Luis avait fini par apprendre plus ou moins l'horaire de Rosalie, et il s'arrangeait toujours pour venir au moins lui faire à manger de temps en temps, elle ne pouvait pas se nourrir exclusivement de nourriture préparée. Enfin, ce n'était pas mauvais, c'était fait par un chef mais bon, il était là et il adorait cuisiner alors de temps en temps, il avait décrété vouloir s'occuper du repas de la blonde. Cela dit, elle faisait tellement attention à sa ligne qu'il faisait surtout des salades désormais. Et il avait été cherché du rouget frais histoire de lui en cuisiner, le rouget était de loin son poissou préféré, tendre et parfait. Il avait lavé et essoré sa salade, il avait acheté de la salade romaine, de la doucette et de la roquette pour varier les goûts. Il avait rapidement fait une vinaigrette maison et avait pris des légumes pour mettre dans sa salade, des tomates cerises qu'il mangeait autant qu'il mettait dans sa salade, il avait émincé des morceaux de concombre et mis des graines de tournesols pour le croquant. Il attendait juste Rosalie pour lancer la cuisson du rouget et pour assaisonner la salade. En attendant, il s'était fait une assiette de tomates mozzarella avec un peu d'huile, du basilic et du sel, il adorait réellement ça et il s'était installé devant la télé avec son assiette en attendant la blonde. Vers midi, il entendit du bruit dans l'entrée et il fronça un instant les sourcils, Rosalie allait finir à 14h en théorie... il se leva légèrement perplexe mais agréablement surpris, si elle était là plus tôt, il pourrait plus amplement profiter d'elle... il s'avança vers l'entrée un grand sourire accroché aux lèvres puis il se figea soudainement. Ce n'était pas Rosalie. Il fronça les sourcils et n'osa pas bouger d'un pouce, il regardait partout autour de lui, cherchant une quelconque issue de secours mais il était coincé, il se passa la main dans les cheveux pour se décoiffer avant d'offrir un sourire pincé à l'étrangère... « Bonjour... » lança-t-il faiblement. Ses doigts bougèrent frénétiquement, il était nerveux et dès qu'il l'était, c'était ce qu'il faisait. Il était vraiment pris au dépourvu... pourtant elle lui avait dit que sa famille avait les clefs... il tenta de trouver un air familier sur le visage de l'étrangère avant de constater que de ce fait, il la dévisageait, il rougit et baissa la tête. « Rosalie n'est pas là... et heu... » il ne savait pas trop quoi dire pour justifier sa présence dans l'appartement de la blonde. « Je suis le nouveau cuisinier ? » tenta-t-il alors en disant sa phrase comme si c'était une question plus qu'une affirmation. Il n'était vraiment pas doué pour mentir, il pesta intérieurement.

Ana devait aller chez Rosalie aujourd’hui. Elle ne l’avait toujours pas vu pour son anniversaire et n’avait encore pas pu lui offrir son cadeau. Techniquement elle l’avait fait… sauf qu’elle était tombée sur son double visiblement maléfique pour lui avoir fait croire qu’elle était Rosalie et avoir profité de son cadeau. Bon elle était surement aussi responsable étant donné qu’elle n’avait pas reconnu sa propre cousine mais pour sa défense, Lys lui ressemblait vraiment ! Un peu mieux et elle aurait cru qu’elles étaient jumelles et qu’elles avaient été séparées à la naissance. Ou alors c’était son clone, la jeune femme n’excluait aucune des deux options. Mais soit, elle n’avait pas eu l’occasion de voir sa cousine et il fallait qu’elle rattrape ça, sans se tromper cette fois. Elle avait réservé un nouvel après-midi au spa et tout était prêt pour qu’elles partagent enfin le moment dont Ana rêvait en ce moment. Et cette fois elle ne se ferait pas avoir et ne kidnapperait pas la blonde comme elle l’avait fait la première fois. Elle lui ferait passer un véritable interrogatoire histoire d’être sûre et certaine qu’il s’agissait de Rosalie.

Rosalie lui avait donné un double des clés tout comme elle possédait un double des siennes. Pour les urgences quoi. Et c’était bel et bien une urgence là. Ana n’était pas sûre qu’elle ait à les utiliser mais comme elle ne connaissait pas ses horaires de travail, elles lui seraient sans doute utiles. Et elle avait bien fait de les prendre puisqu’arrivée devant sa porte, elle constata que celle-ci était fermée. Elle s’en servit donc pour entrer. Elle eut à peine le temps de dire ouf qu’elle entendit des bruits de pas se rapprocher et vit apparaitre un homme brun qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Elle arqua immédiatement un sourcil, prête à lui demander qui il était et pourquoi il était là alors que Rosalie, non. Cependant, il prit les devants. « Bonjour... » Il semblait nerveux ce qui attisa la suspicion d’Ana. Enfin il semblait plutôt inoffensif en fait, il ne lui avait pas sauté dessus pour la faire taire ou quoi du genre alors c’était bon signe. La jeune femme se mit alors à sourire et à l’observer sans toutefois parler, préférant le laisser s’expliquer. Il la dévisageait aussi puis elle le vit rougir et baisser la tête. Elle se mit alors à rire silencieusement. Il était cute, vraiment. « Rosalie n'est pas là... et heu... Je suis le nouveau cuisinier ? » Voilà qui était convaincant. Ana s’avança vers lui un air suspicieux sur le visage. « Oui j’avais cru comprendre ça en trouvant la porte fermée. »dit-elle avec un ton légèrement moqueur. Mais bon il avait tellement l’air mal à l’aise que c’était presque drôle. « Vous êtes son cuisinier ? Pas un cambrioleur ou un truc du genre ? Vous ne l’avez pas tuée et découpée en morceaux hein ? » demanda-t-elle soudainement alors que son cœur avait accéléré le mouvement. Il avait beau n’avoir rien tenté encore, il avait l’air tellement nerveux qu’elle n’était pas vraiment convaincue. « Vous n’allez pas me tuer moi aussi hein ? Je ne dirais rien à personne, je ne vous ai jamais vu, promis. Enfin… si vous êtes vraiment son cuisinier, elle a beaucoup de chance. »

