Back on stage

Aller ma belle, aujourd'hui on te teste ! RDV sur scène ;-) C'est le message qui me réveilla, et oui, en tant que grande flemmarde les jours où je ne travaille pas, ou encore quand je n'ai aucune inspiration, je passe la plupart de mon temps à rattraper toutes les heures, voir les journées de sommeil qu'il me manque. Et encore après une lecture, je me suis dit que ma journée n'allait pas vraiment se passer dans un lit douillet ou à écouter de la musique à en faire trembler les murs, non aujourd'hui, Helen me fait la surprise de m'annoncer que ça serait aujourd'hui, mon grand 'retour'. Si on peut appeler cela un retour quand rien n'a jamais vraiment commencé. C'était bizarre, mais bien que Helen soit une fille à laquelle je n'aurais jamais parlé en temps normale, on était devenu 'proche', certains pourraient trouver ça surprenant, moi je dis que c'est comme une évolution. Je me mise debout en grognant, je n'étais pas mécontente, mais mon lit me manquait déjà. Je pris une douche rapidement, histoire de me débarrasser de ma mauvaise humeur, en général c'est un rituel bien précis que j'utilise à chaque fois, mais ce n'est les personnes arrivent quand même à me mettre de mauvaise humeur. Je m'habillais avec la rapidité de l'éclair, j'avais l'habitude de savoir ce que j'allais porter, et je m'étais rarement quatre heures devant ma penderie pour trouver quelque chose à me mettre. Et je casse peut-être le mythe de la styliste qui fait bien attention à rester une heure pour s'habiller, je pense plutôt que quand on est sûr de ses choix et de ses goûts tout va beaucoup plus vite. Je ne pris pas le temps de manger, à part une petite tartine que je me fis dans la foulée tout en mettant mes chaussures, et je pris ma guitare qui semblait poussiéreuse en route.

Je pris le métro jusqu'à Brodway, et plus on approchait du but, plus je sentais comme l'adrénaline monter en moi, ce n'était pas nouveau, mais c'était comme renouer avec une vieille amie. Je descendis du métro, puis commença à fouler la rue, comptant un à un mes pas, pour arriver devant le théâtre. J'avais l'impression de décolle rà chaque pas, j'étais entre l'excitation et la peu, l'envie de sourire, ou de partir en courant. C'était bizarre, mais je faisais tout pour garder la tête haute afin que ça ne se voit pas. Je mis les pieds sur scène, tout en posant mes affaires, je me sentais comme dans un rêve lointain, j'avais des étoiles plein les yeux, et je me mise à sourire bêtement. Je vis Helen qui semblait n'attendre que moi. « Hello ! Alors qu'en penses tu ? » Je lui souris ne sachant que lui répondre, c'était comme une petite magie, une magie douce, mais bénéfique. « Bon, t'es prête ? On commence ? » J'essayais de revenir à moi, mais c'était assez déroutant d'éprouver des choses qu'on croyait oublié. Je regardais Helen, j'étais tellement reconnaissante, je ne savais pas vraiment comment lui exprimer, car je n'ai jamais su exprimer mes sentiments ou mon ressenti. « C'est vraiment extra Helen, merci. Je suis prête. » je pris ma guitare afin de l'accorder un peu, ça fait longtemps que je ne l'avais plus utiliser, mais c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. En y repensant, il est vrai que j'avais plus bichonné ma machine à coudre que ma guitare, le fait de la tenir là aujourd'hui, me donner envie de lui prêter plus attention. « J'ai hâte de voir ce que tu peux faire ! » Helen semblait plus enthousiaste, et beaucoup plus confiance. Après tout, on se sent toujours mieux quand c'est dans quelque chose qu'on aime faire. J'avais comme un petit pincement, je ne savais pas vraiment par quoi j'allais commencer, cela faisait longtemps que je n'avais pas chanté. On avait créé des chansons durant une époque, mais je n'étais pas seule. Je frottais les cordes de ma guitare folk, tout en battant du pied, me laissant imprégné par la musique, timidement les mots sortaient, et au fur et à mesure j'étais plus confiante.

Spoiler:

