Généralement, lorsqu'il se blessait en mission, Ethanaël était soigné de façon interne à la division par les médecins qui étaient à leurs dispositions. Il n'avait pourtant aucune envie d'y aller puisqu'il aurait à y rendre un rapport sur l'échec de sa mission tout en étant soigné, raison qui le poussait à se rendre au Lennox Hill. Après tout, ce n'est pas comme s'ils étaient sous contrat dans lequel il était stipulé qu'employer des médecins reconnus par l'Etat était interdit. « Vous avez fait une sacré chute, comptez 6 semaines de plâtre, peut-être plus. » Le jeune homme fit un signe entendu de la tête alors que le médecin s'appliquait à placé celui-ci sur son bras gauche. Se blesser de cette façon par une simple chute était pratiquement impossible mais il n'allait pas entré dans les détails puisque le médecin ne semblait pas se poser plsu de questions sur la cause de l'accident. En temps normal, Ethanaël détestait être immobilisé, ce n'était pas pas la douleur qui l'empêchait d'effectuer son travail mais il devait bien admettre que ça l'arrangeait. Il avait toujours des compte à rendre sur son échec avec Belle - que la division ne comptait pas lâché - et la simple évocation de son nom le mettait dans une rage folle, se tenir à l'écart était la meilleure chose qu'il puisse lui arriver. Une fois sa prescription d'anti-douleur à la main et son plâtre correctement appliqué, Ethan ne trainait pas à sortir d'ici en empruntant le couloir des urgences par lequel il était venu. En voyant son visage, le chirurgien s'arrêtait net, fronçant les sourcils le coeur serré. Le jeune homme s’efforçait de ne pas la croiser depuis ce qui lu semblait être une éternité alors qu'il n'y avait pas un jour qui passait sans qu'il ne pense à elle. Il se devait de partir et l'ignorer, parce qu'il s'en était fait la promesse, qu'il lui avait juré de ne plus jamais la mettre en danger mais comment pouvait-il fuir sans savoir ce qui l’amenait ici? Par réflexe, Ethan inspectait les personnes qui les entouraient avant de faire un pas de plus vers elle sans trop oser s'approcher. Le belge grimaçait, se demandant s'il était ne fus-ce qu'en droit de lui adresser la parole après l'avoir abandonné sans la moindre explication. Pour son bien, ce que lui savait parfaitement mais pas elle. « Qu'est qu'il t'est arrivé? Rien de grave? » demandait-il finalement en penchant la tête sur le côté pour l'inspecter. Il ne passait pas par le bonjour/ça va et autres futilités du genre qui ne seraient pas à leur place, pas après ce si long silence, cette absence. Naël voyait bien que ça ne pouvait être rien de super grave puisqu'elle se trouvait face à lui avec assez bonne mine, mais le simple fait de la savoir dans un hôpital l’inquiétait comme si sa vie en dépendait. Après autant de temps, Ethan espérait ne pas être responsable de cet accident même si cette certitude avait disparu le jour ou elle avait prit une balle par sa faute.

Un soupire lui échappa. Dix minutes qu'elle attendait bien sagement assise sur le fauteuil de consultation de l'une des salles d'examens du Lenox Hill. Dix minutes qu'elle attendait de savoir si oui ou non elle allait enfin pouvoir se débarrasser de son plâtre. Elle revoyait encore parfaitement la tête du médecin lorsqu'elle était venue deux mois plus tôt pour une nouvelle blessure au poignet, une nouvelle chute au cours d'un entraînement qui lui avait à nouveau valu une fracture sur son os déjà fragilisé par les précédentes. Pourtant, même s'il aurait été plus judicieux de cesser cette folie, Violaine en était incapable tout simplement parce que sa bourse était en jeu et qu'elle ne pouvait pas se permettre de la perdre. « Bien ! » La française releva la tête et posa son regard sur le médecin qui venait d'entrer, ses radios en mains qu'il consulta à la lumière des néons de la pièce. « Malheureusement Violaine, vous allez devoir garder ce plâtre au moins un mois de plus. » Un grognement lui échappa tandis qu'elle levait les yeux au ciel. Génial ! Elle était de loin la personne la moins chanceuse de cette planète, plus aucun doute là-dessus. Son médecin lui adressa un petit sourire encourageant, puis après lui avoir fait sa nouvelle prescription il laissa la jeune femme sortir de la pièce et s'empressa d'y faire entrer un nouveau patient. Le regard porté sur son plâtre au couleur bleu, la jeune femme avança sans même regarder où elle mettait les pieds – vieille habitude qu'elle avait – tout enfilant sa veste en prenant la direction des portes automatiques de l'hôpital qui, une fois passées, lui donneraient la sensation d'être libre. « Qu'est qu'il t'est arrivé? Rien de grave? » Ne s'attendant pas le moins du monde à ce que quelqu'un s'adresse à elle, la jeune femme fut secouée par un sursaut tandis qu'un cri de stupeur lui échappa, son regard se posant immédiatement sur la personne qui venait de s'adresser à elle. Sa voix elle l'avait reconnu mais Violaine avait surtout pensé l'avoir imaginer si bien que le voir face elle lui coupa le souffle. La jeune femme continua de le fixer pendant de longues secondes, la bouche entrouverte avant de trouver enfin la force de parler. « Je … euh, non … simplement une mauvaise chute. » Parvint-elle à dire sans savoir par quel miracle ses lèvres étaient parvenues ensuite à lui adresser un sourire. Durant toutes ces années elle était parvenue à l'éviter – ce qui dans une grande ville comme New York n'était pas tellement difficile. Elle avait fait de son mieux pour le chasser de son esprit sans y parvenir et voilà qu'elle tombait sur lui dans un hôpital et aussitôt elle chercha la raison de sa présence en ces lieux : un plâtre que lui-même avait à l'une de ses mains. « Apparemment toi aussi ... » En réalité elle ignorait de quelle manière il s'était blessé mais Violaine n'avait pas très envie de le savoir. Elle savait simplement que sa rancœur refaisait brutalement surface et que plus que jamais elle avait envie de lui hurler dessus qu'il n'était qu'un pauvre crétin, qu'elle le haïssait – même si elle n'en pensait pas un mot – et surtout, oui surtout, elle avait sérieusement envie de savoir la raison pour laquelle il l'avait abandonné, mais elle se contenta de le fixer en silence, sourcils froncés.