Luis ne s'était vraiment pas attendu à tomber sur une autre femme que Rosalie... cette étrangère lui faisait un peu peur pour dire la vérité. Pas parce qu'elle ressemblait à un camionneur —loin de là même— mais il n'avait pas réellement envie de répondre à des questions auxquelles il n'était pas sûr de savoir répondre. Enfin, il la salua tout de même, il avait tout de même des manières. Il lui fit savoir que Rosalie n'était pas là et il s'inventa un boulot : cuisinier. Pourquoi pas après tout... ce n'était pas si mal trouvé quand on y pensait. « Oui j’avais cru comprendre ça en trouvant la porte fermée. » elle s'avança vers lui. Luis déglutit et recula, légèrement mal à l'aise. Gosh, pour un gigolo, c'était assez pitoyable quand on y pensait. Mais cette femme le terrifiait pour une raison inconnue. Peut-être parce qu'elle était la première personne qui pouvait le relier à la blonde. Tant que Luis et Rosalie étaient les seuls à savoir pour leur relation spéciale, ça restait d'ordre privé... mais si d'autres personnes se mettaient à savoir ça rendait la chose plus... réelle... et effrayante. « Vous êtes son cuisinier ? Pas un cambrioleur ou un truc du genre ? Vous ne l’avez pas tuée et découpée en morceaux hein ? » Luis prit un air horrifié et secoua vivement la tête de droite à gauche. « Je ne ferais jamais aucun mal à Rosalie ! » l'idée était même impensable chez le chilien, il ne pouvait pas faire de mal à son amante, parce qu'il tenait à elle et qu'elle était une femme et qu'il était contre toute forme de violence à leur égard. Il préférait se couper les deux mains que de lever un doigt sur une femme. « Vous n’allez pas me tuer moi aussi hein ? Je ne dirais rien à personne, je ne vous ai jamais vu, promis. Enfin… si vous êtes vraiment son cuisinier, elle a beaucoup de chance. » Luis rigola nerveusement avant de se passer la main sur le visage. « Je ne vais vous faire aucun mal mademoiselle » répondit-il aussi tôt avec un air solennelle. « Et c'est surtout moi qui ait de la chance de l'avoir... » avoua alors Luis avant de se rendre compte de ses paroles. « Comme patronne je veux dire. » rajouta-t-il aussi tôt. Il déglutit avant de la regarder dans les yeux. « Je m'appelle Luis » finit-il par avouer, sans trop savoir ce qu'il pouvait rajouter d'autres. Il espérait juste s'en sortir et s'enfuir le plus rapidement possible...

Une fois n’est pas coutume, Ana était une fois de plus tombée sur quelqu’un d’autre que Rosalie en se rendant chez elle. C’était à croire qu’elle pouvait trouver n’importe quelle personne là-bas sauf celle qu’elle voulait voir et qui pourtant y vivait. Enfin au moins aujourd’hui la personne qu’elle avait trouvée n’était pas le sosie de sa cousine, elle ne pouvait pas se tromper une nouvelle fois. Et puis si ça avait été le cas elle ne se serait pas trompée non plus parce qu’elle avait retenu la leçon et aurait vérifié qu’il s’agissait bien de Rosalie avant de faire quoi que ce soit. Le jeune homme en face d’elle sembla vraiment nerveux. Comme si elle lui faisait peur… C’était pourtant elle qui aurait dû avoir peur parce qu’elle ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam et que jusqu’à preuve du contraire il ne faisait pas partie de la famille. Il finit quand même par se présenter sans qu’elle n’ait rien eu à demander. Il était apparemment le cuisinier de Rosalie. Ana en fut immédiatement jalouse, elle aussi elle voulait un cuisinier ! Surtout un aussi agréable à regarder que lui ! Puis elle n’était pas vraiment douée en cuisine non plus, ça pourrait lui être vraiment très utile. Soit. Elle resta quand même un peu sceptique. Elle l’accusa d’abord d’être un cambrioleur puis un tueur en série qui avait déjà tué la blonde et qui finirait par la tuer elle aussi pour la faire taire. Mais comme il semblait avoir peur d’elle ce n’était pas logique… Elle n’eut donc aucun mal à le croire après ça : « Je ne ferais jamais aucun mal à Rosalie ! » Il avait l’air de prendre cette histoire vraiment à cœur quand même. S’était-il un peu trop attaché à sa patronne ? « D’accord d’accord ! Je vous crois. » Il semblait quand même assez inoffensif de toute façon. Et s’il voulait vraiment lui faire du mal il l’aurait fait depuis longtemps. « Je ne vais vous faire aucun mal mademoiselle » Il semblait sincère encore une fois. « Je sais me défendre de toute façon. » Plus ou moins. Elle savait où frapper pour faire mal juste. Ana insinua ensuite que Rosalie avait quand même beaucoup de chance de l’avoir. « Et c'est surtout moi qui ait de la chance de l'avoir... » La française fronça les sourcils et essaya de sonder son regard. C’était louche. « Comme patronne je veux dire. » Sure. « Patronne ». « Vous n’êtes pas vraiment son cuisinier hein ? » demanda Ana avec un sourire un peu moqueur. Il n’était pas du tout crédible et elle n'était pas stupide. « Je m'appelle Luis » « Je suis Ana, la cousine de Rosalie. Enchantée Luis. » Elle était déterminée à savoir qui il était vraiment et ne le lâcherait pas tant qu’elle ne saurait pas. « Vous êtes qui vous ? Pour de vrai. »

