It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Sujets similaires
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez

angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞ angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞ EmptyMer 5 Juin - 17:22






i still feel your touch in my dream
angie & lukaël
La nuit était devenue apaisante à ses yeux. Malgré le fait que New York semblait ne jamais dormir de là où il se trouvait il n'y avait rien de plus calme et c'était principalement ce dont il avait besoin. Il n'était pas à plaindre. Sa vie n'était pas des plus compliquée. Bien qu'il ait perdu en quelques années deux êtres chers à son existence il était tout de même chanceux et avait près de lui des personnes qui avaient su l'aider à garder la tête haute, à s'accrocher. Parmi ses personnes se trouvait évidemment sa sœur aînée. Sans Tallulah il ignorait ce qu'il serait devenu. Depuis leur plus jeune âge la jolie blonde veillait sur lui, s'occupait de lui et en grandissant leur lien restait inchangé. Avec les années son côté protecteur s'était développé et c'était bien là le seul changement majeur dans leur relation, le Sud-Africain devenant celui qui protégeait bien plus l'autre. Toutefois, depuis son retour d'Egypte il se sentait impuissant. Tallulah allait mal, rien de plus normal après ce par quoi elle était passée en Syrie ainsi qu'à cause du fait que son petit ami avait pris soin de rompre avec elle par mail. Lui qui habituellement connaissait tous les moyens pour remettre son aînée d'aplomb il ne savait plus de quelle manière agir avec elle. Son sourire lui manquait ainsi que le petit pétillement dans son regard qui forçait le coin de ses lèvres à se relever à chaque fois. Voir sa sœur ne plus être que l'ombre d'elle-même le frustrait. Ne pas savoir quoi faire le frustrait. Néanmoins, fidèle à lui-même Lukaël ne l'abandonnait pas, c'était tout bonnement hors de question.

En un peu moins de vingt-et-un ans il avait toujours pris des nouvelles de sa sœur et ce n'était pas dès à présent que ce fait aller changer, qu'il soit impuissant face à cette situation ou non. Toutefois, ce jour-là il avait préféré laisser du temps à sa sœur et en prendre pour lui. Ses examens commençant la semaine qui allait arriver, l'Africain se devait de se concentrer un maximum pour être sûr d'obtenir son année. Capable d'arriver à ses fins, il n'était néanmoins pas à l'abri d'une mauvaise surprise et ce n'était absolument pas le moment pour cela. Ainsi, ses journées il les passait enfermé dans son appartement avec de la musique en très léger fond sonore afin de ne pas devenir fou avec le calme qui régnait dans le studio. Penché plusieurs heures sur ses feuilles de cours ainsi que sur ses manuels, le jeune homme s'accordait cependant quelques pauses afin de se dégourdir les jambes, de s'étirer et de se vider la tête pour mieux repartir à l'assaut des informations qu'il était supposé avoir assimilé pour ses examens. Ce jour-là n'avait évidemment pas dérogé à la règle. Malgré les supplications de quelques-uns de ses amis, Lukaël avait préféré rester chez lui plutôt que d'aller à la bibliothèque universitaire. Il se connaissait par cœur - ou tout du moins il voulait le croire - et être en présence de ses amis serait une bien trop grande tentation et distraction pour lui quand bien même il en avait besoin ces derniers jours. En milieu d'après-midi il s'accorda le droit de s'inquiéter pour sa sœur à qui il envoya immédiatement un message, rien de bien intéressant en soit mais c'était bien assez pour lui faire comprendre qu'il ne l'abandonnait pas. La nuit tomba bien plus rapidement qu'il ne l'aurait imaginé.

