Rosalie avait toujours aimé Halloween. Elle ne mangeait plus beaucoup de sucrerie depuis la puberté, mais elle adorait toujours autant se déguiser et courir à travers New York pour se montrer. Ses costumes était habituellement fait par sa marraine Lillian et était toujours originaux et parfait, elle attirait encore l’attention de tout le monde. Même encore, lorsqu’elle passait au porte avec Esmeralda, elle ne pouvait pas s’empêcher de se déguiser et s’amuser, sans parler du fait que dès qu’elle posait sa nièce chez elle, elle se retrouvait dans un club et fêtait la fête comme il se doit, se faisant mordre par différente créature surnaturelle. L’Halloween était vraiment une de ses fêtes préférées. Mais pas cette année, cette année, elle n’avait tout simplement pas la morale à la fête. Elle était encore complètement exténuée des derniers mois, oui faire la fête lui ferait du bien, mais elle n’avait pas envie de l’ambiance gore et horrifique du mois d’octobre. Elle voyait assez de sang au quotidien et avait déjà du mal à remettre les choses en place, les visages blessés de ses patients en chirurgie ou bien leurs colones brisés lui rappelaient Artemis et chaque opération lui rappelait que celui de sa sœur approchait dangereusement. Voir des intestins en plastique pendre de partout n’allait surement pas améliorer son cas.

Et cette histoire de tueur en série aussi… C’était que ça dans les journaux ces temps-ci. Un groupe de personne déséquilibré s’amusait à réinventer les films d’horreur. N’importe quoi, elle y aurait à peine crue si elle n’avait pas vue quelques une des victimes elles-mêmes. Transporté à l’hôpital, mort, dans un état grotesque. Ça lui donnait la chair de poule et elle n’était pas terrifiée si facilement. C’est pour ça qu’elle c’était mis à marcher plus rapidement que d’habitude ce soir, tenant Shanti serrer contre elle, elle essayait de traverser Central Park le plus rapidement possible. Il n’était pas très tard, pas encore neuf heures, mais il faisait déjà noir et n’avait pas du tout envie de trainer. Son arme était cachée dans son sac, qu’elle gardait fermement de l’autre côté. Elle se sentait ridicule, le parc ne l’avait jamais effrayé, elle avait pratiquement grandi dedans, mais ce soir… Elle avait voulu faire sa brave et quand elles étaient sorties du restaurant et que Shan lui avait proposé de traverser le parc pour se rendre chez ses parents, elle n’avait pas plus refusé. Maintenant elle souhaitait l’avoir fait. Elle avait trainé et ce petit bout de verdure était immense, Rosalie n’en voyait plus le bout. Elle ne voulait pas se plaindre par contre, elle devait être très gentille avec Shanti, car elle devait lui annoncer, tôt ou tard, qu’elle rencontrait Sirius dans son dos pour régler son divorce. Elle allait très mal le prendre, donc la blonde essayait de la ménager le plus possible, disant oui à tout ses caprices. « Tu sais ce qui serait drôle ? Se faire tirer en bicyclette par un des petits taxis humains, tu veux ? » Ça irait déjà plus vite comme ça.

Shanti n’était vraiment pas très rassurée ce soir, même si elle faisait de son mieux pour ne rien laisser voir. Elle savait que si elle avait montré ne serait-ce qu’un peu qu’elle était très légèrement inquiète, Rosalie aurait saisie l’occasion pour se moquer d’elle. Elle connaissait assez bien Rosalie pour être certaine de ça. Mais ce n’était pas de sa faute ! C’était la faute des journaux qui ne cessait de raconter ses histoires affreuses de tueurs en série qui s’inspiraient des films d’horreur. Au début, Shanti avait été de l’avis de croire que ce n’était que des bêtises pour faire un peu flipper les gens à l’approche d’Halloween (les journaux ne devaient vraiment plus avoir grand-chose à raconter) mais elle avait changé de point de vue depuis et c’était surtout vrai ce soir. Elle avait toujours été un peu trouillarde et toutes ces histoires là n’arrangeaient absolument rien. Elle aurait bien voulu être un peu plus courageuse mais ce n’était malheureusement pas le cas. C’est pour ça que dans l’espoir de rentrer un peu plus vite chez elles ce soir, elle avait suggéré à Rosalie de traverser Central Park. Ca avait été une très mauvaise idée, il faisait nuit et les rues étaient bien plus rassurantes que le parc à ce point-là en fait. La brune ne savait définitivement pas avoir de bonnes idées, c’était un fatiguant à la fin.