Le plâtre qu'elle portait à son poignet l'assurait au moins de ne pas se prendre des claques de tous les côtés puisqu'elle n'avait qu'une seule main libre. Le jeune chirurgien ignorait complètement ce que ressentait son ex petite amie à son égard, si elle avait compris son départ ou si au contraire elle le maudissait. Avec un peu de chance, elle avait refait sa vie et compris qu'il ne lui offrirait jamais un foyer sain et sécurisé, du moins de la chance pour elle, puisque la simple idée qu'elle puisse aimé un autre lui serrait le coeur. Le fait d'ignorer cela rendait le simple fait d'aller lui parlé compliqué mais il ne se dégonflait pas pour autant, tenant à tout prix savoir ce qui allait mal. « Je … euh, non … simplement une mauvaise chute. » Ethanaël grimaçait légèrement pour compatir, tout en étant rassuré qu'il ne s'agissait que d'un accident de la vie de tous les jours - surtout pour une cheerleaders. « Apparemment toi aussi ... » Levant de quelques centimètres son bras - il ne pouvait pas faire mieux de toute façon il finissait par hocher la tête pour le lui confirmer tout en revoyant ce qui l'avait mener droit aux urgences. Il manquait rarement une émission, pour le coup il avait voulu y aller seul et il s'était retrouvé plaqué au sol. Par chance ses collègues étaient arrivés et les ravisseurs s'étaient contenté de lui broyer le bras avant de partir, il ne voulait même pas imaginé son état si son équipe n'avait pas eut ses arrières. « ça va aller pour rentrer? Je peux te raccompagner... » Il n'était pas plus en état qu'elle de conduire, pas en droit surtout, mais Naël avait pris l'habitude de le faire avec un bras plâtré puisque ce n'était pas la première fois et vu qu'il s'agissait du gauche, il avait toujours une main pour le levier à vitesse, l'essentiel. Au fond, le jeune homme savait que ce n'était qu'une excuse pour passer quelques minutes de plus à ses côtés même s'il regretterait chaque minute ce soir. Violaine lui manquait atrocement, il n'avait plus jamais trouvé un équilibre dans sa vie depuis qu'il l'avait quitté et au moment même ou il pensait l'avoir fait, tout lui avait prouvé le contraire. Ce qu'il pensait ressentir pour Belle n'était rien en comparaison de l'amour qu'il portait à son ex petite amie et qu'il porterait sans doute encore de longues années, la revoir ne faisait qu’amplifier ses sentiments alors qu'il s'était juré de les fuir.

Violaine avait connu des situations étranges voire même des situations gênantes, mais aucunes ne l'avaient été autant que celle qu'elle était actuellement en train de vivre. Dans sa tête une petite voix ne cessait de lui répéter qu'elle devait prendre la fuite au plus vite, partir de cet endroit avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'elle ne lui laisse une nouvelle fois l'occasion de la faire souffrir comme il avait pu le faire par le passé. Cependant, le reste de son corps refusait de répondre et d'écouter cette voix si bien que la jeune française resta plantée devant Ethanaël quasiment incapable de formuler des phrases correctes lorsqu'elle s'adressa à lui. En bien des manières elle se faisait elle-même pitié et se détestait pour montrer à son ex petit ami que, malgré les années, elle était incapable de l'oublier ce qui se voyait largement dans sa réaction. Violaine n'avait pas la moindre envie de lui porter de l'intérêt mais elle en était bien incapable. La vérité était que, malgré la rancœur qu'elle éprouvait à son égard, elle restait éperdument amoureuse de lui et elle savait très bien qu'elle serait incapable de l'oublier, quand bien même passerait-elle à autre chose. Le voir là, face à elle, était une épreuve qu'elle tentait de remporter mais elle sentait déjà dans sa poitrine son cœur se serrer douloureusement alors qu'elle s'était promis de ne jamais plus souffrir pour un homme, encore moins pour lui. « Ça va aller pour rentrer? Je peux te raccompagner... » Ramenée à la réalité par la voix du jeune homme, Violaine releva doucement les yeux vers lui et fronça ses sourcils. Sans crier gare, sa colère s'était mêlée à sa rancœur et la jeune française peina à ravaler le tout. « Parce que tu te soucis de mon bien-être maintenant ? » Parfois, elle se serait elle-même donnée des baffes. Ethanaël essayait simplement d'être courtois, ce qu'elle savait au fond d'elle mais qu'elle ne voulait pas reconnaître. Ils avaient grandi, ils n'étaient plus les adolescents qui s'étaient rencontrés en Australie, ils étaient adultes et pourtant Violaine n'agissait pas comme tel. Un soupire lui échappa et la demoiselle secoua la tête de droite à gauche avant de reposer les yeux sur le belge. « De toute manière je suis venue en taxi et je compte bien rentrer de la même manière. » Et sur ces mots elle s'éloigna sans même lui laisser le temps de répliquer. Violaine s'empressa de gagner l'extérieur. Elle se maudissait pour sa réaction alors que tout au fond d'elle, elle mourrait d'envie de le serrer dans ses bras et lui dire combien il lui manquait. Arrivée à la borne des taxis, la jeune femme ragea contre elle-même en remarquant que, pour prouver encore une fois à quel point elle pouvait être chanceuse, aucun taxi n'attendait et ne semblait arriver, la forçant à attendre sur le trottoir en fulminant contre elle-même.

Ethanaël savait que lui parler allait leur faire du mal à l'un comme à l'autre, du moins à lui puisqu'il n'était pas parvenu à tourner la page sur leur histoire, mais il se devait de le faire. Le jeune chirurgien en avait marre d'obtenir des nouvelles de Violaine via Ella surtout que cette dernière détestait être autre milieu, alors il saisissait sa chance de lui demander de lui même. En proposant de la ramener, il poussait le bouchon encore plus loin et le vit immédiatement sur son visage qu'il avait dépassé les limites. Ethanaël ne tenait pourtant qu'à lui rendre service tout en profitant d'un bref moment avec elle mais il pouvait comprendre qu'elle n'en aie pas envie de son côté. Il n'osait de toute façon pas imaginé la tension qui allait régner dans la voiture si elle acceptait. « Parce que tu te soucis de mon bien-être maintenant ? » Prends ça. Fronçant les sourcils, Ethan serrait la mâchoire en fixant son plâtre pour contenir sa colère mais surtout sa peine. Comment pouvait-elle de douter de ça? C'était justement parce qu'il tenait bien trop à elle qu'il avait sacrifié leur histoire, mais il est vrai que sans les détails, Violaine n'avait aucune raison de le croire. « De toute manière je suis venue en taxi et je compte bien rentrer de la même manière. » Avant qu'il n'aie put rappliquer quoi que ce soit, son ex petite amie tournait les talons et prenait la direction de la sortie, alors qu'il restait en retrait, immobilisé. Après quelques secondes, Naël se forçait pourtant à se ressaisir et la suivait, heureux de constater qu'aucun taxi n'avait eut le temps de lui la voler. A sa hauteur, Ethan posait sa main valide sur sa joue pour la forcer à le regarder et se retenait d'aller plus loin, de gouter à nouveau à ses lèvres. Encrant son regard dans le sien, Ethan ne pouvait s'empêcher de se justifier du mieux qu'il le pouvait, ce qui n'avait pas eut le courage de faire à l'époque de peur de ne plus avoir la force de la quitter ensuite. « Ton bien-être est ce qui compte le plus à mes yeux... Je ne te demande pas de comprendre, mais c'était la seule chose que je pouvais faire pour te protéger Vio. » Sans la quitter des yeux, Ethanaël amenait la française contre lui, déposant un baiser sur son front avant de la serrer un peu plus dans ses bras. Il avait besoin qu'elle comprenne, qu'elle sache qu'il l'aimait plus que tout et qu'il ne s'était pas échappé de leur relation pour le plaisir, loin de là. « Laisse-moi te raccompagner. » Sa voix était presque suppliante au creux de son oreille, alors qu'il prenait de grande bouffée d'air, peinant à respirer calmement et à calmer les pulsations de son coeur. Il aurait voulu arrêter ce moment, le mettre sur pause et profiter de l'avoir dans ses -ou plutôt son - bras avant d'avoir à la quitter à nouveau, ou qu'elle ne se mette à se débattre et le frapper, ce à quoi il s'attendait.