Penché sur son cours de Protohistoire occidentale, Lukaël ne se rendit compte de ce fait que lorsqu'il dû forcer sur ses yeux afin de parvenir à saisir les mots couchés sur le papier qu'il distinguait à peine. Un rapide coup d'œil à l'horloge dans la petite cuisine derrière lui l'informa qu'il était vingt heures passées et après avoir soupiré ainsi que s'être étiré il rangea toutes ses affaires puis s'empressa de rejoindre l'escalier de secours au niveau de la fenêtre de sa chambre par lequel il grimpa pour atteindre le toit. C'était devenu une habitude depuis quelques mois déjà, bien avant son départ pour l'Egypte. Se rendre sur le toit de son immeuble et admirer la vue qu'il pouvait avoir sur le tout New York et ses lumières le détendait. Il passait des heures perché là-haut avant de redescendre sur terre et ce soir-là ce fut la sonnerie de son portable qui le sortit brusquement de sa rêverie. Après une brève lecture du message envoyé par l'un de ses amis, il regagna son studio où il prit soin de répondre avant de gagner sa petite salle de bain. S'il refusait d'aller étudier à la bibliothèque, il ne pouvait pas refuser de sortir avec ses amis, d'autant plus que tous en avaient grandement besoin. Ainsi aux environs de vingt-deux heures Lukaël retrouva ses amis en ville où ils passèrent quelques heures dans un fast food avant de tous se mettre d'accord pour gagner l'un des night-club de la ville pour lequel tous avaient eu un coup de cœur - hormis lui pour raisons personnelles. Voilà de quelles manières le Sud-Africain mit les pieds au "Dream" alors que l'idée même de risquer de croiser le propriétaire des lieux le mettait hors de lui. Toutefois capable de prendre sur lui-même, Lukaël resta silencieux en prenant place avec ses amis.

« Bon ... Luka étant donné que tu nous fait faux bond tous les jours, c'est toi qui te colles aux commandes ! » Levant les yeux au ciel, un sourire étira néanmoins ses lèvres alors que déjà son cerveau se mettait en marche afin de retenir chacune des boissons des six garçons. Ce ne fut qu'une fois certain d'avoir bien tout en tête qu'il se leva pour gagner le bar, jouant des coudes afin de pouvoir passer jusqu'à s'arrêter brutalement à quelques mètres. Bouche à moitié ouverte, ses iris venaient de se poser sur la dernière personne qu'il s'attendait à voir là ... ou à voir tout court en réalité. Dans sa poitrine, son cœur manqua un battement et il lui fallut quelques secondes de plus avant de parvenir à se reprendre et parcourir la distance qui lui restait jusqu'au comptoir. « Angie ... » Sa voix s'était transformée en un souffle et ce prénom venait de se perdre dans la musique l'empêchant alors d'attirer l'attention de la barmaid qui semblait le troubler. Se raclant la gorge, Lukaël rassembla son courage avant de continuer d'une voix un peu plus forte. « J'ignorais que tu avais dans tes projets futurs de travailler à New York, Donovan. » Crétin ! Il ne pouvait pas trouver pire, vraiment pas. Voilà des années qu'il n'avait pas revu la jeune française - pas depuis son voyage en Afrique du Sud où ils s'étaient rencontrés et où elle avait gagné le titre de "premier-grand-amour" - et c'était là tout ce qu'il trouvait à lui dire ? Il était vraiment qu'un pauvre idiot, un idiot pris de court mais un idiot malgré tout qui avait désormais envie de se faire plus petit qu'une souris pour partir se terrer dans un trou tant il était stupide.
la musique n'a rien à voir c'est juste que je voulais en mettre une & que j'arrête pas de l'écouter encore XD
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞ angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞ EmptyMer 5 Juin - 19:56

Les jours passaient et se ressemblaient. À l’approche des examens, Enola avait l’impression d’enchaîner les journées tel un automate : réveil le matin à six heure, révisions à la bibliothèque de l’université, parfois un ou deux cours à donner à des lycéens qu’elle glissait dans son emploi du temps, et ses heures de service au Dream en soirée. Il n’y avait pas à dire, elle avait grande hâte d’en terminer avec ces fichus partiels pour retrouver une vie un tant soit peu normale. Elle qui n’avait jamais été studieuse commençait à avoir la bibliothèque en horreur, tous comme ses élèves qui semblaient faire exprès de ne rien comprendre à ses explications, empirant sa mauvaise humeur de façon crescendo. Oui, les journées se ressemblaient, et sa fatigue ne faisait que s’accumuler. Heureusement, elle avait réussi à obtenir des vacances auprès du FBI, ceux-ci ne demandant plus après elle pour récolter des informations auprès de leurs cibles, du moins jusqu’à ce qu’elle ait passé sa période d’examen. Cela lui faisait un poids en moins qui lui permettait presque de se concentrer sur ses révisions en espérant ne pas avoir à passer par la case rattrapage –ce qui risquait d’arriver compte tenu du fait qu’elle était bien loin d’être prête à quelques jours seulement du début de ses partiels. Mais elle continuait son bout de chemin sans broncher, ou du moins en essayant de croiser le moins de personnes possibles pour ne pas déverser son humeur massacrante sur quelqu’un qui n’aurait rien demandé.