Sincèrement, si Luis avait su en venant ici qu'il allait croiser une autre femme... il ne serait sans doute pas venue, il n'était pas très doué pour répondre aux questions, il allait s'embrouiller, il ne savait pas trop quoi, il ne savait même pas ce qu'ils étaient, lui & Rosalie. Une sorte... de passe-temps avec des avantages... ou... un truc du genre sans aucun doute. C'était compliqué, c'était ça le problème. Enfin, l'inconnue le pris d'abord pour un brigand avant de le prendre pour un assassin psychopathe... il fronça les sourcils, elle avait beaucoup d'imagination celle-là n'empêche. Enfin, il n'avait ni la tête du coupable, ni les bons horaires, il fallait être un peu crétin pour commettre un cambriolage en pleine journée, le visage totalement dévoilé. Il jura donc ne faire aucun mal à Rosalie. Preuve de sa bonne foi, un cambrioleur ne prenait pas le temps de connaitre le prénom de ses victimes, non ? Enfin, ça il n'en savait trop rien, il l'imaginait tout du moins. « D’accord d’accord ! Je vous crois. » Luis se sentit soulagé en entendant les paroles de la jeune femme, c'était toujours ça de gagné quelque part. Il lui assura ensuite ne vouloir lui faire aucun mal, ce n'était pas du tout son genre, loin de là. « Je sais me défendre de toute façon. » il arqua un sourcil légèrement amusé avant de faire une légère courbette. « Je n'ai aucun mal à l'imaginer » il mentait évidemment, elle semblait si frêle et jeune, elle n'aurait pas beaucoup de chance fasse à un voleur, mais il avait trop l'habitude de flatter les femmes que l'idée de la contredire ne lui effleura même pas l'esprit. Quoiqu'il en soit, il devait un minimum justifier sa présence, et il mentit sur toute la ligne en s'inventant cuisinier de la blonde. Mais il dût en faire trop car elle ne le crut guère longtemps. « Vous n’êtes pas vraiment son cuisinier hein ? » Luis préféra ignorer sa question, peut-être qu'elle n'allait pas le relever après tout. Il se présenta, pour l'éloigner du sujet. « Je suis Ana, la cousine de Rosalie. Enchantée Luis. » oh, ceci expliquait cela... « Vous êtes qui vous ? Pour de vrai. » il grimaça, visiblement elle était déterminée celle-là. Il se passa nerveusement la main dans les cheveux avant de reculer d'un pas, il se sentait pris au piège et sans échappatoire... mauvais... « Un ami... je viens lui faire à manger de temps en temps... et voilà, juste un ami... » il rigola nerveusement. Gosh, il avait tellement envie de se foutre des baffes en cet instant, il n'était pas crédible pour un sous !

Ana était à présent rassurée : l’homme qui se trouvait dans l’appartement de Rosalie n’était pas un cambrioleur ou un tueur en série. La jeune femme s’en voulait un peu de l’avoir accusé injustement mais comme elle ne l’avait jamais vu auparavant et qu’elle avait cette tendance à s’inquiéter beaucoup trop vite quand il s’agissait de sa famille, elle n’avait pas pris la peine de réfléchir. Surtout que l’homme était très grand, plus grand qu’elle et que contrairement à ce qu’elle venait de lui dire, elle n’aurait pas su le maitriser s’il avait essayé de l’attaquer. D’ailleurs, cela lui faisait penser qu’elle devrait penser à prendre des cours de sports de combats histoire de pouvoir le faire à l’avenir. Elle aurait très bien pu arrêter d’entrer chez les gens sans prévenir ou courir aux devants de danger éventuels comme elle venait de le faire là mais c’était bien moins drôle que de prendre des cours et faire semblant de se battre. « Je n'ai aucun mal à l'imaginer » La française se trompait peut-être mais elle aurait cru que Luis était en train de se moquer d’elle. Un petit peu… Il était vrai qu’elle était loin d’avoir une carrure imposante et qu’elle était toute mince mais il n’avait pas le droit de douter d’elle comme ça ! Elle pouvait encore appeler la police après tout, rien que parce qu’elle était vexée. « Je ne vous permets pas de vous moquer de moi ! » répliqua-t-elle en fronçant les sourcils et en affichant une moue quand même un peu enfantine. Ana voulut quand même en savoir plus sur lui, il n’était peut-être pas un criminel et ne lui ferait sans doute pas de mal mais il devait justifier sa présence. Elle ne le croirait sans doute totalement que quand Rosalie aurait confirmé ses dires. Il affirma tout d’abord qu’il était son cuisinier mais la jeune femme ne le crut pas. Il avait l’air bien trop nerveux pour être crédible. Elle n’allait pas lâcher le morceau avant de savoir qui il était vraiment même si elle commençait de plus en plus à avoir sa petite idée. « Un ami... je viens lui faire à manger de temps en temps... et voilà, juste un ami... » Ana se mit à rire avec lui. « Un ami, bien sûr. » répliqua-t-elle en arquant un sourcil, un sourire amusé aux lèvres. « Vous êtes plus qu’un ami non ? J’ai un peu de mal à vous croire, excusez-moi, c’est votre façon d’agir… Et comme je suis curieuse… » Elle marqua une pause, continuant de le fixer avec intention. « Vous couchez avec elle ? »

