C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...

rafaëllo&lorena

Ma tête était balancée depuis plusieurs semaines pour créer une ligne de vêtement masculin. Je n’avais pas encore pensé à créer des vêtements pour homme et je n’ai jamais eu l’ambition depuis que je suis à New-York. Ma mère me trouvait bizarre de ne pas avoir faire ça avant. Il faut bien inclure le sexe masculin dans mon commerce et surtout pour apporter encore plus de clientèle. J’avoue que ma mère avait raison de me trouver bizarre. S’était un sujet de conversation très intéressant lorsque je suis allé chez moi pour lui rendre une petite visite. Je voulais goûter au soleil de mon pays natale et aussi de pouvoir voir ma charmante maman qui me manquait depuis quelques mois. Elle avait gardé des créations qu’elle avait elle-même confectionné. Me donnant la chance de pouvoir les mettre en valeurs dans mon magasin, j’étais contente d’avoir une belle complicité avec ma mère. J’ai souvent demandé à ma mère pour qu’elle vienne habiter avec moi à New York, mais elle adore les endroits paradisiaques et les Îles-Vierges, elle ne veut pas se détacher de cet endroit. Je la comprends et je la comprends de ne pas aller en Italie pour une simple raison que mon père est incarcéré là-bas. En parlant de l’Italie, j’avais une intention d’aller me promener dans cette petite ville qui était enfermé dans la grosse pomme. Les gens aiment mieux New York, mais la grosse pomme la représente très bien aussi. J’avoue que j’ai une mauvaise dent contre l’Italie, mais je ne devrais pas toujours avoir cette mentalité-là simplement pour une seule personne. Je me suis dit que d’aller prendre un verre dans la petite Italie me changerais les idées. Je me suis changé après le travail. J’ai opté pour une magnifique robe noir moulante avec des talons hauts rouges vin. J’avais un beau veston noir et je me suis remonté les cheveux en une belle queue de cheval. J’avais gardé mon maquillage et comme je ne suis pas difficile, j’avais gardé le même sac à main que j’avais ce matin. Je ne suis pas comme toutes les autres jeunes filles qui aiment avoir un habit qui va avec tous les couleurs possibles pour bien paraitre parce que ceci est tout simplement ridicule dans ma tête. Il n’y avait pas beaucoup de trafic ce soir et je ne me suis pas perdu comme la dernière fois. Je me suis sentie tellement ridicule. J’ai retrouvé assez facilement le bar que j’ai fréquenté il y a quelques mois et je me suis dit que peut être, je vais trouver l’amour ce soir. Il y avait une place au bar lorsque je suis arrivé et un charmant jeune homme y était assis. Je commandais quelque chose en Italien parce que je n’avais pas le choix d’apprendre cette langue à cause de mon père.

Tonight my head is spinning.

Lorena & Rafaello

Alors que ma vie de famille était en train de prendre un tournant tout à fait inattendu -et ô combien plaisant-, j'en arrivais à craindre que ma carrière de nuit ne finisse par tout bousiller. C'était en bonne voie pour finir ainsi d'ailleurs. Parce qu'il était évident que le côté très sombre de mon existence, n'avait absolument aucune chance de pouvoir se lier à ma vie de tous les jours, aux côtés de celle que j'aimais, de sa fille et de notre enfant à venir. Ce serait beaucoup trop dangereux pour eux et, dans un second temps, pour notre bonheur. Malheureusement, quand bien même j'avais réellement envie de changer de vie, je ne pouvais pas le faire du jour au lendemain. Pour ça, déjà faudrait-il que je trouve quoi faire d'autre. Jusqu'à maintenant, la peinture ne m'avait jamais permit de vivre totalement. Vendre des drogues, nuit après nuit, quand bien même ça ne me plaisait pas le moins du monde, était donc devenu une nécessité à laquelle je n'étais pas encore parvenu à me soustraire. Ce n'était qu'une question de temps dans le fond. Du moins, j'avais réellement envie d'y croire. Cesser d'avoir espoir serait clairement une très mauvaise idée. L'espoir était ce qui nous tenait tous, pauvres humains que nous étions, en vie. Là encore, ce n'était que mon point de vu. Mais j'y croyais dur comme fer. Ainsi espérais-je que la chance finirait, tôt ou tard, par me sourire. Toutefois, il me faudrait trouver un emploi qui me permettrait de faire vivre toute ma petite famille.

Voilà une grande nouveauté pour moi. Il n'y avait pas que moi que je devais nourrir, loger et blanchir. Il y avait Analyssia -toujours en congé maternité-, Maya et le bébé que portait Ana. Avec tout ça, je devais me montrer doublement plus prudent. Autant dans mon emploi pour le moins dangereux, que pour mon choix de carrière par la suite. Ce soir là, comme bien trop souvent depuis quelques temps, j'étais installé dans un bar de la petite Italie. C'était comme un retour aux sources. Ca faisait du bien de se sentir un peu comme chez soit. Je fuyais plus la rue qu'autre chose en me trouvant ici. Je savais qu'il allait bien falloir, à un moment ou à un autre, que j'y retourne pour reprendre mes ventes là où je les avais arrêtées pour souffler un peu. Mais en attendant, je sirotais un verre -sans alcool, parce que je ne le tenais pas du tout-, attablé derrière le bar. Je pianotais tranquillement sur mon téléphone, passant d'une page Internet aux sms que j'échangeais avec mon meilleur ami et ainsi de suite. Quand une jeune femme entra et pris place non loin de moi, je pris la peine de redresser la tête, croisai ainsi son regard et lui offris un vague sourire avant de me détourner et de reprendre les tapotements sur les boutons de mon portable.