Elle bouillonnait de l’intérieur. Colère, rage, tristesse, douleur, joie … tout se mélangeait en elle et Violaine avait perdu tous ses moyens. Elle incapable de réagir correctement, incapable de se contrôler et de cacher à quel point le voir lui faisait mal et la mettait dans tous ses états. Elle avait pourtant rêvé de ce moment à de nombreuses reprises. Elle avait rêvé qu’il revienne vers elle et à chaque fois, dans chaque rêve, elle se moquait éperdument des raisons de son retour, elle l’acceptait simplement parce qu’elle était incapable de se passer de lui. Mais ce n’était qu’un rêve, quand bien même était-ce le sien. Pourtant, Violaine n’avait pas pu réagir de la sorte. L’envie de gifler l’avait démangé mais elle n’avait rien fait, à la fois parce qu’ils se trouvaient dans un lieu public, mais aussi parce que malgré sa colère il ne méritait pas qu’elle lui prouve à quel point son départ l’avait blessé. Alors, la jeune française avait préféré prendre la fuite et à présent elle ruminait sur le trottoir contre le monde entier et surtout contre ces fichus taxis qui n’étaient jamais capables d’arriver quand un client en avait besoin. Violaine n’eut pas même besoin de se retourner pour sentir la présence d’Ethanaël, c’était comme si tout son corps réagissait de lui-même lorsque le belge n’était pas loin d’elle et elle ne fut donc pas surprise de le retrouver près d’elle. Ce fut le geste d’Ethanaël qui éveilla la surprise en elle. Sentir la main du jeune homme se poser sur sa joue provoqua un frisson dans tout son corps qu’elle parvint à cacher tandis que son regard croisait celui du belge. « Ton bien-être est ce qui compte le plus à mes yeux... Je ne te demande pas de comprendre, mais c'était la seule chose que je pouvais faire pour te protéger Vio. » Ses sourcils se froncèrent, mais uniquement parce qu’elle sentait la douleur revenir serrer son cœur et faire accélérer son rythme cardiaque. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux ne tardant pas à rendre son regard bien plus brillant que quelques instants auparavant. Heureusement qu’il ne lui demandait pas de comprendre car elle en était tout bonnement incapable. Elle ne pouvait pas comprendre la raison qui l’avait poussé à partir alors que, clairement, elle avait besoin de lui à ce moment-là. Elle ne comprenait pas pourquoi son bien-être comptait autant pour lui alors qu’il l’avait fait souffrir et qu’il le faisait à nouveau. Pourtant, lorsqu’il l’amena contre lui Violaine se laissa faire, bien trop perturbée par ses paroles pour parvenir à se rendre compte de ce qui se passait. Pinçant ses lèvres, elle ravala ses larmes tant bien que mal et ferma les yeux l’espace de quelques secondes pour tâcher de se reprendre. « Laisse-moi te raccompagner. » Lentement, l’étudiante se sépara du chirurgien pour croiser le regard de ce dernier, humectant nerveusement ses lèvres. « Me protéger ? En t’éloignant ? Ethan ! Pour … pourquoi t’es parti ? » Ce qu’elle pouvait se détester pour être aussi faible face à lui. Violaine aurait voulu garder la tête haute, rester fière et lui faire croire qu’elle se moquait éperdument de lui à présent, mais c’était impossible, elle était trop émotive, d’autant plus lorsque c’était lui qui était concerné et la question, il y avait trop longtemps qu’elle attendait de pouvoir la poser pour la garder plus longtemps pour elle.

Le jeune homme aurait souhaité être plus fort que ça, se contenté de la laisser partir sans le moindre signe de faiblesse parce qu'il savait pertinemment que c'était ce qui la garderait en vie. Il avait appris à respecter les odres qu'il recevait mais si un jour il encaissant un échec à nouveau? La division s'en prendrait- elle encore à Violaine? Il refusait de se l'imaginer, la française n'ayant que trop souffert par sa faute. Même si s'y tenir avait été la chose la plus difficile de sa vie, Ethanaël s'était fait une promesse il y a de cela des années et refusait de tout briser parce qu'il n'avait aucune volonté à rester loin d'elle maintenant. En la serrant dans ses bras, le belge savourait cet instant tout en se maudissant intérieurement d'avoir céder, lui parler avait déjà été un pas de trop selon lui, il franchissait là toutes les limites qu'il était le seul à imposer, mais pour une bonne raison. Le chirurgien profitait pourtant d'autant plus de ce moment en réalisant que son ex petite-amie ne se mettait pas à lui hurler dessus ou le frapper. Il aurait pourtant préféré qu'elle le déteste, ce qui lui aurait simplifié les choses, mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir rassuré, d'avoir du baume au coeur en la sentant contre lui. Violaine finissait pourtant par s'éloigner alors qu'il serrait la mâchoire à la vue de ses yeux brillants. Il aurait du partir. Vraiment. « Me protéger ? En t’éloignant ? Ethan ! Pour … pourquoi t’es parti ? » Levant les yeux au ciel, il se maudissait, sachant parfaitement qu'il ne pouvait lui dire la vérité même s'il en mourrait d'envie. Qu'elle sache ce à quoi il consacrait son temps et la raison qui l'avait éloigné aurait été la chose la plus facile, mais c'est en procédant de cette façon qu'il allait la mettre en danger encore un peu plus. Par réflexe, Ethanaël vérifiait que personne ne les observait et ouvrait la porte du taxi qui venait juste de s'arrêter à leur hauteur, lui faisant signe de monter à bord. « Fais-moi confiance, s'il-te-plaît... » Sa voiture était intouchable, puisqu'il était certain qu'un micro y était dissimulé même s'il n'était pas encore parvenu à mettre la main dessus. S'installant à ses côtés, Ethan tendait quelques billets au chauffeur en lui demandant de conduire tant qu'il ne lui demanderait pas de s'arrêter puisqu'il n'avait aucun point de chute en tête, pas un endroit ou ils seraient réellement en sécurité. « C'était pas un accident Violaine. » Avouait-il pour commencer, poussant un long soupire. Qu'elle aie été bléssée de sa faute le torturait, le jeune homme n'avait aucune envie de l'avouer mais c'était la seule chose qui pouvait lui permettre de ne plus inspiré que de la haine à son ex petite amie. « C'était contre moi. J'ai été à l'encontre d'un ordre et ils m'ont prouvé qui décidait, ils savaient que s'attaquer à toi était la meilleure façon de m'atteindre. » Ethanaël continuait de parler très vaguement, bien conscient qu'il en disait déjà beaucoup plus que ce qui ne lui était permis - c'est à dire rien. Attrapant sa main, il la serrait dans la sienne en gardan ses yeux rivés sur ces dernières pour ne pas avoir à constater la déception - ou peu importe ce qu'elle allait ressentir contre lui - dans ses yeux. « Il était hors de question que tu souffres à nouveau de ma faute... il en est hors de question. C'est la seule façon de te protéger. » Pourtant, il avait prié d'avoir une solution à porter de main, quelque chose qui lui permette de l'avoir à ses côtés tout en la gardant en sécurité mais c'était tout bonnement impossible. On ne pouvait pas tout avoir et il l'avait bien compris.

