment cette histoire, dans ce supermarché, ce serait terminé, mais j'aurais eu bien du mal à me débarrasser de cet homme, insistant et têtu, si Vitaly n'avait pas fait une apparition miraculeuse. C'était pour cette raison, et aussi parce que je l'appréciais sincèrement et qu'il semblait vraiment perdu dans cette grande surface, que je lui proposais mon aide. Je pouvais au moins faire cela pour lui... Non ?

Aussitôt dit, aussitôt fait. Vitaly, apparemment plus que ravi que je lui fasse une telle proposition qui, il fallait bien l'avouer, allait favorablement dans les deux sens, sorti la liste, soigneusement préparée par sa femme. Je ne pus m'empêcher, sur le coup, de faire la remarque qu'il n'y avait que des femmes pour faire une liste aussi soigneusement organisée. Bon, en même temps, il n'y avait pas de quoi critiquer, elle semblait avoir eu raison de faire quelque chose d'aussi construit, tant le jeune homme paraissait perdu rien qu'à l'idée de ce qui l'attendait. Sans cette liste, il n'aurait pas été capable de tout ramener, ou alors aurait mis deux heures de plus que prévu... Les hommes et les courses, ce n'était définitivement pas ça. « En effet ! Rare sont les hommes à avoir une telle idée ! », s'exclama-t-il finalement, alors que je souriais toujours. J'étais bien d'accord avec lui sur ce point. A ma connaissance, il n'y avait pas le moindre homme qui soit aussi soigneux quand il s'agissait d'aller faire les courses. Bon, certes, je ne connaissais pas non plus énormément de gars... Enfin bref. Vitaly jeta un coup d'oeil à la liste qu'il tenait, et commença à lire l'un des produit présent là, qu'il ne semblait pas connaître. Je ne pus m'empêcher d'exploser de rire en déduisant de quoi il s'agissait.Ce qu'il disait était flou, mais il n'existait pas des dizaines de produits ressemblant étrangement à Tompax. Je lui demandais dans quelle catégorie sa femme avait bien pu mettre cela, en retenant mon rire tant bien que mal. « Au même niveau que coton tiges et lingettes démaquillantes. Je suppose que ça doit être dans le rayon hygiène ... Non ? », demanda-t-il, peu assuré. C'était une nouveauté ça, tiens ! Oui, la situation était amusante. Je me contentais de hocher la tête dans un signe affirmatif, puis le trimbalai jusqu'au fameux rayon hygiène... Pour lui donner une boîte de tampons, qui sembla l'envoyer à mille lieux de là, au comble de la gêne. Il me tendit immédiatement la boîte, ne sachant apparemment plus où se mettre tant il était mal à l'aise. « Euh ... Tiens ! Récupère ça ! Je ... Lui dirai de se démerder et de venir les récupérer elle même ! », balbutia-t-il, rouge de honte. Compatissante, je récupérai la boîte et lui tendis de nouveau, un léger sourire aux lèvres. « Mais non, ce n'est rien, t'en fais pas. Mais je pense que si elle a mis ça sur la liste, c'est qu'elle en avait besoin... Dans l'immédiat. », expliquai-je sur un ton neutre, hésitant entre rire devant sa mine déconfite, ou de me sentir gênée pour lui. Dans cette situation, l'un comme l'autre était tentant... Pourtant, je restai impassible, estimant qu'il était assez mal à l'aise comme cela.
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyDim 21 Avr - 16:32





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


Il y avait certaines choses, que je ne supportais vraiment pas de faire. Travailler n'en faisait clairement pas parti, puisque tout au contraire j'adorais cela. Mais faire les courses, oui. Je préférais encore faire le ménage et même cuisiner, en partageant les tâches ménagères avec mon épouse, de façon équitable. Mais dès qu'il était question de se rendre dans une grande surface pour remplir les placards et le frigo de notre luxueux appartement, j'avais la fâcheuse habitude de me défiler et de lui offrir, gracieusement, cette tâche là à faire. D'ordinaire, elle le faisait sans trop se plaindre. Pour la simple et bonne raison qu'elle voyait bien que, contrairement à pas mal de femmes, elle avait la chance d'avoir un époux qui l'aidait à la maison, quand bien même il passait le plus clair de son temps au bureau. Même quand j'étais chez nous, il était fréquent de me voir occupé dans le bureau où, quand je ne terminais pas mes dossiers pour mon entreprise, j'étais pris dans l'écriture de mon bouquin. Bref, pour résumer, j'étais toujours ou au moins très souvent occupé de ci et de là. Une chose que Serena avait apprit à accepter au fil du temps, puisque ça faisait partie intégrante de moi, qu'elle le veuille ou non. Mais comme elle était du genre à souvent faire des heures pas possibles au bureau, tout comme moi, il arrivait parfois -encore rarement, heureusement pour moi-, que ce soit à moi de me coltiner les courses pour qu'on ne finisse pas par manquer de tout chez nous. Histoire qu'on ait au moins de quoi manger et se laver pendant les jours à venir et en attendant qu'elle trouve le temps d'aller faire elle même de vraies courses. Dans ces moments là, elle me faisait une liste des plus claires, pour être certaine que je n'oublie rien du tout et que je ramène bien tout ce dont elle avait besoin et moi aussi. Mais même avec ça, je peinais foutrement à retrouver mon chemin dans cette succession incessante, de rayons pour ci et de rayons pour ça. Quand bien même tout était indiqué sur des panneaux au dessus des rayons, je ne trouvais pas tout à tous les coups. Sans doute parce que je manquais de patience pour ça et que je finissais toujours par jeter l'éponge quand ça m'agaçait de trop. Et ça finissait forcément par m'agacer à un moment où à un autre. Mais ce jour là, coup de chance pour moi, je croisai Katerina qui était, tout comme moi, venue pour faire ses courses. Elle était une femme et il me semblait qu'elle vivait seule ... Conclusion : elle devait bien savoir se repérer dans une grande surface d'une telle superficie ... Non ?

