∞ Cissy & Byby

« ‘cause girl you’re amazing
just the way you’re »

La première fonction d’un trader : toujours être au courant de l’actualité. C’était sur cette touche que je terminais mon repas, entre le New York Times dans les mains, et le flash info-télé. Tant que je n’avais pas d’autre moyen d’échapper à mon père, ma vie était à sa disposition. La seule chose sur laquelle il ne pouvait pas avoir le moindre impacte : ma copine, Cissy, Narcissa de son prénom. En même temps, mon père ne pouvait pas gérer quelque chose dont il n’avait pas connaissance. Non pas que je n’étais pas fier de ma chérie, juste que je préférais la laisser loin de ce monde et qu’elle garde l’image de l’homme que j’étais avec elle. Bien plus naturel, plus aimant, et pas un homme sans merci pour un bout d’entreprise à mettre en bourse, ou encore un homme aplati aux ordres de son paternel. Chacun avait ces secrets non ? Et Cissy serait au courant de tout cela en temps et en heures. Après tout, qui présentait sa copine après quatre mois de relation ? On était bien d’accord, personne ! Bien trop engagé ce genre de truc pour moi, déjà qu’on passait l’étape de faire l’amour ensemble, et après on verrait. Car oui, pour le moment, ma main et les douches froides étaient mes meilleurs alliés avec elle. Cette jolie blonde sur laquelle j’avais totalement flashé dans l’émission de téléréalité, je n’avais pas imaginé une seule seconde rester avec une jeune femme sans même avoir le droit de la toucher de façon plus intime. Pour moi les femmes ça se résumait à prendre, consommer, les satisfaire et me satisfaire au passage, jeter. Si là mes amis, ou les paparazzis voyaient ça, j’aurais surement le droit à ma photo dans la rubrique « Out ». Mais j’aimais Cissy, et j’allais lui prouver ce soir. Ça serait mentir si je n’avais pas une autre idée derrière la tête, encore fallait-il qu’elle me laisse un accès. Bonjour ma chérie. Ce soir, petit dinée chez moi ? Prend tes affaires si tu veux rester dormir. Bisous Mon message envoyé, je n’étais pas du genre à écrire des je t’aime et des tu me manques à tour de bras. Je me trouvais déjà assez niais comme ça en sa présence, je n’avais pas vraiment envie d’en rajouter en plus, même si s’était naturelle. J’espérais qu’elle laisserait tomber ses livres pour une soirée, mais je ne portais pas plus d’espoir que ça, toujours de quoi réviser dans son sac. La meilleure des étudiantes possible, et bien que j’en étais fier, on faisait ménage à trois avec ses études.

Je terminais mon après midi de travail à la NYSE. Quand j’avais vu l’heure passée, je me hâtais de prendre mes affaires, tout mettre dans ma sacoche, pour tout préparer pour ce soir. Seulement, mon père m’arrêtait pour me faire un compte rendu de mes activités sur le mois me disant que ce n’était pas suffisant, mes scores devraient presque être le double. Evidemment, le fils du patron qui ne fait pas son boulot, ça la foutait mal, mais s’était le cadet de mes soucis pour le moment. Je m’en débarrassais promettant d’améliorer cela le mois prochain. Maintenant, je rentrais dans mon appartement, à cause du paternel, je me retrouvais avec seulement une heure trente avant l’arrivée de ma belle.
Byron le romantique était dans la place. J’avais dressé une jolie table : chandelles et pétales de rose rouge au rendez-vous. Bon d’accord moi et la cuisine nous n’étions pas amis, s’était donc un traiteur qui était donc venu avec un menu classique, mais gouteux. Moi aussi je m’étais préparé, barbe rasé, mais surtout l’appartement de rangé. J’étais un bordélique fini, d’autant plus que la veille, les amis étaient venus pour une soirée foot, alors pizza et bière trônait encore dans la cuisine et le salon. Cissy était des plus ponctuelles, elle allait sonner d’une seconde à l’autre. Je rigolais seul en réalisant le contraste avec la soirée de la veille : le macho fini, et le romantique qui n’a même pas encore couché avec sa copine que personne ne soupçonne. Devant les mecs, je ne pouvais pas dire qu’il ne s’était rien passé encore avec ma blonde sous risque de moquerie à ne plus finir. Chandelles allumées, j’entendais frapper à la porte, et je me dépêchais d’aller ouvrir. « Bonsoir charmante demoiselle. » dis-je avec un grand sourire faisant un geste lui disant d’entrer. J’embrassais ma chère et tendre chastement en la serrant dans mes bras. Je tenais sa main pour l’emmener dans l’espèce dédié à la salle à manger. « Tu as passé une bonne journée ? » Près de la table, je tenais à garder ma jolie près de moi avant de la faire assoir comme les grands gentlemen. Merci les bonnes manières ! « Je me suis surpassé ce soir, attention à toi… » rigolais-je. La base d’un couple était bien la surprise non ? J’apprenais tout en même temps que notre couple se faisait, alors bon.

