Il fallait vraiment que Shanice soit désespérée pour décider de confier son bébé à Lakhi. Enfin, elle aimait beaucoup Lakhi ce n’était pas le problème, c’était son amie mais juste, elle était réaliste et elle savait que la marocaine n’était certainement pas la mieux placé pour s’occuper d’un bébé. Mais Shanice n’avait pas vraiment d’autres choix là en fait donc elle s’était contenté de Lakhi. Elle avait bien essayé de demander à Anthony mais celui-ci n’avait pas l’air très décidé et elle n’avait pas voulu insisté. Il lui en voulait tellement. Elle aurait peut-être dut insister un peu plus en fait, c’est en tout cas ce que la Jamaïcaine écouta sa boîte vocale après avoir fini. Elle avait dessus un très sympathique message de la marocaine. « Je suis chez toi, j’espère que tu as finie, parce que la petite c’est réveillé et j’ai bien envie de pleurer en duo avec elle. Achève-le et viens-t’en s’iiiiiiiil te plaiiiiit. » Elle pouvait bien entendre derrière les pleurs de Zola et elle espérait seulement que personne n’était mort depuis ce message. Elle reprit donc aussitôt la route de chez elle en allant le plus vite qu’elle le pouvait, se maudissant en même temps pour avoir eu une idée aussi stupide. En arrivant à proximité de chez elle, elle ne tarda pas à entendre les pleurs de sa fille et ça la rassura au moins sur le fait que celle-ci était encore en vie. Lakhi aussi était toujours en vie, assise sur les marches en train de tenter de bercer la petite. Ca n’avait pas l’air d’avoir grand effet en tout cas. « J’ai eu peur de ne pas vous retrouver en vie. » déclara la jamaïcaine en arrivant à leur hauteur. Elle tendit alors les bras et récupéra à son tour Zola pour tenter de la calmer ce qui était peine perdue parce qu’elle devait juste avoir faim vu l’heure. Elle réussit à sortir les clés de son sac pour ouvrir la porte et lança un regard à Lakhi qui la regardait les bras ballants. « Occupe-toi du carrosse. » Il fallait bien qu’elle se rende utile un peu. Elles montèrent ensuite jusqu’à l’appartement et sitôt entré, Shanice se dirigea directement vers la cuisine. « Tu peux me la tenir deux minutes encore ? » demanda-t-elle à Lakhi en fronçant les sourcils. « Promis, après je ne te demande plus rien, plus jamais. » Elle savait bien qu’il y avait peu de chance que la marocaine accepte de toute manière si elle essayait de lui demander quelque chose dans les jours qui venaient. Voire les semaines et les mois en fait.

Elle espérait vraiment qu’aucun voisin ne penserait qu’elle était en train de maltraiter un enfant et n’appellerait les services sociaux. Parce que bien que Zoé beuglait comme si sa vie était en danger. Elle faisait vraiment de son mieux et ne l’avait pas échappé nulle part, ce qui franchement était un exploit en or. « J’ai eu peur de ne pas vous retrouver en vie. » Lakhi leva les yeux et aperçus Shanice pour la première fois. Elle avait toujours adoré son amie, mais elle n’avait jamais été aussi contente de la voir que maintenant. « ‘Nice ! » Si seulement, elle avait eu peur de la même chose aussi ein. Elle se leva et ne se fit pas reprier pour lui redonner sa fille. Elle sentit un poids énorme se lever de ses épaules et puis respirer à nouveau« Je l’ai pas échappé, je te jure ! Je n’ai rien fait, elle a dormie tout le long et viens juste de se réveiller et je l’ai à peine toucher ein ! » Elle recula pour la laisser passé et resta là, ne sachant pas trop quoi faire d’autre en fait. « Occupe-toi du carrosse. » Elle lança un regard au landau et du joué avec pendant plusieurs minutes pour le fermer complètement afin de le trainer en haut des escaliers. Ce truc était lourde putain, comment Shanice pouvait faire pour trainer ça à longueur de journée. « Je comprends comment tu as perdu tout le poids que tu avais pris maintenant. » Non parce que sinon c’était la magie noire, un ou l’autre. Elle arriva en haut des escaliers et posa le truc, un peu essoufflé. Elle pensait que son calvaire était fini, mais apparemment non. Tu peux me la tenir deux minutes encore ? » La Marocaine n’eut le temps de rien dire qu’elle se retrouvait de nouveau avec un bébé dans les bras. « Promis, après je ne te demande plus rien, plus jamais. » La brune hocha la tête et alla s’assoir avec Zoé sur une chaise. « Ça ne me dérange pas que tu me demandes… Je suis juste…. Inapte. » Oui, inapte c’était bien le mot et tout. Elle regarda Shanice préparer le biberon et se sentit un peu coupable de l’avoir fait stresser aujourd’hui. « Tu sais, si me montre comment, je peux la nourrir et puis tu peux aller prendre une douche ein, si tu as pas eu le temps. » Parce que gross. Vraiment.