Rosalie pressa le pas et Shanti finit par se dire qu’elle ne devait pas être beaucoup plus rassurée qu’elle là, tout de suite. Elle ne le reconnaîtrait jamais si l’indienne le lui demandait mais Shanti était certaine d’elle quand même là-dessus. En tout cas, grâce à Rosalie, elles atteindraient peut-être la sortie du parc plus vite. C’était une chance même si c’était encore trop long au goût de Shanti. « Tu sais ce qui serait drôle ? Se faire tirer en bicyclette par un des petits taxis humains, tu veux ? » Rosalie, elle, avait de bonnes idées. Enfin quelques unes, à l’occasion. Rarement en fait. Souvent, Shanti avait l’impression que les idées de sa sœur étaient excellentes sur e coup et découvrait après que finalement, ce n’était pas le cas. Enfin là, elle ne pensait pas risquer grand-chose en disant oui à ça. « Oui je veux ! Ca doit vraiment être très drôle ! » Enfin non, ça ne l’était pas mais ça avait au moins le mérite d’être un peu plus rassurant. Shanti regarda alors autour d’elle à la recherche d’un de ces petits taxis humains, espérant en trouver un assez vite. « Par là. » décréta-t-elle en tirant sa sœur par le bras un tout petit peu plus loin.

La blonde serra ses bras contre sa poitrine, essayant de vaincre les frissons qui lui passaient le haut de la colonne. Si ça n’avait pas été de son égal, elle se serait mise à courir pour traverser le parc. Elle lançait un regard en billet à Shanti, essayant de lui trouver une faiblesse qu’elle pourrait exploiter pour la faire craquer. Elle ne voulait pas être celle qui se plain en premier, c’était une question d’honneur, elle devait résister. Même si son premier réflexe en ce moment était de prendre son téléphone et d’appeler son père pour qu’ils viennent les chercher en voiture, elle ne le ferait pas. Elle était une grande fille et devait agir comme t’elle. Un point, c’est tout. Enfin… Grande fille… Elle avait que vingt-deux ans après tout, c’était encore très jeune, la plupart des jeunes de son âgés vivaient encore chez leurs parents et était à la fac. C’est pour ça qu’elle proposa à Shanti de prendre un petit taxi/bicyclette. Parce qu’elles étaient pratiquement des adolescentes, qu’ils faisaient noires, que le parc était grand et qu’une bande de meurtriers se promenait libre comme l’air. C’était seulement de la prévention, elle se montrait responsable après tout. Elle était certaine que leurs parents approuveraient son geste. Elle fut contente que Shanti approuve aussi, avec elle on n’était jamais certain de rien après tout. Et ne chigna pas quand sa sœur montera la main, bien qu’elle était plutôt sceptique quant à son sens de l’orientation. L’Indienne se mit à la tirée par le bras et Rosalie se laissa faire, n’importe quoi pour sortir de ce foutu parc le plus vite possible. Elle avait beau connaitre l’endroit par cœur, elle avait beau se rappeler de chaque recoin en détail, l’angoisse au creux de son ventre la faisait complètement oublier où elles étaient présentement. Elle n’arrivait plus à se souvenir quelle rue était la plus proche et par où était la prochaine sortie. Pour se calmer, elle ferma les yeux quelques secondes et s’imagina franchir les portes de sa maison et courir dans les bras de ses parents. Elle irait immédiatement mieux une fois qu’elles étaient rentrées, peut-être même qu’elle resterait à dormir là ce soir tient. Au bout de quelques pas, elles étaient arrivée dans un des ronds-points où on pouvait généralement trouver les taxis et autre truc du genre. Mais l’endroit était étrangement vide, il commençait à faire froid et le vent, avec l’aide des grands titres, avait coupé l’envie aux touristes de rester dans les rues une fois la nuit tombée. Rosalie se mordit la joue et prit son courage à deux mains. Elle allait appeler son père que ça plaise à sa sœur ou pas. « Shan… Je pense qu’on ferait mieux de… » Elle entendit toussoter derrière elle et se retourna, son bras toujours attaché dans celui de la brune. Un vieillard était assis sur le banc, avec son chapeau haut forme et son costume impeccable, il classait avec l’époque d’aujourd’hui. On aurait dit qu’il sortait tout droit d’un film d’antan. « Le dernier taxi est parti il y a cinq minutes mesdames, mais il m’a bien avertie qu’il allait en envoyer d’autre dès qu’il pouvait. » Oh… Bah si d’autres taxis arrivaient alors. Elles pouvaient bien attendre un petit peu. Elle échapperait à l’humiliation d’appeler Pedro en pleurant. « Ok, merci… » Elle poussa sa sœur par l’épaule et alla s’assoir deux bancs plus loin. L’homme ne lui inspirait pas confiance en ce moment. « Je suppose qu’on attend alors ? »

Shanti n’avait pas vraiment cherché les failles de l’excellente idée de Rosalie. Elle aurait sûrement du, parce que des failles, il y en avait souvent. C’était comme la fois où Rosalie avait eut la bonne idée de partir en vacances en Inde. Shanti avait trouvé que c’était une excellente idée sur le coup et puis, elle s’était retrouvée mariée pendant ces mêmes vacances alors voilà. Soit, cette fois il faisait noir, elle avait froid et était un peu stressée par la traversée de ce parc et par les histoires de tueurs en série qu’il y avait en ce moment, elle ne chercha donc pas à contredire Rosalie ni à chercher où il pouvait y avoir un problème. Elle se contenta d’accepter. Si quelque chose de mal arrivait, elle blâmerait personnellement Rosalie après en attendant, elles devaient trouver un taxi comme elle avait dit au pus vite. Shanti attrapa le bras de sa sœur et l’attira dans la direction qu’elle pensait être la bonne. Elle avait choisit cette direction un peu au hasard mais elle était sûre qu’elles finiraient bien par tomber sur ce qu’elles cherchaient.