Il était si douloureux de l'avoir près d'elle après quasiment cinq ans à avoir tenté de s'habituer à son absence. Elle avait eu tant de mal à le faire, tant de difficultés à le sortir de sa tête, à ne plus pleurer lorsque le soir venu elle se retrouvait plus seule que jamais dans son petit appartement. Il était si difficile de ne pas lui en vouloir de l'avoir abandonné comme il avait pu le faire, mais le plus difficile était probablement le fait de ne pas savoir. Longtemps, Violaine s'était demandée ce qu'elle avait pu faire ou ne pas faire qui aurait pu causer son départ. Pas un seul instant elle n'avait imaginé que le départ du jeune homme était dû à cette fameuse nuit où elle avait été prise pour cible sans jamais savoir pourquoi. Elle savait simplement qu'il était parti en lui promettant qu'une telle chose n'allait plus se reproduire et encore aujourd'hui la française ne comprenait pas bien le sens des paroles qu'il avait pu prononcer la dernière fois qu'elle l'avait senti à ses côtés. Sa colère, Violaine faisait de son mieux pour la canaliser comme elle ravala son envie dévorante de lui en mettre une juste par besoin d'extérioriser sa frustration et la colère qu'elle pouvait avoir à son égard. Mais le pire était que de toute manière la jeune femme aurait été incapable de lever la main sur lui. Il lui manquait affreusement et quand bien même le détestait-elle, son amour pour lui était encore présent, et il n'y avait pas une journée où elle ne pensait pas à lui ne serait-ce qu'un quart de seconde.

En réalité, Violaine était en colère contre elle-même, en colère face à sa faiblesse et pourtant elle ne fut qu'une vulgaire marionnette lorsqu'il l'amena contre lui, bien trop heureuse en son for intérieur de le sentir tout près d'elle. Puis, elle n'avait plus eu été capable de se retenir et la question qui lui brûlait les lèvres depuis maintenant presque cinq ans lui échappa sur un ton suppliant, sa vision se brouillant à cause des larmes qui la gagnaient. « Fais-moi confiance, s'il-te-plaît... » Ce fut sa seule réponse ... tout du moins c'est ce que la jeune femme pensa sur le coup et n'ayant pas la force lutter, lorsqu'il ouvrit la porte du taxi et lui fit signe d'entrer à l'intérieur elle s'exécuta et ne fut pas même surprise de le voir la suivre à l'intérieur. Ce qui fut en revanche surprenant fut la requête du belge auprès du chauffeur, mais elle resta silencieuse, son regard braqué sur Ethanaël. « C'était pas un accident Violaine. » Les sourcils de l'étudiant se froncèrent. Il lui fallu un petit instant pour parvenir à comprendre de quoi il était question, mais elle resta murée dans son silence tâchant de croiser le regard du jeune homme qui faisait de son mieux pour fuir le sien. « C'était contre moi. J'ai été à l'encontre d'un ordre et ils m'ont prouvé qui décidait, ils savaient que s'attaquer à toi était la meilleure façon de m'atteindre. » L'incompréhension ne la quittait plus et Violaine dévisageait le jeune homme sans comprendre, sans parvenir à lire dans son regard s'il était sérieux ou non puisqu'il fixait à présent leurs mains, l'une dans l'autre.

« Il était hors de question que tu souffres à nouveau de ma faute... il en est hors de question. C'est la seule façon de te protéger. » Elle sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. C'était de la panique, elle était capable de distinguer à quoi correspondait chaque accélération de son rythme cardiaque. Les paroles prononcées par son ex petit ami ne la rassuraient pas du tout et elle ne put s'empêcher de serrer la main d'Ethan pour tenter de se calmer. « Mais ... de quoi tu parles ? » Violaine n'était pas certaine de réellement vouloir le savoir. Après tout, les personnes dont il était en train de parler semblaient ne pas avoir hésité pour ce qui était de tirer sur une personne qui n'avait pas la moindre idée de leur identité. Ne tenant plus, et à l'aide de sa main encore libre, elle força Ethan à la regarder, sa main doucement posée sous son menton et leurs regards se croisant enfin. « Tu veux savoir ce qui me fait souffrir ? C'est le fait que tu m’aie laissé. C'est le fait de me réveiller tous les matins en étant seule et déprimée parce que tu n'es plus là, avec moi. » La jeune femme passa nerveusement le bout de sa langue sur ses lèvres, mais pas un seul instant elle ne dévia son regard, pas même alors qu'elle en mourrait d'envie. « Tu ne pourras jamais me protéger de tout. Je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe, de ce dont tu me parles et très sincèrement je m'en moque ... Je veux simplement avoir une bonne raison pour ne plus ressentir cette colère au fond de moi à chaque fois que je pense à toi. » C'était épuisant d'avoir à le haïr en même temps que de l'aimer. Elle rêvait que leur relation soit aussi simple qu'elle l'avait été dans le passé. Elle se savait capable d'essayer, de tenter d'oublier l'abandon et la douleur, elle voulait juste faire taire sa souffrance quand bien même le détestait-elle pour ce qu'il lui avait fait subir.

Ethanaël n'était pas monté dans ce taxi dans le but de reconquérir la seule femme qu'il avait aimé à ce jour. Loin de là l'idée même. Était-ce ce qu'il désirait? Par dessus tout, mais c'était aussi exactement ce qu'il se refusait de faire depuis des années, il n'allait pas faillir maintenant qu'il l'avait en face d'elle. Le belge devait pourtant bien admettre que le fait de l'avoir en face de lui rendait sa douleur encore plus insupportable mais surtout sa volonté de rester loin réduite à néant. Il s'embarquait tant bien que mal dans une explication approximative en espérant qu'elle puisse le pardonner un tant soit peu, tout du moins avancer dans sa vie. Ethanaël ne le supporterait sans doute pas, mais il lui devait au moins ça, la chance d'être à nouveau avec quelqu'un qui prendrait soin d'elle sans mettre ses jours en danger. Quoi qu'elle puisse lui dire, quelle que soit sa réaction, il se promettait de s'en tenir à sa promesse même si cela risquait d'être difficile. De toute façon, le jeune homme n'envisageait pas une seconde qu'elle puisse encore avoir envie de l'avoir dans sa vie, pas même en tant qu'ami - et tant mieux, puisque c'est une place qu'il ne tenait pas à avoir. Elle comptait bien trop pour qu'il s'en contente, partant sur le principe de tout ou rien, puisque ne l'avoir à moitié lui ferait bien plus mal encore.