Cette journée s’était particulièrement mal déroulée. Son réveil n’ayant pas sonné comme à son habitude, elle s’était rendue à la bibliothèque beaucoup trop tard, l’obligeant ainsi à se placer à l’endroit le plus inconvenable des lieux, à savoir dans un coin près d’une fenêtre qui n’avait pas de stores permettant de la protéger du soleil qui brillait dans le ciel. Éblouie, elle n’était pas parvenue pas à rester concentrée plus de cinq minutes et n’avait eu de cesse de regarder sa montre en espérant atteindre finalement une heure convenable pour quitter Columbia. Elle avait fini par baisser les bras, faisant en sorte d’avancer ses cours de tutorats afin d’en terminer au plus vite. Mais les deux élèves qu’elle se devait d’aider ce jour là s’étaient montrés particulièrement pénible, la faisant presque sortir de ses gonds tant elle perdait patience. Rentrant chez elle, elle avait manqué de se faire renverser par une voiture en traversant et avait échangé des mots avec le conducteur, le traitant de tous les mots au frappant contre le capot du véhicule d’un poing rageux. Une fois dans son appartement, elle avait voulu prendre une douche afin de se relaxer et de se sentir plus détendue avant de se rendre au Dream, mais l’eau chaude était coupée, la forçant ainsi à prendre une doucher glacée qui n’avait fait qu’empirer la tension qui l’habitait depuis le matin. Elle était donc arrivée dans le night-club de l’Upper East Side agacée et plus irritable que jamais. Heureusement pour elle, ce travail lui plaisait et, dès qu’elle fut derrière le comptoir avec ses habituels collègues, sa rage se dissipa gentiment, ceux-ci parvenant à la détendre et à la faire rire, lui faisant ainsi oublier son horrible journée.

Les heures s’enchaînaient et le night-club se remplissait au fur-et-à-mesure. Depuis son ouverture, le Dream connaissait un succès florissant qui faisait jubiler le patron des lieux, tous comme ses employés qui se voyaient ravis d’avoir à travailler dans une ambiance aussi décontractée et bon enfant. S’il y avait bien une chose dans sa vie qui rendait Enola heureuse, c’était son travail de barmaid. Les instants qu’elle passait à mélanger des alcools et à préparer tout type de boisson lui permettaient de créer une parenthèse de son esprit, parenthèse qui l’emmenait bien loin de ses problèmes. Lorsqu’elle travaillait derrière le bar, elle ne pensait plus à ses cours et aux partiels qui arrivaient, elle ne pensait plus à la mort de Mason et à cette douleur constante qui l’habitait depuis des mois, elle ne pensait plus à la situation étrange qu’elle traversait en ce qui concernait Basile. Elle était juste elle : cette française pétillante au grain de folie qui plaisait à la plupart des gens croisant son chemin. Ainsi, c’était un large sourire aux lèvres qu’elle servait les clients, plaisantant régulièrement avec ses collègues. Puis tout à coup, alors qu’elle était occupée à la préparation de deux mojitos, elle entendit une voix fendre le bruit de la musique et du brouhaha causé par les personnes présentes pour s’adresser à elle. « J’ignorais que tu avais dans tes projets futurs de travailler à New York, Donovan. » Relevant la tête, elle ne s’attendait certainement pas à se retrouver face à Lukaël. Sa voix s’était évidemment masculinisée depuis le voyage qui lui avait permis de s’envoler en Afrique du Sud, de rencontrer l’adolescent qu’il était à cette époque et d’en tomber amoureuse. Mais malgré les années, elle parvint à le reconnaître sans beaucoup de mal, les traits de son visage n’ayant pas réellement changés, bien qu’il se soit transformé en homme. Et le simple fait de recroiser son regard fit dérailler son cœur.