Du coup, je ne pu que compter sur elle, au moins pour m'éclairer à propos d'un produit dont le nom ne me disait absolument rien. Encore aurait-il fallut que je parvienne à relire ce qu'avait écrit mon épouse. Et ça, ce n'était vraiment pas gagné. Mais au rire qui sembla soudainement submerger Katerina, je compris qu'elle savait parfaitement de quoi il était question pour sa part. Mais de là à comprendre pourquoi elle riait d'une façon aussi incontrôlable ... Impossible ... J'arquai donc un sourcil en attendant une explication de sa part. Mais au lieu de ça, elle me demanda dans quel rayon Serena m'avait mit ça. Je lui répondis avant de la suivre jusqu'au rayon dont il était question. Quand elle me tendit la boîte de ce dont mon épouse avait besoin, je réalisai enfin de quoi il s'agissait et me sentis stupidement rougir. Je ne me souvenais pas d'avoir déjà était aussi gêné qu'en cet instant là, de toute ma vie. Serena pensait-elle sincèrement que j'allais lui acheter ça ? Passer à la caisse, répondre au sourire de la caissière qui allait sans doute royalement se foutre de moi mentalement, quand elle passerait cet article là ... ? No way ! Je ne me fis pas prier pour rendre subitement la boîte à Katerina qui, Dieu merci, la récupéra sans hésiter. Mais elle aussi se moquait de moi, je le voyais bien au sourire qu'elle peinait à dissimuler. Je croisai les bras sur mon torse d'un air renfrogné, quand elle me tendit à nouveau la boîte. Histoire de lui faire comprendre que je ne comptais pas la récupérer. C'était impossible. Quand c'était pour des trucs de ce genre, Serena pouvait bien se déplacer elle même. Je ne comprenais même pas ce qui avait bien pu lui passer par la tête, pour qu'elle s'imagine que j'allais réellement pouvoir lui acheter ce truc là. « Mais non, ce n'est rien, t'en fais pas. Mais je pense que si elle a mis ça sur la liste, c'est qu'elle en avait besoin... Dans l'immédiat. » Je grimaçai à l'idée de ce que ses paroles et sa pensée pouvaient impliquer ... Mais chassai résolument ces pensées que je ne tenais pas à voir s'infiltrer plus encore dans mon esprit. Tant pis pour elle, honnêtement ... Je n'allais pas me payer la honte de ma vie, simplement parce que madame n'était pas capable de faire ses courses comme tout le monde et de prévoir à l'avance, ce genre de pépin là. « Eh bien comme ça, elle sera plus prévoyante la prochaine fois ! » Lâchai-je, buté, avant de m'éloigner résolument du rayon.


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyLun 29 Avr - 17:04



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

Si j'en avais eu la possibilité, je serais actuellement cloîtrée chez moi, à regarder un film naze, ou bien à lire un livre quelconque, juste histoire de passer le temps. Devoir sortir de chez moi relevait de la torture pur et simple. Non pas parce que j'étais du genre flemmarde ou quoi, juste que cela me coûtait d'être dans l'obligation de côtoyer des gens, etc. Certes, en faisant mes courses, je n'avais, théoriquement, rien à craindre de ce côté là, si l'on mettait de côté les quelques mots échangés avec la caissière, mais quand même. Cela restait une sortie, et tout ce qui me forçait à aller à l'extérieur de mon appartement était une tâche extrêmement compliquée pour la pauvre petite que j'étais... Et si au détour d'une ruelle je me faisais agresser ? Et si par le hasard le plus fou et le plus improbable je revoyais mon père ou un de mes frères ? Bien sûr, les chances étaient minces, les probabilités très largement de mon côté. Mais c'était une peur incontrôlable, toujours présentes avec le temps, et qui serait sans doute là pour toujours. Ce n'était définitivement pas quelque chose que je pouvais contrôler, c'était plus fort que moi .. Voilà tout. Il n'y avait pas d'explication rationnel ou logique à trouver, c'était déjà tout prêt : je n'étais plus rattrapable. Le temps passait, et si tout autour de moi semblait évoluer, s'améliorer, moi je restais fidèle à moi-même : renfermée et beaucoup trop sensible pour affronter le monde extérieur. Il n'y avait rien qui puisse me changer, ou me permettre d'être moins bizarre, moins "folle". Du coup, plusieurs fois par semaine, j'étais obligée de sortir, de partir à l'aventure, selon mes propres termes. Acheter du pain, des cigarettes, faire les courses, tout cela faisait parti du quotidien, tout cela était purement et simplement inévitable. Un passage obligatoire pour tout le monde que même moi, Katerina Viscenti, celle qui passait le plus clair de son temps enfermée dans son appartement, je ne pouvais pas esquiver. Oh, il m'arrivait très souvent de commander des plats tout prêts, ou même d'éviter autant que possible ce moment fatidique où je devais affronter cela, mais il arrivait toujours un moment où je n'avais plus le choix. Bien souvent, mes placards étaient vides, par chance je ne recevais jamais personne, excepté mon frère, chez moi. Alors, cela me facilitait beaucoup la tâche, sans pour autant m'ôter toutes mes responsabilités. Aujourd'hui, je ne pouvais plus repousser l'échéance, et j'avais eu la chance de tomber sur un jour où il en allait de même pour Vitaly. C'était une chance pour lui, comme pour moi. Pour lui parce que j'allais pouvoir lui venir en aide, alors qu'il paraissait si perdu dans ce grand endroit, et moi parce qu'il pouvait jouer les chevaliers servants et tenir à distance les gars trop entreprenants.

Pour l'heure, Vitaly était trop gêné pour observer, ou même penser aux gens autour de nous. Je lui tendis la boîte de tampons qu'il venait de me rendre mais, les bras croisés sur son torse, il ne semblait pas prêt d'accepter de la reprendre. Au début, j'avais beaucoup rigolé de cette situation plutôt comique et là, même si je ne perdais pas mon sourire amusé, j'étais plutôt gênée pour lui. Parce que lui, n'avait pas l'air de trouver cela amusant du tout. Bien au contraire, il s'était braqué et malgré mes maigres tentatives de me faire pardonner mon excès d'hilarité, il ne se déridait pas. Je tentai bien de le convaincre que ce n'était pas si grave que cela, et que c'était sans doute urgent pour sa femme, mais ce fut bien loin de fonctionner. Il grimaça, semblant ne pas apprécier de songer aux raisons qui la poussait à avoir besoin de tampons, et n'amorça pas le moindre mouvement pour récupérer la fameuse boîte, qui faisait débat. « Eh bien comme ça, elle sera plus prévoyante la prochaine fois ! », dit-il, apparemment pas décidé à changer d'avis sur le sujet. Je levai les yeux au ciel, puis me décidai finalement à reposer le produit là où je l'avais pris, en le voyant s'éloigner du rayon. Plus têtu que lui ... Tu meurs ! Je le rejoignis d'un pas rapide, un sourire incrusté aux coins des lèvres, mais je décidai de faire passer cette histoire à la trappe. Je n'étais quand même pas méchante au point de causer encore un peu plus son embarras. « Bon et qu'est-ce qu'il faut ensuite ? », lui demandai-je, une fois arrivée à son hauteur. Et oui, je n'avais pas spécialement envie de passer toute la journée ici. Non pas que je n'appréciais pas Vitaly, loin de là, juste que j'étais impatiente de retourner chez moi, pour m'enfermer de nouveau avec moi-même. Autrefois, entourée par ma très grande famille, je n'aurais jamais songé un seul instant à vivre seule et, en plus, à passer tout mon temps en solitaire, alors qu'à présent, je n'aspirais plus qu'à cela. C'était incroyable de voir à quel point tout avait changé. Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas non plus faire des miracles, et il y avait toujours quelque chose, ou quelqu'un dans le cas de Rafaello, pour me pousser hors de chez moi. Si je pouvais rester constamment enfermée, je le ferai sans hésitation, mais c'était tout simplement impossible, alors je faisais avec ... Aujourd'hui en était l'exemple parfait.
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyVen 3 Mai - 16:43





