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imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be

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MessageSujet: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyMar 22 Jan - 23:53




imen & enzo

❝ i know it's hard to remember, the people we used to be ❞


Enzo retrouvait à peine les habitudes new-yorkaises, et il fallait avouer qu'il prenait un malin plaisir à pouvoir se réveiller quand il le voulait. Il était vrai que la vie en tournée était complètement différente, mais après quatre mois de voyages, Enzo était particulièrement content d'avoir pu se réveiller quand bon il lui semblait, de prendre son temps pour prendre son déjeuner, se préparer, c'était un calme qu'il trouvait salvateur après quatre mois de folie quotidienne sur les routes du monde entier. Oh, il ne regrettait rien ! Partir avait été ce dont il avait eu besoin et il n'était de toute façon pas du genre à regretter ce qu'il faisait lorsqu'il en avait vraiment besoin. S'éloigner de New York, de la folie de se retrouver avec un frère jumeau, une nouvelle « identité », une nouvelle nationalité, son couple avec Aloysia qu'il avait la terrible impression de trahir en éprouvant des sentiments dépassant l'amitié pour Imen... En général, il savait faire face à ses problèmes, mais là il avait juste été surmené, surpassé par ses propres sentiments, et il n'avait trouvé que la fuite pour essayer de mettre au clair ses pensées. Etais-ce le cas, maintenant qu'il remettait les pieds dans la Grosse Pomme ? Non, définitivement pas. Si il était revenu, c'était simplement parce que Tallulah le lui avait implicitement demandé. Elle était au plus mal et Enzo ne pouvait tout simplement pas concevoir qu'il n'était pas près d'elle lorsqu'elle en avait besoin. Elle était sa meilleure amie, l'une de ses meilleures partenaires de musique, et une personne exceptionnelle de toute façon, et Enzo était bien connu pour n'être satisfait que lorsque ses amis – et le monde entier – étaient heureux. Mais lui... lui, il était toujours dans le même brouillard. Parce que même s'il éprouvait des sentiments très perturbants envers Imen, il ne pouvait pas nier non plus qu'il ne s'était pas mis avec Aloysia par hasard et que pour elle aussi, il éprouvait des sentiments. Il n'avait pas osé recontacter ni l'une ni l'autre jusqu'à présent, bien qu'il ne soit arrivé que quelques jours auparavant, mais Tallulah l'avait supplié d'arrêter de la materner et il lui accordait quelques jours de solitude si elle ne le rappelait pas d'ici là.

L'ascenseur dans lequel il se trouvait était particulièrement luxueux, mais ça, Enzo y était habitué. Ca devrait le déranger, avec ses convictions, mais avec l'âge, il s'était rendu compte que certaines choses qu'il considérait comme des outrages ne valaient pas la peine. Et puis, il n'était vraiment pas là pour ça. Chambre 723 répéta-t-il mentalement en laissant une femme sortir de l'ascenseur, au troisième étage. Il continua son ascension, sentant son stress monter, et fit craquer ses doigts en soupirant pour tenter de faire baisser la pression – en vain. Il ne savait vraiment pas comment Imen allait l'accueillir et pourtant, il ne voulait pas se résigner à rester silencieux alors qu'il était de retour. Lorsqu'ils s'étaient quittés, elle sortait de problèmes en rapport avec sa vie en Syrie et Enzo, en fuyant, l'avait également abandonnée et il en avait conscience – si ça n'avait pas justement été son attraction envers elle qui l'avait poussé à fuir, jamais il ne se serait permis de la laisser seule dans un tel moment. Pourtant, il l'avait fait, et il devait désormais s'excuser. Pendant un instant, il pensa à amener des fleurs, puis il pensa à Imen... Il ne la percevait pas comme ça, il serait ridicule de croire que quelques fleurs pouvaient l'attendrir, surtout pas avec les accusations envers Enzo. En arrivant devant la chambre désignée, le jeune homme prit une profonde inspiration et entra par la porte coincée par un cale-porte. Il avança de quelques pas dans un couloir déboulant sur une grande chambre : dos à lui, Imen était affairée à changer les draps du lit. Sentant aussitôt son cœur manquer un battement, le jeune homme déglutit : non, il ne pouvait pas faire demi-tour maintenant, ce n'était pas son genre. « Imen ? » ne put-il donc que dire, s'approchant un peu plus en arborant un léger sourire dans lequel pointait une once d'inquiétude.




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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyDim 27 Jan - 17:58

« Imen t'as la 723 à faire. » a dit ma boss en regardant le listing. Pour toute réponse, je hoche la tête. Il n'y a pas grand chose à dire de plus de toute façon. Carmen doit s'occuper de la 728, la chambre où il y a eu une fête hier soir et une partie de la nuit. Un carnage. Je comprends pas comment on fait pour accepter des trucs pareils. Oh, c'est simple. Les clients d'ici ont de l'argent, et tant que le client a beaucoup, beaucoup d'argent, c'est lui le roi, pas vrai ? Donc parce que je suis habituée vu que je travaille dans cet hôtel depuis environ un an à présent et que j'ai clairement appris, je dois l'avouer à fermer ma gueule, je me dirige vers ascenseur. Un autre jour follement palpitant dans ma vie depuis que je suis en Amérique ... Imen Al-Tassir, ancienne révolutionnaire qui pensait pouvoir changer le monde et qui se retrouve à faire le ménage pour les riches. C'est triste. Pendant ce temps, la famille qu'il me reste est en train de risquer sa vie à chaque instant. Y a pas un petit décalage là ? Nouveau soupir lors que je suis dans l'ascenseur. J'ai l'impression de me perdre en fait. Depuis mon arrivée j'ai perdu le but pour lequel je me suis battu pendant très longtemps. Un nouveau raid aérien du régime a tué seize personnes à Alep, dont huit enfants. Encore et toujours. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus hein ? Que je suis en train de m'habituer à tout ça ? Que de l'autre côté de l'Atlantique, tout a moins d'importance et que je suis en train ... d'oublier ? Vous le savez déjà, tout simplement parce que ça fait des mois que je vous bassine, que je bassine tout le monde avec ce genre de questions.

Voilà. Je suis sortie de la cabine puis me suis dirigée vers la chambre 723 pour aller la nettoyer. En tenue de femme de ménage, l'uniforme. J'ai envie de sortir, de sentir l'air et de me promener sur les trottoirs de la ville. Seulement je suis coincée là. Je me dis qu'avant je n'aurais pas hésité à tout envoyer balader, même si ça voulait dire perdre mon boulot. Tant pis, j'aurais été en trouver un autre. Seulement là, je reste sagement. Je prends le chariot de draps propres. L'aspirateur est pas loin. Le temps est gris dehors, je crois même qu'il pleut, ce qui n'empêche pas mon envie de sortir. Peu importe, oubliez ce détail. Je commence donc mon boulot par faire les poussières ... Ensuite la routine. Je fais tout machinalement, je répète les mêmes gestes que les jours précédents. Tout simplement parce qu'il n'y a que ça à faire. Les minutes ont passé. Peu à peu, la chambre redevient "propre", comme si elle avait été sale avant mon arrivée, tu parles ... Vient le moment de changer les draps. D'un geste sec, j'enlève les anciens et commence à mettre les nouveaux. « Imen ? » Je me suis littéralement figée sur place en entendant mon prénom prononcé par cette fois. Mais ... mais ... Je ne me retourne pas tout de suite. Mon coeur a loupé un battement. Enzo. Enzo est derrière moi ? Mais ... Ma mâchoire s'est crispée. Mon esprit fonctionne à toute vitesse. C'est pas possible ! Après quelques secondes, je me retourne pour ... Pourtant si, il est bien là. En face de moi, à quelques mètres au niveau de la porte. Comme s'il n'était jamais parti ... Sauf que si justement, il est parti. La dernière fois qu'il m'a vue, j'avais encore les marques de coups d'Idriss sur le visage. Maintenant elles ont disparu. Comme lui. Ma mâchoire se crispe. Je sens que mes lèvres ont envie de l'accueillir avec un sourire mais je m'y refuse. Le moment où il est parti me revient en tête. « Si on t'a donné cette chambre elle ne sera pas prête avant quinze minutes, reviens plus tard. » ai-je lancé presque froidement, sans aller vers lui, sans bouger de ma place. Jamais je n'aurais pensé lui parler de cette façon un jour. C'est Enzo. Ça me ferait presque mal au cœur. Seulement il est parti. Il est parti tout en sachant que j'avais besoin de lui à cet instant de ma vie. Et j'en ai marre que les gens m'abandonnent. J'en ai vraiment marre.
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyLun 28 Jan - 12:42