« Je ne vous permets pas de vous moquer de moi ! » d'accord, à son air outré, il dut bien reconnaître qu'il voyait un air de famille avec Rosalie, lointain, mais bien présent dans les traits du visage. Cette façon de bouder, faire la moue, elles avaient pris de la même personne leur façon de bouder visiblement. Puis la jeune femme avait cette façon de ne pas se laisser faire ou marcher sur les pieds qui lui rappelait également Rosalie. Son regard s'adoucit à cette simple constatation. En s'en rendant compte il détourna le regard et il se racla la gorge, ce n'était pas l'instant de laisser tomber ses défenses, elle semblait inquisitrice et il avait l'impression d'être une sorte de petite souris accablée par un gros vilain chat. « Je m'excuse, je ne voulais vraiment pas vous offusquer... » s'excusa rapidement Luis, il n'aimait vraiment pas laisser de mauvaises impressions aux gens. Mais la jeune femme l'accablait de plus en plus de questions et Luis reculait doucement mais sûrement, l'appartement de Rosalie qui lui avait toujours parut énorme semblait rétrécir au fur et à mesure des question de la jeune femme. Il tenta d'inventer un mensonge mais il n'était pas le plus doué pour ça... il avait si peu l'habitude qu'on lui pose des questions sur lui. En général, il écoutait... donc il ne savait pas trop inventé comme ça, il faisait de son mieux mais il suffisait de voir les réactions de la jeune femme pour comprendre qu'il n'avait aucune crédibilité. « Un ami, bien sûr. » il grimaça, elle semblait amusée... il était content qu'au moins un des deux trouvent la situation amusante tiens. « Vous êtes plus qu’un ami non ? J’ai un peu de mal à vous croire, excusez-moi, c’est votre façon d’agir… Et comme je suis curieuse… Vous couchez avec elle ? » Luis écarquilla les yeux et ouvrit la bouche de surprise pour répondre mais il était incapable de formuler une réponse cohérente. Il déglutit et se gratta nerveusement l'avant-bras. « Hmm. Je... ça ne vous regarde pas ça... » finit-il par répondre. « Mais non, on ne couche pas ensemble... » du moins, Luis n'en avait pas la sensation, c'était différent. Plus... profond. Il couchait avec des tonnes de clientes, c'était juste son job, du sexe à l'état pur, rien d'autres que des mouvements mécaniques. Mais c'était différent avec Rosalie, il ne "couchait" définitivement pas avec elle, du moins, ce n'était pas les mots qu'il aurait employé. « Je pense que je devrais y aller. Enfin... je n'ai pas envie de gâcher vos retrouvailles de famille... je ne suis qu'un ami après tout et... je vais y aller » maugréa-t-il à l'encontre d'Ana avant de partir à la recherche de sa veste. « Heu, si vous avez faim, y a un truc dans le four... » dit-il nerveusement. « Dites à Rosalie que je lui sonnerai plus tard ? » demanda-t-il tout en se passant la main dans les cheveux pour se décoiffer par la même occasion.

« Je m'excuse, je ne voulais vraiment pas vous offusquer... » Luis semblait vraiment gêné à présent. Ana se mordit la lèvre. Elle y avait peut-être été un peu fort avec lui, enfin elle exagérait toujours tout, elle était une vraie drama queen… Et elle ne s’en rendait compte qu’après coup. Ce n’était pas de sa faute, cela faisait partie de son héritage et elle ne l’avait pas choisi. Même si du coup cela lui servait pas mal, elle s’en voulait toujours un peu. Et là, voir Luis si mal à l’aise la mettait quelque peu mal à l’aise également. La jeune femme releva les yeux vers le jeune homme et soupira. Elle balaya ensuite ses excuses d’un signe de main. « It’s okay. I’m not really mad a you anyway. » Surtout qu’avec la façon dont elle se comportait avec lui à présent, c’était plutôt à lui de lui en vouloir et à elle de lui présenter des excuses. Mais elle était curieuse… Ça aussi ça faisait partie de son héritage et elle ne savait jamais quand s’arrêter. Puis Luis ne semblait vraiment pas crédible – s’ils devaient continuer à se côtoyer si ses soupçons étaient fondés, elle lui apprendrait à mentir – et comme elle n’aimait pas quand on lui mentait mal comme ça, elle avait voulu connaitre la vérité. Elle aurait tellement plus de mal avec Rosalie. « Hmm. Je... ça ne vous regarde pas ça... » Là encore elle aurait peut-être dû faire preuve d’un peu de délicatesse. « Mais non, on ne couche pas ensemble... » Elle n’aimait pas passer pour une vilaine méchante en plus, elle était adorable en vrai. « Vous avez raison ça ne me regarde sans doute pas mais vous êtes plus que des amis, je suis sûre que j’ai raison. C’est que je ne suis pas née de la dernière pluie quoi. » Rosalie allait la tuer quand Luis lui raconterait ça. Parce qu’elle était à peu près certaine qu’il le ferait. Mah, tant pis, elle avait survécu à bien pire. « Je pense que je devrais y aller. Enfin... je n'ai pas envie de gâcher vos retrouvailles de famille... je ne suis qu'un ami après tout et... je vais y aller » La jeune femme secoua rapidement la tête de gauche à droite. « Non non non, restez, je ne vous chasse pas. » Elle tenta un sourire. « Je suis désolée, si j’ai été un peu trop directe mais je n’aime pas les mauvais menteurs. » Elle haussa les épaules et afficha un air coupable. « Vous avez le droit d’être ensemble hein, je suis même contente pour vous si c’est le cas. Je ne suis pas l’ennemie. » Ca n’avait peut-être pas semblé évident de prime abord mais elle ne l’était vraiment pas. « Heu, si vous avez faim, y a un truc dans le four... Dites à Rosalie que je lui sonnerai plus tard ? » « On peut l’attendre ensemble ? Laissez-moi me faire pardonner. » Parce qu’elle avait obtenu ce qu’elle voulait, elle n’avait plus de raison de le « martyriser ».

