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méli&nate ❝ your heart understood mine ❞

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MessageSujet: méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ EmptyJeu 1 Nov - 10:50

Nate & Mélisandre

❝ You made me shy... ❞

    « Tu as vraiment l’air pâle, Méli… je suis tellement désolé ! » « Sam, je te jure que si tu t’excuses encore, je me débrouille pour te vomir dessus !! » Un léger sourire ponctua les paroles de la jolie rousse, qui ressentait pourtant tout sauf de l’hilarité. La situation était catastrophique… non seulement elle venait de se mettre à dos la nouvelle résidente en neurochirurgie fraîchement arrivée, mais sa tête tournait comme une toupie. Ses traits de porcelaine étaient effectivement d’une pâleur à faire peur, et si elle n’avait pas eu la mauvaise idée de rendre une bonne partie de ses tripes dans la première corbeille du hall du Columbia’s Hospital qu’elle avait trouvée à portée de sa main, peut-être aurait-elle pu passer une bien meilleure journée. Sa petite altercation avec la nouvelle résidente lui paraissait disons… secondaire et nécessaire à la fois. Celle-ci était d’une arrogance indescriptible et, tandis qu’elle s’en prenait sans arrêt à ce pauvre Sam, interne récemment arrivé tout comme elle et le condamnait à faire de la paperasse plus qu’elle ne le collait à la mine ou au bloc, Mélisandre n’avait pas pu se retenir d’intervenir. Il fallait dire que cette femme était actuellement « formée » par Nathaniel en personne. Il avait été chargé par le chef de l’accueillir comme il se devait, de lui montrer toutes les procédures et cela ne faisait pas moins de deux semaines que cela durait. La jolie rousse était à deux doigts de devenir folle, toute bousculée qu’elle était par ses hormones actuelles, et alors qu’elle semblait faire une démonstration ridicule d’autorité sur ce pauvre Sam, interne pourtant extrêmement compétant et volontaire, Mélisandre l’avait défendu bec et ongles… et s’était retrouvée comme « punie », à se taper une paperasse monstre pour le reste de la semaine à venir. Il n’était pas question qu’elle quitte l’hôpital avant d’avoir finir, c’était l’évidence même. « Profitez bien de votre petit poste de chefaillon » avait-elle ajouté non sans accepter évidemment la sentence de cette horrible femme, sans un regard pour Nate pour une raison aussi obscure qu’inexplicable. « Je rêve du jour où ce ne sera plus cette pauvre poubelle qui recevra mes tripes mais bien vous ! » Autrement dit, Mélisandre s’attendait à être prochainement convoquée dans le bureau du chef pour quelques explications, mais en attendant, elle était soutenue par le mur d’un couloir complètement désert, en compagnie de Sam, qui triturait nerveusement ses mains sans pouvoir s’en empêcher. Il craignait que sa nouvelle acolyte ne fasse un malaise sous ses yeux, sans compter qu’il savait pourquoi elle présentait de tels symptômes…