Enzo se doutait bien qu'Imen n'allait pas lui sauter dans les bras lorsqu'il allait venir la voir, et pourtant... pourtant, il était tellement dans le flou qu'il en était arrivé au point où il se disait que, pourquoi pas, et si elle lui sautait dans les bras ? Ca leur épargnerait un mauvais moment, tiens... non, il ne devait pas penser ça. Si Imen était énervée contre lui, elle en avait tout à fait le droit, et il se devait d'accepter qu'elle soit désagréable avec lui si elle l'était. Mais si elle pouvait ne pas l'être... bref. Planté derrière elle, le jeune homme l'avait interpellée et ne savait absolument pas quoi dire d'autre alors qu'elle restait plantée, immobile, à quelques pas de lui. Lorsqu'elle se retourne enfin, Enzo retrouve son sourire mi-inquiet, mi-jovial et cherche son regard – vide – du sien, espérant pouvoir l'attraper et lui faire comprendre à quel point il était désolé. Il n'en eut pas l'occasion : avant même qu'elle ne prenne la parole, Enzo avait deviné à l'expression de son visage que non, non, elle n'allait définitivement pas lui sauter dans les bras. « Si on t'a donné cette chambre elle ne sera pas prête avant quinze minutes, reviens plus tard. » déclara-t-elle simplement avec une monotonie qui brise instantanément le cœur du musicien. Elle reste immobile, à le fixer sans même le voir, laissant deviner toute la colère qui l'habite à son sujet, et Enzo se retrouva rapidement pris de court par cette attitude encore plus hostile qu'il n'aurait pu penser. « Non, ce... non, c'est pas ma chambre. » balbutia-t-il en laissant ses mains retomber mollement le long de son corps. Complètement sonné par la réplique d'Imen, le jeune homme resta un long moment silencieux et immobile à son tour, ne sachant absolument pas comment se justifier. Ca, par exemple, c'était quelque chose à quoi il aurait pu penser avant de venir, par exemple ! Oui, seulement il avait été pressé, parce que même si il avait vécu des moments exceptionnels dans sa tournée et qu'elle était l'une des raisons de son départ, Imen manquait à Enzo et le jeune homme avait fini par se dire que maintenant qu'il était à New York, il ne servait à rien de continuer à la fuir. Et si c'était d'être surpassé par ses sentiments et d'aller trop loin avec elle qui lui faisait peur... pour le coup, il avait de quoi être rassuré sur le sujet et surtout, refroidi ! Imen lui en voulait et elle avait absolument tous les droits de l'être. Lorsqu'il était parti pour sa tournée, profitant que sa meilleure amie lui propose de le sponsoriser en le voyant aussi mal au point psychologiquement et comprenant qu'il avait besoin de changer d'air, Imen était elle aussi plutôt mal en point, elle venait de se faire agresser et son visage témoignait de la violence qu'elle avait endurée ! Bien sûr, il n'avait pas « tout simplement » fui ! Il l'avait soigné, était resté près d'elle, mais ça avait juste été... trop pour lui, et il avait dû se résigner à l'abandonner alors qu'elle avait besoin de lui... « Imen, je... » balbutia-t-il de nouveau avant de s'arrêter, avançant d'un pas, le regard suppliant. « S'il te plaît, j'ai besoin de te parler... On peut se voir quand tu auras fini ? » demanda-t-il enfin dans un léger sourire plein d'espoir.


Ahaha pardon, court, mais je t'avais dit que j'aurais un coup de mou dans la nuit Arrow


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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyDim 10 Fév - 20:58

Tous ceux qui me connaissent vous diront que j’ai un sale caractère, que parfois … parfois je peux être vraiment méchante. Sauf que ce que ces personnes oublient souvent de préciser c’est que ça se produit souvent quand je suis blessée. Voir le visage de chien battu d’Enzo a failli me faire craquer. Je dis bien failli. Entendre à nouveau sa voix à un tel moment a déréglé les battements de mon cœur pendant quelques secondes. Surtout à cause du choc de la surprise en fait. Je me suis attendue à tout sauf à ça en me levant ce matin. Ca fait des mois qu’il est parti. Je ne sais même pas si je m’attendais à le revoir un jour en fait. Il s’est juste tiré, il ne m’a rien dit. Comme un voleur. Il ne m’a pas laissée le temps. Et je peux vous dire que ça m’a fait un mal de chien, surtout venant d’Enzo. S’il y a bien une personne à laquelle je n’aurais jamais pensé pour m’abandonner, c’est bien Enzo. Sauf qu’encore une fois, je me suis royalement faite avoir. « Non, ce... non, c'est pas ma chambre. » répond-il quand je lâche ma phrase. Bien sûr qu’il n’est pas là pour la chambre mais franchement, ça m’aurait arrangée qu’il le soit. Je m’aperçois que ce n’est pas facile de rester insensible à Enzo, surtout quand on le connaît bien comme moi. Le souci, c’est tout le reste. Le souci, c’est que je n’ai pas oublié que j’ai eu besoin de lui pendant tous ces mois mais qu’il n’était pas là. Il est parti. Parti en sachant que j’avais besoin de lui et c’est sûrement la pire chose de toute. Ca et le fait de ne pas comprendre quand une personne à qui vous tenez se met soudainement à fuir à l’autre bout du monde.

Je suis rancunière. Peut-être trop dans le cas actuel ? Après tout, on n’est pas mariés Enzo et moi, alors s’il veut partir en tournée … il y va, point barre. Mais non. Je suis désolée. Non. Pas comme ça, pas de la façon dont ça s’est passé. Sur le coup, je me suis dit non, c’est impossible, ce n’est pas le Enzo que je connais ça. N’importe quoi. Comme si je l’avais idéalisé en fait, mis au-dessus de mes chieurs de frères par exemple. Mais le temps a bien changé depuis l’époque où on jouait tous les deux dans le jardin de ma maison à Hama. Je me demande si cette époque a réellement existé un jour d’ailleurs vu qu’elle me semble tellement loin actuellement. Le silence s’est installé. En tous les cas, ce n’est certainement pas moi qui parlera la première, ça non. Car … en venant le voir lui après avoir été tabassée par Idriss … Je lui ai donné ma confiance. C’est important. Je l’ai permis de me voir dans un état de faiblesse ultime. Il m’a soignée certes, mais s’est tiré juste après. « Imen, je... » commence-t-il mal à l’aise. Il a un regard suppliant et à la bonne idée de s’arrêter avant de s’approcher trop près de moi. Je le fixe sans faire un geste et surtout sans ciller. Je le déteste de me faire me détester à ce moment. C’est difficile de le détester et là, je n’y arrive parfois qu’à moitié même si je montre tout le contraire. Je reste immobile, le visage fermé et surtout, j’étouffe le sentiment de bonheur de le revoir sous ma colère. « S'il te plaît, j'ai besoin de te parler... On peut se voir quand tu auras fini ? » finit-il par demander plein d’espoir. Je me mords discrètement l’intérieur de la joue. En plus il a ce sourire qui … Non. Je ne vais pas me laisser avoir et je ne vais surtout pas le laisser s’en sortir ainsi. J’ai haussé les épaules et ai feint de réfléchir. « Je sais pas ... C’est à toi de me le dire non ? Parce que si ça se trouve quand j’aurais fini tu seras encore reparti. Qui sait après tout ? T’as la fâcheuse tendance de disparaître quand on a besoin de toi je crois bien. » ai-je lancé acerbe. Voilà c’est dit.
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyLun 11 Fév - 2:47


Enzo n'avait jamais été très doué en ce qui concernait les relations amoureuses ; pourtant, il était loin d'être un petit-ami difficile ! Bien au contraire, et c'était peut-être ce qui lui avait donné si peu de chance avec les filles pour qui il avait eu un coup de cœur jusqu'à présent. Il commençait à sortir avec une fille, mais il était toujours trop gentil – un autre cas de figure était lorsqu'il rencontrait quelqu'un dans un pays étranger, et qu'il venait un moment où ils devaient faire face à la réalité et se dire au revoir pour de bon, peu importe à quel point ils pouvaient s'apprécier – sinon, sa petite-amie se lassait, ou bien c'était lui... Avec Imen, pourtant, c'était complètement différent. D'abord, rien n'était clairement arrivé entre eux ; Enzo avait fait en sorte de disparaître de la circulation avant que l'irréparable n'arrive, surtout qu'il avait une petite amie à cette époque et qu'il était plutôt sérieux en ce qui concernait sa fidélité... Enfin, ce n'était pas tellement sa fidélité qui lui avait fait prendre ses jambes à son cou, mais bel et bien le fait qu'il expérimentait une toute nouvelle forme de sentiments envers Imen & que ça lui faisait peur. La jeune femme était en danger, et pourtant c'était elle qu'il avait vue comme un danger. Est-ce qu'il avait réussi à trouver le courage de faire face à tout ça durant sa tournée ? Apparemment, oui, s'il se trouvait à cet instant en face d'Imen à essayer de lui parler... pourtant, son assurance semblait s'être fait la malle. « Je sais pas ... C’est à toi de me le dire non ? Parce que si ça se trouve quand j’aurais fini tu seras encore reparti. Qui sait après tout ? T’as la fâcheuse tendance de disparaître quand on a besoin de toi je crois bien. » lui répondit Imen avec acidité lorsqu'Enzo lui avait demandé s'il pouvait la voir après son service. Il était même prêt à l'attendre pendant des heures s'il le fallait ! Pourtant, elle ne semblait pas de cet avis, et ses paroles pleines de rancoeur en étaient le premier témoin. Se sentant soudainement accusé, et réalisant bien vite que c'était à raison, le jeune homme baissa la tête un instant en déglutissant avant de relever les yeux vers Imen pour essayer d'attraper son regard. « Je suis désolé, Imen. Je suis désolé d'être parti... Crois-moi, ça ne me ressemble pas... » Il ne savait pas quoi lui dire d'autre – il avait été particulièrement égoïste sur ce coup et il en avait conscience, ça l'étonnait toujours autant, probablement parce qu'il faisait en sorte d'y penser le moins souvent possible pour ne pas sentir une vague de culpabilité l'envahir. « T'avais besoin de moi, et c'était plus important que mon besoin de m'éloigner... » « de toi », faillit-il continuer avant de s'abstenir. « Je suis sûr que tu dois avoir encore plein de reproches à laisser sortir... Je disparaîtrais pas. Je disparaîtrais plus. » déclara-t-il encore en haussant les épaules. Oui, il était bien prêt à faire face à tout ce dont elle pourrait l'accuser, et à se faire pardonner pour ça. Il n'en savait vraiment pas plus sur ses sentiments que lorsqu'il avait quitté la jeune femme quelques mois plus tôt, et pourtant il avait fallu de quelques minutes en sa présence et de quelques remarques sanguines pour qu'il se laisse de nouveau guider eux. « Tu peux m'en vouloir, mais laisse-moi au moins essayer de me racheter... » souffla le jeune homme en avançant d'un pas.