Luis se trouvait réellement malmené par la jeune femme. La cousine de Rosalie... et elle était... très curieuse et... well, il avait une hâte : partir loin d'elle. Il avait l'impression de passer aux cribles de ses trop nombreuses questions et il s'en sortait très mal, il ne savait pas mentir et il s'en rendait une nouvelle fois compte. Sauf qu'il ne savait pas dire la vérité, ça le dérangeait de devoir mettre des mots pour définir sa relation avec Rosalie, et si jamais il devait vraiment le faire... ce n'était certainement pas à sa cousine qu'il allait révéler tout ça en premier mais à la blonde elle-même. « It’s okay. I’m not really mad a you anyway. » il espérait, il n'avait vraiment rien de mal quand on y pensait bien. Ensuite, la jeune femme tenta de savoir s'ils couchaient ensemble Rosalie & lui et Luis fut complètement dépassé, il répondit comme il pouvait à la question sans réellement y répondre. Après tout, ça ne regardait personne ce qu'il se passait entre Rosalie & lui non ? Enfin, il n'avait pas de famille curieuse pour lui poser des questions de son côté, donc il ne savait pas... « Vous avez raison ça ne me regarde sans doute pas mais vous êtes plus que des amis, je suis sûre que j’ai raison. C’est que je ne suis pas née de la dernière pluie quoi. » il se passa la main dans les cheveux et poussa un soupir, peu sûr de ce qu'il allait pouvoir répondre à ça. « Je l'aime bien... » lâcha-t-il entre ses dents, si ça pouvait la satisfaire d'entendre ça... autant lui dire, car c'était la réalité. Et c'était plus poétique que de dire "Je me la tape"... il grimaça. Luis tenta ensuite de s'esquiver poliment, il tentait de trouver un échappatoire mais c'était logique quand on y pensait. « Non non non, restez, je ne vous chasse pas. Je suis désolée, si j’ai été un peu trop directe mais je n’aime pas les mauvais menteurs. Vous avez le droit d’être ensemble hein, je suis même contente pour vous si c’est le cas. Je ne suis pas l’ennemie. » Luis arqua un sourcil avant de la regarder avec un petit sourire aux lèvres. « Non vous êtes juste la femme trop curieuse... on n'est pas ensemble. Rosalie et moi ne sommes pas un couple. » finit par expliquer Luis de façon prudente. Il tenta une nouvelle fois de s'échapper, mais ça ne servait vraiment à rien, l'autre était plus que déterminée. « On peut l’attendre ensemble ? Laissez-moi me faire pardonner. » et il ne savait pas dire non à une femme, c'était connu... il poussa un soupire et il finit par hocher la tête. « Vous comptez faire quoi pour vous faire pardonner ? Me poser une autre batterie de questions ? » lâcha-t-il légèrement amusé mais toujours sur la défensive et les bras croisés.

Ana avait réussi à mettre l’homme très mal à l’aise avec toutes ses questions. Enfin, elle ne l’avait pas spécialement cherché mais elle aimait bien avoir le dessus et contrôler la situation comme ça et ça l’amusait parfois de voir à quel point certaines personnes étaient faciles à déstabiliser. Luis n’avait pas encore avoué quoi que ce soit mais elle soupçonnait qu’il se passait quelque chose entre Rosalie et lui. Cela dit elle ne devait pas trop le malmener si elle ne voulait pas que tout cela lui retombe sur le dos plus tard et que sa cousine lui en veuille trop. « Je l'aime bien... » On y était. Ce n’était pas si difficile quand même… Enfin cela ne voulait pas dire grand-chose au moins mais il semblait sincère et son ton lui indiquait qu’il ne s’agissait sans doute pas que d’une histoire sans importance. « C’est bien. » Elle était contente pour Rosalie, elle le méritait si jamais ce qu’il y avait entre eux était aussi important qu’elle le pensait. Bon, elle n’était sans doute pas prête de lui en dire plus là-dessus mais elle pouvait toujours laisser aller son imagination. « Elle le mérite. » Surtout que Luis avait l’air d’être quelqu’un de bien en fin de compte. Si bien qu’Ana n’avait pas pu faire autrement que de s’excuser pour la façon dont elle avait agi. Elle ne voulait pas risque de se le mettre à dos même si c’était peut-être trop tard.« Non vous êtes juste la femme trop curieuse... on n'est pas ensemble. Rosalie et moi ne sommes pas un couple. » La française haussa les épaules en lui faisant un sourire désolé. « J’ai toujours été trop curieuse, je plaide coupable. Ce n’est pas toujours un mal… » se justifia-t-elle pas sûre que cela pourrait l’excuser. « Enfin je vous crois, vous n’êtes pas obligé de continuer vous justifier si vous ne le voulez pas, je vais essayer de vous laisser tranquille. » La jeune femme hocha ensuite la tête pour appuyer ses propos. Chassez le naturel et il revient au galop… Elle allait vraiment faire des efforts et y mettre de la bonne volonté. Tellement qu’elle lui proposa d’attendre Rosalie avec elle. S’il partait elle n’aurait pas l’occasion de se rattraper et elle devait le faire avant qu’il ne puisse parler à la blonde. « Vous comptez faire quoi pour vous faire pardonner ? Me poser une autre batterie de questions ? » « Non, promis, plus de questions. » le rassura-t-elle immédiatement. « Mais je ne sais pas, j’ai peur de commettre d’autres maladresses… Qu’est-ce que je pourrais pour me racheter à vos yeux ? »