Une fois ma chanson terminée, je regardais l'espace vide en face de moi, les sièges occupés par tous ses fantômes, c'était assez bizarre, bien que je ne sois pas seule, la résonance de la dernière corde semblait encore flotter... Le son fut coupé par les applaudissements de joie d'Helen. Ce qui me ramenait à la réalité. Je ne savais pas comment décrire ce que je venais de faire déjà, j'avais fait pas mal de fautes bêtes, des sons n'étaient pas passé, mais avec un peu d'entrainement, cela allait revenir. Mais c'est surtout que je n'avais eu l'habitude de jouer seule, ou du moins c'était pour les autres avec mes parents, ou avec mon groupe. J'étais très dérouté de voir un si grand théâtre vide, tout était vide, j'avais l'impression que ça me prenait au coeur, en faite, je me sentais faible et désarmée. Mais je reviens à la réalité avec les paroles d'Helen. « Waouh ! Je vois même pas pourquoi tu as abandonné ça au stylisme. Franchement j'ai trop adoré. » Avec ses mots je me sentais déjà mieux, je renouais avaec quelque chose que j'avais quand même dit détester, alors que je ne pourrais jamais détester ça, c'était contre ma nature et mon 'éducation'. « Tu te sens de recommencer dans le métier dis moi ? Parce que je viens d'entendre c'était génial. » Je lui souris à pleins dents, comme elle semblait le faire aussi, je baissais la tête un peu gênée, je n'avais pas de public, pourtant ça me prenait quand même en coup de stresse, en fait c'est bête, mais je n'avais toujours pas repris ma guitare par peur de ne rien pouvoir sortir. Un grand trou, ma voix ne sortait plus, ou alors tout était faux,.. J'avais toujours eu cette grande peur, comme si une partie de mon âme s'envolait, comme ça. « Pourquoi j'ai arrêté... C'est une très longue histoire, qui est loin d'être intéressante... » Et c'était bien vrai, car je me suis rendu compte que ce qui me rendait moins forte et ce qui me faisait redevenir 'normale', jalouse, désarmée, possessive, colérique, enfin fifille, c'est bien ce que peut ressentir pour un garçon. Ce n'était pas la première fois, déjà en tout premier lieu avec Cavill, et c'est bien à cette époque et à cause de lui (en partie) que j'ai tout arrêté. Puis après Aaron, et peut-être aujourd'hui Alejandro. Enfin moi qui disais que j'en étais débarrassé, je vois bien que ce n'est plus le cas, et j'en deviens folle parfois. J'ai l'impression de perdre mon essence, alors qu'en fait, j'essaye juste d'être moi. Les seules paroles qui m'en font douté sont celles d'Aaron 'Et si ça c'était ton vrai toi Skye'. Sa voix résonne parfois comme un lointain souvenir, mais il avait toujours le don de me déstabiliser.

Spoiler:

« Mais non, mais non. Tu peux me raconter, j'ai du temps. Cela m'intéresse. » Je regardais Helen avant de poser ma guitare au sol, si elle savait, j'avais appris à avoir de plus en plus confiance en elle, c'est sûr que ce n'est vraiment pas une fille à laquelle je me serais intéressé, car elle est presque mon contraire, mais c'est surement cette différence et le fait que ça soit Aaron qui me l'ai envoyé un beau matin au pied de chez moi qui m'a fait changer d'avis sur la jeune fille. En fait, elle a presque une vie qui m'aurait plu, être sur le devant de la scène, j'ai toujours trouvé ça bizarre qu'elle soit la plus timide du monde et après d'être une reine sur scène. J'avais été la voir, Mamamia n'est peut-être pas le spectacle musical que je serais allée voir, mais rien que par curiosité pour voir soin travaille, je m'étais laissé entraîné la-dedans. Et je trouvais qu'elle aussi avait du talent quoi qu'elle en dise. Je regardais Helen, en fait je connaissais plus de choses sur elle, qu'elle n'en connaissait sur moi, alors je trouvais juste de lui en faire part à mon tour, et puis je sais au fond que c'est une fille qui ne va pas crier mon histoire sur tous les toits. « Cela risque d'être long, mais bon. En fat quand j'étais à Ottawa, j'avais toujours une petite vie parfaite, à mon sens, c'est-à-dire, je vivais comme mes parents, sur la scène, je les aidais, j'avais mon groupe d'amis un peu décalé, une meilleure amie et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Je n'ai jamais vécu dans l'affection, j'ai toujours le contrôle à ce niveau, sauf que chez moi, quand quelque chose lâche, tout lâche. Un jour, que je sortais de scène, un garçon, Cavill, m'aborda comme ça, sans vraiment ma parler, il se mit devant moi et me dévisagea longtemps, je n'y comprenais rien, et après avoir roulé des yeux, je passais ma route le bousculant, il m'attrapa par le bras et ne me lâcha plus de la soirée. C'était un peu bizarre, mais après on c'est revu, et on a vite accroché, sa passion était la musique, et on a monté un groupe assez rapidement. Sauf qu'après c'est moi qui suis devenus plus silencieuse, j'étais comme terrorisé par mes sentiments, j'avais peur ça, et en même temps, j'avais peur de moi. On est resté un an ensemble, rien ne semblait se dégrader, mais au lieu d'être de plus en plus proche, ben je me sentais m'éloigner. Un jour, il m'a avoué qu'il m'aimait, et moi, ben je suis partie comme ça en le laissant sur place, je ne sais toujours pas pourquoi j'ai fait ça, mais ses mots m'avaient pris au coeur, et plus tard on c'est séparé parce qu'il trouvait que dans un couple si une seule personne aimait, ça ne servait à rien. Je voulais lui dire à mon tour, mais je n'avais pas le courage pas la force. Après le groupe à été dilapidé par de nombreuses querelles, et à chaque fois que je touchais à ma guitare je le voyais, tout se serrait en moi, et je n'arrivais plus à sortir un on, ça m'a rendu folle et j'ai cassé ma guitare. Après, ben je me suis lancée dans autre chose, la mode, me disant que c'était une idée neuve et que tout serait nouveau. Puis ben maintenant, je suis à New York et tu vois la suite. »