Au bout d’un petit moment, elles arrivèrent finalement là où elles auraient été censées trouver un taxi. Néanmoins, elles ne mirent pas longtemps à constater que l’endroit était désespérément vide de monde. Il n’y avait pas un chat à l’horizon et Shanti trouvait le silence qu’il régnait là légèrement oppressant. Si elle s’était écoutée, elle serait sûrement partie en courant en direction de la sortie sans plus attendre. « Shan… Je pense qu’on ferait mieux de… » Shanti se tourna vers Rosalie en lui lançant un regard interrogateur mais elle ne sut jamais ce que sa sœur voulait dire après ça puisque c’est ce moment-là que choisit un homme pour toussoter. Il se trouvait derrière elle et Shanti ne put pas s’empêcher de lui trouver un air louche. Ca devait être sa paranoïa, ces derniers temps, elle se méfiait de tout le monde, surtout quand il faisait nuit comme ça. « Le dernier taxi est parti il y a cinq minutes mesdames, mais il m’a bien avertie qu’il allait en envoyer d’autre dès qu’il pouvait. » Shanti le regardait en fronçant les sourcils. C’était sûrement la manière dont il était habillé, avec son costume et son chapeau haut de forme qui lui donnait un air aussi louche. A moins que ce soit juste l’expression de son visage, elle ne savait pas trop. « Ok, merci… » Rosalie poussa ensuite Shanti jusqu’à un banc un peu plus loin où elles s’assirent. La brune n’aurait vraiment pas fait ça si elle avait choisit. « Je suppose qu’on attend alors ? » Tout ça n’avait pas vraiment l’air d’être une bonne idée. « Mouai. » fit-elle loin d’être vraiment convaincu. Elle lança un nouveau regard à l’homme un peu plus loin. « Ou sinon, on pourrait se lever et partir maintenant. On serait sûrement rentrée plus vite. » Et surtout, elle serait loin de lui. Elle se redressa alors. « Ouais, on va faire ça ! Presse-toi, je veux vraiment pas rester là. » Elle avait un très mauvais pressentiment là, comme ça.

Aussitôt assis sur le banc Rosalie regretta sa décision. Elle sentit un frisson lui traverser le dos de haut en bas. Premièrement, parce qu’on était mi-octobre et que le banc était très froid sous ses fesses, deuxièmement parce qu’elle n’était plus du tout à l’aise. Elle pouvait sentir les regards de l’homme sur elles, et bien qu’elles étaient toutes les deux habituées à ce genre d’attention, lui, il était dérangeant et rendait la chose encore plus inconfortable à d’habitude. « Ou sinon, on pourrait se lever et partir maintenant. On serait sûrement rentrée plus vite. » Elle hocha la tête, contente que Shanti le propose en premier. « Ouais, on va faire ça ! Presse-toi, je ne veux vraiment pas rester là. » Elle se redressa et commença à marcher de nouveau derrière sa sœur, le plus prêt d’elle qu’elle pouvait, sans être grimpée sur son dos. Elle commençait à geler et renifla un coup avant de cacher ses mains sous ses bras. « Shan, j’ai froid. » Pendant un moment elle pensa que sa sœur s’étouffait, ou bien muait, mais elle se rendu compte assez vide que le toussotement venait de derrière elle. Elle n’eut même pas besoin de se retourner pour comprendre que le vieil homme les suivait de près. « Excusez-moi… » La blonde attrapa le coude de Shan et se concentra le plus fort possible, essayant de faire de la télépathie. Elle était certaine que si ce truc devait marcher un jour, ça serais avec Shanti. Alors pendant quelques secondes elle se mit à crier sur sa sœur dans sa tête ‘dans trois, on commence à courir, un, deux, trois…’, mais trois arriva et apparemment Shanti ne l’attendait pas. La blonde se risqua un regard par-dessus son épaule, elle pouvait voir le petit vieux se rapprocher, plus rapidement que la normale. « Excusez-moi !! » Fuck la télépathie. Rosalie attrapa la main de Shan dans la sienne et se mit à faire une marche très rapide, le plus rapide possible sans qu’elles se mettent à courir.

Au bout de dix minutes, la blonde crut avoir semé le vieillard. Un peu essoufflée, elle arrêta de marcher pour prendre son souffle. Elle avait beau courir tous les jours, en talon et apeurer, c’était une autre paire de manches. « Ça va aller ? » Elle lâcha la main de Shan quelques secondes et tourna un peu sur elle-même, essayant de voir jusqu’à où est-ce qu’elles c’étaient rendue. Mais elle n’arrivait pas à se concentrer et encore moins retrouver son chemin. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle savait. ELLE SAVAIT, qu’elle était à quelques minutes de chez elle, de l’endroit où elle avait grandi. Elle devait juste retrouver un point de repère, mais il faisait tellement noir… « Excusez-moi… » Elle retient de justesse un cri avant qu’il ne passe ses lèvres. « Excuser moi, je voudrais simplement savoir l’heure, s’il vous plait, gentille dame. » Automatiquement, la blonde plongea la main dans son sac et posa ses doigts sur son fusil au fond. Elle avait l’impression que même l’air c’était figé.