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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptySam 23 Fév - 15:11

J'arrive pas à y croire qu'il soit là, devant moi. Kassim a toujours dit que j'avais l'art de dramatiser les choses. Parfois quand les uns se contentent d'être heureux, je n'en fais qu'à ma tête e et me concentre uniquement sur le mauvais côté des choses. Ce n'est pas ma faute, non ce n'est pas ma faute. Pardonner est une chose que je peux faire difficilement. Parfois. J'aime me dire ça parce que ça ferait de moi une personne qui ne se fait plus avoir par les autres. Si seulement c'était vrai. Si seulement je ne me faisais plus avoir par les gens auxquels je tiens, si seulement je fermais tout pour ne plus être blessée par tout ça. Pour ne plus me prendre la tête, pour ne plus crier et verser des larmes. Mais je ne suis pas capable d'être en colère indéfiniment. Puis je retombe dans le panneau, encore et toujours. Je suis maso. Tellement dommage de se prétendre aussi forte alors qu'on est en réalité aussi faible. Je me suis souvenue de la façon dont j'ai réagi en apprenant qu'il était parti, comme ça, il y a quelques mois. Mal. Je n'y ai pas cru. Je me suis répétée qu'il ne pouvait pas me faire ça pendant des jours avant de devoir faire face à la réalité. J'ai pensé, en courant chez lui le jour où Idriss est venu me régler mon compte qu'Enzo ... Mais en fait non, une fois de plus je me suis trompée. Je ne peux pas m'arrêter d'y penser, à cette phrase, je me suis trompée. Ca me fait me rappeler mon passage à tabac et le fait qu'il m'a vue dans un état d'extrême vulnérabilité. Personne, à part des membres de ma famille ne m'ont vue ainsi alors son départ ... son départ inexpliqué ... Je lui en veux tellement de m'avoir laissée, de m'avoir comme effacée de sa vie pendant tout ce temps, de m'avoir laissée toute seule face à une situation où j'avais tellement besoin de lui ... Je me répète, je sais que je me répète. Je devrais lui dire tout ça mais ma bouche reste fermée, parce que lui balancer tout ça montrerait encore une fois à quel point son départ m'a fait du mal.

Je me suis dit soudainement, est-ce que ça serait si mal de lui sauter dans les bras et de lui dire qu'il m'a beaucoup manqué ? Les gens parlent souvent de l'orgueil masculin, il faudrait leur rappeler que la version féminine existe et que je suis même très familière avec. « Je suis désolé, Imen. Je suis désolé d'être parti... Crois-moi, ça ne me ressemble pas... » répond Enzo quand je lui balance ma remarque acerbe à la figure. J'ai eu un drôle de rictus désabusé. Envie de rigoler nerveusement sous le coup de la frustration. Il le reconnaît lui même ! C'est exactement ce que je pensais il y a encore quelques secondes, que jamais je ne l'aurais pensé capable de faire un truc pareil parce que ça ne lui ressemble tellement pas ... J'ai du mal à me dire qu'on parle d'Enzo en fait, que c'est bien contre lui que je suis en colère là, tout de suite. Est-ce que c'est vraiment possible d'être en colère contre lui ? Je crois bien que oui, malgré tout. Je ne réponds rien, me mords violemment l'intérieur de ma joue. Je me sens un peu paumée sur la marche à suivre en fait. En plus, je suis au boulot et c'est pas le meilleur endroit pour régler une situation pareille. « T'avais besoin de moi, et c'était plus important que mon besoin de m'éloigner... » continue-t-il. C'est ça qui est embêtant avec Enzo. Il sait y faire pour se faire pardonner seulement je n'ai pas envie que ce soit aussi facile pour lui sur ce coup là ... Sauf que si je suis honnête avec moi-même ... Oh putain, juste ta gueule conscience. « Je suis sûr que tu dois avoir encore plein de reproches à laisser sortir... Je disparaîtrais pas. Je disparaîtrais plus. » Mes doigts serrent fort le morceau de drap que je tiens depuis le début sans l'avoir remarqué avant. Qu'est-ce que je fais hein ? C'est quoi le sens de tout ça ? J'aimerais tellement retourner à l'époque où nous étions seulement des gamins. Quand je lui faisais visiter la ville tandis que nos mères parlaient. Je me souviens avoir adoré me prendre pour un guide touristique. Puis, il y a eu ce jour où on s'est retrouvés, dans le métro. Me souvenir de nos retrouvailles m'a donnée envie de pleurer. Mais nous voilà, aujourd'hui. Je n'ai pas de mal à me retenir. Il faut que je me reprenne. « Pourquoi je te croirais ? » C'est ma méfiance qui me pousse à douter, à faire attention pour ne plus souffrir. Appelez ça l'instinct de survie. Déjà, mon ton se fait moins cassant, à mon grand regret dans un sens. « Tu peux m'en vouloir, mais laisse-moi au moins essayer de me racheter... » Il fait un nouveau pas vers moi. Je reste figée malgré mon envie de reculer. Non, c'est trop facile, beaucoup trop facile pour le laisser faire et pourtant ... Je crois que j'en ai envie. Sauf que non, non je ne peux pas. « Comment ? » ai-je fait curieuse de savoir la façon il va s'y prendre. Peut-être que je devrais lui dire de partir pour arrêter tout ça, parce que c'est trop tard et que non, il ne pourra pas se racheter. Au même moment, une silhouette se glisse sur le seuil de la porte. « Imen, tu ... » commence Carmen avant de s'arrêter en remarquant la présence d'Enzo. « Euh ... Bonjour ... » a fait ma collègue sans comprendre. Elle me lance un regard interrogateur. Je soupire pour toute réponse en me disant qu'il va falloir se bouger un peu. Retour à la réalité. « J'en ai encore pour une heure, t'auras qu'à m'attendre dans le hall. » ai-je lancé à Enzo. Oui, il faut bien que je termine mon boulot avant tout. Et puis ça me donnera le temps de repenser à tout ça. J'attends qu'il parte pour pouvoir respirer correctement à nouveau. Où on va comme ça ? Carmen s'approche. « C'était qui ? » demande-t-elle. « Quelqu'un. » ai-je répondu. Carmen est du genre a faire des remarques qui font sourire les gens normalement mais là, elle a dû voir ma tête et s'est retenue. « Si j'ai pas fini dans une heure, tu pourras faire mes dernières chambres ? » Elle me regarde et sachant que c'est quelque chose que je demande rarement, répond sans hésiter : « Bien sûr. » Et je lui ai répondu sincère que je lui revaudrais ça.

Voilà comment s'est passé l'heure suivante. Moi allant de chambre en chambre en train de faire les mêmes gestes, plongée dans mes pensées à essayer de trouver un sens à tout ça. Enzo est revenu. J'ai encore du mal à me le dire je crois bien. Je me suis dit que cette heure me permettrait de réfléchir, de trouver comment j'allais agir envers lui mais au final ... la solution n'est jamais réellement venue. Alors quand l'heure s'est terminée et que contrairement à ce que j'ai pu penser, j'ai réussi à m'occuper de toutes les chambres dont j'étais chargée, je me suis surprise à avoir envie de descendre mais aussi à avoir la boule au ventre. J'ai tronqué mon uniforme pour un jeans et un pull émeraude avant de me rendre dans le hall de l'hôtel. Une partie de moi veut savoir pourquoi mais l'autre à la trouille. Cette dernière aurait bien envie de se tirer en courant d'ailleurs, mais ça aussi ça pourrait être comparé à un comportement de faible. Okay, on va juste voir ce qu'il a à dire. J'ai traversé le hall au milieu des clients et de quelques employés, cherchant Enzo du regard avant de l'apercevoir, le souffle soudainement court.
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyMar 26 Fév - 2:25


