∞ Nate & Byron

« rencontre improbable »

Premier cigarette de la journée, j’étais prêt pour aller bosser pour mon père, non pas par envie mais belle et bien par obligation. Je voulais tellement autre chose pour ma carrière, je n’avais pas fait cette émission de téléréalité pour rien non plus. Je prenais mon temps pour fumer sur mon balcon, regardant les grands bâtiments qui ornaient la magnifique ville de Manhattan. J’aimais cette ville, pour rien au monde je quitterais New York. Même mon père ne m’obligerait pas à partir, jamais. En plus j’avais Cissy, et malgré que j’attendais bien plus de notre relation que de se regarder dans le blanc des yeux. Mon côté masculin en prenait un sacré coup avec elle, s’il n’y avait pas l’amour, je serais surement déjà dans les draps d’une autre femme. Je me retournais pour fixer ce lit où j’attendais tant de voir ses jolis cheveux blonds s’étalaient sur l’oreiller après une folle nuit. Bien sur, je ne pensais pas non plus qu’à passer entre ses jambes, Cissy était ma plus longue relation à l’heure actuelle et sa fraicheur faisait tellement de bien. Enfin ça, s’était dans l’intimité, aucun de mes amis n’étaient au courant du fait que je pouvais être un romantique. Merci la réputation sinon. J’avais passé tant d’année à martyriser les gens, je ne pouvais pas être le Byron tout doux, tout mignon. Ma veste en cuir sur le dos, j’allais à la NYSE pour y faire mon job de trader. Toujours cette même routine, le marché que j’avais conclu avec mon paternel ne me plaisait guère, je n’avais cependant pas le choix. Sur place, mon père me saluait d’une poignée de main digne d’un homme bien important. Rien que de le voir me donnait envie de lui mettre mon poing dans la tête pour le remercier de toute cette galère. Que voulait-il que je vienne faire ici à part travailler ? Chanter une comptine à tous les employés ? Je levais les yeux au ciel croyant encore à un sermon sur mes incapacités à devenir le futur patron de la NYSE. Chose que je ne voulais pas de toute façon, mais s’était mon destin selon ces dires. Cissy m’avait encouragé plus d’une fois à envoyer chier mon père, pas trop violemment non plus, mais de façon correct, lui faire comprendre que je n’étais pas un objet. S’était facile pour elle, elle n’avait jamais connu le luxe et le grand confort. Je ne pouvais pas me passer du salaire et du complément que mon père m’offrait au lieu de son amour. Comme si s’était une super nouvelle, mon planning avait changé et je pouvais rentrer chez moi car je ne travaillais pas. Dire que j’aurai pu faire une grasse matinée, ça me faisait bouillir de l’intérieur. Je sortais donc de là, non pas avec un grand sourire, mais plutôt avec l’envie de rentrer chez moi rapidement avant qu’il ne change d’avis et me fasse travailler. Sur le chemin, je tapais un message pour ma jolie blonde, la prévenant que je ne travaillais pas au cas où elle souhaiterait que l’on se voie entre ses cours d’internes. Je coupais par Central Park, j’irais toujours plus vite. Lunette de soleil sur le nez, ça évitait les groupies de l’émission de téléréalité de se jeter à mes pieds. Evidemment j’étais reconnaissable mais bon, ça valait le coup d’essayer. Je continuais à avancer alors que j’entendais un « Byron » venant de la voix d’un fan ou d’un spectateur, je ne m’arrêtais donc pas. Mais c’était avant d’entendre le nom de Lennox-Baxter. Je m’arrêtais net, pour me retourner vers la personne en question. « Lennon-Baxter, et bien mon pote tu n’as pas changé ! » lui dis-je avec sympathie, ce n’était pas tous les jours que l’on retrouvait une personne avec qui on avait passé son enfance à martyriser les autres. « Désolé, je ne m’arrête pas souvent quand on crie mon prénom comme ça. » Trop populaire le Byron ? Evidemment ! Quand on passe pour un homme à femmes, un salopard fini devant un pays tout entier, et surement ayant créé quelques scandales, ça aide à se forger une image à média. Pour preuve, j’étais sur que cette image m’avait conduit vers cette finale, mais la blonde sulfureuse de la maison avait obtenu des votes au dessus de moi pour gagner. Je supposais grandement que Nate m’avait reconnu grâce aux magazines ou encore l’émission, ça pouvait être sympa malgré tout. « ça fait une sacré pair d’année dit donc ! Tu deviens quoi ? » Quitte à avoir retrouver mon ami d’enfance, je voulais en profiter un peu tout de même. De toute façon, à part rentrer, je n’avais rien d’autre de prévu.