Rosalie avait peut-être de bonnes idées (en apparence) mais Shan en avait des encore meilleurs. C’est pour ça qu’après que la blonde se soit assise sur le banc, Shan décréta qu’elle préférait s’en aller plutôt qu’attendre. Le type louche était toujours là-bas et Shanti avait la sale impression qu’il les observait. Elle n’aimait vraiment pas l’avoir dans les parages. La jeune femme se mit donc en route, un peu au hasard en fait, mais elle espérait tout de même trouver une sortie au plus vite. « Shan, j’ai froid. » Shanti hocha la tête. Elle aussi en fait elle avait froid, mais là maintenant, elle ne pouvait rien faire pour Rosalie. Elle s’apprêtait à lui dire de marcher et de ne pas se plaindre (elle était tellement bien placée pour dire ça voyez-vous) quand un toussotement derrière elle retint son attention. Oui parce qu’elle était presque sûre que ça ne venait pas de Rosalie. « Excusez-moi… » Non, ce n’était définitivement pas Rosalie, ce n’était autre que le type de tout à l’heure qui avait visiblement décidé de le suivre. Après qu’il ait répété son excusez moi une deuxième fois, Rosalie attrapa la main de Shanti et la força à accélérer en se mettant à marcher très vite.

Elles marchèrent comme ça pendant longtemps, très très longtemps. Enfin, c’est au moins l’impression qu’avait Shanti. Pourtant, malgré le fait qu’elles aient couru pendant une éternité, lorsque Rosalie s’arrêta, elles n’avaient toujours pas atteint la sortie du parc. Shanti aurait pu protester, elle ne voulait pas s’arrêter avant d’avoir quitté cet endroit, elle avait encore trop peur. Néanmoins, elle était à bout de souffle et elle avait besoin d’une pause, ne serait-ce que pour quelques minutes à peine. Et puis, il n’y avait plus personne derrière elle. « Ça va aller ? » Shanti hocha la tête pour dire que oui ça allait même si elle savait que c’était faux. Elles étaient là, dans la nuit et Shanti avait l’impression qu’elles étaient perdues en plus. C’était un comble quand même, perdu dans un parc qu’elle pensait connaître aussi bien que sa poche. « Ca ira mieux quand on sera rentrées. » souffla-t-elle alors en guise de réponse. Enfin au moins, là, elles étaient loin du type louche et effrayant de tout à l’heure. « Excusez-moi… » C’est en tout cas que Shanti avait cru jusqu’au moment où elle avait entendu ça. « Excuser moi, je voudrais simplement savoir l’heure, s’il vous plait, gentille dame. » En entendant ça, le sang de Shanti se glaça. Ca y est, elle l’avait trouvé la faille du plan génial de Rosalie. Ils avaient amenés droit vers un taré. Elle aurait sûrement dut fuir et partir en courant amis elle était incapable de faire le moindre mouvement. La peur l’avait paralysé. Tellement qu’elle ne bougea pas plus lorsque l’homme sorti un poignard, ni quand il le brandit dans sa direction. C’était sûrement normal avec ça qu’il la touche au ventre avec.

Elle n’avait pas été assez vite. Elle avait sorti son arme, faisant tomber la moitié du contenu de son sac par terre. Elle l’avait tenue à bout de bras et visée, faisant bien attention de ne pas toucher sa sœur. Mais elle n’avait pas été assez vite. Elle aurait juré de l’avoir touché à l’épaule, elle était certaine… Mais apparemment, ça ne lui avait pas dérangé. Elle l’avait vue, au ralentie comme dans les films, sortir son couteau du ventre de Shanti et s’enfuir. Elle avait tiré une deuxième et une troisième fois, mais rien n’avait ralenti le vieil homme. Tant pis, elle s’assurerait de s’occuper de lui plus tard. La blonde lança toutes ses affaires par terre et courut vers Shan. « Shanti.. » Elle attrapa sa sœur par la taille et l’aida à ne pas complètement tomber sur le sol. Elle l’étala par terre, sa tête sur ses épaules et se mit à lui jouer dans les cheveux d’une main. Elle se pencha pour l’embrasser sur le front et sur la joue, elle avait peur de baisser ses yeux vers son ventre, pour le moment, elle était seulement contente que sa sœur ait les yeux ouverts. Elle pouvait entre les sirènes aux alentours, surement attirée par ses coups de feu. Quelque chose de chaud coulait sur sa main et la blonde eut le réflexe de la soulever pour voir. Le sang de Shanti était partout sur ses bras. Elle sentit son repas lui monter dans le fond de la gorge. Elle avait l’habitude d’avoir les mains pleines de liquides .. Humains… mais le sang de sa sœur… Elle avait envie de crier, comme elle avait crié quand elle avait été tacher du sang d’Artemis. Mais elle ne pouvait pas, parce qu’il y avait personne d’autre aux alentours, parce que Shanti était encore consciente et qu’elle devait bouger.