« C’est bien. Elle le mérite. » Luis se tendit aussi tôt et baissa la tête pour regarder ses mains. Non, c'était faux, totalement faux, elle méritait mieux, 1000 fois mieux au moins, mais il était égoïste, il n'était pas parti quand il aurait dû partir, il n'aurait pas dû s'attacher, il n'aurait pas dû vouloir sa compagnie de la sorte, parce qu'il ne pourrait jamais être avec Rosalie, parce qu'il n'avait pas un métier approprié... ce qu'ils vivaient, ça n'avait rien de bien. Mais même en le sachant, même en sachant pertinemment qu'il fonçait dans un mur... si c'était à refaire il referait exactement la même chose, avec les mêmes erreurs parce qu'il avait besoin d'elle, parce qu'elle éveillait en lui le faisait se sentir vivant et normal... « Elle mérite beaucoup plus encore... c'est une femme merveilleuse » elle s'était juste entichée de la mauvaise personne, il était juste accro à elle... ils savaient l'un comme l'autre que ça n'allait pas durer, c'était impossible.

Quoiqu'il en soit, Ana l'intimidait profondément, elle était si... directe et il se sentait vraiment... petit, c'était étrange de se sentir piégé de la sorte... mais la jeune femme finit par s'excuser et il fut légèrement soulagé. « J’ai toujours été trop curieuse, je plaide coupable. Ce n’est pas toujours un mal… Enfin je vous crois, vous n’êtes pas obligé de continuer vous justifier si vous ne le voulez pas, je vais essayer de vous laisser tranquille. » il hocha la tête, il était rassuré quelque part, il n'aimait pas tellement qu'on le passe aux cribles... « Vous avez le droit... enfin, c'est même bien, ça prouve que vous vous inquiétez pour elle... vous êtes une partie de sa famille alors... c'est normal... » et il l'enviait quelque peu, il aurait voulu retrouver ça... mais Ilwen était morte depuis un moment désormais alors... il ne pourrait jamais retrouvé ce lien particulier qui unissait deux personnes d'une même famille. Elle tentait de le convaincre de rester encore un peu, il avait tenté de s'échapper... mais sérieusement, comment ne pas lui céder ? Elle semblait si... gentille. Enfin, quand elle ne le harcelait pas de questions... « Non, promis, plus de questions. Mais je ne sais pas, j’ai peur de commettre d’autres maladresses… Qu’est-ce que je pourrais pour me racheter à vos yeux ? » il eut un petit sourire en coin et observa Ana avec une lueur amusée dans le regard. « C'était une question là... » dit-il railleur. Il fit mine alors de réfléchir en faisant une petite moue. « Elle était comment Rosalie quand elle était enfant ? Je suis un peu curieux... » avoua-t-il alors tout en regardant Ana, il se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir lui raconter... m'enfin, ce n'était sans doute pas un terrain glissant.

Après avoir compris que Luis n’était pas un cambrioleur ou un tueur en série et que Rosalie – elle aussi par la même occasion – était hors de danger, Ana était plus rassurée et plus encline à converser avec le brun. C’était même lui qui avait à craindre en fait, la jeune femme y allait un peu fort avec ses questions mais elle était curieuse et ne pouvait pas vraiment s’en empêcher. Du coup elle apprit bien vite qu’il y avait plus entre sa cousine et cet inconnu que ce qu’il voulait bien lui faire croire. Elle ne savait pas trop en quoi consistait leur relation exactement mais elle était quand même contente pour Rosalie, elle le méritait. Parce que l’homme en face d’elle avait l’air de beaucoup tenir à elle. « Elle mérite beaucoup plus encore... c'est une femme merveilleuse » Il confirma bien vite ce qu’il pensait, il semblait très accroché. « Oui elle l’est. » Ana admirait énormément Rosalie. Elle avait toujours été très fière de sa cousine. Cela dit elle était un peu étonné de la réaction du brun. Il semblait avoir une très basse estime de lui-même quand même. Bon, tout le monde avait forcément une moins bonne estime de soi face à Rosalie, mais à ce point… « Si vous la rendez heureuse c’est le principal, je ne vois pas pourquoi elle mériterait mieux que vous. » hasarda-t-elle alors. Elle n’avait pas toutes les données et ne savait pas quel était le point de vue de la blonde sur sa relation avec Luis alors bon elle ne pouvait pas vraiment juger. Elle s’excusa ensuite d’avoir été si curieuse et si directe que ça. Le tact n’était pas sa qualité principale et elle s’estimait qu’il valait mieux qu’elle s’excuse si elle ne voulait pas trop s’attirer les foudres de Rosalie. Ce qui était déjà mal engagé en fait. « Vous avez le droit... enfin, c'est même bien, ça prouve que vous vous inquiétez pour elle... vous êtes une partie de sa famille alors... c'est normal... » Ana pinça les lèvres. Oui, il avait tout à fait raison. Elle reprendrait même ses mots pour se défendre auprès de la blonde quand elle tenterait de la tuer. Bref. Elle lui promit ensuite de ne plus lui poser de questions et lui demanda comment elle pouvait se rattraper. C’était important. « C'était une question-là... » La française se mit à sourire d’un air coupable. « Détail ! » répliqua-t-elle sur un ton amusé. Elle attendit ensuite qu’il lui dise ce qu’elle devait faire. « Elle était comment Rosalie quand elle était enfant ? Je suis un peu curieux... » Oh… Il n’aurait pas pu lui poser une pire question. C’était une position délicate dans laquelle il la mettait quand même et elle n’était pas trop sûre de ce qu’elle avait le droit de dire. « Elle était, hum… » commença-t-elle sur un ton hésitant, cherchant à gagner du temps pour trouver ce qu’elle pourrait bien dire. « Elle était un peu comme elle était aujourd’hui en fait. Elle n’a pas vraiment changé en fait. » Elle ne pouvait pas être plus vague mais elle en avait déjà beaucoup fait pour énerver sa cousine alors elle ne voulait pas trop en rajouter non plus.