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


Il y avait certaines choses qu'un homme ne pouvait tout simplement pas accepter de faire ... Par fierté principalement ... Par exemple, on ne pouvait tout simplement pas demander à son cher et tendre, d'aller acheter ses tampons ... Non, vraiment, je le pensais. Si déjà je me demandais comment faisait une femme pour tendre sa boîte de tampons ou serviettes hygiéniques, à la caissière, sans ciller et paraître gênée, je ne voyais pas comment pourrait le faire un homme. Non, décidément ... Je ne pouvais pas. Ne serait-ce que parce que cette femme penserait que ma femme était celle qui portait la culotte dans notre couple. Certes, il n'y avait pas d'histoire pareille dans notre relation. Personne ne portait la culotte, personne n'étais supérieur à l'autre en quoi que ce soit ... Nous étions égales l'un à l'autre. Pour preuve, nous nous partagions toujours autant les tâches ménagères. Mais me demander de lui acheter ses ... Trucs pour les règles ... Elle allait beaucoup trop loin à mon goût, je le refusais catégoriquement. Elle n'aurait qu'à aller les acheter quand elle quitterait le bureau, peu importe l'heure. Après tout, si ça urgeait tant que ça, comme semblait le penser Katerina, elle était quand même en droit de quitter le bureau pour aller en acheter. Et elle n'avait même pas besoin d'expliquer ce qu'elle comptait acheter précisément -parce que je ne doutais pas que ce devait être terriblement gênant comme situation, ça aussi-. Je l'imaginais difficilement dire à son patron "je vais m'acheter des tampons parce que j'ai mes règles. A tout de suite surtout !". Ouais non ... Et puis en fait, je m'en fichais bien. Ce n'était pas comme si c'était mon problème. Si elle n'avait pas ce qu'il fallait à la maison, c'était son souci et pas le mien.

Il fallait y penser avant. Pas demander à son époux d'en acheter pour elle. Et puis quoi encore ? Ce n'était pas comme l'époque à laquelle j'étais fier d'acheter des capotes. Pour certaines personnes, c'était une gêne. Pour d'autre, tout le contraire. Pour un mec jeune ... C'était carrément génial. Sauf, peut-être, pour ceux qui devaient acheter une petite taille parce que, de ce côté là, ils n'avaient pas franchement été gâtés. Mais, bref ... Il n'était plus temps de me laisser aller à d'étranges et troublantes pensées. Je devais plutôt finir les courses tant désirées par ma chère épouse.Heureusement pour moi, Katerina était là et semblait tout à fait prête à me rendre service en m'aidant dans mes courses. Elle allégeait ainsi ce poids incroyable de mes épaules. « Bon et qu'est-ce qu'il faut ensuite ? » Très intelligente la question. Sourcils froncés, je relevai la liste que je plaçai sous mes yeux, prenant une nouvelle fois le temps de la lire. C'était qu'il en fallait beaucoup des trucs ... Serena me prenait-elle donc pour un âne stupide qu'il fallait charger ? Je lâchai un long soupir défaitiste, avant de tendre la liste à la jeune femme qui m'accompagnait, en lui lançant un regard totalement désemparé, ennuyé ... Une scène tellement dramatique en clair. « Beaucoup trop de choses ... Je ne sais même pas où sont les légumes. Et pourquoi du shampoing pour cheveux colorés ? En plus de l'après-shampoing hyper lisse et hyper démêlant ? Franchement ... Les nanas ont besoin de tout ça ou ma femme est un sacré spécimen ? » Demandai-je à la jeune femme, sur un ton totalement fataliste et tellement désespéré. Je commençais à comprendre davantage pourquoi je détestais autant faire les courses. Ce n'était clairement pas sans raison.


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyJeu 9 Mai - 15:10



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

Clairement, Vitaly était mal à l'aise depuis qu'il avait reçu la boîte de tampons demandée par sa femme. Dans le fond, je comprenais que cela ne soit pas quelque chose de naturel chez lui d'acheter quelque chose dans le genre. Déjà qu'il ne semblait absolument pas apprécier le fait de devoir faire les courses, j'osais à peine imaginer ce que cela lui coûterait de passer à la caisse avec les tampons de sa femme. Enfin bref, tout ça pour dire que même si je m'en étais amusée dans un premier temps, voir Vitaly rougir était déjà en soit quelque chose de totalement hors du commun, j'avais vite rectifié le tir. Il m'était venu en aide peu de temps auparavant et, en plus de cela, j'allais passer les minutes suivantes avec lui, alors autant que cela se passe dans les meilleures conditions possibles. Et puis, ce n'était vraiment pas mon genre d'accentuer l'embarras de quelqu'un, et encore moins de l'enfoncer un peu plus. Il le faisait déjà assez avec lui-même, même si c'était surtout l'agacement qui prédominait dans son expression et dans son regard. Sa femme n'aurait plus qu'à retourner faire quelques petites courses d'elle-même, ne serait-ce que pour les tampons. Car, à côté de cela, je n'étais pas vraiment la mieux placée pour l'aider à trouver tout ce qui se trouvait sur sa liste. Généralement, je me contentai d'aller dans le rayon surgelés, puis dans un ou deux autres pour acheter tout le nécessaire, et cela s'arrêtait là. Plus mes sorties étaient courtes, et mieux je me portais. Enfin, vu que je n'étais pas seule, j'allais sans doute passer par des rayons dans lesquels je ne m'aventurai jamais habituellement, et cela me permettrait peut-être d'étendre mes achats du jours. Peut-être, oui ... En attendant, il fallait que je conduise Vitaly à l'endroit où se trouvait les autres produits indiqués par sa femme.

« Beaucoup trop de choses ... Je ne sais même pas où sont les légumes. Et pourquoi du shampoing pour cheveux colorés ? En plus de l'après-shampoing hyper lisse et hyper démêlant ? Franchement ... Les nanas ont besoin de tout ça ou ma femme est un sacré spécimen ? », me demanda-t-il, apparemment totalement exaspéré, tout en me tendant la liste préparée avec soin juste pour lui. Je l'attrapai en rigolant légèrement et jetai un coup d'oeil à ce qui était indiqué dessus. « C'est un truc de femme, plutôt ... Enfin, il me semble. », répondis-je en lui redonnant la liste. Je n'étais vraiment pas bien placée pour me prononcer sur le sujet, toute bizarre que j'étais. Il faut dire que, généralement, je prenais le shampooing en promotion, placé en tête de gondole, et cela s'arrêtai la tête. Sérieusement, pourquoi se casser la tête à faire un choix entre shampooing démêlant, après-shampooing, ou que sais-je encore ? Je n'en voyais pas l'utilité. Enfin, ça, c'était parce que j'étais Katerina Viscenti. Je devais être un cas à part. « Bon faut qu'on retourne à côté du rayon hygiène. Ne t'en fais pas, on se contenta de prendre du shampooin et toutes ses variantes, ainsi que des coton tiges et des lingettes démaquillantes. », le taquinai-je gentiment, un sourire aux coins des lèvres, juste avant de tourner les talons pour retourner en arrière. Il n'avait pas le choix, il fallait y aller. ça va, cette fois, ce n'était rien de bien grave, juste quelques produits, apparemment indispensables à sa femme. Avec cela, il n'avait vraiment aucune raison d'être gêné rien qu'à l'idée de devoir montrer cela à la caissière, ni même rougir devant moi. Du moins, je l'espérais ...
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyJeu 9 Mai - 16:35