Il était évident qu'Imen en voulait à Enzo, et il ne pouvait que le comprendre. C'était évident sur son visage, dans ses gestes, la position de son corps, et pourtant le jeune homme ne put s'empêcher de distinguer une once de doute dans le regard de la syrienne ; même si elle voulait rester stoïque, il remarquait que, presque imperceptiblement, quelques détails montraient que même si elle prétendait le contraire, elle entendait parfaitement ses paroles. Tant mieux, pensa-t-il ; elles étaient sincères. Il avait eu besoin de prendre ce recul, et en ayant revu le visage d'Imen, il n'en était d'ailleurs arrivé qu'à une conclusion, quelques instants auparavant : peu importait la distance qu'il avait mis entre la jeune femme et lui, le temps qu'il avait passé loin d'elle, rien de ce qu'il avait pu ressentir avant sa fuite n'avait disparu. C'était toujours là, et il ne pouvait pas espérer se débarrasser de cette attirance indéniable qu'il éprouvait pour son amie d'enfance. Lui-même n'avait pas compris comment il avait fait pour partir ; il était attaché à elle, et pourtant il l'avait abandonné, ça n'avait aucun sens ! Ca en avait au moins autant que les sentiments d'Enzo, et pourtant même si il ne se les expliquait pas totalement, ils étaient évidents pour lui : Imen était... impressionnante. Elle avait une histoire, un vécu, un caractère qui impressionnait Enzo peu importe depuis combien de temps il la connaissait, elle était bornée, orgueilleuse, fière, courageuse, indépendante, charmeuse, mais également dans quelques rares cas, extraordinairement fragile. Dans ces moments, comme celui où elle était venue taper à sa porte après s'être fait agresser, Enzo avait tout simplement envie de la recouvrir de ses bras et de la consoler, de la protéger, de retirer la douleur qui habitait ses yeux, même si il doutait d'en être capable, il voulait se donner ce défi. Elle se refusait le bonheur, et la vie aussi le lui refusait, il voulait être celui qui lui rendrait sa part. « Comment ? » demanda Imen, s'accordant parfaitement avec ses pensées. A vrai dire, il l'ignorait ; il avait beau toujours faire son possible pour aider les autres, il ignorait la plupart du temps comment il faisait. Mais s'il devait regagner sa confiance en passant par des tests quelconques qu'elle lui infligerait, alors il était prêt à passer au travers. Alors qu'il allait lui répondre, ils furent interrompus par une collègue d'Imen, qui coupa leur conversation sans vergogne avant de se rendre compte de la présence d'Enzo dans la chambre. Aussitôt, Imen tenta d'expédier les deux cas. « J'en ai encore pour une heure, t'auras qu'à m'attendre dans le hall. » déclara-t-elle d'abord à Enzo. Sans hésiter, le jeune homme hocha la tête et murmura un bref « Bien. » avant de s'incliner légèrement et de lâcher les armes, faisant volte face pour quitter la chambre dont s'occupait son amie. Il s'arrêta cependant dès qu'il eut dépassé le seuil, ne pouvant s'empêcher d'entendre les paroles de la collègue d'Imen demander à cette dernière quelle était son identité. « Quelqu'un. » répondit simplement Imen, faisant silencieusement soupirer Enzo ; alors, ce n'était vraiment pas gagné. « Si j'ai pas fini dans une heure, tu pourras faire mes dernières chambres ? » entendit-il cependant brièvement après. Ah ! Elle ne comptait donc pas le faire attendre ! Ou bien voulait-elle peut-être juste en finir avec tout ça le plus vite possible... peu importe, c'était déjà quelque chose ! Le jeune homme continua donc son chemin jusqu'au hall, et il y passa l'heure, son casque sur les oreilles et de la musique délivrée dans ses tympans constamment. Si il avait pu, il aurait sûrement joué pour passer le temps, lui qui adorait sa musique, mais il était finalement bien trop préoccupé par ce qui allait suivre pour vraiment se perdre là-dedans, au moins son casque lui permettait de réfléchir un minimum. Lorsque l'heure se fut écoulée et qu'il vit Imen descendre pour le rejoindre, il ne savait cependant toujours pas quoi lui dire. Il s'était excusé, et elle semblait avoir compris le message sans qu'il le répète constamment. Il l'était, c'était un fait, sinon il ne serait pas revenu et surtout, il ne serait pas passé la voir pour tenter de recoller les morceaux. Il traversa les quelques mètres qui les séparaient et lui adressa un sourire qu'il voulait encourageant. Réalisant qu'il était devant elle depuis plusieurs secondes et qu'il n'avait toujours rien prononcé, le jeune homme baissa la tête, un sourire gêné sur les lèvres, et se gratta la nuque. « Je sais pas par où commencer... » déclara-t-il sans oser croiser le regard d'Imen, enfonçant finalement ses mains dans ses poches. « On pourrait d'abord... sortir d'ici ? Je sais pas si tu as autre chose de prévu mais, je pourrais... t'inviter à boire quelque chose, ou aller à l'appart ? » demanda-t-il, pas sûr de savoir s'il poussait trop loin pour commencer mais certain d'être incapable de se confier à Imen dans un tel environnement, et il était sûr qu'elle ne voulait pas que ses collègues en soient témoins non plus.

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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyVen 1 Mar - 21:54

Je me sens nerveuse, pas comme d'habitude, après qu'Enzo soit sorti de la chambre. Je n'arrive pas à savoir comment je devrais réagir, comment je devrais me sentir ... Ma mère dirait que non, ça ne marche pas comme ça. Il y a la théorie et la pratique. Les sentiments sont trop instables pour se dire qu'on devrait réagir de telle façon avant de réaliser qu'on ressent tout le contraire. Je ne sais pas vraiment où j'en suis à cet instant. Voir Enzo débarquer, comme ça, comme un diable sorti de sa boîte. C'était inattendu, très inattendu qu'il revienne après tout ce temps. Je crois que je réalise pas encore vraiment en fait. Est-ce que ... est-ce que c'était bien lui d'ailleurs ? Est-ce que ce n'est pas plutôt mon esprit qui m'a joué des tours ? J'ai eu un moment de flottement pendant quelques secondes. Mon oreille s'est remise à siffler, ça faisait longtemps. Je n'aime pas me sentir incertaine à ce point, c'est tellement perturbant et j'ai pas besoin de ça en ce moment. Peut-être que si. Peut-être que j'ai besoin de quelqu'un, de quelque chose qui me secoue un peu. Avec Jamie partie pour quelques mois, Samuel qui bosse tout le temps et ... Soupir. Je ne peux pas lui pardonner si facilement d'être parti, surtout sans en savoir la raison, c'est tout ce que je sais. Je ne peux pas et ne veux pas, pour ma sécurité mentale. Je suis sérieuse. C'est le moment où je réalise à quel point il compte pour moi depuis qu'on s'est retrouvés à cette station de métro. Il compte pour moi et une petite voix dans ma tête me dit que s'il a été capable de me faire ça une première fois, pourquoi pas une deuxième ? En restant en colère contre lui, je veux me protéger d'une nouvelle déception et d'une nouvelle douleur. Un douleur inutile, une douleur que j'aurais pu m'éviter mais non ... Il semblerait que je sois tout simplement incapable de me montrer imperméable à tout ça, à mon grand désespoir. Enis disait que j'avais toujours tendance à prendre les choses trop à coeur. Mon père aurait dit que c'est justement ça qui fait de nous des humains, la capacité à ressentir et donc ... et donc la capacité de souffrir.

L'heure est passée à la fois trop vite et trop lentement. J'ai eu beau réfléchir sans relâche en passant de chambre en chambre, rien de concluant au final, et le sifflement dans mon oreille ne m'a pas aidée. Ma tête se met à bourdonner. Trop de questions, trop d'incertitudes. Je veux entendre ce qu'il a dire, ça aussi je le sais. J'ai imaginé tellement de scénarios pendant ces longs mois que maintenant qu'il est revenu, j'ai envie de savoir et surtout de comprendre. En descendant les escaliers, je me dis à quoi bon ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Tu m'as blessée ? Il le sait déjà, il a intérêt de le savoir. Franchement j'avais pas besoin qu'il se mette aussi à merder, surtout lui. C'est ça qui me fait peur, cette sensation que ... je vais craquer, parce que c'est lui. Parce que des images de notre enfance repassent dans mon esprit, comme si c'était fait exprès, parce que je me dis que si la vie nous a réunis alors qu'il y avait si peu de chance ... Est-ce que je suis réellement prête à le perdre à cause de cette histoire ? Je connais la réponse à cette question avant même d’avoir terminé de me la poser. En arrivant dans le hall de l’hôtel où je lui ai demandé de m’attendre, mon ventre se noue. Mon oreille a arrêté de siffler, enfin. C’est-à-lui de parler après tout, pourquoi je me ferais du souci à ce sujet ? Pourquoi ça serait toujours moi qui … Ta gueule Imen. Soudain, je le vois. Je retiens mon souffle. Il me voit et du coup, je m’arrête automatiquement. Il s’avance doucement pour franchir l’espace qui nous sépare. Il a ce sourire rassurant au coin des lèvres que j’aime tellement chez lui. Scène irréelle. Il arrive devant moi et un gros moment de silence où lui et moi ne savons pas quoi nous dire. « Je sais pas par où commencer... » Son sourire se transforme en gêne, on ne sait tous les deux plus où se mettre. Dans un sens, je me dis qu’heureusement que nous sommes à l’hôtel, si j’avais été seule avec lui, j’ai la sensation que ça aurait être pire. Au niveau de mon niveau de perturbation je veux dire. « On pourrait d'abord... sortir d'ici ? Je sais pas si tu as autre chose de prévu mais, je pourrais... t'inviter à boire quelque chose, ou aller à l'appart ? » demande-t-il plein d’espoir. Sur le coup, j’ai pas su quoi répondre. Je le savais … Je le savais que ça ne servait à rien de trouver ce que j’allais lui dire avant et de me dire que je n’allais pas lui pardonner tout de suite parce qu’une fois devant lui … Une fois devant lui je savais que je risquais de craquer devant son regard de chien battu. J’ai failli le faire, vraiment. L’idée de le retrouver … mais non. Je ne sais pas d’où cette once de lucidité m’est venu mais je me suis mordue la langue. L’instinct de protection est revenu, il revient toujours près tout ce que j’ai vécu. « Non … » ai-je soufflé en secouant la tête. « Si t’as quelque chose à me dire, comme par exemple une explication, tu me le dis là … Parce qu’autrement … » ai-je dit doucement en étant catégorique. J’ai voulu continuer ma phrase à la fin, lui dire qu’autrement ça serait trop facile mais s’est resté coincé au fond de ma gorge. Je ne sais pas du tout si je fais bien de refuser qu’on aille dans un endroit plus calme mais l’idée de me retrouver seule avec lui … J’ai l’impression que quelque chose a changé entre nous et que ça date même d’avant son départ.
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptySam 2 Mar - 0:36