    Trois semaines s’étaient écoulées depuis le retour des deux tourtereaux d’Angleterre. Inutile de dire à quel point ce passage leur avait été bénéfique, à de très nombreux points de vue. Non seulement ils avaient enfin pu profiter l’un de l’autre sans être dérangés ni jugés, protégés qu’ils étaient par l’affection manifeste que vouait la reine à Mélisandre, mais également car ils avaient été en mesure de passer une nuit dont la demoiselle se rappelait chaque détail. Et à chaque fois, son corps entier se mettait à frissonner comme s’il ne pouvait supporter tant d’émotion en même temps. Elle s’était abandonnée dans ses bras sans le moindre regret, et parce que rien ne lui avait parut plus logique depuis longtemps. C’était l’évidence, désormais : son cœur appartenait à Nathaniel Windsor, et elle refusait d’avoir honte de cette vérité.
    Hélas, l’euphorie de leurs retrouvailles anglaises n’avait pas pu durer, et s’était bientôt confrontée à la dure réalité de leurs métiers. L’un comme l’autre, ils avaient enchaîné les gardes, les urgences, peinant à trouver ne serait-ce que cinq minutes pour échanger quelques mots, et encore moins un baiser langoureux leur brûlant manifestement les lèvres. Ce n’est que deux semaines plus tard que les symptômes de Mélisandre avaient commencé à apparaître. D’une prudence évidente, elle avait demandé une analyse sanguine à Sam, qui s’était exécuté avec plaisir, avant de la convoquer dans une salle d’examen qu’il savait déserte pour lui faire une échographie… et le verdict était tombé : « Bien sûr que non je ne suis pas enceinte, tu délires !! » Sauf qu’elle n’avait pas pu se mentir bien longtemps, pas avec ses résultats d’analyse sous le nez et la vision qu’elle avait grâce à l’échographie. Nom d’un chien… il s’agissait d’un coup de massue sur ses épaules déjà assommées de problèmes, sans compter qu’elle restait persuadée que Nate n’était pas nécessairement ravi à l’idée d’avoir des enfants –épisode Billy ne jouant en la faveur ni de l’un ni de l’autre– et qu’il n’accepterait jamais que ce soit hors mariage… en somme, cela faisait une semaine qu’elle gardait le secret, du mieux qu’elle pouvait, aidée par ce bon Sam qui ne la lâchait pas d’une semelle. Il avait même insisté pour l’aider dès qu’elle devait se rendre à la mine, et presque supplié Nate de subir les mêmes gardes qu’elle, comme s’il s’agissait d’un oisillon fragile et prêt à se briser… hélas, la vérité n’était pas si éloignée que cela.

    « Tu ne vas pas tenir une troisième garde, ce n’est pas possible, tu vas te trouver mal ! » « Je vais très bien Sam, j’ai juste besoin d’une minute. Arrête donc de paniquer, tu veux ! » « Je suis sûr que le docteur Johns va te mener la vie impossible depuis que tu l’as « humiliée » publiquement. Là non plus, tu ne vas pas tenir à ce rythme ! » Il avait raison. C’était malheureux mais Mélisandre commençait à en prendre conscience, surtout qu’elle souffrait de crampes abdominales régulièrement, comme c’était le cas à ce moment précis. « Ça va ?! C’est le bébé ? » « Sam, je te jure que si tu ne la boucles pas ne serait-ce qu’une minute, je te casse la tête !! » Mais afin de ne surtout pas le blesser, elle lui tapota maladroitement l’épaule avant de refermer automatiquement les yeux. Sa tête refusait d’arrêter de tourner, et son front était dégoulinant de sueur… sûrement une très légère poussée de fièvre à cause du manque de sommeil, d’alimentation et le stress continuel qu’elle subissait par le maudit docteur Johns. « Le pire, c’est que je meurs de faim… je tuerais pour des pancakes, si tu savais ! Mais on va se remettre au boulot d’abord, cela devrait hélas attendre. »
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MessageSujet: Re: méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ EmptyVen 2 Nov - 16:51


méli & nate

    « J’apprécie beaucoup le Docteur Snow, vous savez. Je n’aimerai pas à avoir à départager une querelle entre le Docteur Johns et elle. Comme vous êtes son supérieur, pourriez-vous la convaincre de se montrer plus… disons, plus souple avec notre nouvelle résidente ? » Nate hocha la tête. Lui-même avait remarqué, comme le chef de chirurgie, l’animosité croissante entre les deux femmes et était enclin à penser que ça suffisait. Il connaissait maintenant assez bien Mélisandre pour savoir que la jeune femme ne se laisserait pas faire, et pendant les deux dernières semaines, il avait appris à son corps défendant à connaître le Docteur Johns, redoutable nouvelle résidente en neurochirurgie. Il l’avait guidée pendant cette période et s’était bien rendu compte de son caractère acerbe. Pour il ne savait quelle raison, elle s’en prenait régulièrement à Sam, un de ses internes, pourtant très qualifié et compétent, comme Nate l’avait remarqué. Ce jour-là, ce fut sans doute la réprimande de trop pour Mélisandre qui s’en était pris vertement au Docteur Johns pour défendre son collègue. Le Docteur Johns n’apprécia pas vraiment la chose, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle colla donc la jeune interne rousse à la paperasserie en guise de vengeance, et depuis, ne cessait de la critiquer ouvertement devant Nate. Celui-ci serrait les dents et encaissait en silence, car il ne pouvait pas faire grand-chose de plus, mais intérieurement, il bouillait.