∞ Cissy & Byby

« ‘cause girl you’re amazing
just the way you’re »

Allez Byron, c’est comment avec Narcissa, elle est canon ta copine mec. Quand j’entendais les gens parler de ma copine comme ça. D’accord avec la jeune blonde, il ne s’était rien passé de plus que des bisous, des gestes tendres, mais ça, pas question que je l’avoue. Moi qui avait une réputation de Don Juan au près des amis, je me retrouvais à prendre des douches froides assez régulièrement pour passer mes envies avec Cissy. Alors, je mentais au près d’eux, même si je me doutais fortement que ça ne plairait pas à la jeune femme. Mais elle ne me laissait pas vraiment le choix non plus. Elle était si belle, si tendre, si douce, et je n’avais jamais eu l’occasion d’explorer son corps dans son ensemble. N’importe quel mec aurait été voir ailleurs, moi le premier, mais quelques choses me retenait vers elle qui fait que j’étais pris de remords rien qu’à regarder ailleurs. Bon bien sûr, j’étais un homme, et mon regard s’échappait souvent sur les jeunes femmes habillées parfois très court me donnant envie d’aller voir ailleurs. Mais mes pensées revenaient vite vers ma douce. Si je ne connaissais pas le côté prude, et vierge, de la jeune femme, j’aurais surement très peur qu’elle s’en aille ailleurs, vers d’autres hommes. Voilà aussi pourquoi je préparais des petites soirées comme cela que je confectionnais pour nous deux, une façon de lui montrer qu’on n’était pas tous des salops. Du moins, j’étais un salop en reconversion pour elle. Si je cherchais bien, je n’avais pas eu une relation qui avait passé deux semaines et encore, je cherchais très loin là. Bref, j’étais heureux avec ma blonde et s’était très bien comme ça, bien ce que j’en dise à mes amis.
Tout était fait, prêt, et j’avais ma douce près de moi, que je serais dans mes bras pendant qu’elle admirait ce que je lui avais préparé. J’adorais son parfum que je prenais le temps de sentir en plongeant mon nez dans ses cheveux. « Journée à la hausse à la NYSE, mais j’ai encore du boulot pour remonter mes chiffres. Enfin rien d’intéressant, j’attendais juste d’arriver à ce soir pour te voir. » rajoutais-je amoureusement. Elle bafouillait légèrement ce qui la rendait encore plus attirante. « Si je ne fais pas d’effort maintenant, ça donnerait quoi dans dix ans. » Je lui avais ça en rigolant. Et bien oui, après tout, si les efforts partent avec le temps, autant en faire un maximum maintenant pour qu’il en existe toujours dans quelques années. Je n’étais pas de ces mecs qui étaient pantouflards et à se reposer sur ses lauriers. Je savais que ma belle ne m’était pas acquise, tout comme j’espérais qu’elle avait conscience que je ne lui étais pas acquis non plus. Je la regardais déposer son sac, voyant son manuel de médecine, elle avait donc accepté mon invitation à dormir. « Tu es très belle dans cette robe ma puce. » Je la regardais avec une envie certaine. J’aurai pu rêver de lui déchirer cette robe et de retirer tout ce qu’il y avait sur cette table pour faire d’elle mon dessert mais je me retenais avec une certaine force. Ma main se serrait un peu plus sur la sienne à cette idée. Avant de l’entendre me dire qu’elle allait devoir partir quelques jours. Douche froide gratuite. L’incompréhension me gagnait plus qu’autre chose. Je me dirais vers sa chaise, l’incitant à venir s’assoir en tirant et remettant la chaise telle un gentleman lorsqu’elle s’assit. Je prenais la bouteille de champagne que j’avais mis au frais avec deux coupes. Les coupes de servit, je m’asseyais à ma place tendant ma coupe vers elle. « A notre nuit ensemble alors, je compte bien profiter de toi aussi, surtout si tu t’en vas. » Je trinquais avec ma bien-aimée et bu une gorgée de ce champagne hors de prix avant de reprendre la parole. « Tu pars où Cissy et quand ? C’est bien la première fois que je t’entends parler de partir, surtout par rapport à ton internat. » S’il existait bien une personne passionnée par ses études c’était bien elle. J’avouais qu’une pointe de jalousie montrée le bout de son nez. Avec qui ? Où ? Quand ? Pourquoi ? Bon dieu, je me retenais de ne pas l’assaillir de toutes ses questions, surtout quand je voyais qu’elle virait de toutes les couleurs, et ce n’était surement pas l’effet du champagne qui provoquait ça.