Shanice avait entendu les pleurs de sa fille avant de les voir, elle et Lakhi, assises sur les marches devant chez elle. Elle alla alors à leur rencontre et fit savoir à son amie qu’elle était n’était pas certaine de les retrouver toutes les deux en vie. « ‘Nice ! » Shanice reprit alors sa fille dans ses bras et tenta de la calmer un peu, sans trop de succès. « Je l’ai pas échappé, je te jure ! Je n’ai rien fait, elle a dormie tout le long et viens juste de se réveiller et je l’ai à peine toucher ein ! » La jamaïcaine la regarda et laissa échapper un petit rire moqueur. La manière dont Laki se défendait comme ça avant qu’elle n’ait put dire quoique ce soit l’amusait un peu quand même. « Mais je te crois hein et je n’ai rien dis ! Elle a juste faim de toute manière. » C’est pour ça qu’il allait falloir qu’elles rentrent à l’appartement pour la nourrir. Shanice sortit donc ses clés et indiqua à la marocaine de s’occuper du carrosse. Ce n’était pas forcément le plus facile mais Shanice avait pensé qu’entre le landau très lourd et le bébé qui pleurait, Lakhi préférait encore le landau. « Je comprends comment tu as perdu tout le poids que tu avais pris maintenant. » C’est ce que la jeune femme déclara une fois arrivait en haut de l’escalier. Shanice sourit à nouveau. « Et oui, c’est pour ça que certaines restent grosses et d’autres pas. Celles qui restent grosses ont des ascenseurs. » Et elles étaient aussi sûrement des assistés qui ne bougeaient jamais. Enfin soit. Shanice conduit par la suite Lakhi jusqu’à la cuisine et lui demanda si elle pouvait reprendre Zola un petit peu. Sans attendre de réponse, elle lui tendit alors sa fille et promit au passage de ne plus jamais rien lui demandé. Enfin pour la petite en tout cas, elle éviterait autant que possible. « Ça ne me dérange pas que tu me demandes… Je suis juste…. Inapte. » Shanice haussa les épaules. « Ca a l’air d’aller pourtant là. » Elle était capable de tenir sa fille correctement et elle avait su s’occuper d’elle à peu près tout l’après-midi. « Je ne pense pas que tu sois si inapte que ça. » Enfin, il y avait sûrement pire. La jamaïcaine s’occupa alors du biberon avant de revenir vers la jeune femme. « Tu sais, si me montre comment, je peux la nourrir et puis tu peux aller prendre une douche ein, si tu as pas eu le temps. » Shanice fronça alors les sourcils. « Oh, ok. » Ca lui allait très bien même si elle était un peu surprise que Lakhi propose ça. « Je te montre attends. » La jeune femme lui indiqua alors comment faire, ça n’avait rien de compliquer en soit et c’était tout à fait à la portée de Lakhi. « T’es sûre que ça va aller ? » demanda-t-elle une dernière fois.