    Tout avait été si parfait à Londres, pourtant ! Ils avaient partagé une nuit magique, dont Nate se rappelait chaque détail. Il était d’ailleurs bien compliqué de se concentrer sur son travail, depuis leur escapade londonienne. Il aurait voulu profiter de Mélisandre et la serrer dans ses bras, mais hélas ! leur retour aux États-Unis signifiait aussi retour au travail, et ils n’avaient pas eu le temps depuis trois semaines de se revoir pour profiter l’un de l’autre, à son grand désarroi. De plus – il ne savait pas d’où il tenait cette idée, mais elle germait bien en lui – il avait l’impression que Mélisandre le fuyait depuis quelques jours. Lors de l’altercation entre elle et le Docteur Johns, c’est à peine si elle l’avait regardé, et pourtant, si elle l’avait fait, elle serait rendue compte qu’il était de son côté, et que ce qu’il ne pouvait pas dire par la parole, il l’exprimait par le regard. Avait-elle des regrets ? Nate, de son côté, n’en avait aucun. Mais il n’oubliait pas qu’il s’agissait de la première fois pour la jeune femme. Peut-être avait-elle rêvé d’autre chose ? Étaient-ils allés trop vite ? Non, Nate ne le croyait pas. Le lendemain, quand il s’était réveillé, le cœur en joie, il n’avait vu aucune contrariété sur le visage de la belle rousse, juste un peu de timidité. Si seulement, depuis, ils avaient pu se retrouver seuls !

    De fait, ils allaient devoir se retrouver seuls pour qu’il lui rapporte les paroles du chef de chirurgie. C’était déjà quelques minutes en sa compagnie, pensa-t-il, ragaillardi. Il se mit à sa recherche et finit par la trouver adossée à un mur d’un couloir, en grande conversation avec Sam. Aussitôt, Nate ressentit une pointe de jalousie. C’était complètement idiot, mais il ne pouvait s’en empêcher. Il capta les dernières paroles de la jeune interne. « Le pire, c’est que je meurs de faim… je tuerais pour des pancakes, si tu savais ! Mais on va se remettre au boulot d’abord, cela devrait hélas attendre. » Nate se racla la gorge pour faire remarquer sa présence. Il prit sa voix la plus professionnelle et demanda à parler au Docteur Snow. « En privé », ajouta-t-il à l’intention de Sam qui, penaud, n’eut pas d’autres solutions que de s’en aller. Enfin, quelques minutes en solitude ! Mélisandre était toujours adossée au mur ; il s’approcha et se pencha vers elle, taquin. « Je trouve que tu passes beaucoup de temps avec ce cher Sam, ces derniers temps… Dois-je me montrer jaloux ? » Il regarda à droite, puis à gauche, et étant donné qu’ils étaient seuls, l’embrassa sur la tempe. Il grimaça. Elle était brûlante. D’un air soucieux, il fronça les sourcils. « Tu devrais faire attention, l’épidémie de grippe frappe tôt cette année. » Il posa la main sur son front d’albâtre. « Bien que quelque chose me dit que c’est trop tard, maintenant. Tu sais quoi ? Rentre chez toi, repose-toi et ces pancakes dont tu rêves tant, je te les emporte dès que j’ai fini ma garde. » Il se releva et croisa les bras sur son torse. « Mais avant que tu ne partes, j’ai quelque chose à te dire de la part du chef de chirurgie. Je déteste jouer les messagers, surtout dans la situation présente… Tu devines de quoi je veux te parler ? »
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MessageSujet: Re: méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ EmptyVen 2 Nov - 17:14