Le médecin en elle reprenait le dessus lentement, mais surement. Elle essaya de se concentrer un peu. Elle s’essuya les yeux avec le manche de sa veste et soupira un bon cou avant de baisser la tête vers Shan une fois pour toutes. « Ok chérie, tu ne dois pas arrêter de me parler ok ? Dis-moi n’importe quoi, plein toi, t’es douée là-dedans ok ? Regarde par exemple, tu peux me crier dessus parce que je t’ai pas dit, mais ça fait un mois déjà que je vais voir Sirius et je lui aie tout dit pour ton mariage et il est en train de tout régler, c’est bon, tu peux me crier dessus maintenant. » Elle prit son sac et le déposa derrière la tête de Shanti, à la place de ses genoux, pour l’empêcher d’être sur le sol et se plaça à ses côtés. Elle releva le chandail de l’Indienne. Elle déglutit un peu et regarda par terre dans ses affaires qui était tombé pour trouver son porte-feuille. « Tu sais, je pense qu’on devrait repeinturer ta chambre d’ami et tout ? Tu veux. Enfin par là, je veux dire faire du shopping pour la chambre et engager des gens pour la refaire… Enfin, je pense aussi à déménager, ici sur la 5e, sa serais plus prêt d’Artemis non ? Mais bon, mes parents trouveraient sans doute une excuse pour venir me voir tous les quarts d'heure… Respire un bon coup mon amour, ça va faire mal, désolé. » Rosalie ouvrit son porte-feuille et prit une de ses cartes de crédit. Sans trembler, elle étira la peau de Shanti sous ses doigts et glissa la carte dans la fente de sa plaie. « Chttt…. C’est ok. C’est presque fini ok ? C’est pas si profond, ça va allez, cris un peu, un coup, juste un. » Elle enleva sa veste et l’enroula serrer sur l’estomac de Shan, faisant le plus de pression possible pour arrêter le sang. « Tu vois j’ai finie, c’est bon, t’entends les sirènes ? Ils vont nous trouver ok.. »

Shanti avait l’impression que les choses étaient arrivées très vite. Elle avait vu l’homme sortir son poignard tandis que Rosalie tirait un coup de feu sur lui et puis sans comprendre comment cela avait pu arriver, elle ressentit une douleur fulgurante au ventre, là où le couteau l’avait touché. Elle sentait qu’elle tombait, elle avait terriblement mal et elle allait s’écraser sur le sol. Quelqu’un… Rosalie, amortit sa chute sur le sol. Pour ce que ça changeait alors. Shanti s’aperçut alors que l’homme était partit, normal, il avait dut avoir ce qu’il voulait et Rosalie était armé. La brune entendit vaguement Rosalie dire son nom, elle entendait aussi des bruits au loin, elle ne savait pas vraiment les identifier. Elle se sentait faible, elle allait peut-être perdre connaissance, elle ne savait pas mais en tout cas elle avait l’impression que ses forces la quittaient.

Rosalie l’empêcha de tomber dans les vapes en se mettant à parler. « Ok chérie, tu ne dois pas arrêter de me parler ok ? Dis-moi n’importe quoi, plein toi, t’es douée là-dedans ok ? Regarde par exemple, tu peux me crier dessus parce que je t’ai pas dit, mais ça fait un mois déjà que je vais voir Sirius et je lui aie tout dit pour ton mariage et il est en train de tout régler, c’est bon, tu peux me crier dessus maintenant. » Shanti ouvrit de grands yeux, essayant de se concentrer sur ce que disait Rosalie. Elle devait se parler, se plaindre… sauf qu’elle n’en avait aucun envie, c’était quelque chose qui n’arrivait jamais ça, qu’elle n’ait pas envie de se plaindre. Il fallait vraiment qu’elle se sente vraiment mal pour ça. Elle se sentait vraiment mal. Elle n’arrivait même pas à être furieuse après Rosalie pour avoir été voir Sirius dans son dos. « Tu… t’as bien fait. » finit-elle par dire en réponse à ça. C’était le mieux à faire… sûrement. Comme ça, elle n’aurait plus jamais à se soucier d’Aladdin et de ce qu’il allait faire dans les bordels. La brune réalisa qu’elle n’avait jamais raconté cette histoire à Rosalie. Il faudrait qu’elle le fasse, peut-être, un jour, si elle en avait l’occasion. Pour l’instant, c’était trop fatiguant. Rosalie prit à nouveau la parole et Shanti dut encore se forcer pour comprendre ce qu’elle lui disait. Elle parlait de peinturer la chambre d’ami et de déménager ou d’un truc comme ça. C’était une bonne idée, sûrement, elle ne savait pas trop. Elle n’eut pas le temps de s’appesantir plus longtemps là-dessus parce qu’elle ressentit une douleur encore plus intense qu’avant. C’était Rosalie qui essayait de l’achever. C’est la première pensée qu’elle eut alors qu’elle ne pouvait pas retenir un cri de douleur. Les larmes perlèrent. Elle réalisa alors que sa sœur essayait peut-être de l’aider et pas de l’achever. « Tu vois j’ai finie, c’est bon, t’entends les sirènes ? Ils vont nous trouver ok.. » Shanti tenta de faire quelque chose qui ressemblait à un hochement de tête mais abandonna bien vite. « Rosalie… je veux peinturer la chambre… moi-même, ok ? » Ca avait toujours l’air très drôle quand les gens faisaient ça. Elle voulait rire aussi enfin, si jamais elle ne mourrait pas là, elle voulait faire ça. « Chérie… je ne vais pas mourir hein ? » demanda-t-elle alors. Elle ne voulait pas, elle était trop jeune pour ça. Vraiment.