Sentant la main de Violaine se resserrer autour de la sienne, Ethanaël crispait la mâchoire s'interdisant toujours de l'observer. « Mais ... de quoi tu parles ? » De rien, il aurait mieux fait de quitter ce taxi immédiatement avant qu'elle ne le prenne pour un fou. Il ne pouvait en dire plus hors tout était complètement floue quand on ignorait la carrière qu'il menait, il le savait parfaitement, lui-même ayant déliré lorsqu'il avait apprit l’existence de cette cellule du gouvernement. Tournant la tête parce qu'elle l'y forçait, Ethan s'apprêtait déjà à lui demander d'y aller doucement pour ne pas se blesser un peu plus, mais finalement refermait la bouche sans qu'un seul mot ne puisse en sortir. « Tu veux savoir ce qui me fait souffrir ? C'est le fait que tu m’aie laissé. C'est le fait de me réveiller tous les matins en étant seule et déprimée parce que tu n'es plus là, avec moi. » Sa gorge se nouait alors qu'il tentait d'interdire le passage à ses larmes qui menaçaient de le submerger. L'un deux devait tenir et il était celui là, Ethan ne voulait pas qu'elle perçoive sa peine qui ne les aiderait ni l'un ni l'autre, mais ses yeux se voilaient déjà contre sa volonté. Mordant sa lèvre inférieure, comme si ce simple geste pouvait l'aider à résister, il sentait immédiatement le gout du sang perler sur le bout de sa langue alors qu'elle continuait de l'abattre sans le vouloir. « Tu ne pourras jamais me protéger de tout. Je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe, de ce dont tu me parles et très sincèrement je m'en moque ... Je veux simplement avoir une bonne raison pour ne plus ressentir cette colère au fond de moi à chaque fois que je pense à toi. » Cette colère il l'avait provoquée et même voulue. Ethan n'avait jamais cherché à se justifier, persuadé que le fait de le détester allait forcément l'aider à tourner la page plus facilement, même si Ella lui avait souvent fait savoir que ce n'était pas le cas, il le réalisait à présent. « Seule mais en vie! » Finissait-il par souffler, détournant à nouveau son regard un dixième de seconde pour le plonger à nouveau dans le sien. « Je peux te protéger d'eux, de moi. » Déposant son front contre le sien, Ethan abandonnait sa main pour venir placer la sienne dans sa nuque, sentant son rythme cardiaque s'affoler. « Il n'y a pas un jour qui passe sans que je remette en doute ma décision, tu me manques, tu n'imagines pas à quel point... je ne veux pas que tu penses que ça a été facile, c'est la chose la plus dur que j'ai eut à faire dans ma vie Vio'... Mais au moins je sais que tu es en vie, que tout va bien pour toi et je n'ai pas besoin de plus. Je t'aime, plus jamais je ne prendrai le risque de perdre.» S'écartant, Ethanaël se forçait à reprendre ses distances avant de compliquer les choses plus qu'elles ne l'étaient déjà sans pour autant détourner le regard. Il parlait beaucoup trop mais pensait chacun de ces mots. Elle ne pouvait pas comprendre, elle ignorait complètement le danger auquel elle s'exposait si par malheur il craquait, lui en était pleinement conscient. Égoïstement, il refusait qu'elle le déteste un jour de plus, il était temps qu'elle comprenne son choix, du moins qu'elle aie une bonne raison valable pour l'accepter, même si celle-ci ne lui était servie qu'à moitié.

Peut-être n’étaient-ils pas faits l’un pour l’autre ? Peut-être que leur histoire n’avait aucune raison d’être et qu’elle devait se forcer à la laisser au passé et avancer ? Oui, peut-être, mais elle refusait d’y croire un seul instant, c’était impossible, pas avec cette souffrance qui la rongeait tous les jours depuis qu’il n’était plus auprès d’elle. Ce n’était pas qu’une simple histoire entre deux adolescents ou tout du moins ce ne l’était plus depuis des années. Elle avait su dès le premier regard qu’elle serait totalement dépendante de ce jeune homme qu’elle ne connaissait que grâce à ses meilleures amies. Ils avaient été si proches dans leur début, certes leur relation était essentiellement basée sur l’amitié, mais elle avait bien vite évolué pour quelque chose de plus sincère, une histoire qui avait une telle importance pour elle qu’elle s’était rapidement imaginée passer le reste de sa vie à ses côtés, comme si la vie était aussi simple que ça. Elle avait décidé de le suivre aux Etats-Unis pour ne pas être séparée de lui, elle avait été plus heureuse que jamais à ses côtés, mais il avait fallu que le destin se joue d’eux et vienne briser ce petit bonheur qu’ils partageaient alors. Aujourd’hui, même si elle avançait dans la vie, même si elle semblait rayonnante, il n’était pas difficile de déceler le fait qu’il manquait quelque chose en elle. Une partie d’elle-même lui avait été arrachée et Violaine n’avait jamais été en mesure de la récupérer jusque-là. C’était lui … elle avait besoin de lui bien qu’elle déteste sincèrement être faible à cause d’une personne.

Elle n’avait jamais autant aimé une personne que lui et même si elle se devait d’avancer, jamais elle n’aimerait quelqu’un autant qu’Ethanaël. Même l’angoisse qui la gagnait en l’écoutant parler du fait de la protéger contre quelque chose ou quelqu’un dont elle ignorait tout ne parvenait pas à faire taire ce fait, elle l’aimait et même sa rancœur ne suffisait pas à faire disparaître ce sentiment. « Seule mais en vie! » Les sourcils de Violaine se froncèrent d’autant plus. Elle humecta ses lèvres en sentant son regard se voiler à cause des larmes qui la gagnaient. Était-ce réellement vivre ? Elle n’en avait pas l’impression, pas alors que c’était comme si une partie d’elle-même était morte le jour où elle avait compris qu’il était parti pour de bon et qu’il ne reviendrait pas. Pourtant, la jeune femme resta silencieuse. Elle préféra taire cette pensée plutôt que de le pousser à se sentir mal avec des paroles comme celles qu’elle pensait. « Je peux te protéger d'eux, de moi. » Instinctivement, Violaine serra les dents. Elle s’efforçait de retenir cette nouvelle question qui la tracassait. Elle mourrait d’envie de connaître l’identité des personnes dont il parlait seulement elle le connaissait par cœur et elle savait ainsi que si Ethanaël n’entrait pas dans les détails il ne le ferait pas plus si elle le lui demandait, insister ne servait à rien. « Il n'y a pas un jour qui passe sans que je remette en doute ma décision, tu me manques, tu n'imagines pas à quel point... je ne veux pas que tu penses que ça a été facile, c'est la chose la plus dur que j'ai eut à faire dans ma vie Vio'... Mais au moins je sais que tu es en vie, que tout va bien pour toi et je n'ai pas besoin de plus. Je t'aime, plus jamais je ne prendrai le risque de te perdre. »

Son souffle se coupa au fur et à mesure qu’il prononçait ces paroles pour lui manquer totalement lorsqu’il énonça ces deux petits mots qu’elle rêvait d’entendre à nouveau. Son regard fut totalement brouillé par les larmes qu’elle ne put contenir plus longtemps et qui roulèrent le long de ses joues sans qu’elle ne détache ses yeux du regard du belge. « Que tout va bien ? Tu plaisantes j’espère ? » Lâcha-t-elle dans un sanglot qui déforma sa voix. A nouveau, elle passa le bout de langue sur ses lèvres, levant les yeux vers le plafond du taxi tout en passant son index sous ses yeux pour chasser ses larmes avant de reposer son regard sur Ethan. « Est-ce que j’ai l’air d’aller bien là ? Rien ne va, rien n’ira et tu es un idiot Ethanaël ! Tu es un idiot si tu penses que me forcer à te détester m’aidera à oublier, c’est pas le cas ! Parce que je t’aime, depuis des années et que toute la rancœur du monde ne changera rien à ça. Tu me garde pas en vie, tu me tues parce que j’ai beau essayé de trouver l’intérêt de continuer d’avancer, sans toi je le trouve pas. » Et de nouveau les larmes vinrent l’assaillir, mais elle garda la tête haute. Il voulait qu’elle comprenne qu’il avait fait ça pour son bien ? Très bien, mais lui se devait de comprendre que sans lui elle n’était plus rien, elle n’était que l’ombre d’elle-même et elle se moquait de savoir si c’était simplement son amour qui parlait ou s’il s’agissait de la réalité, elle le voulait près d’elle et dépérissait loin de lui, un peu plus avec le temps.