Nate & Mélisandre

❝ You made me shy... ❞

    Mélisandre fut la première à faire signe à Sam de s’éclipser pour qu’ils puissent parler en privé, non sans avoir sursauté au moment où Nathaniel s’était raclé la gorge pour annoncer sa présence. Elle craignait qu’il n’ait entendu les paroles précédentes de son acolyte, mais au discours qui suivi, elle poussa aussi discrètement que possible un long soupir de soulagement : il n’avait rien entendu, si ce n’est sa phrase concernant les pancakes dont elle rêvait de s’empiffrer en toute impunité malgré les nausées n’ayant de cesse de la bousculer depuis une longue semaine. Hélas, comme à chaque fois qu’elle se trouvait à proximité du prince de Kent, et plus encore depuis que le verdict de Sam sur son état était tombé, son corps entier se mit à frissonner violemment, et elle se trouvait comme face à un vent glacial, son corps bien trop dénudé pour supporter le changement brusque de température. Il s’agissait d’un comportement normal selon l’interne, ayant eu déjà eu l’occasion d’observer sa sœur souffrir des mêmes symptômes. Mais rien ne semblait rassurer la jolie interne, dont l’inquiétude ne faisait que croître de minute en minute, tandis que ses lèvres demeuraient closes à la vérité. « La grippe, hein… » ne put-elle s’empêcher de remarquer presque cyniquement, avant de se retenir de justesse d’ajouter quoi que ce soit. D’autant que Nate n’était pas là pour cela : il venait probablement lui faire la leçon au sujet de son comportement face à cette horrible résidente, le docteur Johns, qui prenait tout le monde en grippe et allait évidemment se débrouiller pour s’en sortir avec les honneurs. « Je ne peux pas me permettre de partir maintenant et tu le sais très bien… pas alors que j’ai demandé dix jours de congés au chef il n’y a pas longtemps. Je tiendrai le coup, ça ira, j’en ai vu d’autres. Je suis de garde également… d’autant que je vais la passer à faire de la paperasse, alors pas de panique si mes mains tremblotent un peu ! Je ne veux pas me retrouver toute seule chez moi dans un moment pareil, du reste. Enfin, je veux dire… avec de la fièvre, tout ça. Je suis mieux ici. Et je ne suis pas toute seule, Sam a été puni aussi, tu te souviens ? » Mélisandre ne voulait pas quitter l’hôpital et se retrouver toute seule chez elle, c’était impensable. Elle se connaissait bien trop pour savoir qu’à l’instant même où elle mettrait un pied à l’intérieur de son grand appartement, elle allait faire une crise de panique. La nouvelle de sa grossesse était bien trop fraîche dans sa mémoire pour engendrer une quelconque sensation de béatitude. Elle avait besoin de digérer la chose d’abord…

    « Sam m’aide pas mal en ce moment, inutile de te montrer jaloux… ça m’évite d’avoir l’impression d’être toute seule quand tu n’es pas là. Je pourrais également me montrer jalouse vis-à-vis de cette affreuse femme, tu sais ! D’ailleurs, c’est bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas ? » Nate n’était qu’un messager, Mélisandre le savait, mais elle ne put s’empêcher de soupirer. Nerveusement, elle se passa une main contre son front brûlant, puis sur sa nuque touchée par la sueur avant de reprendre, aussi calmement qu’elle le put : « Fallait-il que je sois un bon petit soldat et que je la traiter Sam comme de la merde juste parce qu’elle est résidente ? Excuse-moi, mais je ne vois pas où est le bien là dedans ! D’autant qu’il ne lui a strictement rien fait, tu le connais, il est l’un des meilleurs et il se retrouve aux archives pour une raison aussi obscure qu’inexplicable ! Je suis désolée, mais je ne peux pas l’accepter !! » D’ordinaire, Mélisandre était davantage maîtresse de ses faits et gestes, ainsi que de ses émotions, mais ses hormones étaient littéralement en ébullition… tant et si bien que, alerté par le haussement de ton employé par son ami, Sam était sorti quelques secondes de la salle des archives pour lui dire, d’un air concerné : « Respire Méli ou tu vas faire un malaise ! Oublie pas qu’il faut y aller mollo ! » Le regard furieux qu’elle lui lança suffit à Sam et il rentra à nouveau dans la salle des archives tandis qu’elle se rendait compte à quel point il disait vrai : elle n’était même plus en mesure d’avoir un petit accès de colère sans en subir les conséquences… la poisse ! « Les archives m’attendent et ne vont pas se classer toutes seules, Sam a besoin de mon aide. Mais je serais sage comme une image si telle est la volonté du chef, tu as ma parole » conclut-elle en un souffle avant de faire quelques pas, se maudissant pour sa froideur inexplicable. Mais elle ne parvenait pas à réfléchir avec discernement. Pire, elle paniquait complètement.
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MessageSujet: Re: méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ EmptySam 3 Nov - 18:07


