It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream

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imenzo ❝you say it's too late to make it ❞

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  • tag: #imen al-tassir #enzo donovan
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❝you say it's too late to make it ❞
Il arrivait un moment, dans la vie d'un canapé, où son propriétaire s'était tellement assis dessus qu'il commençait à prendre la forme de son corps, s'affaissant là où Enzo se plaçait la plupart du temps. En général, ça n'arrivait pas avant plusieurs mois voir plusieurs années pour se faire, et encore, il fallait avoir un sacré poids, et pourtant Enzo avait passé tellement de temps dedans ces derniers temps que lorsqu'il s'y écroulait, il retrouvait immédiatement sa place. D'ordinaire, il s'asseyait au milieu du canapé, en face de sa grande télé et de la baie vitrée qui lui offrait une vue imprenable sur l'East River, et il se contentait de poser sa guitare sur son ventre et de jouer pendant des heures, créant des musiques qu'il ne prenait même pas le temps d'écrire avant de les oublier, ne souhaitant de toute façon pas mettre sur papier les sentiments qui le déchiraient en ce moment. Bien sûr, il trouvait le temps de se divertir, et devait d'ailleurs remercier Omisha pour ça, la chanteuse qu'il écoutait depuis des années mais dont il n'avait vu le visage que récemment, à l'occasion d'un concert caritatif dans un hôpital de la ville, mais il n'était clairement plus aussi enjoué & motivé qu'auparavant. La cause ? Une seule et unique personne, qui avait un pouvoir fou sur lui à en déduire par l'état dans lequel il était depuis qu'elle l'avait rejeté. Imen Al-Tassir, syrienne d'origine, était une jeune femme surprenante à beaucoup d'égards mais, pour le coup, Enzo n'aurait pas pensé qu'il la surprenne en ayant une réaction pour le moins étrange lorsqu'il lui avait avoué ses sentiments. L'hispano-américain ne savait pas trop où se placer à propos de ça, Imen ne lui avait pas clairement dit qu'elle ne partageait pas ses sentiments mais pour lui, c'était évident, sans quoi elle ne se serait pas mise à pleurer en lui disant que c'était impossible entre eux. Ils avaient été interrompus par le patron de la jeune femme, alors que de toute façon lui-même n'avait plus grand chose à dire, & ils ne s'étaient pas reparlés depuis ce jour là. Enzo ne voulait pas la rappeler, il ne s'en sentait de toute façon pas en droit, c'était elle qui l'avait rejeté, il ne voulait pas être celui qui allait lui coller en basques en espérant qu'elle s'intéresse à lui, il lui avait dit ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait, et c'était à elle d'en faire ce qu'elle en voulait ; en l'occurrence, le rejeter, balancer son cœur aux ordures sans oublier de le piétiner avant et … il se leurrait là-dedans. Il essayait de lui trouver un quelconque tort mais il en était incapable, il ne pouvait pas la blâmer de ne pas partager ses sentiments, de ne pas croire en une éventuelle histoire entre eux, mais... ça lui faisait mal, oui. Lui qui n'avait jamais vraiment eu de relation sérieuse avec qui que ce soit & qui avait été incapable d'aimer peu importe ses bonnes intentions s'était retrouvé pris à son propre jeu, attiré par son amie d'enfance, là et quand il s'y attendait le moins. Soudainement interrompu par quelques coups frappés à sa porte, Enzo sortit de ses pensées & arrêta les cordes qu'il grattait d'un air absent pour se retourner vers la porte d'entrée un peu plus loin. Soupirant, il maugréa un bref « J'arrive » avant de se lever, de poser sa guitare là où lui-même avait été assis un instant auparavant & de se diriger vers la porte d'un pas lourd & loin d'être pressé. Il appuya sur le bouton de l'interphone, qui lui délivra immédiatement une image du seuil de sa porte qui le laissa bouche bée. Interdit, il resta un instant à observer la silhouette d'Imen qui semblait attendre qu'il ouvre la porte &, pendant quelques secondes, hésita même à retourner s'asseoir sur son canapé & à attendre qu'elle s'en aille ; non, il en était incapable. Maintenant qu'une porte les séparaient, il n'avait qu'une seule envie : la voir, savoir pourquoi elle était venue. Aussi, la panique envahit une partie de son esprit lorsqu'il se souvint que la dernière fois qu'elle était passée chez lui à l'improviste, elle venait d'être rouée de coups. N'attendant pas plus longtemps, il déverrouilla donc sa porte pour l'ouvrir & faire enfin face à Imen. « Salut.» souffla-t-il d'abord lorsque leurs regards se croisèrent. Il fronça les sourcils instantanément après, ignorant son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine. « Tout va bien ? Il t'es arrivé quelque chose ? » demanda-t-il, remarquant qu'elle ne semblait pas blessée au premier abord – et tant mieux.
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MessageSujet: Re: imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ EmptyMer 1 Mai - 13:41