A la revoir, Ethanaël se sentait coupable pour toutes les femmes de qui il avait pu être proche depuis leur séparation. Cette simple nuit avec Sephora le rendait malade à présent, premièrement parce qu'elle s'en servait à présent contre lui, mais surtout parce que ça n'avait jamais été véritable à ses yeux. Belle était l'unique personne avec qui Ethanaël avait pensé être sincère et tout lui prouvait à quel point il avait eut tord. Quoi qu'il fasse, sa vie sentimental se résumait à un prénom, à la seule personne qui aie vraiment eut de l'importance pour lui et qui en avait toujours. S'il avait pu quitter la division pour pouvoir être avec elle, le jeune agent n'aurait pas hésité une seule seconde, malheureusement il ne s'agissait pas d'un bête programme dans lequel on entrait et sortait comme bon nous le semblait. Il leur devait tout, sa vie de luxe, ses brillantes études, l'ouverture de son cabinet... et quoi qu'il fasse, cette dette ne serait jamais payée, la seule façon de le faire était de continuer d'agir pour eux. Ethan n'avait rien contre, aussi cruel soit-il il appréciait son métier, mais le fait de ne pouvoir être avec la femme qu'il aimait le rendait malade. S'il leur en parlait et tentait de lui obtenir une immunité? Ça devait être possible... mais s'il refusait, elle serait exposée à un grand danger puisqu'ils sauraient à nouveau qu'elle faisait partie de sa vie. Pour l'instant Violaine était saine et sauve, protégée de toute attaque du moins en ce qui les concernait, ce qui était déjà pas mal à ses yeux. Le fait de se retrouver en citoyen lambda aux yeux de la division ne pouvait être négatif, c'était une protection en soit.

Si Ethanaël avait tout fait pour ne pas la quitter des yeux, il ne put s'empêcher de lâcher prise en voyant ses larmes, se détestant d'encore la faire souffrir après autant d'année. « Que tout va bien ? Tu plaisantes j’espère ? » S'il avait le pouvoir de remonter le temps, le belge n'hésiterait pas une seconde à retourner 20 petites minutes en arrière. Il la remarquerait aux urgences et prendrait la direction opposée pour ne pas avoir à se remémorer leurs instants de bonheur, pour ne surtout pas la faire souffrir. « Est-ce que j’ai l’air d’aller bien là ? Rien ne va, rien n’ira et tu es un idiot Ethanaël ! Tu es un idiot si tu penses que me forcer à te détester m’aidera à oublier, c’est pas le cas ! Parce que je t’aime, depuis des années et que toute la rancœur du monde ne changera rien à ça. Tu me garde pas en vie, tu me tues parce que j’ai beau essayé de trouver l’intérêt de continuer d’avancer, sans toi je le trouve pas. » Secouant la tête, Ethanaël avait l'impression de recevoir des coups de couteaux à chacun de ses mots, alors que ceux-ci étaient supposé le rendre heureux, c'était absolument l'inverse qu'il ressentait. Il était au plus mal, torturé et ne parvenait plus à réfléchir, à s'en tenir aux barrières qu'il avait dressé entre eux. Glissant ses doigts sous ses yeux, le jeune homme tentait tant bien que mal d’effacer ses larmes qu'il refusait de voir avant de venir l'embrasser sans réfléchir une seconde de plus. Cette même décharge qu'il avait toujours ressentit lorsqu'il était si proche d'elle lui parcouru tout le corps, ayant l'impression que son coeur allait imploser. il l'aimait, plus que tout, et le fait de savoir qu'elle le faisait toujours elle aussi l'empêchait de continuer à agir de cette façon. Ethanaël finissait par s'écarter, prenant Violaine contre lui pour la serrer un instant dans ses bras, profiter encore quelques secondes de ce moment aussi magique que tragique à ses yeux. « Je suis tellement désolé. J'ai tout fait pour te protéger, je te le jure... je n'ai pas pensé une seule seconde qu'ils puissent s'attaquer à toi. » Passant une main dans son dos comme pour la consoler, Ethanaêl continuait de se détester pour ce qu'elle avait subit par sa faute et rien de ce qu'elle pouvait lui dire ne lui enlèverait cette culpabilité. S'écartant légèrement, le belge déposait un nouveau baiser sur ses lèvres, bien plus bref cette fois-ci, il ne voulait pas continuer les frais, continuer de la faire souffrir plus si toute fois c'était possible. « J'aimerais trouver une solution, te jurer que plus jamais ils ne te toucheront, mais ce serait un énorme mensonge... je n'en ai aucune idée, je ne peux rien faire contre eux. Je refuse qu'il t'arrive quoi que ce soit... » Ethan ne faisait que lui répété ce qu'il venait de lui dire, si ce n'était qu'il n'avait plus la moindre volonté à rester loin d'elle à présent. « Mon bras, c'était pas un accident... et crois-moi, ce n'est rien encore, ils sont capables de bien pire, tu en as fais les frais. Comment tu veux qu'on aie une vie si j'ai peur de te perdre à chaque seconde? » Jamais il ne pourrait être en confiance, Ethanaël craindrait pour sa vie à chaque minute. Entre ça et ne pas l'avoir à ses côtés, il ignorait ce qui était le pire.

Elle voulait lui faire comprendre. Elle souhaitait qu’il saisisse à quel point elle avait besoin de lui, à quel point elle dépendait de lui depuis toutes ces années et à quel point son départ avait pu lui faire du mal. Elle voulait qu’il sache qu’elle l’aimait comme au premier jour et que rien ni personne ne serait capable de faire disparaître ce sentiment si profondément ancré en elle. Par tous les moyens elle voulait le récupérer. Elle se moquait du risque qu’elle pouvait courir, du danger qui pouvait planer au-dessus d’elle car ça n’avait pas la moindre importance. Elle le voulait lui, tout simplement et chaque jour qu’elle avait passé loin de l’homme qu’elle aimait ces dernières années l’avait rendu plus amère et fragile qu’elle n’avait pu l’être. Violaine avait un caractère fort. Même si elle pouvait être bien plus douce que mauvaise, même si elle pouvait se montrer être une jeune femme posée, l’étudiante avait toujours eu un goût prononcé pour le danger sans jamais bien savoir pourquoi. Sans doute était-ce à cause de cette fois où, petite, elle était passée à côté de la mort. Elle avait bien manqué de se noyer si son père n’était pas rentré plus tôt de son travail et après cette expérience quelque peu traumatisante, la jeune femme avait toujours aimé ce qui comportait des risques et pendant longtemps Arizona avait été la mieux placée pour le savoir.