méli & nate

    Le regard de Nate passa de Mélisandre à la porte de la salle d’archives par laquelle Sam avait disparu, pour revenir sur la jeune femme. Quelque chose clochait, mais il ne savait pas quoi. Il décroisa les bras et se passa la main dans les cheveux. « Écoute, en ce qui concerne le Docteur Johns, puisque c’est d’elle dont il s’agit, je vais lui parler et essayer d’arrondir les angles. Mais, de ton côté, est-ce que tu pourrais… je ne sais pas… essayer d’être plus conciliante avec elle ? » Il leva les mains devant lui pour prévenir une rebuffade. « Je sais, je sais, elle a un sale caractère ; je suis bien placé pour le savoir, je la supporte depuis deux semaines. D’ailleurs, à ce sujet, tu n’as aucune, mais alors aucune raison d’être jalouse. Mais s’il te plaît, évite-la quelques jours, le temps d’aplanir la situation, parce que comme le chef, je n’aimerai pas avoir un régler un différend entre vous deux. Et malheureusement, à moins qu’elle n’exagère vraiment, ce n’est pas toi qui auras le dernier mot. » Nate soupira et reporta son attention sur la salle d’archives. « Sam a vraiment l’air de s’inquiéter pour toi. Ça n’a rien à voir avec la moindre jalousie, c’est juste l’impression que j’ai. » Il haussa un sourcil. « Je sais que ce n’est sûrement qu’une simple grippe, mais prends soin de toi, d’accord ? Tu peux prendre un quart d’heure pour aller manger les pancakes dont tu rêves, je m’occupe de divertir ta nouvelle amie. » Il jeta à nouveau un coup d’œil alentours, pour s’assurer qu’ils étaient bien seuls, se repencha vers Mélisandre, prit sa main douce dans la sienne et l’embrassa. « Quand crois-tu que nous pourrons nous retrouver tous les deux ? Tu me manques », avoua-t-il, l’air confus. « Je pense sans arrêt à toi. Mais j’ai comme l’impression que tu m’évites ces derniers temps… Est-ce que je me fais des illusions ? Est-ce que… est-ce que tu regrettes ce qui s’est passé à Londres ? Si c’est le cas, ce sera dur de revenir en arrière, mais tant que je suis près de toi, ça me suffit. » Nate se livrait comme rarement il s’était livré. Ce qu’il ressentait pour l’impétueuse rousse était tout nouveau pour lui. S’il ne pouvait mettre exactement un mot dessus ses sentiments, il savait que c’était quelque chose de rare et de précieux. Il n’aurait pas voulu perdre ça pour rien au monde. Ne pas pouvoir profiter de Mélisandre pendant ces trois semaines avait été un supplice de tous les instants. Il la voyait à peine à l’hôpital, et quand ils s’apercevaient, ce n’était que pour échanger des propos professionnels. Il devenait fou.

    « Je vais me débrouiller pour que nos prochains repos coïncident, comme ça, nous pourrons nous retrouver un peu. Qu’en penses-tu ? Tu es d’accord ? » Son regard se faisait maintenant presque suppliant tandis qu’il attendait la réponse. Comment était-ce arrivé ? Il n’avait jamais été dans cette situation d’attente, se rendait-il compte. Auparavant, les femmes venaient à lui, et, il l’avouait sans fard, il s’en servait pour son plaisir avant de s’en lasser. Aujourd’hui, tout était différent. Mélisandre était différente. Et à ses côtés, il devenait différent. Il n’avait plus regarder une autre femme depuis des lustres. Il n’en avait plus envie. Il voulait simplement la jolie rouquine qui se trouvait à présent devant lui, dans ce couloir vide. Mais à présent, il avait l’impression que la situation lui échappait. Ils auraient dû être heureux ensemble et partager des moments privilégiés. Cela aurait été dur compte-tenu de leurs emplois du temps respectifs, mais ils auraient pu s’arranger. Et voilà qu’il se retrouvait à mendier l’attention de Mélisandre ! Qu’est-ce qui se passait exactement ? « Tu es d’accord ? », répéta-t-il. « Mélisandre ? »

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MessageSujet: Re: méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ méli&nate ❝ your heart understood mine ❞ EmptySam 3 Nov - 18:24