« En même temps, comment aurais-tu pu être au courant de ce détail ? Tu devais avoir quinze ans la dernière fois que tu m’as vue. » lui répondit-elle en passant par-dessus le bruit qui les entourait à son tour, laissant un léger sourire prendre place sur son visage. Non, elle ne s’était réellement pas attendue à le revoir, encore moins ici. Leur histoire remontait à plusieurs années, elle n’avait que dix-sept ans à l’époque où ce fameux voyage humanitaire mené par sa classe au lycée lui avait permis de croiser le chemin du Sud-Africain. Mais si plusieurs longues années étaient passées et que durant ces années là Angie avait traversé bon nombre d’épreuves, le jeune homme était toujours resté dans un coin de sa tête, les souvenirs l’accompagnant étant restés évidemment agréable. Se forçant à ne pas replonger dans sa mémoire, la barmaid termina de préparer ses deux boissons qu’elle tendit au client qui attendait au bar à côté de Lukaël et, tout en encaissant l’argent, elle reprit la parole, s’adressant à son ex petit ami d’une voix suffisamment forte pour qu’il l’entende malgré la musique assourdissante. « Bon et tu es bien gentil, mais toi, qu’est-ce que tu fais à New York ? Tu es ici en vacances ? » Simple question. S’il ne savait pas qu’elle avait emménagé à New York, elle ne savait pas ce qu’il faisait dans cette même ville. Après tout, cela faisait cinq ans qu’ils ne s’étaient pas revus et qu’elle n’avait pas eu de ses nouvelles –ou du moins presque pas. Elle ne connaissait donc strictement rien de sa vie présente et était loin de se douter que lui aussi vivait dans la Big Apple, depuis quelques temps déjà.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞ angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞ EmptySam 8 Juin - 22:27

La vie peut parfois réserver de drôles de surprises, ce n'était pas lui qui allait dire le contraire. On ne sait jamais de quoi demain sera fait, rien ne peut réellement être prévu à l'avance. Sans doute est-il pessimiste de penser de cette manière, de voir les choses de cette façon mais il s'en moquait, après tout il menait sa vie comme il l'entendait. Néanmoins, il était bien placé pour savoir qu'à tout moment la vie pouvait prendre un virage tout à fait inattendu. Jamais il n'aurait imagé quitter un jour sa ville natale. Lui qui avait vécu là-bas pendant une vingtaine d'années, il avait surtout pensé y finir ses jours, continuer ses études là-bas, rencontrer sa future femme - autant voir loin - avoir des enfants et tout ce qui allait avec à Pretoria et pourtant ... pourtant il vivait désormais à New York parce que certains évènements auxquels il ne s'était pas attendu au sein de sa vie en avaient décidé ainsi. Certes, il n'avait jamais aimé la distance entre lui et sa sœur mais il avait beau l’aimer plus que n'importe qui et n'importe quoi sur cette planète ce n'était pas pour autant qu'il avait envisagé de la suivre de l'autre côté de l'Océan Atlantique ... du moins pas jusqu'à l'an dernier. Il était un minimum indépendant, certes très protecteur envers les siens et plus particulièrement envers sa sœur, mais Lukaël n'en restait pas moins indépendant et il avait besoin de vivre sa vie par lui-même et de son côté. Ainsi, même s'il passait désormais beaucoup de temps avec Tallulah, tous les deux possédaient une vie chacun de leur côté et ce n'était pas plus mal ainsi. Pourtant, il était lui aussi à New York et même si par bien des côtés l'Afrique du Sud lui manquait, il s'était habitué à sa nouvelle vie, à cette ville et au reste bien que ça n'ait pas été facile dans les débuts. New York n'avait rien à voir avec sa vie natale.