A l'instant où Luis se mit à parler de Rosalie, il se sentit un peu moins tendu face aux questions d'Anastasia, évidemment, c'était privé et Luis défendait du mieux qu'il pouvait certaines choses, mais il était presque sûr que dans sa façon de parler la blonde transperçait l'admiration qu'il avait pour elle, elle était... vraiment très bien, une femme idéale quelque part : indépendante, forte, intelligente et pour ne rien gâcher incroyablement belle. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle ne se lassait pas de lui, il n'avait pas grand chose à offrir, il n'était pas... enfin, autant être honnête, il était juste beau, et c'était ce qui l'aidait à gagner sa vie, on avait vite fait le tour de sa personne. Alors que Rosalie était juste... formidable. « Oui elle l’est. » confirma d'ailleurs Ana, il ne pouvait pas être plus d'accord avec ça. « Si vous la rendez heureuse c’est le principal, je ne vois pas pourquoi elle mériterait mieux que vous. » Luis garda le silence quelques secondes avant de regarder Ana d'un air légèrement surpris, il finit par froncer les sourcils avant de pousser un soupire, il regarda la jeune femme avec un peu de pitié dans les yeux. « Vous ne me connaissez pas. Je ne suis pas le genre de type qu'on conseille à quiconque » finit-il par dire tout en haussant les épaules. « Nous sommes "amis" Rosalie & moi, enfin, disons que je ne l'ennuie pas encore trop, c'est tout » expliqua-t-il doucement, tentant d'expliquer clairement une relation qui ne l'était pas du tout. Ensuite, la jeune femme voulu s'excuser à sa manière du côté abrupte qu'elle avait eu à son encontre, il n'en avait pas réellement besoin, il s'en fichait quelque part dans le fond, mais si ça pouvait lui faire plaisir. Le jeune homme fit mine de réfléchir avant de trouver une question qu'il pouvait lui poser, ce n'est pas comme s'il avait beaucoup de choix, donc il demanda comment était Rosalie lorsqu'elle était enfant, l'imaginer jeune... gosh, elle devait être tellement arrogante, encore plus qu'actuellement, l'adolescence rendait le trois/quart des ado odieux, surtout les filles... du moins, c'était ce qu'il avait constaté avec sa propre soeur. « Elle était, hum… Elle était un peu comme elle était aujourd’hui en fait. Elle n’a pas vraiment changé en fait. » Luis eut un petit sourire en coin. « Dommage, ça aurait été drôle de lui découvrir des défauts... » au moins si elle était un peu plus "normale", il aurait l'impression de ne pas être un bouffon à côté d'un génie. Luis fit mine de réfléchir quelques secondes avant de arquer un sourcil « Et toi enfant, tu avais déjà tout ce que tu voulais des autres ? » parce qu'elle semblait avoir un truc pour que les gens li répondent et s'ouvrent à elle, ce qui n'était pas commun pour Luis.

Ana ne comprenait pas pourquoi Luis se rabaissait comme ça. Elle estimait que si Rosalie était bien avec lui, c’était qu’il n’était pas si terrible qu’il semblait le dire. Enfin après sa cousine ne lui avait jamais parlé de ça mais si cela faisait effectivement plusieurs fois qu’ils se voyaient, elle devait l’apprécier au moins un minimum. « Vous ne me connaissez pas. Je ne suis pas le genre de type qu'on conseille à quiconque » La jeune femme fronça les sourcils. « Vous êtes vraiment un tueur en série ? » C’était la seule explication valable selon elle. Ou s’il était un criminel peu importe le domaine. Mais il avait l’air de la respecter énormément, ça se voyait quand il parlait d’elle et rien qu’avec ça elle avait du mal à l’imaginer en train de lui faire du mal. « Nous sommes "amis" Rosalie & moi, enfin, disons que je ne l'ennuie pas encore trop, c'est tout » La française hocha la tête. Pour bien connaitre sa cousine quand même, elle savait qu’effectivement, ce n’était pas une chose facile à faire de réussir à garder son attention comme ça. « Effectivement, c’est plutôt bon signe. » Donc justement, il devait en profiter plutôt que de craindre le moment où elle en aurait marre de lui comme il semblait le faire. « Si je peux me permettre, et excusez moi si ce n’est pas le cas, mais vous devriez vous poser moins de questions. » Après elle ne connaissait absolument pas leur relation ni le point de vue de Rosalie alors elle ne pouvait pas tellement juger ou le conseiller. C’est pour ça qu’elle s’excusa d’ailleurs, elle s’était montrée trop curieuse et elle n’aurait pas dû… En échange de son pardon, Luis voulait qu’elle lui parle de Rosalie plus jeune. C’était un peu dangereux ça, alors elle s’efforça de rester le plus evasive possible. « Dommage, ça aurait été drôle de lui découvrir des défauts... » Hum. Ana pinça les lèvres sans rien répondre. Clairement, elle devait beaucoup l’aimer pour qu’elle se montre sous son meilleur jour quand elle était avec lui. « Et toi enfant, tu avais déjà tout ce que tu voulais des autres ? » « Evidemment. » répondit-elle d’un air tout à fait innocent. « C’est un talent que je chéris énormément. » Il était tellement, tellement utile aussi.