Nate & Mélisandre

❝ You made me shy... ❞

    Les mots de Nathaniel avaient bien pénétré ses tympans et même été compris, pourtant, Mélisandre peinait ne serait-ce qu’à garder les yeux ouverts. Ses symptômes s’étaient accentués certes, mais le stress qu’elle ressentait à l’idée de lui cacher la vérité était pire encore et la rendait littéralement malade. La jolie rousse ne voulait pas qu’un mensonge, si petit soit-il, s’instaure entre eux. Certes, elle avait besoin de digérer l’information, mais la véritable raison de son silence résidait dans sa crainte. Mélisandre était pétrifiée à l’idée de lui avouer ce qu’elle pensait être l’inavouable, et d’être rejetée. L’idée même qu’il puisse l’abandonner la persécutait continuellement… résultat, son rythme cardiaque jouait au yoyo, de même que ses nausées n’avaient de cesse de s’intensifier au cours des minutes. Si seulement elle avait pu avoir le courage de s’exprimer là-dessus comme elle l’avait eu lorsqu’elle lui avait avoué ses sentiments… peut-être était-ce cela, le problème. La pimpante rouquine s’était déclarée sans réserve, mais Nate n’avait pas encore été en mesure de lui rendre la pareille. Cela faisait partie des choses la rendant particulièrement angoissée et, fatalement, alors qu’il quémandait une minuscule réponse de sa part, elle n’était en mesure que de regarder devant elle, le visage pâle comme la mort, les membres tremblants. « Je… » Les mots étaient au bord de ses lèvres. Elle avait même serré les poings, comme prête à faire un saut périlleux dont elle n’était pas sûre de revenir indemne… tant pis, Nate méritait largement le risque pris, et elle en était intimement persuadée. Hélas, ce fut également le moment précis où ses jambes refusèrent de supporter davantage son poids pourtant semblable à celui d’une plume. Mélisandre se laissa brusquement glisser le long du mur, la respiration rapide, les mains cherchant à balayer de son visage cette faiblesse l’empêchant d’être aussi sincère qu’elle l’avait été jusqu’ici en présence du beau prince de Kent. « Mon dieu mes jambes sont aussi fragiles que celles d’un paon, c’est une calamité ! » plaisanta-t-elle avant de laisser éclater un rire cristallin et, heureusement, sincère. Elle aurait rêvé qu’une telle chose ne lui arrive pas maintenant afin qu’elle ait cette fameuse discussion qu’elle refusait d’avoir depuis plus d’une semaine. « Je suis d’accord, c’est évident. Je ne suis juste pas dans mon assiette parce que je… » « Docteur Windsor, ça fait des heures que je vous attends dans ce hall glacial, allez-vous venir me délivrer de cet ennui mortel un jour ? Tiens ? Bien ce que je pensais, le docteur Snow est vraiment quelqu’un qui traine la patte facilement… vous mériteriez de faire un autre jour de paperasse ! Quant à vous docteur Windsor, si je peux me permettre, vous maternez beaucoup trop vos internes, et résultat, ils sont inefficaces au possible ! »

    Mélisandre se retint de dire quelque chose en retour, fidèle à ce qu’elle venait de promettre implicitement à Nate. Mais intérieurement, elle était littéralement en train de l’insulter comme si sa vie entière en dépendait. « Elle va nous faire une syncope avant la fin de la semaine, elle… ne t’inquiètes pas pour moi. Ça va aller… je ne suis pas encore six pieds sous terre ! Mais crois-moi, je payerai cher pour retourner à Londres et éviter d’être entourée par ces parasites… juste toi, moi, nous, personne d’autre. Mais tu ferais mieux de la rejoindre, parce que je ne suis pas celle qui aurait raison, tu l’as dis toi-même ! » A ceci près que rien ne l’empêcha de s’emparer des lèvres du jeune homme aussi passionnément qu’elle le put. Mélisandre aurait volontiers prolongé le baiser si une crampe abdominale ne l’avait pas poussée à s’écarter brusquement tout en se tordant à moitié. Tant qu’elle n’aurait pas dit la vérité, elle n’irait sûrement pas mieux. « Je crois que je vais devoir appeler Sam pour me relever. Tu te rattraperas avec des pancakes, par contre, je ne dis pas non… » A force de ne pas vouloir que Nate soit ennuyé, elle allait à l’encontre même de ce qu’elle voulait faire et dire…
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