Lakhi n’avait pas l’habitude qu’on lui fasse confiance avec quoi que se soit. Elle avait tellement de sœurs ainées que les responsabilité tombaient toujours sur l’une des quatre, au primaire, on avait toujours ‘oublier’ son tour quand il était temps de prendre soin du hamster de la classe. Au secondaire ça avait été pire encore, on ne lui donnait jamais de papier à ramener ou quoi que se soit, on apellait toujours ses parents directement. Et puis depuis qu’elle était revenue de son ‘voyage’ ave George. . . C’est à peine si on la laissait seule quelques heures. Donc bon, elle avait pris cette habitude pour s’excuser des trucs qu’elle n’avait pas fait et qu’on allait surement lui reprocher quand même. « Mais je te crois hein et je n’ai rien dis ! Elle a juste faim de toute manière. » Faim… Ok, elle pouvait comprendre ça. Elle aussi avait faim parfois, mais elle ne gueulait pas comme si on essayait de la tuer. Enfin, presque pas. Elle baissa un regard vers sa poitrine. « Je suis pas équipé pour ça… » Elle n’avait pas non plus vraiment envie de l’être tient. Enfin, c’était à voir, entre allaité et monter le landeau dans l’appartement de Shanti, elle n’était pas certaine qu’elle tâche elle choisirais la prochaine fois. Ce truc était monstre et lourd et pas du tout pratique et pour le coup, elle était émerveiller devant la perséverence de Shanice. Si elle devait s’arranger avec ça tout les jours, elle aurait probablement lâcher prise et se serais mit à porter la petite sur son dos, comme une tortue. « Et oui, c’est pour ça que certaines restent grosses et d’autres pas. Celles qui restent grosses ont des ascenseurs. » Ah oui, elle n’avait jamais vue ça comme ça. « Si elles sont assez riche pour avoir un ascenceur alors… » Elle ne s’en faisait pas pour elles tient. Dans la cuisine, Shanice ne pris pas trois seconde pour lui remettre la petite dans les mains, au grand drame de tout le monde. « Ca a l’air d’aller pourtant là. » Oui parce qu’elle l’avait pas encore échapper. D’ailleurs Lakhi trouva une chaise bien vite pour s’assoir et empêcher tout accident malheureux. « Je ne pense pas que tu sois si inapte que ça. » La marocaine haussa les épaules. « Elle a dormie tout l’après-midi, même quand je lui ait promis 50$. Du coup, j’ai du manger sa glace à sa place. » Enfin, elle n’était pas certaine qu’elle aurait manger sa glace de toute manière. Pour être certaine de ne pas faire de gaffe d’ailleurs, elle demanda à Shanice de lui montrer comment nourrir la chose, tandis qu’elle pourrais aller dans la douche et tout ça. C’était pas si compliquer au final. « T’es sûre que ça va aller ? » « Mais oui, vas, si y’a quelques chose, j’irais te chercher. » C’est pas comme si elle partait à l’autre bout du monde non plus. Elle prit le biberons et se mit à nourrir Zoé, qui se calma instantanément. Gosh, si c’était aussi simple d’être mère, elle voudrais bien en avoir une dizaine quoi. Quand la petite finie, elle lui nettoya le menton et lui fit faire son rot et tout le reste et la garda dans ses bras, parce qu’après ça, elle n’était pas certaine de savoir quoi en faire. Elle était certaine que la mettre sur le sol ne sufissait pas. Shanice finie par revenir et la brune leva les yeux vers elle. « Comment tu fais au juste… » Pas seulement savoir s’occuper du bébé à tout les jours, mais son métier et jongler avec sa famille… C’était… Juste la notion donnait envie à Lakhi de descendre une boutelle de vodka.