Les coutumes étaient différentes et la vie bien plus active qu'à Pretoria. Il fallait s'habituer, se mêler à la foule, se fondre dans le moule pour ne pas perdre le nord et ceci avait été un vrai challenge pour le jeune homme qui encore un an et quelques mois plus tôt était habitué à sa petite vie calme et rangée d'étudiant Sud-Africain. La découverte concernant le père biologique de Tallulah avait tout changé, y compris sa vision des choses. Il était impossible pour lui de projeter son futur à Pretoria, pas alors que désormais cette ville était synonyme de mensonge à ses yeux. Lorsqu'il y pensait Lukaël ne parvenait qu'à voir toutes ces années de mensonges que sa mère lui avait servi, à lui comme à sa sœur d'ailleurs. Comment était-il supposé voir son existence autrement que comme un gros canular quand bien n'était-il pas le plus touché ? Par moment il en venait même à se demander où sa sœur avait trouvé la force de pardonner leur mère car malgré les paroles qu'elle avait prononcé pour tenter de se justifier auprès de son fils, lui n'avait rien voulu entendre bien trop aveuglé par la colère qui se mêlait à la douleur due à la perte de son père et encore aujourd'hui il lui en voulait beaucoup trop pour comprendre de quelle façon Tallulah lui avait pardonné. Il doutait sur bien des choses même s'il était conscient de virer parfois vers la paranoïa. Qu'est-ce qui lui prouvait qu'il était bien le fils de son père ? Rien ne pouvait lui garantir que sa mère n'avait pas menti sur d'autres choses concernant la vie de ses deux enfants au point que Lukaël remettait bien des faits en cause et était incapable d'avoir à nouveau confiance en elle. C'était pourquoi partir de Pretoria pour New York n'avait pas été une si mauvaise décision. Qu'importe les difficultés qu'il avait pu éprouver à son arrivée, en plus d'avoir une personne de confiance présente pour l'aider, c'était bien mieux que d'avoir à rester en Afrique du Sud, dans une ville qui lui rappelait bien des évènements douloureux et les mensonges de sa génitrice.

Ainsi, l'étudiant avait fini par apprécier sa nouvelle vie et il s'était fait au rythme de New York. Bon étudiant en journée, il ne l'était plus une fois la nuit tombée, profitant de sa jeunesse au maximum tant que cela était en son pouvoir. Lukaël s'efforçait d'oublier toutes les petites choses désagréables de son existence, il essayait de se laisser aller au maximum y compris en période de grand stress comme cela pouvait être le cas avec les examens. Sortir, voir ses amis, s'amuser était là le meilleur moyen de se vider la tête, de ne pas trop penser à mal ou à tous ces évènements qu'il aurait tant aimé pouvoir éviter à lui comme à sa sœur. Même le fait de se trouver dans le seul nightclub où il n'avait pas la moindre envie d'être ne parvenait pas à faire disparaître son désir de s'amuser, de profiter de la présence de ses amis avant d'avoir à se replonger le lendemain dans ses révisions. Toutefois, jamais il n'aurait imaginé revoir une personne de son passé, une personne qu'il n'avait jamais réellement oublié, pas plus qu'il ne serait capable d'oublier Ariane, pas alors qu'elle avait vraiment compté dans sa vie. Oui, la vie était parfois surprenante, étrange et mystérieuse ce qui était d'autant plus vrai ce soir-là alors que son regard s'était posé sur la barmaid qu'il avait immédiatement reconnu. Cependant, pris par surprise il s'était conduit comme un crétin. Il n'y avait que lui et sa stupidité pour sortir une phrase aussi ringarde que celle qui lui avait échappé mais si Lukaël avait été certain de vouloir attirer l'attention d'Angie, en revanche il n'avait pas su comment s'y prendre. Il avait préféré dire n'importe quoi plutôt que de manquer sa chance et il oublia ce fait très rapidement lorsque la jeune femme le reconnu, le faisant sourire malgré lui.