« Tu… t’as bien fait. » Rosalie sentie un frisson d’horreur lui traverser le dos une nouvelle fois et leva un regard paniqué vers Shanti. Cette petite phrase l’inquiétait bien plus que le sang qui continuait à couler entre ses doigts. C’était tellement loin d’être sa sœur. Elle s’était entendue à être crier dessus, frapper, renier à la limite, mais ça… Non, elle n’aurait jamais imaginé ça. Et en ce moment, elle aurait préféré les cris. « Non, non j’ai pas bien fait, c’est mal, tu m’avais dit non et je t’ai pas écouter, je me suis pas mêlée de mes affaires, s’il te plait Shan, engueule-moi? » Elle devait distraire Shanti et c’était son arme la plus féroce en ce moment. Si ça ne la faisait pas réagir. . . « Bon, okay, comme tu penses que j’ai bien fait, je vais prévenir tes parents aussi, ils le méritent ein. » Elle mentait, évidemment, elle avait tout aussi peur de la réaction de sa tante Lena que Shanti, mais bon. Elle continuait à bouger, mettant le plus de pression sur le ventre de l’Indienne pour faire arrêter le sang, il y en avait beaucoup trop, ses mains glissaient un peu. Mais l’horreur fut vraiment quand elle dut glisser sa carte de crédit dans la plaie de sa sœur, elle n’avait pas eu le choix et le referais sans pensée pour sauver la vie de Shanti, mais quelque chose lui déplaisait fortement là dedans. Surtout qu’elle se doutait bien que sa cadette devait souffrir le martyre. Quand elle l’entendue crier, elle lui passa une main au visage. « Chut, chut, c’est okay ma chérie, c’est okay… » Non c’était pas okay, elle saignait encore un peu et elles allaient finir par se geler ici dans le parc, mais elle ne le dirait jamais. Elle entendait les sirènes, elle savait qu’ils arriveraient bientôt. Juste au cas, elle prit son fusil à quelques pas d’elle et tira un coup dans les aires. Ils ne pourraient jamais ignorer ça. Et comme de fait, les bruits se rapprochaient. Elle devait économiser les balles cependant, au cas où l’autre fou se mettrait en tête de revenir… Elle reposa son attention sur Shan et se mit à lui raconter ses projets de rénovation ou déménagement. Elle essayait juste de parler pour cacher sa nervosité au fait. Son téléphone sonna plusieurs coups, mais elle était trop loin pour répondre. Quelque chose lui disait que c’était sans doute ses parents. Elles les rappelleraient plus tard. « Rosalie… je veux peinturer la chambre… moi-même, ok ? » La blonde sourie et hocha la tête. « Tout ce que tu veux. » En même temps, elle était en très mauvaise position pour lui refuser quoi que ce soit. « Chérie… je ne vais pas mourir hein ? » Elle se pencha vers elle et lui embrassa le front de nouveau, une main toujours en train de peser sur son abdomen. « Mais non, évidement que non. Tu penses que je te laisserais mourir ? » Elle serais prête à s’arracher le cœur avec ses ongles pour le donner à Shanti que de la laisser mourir entre ses doigts. « Mais sa serais bien qu’Arte et toi me laissez souffler un peu ein. J’ai pas que ça à faire vous garder en vie. » Elle avait l’impression que toutes les deux allaient l’achever.

Il était vraiment très rare que Shanti donne raison à Rosalie. Ca n’arrivait même jamais en fait. Même quand elle avait tord, l’indienne avait vraiment horreur de reconnaître ses erreurs. C’était le cas avec cette histoire de mariage, Shanti savait depuis un moment que Rosalie avait raison de voir Sirius pour régler ça. C’était ce qu’il convenait de faire mais jamais elle n’aurait voulu reconnaître ça. Elle était même sûre que si elle avait été dans son état normal, elle aurait voulu tuer sa sœur pour avoir vu le jeune homme dans son dos comme ça. Mais là… elle n’était pas dans son état normal, elle était faible et c’est ce qui l’amena à reconnaître que Rosalie avait bien fait de faire ça. Il fallait croire que sa réaction n’était pas du goût de la blonde en tout cas. « Non, non j’ai pas bien fait, c’est mal, tu m’avais dit non et je t’ai pas écouter, je me suis pas mêlée de mes affaires, s’il te plait Shan, engueule-moi? » Shanti lui lança un regard las. Elle aurait du être contente d’avoir raison pour une fois. Enfin peut-être, elle aurait sûrement été plus ravie dans d’autres circonstances. « Je n’ai pas envie de t’engueuler. Et puis… je suis habituée, tu n’écoutes jamais... » Oui, c’était un peu habituel en fait. « Bon, okay, comme tu penses que j’ai bien fait, je vais prévenir tes parents aussi, ils le méritent ein. » Shanti ouvrit de grands yeux. Non, elle ne pouvait vraiment pas faire ça. « Non. » protesta-t-elle alors. « Ils ne doivent jamais savoir ça. » Même si elle mourrait là. Ca, elle se retint de le dire mais elle le pensait quand même. « Si tu fais ça, moi j’irais raconter comment tu mens à tout le monde en prétendant être vierge. » la menaça-t-elle alors. Elle aussi elle en savait suffisamment sur Rosalie pour avoir à raconter sur elle.