Aujourd’hui, elle s’était calmée étant persuadée que la balle qui l’avait touché pratiquement cinq ans auparavant était de sa faute et autant dire que ça aidait rapidement à remettre les idées en place, mais Ethanaël avait brisé toutes ses certitudes rien que par des mots, par un simple aveu. Et pourtant, elle s’en moquait. Être en danger par sa faute n’avait pas la moindre importance, tout ce qu’elle souhaitait était d’être à ses côtés, de se sentir aussi bien que lorsqu’ils étaient encore ensemble, à cette époque où le reste du monde n’avait pas la moindre importance et que dans les bras du belge elle se sentait comme dans une petite bulle. Violaine n’avait plus ressenti cette sensation depuis bien trop longtemps et les relations qu’elle avait pu avoir avec des hommes n’étaient jamais sérieuses tout simplement parce qu’elle refusait de s’engager parce qu’une partie d’elle était persuadée qu’il lui reviendrait et lui était toujours extrêmement fidèle. Alors, elle avait besoin qu’il saisisse le fait que rien n’allait depuis qu’il l’avait laissé. C’était comme mourir à petit feu, d’une mort lente et vicieuse et elle ne le supportait plus. Tant pis si ses paroles pouvaient lui faire du mal, même si ce n’était pas l’effet recherché, elle ne pouvait pas garder ça pour elle plus longtemps tout comme elle peinait à contenir ses larmes. Ethanaël resta silencieux.

Il passa délicatement ses doigts sous ses yeux pour effacer les quelques larmes qui avaient pu lui échapper et s’approcha d’elle pour l’embrasser, un geste auquel elle ne s’était pas attendue mais elle y répondit sans même avoir à réfléchir. Un frisson parcouru tout son dos tandis qu’elle s’accrochait à lui comme si elle craignait qu’il ne disparaisse subitement tant ce moment lui semblait irréel mais tellement doux. Violaine fut même frustrée qu’il sépare leurs lèvres, mais elle venait d’obtenir bien plus que ce qu’elle aurait pu imaginer si bien qu’elle se laissa aller contre le jeune homme, ses paupières se fermant doucement pour profiter de cet instant au maximum et imprégner chaque geste et son odeur dans son esprit. « Je suis tellement désolé. J'ai tout fait pour te protéger, je te le jure... je n'ai pas pensé une seule seconde qu'ils puissent s'attaquer à toi. » Violaine pinça doucement ses lèvres. Elle ne lui avait jamais demandé de la protéger et jamais elle ne serait capable de lui en vouloir pour ce qui lui était arrivé puisque, après tout, il n’avait rien prémédité de tout ça. Ethanaël s’écartant d’elle, la française ouvrit à nouveau les yeux pour les poser sur le jeune homme et apprécia de nouveau le contact de ses lèvres sur les siennes aussi court fut ce nouveau baiser. « J'aimerais trouver une solution, te jurer que plus jamais ils ne te toucheront, mais ce serait un énorme mensonge... je n'en ai aucune idée, je ne peux rien faire contre eux. Je refuse qu'il t'arrive quoi que ce soit... » Doucement, elle serra les dents comme pour faire passer la douleur dans sa poitrine vers sa mâchoire afin d’apaiser son cœur, mais c’était inutile.

Elle avait peur, peur de ce qu’il risquait de dire, peur de le voir s’éloigner une nouvelle fois, peur de le perdre pour toujours. « Mon bras, c'était pas un accident... et crois-moi, ce n'est rien encore, ils sont capables de bien pire, tu en as fais les frais. Comment tu veux qu'on ait une vie si j'ai peur de te perdre à chaque seconde? » Le regard de Violaine alla se poser sur le plâtre du belge avant de se reposer sur son visage. Elle humecta doucement ses lèvres et alla attraper la main valide d’Ethan pour la serrer dans la sienne sans dévier son regard du sien. « Tu ne me perdras pas, jamais … parce que quoi qu’il arrive je serais toujours là. » Joignant un geste à ses mots, elle dégagea sa main pour aller la poser sur la poitrine d’Ethan du côté de son cœur. « Je ne t’ai jamais posé de questions et je continuerais de ne jamais le faire parce que je ne veux pas savoir. Seulement, j’ai beau essayé d’avancer je n’y arrive pas, je ne peux pas, pas sans toi. Je n’obtiendrais sûrement rien de toi aujourd’hui, mais je ne baisserais jamais les bras, j’insisterais toujours jusqu’à ce que tu me reviennes parce que c’est la seule chose qui importe. » Et elle était têtue, trait de caractère qu’elle avait hérité à la fois de son père et de sa mère. Violaine était persuadée que c’était lui et elle contre le monde et cette assurance n’allait pas la quitter, jamais. Elle était capable de se battre pour obtenir ce qu’elle souhaitait et puisqu’il venait de lui faire comprendre qu’il l’aimait toujours, qu’il y avait quelque chose pour lequel elle pouvait se battre elle allait le faire en se moquant des conséquences.

Égoïstement, voir on ex petite amie aussi mal mais surtout aussi amoureuse de lui le rendait heureux, le rassurait. Le jeune homme avait pourtant espérer depuis le début de leur rupture qu'elle tourne la page, qu'elle trouve un homme qui la rendrait heureuse sans la moindre petite complications en dehors de celles de la vie quotidienne. Il avait prié pour qu'elle trouve ce bonheur, parce que s'il y avait bien une personne qui le méritait sur terre, c'était Violaine... mais au fond, il avait aussi espéré que personne ne puisse la rendre heureuse comme lui l'avait fait. Il savait que c'était horrible de penser de cette façon mais il ne pouvait s'empêcher de le faire. Elle l'aimait lui et pas un autre, c'est tout ce qui comptait pour l'instant à ses yeux et le fait qu'elle lui répète ne faisait que le combler d'avantage même si c'était aussi une source de souffrance. Savoir qu'ils étaient faits l'un pour l'autre et qu'il ne pouvait pourtant pas leur donner cette chance le rendait malade, mais que valait son bonheur à côté de sa vie? Il n'en savait plus rien. Si Ethanaël tenait bien sur à la protéger par dessus tout, le jeune chirurgien voulait aussi être capable de voir un sourire sur les lèvres de Violaine et non une tristesse éternelle, celle-ci lui étant réservée.