Enzo espérait que ses retrouvailles avec Imen se passent le mieux possible. Certes, elle allait sûrement lui dire ses quatre vérités et il l'aurait mérité, mais dans un environnement qui s'y prêtait, il comptait bien se faire pardonner et permettre à leur amitié de reprendre là où elle s'était arrêtée. Leur amitié ? Oui, si c'était tout ce qu'il pouvait avoir, alors il s'en contenterait. Il ne disait pas que ce serait facile, non ! Mais au-delà du fait qu'il désirait profondément Imen, il la respectait d'autant plus, et l'admirait tellement qu'il était aussi fier d'être son ami. Après tout, il l'avait connue alors qu'ils n'étaient encore que des enfants et dès leurs retrouvailles, il avait joué cette carte du destin qui avait forcément eu son rôle à jouer dans le fait qu'ils se tombent dessus à des milliers de kilomètres de là où ils s'étaient quittés, plus de dix ans auparavant. Quoiqu'il en soit, lorsqu'il lui demanda si elle voulait bien qu'ils se déplacent avant qu'il n'ai à s'expliquer, il fut particulièrement surpris de la réponse que lui donna Imen. « Non … »» souffla-t-elle simplement, apparemment peu désireuse de croiser le regard de l'espagnol. « Quoi ? » demanda-t-il immédiatement, un sourire de surprise sur les lèvres qui se fana rapidement lorsqu'elle reprit la parole. « Si t’as quelque chose à me dire, comme par exemple une explication, tu me le dis là … Parce qu’autrement …» La mine redevenue sérieuse, le jeune homme soupira et fronça légèrement les sourcils avant de répondre précipitamment. « Non, non... » répondit-t-il à la fin de la phrase de la jeune femme, vraiment peu désireux de la voir partir sans qu'il ai pu arranger les choses. « Je... » commença-t-il en relevant les yeux avant que sa voix ne se fane dans sa gorge, incapable de continuer. Elle voulait une explication ? Il ne pouvait pas lui mentir. D'une manière générale, de toute façon, Enzo détestait mentir. Et puis, il ne voulait pas dissimuler ça aux yeux d'Imen... Il n'avait pas honte de ses sentiments, ils étaient juste... trop puissants. Ils lui avaient fait peur, c'était ça, le truc. Tellement peur qu'il n'avait trouvé que la fuite, mais maintenant qu'il se retrouvait là, devant une Imen grognon qu'il n'avait cependant jamais trouvée aussi adorable, il se demandait bien de quoi il avait eu peur. Qu'elle le rejette, peut-être ? Oui, c'était une hypothèse. Même s'il savait qu'elle l'aimait bien, il ne savait absolument pas si Imen avait déjà pensé à Enzo d'une autre façon, mais il ne pouvait pas la blâmer si ce n'était pas le cas, lui-même avait été tellement surpris des sentiments qui l'avaient secoué ! En plus de ça, à cette époque, sa petite-amie et lui venaient tout juste de prendre un tournant sérieux dans leur relation et ce rapport qu'il avait avec Imen à chaque fois qu'ils se voyaient avait suffi à envoyé balader toutes les convictions d'Enzo par rapport à son couple, qui n'avait d'ailleurs pas résisté au choc lorsqu'il avait décidé de quitter la ville et le pays pour un temps. Mais qu'est-ce qu'il espérait, hein ? Evidemment, qu'il allait devoir lui dire la vérité, il ne pourrait pas se faire pardonner autrement qu'en étant honnête, et à vrai dire ce secret lui pesait tellement que ce n'était finalement pas si mal qu'il puisse enfin lui dire le fond de sa pensée. « D'accord, je vais t'expliquer... mais tu pourras t'en prendre qu'à toi-même pour avoir refusé de faire ça dans un endroit plus calme. » déclara-t-il, un bref sourire sur les lèvres alors qu'il voyait déjà quelques curieux tendre l'oreille ou la tête dans leur direction pendant quelques secondes alors qu'ils étaient plantés au milieu du hall traversé par clients et personnel de l'hôtel. Les mains qu'il avait glissé dans ses poches en sortirent et il passa une main gênée sur sa nuque avant de reprendre la parole. « Je suis parti parce que j'avais peur de toi, Imen. Enfin, peur de ce que tu me faisais. » Réalisant qu'il ne s'y prenait pas du tout de la bonne façon, il rit nerveusement et baissa la tête un instant avant de fermer les paupières et de soupirer pour se reprendre. « Plus on se voyait, plus j'avais l'impression de te voir... différemment. Et plus tu avais besoin de moi, plus j'avais envie de te protéger. Je sais pas comment c'est arrivé, si c'est moi qui l'ai laissé s'installer ou si ça m'est simplement tombé dessus, mais... entre ça et mon histoire avec Mirjam, je savais plus où j'en étais et... J'ai été un lâche, et je suis parti, j'ai trouvé la première occasion et j'ai fait mes valises... Parce que j'avais peur de te le dire, Imen. » déclara-t-il en pesant ses mots, d'une sincérité flagrante. Il marqua une pause avant de reprendre, s'avançant légèrement vers Imen. C'était le moment, là, maintenant, il allait vraiment tout lui avouer, et advienne que pourrait. « J'avais trop peur de te dire que quand je te vois, et que je souris, c'est tout mon corps qui te répond, chacune de mes cellules. Et que quand t'es en colère, comme ça, tu pourrais tout me balancer à la gueule que je te laisserais sûrement faire, parce que t'es adorable quand tu t'énerves. Parce que j'ai remarqué des trucs chez toi, des expressions, des mimiques, auxquels je me suis surpris à repenser beaucoup trop souvent... Et pendant ces cinq mois que j'ai passé en tournée, y'a pas un seul jour où j'ai pas pensé à toi. » C'était désormais toute la salle qui était suspendue aux lèvres d'Enzo, qui tourna la tête en remarquant tous les regards braqués sur lui. Amusé, il reposa les yeux sur Imen et fit une légère grimace. « Tu vois, je te l'avais bien dit que le lieu était pas bien choisi... »

Voila. Bah voila. C'est le résultat de ton énorme spamming de ce soir, bravo tiens !
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptySam 9 Mar - 15:56

Le "non" est sorti tout seul de ma bouche. La partie meurtrie a parlé, celle qui refuse de souffrir à nouveau. Celle qui se braque contre les autres. Celle qui finit toujours par se faire piéger à la fin. C'est Enzo. Je me comporte comme ça avec Enzo. Justement, c'est lui et c'est pour ça que je me comporte ainsi, sur la réserve, méfiante. Venant d'un autre, un mec d'un soir ou ... Peu importe. Les gens de passage ne me font pas mal. Pourquoi ce sont toujours les proches qui s'en chargent ? C'est logique en même temps. Ce sont eux à qui on s'attachent le plus qui nous font toujours le plus de mal quand vient le grand moment où il faut se quitter avec pertes et fracas. J'osais encore penser que certains, comme Enzo, ne pouvaient pas me faire ça. Je me laisse avoir à chaque fois. C'est pour ça que j'ai dit non. Aller boire un verre ou à son appartement, j'aurais craqué encore plus facilement. Il aurait réussi à m'avoir, encore une fois. Alors le hall de l'hôtel n'est pas génial pour ce genre de scène mais je m'en fiche. Il me donne l'impression étrange d'être ... en sécurité ? Non en fait, reste ici me donne l'impression d'avoir encore un peu de contrôle sur la situation. Le visage d'Enzo se décompose quand il entend ma réponse. Il ne s'est pas attendu à ça. Petit pincement au coeur et satisfaction en même temps. Lui montrer, même s'il le sait sûrement déjà qu'il m'a fait du mal et qui lui faudra plus que ses regards de chien battu pour que je lui pardonne complètement. Néanmoins, je ne peux m'empêcher d'éviter son regard en lui répondant, parce que me comporter de cette façon avec lui est vraiment trop étrange. Parce que je ne suis pas sure de ce que je veux vraiment. « Non, non... » souffle-t-il hésitant sur la marche à suivre. Douleur dans la poitrine quand je me demande comment les choses vont tourner à partir de cet instant. Si j'avais dit oui, on serait sûrement en direction d'un bar ou de chez lui à cet instant. Je ne peux pas regretter. Je ne peux pas. Le compliqué a toujours été mon truc faut croire. J'ai l'impression de naviguer en eaux troubles et je n'aime pas ça. Oui, je pourrais partir. Je devrais peut-être le faire. En tout cas, il sait que j'y pense. Il sait que je peux le faire, mais je ne le fais pas, parce que j'ai besoin de quelque chose de lui. Une explication. Maintenant qu'il est revenu, je ne pourrais pas passer à autre chose s'il ne me dit pas pourquoi. « Je... » J'essaie de garder un visage neutre. Pas froid mais neutre, comme si ... comme si ça ne me touchait pas. Comme si je vivais la situation parfaitement bien et que pendant ces longs mois d'absence, tout c'était très bien passé. Il cherche les mots. Je ne cherche rien. « D'accord, je vais t'expliquer... mais tu pourras t'en prendre qu'à toi-même pour avoir refusé de faire ça dans un endroit plus calme. » fait-il après quelques secondes de silence avec un léger sourire en prime. Je me mords l'intérieur de la joue, près de la commissure de mes lèvres en me demandant si, effectivement, je ne vais pas regretter d'avoir répondu à sa proposition d'aller ailleurs. De toute façon, maintenant, c'est fait, impossible de me rétracter. Les gens gravitent autour de nous mais j'ai l'impression de ne pas les voir. Il y a juste Enzo et moi. C'est grave. Grave de voir à quel point son départ a changé des choses dans notre relation. J'ai pensé avant qu'il parte, que nos retrouvailles étaient quelque chose d'acquis. Si les années et les kilomètres nous avaient pas empêchés de nous retrouver, maintenant rien ne le pourrait à New-York. Seulement mes certitudes ont été ébranlées et je ne suis plus sure de savoir où j'en suis à ce niveau.