Après l’avoir torturé, Rosalie parla ensuite de travaux ou de déménagement ou des deux en fait. Shanti avait un peu de mal à tout suivre mais elle avait quand même compris que la blonde voulait peinturer la chambre d’ami pour elle. Elle voulait le faire faire à quelqu’un mais Shanti demanda à le faire elle-même. Ce ne serait peut-être pas très joli et il faudrait peut-être repasser derrière elle mais au moins elle s’amuserait en faisant ça. « Tout ce que tu veux. » Shanti eut un petit sourire satisfait. C’était sûrement la première fois que la blonde lui cédait si facilement. Elle aurait pu vouloir que ça arrive plus souvent, mais comme elle savait que Rosalie faisait ça juste parce qu’elle était blessée, ce ne fut pas le cas. L’indienne demanda alors à Rosalie si elle allait mourir. « Mais non, évidement que non. Tu penses que je te laisserais mourir ? » Non, évidemment que non elle ne pensait pas ça. Mais Rosalie n’était qu’une mortelle comme les autres (contrairement à ce qu’elle voulait bien prétendre) et elle ne pourrait pas forcément empêcher ça. « Non, bien sûr. » souffla alors Shanti. « Mais sa serais bien qu’Arte et toi me laissez souffler un peu ein. J’ai pas que ça à faire vous garder en vie. » Ouais, sûrement. « Désolé. » dit alors Shanti comme si elle était vraiment responsable de ça. C’était le cas, elle aurait sûrement dut courir un peu plus vite et puis, elle avait accepté l’idée de Rosalie alors qu’il y avait toujours une faille dans les plans de la blonde. « Je t’aime Rosalie. Beaucoup hein... Mais je crois… je crois que je ne suivrais plus jamais une de tes idées. »

« Je n’ai pas envie de t’engueuler. Et puis… je suis habituée, tu n’écoutes jamais... » La blonde essaya de sourire un tout petit peu. Cela commençait à ressembler un peu plus à la Shanti qu’elle connaissait. « En même temps, il faut bien qu’une de nous deux ait une tête ein. Sirius t’a traité d’alcoolique d’ailleurs. » Elle faisait vraiment exprès de la provoquer, mais elle devait la faire parler, elle ne voulait surtout pas que sa sœur perde conscience, sa serais mauvais et elle ne voulait pas paniquer. C’est pour ça qu’elle lui dit aussi qu’elle allait tout raconter à ses parents. « Non. Ils ne doivent jamais savoir ça. » « Hmhm » La blonde hocha la tête tout en continuant de mettre de la pression sur la blessure de Shan. « C’est tes parents Shanti, ils doivent* savoir quoi. Ils vont t’aimer quand même. » Elle disait vraiment n’importe quoi, elle préférait mourir plutôt que de les mettre au courant. « Si tu fais ça, moi j’irais raconter comment tu mens à tout le monde en prétendant être vierge. » D’accord. Ça, c’était moins drôle. « SHAN !! CHUT !! » La blonde lui mit une main sur la bouche. « Quelqu’un va t’entendre ! » Ça serais juste sa chance quoi ! Et dire qu’elle se battait pour ne pas la laisser mourir en ce moment. « Et je suis* vierge, tu sauras. Cesse de dire des bêtises. » Elle prit quand même soins de regarder par dessus son épaule pour s’assurer que personne ne l’a entendue. « Tu vois que tu peux parler et dire n’importe quoi quand tu veux… »