Assis dans cette voiture, le belge cherchait toutes les solutions possibles sachant qu'au bout du compte il n'y en aurait aucune. La division saurait toujours ou il était et avec qui et ce n'était surement pas auprès de personnes de ce rang qu'il allait pouvoir se faire passer pour mort et disparaître pour recommencer à zéro. Non, il avait sa vie d'agent et celle de chirurgien et il ne pouvait en abandonner aucune des deux, puisque l'un n'allait pas sans l'autre. Il détestait leur être redevable à ce point, réalisé qu'il leur devait pratiquement tout ce qu'il possédait à ce jour, mais c'était bien le cas et Ethanaël ne comptait pas les trahir, il n'était pas de ce genre. Les cartes d'immunité n'existaient pas non plus alors à quoi bon lui donner un maigre espoir s'il savait qu'il ne pouvait rien lui donner en fin de compte? « Tu ne me perdras pas, jamais … parce que quoi qu’il arrive je serais toujours là. » Serrant la mâchoire, sentant celle-ci devenir petit à petit douloureuse à force d'agir ainsi pour conserver sa colère, le jeune homme reportait son attention sur Violaine, ayant envie de lui hurler qu'elle ne comprenait pas. Au lieu de cela, il posait simplement sa main sur la sienne alors qu'elle venait de la poser contre a poitrine. Jamais il ne craindrait qu'elle disparaisse de sa vie volontairement, il n'avait pas peur de ce qu'elle pouvait faire et avait une confiance aveugle envers son ex petite amie, ceux qu'il craignait étaient bien plus dangereux. « Je ne t’ai jamais posé de questions et je continuerais de ne jamais le faire parce que je ne veux pas savoir. Seulement, j’ai beau essayé d’avancer je n’y arrive pas, je ne peux pas, pas sans toi. Je n’obtiendrais sûrement rien de toi aujourd’hui, mais je ne baisserais jamais les bras, j’insisterais toujours jusqu’à ce que tu me reviennes parce que c’est la seule chose qui importe. » Grimaçant, Ethanaël redirait délicatement la main de Violaine pour la laisser retomber sur le siège du taxi, n'ayant aucune envie de lui donner de faux espoirs sans savoir s'il pouvait se le permettre. Il était prêt à tout pour la retrouver mais ignorait si cela était possible ou non... Le belge avait besoin de faire le vide, d'être loin d'elle parce qu'elle l'empêchait de réfléchir clairement. Avec elle, tout ce qu'il voyait était son envie d'être à nouveau à ses côtés chaque jour, en oubliant pratiquement le danger que cela représentait. « Tu es bornée... » soufflait-il en désespoir de cause, se demandant pour quelle raison il avait fallu qu'ils se croisent aujourd'hui. Après tout leur rupture datait et la jeune femme n'avait jamais rien tenté mais à présent il en avait trop dit, trop fait et savait parfaitement qu'elle ne mentait pas. « Repose toi et prends soin de ton bas. » commençait-il, baissant la tête un instant en sachant que ce moment tous les deux touchait à sa fin. « Je t’appelle vite, je te le promets... mais je ne peux pas prendre le risque de rester plus longtemps avec toi. » Pas tant que je n'ai pas pris une décision pensait-il très fort sans pour autant oser le dire à voix haute. Quelle que soit cette dernière j'allais la blesser en m'éloignant à nouveau ou en la mettant en place numéro un de la personne à qui s'attaquer s'ils venaient à se retourner contre moi une nouvelle fois. La division ne l'avait plus jamais fait depuis leur séparation mais simplement parce qu'il n'était plus sorti des rangs, qu'adviendrait-il si par erreur il le faisait à nouveau ? Posant une main sur sa joue, Ethanaël approchait à nouveau son visage du sien pour l'embrasser passionnément, profitant de chaque seconde sans savoir si cela arriverait encore un jour.

Violaine n'avait pas la moindre envie de le laisser partir, pas une nouvelle fois, seulement elle savait très bien qu'elle n'aurait pas le choix, il n'allait pas le lui laisser. La seule chose qu'elle pouvait faire était de profiter de chaque instant qu'elle pouvait avoir en sa présence aussi douloureux que ça soit pour la jeune femme. Elle aurait voulu être capable de lui en vouloir ou encore de passer à autre chose, mais elle n'y arrivait pas et elle savait surtout qu'elle ne le voulait pas. Au fond d'elle, elle avait toujours eu bon espoir qu'il lui reviendrait, elle ignorait comment ou pourquoi, néanmoins ça ne l'avait pas empêché d'espérer un peu chaque jour. Elle était incapable de se dire que tout ce qu'ils avaient vécu adolescents devaient désormais appartenir au passé, c'était tout bonnement impossible au point que la jeune française continuait de chérir tous les souvenirs qu'elle avait en mémoire les concernant même si, le plus souvent, son cœur se serrait douloureusement dans sa poitrine. Jamais elle n'avait imaginé être aussi faible en sa présence et pourtant elle savait qu'Ethanaël était de loin sa plus grande faiblesse, celui pour qui elle aurait été prête à se sacrifier sans la moindre hésitation et ce uniquement pour les sentiments qu'elle éprouvait à son égard depuis bien des années. Elle avait souhaité être capable de le repousser lorsqu'elle l'avait croisé dans le hall de l'hôpital. Elle aurait tant aimé pouvoir partir du Lenox Hill sans avoir à discuter avec lui car immédiatement Violaine avait compris qu'elle serait incapable de lui tenir tête bien longtemps, qu'elle ne pourrait pas faire comme si elle le détestait réellement. Chaque minute qui s'écoulait à l'arrière du taxi lui permettait de le lui faire comprendre, de lui exprimer combien elle pouvait l'aimer malgré son abandon et qu'elle était incapable de le rayer de sa vie bien trop dépendante à sa présence.

Ethanaël ne semblait pas plus enclin à lui faire croire qu'il ne l'aimait plus, au contraire, et l'étudiante ne savait pas si elle devait considérer ceci comme quelque chose de douloureux ou si elle devait s'en réjouir. Têtue comme elle pouvait l'être, Violaine insista encore et encore dans un espoir qu'elle savait inutile car le belge pouvait être aussi borné qu'elle-même voire bien plus. Lorsqu'il dégagea sa main de sur sa poitrine, la jeune femme resta silencieuse mais ne décrocha pas son regard de celui d'Ethanaël et ce même si elle sentait les larmes la menacer. « Tu es bornée... » Malgré elle, Violaine sentit un léger sourire étirer doucement le coin de ses lèvres. Oui, elle était bornée et fière de l'être. Elle ne comptait pas baisser les bras aussi facilement et encore moins le laisser s'éloigner d’elle même si le récupérer prendrait du temps, elle le savait. « Repose toi et prends soin de ton bas. » Les sourcils de la jeune femme se froncèrent. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qui le poussait à dire une telle chose, du moins jusqu'à ce que son regard se pose sur la vitre du taxi et qu'elle remarque que ce dernier ralentissait, probablement parce qu'ils arrivaient à destination. Son regard se reposa immédiatement sur Ethanaël tandis que son rythme cardiaque accélérait tant elle n'avait pas la moindre envie de se séparer de lui. « Je t’appelle vite, je te le promets... mais je ne peux pas prendre le risque de rester plus longtemps avec toi. » Violaine aurait voulu répliquer, mais alors qu'elle s'y apprêtait, le belge l'embrassa comme jamais, la stoppant net et lui faisant perdre tous ses moyens. Leurs visages de nouveau à quelques centimètres l'un de l'autre, la jeune femme voulu lui dire une dernière fois combien elle pouvait l'aimer mais les mots restèrent bloquer en elle et elle n'eut d'autre choix que de regarder Ethanaël sortir de la voiture puis s'éloigner lorsque le taxi reprit sa route.