« Le sifflement. Le sifflement est revenu. C'est celui qui correspond au tout premier. Après la bombe. Le long sifflement qui signifie que tes tympans, ou ton oreille interne peu importe, a été endommagé. C'est ce qu'il se passe là, tout de suite, maintenant. Je suis encore debout, sur ce paysage désertique et obscur. Le ciel, cette fois est d'un rouge sanglant. Enfin je crois. Je ne peux plus respirer. Ma tête tourne à cause du sifflement. Tout tangue autour de moi. C'est la bombe et le bruit de son impact. Il a tout fait éclater dans ma tête. L'air me paraît soudain opaque, comme encombré de ... fumée. J'ai le goût de la fumée dans la gorge. Il faut que je me dépêche avant qu'elle ne m'étouffe seulement, tous mes membres sont ralentis, comme après que la bombe ait explosée chez moi. J'ai l'impression de marcher sur du coton, que tout vas céder d'un moment à l'autre. J'ai un haut-le-cœur et mon ventre supporte mal le choc. J'ai envie de vomir. La lune est rouge. Les étoiles ont disparu. Elles ne brillent pas le jour des morts. La nuit des morts ? J'ai fait cinq pas et je suis déjà essoufflée. Et puis voilà qu'arrive l'instant tant redouté. Il arrive toujours. Il y a des corps sur le sol craquelé. Des corps qui se décomposent. Dix moins trois. Sept corps. Ils sont flous, tant ma tête tourne mais j'ai un nouveau haut-le-coeur encore plus puissant. Je reconnais le bonnet rouge de Nayla posé sur sa tête. Les bottines de Nawel. L'épée en plastique avec laquelle Nassim jouait quand il était petit. J'ai toujours envie de vomir mais à croire que je ne peux pas. La fumée dans ma gorge. "Wafa ?" ai-je articulé les sourcils froncés. Mon chien me répond par deux aboiements joyeux. Mais ... Mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Alors que normalement il est ... Il se met à courir et je tente de le suivre avec mes jambes qui marchent sur du coton. L'ombre de Wafa se dessine sur la terre grâce à la lumière lunaire. Le froid gagne du terrain. "Wafa, attends !" Mon chien a toujours été un rapide. C'est là que je la remarque. Une petite maison qui me dit quelque chose mais que je n'arrive pas à reconnaître. Le sifflement est plus puissant et me vrille les tympans. It hurts. Pourquoi ça ne s'arrête pas ? Wafa contourne la maison. Wafa aboie mais ses aboiements me paraissent être brouillés par le brouillard. Je me traine à sa suite, voulant voir ce qu'il veut me montrer alors que je suis obligées de m'appuyer au mur extérieur de la bicoque pour ne pas tomber. Ma peau est recouverte de chair de poule. Mes bras se mettent à me faire mal et je ne sens plus mes jambes. Quand j'arrive enfin derrière la maison, Wafa se tient assis à côté d'un de ses maîtres. Je m'arrête net, essoufflée. "Hassan ?" C'est lui, c'est mon frère ! Il me regarde d'un air anormalement froid. Un bruit sourd se fait entendre dans le ciel. Comme un énorme synthétique annonçant une future catastrophe. "Tu nous as oubliés petite soeur." Quoi ? A nouveau le bruit qui me fait trembler de la tête aux pieds. Soudain, le sifflement augmente en intensité et tous mes membres se retrouvent paralysés. Incapable de rester debout, incapable de respirer. Je tombe à genoux sur la terre craquelée. Mal préparé à l'impact, mon poignet se tord. Incapable de crier sous la douleur car je commence à vomir une fumée noire et opaque. Celle qu'on trouve après un bombardement, celle du désespoir. "Je ne peux plus ... respirer." Je ne peux même pas relever les yeux vers Hassan, j'entends simplement sa réponse à travers le sifflement. "Nous non plus." répond mon frère d'un ton glacial. Je me noie dans le sifflement et l'obscurité. Le ciel sanglant tombe sur moi. Je ne peux plus bouger. Face contre terre. Toujours le goût de fumée dans la gorge. Tout d'un coup, je comprends pourquoi cette maison abandonnée me disait quelque chose. C'était la mienne. »

Je bondis dans mon lit, la bouche grande ouverte pour récupérer tout l'air qu'il me manquait jusque là. Quelques secondes sont nécessaires pour que je me souvienne que je réussisse à distinguer le vrai du faux. Le monde à la terre noire craquelée ? Faux. Le ciel sanglant ? Faux. Wafa et Hassan qui ne respirent plus ? Vrai. Je reprends bruyamment mon souffle. Mon pyjama me colle à la peau et mon coeur est déchaîné. J'ai bien le goût de la fumée dans la gorge. Aussitôt je le sens venir. Le haut-le-coeur. Je me précipite vers la salle-de-bain pour ne rendre que de la bile. Maintenant, j'ai un arrière goût acide dans la bouche. Voilà comment ma journée de repos commence donc. Assise sur le carrelage de la salle-de-bain, à côté des toilettes, essoufflée, trempée de sueur avec le coeur qui bat la chamade. Mes pensées jouent au flipper avec les parois de mon crâne. Je suis fatiguée de tous ces cauchemars. Ils n'ont jamais vraiment cessé mais depuis que Yasmine est venue m'annoncer la mort d'Hassan, leur rythme a redoublé d'intensité et ils vont finir par me laisser sur le carreau. Ma respiration reprend un rythme régulier à travers le silence de l'appartement. A travers le sifflement que j'aie toujours en tête. Après de longues minutes, j'ai réussi à me relever, à me passer de l'eau sur le visage et à me dire qu'il faut que je fasse quelque chose pour éviter de passer ma journée de tranquillité enfermée dans la salle de bain. J'ai poussé un long soupir avant de m'apercevoir en m'appuyant sur le lavabo que je m'étais réellement fait mal au poignet. Gros bleu sur le côté.

Bizarrement, quinze minutes plus tard, je me retrouve sous le ciel terne de New-York, à l'air libre. Plus de rouge sanglant et d'air qui vous glace le sang. J'ignore exactement ce que je veux, tout ce que je sais c'est que l'idée m'est venue en tête comme ça mais que ... je devrais peut-être faire demi-tour ? Je ne sais pas ce que je cherche, je ne sais pas ce que je veux, c'est peut-être d'ailleurs ce pour quoi je suis la plus à blâmer, Je ne sais jamais ce que je veux exactement mais j'ai passé ces derniers jours à me poser des tonnes de questions. Et accessoirement à penser à lui, lui et la déception sur son visage la dernière fois qu'on s'est parlés. Je frissonne. C'est injuste, vraiment injuste. Enzo et moi ne nous sommes pas recontactés depuis la scène dans le hall de l'hôtel. Rien, juste un parfait silence entre nous. C'est tout. J'arrive pas à croire que ça ait pris une telle tournure entre nous, c'est juste ... impossible, Pas avec Enzo En repensant à l'instant où il m'a dit avoir des sentiments pour moi, mon cœur loupe un battement, C'est pour ça que je suis dehors je crois, parce que je ne peux pas laisser cette situation foireuse évoluer encore plus mal. Ca doit être la mort d'Hassan qui m'a faite réfléchir, sauf que je n'aie aucune idée de ce que je vais dire à Enzo en frappant à sa porte, Mon esprit est comme d'habitude embrouillé, Une part de moi a envie de faire demi-tour, la part orgueilleuse dont la petite voix n'arrête pas de répéter qu'après tout, c'est Enzo qui est parti, alors pourquoi irais-je m'excuser ? Parce que. Juste parce que.

Quand j'arrive dans le quartier d'Enzo, j'ai littéralement le cœur au bord des lèvres, La dernière fois que je suis venue chez lui, j'étais couverte d'hématomes et de sang. Ce souvenir me fait toujours autant froid dans le dos. Je me revois courir sur ce même trottoir, des mois auparavant, avant qu'Enzo ne parte. Beaucoup de choses ont changé depuis, beaucoup trop. Je le répète à chaque fois mais qu'est-ce que je donnerais pour que tout redevienne aussi simple qu'à l'époque où on s'est connus en Syrie. Malheureusement, c'est impossible et il faut que je me fasse à l'idée. En grandissant, tout devient toujours plus compliqué. Voilà, je suis devant sa porte et mets quelques secondes avant de me décider à signaler ma présence. Pourquoi est-ce si difficile tout d'un coup ? Depuis quand un mec te fait peur à ce point ? Mes dents se sont serrées. Je sais qu'il peut voir qui sonne à sa porte avec la caméra de l'interphone. Il pourrait refuser de m'ouvrir. Il pourrait et je serais ridiculisée à mon tour. Non il peut pas faire ça hein ? Je me suis grattée la tête avant de sonner sur un coup de tête. Il y a des moments où on doit vraiment arrêter de réfléchir en plus de mettre son orgueil de côté, ce qui n'est vraiment pas facile dans mon cas.