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


J'étais prêt à faire tout un tas de compromis pour le bien de mon mariage avec Serena. Sincèrement ! Mais il y avait quand même certaines choses que je ne me sentais absolument pas le courage de faire. Comme acheter ses produits d'hygiène intime par exemple. Des tampons ? Et puis quoi encore ? Et plus tard, à l'âge de la retraite, elle me demanderait de lui acheter ses couches ? Oui, non, ça allait bien cinq minutes. Ses demandes à la con, elle pouvait se les garder. J'étais un homme qui se respectait et je me pensais assez viril. Suffisamment pour ne pas me ridiculiser de la sorte en tout cas. Et je ne doutais pas que peu d'hommes -pour ne pas dire aucun- n'acceptaient de faire un pareil achat pour les beaux yeux de leur conjointe. Je ne ferais pas exception à la règle, point final. Elle n'aurait donc plus qu'à trouver le temps pour se les acheter elle même ses tampons. Si elle était actuellement en train de bosser, c'était qu'elle n'en n'avait sans doute pas tant besoin que ça. Ou du moins, pas de façon franchement urgente non plus. Bref, peu importait. Parce que, de toute façon, je ne lui achèterais rien de ce genre. Elle pouvait déjà s'estimer heureuse d'avoir un mari qui acceptait de faire les courses quand elle était trop débordée pour cela. D'autres lui auraient rit au nez et lui aurait dit d'aller se faire voir. S'attendait-elle seulement, vraiment, à ce que je lui rapporte cette boîte à la con ? Si elle me connaissait vraiment, elle devait bien se douter que non. Parce que ce n'était pas mon genre, que je devais être trop "lâche" pour ça ou avoir une fierté trop mal placée pour accepter une chose pareille. Bref, elle devait quand même se douter.

Quand la jeune femme qui m'accompagnait me demanda quoi d'autre se trouvait sur la liste de courses que Serena avait prit le temps de préparer pour moi, je lui citai quelques produits, de plus en plus exaspéré. Avant de finalement lui demander si c'était un truc de femme ou s'il n'y avait que la mienne, qui avait besoin d'autant de trucs. « C'est un truc de femme, plutôt ... Enfin, il me semble. » Je roulai des yeux en récupérant la liste qu'elle me rendait, après y avoir jeté un bref coup d'oeil pour vérifier par elle même. « Alors t'es comme ça aussi ? » Demandai-je sur un ton toujours aussi faussement exaspéré. Comment pouvait-on avoir besoin d'autant de produits, ne serait-ce que pour les cheveux ? Non, franchement, ça me dépassait complètement ! Mais peut-être que c'était parce que je n'étais ni plus ni moins qu'un homme dans le fond... « Bon faut qu'on retourne à côté du rayon hygiène. Ne t'en fais pas, on se contenta de prendre du shampooin et toutes ses variantes, ainsi que des coton tiges et des lingettes démaquillantes. » Je soupirai faiblement en faisant demi tour à sa suite, pour me rendre à nouveau dans ce rayon que je détestais déjà. « Je ne me ferai pas avoir une seconde fois ... La prochaine fois, elle fera les courses elle même. Surtout si c'est pour acheter ses trucs à elle. Je ne suis pas compliqué moi, quand j'ai besoin de trucs ... » Marmonnai-je sur un ton vaguement boudeur. A vrai dire, elle savait mieux que moi ce dont j'avais besoin. Il n'était donc pas nécessaire que je lui fasse une liste longue de plusieurs centimètres. « Après, ce sera rayon gâteaux. » Marmonnai-je en cherchant et mettant dans mon caddie, tout ce que je trouvais dans le rayon et qui correspondait à la demande de Serena.


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyDim 12 Mai - 11:42



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

Comment ne pas avoir envie de venir en aide à ce pauvre Vitaly qui semblait carrément au bout du rouleau ? A ma place, certains penseraient sans doute qu'il en faisait trop et que faire les courses n'était pas une affaire aussi traumatisante. Mais je n'étais pas comme ça, et je parvenais très facilement à le comprendre. Nous étions dans deux situations totalement différentes et pourtant pas si opposées que cela. Bien sûr, je n'étais pas mariée, et je n'avais pas quelqu'un derrière pour me pousser à aller faire des courses, accompagnée d'une liste organisée mais ô combien dérangeante. La preuve en était, avec Vitaly qui s'était finalement retrouvé avec une boîte de tampons dans la main, au comble de la gêne. Ce ne devait pas être facile pour lui d'accepter ce genre requête, voir même impossible en fait puisqu'il refusait purement et simplement de repartir avec elle. Sa femme aurait dû s'en douter, non ? Même moi qui ne connaissait absolument pas l'homme qu'était Vitaly n'avait aucun mal à deviner que c'était, d'une certaine manière, au-dessus de ses forces de passer à la caisse avec ce genre de produits. Il acceptait déjà plus ou moins de prendre tout le reste, c'est-à-dire tous les produits de beauté de sa femme, il ne fallait peut-être pas trop lui en demander. Déjà qu'il ne semblait pas être vachement habitué à ce genre d'escapade, à en juger par la liste minutieusement préparée par sa compagne. Si, dans un premier temps, j'avais jugé cette attention quelque peu ... excessive, je me rendais peu à peu compte qu'elle était loin de l'être. De bonne foi, Vitaly faisait ses achats sans soucis, tout en évitant le plus gênant. Mais cette liste était vraiment utile, puisqu'elle était faite de sorte à ce que le jeune homme s'y retrouve dans les rayons.

Ce n'était pas pour autant que cela lui était vraiment suffisant. Parce qu'il semblait toujours avoir un peu de mal à trouver les emplacements de tel ou tel rayon. Heureusement, à ce niveau là, je pouvais lui donner un coup de main, armée de mon propre caddie. Je n'avais pas à faire beaucoup de courses, par chance. Bon, il y avait quand même le problème de la liste bien chargée de Vitaly qui se posait. Car si je n'avais besoin que de quelques produits surgelés pour me nourrir les jours à venir, lui avait besoin de beaucoup plus de chose. Et notamment de produits de beauté que sa femme demandait en sur-nombre. « Alors t'es comme ça aussi ? », me demanda-t-il, quand il m'avoua que sa femme avait besoin non seulement d'un shampooing, mais aussi d'un après-shampooing et de ... Bref, elle devait passer des heures dans sa salle de bain, à n'en pas douter. « Ah non certainement pas ! Un shampooing, c'est amplement suffisant. », répondis-je, presque outrée qu'il puisse penser cela. J'étais, en réalité, le genre de personne, à ne passer que très peu de temps dans sa salle de bain. Gain de temps. On ne tarda pas à retourner dans le rayon quitté plus tôt, pour y récupérer les quelques produits dont sa femme semblait avoir besoin. « Je ne me ferai pas avoir une seconde fois ... La prochaine fois, elle fera les courses elle même. Surtout si c'est pour acheter ses trucs à elle. Je ne suis pas compliqué moi, quand j'ai besoin de trucs ... », dit-il, à moitié boudeur, et cela me fit rire. Un vrai mec ! Je restai un peu à distance, observant vaguement Vitaly récupérer ce qui se trouvait sur sa liste. Il n'y avait rien que je doive prendre ici. « Après, ce sera rayon gâteaux. », marmonna-t-il. Je lui souris, compatissante, car oui, c'était une vraie torture de faire des courses ! Puis je réfléchis un instant, et haussai les sourcils. « Hmm ... Si je ne me trompe pas, le rayon gâteaux n'est franchement pas à côté. Il doit y en avoir un autre plus proche sur ta liste. », dis-je en venant jeter un coup d'oeil au morceau de papier. Le gain de temps. Encore et toujours.
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyDim 12 Mai - 18:59