Elle finit par se radoucir et comme toujours quand Artemis ou Shan était malade, elle leur permettait n’importe quoi. Elle était presque certaine qu’elle faisait exprès par moment, mais bon, si sa pouvais leurs faire plaisir. Ce n’est pas non plus comme si elles l’avaient écouté si elle avait dit non. Elle rassura Shanti sur le fait qu’elle ne la laisserait jamais mourir, pas elle vivante en tout cas, mais lui dit d’arrêter de se mettre en danger tout le temps, elle en devenait lasse. « Je t’aime Rosalie. Beaucoup hein... Mais je crois… je crois que je ne suivrais plus jamais une de tes idées. » « Je t’aime aussi ma chérie. Et je suis désolée pour mes idées. » En même temps, comment est-ce qu’elle pouvait savoir que sa finirais comme ça. Elle entendit des voix derrière elles et des phares l’aveuglèrent pendant quelques secondes. Elle se cacha les yeux quelques instants et fut bientôt entourée de policier et de secouristes. Un ambulancier vient se pencher sur Shanti et Rosalie lui expliqua en gros ce qu’elle avait fait et lui donna quelques directives à suivre avec un ton qui disait ‘je suis médecin, tu m’écoutes et tu fermes ta gueule’. Bientôt l’Indienne fut montée dans une civière. La blonde alla s’expliquer au policé rapidement et se dépêcha de grimper au côté de Shan dans l’ambulance. Elle lui prit la main pour lui faire savoir qu’elle était à côté d’elle. « Tu veux que j’appelle tes parents chéris? »

Rosalie avait l’air bien décidé à se faire engueuler par Shanti. Vraiment. Mais ce n’est malheureusement pas en mentionnant le fait qu’elle avait été tout racontée à Sirius à propos du mariage de l’indienne que celle-ci put obtenir ça. La brun se contenta juste de dire que de toute manière, Roslaie n’écoutait jamais ce qu’on lui disait. Shanti ne pouvait pas l’engueuler plus que ça à ce propos, surtout pas alors qu’elle avait eu raison de le faire. Cette histoire de mariage allait peut-être se régler un jour finalement et serait entièrement grâce à Rosalie. Si elle y pensait, Shanti essaierait de remercier sa sœur un jour, en étant moins pénible par exemple. « En même temps, il faut bien qu’une de nous deux ait une tête ein. Sirius t’a traité d’alcoolique d’ailleurs. » Pfff, c’était tellement injuste ça. Ca aurait tout aussi bien pu arriver à Rosalie en plus. « Je suis pas alcoolique, t’étais dans le même état que moi. » rappela alors Shanti. C’était même Rosalie qui s’était chargé d’aller cherché Dumbledore et l’éléphant alors bon. C’était dire. Si Shanti n’avait pas cru bon d’engueuler Rosalie au sujet de Sirius, il en fut autrement quand celle-ci déclara qu’elle devait aller tout répéter aux parents de l’indienne. « Hmhm C’est tes parents Shanti, ils doivent* savoir quoi. Ils vont t’aimer quand même. » Oh non… ils ne devaient surtout pas savoir ça. Elle allait mourir si cela parvenait jusqu’à leurs oreilles, elle en était sûre. Elle se retrouverait dans un état pire encore que là et elle ne voulait surtout pas ça. C’est exactement pour ça que Shanti en vint ensuite à menacer Rosalie. Elle aussi elle pouvait très bien aller répéter certaines choses hein. « SHAN !! CHUT !! Quelqu’un va t’entendre ! » Ca, il n’y avait aucun risque, il n’y avait personne dans les environs. Juste elles deux et peut-être le taré qui rôdait toujours, attendant le bon moment pour les attaquer de nouveau. Shan chassa cette pensée alors que Rosalie continuait. « Et je suis* vierge, tu sauras. Cesse de dire des bêtises. » Mais oui bien sûr. « Menteuse. » souffla alors Shanti. « Je sais encore ce que je dis. » Elle était mal là, peut-être, mais elle avait encore toute sa tête. « Tu vois que tu peux parler et dire n’importe quoi quand tu veux… » Pfff, si elle avait eu assez de force pour ça, Shanti aurait frappé Rosalie. Parce qu’elle le méritait un peu quand même là mais comme ça lui demandait trop d’efforts, elle se contenta de soupirer. « Je ne dis jamais n’importe quoi tu sauras. » Enfin, à quelques exceptions près.

Rosalie finit par se plaindre en déclarant qu’elle aimerait bien qu’Artémis et Shanti lui laisse un peu la paix. Parce que soit disant elle leur sauvait toujours la vie. C’est vrai que ces derniers temps, c’était un peu vrai, Rosalie n’avait pas trop de chance. Shanti s’excusa donc pour ça même si en fait, c’était quand même elle la plus à plaindre là, maintenant. Ce n’était pas Rosalie qui avait reçu un coup de couteau dans le ventre jusqu’à preuve du contraire. Shanti remit également en cause les idées de la blonde déclarant que même si elle l’aimait, elle ne les suivrait plus jamais. « Je t’aime aussi ma chérie. Et je suis désolée pour mes idées. » Shanti hocha la tête. Après ça, elles ne restèrent plus seules bien longtemps. En effet, policiers et ambulanciers arrivèrent vite. Shanti fut prise en charge par un ambulancier et pendant quelques minutes, elle perdit la blonde de vue. Cela ne dura néanmoins pas longtemps et Rosalie revint rapidement à ses côtés et lui attrapa la main. Heureusement qu’elle était là. « Tu veux que j’appelle tes parents chéris? » « Oui. » répondit alors Shanti. Elle voulait qu’ils soient là eux-aussi. « Mais ne les inquiète pas trop ok, dis-leur que je vais très bien. »