La porte met un certain temps à s'ouvrir, trop de temps à mon goût. Je comprends soudain que je suis nerveuse et je n'aime pas ça. Moi qui m'évertue à dire que je suis indépendante de la gent masculine, que je fais ce que je veux, ce n'est pas flagrant à cet instant. C'est drôle parce qu'il y a fort longtemps, je m'étais fait la promesse de ne jamais être la victime des hommes. C'était quand ma cousine Assia s'est faite tuée lors d'un crime d'honneur, je devais avoir huit ans. Ce qui est drôle c'est que je n'aie pas du tout tenu ma promesse vu le nombre de fois où ils m'ont blessée. Soudain, sans me laisser plus de temps pour repenser au passé, la porte s'ouvre et … Il apparaît. Mon ventre se noue, ma gorge ne laisse plus d'air passer pendant quelques secondes, je ne sais pas exactement pourquoi. J'ai les mains qui tremblent. « Salut. » souffle-t-il en fronçant les sourcils. Il ne doit rien comprendre à la situation.« Salut. » ai-je murmuré. « Tout va bien ? Il t'es arrivé quelque chose ? » demande-t-il après quelques minutes de silence, Comprenant à quoi il fait référence, j'ai un pauvre sourire. « Non, non tout va bien ... J'ai pas d'ancien ami qui a eu la main lourde cette fois, t'inquiètes pas … » ai-je répondu avant de prendre conscience que ma réponse est étrange et que je ne veux pas m'attarder sur ce moment de ma vie. Idriss est en prison avec ses potes à l'heure qu'il est. Il a fait ses choix, j'ai fait les miens. Du coup j'ai préféré enchaîner au plus vite. « Je … Je voulais te parler en fait. » C'est à cet instant précis que je me rends compte que je ne sais pas quoi lui dire exactement, parce que je n'aie pas préparé de long discours, parce que je sais même pas ce que je fous ici. Enfin si mais … Me voilà plantée devant lui, presque la bouche ouverte avec les mots coincés dans la gorge. Faut que quelque chose sorte et vite avant qu'il ne me ferme la porte au nez. « Un de mes frères est mort … Un de ceux qui me restaient. » ai-je soufflé tout d'un coup. Au lieu de dire que je suis désolée, c'est ça qui est sorti en premier de ma bouche. Me demandez pas pourquoi j'en sais rien du tout. Fallait que ça sorte, fallait que je lui dise … Mon menton tremble une fraction de seconde et je regarde ailleurs en me mordant l'intérieur de la joue, Non, on ne pleure pas, pas cette fois. Faut que j'enchaîne avant de perdre les pédales. « Je suis désolée pour la dernière fois, d'accord ? Désolée si je t'ai déçu ou si je t'ai fait mal mais … Tu m'as laissée ! Je sais que … enfin que tu regrettes mais … Des fois j'ai l'impression que tout le monde finit toujours par m'abandonner … surtout les hommes qui entrent dans ma vie. » ai-je commencé en sentant les larmes me monter aux yeux avant d'avoir à nouveau un pauvre sourire tandis que je suis incapable de réellement le regarder en face. « C'est idiot hein ? Mais c'est pourtant vrai … Du coup j'ai un gros problème de confiance maintenant. Depuis que je suis à New-York, y a eu qu'un seul homme qui a vraiment compté en fait et au final, il m'a révélée qu'il se servait de moi et il était désolé aussi … Donc m'en veux pas mais j'ai vraiment des problèmes de confiance maintenant, parce qu'il y a toujours cette petite voix qui me dit 'qu'est-ce qui me prouve que tu vas pas me laisser à nouveau ? » ai-je poursuivi en sentant ma voix partir et en me mordillant la lèvre inférieur. « Eh oui ! C'est ce que j'essayais de te dire la dernière fois, c'est la nouvelle moi, avec les problèmes de confiance, d'insécurité et de stabilité, tout ça tout ça. Un vrai bordel ! Je crois vraiment que j'aurais dû venir voir un psy en venant ici ... » ai-je fait en voulant essayer un trait d'humour à la fin avant de m'apercevoir que j'ai plutôt l'air de frôler l'hystérie. Je prends donc une grande respiration pour me calmer. « Ce que je veux dire c'est que la petite fille que t'as connue à l'époque a pris un peu trop de coup dans la vie et qu'elle reviendra pas. C'est juste que dans ma tête tu mérites tellement mieux qu'une fille aussi perturbée que moi … Et puis je suis pas vraiment très douée pour tout ça, je sais pas vraiment comment … Enfin tu te doutes avec trois frères aînés qui ont été sur mon dos toute ma vie. » Et maintenant je n'en ai plus que deux. Plus de sœurs ou de petit frère. Juste Kassim et Enis. Je grimace sous l'assaut des larmes en pensant à ça. « Tu sais qu'apparemment, l'armée utilise du sarin maintenant ? Contre les rebelles et du coup les populations sont touchées … Ils utilisent des armes chimiques et … Depuis que je suis à New-York, loin de chez moi je suis complètement paumée en fait, je sais plus trop ce que je fais ... » ai-je fait en haussant doucement les épaules, le menton tremblant. Il doit me prendre pour une vrai folle mais tant pis, faut vraiment que tout sorte. Nouvelle grande respiration alors que pour la première fois depuis le début de la scène, mes yeux osent vraiment se poser sur lui. « La vérité à ce que tu m'as dit Enzo c'est que je sais pas … Je sais pas du tout pour … Enfin la nature de mes sentiments envers toi. Tout ce que je sais c'est que j'ai passé ces dernières semaines à penser à toi, à me dire que c'était pas possible de laisser la situation évoluer comme ça et que … Je tiens à toi, beaucoup, beaucoup … C'est pour ça que je suis là d'ailleurs. Parce que tout ça, venant d'un autre … Enfin c'est parce que c'est toi que … Je veux juste pas te perdre Enzo ... » ai-je murmuré avec une toute petite voix. Pourquoi j'ai l'impression d'être un monstre ? C'est ce que je disais, je l'ai déjà fait souffrir alors qu'il ne s'est rien passé entre nous. Mon cœur bat. Parfois ça m'étonne qu'il batte toujours. Je me suis tu en me mordillant nerveusement l'intérieur de la joue, comme pour lui dire que ça y est, mon monologue est terminé. Pourquoi je me sens pas tellement mieux alors ? Je déteste passer pour la victime, c'est pour ça que parler de mon passé, j'ai toujours l'impression que les gens me regardent différemment après ça. Mais Enzo c'est différent. Je n'ai pas besoin de lui dire, il sait ce que j'ai perdu. Il sait que je n'ai pas toujours été comme ça. Il sait qui je suis et ça lui donne plus de valeur que n'importe qui à mes yeux.
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MessageSujet: Re: imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ EmptyVen 3 Mai - 0:01