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


« Ah non certainement pas ! Un shampooing, c'est amplement suffisant. » Voilà de quoi me rassurer un minimum. Parce que je commençais sérieusement à croire que toutes les femmes étaient comme la mienne. Et ce n'était pas que ça me dérangeait vraiment ... Mais ça faisait peur. Un peu en tout cas. Je n'imaginais pas non plus Lindsay passer deux heures sous la douche, le temps de mettre le shampoing, l'après shampoing, une lotion pour les rendre encore plus doux et encore plus brillants, ajouté à deux sortes de gel douche et j'en passe. Bref, même si je ne l'imaginais pas ainsi, j'avais commencé à me demander si ça ne concernait pas, malgré tout, toutes les femmes. Et la réponse de Katerina eut le don de me rassurer à ce sujet. Je ne comprenais pas que certaines puissent perdre autant de temps avec tout ça ... Ce n'était pas son cas et elle n'était pourtant pas plus moche que les autres. A vrai dire, elle ne l'était pas du tout, puisque j'avais tenté de la séduire le soir de notre rencontre. Ce qui signifiait bien ce que ça signifiait me semblait-il. « Voilà qui est rassurant. » Soupirai-je doucement, en levant les yeux au ciel. Cette manie qu'avaient certaines femmes à utiliser tant de produits, c'était à n'y rien comprendre. En tout cas, moi je ne comprenais pas ça. Mais peut-être que c'était en grande partie du au fait que j'étais un mec. Et que, du coup, je n'utilisais pas autant d'artifices. Mouais. Enfin, dans un cas comme dans l'autre, j'étais perdu dans tout ce que j'étais censé acheter pour Serena. Et ce, quand bien même elle m'avait rédigé une liste tout ce qu'il y avait de plus complète et claire. Ca ne m'empêchait pas de ne pas trop savoir où je me trouvais réellement dans le magasin et où me rendre pour trouver ceci ou cela.

Même si j'étais contraint et forcé de faire ces courses, je pris tout ce qui était noté dans la partie "hygiène", pour les foutre dans mon caddie pèle mêle. La seule hâte que j'avais, était celle de quitter cette grande surface au plus vite. Et pour ça, j'étais prêt à prendre tout et n'importe quoi du moment que ça ressemblait un minimum à ce que Serena avait noté sur sa liste. Et ce que je lu après cette partie là, ce fut les gâteaux. Ca se trouvait où ça ? Pas la moindre idée. Heureusement que Katerina était toujours dans les parages et prête à me rendre l'immense service qui consistait à m'aider pour trouver tout ... Ca. Du coup, j'avais plutôt intérêt d'accepter son aide tant que j'y avais droit. Et la fois suivante, Serena ferait elle même les courses. J'en avais déjà ma claque pour ma part. « Hmm ... Si je ne me trompe pas, le rayon gâteaux n'est franchement pas à côté. Il doit y en avoir un autre plus proche sur ta liste. » Ah bon ... Merde ... Je soupirai doucement et regardai à nouveau la liste, avant de la lui tendre. Je perdais patience. Si ça continuait comme ça, j'étais bien capable de quitter les parages les mains vides. Et on commanderait à manger chez certains traiteurs, jusqu'à ce que ma chère épouse daigne aller faire les courses elle même. Parce que je n'en pouvais clairement plus, déjà. « Je vais déclarer forfait je crois ... Rayon fruits légumes frais, rayon biscuits apéritifs, rayon petit déjeuner ... Rayon, rayon, rayon ... J'en sais rien moi où ça se trouve et par où il faut aller et dans quel ordre. » Marmonnai-je sur un ton plaintif en grimaçant légèrement.


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptySam 18 Mai - 14:15



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

Il était vrai que je n'étais vraiment pas comme la plupart des femmes, de mon âge ou pas. Je n'aimais pas du tout sortir, je n'étais pas non plus du tout du genre à prendre soin de moi excessivement. Je préférais, et de loin, limiter tous les soins, alors qu'une personne dite normale ferait quotidiennement. J'étais, en fait, le total opposé de la femme de Vitaly. Je ne la connaissais pas, et elle était sans doute quelqu'un de très gentil, mais je réussissais, au vu de tout ce que pouvait me raconter le jeune homme à son sujet, à me faire une petite idée sur le genre de personne qu'elle était. En fait, elle représentait la femme type que je rêvais d'être, jeune. Mais ce temps était révolue, cela me semblait carrément appartenir à une autre époque tant j'avais changé depuis que je rêvais de me marier, d'avoir le boulot de mes rêves, etc. Aujourd'hui, je n'aspirai plus qu'à une chose : la tranquillité, loin de tout et de tous. « Voilà qui est rassurant. », dit Vitaly, alors que je venais de lui confesser que je ne prenais jamais plus d'un shampooing en allant faire des courses. Je ne voyais franchement pas l'intérêt de tous ces après-shampooing, lotions démêlante, ou que sais-je encore. Était-ce cela, et uniquement cela, la modernité ? En tous les cas, je n'étais pas prête de changer mes habitudes. Au contraire, je vivais très bien ainsi, à ma manière, à ne pas me prendre la tête. La simplicité me suffisait amplement. Bien sûr, cela ne m'empêchait pas pour autant de totalement concevoir que l'on puisse voir les choses d'une manière différente de la mienne, j'étais plutôt ouverte d'esprit concernant tout cela. Enfin, Vitaly, lui, semblait plus exaspéré qu'autre, ce que je comprenais aisément, puisqu'il devait trouver toute sorte de produits dont il ne savait pas même la réelle utilité.