Si sa fille pleurait maintenant, c’est parce qu’elle avait faim et Shanice crut bon de le dire à son amie quand celle-ci lui assura ne pas l’avoir fait tomber. « Je suis pas équipé pour ça… » La jeune femme se mit à rire à nouveau en entendant Lakhi. C’est pour ça qu’elle aimait bien Lakhi, quand la marocaine ne l’agaçait pas trop, elle l’amusait beaucoup. « Dommage, je comptais sur toi pourtant. » Ouais, ou pas, elle comptait surtout sur le biberon qu’elle allait faire une fois qu’elle serait montée dans l’appartement. D’ailleurs, pour monter chez elle justement, elle demanda à Lakhi de s’occuper du landau. Elle s’en serait bien chargée elle mais elle avait Zola et à choisir, elle préférait vraiment sa fille. Elle était moins lourde. En arrivant en haut des escaliers, Lakhi déclara qu’elle comprenait comment Shanice avait fait pour perdre tout son poids. Il était vrai que faite d’ascenseur, elle n’avait pas trop de choix. Enfin pour ça, la jamaïcaine pouvait remercier ses escaliers, elle n’aurait pas aimé rester grosse toute sa vie. « Si elles sont assez riche pour avoir un ascenceur alors… » Shanice haussa les épaules. Il était certain que vu comme ça, un peu de poids ne serait sûrement pas un problème pour elles très longtemps. Enfin soit, elles valaient mieux que ces femmes de toute manière c’était tout ce qui comptait. Une fois dans l’appartement, Shanice dut assurer à Lakhi qu’elle ne la pensait pas inapte pour s’occuper de sa fille. La preuve, elles avaient toutes les deux survécus là. « Elle a dormie tout l’après-midi, même quand je lui ait promis 50$. Du coup, j’ai du manger sa glace à sa place. » Shanice fronça les sourcils. « Tu lui as proposé 50 dollars ? » C’était… normal venant de Lakhi elle supposait. «En tout cas, j’imagine que ça a du être un gros sacrifice pour toi de manger sa glace. » Elle poussa un soupir exagéré. « Tu es tellement merveilleuse Lakhi. » C’était à moitié vrai ça quand même. La preuve, la marocaine proposa ensuite de nourrir Zola pour que Shanice puisse aller se doucher. La jeune femme s’assura quand même avant que tout allait bien aller. « Mais oui, vas, si y’a quelques chose, j’irais te chercher. » Shanice hocha la tête avant de prendre la direction de la salle de bain. Lorsqu’elle revint à la cuisine, Lakhi avait finit de faire manger Zola. En la voyant arriver, la marocaine leva les yeux vers elle avant de prendre la parole. « Comment tu fais au juste… » Shanice la regarda un moment avant de hausser les épaules. Elle avait très bien compris en gros ce que Lakhi voulait dire. « Je sais pas. Je fais... J’ai pas le choix de toute manière. » Et elle ne se plaignait pas même si des fois elle aurait vraiment aimé pouvoir être un peu plus comme la marocaine. Laissant encore un peu Zola à la brune, Shanice ouvrit les placards à la recherche de quelque chose à manger. « Hmm, est-ce que t’as faim ? T’as peut-être eu assez de la glace de Zola remarque. » fit-elle un peu moqueuse.

« Dommage, je comptais sur toi pourtant. » Lakhi rigola avant d’hocher la tête. « Je pense pas que ça soit recommander. Elle pourrait être drunk après que trois gorgées! » Enfin, elle n’avait rien bu aujourd’hui, mais hier soir. Et puis elle n’avait pas envie d’être celle qui initie Zola à l’alcool pour la première fois. Elle n’était pas sûre qu’on lui pardonne ça facilement. Et puis le pauvre bébé ne méritait sans doute pas les relents de tout ce qu’elle avait ingurgité hier soir. Elles arrivèrent enfin en haut des escaliers et dès qu’elle put souffler un moment, Lakhi essaya d’expliquer comment elle n’avait servie à rien de toute l’après-midi. La gamine aurait très bien plus se surveiller toute seule, rien ne serait arrivé. Sauf peut-être dans les dix dernières minutes. « Tu lui as proposé 50 dollars ? » Bon, c’est vrai que dit comme ça, ça avait l’air stupide. « Bah… Elle aurait pu s’acheter beaucoup de lait pour 50$ … » Ou des couches, peu-importe, mais elle ne l’avait pas pris, ce qui était tant mieux parce que la marocaine n’avait pas 50$ à flamber de la sorte. «En tout cas, j’imagine que ça a dû être un gros sacrifice pour toi de manger sa glace. » La brune sourie et essaya de garder son sérieux en hochant la tête. « Oui, mais bon, elle l’aurait gaspillé en bavant de toute façon. » Elle ne bavait plus depuis longtemps elle ! Tient prend ça bébé ! « Tu es tellement merveilleuse Lakhi. » « Tu ris, mais tu as raison. » Elle était vraiment merveilleuse, elle ne comprenait pas pourquoi les gens ne lui disaient pas plus souvent. D'ailleurs, elle était tellement merveilleuse, qu’elle se proposa de nouveau pour nourrir la petite pendant que Shanice allait se vautrer dans une douche plus que méritée. Elle s’occupa du biberon et bien vite, la Jamaicaine revient vers elle. Lakhi eut qu’à lever la tête vers son amie pour que la question surgisse dans sa tête. Elle ne serait pas capable, enfin, elle ne pensait pas du moins. « Je sais pas. Je fais... J’ai pas le choix de toute manière. » Vrai. Elle hocha la tête et regarda la petite chose minuscule qui la fixait dans ses bras. « Mais ton pas peureux? » Non parce qu’il avait tout plein d’autre métier moins dangereux quand même. « Hmm, est-ce que t’as faim ? T’as peut-être eu assez de la glace de Zola remarque. » La Marocaine sourit tout de suite. « Non, je veux bien manger. » Elle ne mangeait jamais assez en fait.