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❝you say it's too late to make it ❞
En voyant Imen devant sa porte, Enzo avait tout de suite imaginé le pire, avant de réaliser que la jeune femme n'avait pas l'air blessée le moins du monde. Dans un sens, c'était rassurant. Dans un autre... il ne savait pas vraiment ce qui l'amenait là, du coup. La dernière fois qu'ils s'étaient parlés, Enzo lui avait avoué ses sentiments pour elle et, même si il n'avait pas exactement compris ce qui s'était passé ensuite, il en avait saisi assez pour savoir qu'il avait été rejeté par Imen. Certes, il était parti, il était à blâmer, mais... les arguments qu'elle avait émis pour tenter de s'exprimer sur le sujet avaient été si obscurs qu'en partant, Enzo avait été encore plus perturbé qu'avant de lui parler. « Je … Je voulais te parler en fait. » Est-ce qu'il devait s'inquiéter ? Prudent, Enzo s'écarta du pas de la porte pour laisser la jeune femme entrer et referma immédiatement derrière elle avant de se tourner dans sa direction pour lui faire face. « Un de mes frères est mort … Un de ceux qui me restaient. » souffle-t-elle presque immédiatement, coupant Enzo dans son élan. Pour le coup, le jeune homme reste immobile, pas sûr de l'attitude à adopter. En temps normal, il aurait présenté ses condoléances, aurait voulu consoler la jeune femme mais... il ne savait plus du tout où ils en étaient, et le fait qu'elle ne l'ai pas du tout recontacté après l'avoir repoussé et planté au milieu d'un hall d'hôtel n'était qu'un indice de plus qui l'incitait à ne pas se montrer trop entreprenant, malgré la douleur qui l'envahit immédiatement en imaginant celle qui devait ravager Imen par cette nouvelle. Il savait qu'au-delà de ce cocon dans lequel elle était, ici à New York, il y avait toujours sa maison, sa Syrie natale, celle où il l'avait d'ailleurs rencontrée pour la première fois. « Je suis désolée pour la dernière fois, d'accord ? Désolée si je t'ai déçu ou si je t'ai fait mal mais … Tu m'as laissée ! Je sais que … enfin que tu regrettes mais … Des fois j'ai l'impression que tout le monde finit toujours par m'abandonner … surtout les hommes qui entrent dans ma vie. » enchaîna-t-elle, déstabilisant Enzo qui ne s'attendait pas à ce qu'elle change ainsi de conversation. Alors quoi, maintenant c'était entièrement sa faute ? Il voulait bien être la bonne poire, mais il y avait un moment... « C'est idiot hein ? Mais c'est pourtant vrai … Du coup j'ai un gros problème de confiance maintenant. Depuis que je suis à New-York, y a eu qu'un seul homme qui a vraiment compté en fait et au final, il m'a révélée qu'il se servait de moi et il était désolé aussi … Donc m'en veux pas mais j'ai vraiment des problèmes de confiance maintenant, parce qu'il y a toujours cette petite voix qui me dit 'qu'est-ce qui me prouve que tu vas pas me laisser à nouveau ? » Enzo restait irrémédiablement silencieux, laissant Imen s'exprimer ; cependant, ça ne l'empêchait pas d'être blessé par les paroles de la jeune femme. Ce qui pouvait lui prouver sa sincérité ? Sa personne, peut-être ? Il n'était pas du genre à se vanter mais pour le coup, même si il avait fait des erreurs, il savait qu'il était quelqu'un sur qui on pouvait compter, qu'il était connu pour sa sincérité, sa franchise... et qu'en révélant ses sentiments à Imen, il pensait avoir été assez clair sur l'engagement qu'il était prêt à fournir. Il savait qu'elle avait des problèmes de confiance, qu'elle n'était pas une poupée toute neuve, qu'elle avait un vécu, et du caractère, des qualités mais aussi toute une ribambelle de défauts, mais c'était ça qui la rendait entière, et si attirante et désirable aux yeux d'Enzo, c'était un tout. « Eh oui ! C'est ce que j'essayais de te dire la dernière fois, c'est la nouvelle moi, avec les problèmes de confiance, d'insécurité et de stabilité, tout ça tout ça. Un vrai bordel ! Je crois vraiment que j'aurais dû venir voir un psy en venant ici ... » Enzo croisa les bras. Il savait déjà tout ce qu'elle lui disait là, & ne savait pas vraiment où elle voulait en venir. « Ce que je veux dire c'est que la petite fille que t'as connue à l'époque a pris un peu trop de coup dans la vie et qu'elle reviendra pas. C'est juste que dans ma tête tu mérites tellement mieux qu'une fille aussi perturbée que moi … Et puis je suis pas vraiment très douée pour tout ça, je sais pas vraiment comment … Enfin tu te doutes avec trois frères aînés qui ont été sur mon dos toute ma vie. Tu sais qu'apparemment, l'armée utilise du sarin maintenant ? Contre les rebelles et du coup les populations sont touchées … Ils utilisent des armes chimiques et … Depuis que je suis à New-York, loin de chez moi je suis complètement paumée en fait, je sais plus trop ce que je fais … » Le discours d'Imen était décousu et, plus étrange encore, Enzo la comprenait sans la comprendre. Il comprenait ses phrases, son discours, mais pas son message. « La vérité à ce que tu m'as dit Enzo c'est que je sais pas … Je sais pas du tout pour … Enfin la nature de mes sentiments envers toi. Tout ce que je sais c'est que j'ai passé ces dernières semaines à penser à toi, à me dire que c'était pas possible de laisser la situation évoluer comme ça et que … Je tiens à toi, beaucoup, beaucoup … C'est pour ça que je suis là d'ailleurs. Parce que tout ça, venant d'un autre … Enfin c'est parce que c'est toi que … Je veux juste pas te perdre Enzo … » Cette fois-ci, l'hispano-américain comprit parfaitement. Déglutissant, il baissa les yeux un instant avant de faire une moue, accusant le coup. Finalement, il se mordit la lèvre inférieure et ferma les paupières un instant. Quel idiot... Pendant un instant, il s'était dit qu'elle était peut-être là pour rattraper les choses, mais finalement, elle ne faisait que de retourner le couteau dans la plaie. Qu'est-ce qu'elle voulait, au juste ? La permission de ne pas partager ses sentiments ? Un léger rire amer traversa les lèvres du jeune homme et il secoua doucement la tête avant de reporter son attention sur Imen. « Tu m'as pas perdu, Imen. Tu peux pas me perdre. » souffla-t-il en haussant les épaules avant de lui adresser un léger sourire sincère. « Je t'ai dit ce que je ressentais, après... les choses sont ce qu'elles sont, si tu sais pas ce que tu ressens, c'est que c'est sûrement pas ça. C'est pas grave, c'est comme ça. » déclara-t-il, faisant primer la logique sur ses sentiments, qui criaient à l'intérieur de son petit cœur tout meurtri. « Ca veut pas dire que je serais pas là si t'as besoin de moi, ou qu'on doit plus se parler. » continua-t-il, s'approchant finalement de quelques pas. « Je suis désolé, pour ton frère... »