Heureusement pour lui, j'étais là pour lui filer un coup de main. Je n'avais, de toute façon, rien d'autre à faire et puis cette situation m'arrangeait bien aussi, je devais bien l'avouer. Bon, je n'étais pas non plus la plus grande qui soit, mais c'était l'intention qui comptait, non ? A deux, nous avions toutes les chances de nous en sortir, je le savais ! Encore fallait-il trouver une solution pour ne pas nous retrouver à faire des allers et retours à la chaîne dans tout le magasin. Parce que, indéniablement, ce serait une perte de temps inutile. Pour autant, cela semblait exaspérer Vitaly, qui se rendait sans doute compte qu'il y avait vraiment beaucoup de choses à prendre compte pour se lancer dans quelque chose d'aussi compliqué que des courses. Il me tendit la liste concoctée par sa femme, un air accablé inscrit sur le visage. « Je vais déclarer forfait je crois ... Rayon fruits légumes frais, rayon biscuits apéritifs, rayon petit déjeuner ... Rayon, rayon, rayon ... J'en sais rien moi où ça se trouve et par où il faut aller et dans quel ordre. », se lamenta-t-il, alors que je souriais, amusée. Sincèrement, je n'avais aucun mal à le comprendre, tout cela était franchement compliqué et désespérant, en fait. Et puisqu'il n'était apparemment pas habitué à se lancer dans une telle tâche, c'était normal qu'il ait rapidement envie de lâcher l'affaire. J'attrapai donc le bout de papier, puis y jetai un rapide coup d'oeil, avant de regarder de nouveau Vitaly. « Allez, je sais que tu peux le faire, tiens bon. », plaisantai-je, en rigolant légèrement. Il ne fallait quand même pas qu'il lâche maintenant, il avait déjà fait trop d'efforts pour cela ! « Tu sais quoi ? On n'a qu'à faire rayon par rayon ! C'est le plus rapide, et puis comme ça, au moins, tu pourras trouver d'autres trucs qui pourraient t'intéresser. », proposai-je, désireuse de le pousser à terminer sa tâche. Sa femme serait sans doute folle de rage s'il rentrait sans les courses !
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyDim 26 Mai - 18:15





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


Bon allez ! Quand bien même j'avais horreur de faire les courses et quand bien même j'avais déjà la forte envie de prendre la fuite sur le champ et sans emporter quoi que ce soit avec moi, il allait bien falloir que je m'y mette. Sans quoi, aucun doute que Serena n'apprécierait que moyennement de me voir rentrer les mains vides. Chose que je pouvais parfaitement comprendre d'ailleurs. Pour une fois que c'était moi qui étais supposé faire les courses, je n'allais quand même pas lui faire pareil coup. Quand bien même j'en mourrais littéralement d'envie et que ce serait bien fait pour elle. Elle le savait pourtant parfaitement que je n'aimais pas faire les courses et que c'était là la tâche que je préférais toujours lui laisser. Ce n'était pas comme si, à côté de ça, je ne l'aidais pas du tout à la maison. C'était même loin d'être le cas que je sache. Mais soit. Je les ferais pour cette fois. Et par la suite, elle allait devoir apprendre à ne plus me refiler ce genre de tâche que je ne supportais décidément pas. Encore heureux que j'avais croisé Katerina et qu'elle semblait tout à fait prête à me supporter le temps de faire ces courses, pour ne pas me laisser seul dans cette galère sans nom. Elle était d'ailleurs sacrément patiente pour parvenir à supporter mon caractère alors que j'étais vraiment en train de m'agacer à ne plus savoir où chercher tel ou tel produit. Etais-je donc si stupide que cela pour être aussi perdu dans une grande surface ? Tout était pourtant parfaitement indiqué. Et j'étais pourtant d'un naturel à être très ordonné et à tout faire dans le bon ordre; Malgré tout ... Je me sentais perdu. Mon Dieu, mais qu'avais-je donc bien pu faire pour mériter une chose pareille ? Si ça n'avait tenu qu'à moi, il était clair que je me serais contenté de passer les courses en commande sur Internet. Et fin de l'histoire.

« Allez, je sais que tu peux le faire, tiens bon. » Bien sûr que je pouvais le faire ! C'était simplement l'envie qui manquait. Elle était même carrément aux abonnés absents la bougre. Et pourtant, j'allais sacrément devoir m'y mettre si je voulais éviter une dispute inutile avec Serena, qui ne ferait que nous faire perdre du temps à tous les deux. Et Dieu que le temps était sacré pour nous. Du temps que nous utilisions généralement pour travailler, l'un comme l'autre. Comme quoi, nous étions bel et bien pareils tous les deux, sur bien des points. C'était peut-être même la raison pour laquelle notre relation marchait depuis autant de temps. Elle ne m'en voulait pas de bosser autant et c'était réciproque du coup. « Mouais ... N'empêche que ça m'emmerde ... » Grommelai-je vaguement, d'un air plus boudeur qu'autre chose quand même. « Tu sais quoi ? On n'a qu'à faire rayon par rayon ! C'est le plus rapide, et puis comme ça, au moins, tu pourras trouver d'autres trucs qui pourraient t'intéresser. » Trouver d'autres trucs susceptibles de m'intéresser ? Je préférais quand même que nous nous dépêchions pour que je puisse partir au plus vite. Oui, j'étais carrément pressé de pouvoir rentrer chez moi. Très certainement pour travailler à nouveau, comme c'était souvent le cas. Pour ne pas dire toujours. « Mouais ... On va tous les faire alors ? » Demandai-je sans cacher mon exaspération, avant de me décider à quitter enfin le rayon pour passer au suivant. Puis au suivant. Sans avoir l'impression de trouver quoi que ce soit qui se trouvait sur la liste de Serena. Etait-ce grave ?


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyJeu 6 Juin - 0:32



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti

J'étais contente de pouvoir venir en aide à Vitaly, car même si ce n'était, dans le fond, pas grand chose, c'était un juste retour des choses. Je lui devais une fière chandelle, et je me satisfaisais autant que possible de pouvoir un minimum épancher ma dette à son égard. En plus, il semblait réellement perdu, voir même prêt à jeter l'éponge pour retourner chez lui, alors il avait grandement besoin que je lui file un coup de main. Au moins, j'aurais fait ma bonne action du jour ... Voir même du mois. Avec toute la conviction que je pouvais réussir à dégager, je l'intimai à avancer, à continuer à chercher tous les produits demandés par sa femme. C'était une lourde tâche que de faire les courses, j'en avais parfaitement conscience, et je faisais tout mon possible pour l'aider à trouver le courage suffisant pour les poursuivre. Ce n'était pas non plus quelque chose que j'avais l'habitude de faire, et encore moins que j'appréciai, mais je semblais, malgré tout, mieux m'y connaître que Vitaly. En tous les cas, je savais au minimum me repérer dans la grande surface et, en plus de cela, je savais à peu près où trouver tel ou tel produit. Usant donc de toute la détermination que j'avais en stock, je lançai une petite phrase, censée être motivante, à Vitaly, histoire qu'il baisse pas les bras, et qu'il ne s'avoue pas vaincu aussi rapidement. Pourquoi donc serait-il moins capable qu'un autre de faire ses courses, hein ? Avec un minimum de motivation, il pouvait le faire. « Mouais ... N'empêche que ça m'emmerde ... », grommela-t-il, grincheux et peut-être même un peu boudeur. Je soupirai, un léger sourire tout de même planté aux coins des lèvres. Ah, ces hommes ... C'était, entre autre chose, dans ces moments-là que je ne regrettai absolument pas de ne pas être marié. Comme quoi, j'étais vraiment bien mieux célibataire. Personne à écouter, et à supporter au quotidien, aucun homme à qui je devais faire la cuisine ... La belle vie, hein ?