Si Zola s’était mise à pleurer, c’était seulement parce qu’elle avait faim rien de plus. Mais, comme le fit très intelligemment remarqué Lakhi, elle n’était pas équipé pour ça. Cela avait fait rire Shanice qui trouva ça dommage et déclara qu’elle comptait sur Lakhi. Enfin, pas vraiment mais bon. « Je pense pas que ça soit recommandé. Elle pourrait être drunk après que trois gorgées! » La jamaïcaine lui adressa un regard moqueur. « Et encore trois gorgées, je pense que t’es gentille. Une aurait sûrement suffit. » Largement même vu tout ce que la marocaine pouvait ingurgiter. Shanice savait quand même un peu comment était son amie. Et pourtant, même si elle savait comment était Lakhi, elle s’étonna quand même que celle-ci ait proposé 50 dollars à Zola. « Bah… Elle aurait pu s’acheter beaucoup de lait pour 50$ … » Assurément. Pas mal de lait et de couches aussi. Shanice posa son regard sur sa fille. « Tu sais pas ce que t’as manqué bébé, t’aurais dû accepter. » Enfin c’était un bébé, elle ne pouvait vraiment pas comprendre ça. Shanice fit valoir ensuite que ça avait vraiment dû être un gros sacrifice pour Lakhi de manger la glace de sa fille. « Oui, mais bon, elle l’aurait gaspillé en bavant de toute façon. » « Pour sûr, oui. » approuva la brune. « Mais ça fait quand même de toi un genre de héros. » Ou pas, elle aimait bien se moquer de Lakhi un peu, c’était drôle. Shanice enchaîna en disant à son amie à quel point elle était merveilleuse. « Tu ris, mais tu as raison. » Oui, bien sûr, la jeune femme hocha la tête. « Je sais, j’ai souvent raison. » Elle savait qu’elle ne prendrait pas grand risque en disant ça là parce que Lakhi ne pouvait pas trop la contredire. Elle venait d’être très gentille avec son amie après tout. Finalement, Shanice alla prendre sa douche pendant que Lakhi nourrissait la petite. Lorsqu’elle revint, son amie lui demanda comment elle faisait et la jamaïcaine ne sut pas vraiment quoi répondre à ça. « Mais ton pas peureux? » Shanice haussa les épaules encore une fois et préféra aborder le sujet de la nourriture. Parce qu’elle avait faim et elle voulait savoir si c’était le cas de Lakhi aussi. « Non, je veux bien manger. » Shanice hocha la tête. « C’est à peine étonnant comme réponse en fait. » dit-elle alors. Shanice prit donc la direction de la cuisine et mit de l’eau à bouillir pour faire des pâtes. Elle retourna ensuite vers la marocaine. « Tiens, donne-la moi un peu, ça va te débarrasser. » fit-elle en voulant reprendre la petite. Elle releva ensuite la tête vers l’autre. « Tu vas avoir un vrai repas de chef tu vas voir. »

« Et encore trois gorgées, je pense que t’es gentille. Une aurait sûrement suffi. » Lakhi plissa les sourcils confus et regarda ses seins, pas trop certains. « I’m not that drunk ! » Elle lui aurait dit non pour prendre soins de sa fille sinon, elle n’était pas complètement stupide non plus ! Et puis vraiment saoule, elle n’aurait jamais voulu s’approcher d’un bébé, il lui faisait extrêmement peur quand elle était saoule, et lui donnait un peu envie de vomir à son tour. Mais Shanice continua à se moquer d’elle, notamment du fait qu’elle avait offert 50 dollars à Zola pour qu’elle se réveille… et que ça n’avait pas marché, du tout. « Tu sais pas ce que t’as manqué bébé, t’aurais dû accepter. » Oui la Marocaine pensait aussi, elle aimerait bien qu’on lui offre 50 dollars quand elle se réveillait un matin. Surtout quand elle devait aller au lycée. Elle se moquait aussi parce qu’elle avait dû manger la glace de la petite. Vraiment, elle faisait juste rire d’elle sans raison. « Pour sûr, oui. Mais ça fait