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MessageSujet: Re: imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ EmptyDim 5 Mai - 23:03

Je me sens mal, mal et affreusement ridicule. Il a ouvert la porte pour qu'on soit mieux que sur le palier et que je commence mon petit discours. J'ai l'air d'une totale folle, même moi je m'en rends compte, seulement les vannes sont ouvertes et une fois commencé, je sais que que je vais être incapable de stopper le flot de paroles qui sort tout droit de mon coeur. J'aurais vraiment aimé lui dire des meilleures explications, avoir préparé totu un discours construit mais ... j'ai jamais été bonne à ça, construire logiquement. Non je suis plutôt douée en destruction, la preuve. Donc les mots sont sortis, les uns après les autres pendant ce qui m'a semblé être une éternité. J'ai à peine osé le regarder dans les yeux, tout simplement parce que je n'ai pas eu la force d'affronter sa déception, pas encore une fois. Même si tout ce que j'ai dit était plus que sincère, ce sont les derniers mots qui ont été les plus vrais. Je ne peux pas le perdre, non, pas lui, pas comme ça. A la fin de mon discours, j'attends sa réaction, ses premiers mots avec une angoisse que vous ne pouvez pas imaginer. Je le fixe, presque la bouche ouverte en sentant quelques larmes commencer à couler malgré tous les efforts que j'aie pu faire jusque là. Il se mord la lèvre et ferme les yeux et secoue la tête et ... son rire ... Amer et désabusé. « Tu m'as pas perdu, Imen. Tu peux pas me perdre. » dit-il doucement en haussant les épaules. Je l'ai regardé. Ses paroles et sa sincérité que je connais m'ont bien sûr rassurée dans un premier temps, seulement le rire amer qui est sorti de sa bouche a vrillé mon coeur. Ca m'a fait l'effet d'une douche froide en fait, ça et cet air sur son visage ... Il n'a pas cherché une fois à me consoler ou à me prendre dans ses bras pendant que je parlais. Je veux dire, heureusement qu'il n'a rien dit parce que j'aurais été incapable de continuer sinon, c'est juste que ... qu'il manquait quelque chose par rapport à d'habitude parce que ... « Je t'ai dit ce que je ressentais, après... les choses sont ce qu'elles sont, si tu sais pas ce que tu ressens, c'est que c'est sûrement pas ça. C'est pas grave, c'est comme ça. » continue Enzo d'une voix qui se veut normal. Soudain, je me suis fait l'effet d'un monstre. Malgré toutes mes bonnes attentions la seule chose chose que j'ai réussi à faire dans cette histoire c'est le blesser alors que justement je voulais tout le contraire, je jure que je voulais le contraire ... parce qu'il est important ! Si important ... J'aurais aimé lui dire, répondre quelque chose, n'importe quoi mais j'ai la gorge sèche. J'ai envie de me prendre la tête entre les mains en voyant ce qui est en train d'arriver à notre relation mais bien sûr, je ne bouge pas d'un millimètre. J'ai le menton tremblant et tâche de me maîtriser un minimum. Je sais pas quoi lui dire, je trouve pas les mots pour répondre à ça. « Ca veut pas dire que je serais pas là si t'as besoin de moi, ou qu'on doit plus se parler. » poursuit-il en faisant quelques pas vers moi. J'ai un petit sourire, mais alors un tout petit hein, et je tente de ravaler mes larmes. Je lui ai dit tout ce que j'avais sur le coeur, c'est juste que j'arrête pas de me dire que j'ai pas le droit de pleurer en sachant que c'est moi qui est en train ce le blesser ... mais je sais pas merde ! Je sais plus ... je sais pas quoi dire ... L'instant de bonheur où je l'ai retrouvé dans le métro me paraît tellement loin maintenant. « Enzo ... » ai-je murmuré le menton tremblant. Enzo ... merci, peut-être ? Merci pour ne pas me détester après tout ça ? Merci d'être toi même si je t'en veux toujours d'être parti ? Un monstre, c'est ça, je suis un monstre incapable de profiter de ces choses et ces personnes qui pourraient faire du bien dans ma vie. Okay il est parti mais ça reste sûrement la personne la plus vertueuse que je connaisse. Pourquoi ... Pourquoi est-ce que je dois rendre tout si compliqué ? « Je suis désolé, pour ton frère... » En l'entendant dire ça, je prends une grosse bouffée d'air pour me forcer à ravaler les larmes qui recommencent à monter. On reste plantés là, sans bouger ... Alors ça va être comme ça maintenant ? Des blancs, plus de contacts physiques ... Mais c'est moi qui l'ai voulu non ? C'est à mon tour d'avoir un sourire, presque un rire amer quand je m'en rends compte. Je voudrais le prendre dans mes bras mais j'ai peur qu'il le prenne mal. « Merci. » ai-je murmuré en remettant une mèche de mes cheveux en place. Et là, le pire est arrivé. Le silence au-dessus de tous les autres silence. Celui qui vous donne l'impression que plus rien ne sera comme avant. J'ai secoué la tête, désolée par tout ça. « Tu dois regretter d'avoir voulu me faire sourire ce soir-là dans le métro maintenant ... » ai-je soufflé avec un sourire triste. Pourquoi t'as sorti ça ? Pourquoi ? Mais je veux pas qu'il me déteste ... Il fallait y penser avant non ? Pourquoi tout est devenu si compliqué ? Pourquoi j'ai pas été capable de ... parce que ... Bon ça suffit ! Assez de pleurer. J'ai chassé les dernières larmes. « J'ai retrouvé une de mes amies d'enfance récemment, c'est elle qui est venue me dire pour mon frère mais je l'ai retrouvée. » ai-je commencé, désireuse de changer de sujet mais ne sachant pas du tout où nous sommes en train d'aller. Il m'en veut, je suis sure qu'il m'en veut.
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MessageSujet: Re: imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ EmptyMer 8 Mai - 2:31