« Je suis parti parce que j'avais peur de toi, Imen. Enfin, peur de ce que tu me faisais. » commence Enzo une main sur la nuque. Que ... est-ce que j'ai bien entendu ? Mes sourcils se froncent. Quoi ? Les mots sont restés coincés dans ma gorge. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il essaie de me dire. Ce que je lui faisais ? Un rire gêné sort de sa bouche. « Plus on se voyait, plus j'avais l'impression de te voir... différemment. Et plus tu avais besoin de moi, plus j'avais envie de te protéger. Je sais pas comment c'est arrivé, si c'est moi qui l'ai laissé s'installer ou si ça m'est simplement tombé dessus, mais... entre ça et mon histoire avec Mirjam, je savais plus où j'en étais et... J'ai été un lâche, et je suis parti, j'ai trouvé la première occasion et j'ai fait mes valises... Parce que j'avais peur de te le dire, Imen. » Je ... Il s'est avancé vers moi. Cette fois, paralysée, je n'ai pas pu reculer. Juste ... je n'arrive pas à comprendre ce qu'il essaie de me dire. Ou alors, je ne veux pas comprendre. Je nage dans le brouillard. J'ai l'impression que mon esprit fonctionne au ralenti, tout simplement parce qu'il a posé une barrière pour ce genre de choses. Pour me protéger, parce qu'il sait combien j'ai eu mal auparavant. Mon coeur. Il bat trop vite. Il bat trop vite parce que lui, il a compris. « J'avais trop peur de te dire que quand je te vois, et que je souris, c'est tout mon corps qui te répond, chacune de mes cellules. Et que quand t'es en colère, comme ça, tu pourrais tout me balancer à la gueule que je te laisserais sûrement faire, parce que t'es adorable quand tu t'énerves. Parce que j'ai remarqué des trucs chez toi, des expressions, des mimiques, auxquels je me suis surpris à repenser beaucoup trop souvent... Et pendant ces cinq mois que j'ai passé en tournée, y'a pas un seul jour où j'ai pas pensé à toi. » continue-t-il dans sa lancée. Je ... ne peux plus ... respirer. Même si je me dis que je ne veux plus rien entendre, je reste bloquée sur ses paroles. Chaque mot, chaque phrase danse dans ma tête. Mon coeur bat de plus en plus fort. Ma tête met un temps fou à tout remettre dans l'ordre et sans le vouloir, les larmes me montent aux yeux, mélange d'un tas d'émotions contradictoires. Quoi ? QUOI ? Ma poitrine me lance. Mes membres me semblent peser des tonnes. Ce n'est pas la réaction physique qu'on est censé avoir quand quelqu'un vous dit ce genre de choses pourtant, c'est la mienne. Je ne suis pas normale. Je comprends soudainement que je suis en état de choc car claire, je ne me suis pas attendue à ça. « Tu vois, je te l'avais bien dit que le lieu était pas bien choisi... » finit-il en parlant des gens qui nous observent. Je les avais totalement oubliés. Ma respiration est trop rapide. Je ne peux pas faire une crise de panique maintenant. Je n'arrive même pas à réaliser mentalement ce qu'Enzo est en train de me dire ! Parce que non c'est pas possible qu'il ... Non ... Je lance un regard noir à tous les gens autour de nous, collègues ou clients fortunés, j'en ai rien à foutre. Imen, je t'interdis de faire une crise de panique maintenant. Dans la majorité, les gens s'éloignent un peu. Je n'arrive même pas à savoir si je regrette d'avoir dit non. J'ai le coeur qui bat à mille à l'heure. Je le regarde sans arriver à comprendre le sens de tout ça. Il ne peut pas ... Il ne peut pas ... avoir ce genre de ... de ... « Tu peux pas me dire ça ... » ai-je soudain lancé avec une drôle de voix. J'ai du mal à contrôler les larmes qui restent coincées au bord de mes yeux. Pourquoi je réagis comme ça ? Parce que non, il peut pas me dire ça. Je secoue la tête nerveusement, refusant de croire à ce qu'il me dit.« Tu peux pas ... revenir, la bouche en coeur et me dire que c'est de ... ma faute si t'es parti parce que ... tu ne peux pas ... » ... ressentir ça pour moi. Tu ne peux pas ressentir ça pour moi. Pas toi. Je n'arrive même plus à parler. Je ne peux pas croire que ça prenne une telle tournure. Il doit me prendre pour une folle. Tout le monde doit me prendre pour une folle. Vous devez me prendre pour une folle seulement ... c'est trop compliqué pour vous expliquer, pour vous décrire la terreur que je ressens à ce moment, à l'idée que lui, particulièrement lui, ait des sentiments pour moi. Il ne peut pas ressentir ça ... Je ne suis pas le genre de fille pour qui on peut ressentir ça ... Je suis un bordel vivant ! La preuve ! Est-ce parce qu'il m'a connue avant ? Est-ce parce qu'il a pitié de ma situation ? Est-ce parce que ... Comment c'est possible ? Je réagis comme une tarée, je le sais, et encore je me contrôle relativement bien. Drama Queen, comme mes frères auraient dit. C'est juste parce que ... J'ai l'impression qu'à chaque fois, l'explication tient en trois mots qui n'ont pas de sens pour vous mais qui en ont pour moi. C'est Enzo.
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyDim 10 Mar - 20:01