Vitaly était l'exemple même de l'homme préférant se jeter à corps perdu dans le boulot, plutôt que de se prendre la tête à faire quelque chose d'aussi futile que les courses. Je le comprenais totalement, et je l'enviai un peu aussi parce qu'il semblerait bien qu'il n'arrivait que rarement qu'il soit dans l'obligation de se dévouer. Il détenait là une chance inestimable, même si, parfois, un peu comme maintenant, en fait, il n'avait d'autre choix que de prendre tout son courage pour passer un temps gâchée dans une grande surface. Aaah, comme je le comprenais, oui ... « Mouais ... On va tous les faire alors ? », demanda-t-il, défaitiste. Je hochai la tête, une moue désolée collée au visage. Nous n'avions guère plus de choix, c'était la manière la plus rapide d'en finir avec cette épreuve, qui nous paraissait pourtant insurmontable. Enfin, il semblerait tout de même que c'était un peu plus agréable pour moi puisque, pour une fois, je n'avais pas à supporter les attaques pas du tout flatteuse de la gent masculine. Merci Vitaly. Je le suivais dans les rayons suivants, attrapant au passage quelques produits, plus ou moins indispensables. Arrivée dans un nouveau rayon, je me plantai en plein milieu, obligeant le jeune homme qui m'accompagnait à en faire de même. « Rayon épices ... Tu as sans doute besoin de quelque chose ici, non ? », le questionnai-je, histoire de lui filer quelques tuyaux. Je ne pouvais pas faire plus, là. Tout en lui posant ma question, j'attrapai un sachet de sel que je glissai rapidement dans mon caddie, attendant sa réponse. Sa femme devait bien avoir demandé quelque chose de ce rayon ... Non ? Parce que là, il ne prenait rien depuis quelques rayons déjà, ça en devenait presque inquiétant.
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptySam 6 Juil - 16:56





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


J'étais doué en affaires. Vraiment très doué même. L'un des meilleurs, parmi les meilleurs. J'étais également sportif, marié, j'avais une famille sur qui compter plus ou moins ... Bref, beaucoup de bons points pour moi. En plus, j'étais un homme d'intérieur plutôt doué. Je faisais le ménage quand j'avais le temps et que ça devenait nécessaire. Et je savais même cuisiner quand le besoin était et que je n'avais pas trop la flemme pour cela. Bref, non vraiment, Serena n'avait pas de quoi se plaindre à ce sujet. Sans aucune vantardise de ma part, s'entend ! Bref ... Comme je ne pouvais pas être parfait -désolé maman, désolé papa-, j'avais une tare incroyable. Cette incapacité légendaire à faire les courses. Mettez moi dans une grande surface et je suis royalement paumé. Je n me souvenais absolument pas de comment je faisais quand Serena n'était pas encore dans ma vie. Ne commandais-je pas sur Internet, tiens ? Eh bien à vrai dire, c'était fort probable. Parce que j'étais vraiment nul quand il était question de trouver tel ou tel produit dans une magasin grandeur nature. J'étais bien du genre à chercher les légumes parmi les produits hygiéniques. Et le surgelé, dans les conserves. Rien que pour donner des exemples de mes capacités en la matière ... C'était à un point tel, que mon épouse ne prenait plus la peine de me demander de faire les courses. Sauf aujourd'hui justement ... Je ne savais vraiment pas ce qui avait bien pu lui passer par la tête ! Mais soit, je le faisais parce que je n'avais apparemment pas d'autre choix. Mais pour sûr, j'étais surpris de la patience incroyable de Katerina. A sa place, j'aurais planté ce cher moi même, en plein dans un rayon, avant de me barrer illico presto. Si elle l'avait fait ... Je ne le lui aurais même pas reproché.

« Rayon épices ... Tu as sans doute besoin de quelque chose ici, non ? » Euh ... Surpris, je levai la tête pour regarder autour de moi, sourcils froncés. Avant de reporter mon attention sur la liste. « Poivre, sel, curry, persil et basilic. » Je relevai la tête et inspectai les étagères avec une concentration assez surprenante compte tenu du fait que je n'étais en train de faire QUE mes courses. Mais soit, ça méritait quand même toute mon attention ! « C'est ici ? » Demandai-je pour être sûr, avant de me redresser pour récupérer tant bien que mal, le tout. Non pas que ça faisait beaucoup. Mais j'étais perdu même quand j'étais dans le bon rayon. Le persil et le basilic étaient des herbes, non ? Ah oui mais c'était au bout du rayon. Je grimaçai légèrement mais ne me démontai pas et allai récupérer le tout, que je mis dans mon caddie. Avant de baisser à nouveau le regard sur ma liste de courses. « Attend ... Boîte de champignons et boîte de maïs ... C'est dans les conserves, non ? Merde ... On est passés par les conserves déjà... » Marmonnai-je doucement. Et je relevai la tête pour lui lancer un regard vaguement désolé. « Oups ... ? » Elle allait vraiment finir par me planter là sans aucune once de pitié, si je continuais de la sorte. Et en toute honnêteté, je ne pourrais même pas le lui reprocher. Pas du tout même. Je devrais plutôt encore la remercier pour l'aide qu'elle m'avait gracieusement offerte et me débrouiller par moi même. Ou vraiment abandonner pour de bon l'idée de faire les courses. Au choix ! En tout cas, c'était bien la dernière fois que je faisais ça !


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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptyLun 5 Aoû - 20:53



R. Vitaly James-O'Neil & Katerina A. Viscenti


Au final, c'était plutôt drôle de voir Vitaly galérer à ce point pour faire ses courses. Je le comprenais parfaitement, je n'étais pas, moi-même, une très grande adepte de cette tâche là. De toute évidence, je préférais faire tout ce qui consistait à faire du ménage chez moi, et uniquement chez moi. Balayer, laver le sol, faire la vaisselle - quand vaisselle, il y avait, c'est-à-dire très rarement -, tout cela ne me posait pas vraiment de soucis. Au contraire, cela faisait passer le temps et m'éviter de longues heures d'ennui. En revanche, quand il s'agissait de faire quelque chose à l'extérieur c'était une toute autre histoire. La preuve en était aujourd'hui, même en faisant quelque chose d'aussi simple et quotidien que mes courses, je pouvais me faire aborder par les types les moins fréquentables qui soient. Par des types tout court, en fait, et c'était déjà un très gros problème pour la personne réservée que j'étais depuis toujours, ou presque. Alors, tout naturellement, j'avais proposé mon aide à Vitaly. Je savais ce qu'il endurait, et par quelle torture il était actuellement obligé de passer, et je ne pouvais que lui donner un coup de main. Cela ne me coûtait rien et, en plus de cela, cela m'était également d'une grande aide. Au moins, plus personne n'oserait m'aborder tant que j'étais en la compagnie de Vitaly, et je ne pouvais pas cracher sur cela. Bien évidemment, je ne pouvais pas non plus faire ses courses à sa place, et je ne pouvais qu'être une petite aide supplémentaire dans la lourde tâche qui s'imposait à lui. Je ne connaissais pas du tout tous les rayons du magasin et; par dessus le marché, je ne passais que rarement, voir jamais, à certains endroits. Autant dire que la tâche ne s'annonçait pas aisée pour l'un comme pour l'autre. Mais autant unir nos deux mémoires et cerveaux pour parvenir à nos fins plus facilement ... Et plus rapidement.