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« Enzo ... » avait murmuré Imen alors qu'il lui expliquait les faits ; elle ne faisait rien pour arranger les choses. Il essayait d'être raisonnable ; que pouvait-il bien faire d'autre, de toute façon ? Il ne pouvait pas forcer Imen à éprouver des sentiments envers lui qui ne lui étaient pas venus naturellement, et il n'était vraiment pas du genre à lui en vouloir pour ça. Après tout, c'était lui qui avait débarqué comme un cheveu sur la soupe avec ses sentiments, lui qui était parti alors qu'elle avait besoin de son soutien et de son amitié. Pourtant, il la voulait toujours. Oh oui, il la voulait. On ne pouvait pas faire disparaître ses sentiments alors qu'il avait échoué en s'éloignant plusieurs mois d'elle, sans même lui parler ; et cependant, dès qu'il s'en était su capable, il avait couru la voir, incapable de lui dire à quel point elle lui avait manqué, à quel point il regrettait d'avoir mis si longtemps à comprendre... Tout ça n'avait plus d'importance, maintenant, et il ne devait pas laisser tout ça lui monter à la tête. Et pourtant, mine de rien, ça faisait mal ! Pour le coup, Imen venait de donner un profond coup de poing en plein dans son cœur, si bien que même si il gardait bonne mine, il sentait qu'il avait clairement besoin d'un peu de temps tout seul pour revenir sur ce qui venait de se passer et prendre conscience de toute sa mesure. « Merci. » lui répondit finalement la jeune femme alors qu'il continuait son petit discours, très sûr de lui. Il était sincère, il ne voulait pas perdre Imen et il prenait leur amitié très au sérieux ; il ne la laisserait plus tomber, justement parce qu'il... non, il ne pouvait pas se dire qu'il l'aimait, l'amour était beaucoup plus que ça ; il n'atteindrait jamais ce stade. « Tu dois regretter d'avoir voulu me faire sourire ce soir-là dans le métro maintenant ... » Enzo mit ses sentiments de côté ; que pouvait-il faire de plus, maintenant, à part retourner à ce simple statut d'ami ? En tout cas, ça ne l'empêcherait pas de rester lui-même autant qu'il pourrait, et c'est donc avec la plus grande sincérité qu'il lui répondit. « Mais non, dis pas ça... Au contraire. » lui dit-il en levant brièvement les yeux au ciel au début de sa phrase. Il ne pouvait pas regretter de l'avoir retrouvée.

« J'ai retrouvé une de mes amies d'enfance récemment, c'est elle qui est venue me dire pour mon frère mais je l'ai retrouvée. » précisa Imen lorsque la conversation dévia sur le frère de la jeune femme. Plus sérieux, Enzo grimaça légèrement en fronçant les sourcils, compatissant. Même si il ne voyait pas quotidiennement tous ses frères & sœurs, il ne pouvait pas imaginer en perdre un de façon permanente. Son cœur se serra et il s'approcha encore d'Imen, se décidant enfin a poser une main réconfortante sur son bras. « Au moins, tu vois déjà le bon côté des choses... » lui fit-il remarquer dans un petit sourire avant de s'éloigner de nouveau pour prendre la guitare qu'il avait posée sur le canapé pour la ranger un peu plus loin. « Je la connaissais ? » demanda-t-il, curieux et ravi que la conversation ne s'attarde pas sur Hassan – si Imen voulait en parler, il serait bien sûr une oreille attentive, mais il ne tenait pas à ce qu'elle rumine sa tristesse en vain.
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MessageSujet: Re: imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ EmptyLun 20 Mai - 18:59

Je peux pas y croire ... Enzo a beau prétendre que tout va bien, j'ai la sensation d'avoir gâché ma relation avec une des personnes qui comptent le plus pour moi, alors que mon but était le contraire justement. Une petite voix me souffle d'arrêter de culpabiliser, parce qu'après tout, c'est lui qui est parti en pensant que me laisser dans un tel moment serait une bonne idée alors que ... Mais ça n'aurait rien changé au problème. Enfin non, problème n'est pas le bon mot mais vous voyez hein ... Alors nous voilà, à essayer de reprendre une conversation normal en espérant que ce qui vient de se passer ne changera rien, c'est ce que je veux en tout cas, seulement c'est trop tard. J'arrive pas à y croire, mais en même temps qu'est-ce que je pouvais lui dire d'autre ? Je n'allais pas lui mentir, mais j'avoue, de là à avoir la réaction que j'aie eu ... Gosh, pourquoi il a fallu que ça se complique avec Enzo ? Tout a toujours été tellement simple avec lui, que ce soit à l'époque où on était enfants ou quand on s'est retrouvés à New-York. C'était simple jusqu'à l'affaire Idriss et jusqu'au départ d'Enzo en fait. Mais je lui ai juste dit que je savais pas ce que je ressentais ... et qu'il méritait mieux que moi parce que je suis un désastre ambulant. Et je le pense réellement. C'est une des plus belles personnes que je connaisse, une des plus importantes, pourtant je lui fais quand même du mal. Seulement je ne suis pas prête parce que je sais qu'avec lui, ça serait sérieux et le seul homme avec qui ça a presque été sérieux, c'était Jalil et ça a très mal fini. En fait c'est ça. J'ai peur. Honnêtement s'il se passe encore un drame je sais pas si j'y survivrais. J'ai l'impression que ... Si j'ai été honnête, pourquoi je me sens mal ? Ca doit être la mort d'Hassan ... Oui c'est ça, la mort d'Hassan.