Enzo avait du mal à croire qu'il s'était vraiment confié de la sorte à Imen ; pourtant, le jeune homme n'était pas du genre à cacher particulièrement ses sentiments ! Lorsqu'il appréciait ou aimait quelque chose, il le disait. Il était connu pour être franc et se tenait à cette réputation, mais avec Imen... avec Imen, tout était différent. Il avait eu peur de ses sentiments parce qu'ils étaient plus puissants que tout ce qu'elle avait connu jusqu'à présent. Il avait eu peur d'elle, de ce qu'il lui faisait ressentir, du fait qu'il lui donnait des pensées tellement honteuses qu'il se contentait de fermer les paupières très fort lorsqu'il était avec Mirjam. Dans les dernières semaines qu'il avait passé à New York avant de partir en tournée, le temps qu'il avait passé avec sa petite amie avait presque été une torture, et il s'était dégoûté pour ses pensées. Il pensait aimer Mirjam, du moins assez pour presque lui proposer de venir vivre avec lui... et puis ses sentiments pour Imen avaient tout chamboulé. La relation qu'il estimait parfaite entre lui et sa danseuse de petite-amie avait tourné à l'horreur et le pire, c'était qu'il était le seul à blâmer. Incapable de briser le cœur de Mirjam et de lui avouer qu'il pensait à une autre, il avait joué la comédie durant des semaines, luttant pour ne pas parler constamment de la syrienne avec la femme qui pensait partager sa vie jusqu'à sa fin. Finalement, il s'était embourbé dans une situation dont il avait été incapable de se sortir proprement et pour simple action, il avait décidé de fuir. Il n'avait pas pu faire autrement que de rompre avec Mirjam, sans vraiment lui donner d'autre explication que son besoin intense de quitter la ville pendant un temps, et il n'avait même pas pu avouer à Imen ses sentiments avant son départ – et pendant les mois qui avaient suivi, il avait (vainement) fait son possible pour ne pas se monter la tête sur le sujet. Seulement, l'évidence avait toujours été là : il éprouvait quelque chose pour Imen, il pouvait bien l'ignorer, se battre contre ça, il ne pouvait absolument rien y faire, peut-être que c'était quelque chose qui dormait depuis la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, en Syrie, ou bien peut-être que c'était arrivé depuis qu'il l'avait retrouvée à New York... mais en tout cas, c'était là, c'était en lui, et il ne pouvait pas s'en détacher. Pire, même si il s'en voulait – Imen était son amie, elle comptait sur lui, et pour sa part lui-même était engagé dans une relation – il ne pouvait pas s'empêcher d'épouser ses sentiments, de les apprécier dans une certaine mesure. Et maintenant, après ces mois passés à réfléchir là-dessus, il se retrouvait en face d'Imen, à lui dire (à sa façon) qu'il était fou d'elle, qu'elle ne quittait plus son esprit et que la distance n'y faisait absolument rien. Sa réaction, cependant, ne fut pas exactement celle qu'il avait imaginée. Alors qu'il avait tenté de détendre l'atmosphère par un peu d'humour concernant les gens qui les regardaient bizarrement dans le hall, Imen ne sembla pas comprendre et, au contraire, les foudroya du regard. Sur son visage, aucune once de plaisir ne semblait l'habiter, et Enzo n'avait pas besoin d'être un professionnel pour deviner que ça n'annonçait rien de bon. Et pendant un instant, le brésilien hésita et se demanda s'il avait eu raison d'avouer ses sentiments à Imen. « Tu peux pas me dire ça ... » Apparemment, non. Les yeux pleins de larmes, la jeune femme refusait pourtant de les laisser couler sur ses joues. Et subitement, elle recula et secoua la tête, comme pour faire sortir de son esprit les paroles qu'elle venait d'entendre. « Tu peux pas ... revenir, la bouche en coeur et me dire que c'est de ... ma faute si t'es parti parce que ... tu ne peux pas ... » Enzo était complètement désarçonné. Déjà, c'était la première fois qu'on lui mettait un vent pareil, ce qui n'était pas rien. Ensuite, il ne savait pas vraiment ce qu'Imen voulait dire, mais il ne tarda pas à se défendre, la voix légèrement chevrotante, ne sachant pas vraiment comment réagir. « J'ai pas dit que c'était ta faute, Imen, ça l'est pas ! C'est la mienne, c'est moi qui ai commencé à avoir des sentiments pour toi alors que j'étais avec Mirjam et que toi, tu me faisais confiance en tant qu'ami. Je savais pas quoi faire, j'ai été lâche, et je suis parti ; c'est moi qui ai pris cette décision, et... je saurais pas dire si c'était vraiment la bonne. Quoiqu'il en soit, je pense pas que j'aurais été capable de te l'avouer dans les circonstances d'avant mon départ. » expliqua le jeune homme qui glissa ses mains dans ses poches, penaud. « Je suis désolé... Pour être parti, et t'avoir laissé alors que t'avais besoin de moi. Et pour... cette explication aussi, apparemment c'était pas celle que t'attendais. » Enzo avait désormais envie de fuir, de disparaître sous terre et de rejoindre son lit par des tuyaux souterrains pour se cacher sous sa couverture les trois prochaines années – au moins. Pour le coup, il se demandait bien comment il avait pu penser que de débarquer là et de lui dire qu'il avait des sentiments pour elle serait la bonne chose à faire, peut-être que son éloignement lui avait fait perdre le sens des réalités, peut-être qu'il avait trop repassé ses souvenirs dans son esprit pour garder leur exactitude – après tout, on disait bien que plus on pensait à un souvenir, plus il en finissait modifié – et qu'il avait peut-être totalement rêvé le fait que peut-être, Imen puisse ressentir la même chose. En même temps, il lui balançait ça comme ça, il aurait dû s'attendre à ce qu'elle soit choquée ! Oui, seulement... lui, il était blessé.

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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptySam 23 Mar - 14:25

Ma vue est brouillée par les larmes que j'aie du mal à contrôler. Ma peau me brûle sous le poids du regard de certaines personnes qui n'ont pas encore compris le message mais je n'y prête plus attention. J'ai le souffle court et les mains qui tremblent. Des tremblements que j'essaie désespérément d'arrêter mais c'est plus fort que moi. Je dois être en état de choc. Oui c'est ça, en état de choc. Mais je vous le demande, qui réagit de cette façon après une telle déclaration ? Personne. Personne ne se met à trembler, à avoir les larmes qui montent aux yeux et l'impression que son coeur ... Si ? Est-ce que y a que moi ou ... Mes idées s'embrouillent. Mon esprit représente le chaos, une ville après un bombardement. Les mots d'Enzo danse dans mon crâne, jouant au flipper avec lui. Je ne sais même pas quoi penser, quoi dire ou quoi faire parce que ... Une petite voix n'arrête pas de me dire que ce n'est pas possible. Il a des sentiments pour moi ? Il a vraiment des sentiments pour moi ? En me posant clairement cette question, j'ai l'impression de manquer d'air. Non, non, non ... Pas lui ! Il ne peut pas ... J'ai envie de lui demander s'il ne se fout pas de moi, s'il n'a pas inventé cette explication pour que je lui pardonne plus vite mais en le regardant à travers mes larmes, je sais que ce n'est pas le cas. Il serait incapable de faire une telle chose même si je me surprends à souhaiter que ça soit le cas. Pourquoi ? Parce qu'il ne peut pas ressentir ce genre de choses pour moi. Mon dieu, si je m'attendais à ça ... Je ne comprends pas. Venant d'un autre, je ne réagirais pas de la même façon, j'en suis persuadée. C'est parce que c'est lui, le seul qui m'a connue avant que la guerre me ravage. Et je réagis comme ça parce que j'ai l'impression d'être prise au piège après tous ces mois sans lui. Je suis perdue. « J'ai pas dit que c'était ta faute, Imen, ça l'est pas ! C'est la mienne, c'est moi qui ai commencé à avoir des sentiments pour toi alors que j'étais avec Mirjam et que toi, tu me faisais confiance en tant qu'ami. Je savais pas quoi faire, j'ai été lâche, et je suis parti ; c'est moi qui ai pris cette décision, et... je saurais pas dire si c'était vraiment la bonne. Quoiqu'il en soit, je pense pas que j'aurais été capable de te l'avouer dans les circonstances d'avant mon départ. » explique Enzo perturbé par ma réaction. Il ne comprend pas, comment le pourrait-il ? Qu'est-ce que je suis supposée dire après tout ça. Tout se mélange. Soudain, le souvenir du jour où je me suis faite frapper par Idriss me revient en tête. Le moment où j'ai couru chez lui, pas seulement parce qu'il était le plus près mais parce ... j'ai confiance en lui. Ai-je aussi des sentiments pour lui ? Comment pourrais-je le savoir ? Je ne m'y connais pas vraiment dans le domaine. Tout ce que je sais c'est que tous ces mois ont été très longs sans lui et qu'il m'a blessée. Actuellement, je suis trop embrouillée, trop perdue pour être sure de quoique ce soit. Je retiens toujours les larmes. Je suis toujours muette et en plus, ma réaction le blesse. En même temps à quoi s'attendait-il d'autre ? Je pose une main sur mon front qui me semble soudain fiévreux alors que je ne sais que ce n'est pas le cas. Qu'est-ce que je suis censée lui dire ? « Je suis désolé... Pour être parti, et t'avoir laissé alors que t'avais besoin de moi. Et pour... cette explication aussi, apparemment c'était pas celle que t'attendais. » Mon menton tremble. Ses paroles me paraissent venir d'un brouillard dans lequel une éclaircie essaie de percer. Seulement le brouillard est présent depuis tellement longtemps que je ne sais même plus faire la différence donc quand il me dit qu'il a des sentiments pour moi ... comment pourrais-je réagir autrement ? Ca va faire plus d'un an que je n'aie plus foi en rien, que ma vie n'est devenue qu'une succession de journées que je me contente d'affronter les unes après les autres et soudain ... soudain Enzo se ramène en disant que ... il ne peut pas ! Comment pourrait-il ressentir quelque chose pour quelque chose d'aussi endommagé que moi ? « Je sais pas vraiment à quoi je m'attendais comme explication ... pourtant j'ai cherché pendant tout ce temps mais aucune avait de sens ... aucune justifiait que tu sois parti à un tel moment. Et là tu viens m'annoncer que ... » ai-je dit d'une voix chevrotante. Non, non, non, je ne veux pas parler avec cette voix là. La douleur poignarde mon coeur à cause du fait qu'il m'ait laissée tout ce temps mais aussi et surtout parce que je suis ... perdue. Je lui faisais confiance et au final, il s'est révélé être comme les autres. Je pensais pouvoir compter sur lui, qu'il allait être comme une planche à laquelle me raccrocher au milieu d'un naufrage. Un équilibre, quelque chose de sûr. C'est comme ça que les choses étaient lorsqu'on était enfants. A croire que j'oublie que nous ne le sommes plus et qu'en grandissant, les choses peuvent prendre une tournure ... effrayante. Je tente de calmer mes mains, de calmer ma voix. « Maintenant quoi ? Qu'est-ce que je suis censée te répondre hein ? Après tout ça ? » ai-je murmuré les yeux brillants. Les premières larmes ont coulé et je les ai essuyées rapidement d'un revers de main. J'en reviens pas que les choses évoluent ainsi avec lui. Je pourrais tout donner pour que les choses redeviennent aussi simple que quand nous étions enfants. Je ne sais pas quoi lui dire parce que je ne sais pas ce que je ressens. J'ai conscience de le blesser peut-être autant qu'il l'a fait lui mais je ne peux faire autrement. « Je ne suis plus ... habituée à ... ça parce que ... je suis ... depuis que je suis arrivée ici je suis assez ... je sais plus trop où j'en suis en fait. » ai-je fait difficilement avant de reprendre. « Je veux pas ... te faire de mal Enzo mais ... Je suis vraiment désolée que tu aies des sentiments pour une fille comme moi ... parce que du mal, je vais forcément t'en faire. » Ça, c'est une chose dont je suis sure.
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyVen 29 Mar - 14:14