Malgré la liste qu'il tenait dans sa main depuis le début, Vitaly semblait carrément perdu dans le grand espace qu'était le magasin. Je ne pouvais que le comprendre, pourquoi fallait-il que tout cela soit aussi immense ? Enfin, nous n'avions guère le choix et je tentai de guider le jeune homme dans sa quête de tout ce qui se trouvait sur le bout de papier. Nous finirions forcément par tout réunir et par enfin pouvoir nous échapper de là. Je savais que Vitaly mourait d'envie de quitter les lieux, et je ne pouvais qu'approuver, puisque c'était également mon cas. « Poivre, sel, curry, persil et basilic. », approuva le jeune homme après avoir jeté un coup d'oeil à la liste. Bon, c'était déjà un grand pas, nous en avions terminé dans ce rayon là, ou presque, encore fallait-il que Vitaly récupère tout ce qu'il venait d'énumérer. « C'est ici ? », demanda-t-il ensuite, comme pour se rassurer, ce qui me fit instantanément sourire. J'approuvai de la tête et le laissai aller chercher ce dont il avait besoin, pendant que je remplissais mon propre caddie de divers autres produits. Il revint plutôt rapidement puis jeta un nouveau d'oeil sur la liste. Je sus à sa tête que quelque chose clochait. « Attend ... Boîte de champignons et boîte de maïs ... C'est dans les conserves, non ? Merde ... On est passés par les conserves déjà... », souffla-t-il, en me lançant un regard désolé. Je rigolai légèrement, plus amusée qu'agacée. Oh oui, c'était franchement drôle de voir Vitaly galérer de la sorte. Depuis que j'avais quitté l'appartement de Rafaello pour voler de mes propres ailes, je m'étais mise à débrouiller seule et, heureusement, j'avais un peu plus d'expérience que le jeune homme, si je pouvais dire cela ainsi. « Allez ce n'est rien ... On est pas à un détour près. Au moins, tu l'as vu avant que l'on soit à l'autre bout du magasin. », le taquinai-je avant de tirer mon caddie pour faire demi-tour, et retourner sur nos pas. On arriva dans le rayon des boîtes de conserve, et il attrapa ce dont il avait besoin, pendant que, cédant à la tentation, j'en attrapai d'autres encore. Je préférais, et de loin, me faire des repas tous prêts, c'était ainsi depuis toujours et ce, même si Rafaello, l'italien à 100%, ne l'acceptait que moyennement. « On peut passer à la suite ? On ne devrait plus en avoir pour très longtemps, théoriquement. », tentai-je de le rassurer en lui lançant un sourire compatissant. Oh, comme je le comprenais ... Moi aussi, je rêvais de rester enfermer chez moi et de me faire livrer pour le restant de mes jours.
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MessageSujet: Re: Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly EmptySam 10 Aoû - 22:51





L'histoire du chaton sans griffes
Katerina & Vitaly


« Allez ce n'est rien ... On est pas à un détour près. Au moins, tu l'as vu avant que l'on soit à l'autre bout du magasin. » Moui. Ses paroles étaient pourtant d'un faible réconfort pour moi. Parce que j'étais toujours aussi agacé et frustré de devoir faire les courses et que ça ne m'agaçait que plus encore d'être un tel incapable. Parce qu'il fallait quand même le reconnaître, j'étais foutrement incapable quand il était question de faire les courses. Si je n'avais pas Serena dans ma vie, il était certain que j'aurais pu aller jusqu'à embaucher une bonne exprès pour ça. Une pour faire à manger parce que je n'avais que trop rarement le temps pour ça. Une bonne pour le ménage. Et une pour faire les courses. Quoi d'autre ? Là comme ça, je ne voyais pas. Mais aucun doute que dans ma vie de tous les jours, j'en reviendrais à ça et réaliserais qu'il m'en faudrait d'autres pour ceci ou pour cela. Enfin soit, là n'était pas la question de toute façon. Je devais surtout penser à ne rien oublier pour ne pas me faire tuer par Serena à mon retour. Même s'il lui faudrait quand même retourner au magasin pour acheter ce qu'il manquait. Et là, je savais qu'il manquait ses tampons par exemple. Mais ça, plutôt crever que de les lui pendre. Alors rien que pour ça, il faudrait qu'elle s'y rende à son tour. Et non, ce n'était même pas pour me venger d'avoir mit un truc pareil sur sa liste. Quoi qu'indirectement, sans doute que si. Mais pas de façon tout à fait consciente non plus. Enfin soit. « Ouais m'enfin ... On a fait quoi là ? La moitié du magasin au moins, non ? » Demandai-je en affichant une grimace excédée.

Faire demi tour, récupérer ce qu'il me manquait, regarder Katerina rajouter quelques trucs à ses propres commissions. Tout ça nous prit quelques minutes. Quelques minutes que je trouvais vraiment en trop. Comme à chaque fois que je n'utilisais pas mon temps de façon plus intelligente. En bossant par exemple. Ou en voyant Lindsay. Contre toute attente ... Surtout ça, même ... « Moi je déteste faire les courses ... Toi, tu sembles détester faire à manger ... » Remarquai-je sur un ton amusé et légèrement moqueur, alors que la jeune femme récupérait plus encore des conserves. Je ne comprenais pas comment on pouvait en arriver à ne manger que ça. Peut-être parce que moi j'étais habitué à des trucs quand même plus cuisinés. Et cuisinés maison tant qu'à faire ! Malgré tout, je n'allais pas jusqu'à juger ceux qui faisaient ça. Chacun son truc. Peut-être qu'elle détestait juste cuisiner, point barre. « On peut passer à la suite ? On ne devrait plus en avoir pour très longtemps, théoriquement. » Malgré un soupir de lassitude, je hochai la tête et nous reprîmes tranquillement. Plus lentement quand même, histoire que je n'oublie plus rien en cours de route. Ce serait juste trop con à mon humble avis. Et contre toute attente, elle n'avait pas menti. Nous n'en n'avions plus pour longtemps. Pour preuve, quelques dix minutes plus tard, nous terminions nos courses, passions chacun à une caisse, réglions nos achats respectifs et quittions la grande surface, avant de nous séparer simplement. A coup sûr, on se recroiserait tout à fait par hasard, tôt ou tard. C'était une drôle d'amitié qui nous unissait finalement; Quand on se voyait, c'était juste grâce au hasard.


©fiche créée par Morphine


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Tu connais l'histoire du chaton qui avait perdu ses griffes ? ~ Katerina & Vitaly

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