« Mais non, dis pas ça... Au contraire. » dit-il en levant les yeux au ciel. Dans un sens, sa réponse me fait sentir encore plus coupable mais j'ai un petit sourire quand même, parce que ça me rassure. Le fait qu'on se soit retrouvés après tout ce temps est tellement incroyable que ... enfin j'espérais qu'il réponde ça. Je me sens tellement confuse par rapport à la situation. Bref, ne désirant ni m'attarder sur notre relation ou sur Hassan, j'essaie d'aborder une autre partie du sujet qui est un peu plus joyeuse, c'est-à-dire mes retrouvailles avec Yasmine, peu importe les circonstances. Enzo et elle sont les deux seules personnes qui me permettent de ne pas oublier d'où je viens et qui je suis. Ce sont les seuls à avoir connu l'ancienne moi, celle qui était là avant que les morts ne s'empilent parmi mes proches. « « Au moins, tu vois déjà le bon côté des choses... » » fait Enzo en posant une main réconfortante sur mon bras. Même ce geste me paraît différent maintenant. Je lui souris malgré tout. Oui ça m'arrive encore de voir le bon côté des choses dans tout ça, heureusement, sinon je sais pas dans quel était je serais. Je le regarde s'éloigner à nouveau pour aller ranger sa guitare. « Je la connaissais ? » Je suis soulagée que la discussion bifurque sur Yasmine.Elle est aussi touchée que moi, je le sais mais elle fait plus d'efforts pour le cacher. Peut-être que c'est parce qu'elle n'avait pas vue mon frère depuis très longtemps, je sais pas trop. On se soutient mutuellement en tous les cas, mais on en parle rarement, vu que c'est loin d'être nos sujets favoris. Nous nous sommes mises en tête de profiter de nos retrouvailles avant tout. On a assez pleuré toutes les deux. Mais je ne pense pas à ça tout de suite, non, je me rappelle plutôt les bons souvenirs de quand nous étions enfants. Je hoche la tête avec un autre sourire en prime. « Oui tu la connaissais. Yasmine, je sais pas si tu te souviens ... ? Son père est policier. On arrêtait pas de se disputer -gentiment, toujours- quand t'étais là parce qu'elle aussi voulait être ton guide officiel et j'arrêtais pas de lui dire que non, c'était moi, un point c'est tout. » ai-je répondu très sérieusement. Et je maintiens de toute façon, ça reste moi son guide officiel. En venant ici, avec la mort d'Hassan et tout ce que j'avais à dire à Enzo, je m'étais attendue à être plus ... misérable que ça. A ne pas pouvoir arrêter les larmes par exemple, pourtant, me voilà en train de sourire, encore et encore. Est-ce que je dois y comprendre un message subliminal parce qu'Enzo est avec moi ? Peu importe. J'ai repensé à nos retrouvailles dans le métro et du coup, à sa guitare. « Ca fait longtemps que je t'aie pas entendu jouer ou chanter. » ai-je lancé doucement avant de réaliser qu'il pourrait se sentir obliger de le faire du coup, ce que je ne veux pas. « Simple constatation ! » ai-je continué tout de suite après avec un sourire en coin. Je réalise soudainement que j'ai plein de choses à lui demander, par exemple comment cette tournée s'est passée, comment va sa famille mais que les mots ont du mal à sortir. Normalement ça aurait dû être les premières choses que j'aurais dû lui demander ... Dans d'autres circonstances. Okay, ça suffit. « Alors ... qu'est-ce que j'ai loupé ces derniers mois ? » ai-je demandé en m'appuyant sur le dossier du canapé. Je suis juste curieuse, je demande juste comment ça s'est passé ... paraît que c'est ce que les amis font entre eux.
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MessageSujet: Re: imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ EmptyMar 21 Mai - 2:34





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Enzo faisait son possible pour ne pas être mal à l'aise et pourtant, au fond de lui, il n'avait qu'une seule envie : disparaître d'ici, devenir invisible, se téléporter, quoique ce soit qui puisse écourter ce moment qui était déjà bien assez difficile pour lui. Et pourtant, il devait bien ça à Imen : après tout, ses sentiments n'impliquaient que lui, il ne pouvait pas la pénaliser pour ne pas éprouver la même chose, il l'avait déjà fait en partant, plusieurs mois auparavant. Alors, le jeune homme continua la conversation, comprenant qu'elle avait peut-être besoin de se changer les idées par rapport à la terrible nouvelle qu'elle lui avait annoncé dès son arrivée. « Oui tu la connaissais. Yasmine, je sais pas si tu te souviens ... ? Son père est policier. On arrêtait pas de se disputer -gentiment, toujours- quand t'étais là parce qu'elle aussi voulait être ton guide officiel et j'arrêtais pas de lui dire que non, c'était moi, un point c'est tout. » Un léger sourire prit brièvement place sur les lèvres d'Enzo mais n'y resta pas bien longtemps. « Oh, oui, je me souviens. » sourit-il sans développer. Arh, il détestait ça... Le souvenir des moments qu'ils avaient passé en Syrie, durant leur enfance, était désormais teinté d'un petit-arrière goût amer, mais ça passerait sûrement avec le temps. Ne voulant pas vraiment se trahir, le jeune homme fit rapidement volte-face pour aller ranger sa guitare, mais fut une nouvelle fois interrompu par l'intervention d'Imen. « Ca fait longtemps que je t'aie pas entendu jouer ou chanter. » Surpris, le jeune homme releva la tête. Le souvenir de leurs retrouvailles qu'elle avait déjà évoqué un peu plus tôt lui revint de nouveau en mémoire et il lui adressa un léger sourire gêné. Sincèrement, il ne se sentait pas de lui chanter une chanson maintenant, surtout compte-tenu du répertoire qu'il avait ces derniers jours. « Simple constatation ! » continua aussitôt Imen, semblant capter son malaise soudain. « Oh... d'accord. Mh, de toute façon tu risques pas de m'entendre dans les rues ou le métro dans les prochains temps. » lâcha le jeune homme en grimaçant, rangeant sa guitare avant de revenir vers Imen au moment où celle-ci reprenait la parole. « Alors ... qu'est-ce que j'ai loupé ces derniers mois ? » Haussant les épaules, Enzo passa devant la jeune femme pour se diriger vers la cuisine tout en lui répondant. « Oh, bah... pas grand chose, la routine d'une tournée. On a rapporté beaucoup d'argent pour l'association de Tallulah, c'est le plus important. » déclara-t-il. « Tu veux boire quelque chose ? » Avoir les mains occupées semblait être le seul moyen pour le jeune homme de ne pas se sentir trop mal, et il se servit une bière avant même que la jeune femme ne lui répondre. « Sinon, c'était bien, j'ai visité plein de nouveaux endroit, fait plein de bonnes rencontres... Et du coup, d'autres concerts ont été demandés, c'est en cours de négociation je crois. » continua-t-il sur le ton de la conversation. « Et moi, qu'est-ce que j'ai loupé ? » A part sa chance d'être un jour avec elle ?