quand même de toi un genre de héros. » Lakhi lui tira la langue. « Tu n’es pas gentille de rire ! Je viens de te rendre service moiii ! » En plus quoi… Elle était tout simplement parfaite. Elle la laissa même aller prendre une douche pendant qu’elle restait avec la petite encore plus longtemps et la nourrissait. Oui, en effet, elle était vraiment la plus parfaite personne sur terre. Mais elle aimait bien aider Shanice, parce qu’elle s’inquiétait pour elle un peu… Elle ne pensait pas être capable de survivre à … tout ça. Vraiment. Mais la brune ne semblait pas d’humeur de parler de quoi que ce soit – ce que Lakhi pouvait comprendre – et décida de préparer un repas à la place. « Tiens, donne-la moi un peu, ça va te débarrasser. » Elle lui remit le bébé dans les bras sans prier et s’adossa à la table. « Tu vas avoir un vrai repas de chef tu vas voir. » « Vraiment tant que ça ? » Tant mieux parce qu’elle avait très faim. « Tu me fais quoi ? Tu veux que je t’aide ? »

Shanice s’était moqué un peu de Lakhi en disant qu’il aurait suffi d’une gorgée à sa fille pour être drunk. Mais pour sa défense, c’est son amie qui avait commencé à parler de ça à la base. Elle, elle s’était contentée de corriger un peu. Elle n’aurait rien dis sinon. « I’m not that drunk ! » La jamaïcaine hocha la tête. « Oui je sais. » répondit-elle aussitôt en haussant les épaules. « Je ne t’aurais pas lassé Zola sinon. » Elle n’était pas totalement désespérée non plus et irresponsable. Elle voulait bien laisser sa fille à Lakhi parce qu’elle faisait quand même confiance à la marocaine mais elle ne l’aurait pas fait si l’autre avait été saoule. Shanice continua à se moquer un peu de la brune après lorsqu’elle évoqua le grand sacrifice qu’elle avait fait en mangeant la glace de Zola. C’était un geste tellement héroïque ça ! Lakhi devait être un peu comme un super-héros. Un super-héros qui mangeait les glaces des autres pour éviter qu’elles ne fondent. Si c’était pas la classe ça hein. « Tu n’es pas gentille de rire ! Je viens de te rendre service moiii ! » Shanice prit aussitôt un air innocent. « Mais si, je suis gentille. Je viens de te dire que t’étais un super-héros. Si c’est pas de la gentillesse ça, c’est quoi ? » Là, maintenant, elle n’était pas du tout en train de prendre la marocaine pour une imbécile. Vraiment pas. Enfin Lakhi avait quand même dis quelque chose de vrai là-dedans, elle lui avait rendu un grand service. Et elle continua en proposant de s’occuper de Zola pendant que Shanice se douchait. Tout ça méritait bien que la Jamaïcaine la remercie en lui offrant à manger. En vérité, elle avait commencé par décider d’attirer l’attention de Lakhi sur la nourriture pour éviter une conversation qu’elle ne voulait pas avoir mais maintenant qu’elle y pensait c’était un excellent moyen de remerciements. La jeune femme mit donc de l’eau à chauffer avant de récupérer la petite histoire de débarrasser un peu Lakhi. Elle lui fit savoir ensuite qu’elle aurait un repas digne d’un vrai chef. « Vraiment tant que ça ? » La jeune femme secoua la tête. « Non. Mais tu peux faire semblant de le croire ce serait cool. » Ce n’était pas de sa faute après tout si ses connaissances en cuisine étaient limitées. Enfin, elle savait faire l’essentiel, elle supposait que c’était ce qui importait. « Tu me fais quoi ? Tu veux que je t’aide ? » « Hum des pâtes. » répondit-elle en haussant les épaules. « Et ouais, tu pourrais commencer par vérifier dans le placard si y’en a en fait parce que je ne suis plus sûre maintenant. » C’était malin ça. Faire des pâtes sans pâtes ce n’était pas vraiment très pratique.