« En même temps, comment aurais-tu pu être au courant de ce détail ? Tu devais avoir quinze ans la dernière fois que tu m’as vue. » Une moue se dessina sur son visage. Lukaël parvint à parcourir la petite distance qui le séparait encore du comptoir, s'excusant brièvement auprès des personnes qu'il dû bousculer pour parvenir à ses fins. « Touché ! » Lança-t-il une fois qu'il fut arrivé à la hauteur de la jeune française. Elle avait raison. La dernière fois qu'ils s'étaient vus ils n'étaient que deux adolescents, depuis de l'eau avait coulé sous les ponts et en cinq ans ils avaient largement eu le temps d'avancer dans leur vie. « Bon et tu es bien gentil, mais toi, qu’est-ce que tu fais à New York ? Tu es ici en vacances ? » Bras croisés et en appuient sur le bar, son regard ne quitta pas un seul instant Angie, pas plus que son sourire disparu du coin de ses lèvres. Rapidement, il secoua la tête de gauche à droite en signe de dénégation avant d'hausser la voix afin qu'elle puisse l'entendre malgré la musique assourdissante des lieux. « En vacances ? Ahah, non. J’habite New York depuis un peu plus d’un an maintenant. » Un nouveau petit sourire naquit sur ses lèvres, remplaçant l'ancien. Parfois, lui-même avait du mal à réaliser qu'il était sur le sol américain depuis aussi longtemps. Son arrivée à New York lui semblait être plus récente que ça, un peu comme si c'était hier et pourtant ce n'était pas le cas, mais la routine s'était installée à une telle vitesse que le temps ne semblait pas s'écouler aussi vite pour lui que pour les autres. Lukaël ne tarda pas à sortir de ses pensées, se concentrant à nouveau sur la jeune femme. « Tu termines ton service à quelle heure ? » Demanda-t-il en la désignant à l'aide de son menton, comme s'il pouvait s'adresser à quelqu'un d'autre ... Il lui fallut quelques secondes de plus pour réaliser que sa question pouvait porter à confusion et aussitôt le Sud-Africain lui adressa un sourire mi-gêné.

« Ce n’est pas un rencard, hein ! Disons que profiter du hasard me tente bien, enfin tu sais … pour parler, savoir ce que tu es devenue, ce que tu fais mais autre part que dans cette boite de nuit bruyante, d’autant plus que - juste entre toi et moi - j’aimerais assez oublier le fait que je risque de croiser ton patron … longue histoire. » Rattrape-toi aux branches Wellington ! Avait-il conscience de l'impression qu'il donnait, celle d'un garçon essayant d'attirer l'attention d'une charmante jeune femme en lui proposant de faire un tour ? Probablement pas. Était-ce ce dont il avait envie au fond ? Sans doute, oui. Rien n'était plus intéressant que de savoir ce qu'elle était devenue après tout ce temps tout comme fuir le Dream était très tentant. Ici il ne se sentait pas à l'aise pour la raison qu'il avait lui-même donné à Angie. Risquer de croiser William - même s'il doutait que ce dernier le reconnaisse - n'était pas une très bonne idée, pas s'il tenait à éviter de lui donner une droite. Mais, s'assurer de pouvoir voir la jeune femme après son service lui permettait également de ne pas faire faux bond à ses amis trop vite, non pas qu'ils lui reprocheraient de partir avec une fille, mais tout de même ... il avait été mieux élevé que ça. Son regard toujours posé sur la jeune française, son petit sourire aux lèvres, il ne put s'empêcher d'espérer qu'elle ne le rejette pas. Discuter ne l’engageait à rien d'autant plus que la seule chose qu'il voulait sincèrement était de savoir ce qu'elle faisait désormais de sa vie parce qu'après tout elle avait été la première personne pour laquelle Lukaël avait éprouvé de sincères sentiments amoureux et, malgré les cinq années qui s'étaient écoulées, il ne pouvait pas nier que son attachement pour elle était toujours là, quelque part tout au fond de lui, s'étant réveillé dès lors que ses iris s'étaient posés sur elle.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞ angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞ Empty

Revenir en haut Aller en bas

angel ❝ i still feel your touch in my dream ❞

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Come on let me hold you, touch you, feel you, always.
» You're like an angel [TERMINE]
» — Your Guardian Angel

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-