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MessageSujet: Re: imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ imenzo ❝you say it's too late to make it ❞ EmptyDim 23 Juin - 17:19

L'avantage quand on ne se prend pas la tête avec les hommes et qu'on ne cherche que des distractions c'est que ... bah oui, on ne se prend pas la tête justement, on évite de se poser des questions et les scènes habituelles où on est coincés sur le canapé avec un pot de glace et une comédie romantique. Jalil a été la seule exception mais la colère a vite aidé à me reprendre. Seulement là je m'aperçois que c'est très différent et j'ai du mal à me reprendre totalement, c'est pour cette raison que j'essaie de me concentrer sur le reste, c'est-à-dire Yasmine, qui est la seule bonne nouvelle dans ma vie en ce moment. « Oh, oui, je me souviens. » Je souris de la même façon que lui quand il répond. Un léger silence s'installe durant quelques secondes. Encore un. J'ai le coeur qui se serre en repensant à cette période sans problèmes de notre enfance était et ce, même si on n'a pas passez autant de temps que ça ensemble en Syrie, vu que sa mère et lui ont fini par repartir. J'imagine que parfois, on n'a pas besoin de beaucoup de temps pour se lier à certaines personnes. Dans notre cas on a quand même réussi à se retrouver plus de dix ans après totalement par hasard malgré les kilomètres qui étaient supposés nous séparer. Ça veut dire quelque chose ... hein ? Oulah, forcément me poser ce genre de question n'aide pas du tout. C'est sûrement pour cette raison que, en le voyant aller ranger sa guitare, je me suis soudain souvenue qu'un certain temps a passé depuis la dernière fois où il a chanté et joué devant moi. J'ai toujours en tête la chance de nos retrouvailles dans le métro évidemment. Bref, sur ce coup là j'ai réellement perdu l'occasion de me taire. Enzo relève la tête vers moi, me regarde bizarrement et en voyant ses yeux, mon coeur manque un battement. Non vraiment, j'aurais dû m'abstenir de balancer un truc pareil à un tel moment. C'est pour ça qu'après avoir réalisé, je m'empresse de préciser ma pensée, à savoir que c'est juste une constatation, rien d'autre. Comme s'il allait s'amuser à jouer quelque chose après ce qui vient d'arriver ... Pourtant je m'aperçois que j'aurais bien aimé. Entendre sa voix. Regarder son visage en attendant. Suivre la danse de ses doigts sur les cordes de son instrument. Ca fait vraiment longtemps oui, j'ai juste pas du tout le droit de lui demander une telle chose maintenant. « Oh... d'accord. Mh, de toute façon tu risques pas de m'entendre dans les rues ou le métro dans les prochains temps. » lance Enzo en revenant vers moi. Je ne cherche même pas à cacher ma surprise et fronce les sourcils. « Oh ... pourquoi ? » ai-je demandé curieuse. Je sais qu'il aime faire ça. Aller dans la rue, avec sa guitare et donner un peu de bonheur dans la vie terne des gens. C'est son truc. Et c'est comme ça que je l'ai retrouvé, alors je me demande juste pourquoi ... parce que ça ne peut pas être ça hein ? Je ne peux pas être ... Je ne peux pas avoir autant d'importance ... Pas vrai ? Du coup je n'aurais peut-être pas dû poser la question pour connaître la raison. Je peux pas croire que je dois faire attention à ce que je dis avec lui maintenant. C'est injuste, j'ai pas voulu ça. J'ai fini par lui poser la question qu'on pose quand on revoit un ami qui s'est absenté un certain temps. « Oh, bah... pas grand chose, la routine d'une tournée. On a rapporté beaucoup d'argent pour l'association de Tallulah, c'est le plus important. » fait-il en se dirigeant vers la cuisine tandis que je reste à ma place. Il m'a peut-être laissée pendant trop longtemps, mais il l'a fait pour la bonne cause, c'est ce qu'il faut que je me dise. Je souris, ne pouvant qu'être sensible à ce genre de nouvelle. « C'est vraiment génial, oui. » ai-je fait sincèrement.

Ma gorge se noue soudainement. Je le regarde se mouvoir  dans la cuisine comme si j'ai de nouveaux yeux. Depuis qu'il m'a avoué la vérité pour ses sentiments pour lui, j'ai l'impression de le regarder différemment et je n'arrive pas à savoir si c'est une bonne chose. « Tu veux boire quelque chose ? » demande soudain Enzo. « Je veux bien un verre d'eau s'il te plaît. » A croire que mon discours quand je suis arrivée m'a donnée soif  ... haha. Non si c'était vraiment le cas je lui aurais demandé autre chose que de l'eau, seulement je pense avoir la tête assez embrouillée comme ça. Donc restons pour l'eau. « Sinon, c'était bien, j'ai visité plein de nouveaux endroit, fait plein de bonnes rencontres... Et du coup, d'autres concerts ont été demandés, c'est en cours de négociation je crois. » poursuit-il en se servant une bière. Je le regarde faire. Je me dis que je l'envie de pouvoir aller où il veut et rencontrer tous ces gens. Je suis sure que la gent féminine me tuerait si elle savait ce qui vient de se passer. J'ai cette phrase qui n'arrête pas de jouer au flipper dans ma tête : je ne voulais pas te faire du mal. Plutôt stupide hein, étant donné les circonstances ? C'est sans doute pour cette raison qu'elle est restée coincée dans ma gorge. De toute façon ça ne sert à rien de rester bloquer cent ans sur le problème. Pour toute réponse je hoche doucement la tête, vraiment contente pour lui. « Et moi, qu'est-ce que j'ai loupé ? » Hum ... J'ai pris une brève seconde pour réfléchir en passant une main dans mes cheveux avant de finir par hausser les épaules. « Pas grand chose de plus ... Ma coloc est partie pour son boulot quelques mois donc pour éviter d'être toute seule je passe beaucoup chez Sam, mais je suis quand même pas mal seule là-bas vu qu'il passe tout son temps au journal. Sinon ... rien je crois. Juste ... le boulot. D'ailleurs je me dis de plus en plus que j'aie envie d'arrêter mais comme je ne sais pas vraiment pour faire quoi je continue ... C'est juste que finir ma vie comme femme de ménage dans un hôtel pour riches c'était pas vraiment mon plan quand j'ai commencé les études. » Oui mais bon, on n'a pas forcément ce qu'on veut dans la vie. Je l'ai regardé comme pour lui dire "tant pis". Femme de ménage n'a jamais été le métier de mes rêves mais au moins, il permet de payer le loyer, la bouffe et des petits plaisirs de temps en temps. En entrant à la fac de langues dans mon pays je ne savais pas vraiment quoi faire. Je savais juste que je voulais apprendre l'anglais et perfectionner mon français, au-cas-où je serais amenée à voyager plus tard, comme je le désirais tant à l'époque. A l'époque.
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