Enzo n'était pas du genre à tomber amoureux facilement ; certes, il avait des coups de cœur, mais la plupart du temps ils étaient plus amicaux qu'autre chose. Par exemple, sa meilleure amie Tallulah était probablement l'une des plus belles femmes que connaissait Enzo et pourtant, il ne lui était jamais passé par l'esprit un seul instant d'avoir une relation autre que l'amitié fusionnelle qu'ils partageaient, parce qu'il n'était pas le genre d'homme à voir la « féminité » chez une nouvelle connaissance en premier. Son ex petite-amie Mirjam, d'ailleurs, ça avait été complètement différent ; ils ne s'étaient pas vraiment connus avant de flirter et de se mettre ensemble après s'être rencontré à une soirée, et même si Enzo pensait avoir des sentiments pour elle, ça n'avait rien à voir avec ce qu'il avait ressenti pour Imen graduellement depuis qu'il l'avait retrouvée dans le métro new-yorkais. Du coup, il s'était retrouvé bloqué, incapable de comprendre ou de gérer ses propres sentiments, mais ce dont il avait été sûr, c'était que face à Imen, sa relation avec Mirjam n'avait plus que de brefs moments à vivre ; il ne connaissait pas Mirjam, pas comme il connaissait Imen, pas comme il avait envie de la protéger, de... arh. Et voilà, maintenant Enzo avait tout avoué & la réaction d'Imen était loin d'être celle qu'il avait espéré. Quitte à ne pas lui sauter dans les bras, Enzo aurait préféré qu'elle lui dise clairement qu'elle n'était pas intéressée plutôt que d'être aussi perturbée ; il s'en sentait coupable et, en plus de ça, il ne comprenait pas vraiment où elle voulait en venir – bien qu'il devine que ça n'annonce rien de bon - , conséquence : il rêvait de disparaître sous la surface du sol pour une décennie ou deux. « Je sais pas vraiment à quoi je m'attendais comme explication ... pourtant j'ai cherché pendant tout ce temps mais aucune avait de sens ... aucune justifiait que tu sois parti à un tel moment. Et là tu viens m'annoncer que ... » Enzo baissa les yeux, incapable de soutenir le regard d'Imen ou la vision de son visage ravagé par les larmes. Ca l'étonnait que ça ne lui soit pas passé par l'esprit, vu la façon qu'il avait de la regarder – ou du moins il en avait eu l'impression – mais il ne lui en tint pas rigueur. « Maintenant quoi ? Qu'est-ce que je suis censée te répondre hein ? Après tout ça ? » Une nouvelle fois, la main du jeune homme vint gratter le haut de sa nuque alors que, gêné, il laissait échapper un léger rire nerveux. Il ne pouvait pas choisir à sa place, hein. « Je ne suis plus ... habituée à ... ça parce que ... je suis ... depuis que je suis arrivée ici je suis assez ... je sais plus trop où j'en suis en fait. » L'américano-espagnol releva enfin la tête vers la jeune femme. « Je veux pas ... te faire de mal Enzo mais ... Je suis vraiment désolée que tu aies des sentiments pour une fille comme moi ... parce que du mal, je vais forcément t'en faire. » Il secoua doucement la tête, se mordit la lèvre inférieure et détourna le regard. Que pouvait-il répondre à ça, lui aussi ? Il se demandait s'il devait juste tourner les talons et partir, mais encore une fois, il se retint ; il ne pouvait pas la quitter sans qu'elle sache tout ce qu'il avait sur le cœur. « Ecoute... je peux pas choisir à ta place ce que tu veux faire, je peux pas te forcer à avoir des sentiments pour moi si t'en as pas, mais si c'est le cas, le cache pas derrière le prétendu fait que tu me ferais souffrir, parce que c'est bien la dernière chose qui me préoccupe. » déclara-t-il en plantant de nouveau son regard dans celui de la syrienne. « Même si il me reste encore à apprendre, je te connais, Imen. Et je te veux, avec tes qualités et tes défauts. » souffla-t-il en s'approchant d'elle. Finalement, il haussa les épaules et détourna une énième fois les yeux.

pf n'importe quoi ><
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be EmptyDim 21 Avr - 16:23

« Ecoute... je peux pas choisir à ta place ce que tu veux faire, je peux pas te forcer à avoir des sentiments pour moi si t'en as pas, mais si c'est le cas, le cache pas derrière le prétendu fait que tu me ferais souffrir, parce que c'est bien la dernière chose qui me préoccupe. » répond Enzo après que j'ai essayé de lui expliquer. Sa réplique me laisse muette. Je suis vraiment terriblement mauvaise au jeu des sentiments, ça a toujours été le cas, même dans mon ancienne vie. Je suis plus douée pour les choses éphémères, sinon je risque de tout ruiner. Comme je suis en train de le faire maintenant en fait. Pourtant, j'essaie de lui expliquer mais il semblerait qu'une barrière nous sépare. Seulement je ... j'ai perdu le fil. Enzo a des sentiments pour moi. Enzo a des sentiments pour moi alors que je suis toujours bonne à tout détruire. Je veux dire, avec quelqu'un comme lui, quelqu'un qui compte. C'est pour ça que je réagis de cette façon. Il compte. Les autres ne comptaient pas mais lui, il compte. Même Jalil qui a beaucoup compté à une époque, ce n'était rien face à ça. Alors, comment j'ai fait pour manquer ça ? Qu'est-ce qui ne va pas chez-moi au juste ? Mon incapacité à faire confiance totalement. Le fait que je me sois trop donnée pour ne recevoir que des coups en retour, au sens propre comme on sens figuré. Le fait que depuis que je suis à New-York, depuis la guerre je ne suis plus celle qu'il a connue. Quel bien pour lui il y aurait à ce qu'il ait des sentiments pour celle que je suis devenue ? Aucun. J'ai envie de disparaître sous terre, de ne plus avoir à rester plantée dans le hall de l'hôtel avec le regard de chien battu d'Enzo sur moi. Je l'ai déçu. Je lui ai déjà fait du mal. Il ne comprend pas, je le vois dans ses yeux. Voilà, mon oreille gauche se met à siffler, tandis que les larmes ne s'arrêtent pas. J'aurais aimé ne pas être aussi perturbée pour réagir ainsi, mais c'est pour cette raison qu'il ne doit pas ... ressentir des choses pour moi ... pas vrai ? « Même si il me reste encore à apprendre, je te connais, Imen. Et je te veux, avec tes qualités et tes défauts. » continue-t-il. Les mots refusent de sortir, tout simplement peut-être parce qu'il n'y a rien à dire de plus. "Je te veux ..." J'ai dû rester bloquer un long moment après ces trois mois. Comment ça ? Mes pensées sont un bordel monstre. Peut-être que je ne veux juste pas comprendre. Peut-être que j'ai peur parce que lui aussi va m'abandonner, il l'a déjà fait une fois après tout. Ils le font tous. Alors pourquoi j'en ai encore quelque chose à faire ? Pourquoi je n'arrive pas à tout arrêter, à tout éteindre pour ne plus être blessée comme j'ai pu l'être ? Parce que j'ai aimé trop de gens dans ma vie pour pouvoir me passer de ça, même si ça fait mal à l'arrivée. J'ignore quelle solution serait la pire. Être seule ou souffrir. Mais je n'ai même pas remarqué que ses sentiments envers moi avaient changé, alors peut-être que je suis trop en train de m'apitoyer sur mon sors ... mais il est parti alors pourquoi je devrais me sentir coupable de mal réagir ... Mon oreille le fait tellement mal ... Je pars pour ouvrir la bouche, ne sachant même pas ce qui va en sortir. « Imen ! » crie soudain une voix. Totalement happée par la situation, je sursaute tandis que, comme par magie, mon oreille s'arrête de siffler. En reprenant rapidement mes esprits, je reconnais la voix du directeur de l'hôtel, raison pour laquelle j'efface d'un revers de main les larmes qui ont coulé sur mes joues tout en me retournant vers lui. « Oui monsieur ? » ai-je demandé d'une petite voix. Il me regard étrangement envoyant mes yeux brillants mais a la délicatesse de ne pas me poser de questions. « Je sais que vous avez terminé votre service mais j'aimerais discuter de quelque chose avec vous, ça ne prendra pas beaucoup de temps, je vous rassure. » annonce-t-il toujours avec cet air aussi sérieux qui le caractérise. Je mets un certain temps avant de remettre tous les mots dans l'ordre. Le retour sur terre est vraiment brutal mais j'essaie de me concentrer. C'est le directeur après tout. Je hoche doucement la tête avant de répondre. « Je ... je vous suis. » Actuellement, je ne sais même pas si je suis satisfaite ou pas que le directeur me donne une raison de m'échapper. J'imagine que oui, parce que ça me donne l'occasion de reprendre mon souffle correctement, ça donne l'occasion à mes pensées de se remettre dans l'ordre et croyez-moi, c'est nécessaire. Seulement voilà, faire demi-tour n'arrangera rien. Rien du tout. Mes jambes se mettent à bouger pour suivre le directeur qui a commencé à partir. Mes membres me semblent pétrifiés. Je serre les dents, souffle doucement et lance un dernier regard Enzo avant de partir. Ça veut dire je suis désolée. Ça veut dire ne fais pas ça. Et ça veut dire pourquoi.

THE END.
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MessageSujet: Re: imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be imenzo ∴ i know it's hard to remember, the people we used to be Empty

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