C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...

rafaëllo&lorena

Ce soir, être dans la petite Italie était une simple idée. Comme on dit, s'est sur un coup de tête que j'ai décidé ça. Je ne met pas tous les jours ma présence à cette endroit qui occupe quand même une bonne partie de New York tout comme le quartier chinois, mais la petite Italie, j'ai quand même une mauvaise dent à cause de mon père et c'est facile de reconnaître des membres de la mafia quand tu connais maintenant la vrai vie de son propre père. Après que la police Italienne est embarquer mon père, notre vie est redevenu normal et moi qui est à New York et ma mère chez moi aux Îles-Vierges, je me sens loin de ma maman chérie d'amour, mais je suis heureuse lorsqu'elle vient me visité. Parfois, c'est moi qui va lui faire des surprises et elle adore quand je fais ça. Je ne veux pas lui imposé un attaque de coeur quand je suis chez moi et que je ne fais pas de bruit parce que ce n'est pas mon genre être discrête. Sortir de mon monde de la mode et de me perdre dans les dessins et dans les tissus qu'il y avait dans mes bureaux de mon magasin. Ah, ça fait du bien de sortir de Manhattan pour se changer les idées. Lorsque j'étais arriver à l'endroit que je désirais, les regards se sont retournée très rapidement dans ma direction. Je ne pouvais devinez ce que les gens aux sexes masculins pensaient, mais je crois avoir ma petite idée. Je m'étais assis au bar, commendais quelque chose à boire et le jeune homme près de moi m'avait sourit. Mignon, seul et mystérieux. Je le verrais bien comme mannequin pour mes créations. Je ne voulais me faire voir comme une dingue ou même encore comme une déranger, mais il a vraiment un physique pour mes créations. Par contre, quelque chose me dit que je veux absoluement le connaître pour créer une belle amitié avec lui. Le rouge me montais au visage et un sourire apparu dans mon visage. Je pris la boisson que j'avais commender et le serveur était mignon. Son clin d'oeil avait gardé mon sourire bien en place sur mon visage.

Tonight my head is spinning.

Lorena & Rafaello

Si j'avais été célibataire, la jeune femme qui venait de s'installer au bar aurait pu me taper dans l'oeil. Mais trop amoureux d'une certaine blonde, je ne fis que la remarquer très distraitement. Si j'avais été célibataire -encore-, j'aurais sans doute même pu lui offrir un verre. Il paraît que c'est comme ça qu'une histoire peut commencer. A vrai dire, c'était presque ainsi que ma relation avec Ana avait débuté. Une rencontre, très brève, comme on peut en faire des milliers et des milliers dans une année. Mais un regard avait rendu ladite rencontre, beaucoup plus importante et intéressante que toutes les autres jusque là. Raison pour laquelle je l'avais invité à boire un verre et qu'on s'était très rapidement retrouvés dans un café. Et depuis, notre amour était toujours là. Un peu beaucoup mis à mal par mes conneries. Mais toujours aussi fort. Et je voulais croire que l'arrivée de notre bébé allait encore solidifier notre couple. Il me semblait même évident que ça serait le cas. Nous nous aimions, ça crevait les yeux. Et nous étions parfaitement incapables de vivre l'un sans l'autre. Nous avions tenté pourtant ... Mais c'était vain. On se retrouvait toujours très rapidement.

Et cette fois il n'y aurait pas d'exception. On se retrouverait. Parce qu'il le fallait. Parce que je l'aimais. Parce que notre couple avait encore de très beaux jours devant lui. Mais Dieu qu'elle me manquait alors qu'elle était à Paris et moi toujours ici, comme un pauvre crétin qui se morfondait sans oser l'appeler de trop. Parce qu'elle avait besoin de temps et d'espace pour faire un peu le vide dans son esprit. Et que si je voulais la voir revenir à mes côtés, j'avais tout intérêt à lui laisser tout ce temps et cet espace dont elle avait besoin. Mais que c'était dur ! Après avoir joué un moment avec mon téléphone, d'une façon distraite et avoir fais un bref tour dans nos photos de famille, je lâchai un long soupir parfaitement audible. Avant de demander un verre -alcoolisé cette fois- au barman. Je ne tenais vraiment pas l'alcool. Mais tant pis. Aux grands maux, les grands remèdes. Non ? Oui, bien sûr que oui. Tout du moins, c'était là ce que l'on disait. Et je voulais croire que ça marcherait un tant soit peu pour moi. Je ne voulais pas les oublier. Juste ... Me distraire assez pour ne pas y penser de trop et me rendre fou à trop penser à elles.