« Vous êtes vraiment un tueur en série ? » Luis eut un petit sourire en coin avant de secouer négativement la tête. Il fit mine de réfléchir quelques secondes avant de hausser les épaules. « Je suis un peu ce qu'on veut de moi » il haussa les épaules, il devait toujours s'adapter aux caprices de tout le monde donc bon... c'était normal pour lui. « Mais je ne suis pas un tueur... j'ai une nièce à ma charge » expliqua-t-il avec un petit sourire, c'était pour ça qu'il était responsable, et c'était aussi pour ça qu'il ne pourrait pas arrêter son boulot d'aussi tôt, il devait lui offrir un cadre de vie où elle pourrait toujours avoir ce qu'elle voulait. Malgré ses propos, le chilien voyait bien qu'Ana était persuadée qu'il y avait plus dans sa relation avec Rosalie qu'il ne voulait bien le dire... il y avait plus, mais c'était compliqué... et s'il devait en parler avec quelqu'un, c'était la blonde, pas sa cousine alors... il tentait d'éviter de trop parler, il se contentait de dire qu'il était content de ne pas encore avoir ennuyé Rosalie. « Effectivement, c’est plutôt bon signe. Si je peux me permettre, et excusez moi si ce n’est pas le cas, mais vous devriez vous poser moins de questions. » il observa la jeune femme en coin avant de se rapprocher d'elle avec un petit sourire. « Vous êtes la première à poser plein de questions. » lui rappela-t-il, c'était sa curiosité qui l'avait fait se replier sur lui-même... et il ne s'était jamais réellement posé de questions sur sa relation avec Rosalie, il la vivait au quotidien et ça lui avait suffi jusqu'à présent. Ana réalisa tout de même qu'elle avait légèrement exagérée, et la jeune femme accepta que ce soit lui qui pose des questions, il l'interrogea sur Rosalie enfant mais la cousine de la blonde resta excessivement vague sur la question. Luis préféra donc revenir sur elle, car visiblement, elle était le genre de femme qui avait le talent de toujours obtenir ce qu'elle voulait. « Evidemment. C’est un talent que je chéris énormément. » il pouffa de rire sans pouvoir s'en empêcher. « Et vous vous entendiez ? Lorsque vous étiez enfant ? » finit-il par demander, toujours curieux d'en apprendre un peu plus maintenant qu'il avait l'occasion de poser des questions.

Selon ses propres paroles, Luis n’était pas un homme très fréquentable. Du coup l’hypothèse d’Ana comme quoi il pourrait être un dangereux psychopathe n’était plus si ridicule que ça à présent. « Je suis un peu ce qu'on veut de moi » Ça ne la rassurait pas tellement, ça, il n’avait pas dit non après tout… « Mais je ne suis pas un tueur... j'ai une nièce à ma charge » Oh well, elle était à peu près certaine que bons nombres de tueurs en série avaient eu des enfants à charge comme ça. Puis ils n’iraient certainement pas confirmer qu’ils étaient dangereux. Mais bon, c’était plus une plaisanterie qu’autre chose pour la française alors elle pouvait bien le croire. « Oh. » souffla la jeune femme, elle ne savait pas si elle pouvait se permettre d’être un peu plus curieuse comme elle avait promis qu’elle arrêterait avec ses questions. « Well, me voilà rassurée. » ajouta-t-il finalement en penchant légèrement la tête. Il tenta ensuite de lui expliquer la relation que lui et Rosalie avaient mais apparement il se faisait plus du souci qu’autre chose. Ana se permit donc de lui conseiller de se poser moins de questions et de profiter plus, sinon il pouvait finir par le regretter. « Vous êtes la première à poser plein de questions. » Oh… La jeune femme baissa la tête et fit la moue avant de se mordre légèrement la lèvre d’un air coupable. « Right, encore une fois… Pardon. » Elle ne le faisait pas exprès en plus, elle était juste trop curieuse et elle ne se disait jamais que ça pouvait être désagréable pour son interlocuteur. Du coup elle proposa à Luis de poser les questions, c’était le moins qu’elle puisse faire après tout. Sauf qu’il lui posa bientôt des questions sur Rosalie et qu’elle se trouvait dans une position un peu délicate. « Et vous vous entendiez ? Lorsque vous étiez enfant ? » « Oh oui. » Rosalie était même plus douce avec elle qu’avec les autres à l’époque. « On s’entendait tous de toute façon, on est très proches vu qu’on a été élevés ensemble. Puis oui, on s’entend toujours bien en fait. »