It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Sujets similaires
    Le deal à ne pas rater :
    Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
    Voir le deal

    Partagez

    ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf'

    Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
    AuteurMessage
    MessageSujet: ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' EmptyLun 28 Mai - 13:45


    ‟ Rafaello&Katerina ”

    Mon réveil me tira de mes songes. Voilà plus de trente minutes qu’il avait sonnées pour la première fois. Trente minutes que j’aurais dû passer ailleurs que dans mon lit. Travailler la nuit avait de nombreux désavantages, à commencer par le décalage entre le boulot, et la réalité. En même temps, si je n’avais réellement pas voulu avoir des horaires de nuit, je n’aurais pas dû devenir barmaid. Dix minutes supplémentaires s’écoulèrent, jusqu’à ce que, en grommelant et en insultant dans ma langue maternelle, je ne mette un grand coup sur le réveil qui, une fois de plus, s’était enclenché. Maudit réveil ! Maudit boulot ! Les yeux toujours clos, je tâtai la table de nuit, à la recherche de mon portable. Un coup d’œil suffit à me faire sauter hors de mon lit à vitesse grand v. Merde ! Il était déjà presque six heures, ce qui me rapprochait des dix heures de sommeil, si l’on oubliait les nombreux réveils durant cette « longue » nuit. Les cauchemars continuaient à faire partie intégrante de ma vie, même si je commençais à apprendre à ne plus appeler Rafaello. Le déranger à n’importe quelle heure ne m’enchantait pas, et quand je parvenais à me calmer seule, je le faisais sans soucis. Un grognement agacé franchit mes lèvres quand je donnais un coup de pied dans un meuble en me dirigeant vers la salle de bain. Si l’on réfléchissait bien, il ne me restait pas énormément de temps avant que l’heure de mon rendez-vous avec mon frère ne soit là. Ce restaurant tous les deux était prévu depuis un sacré bout de temps et pour rien au monde je ne louperai un tel moment. Quelques instants plus tard, je mettais enfin les pieds sous la douche, me détendant enfin et laissant tomber la fatigue accumulée. Je ne voulais pas gâcher ce rendez-vous en me mettant à bailler en plein repas, ou en lui laissant voir à quel point j’étais exténuée. Il n’avait vraiment pas besoin de savoir cela, il en faisait déjà assez, si ce n’est trop. Raison pour laquelle je passais une bonne dizaine de minutes devant le miroir, à masquer autant que possible mes cernes, et à me maquiller légèrement par la même occasion. Une fois ma robe simple et noire et blanche enfilée, je passai un rapide coup de brosse dans mes cheveux. Bien, j’étais presque prête et il me restait une bonne demi-heure devant moi. J’en profitais donc pour faire mon lit, ouvrir ma fenêtre pour aérer la chambre, et prendre un café, qui me remettrait, je l’espérais, d’aplomb pour la soirée. Passer du temps avec Rafaello était tout simplement merveilleux et j’espérais que rien ne viendrait gâcher ce moment. Nous ne nous voyions peut-être moins qu’avant, mais j’avais toujours autant besoin de lui et il représentait tout à mes yeux. Ce moment privilégié devait rester un moment parfait. J’enfilai des escarpins, attrapai mon sac ainsi que mon téléphone et je sortis de chez moi. Inspirant une grande bouffée d’air frais, je montais à bord du taxi que j’avais appelé quelques minutes auparavant, et lui indiquai notre point de rendez-vous. J’avais hâte.

    Durant tout le trajet, je fixai le paysage qui défilait sous mes yeux. Je n’habitais pas loin du restaurant dans lequel Rafaello m’avait invitée, mais je n’avais pas franchement envie de marcher pour m’y rendre. C’était impensable et inimaginable pour moi de faire une chose pareille. Trop risqué et trop effrayant. Un vague sourire aux lèvres, je remerciai le chauffeur une fois qu’il fut garé, et j’en sortis. Un bref coup d’œil devant moi me suffit pour repérer Rafaello, déjà présent et m’attendant de pied ferme. Toujours à l’heure quand il s’agissait d’un tel rendez-vous ! En même temps, j’étais ravie de ne pas avoir eu à l’attendre seule dans la rue, et c’était sans doute ce qu’il avait en tête en arrivant bien à l’heure, voir même en avance, le connaissant. Un large sourire, bien sincère cette fois-ci, plaqué sur mon visage, je m’approchai de lui d’un pas rapide. Il y avait pas mal de monde, mais je réussis à arriver à sa hauteur sans trop de soucis et surtout, sans que je ne frôle personne. Un exploit qui, je devais l’avouer, me plaisait hautement ! Sans attendre de réaction de sa part, je le pris dans mes bras, déposant, par la même occasion, un baiser sur sa joue. « Cela fait plaisir de te voir, Rafaello. », lançai-je plus pour les formes que pour le convaincre de quoi que ce soit. Cela faisait bien longtemps qu’il savait que j’étais heureuse de le voir, même si j’avais décidé de prendre mon indépendance il y a pas mal de temps déjà. « Alors, comment tu vas, très cher frère ? », le questionnai-je d’une voix enjouée. Quand il m’avait invitée au restaurant, quelques jours auparavant, j’avais été plus que ravie. Voilà une occasion parfaite pour prendre un jour de congé et pour passer du temps avec le seul homme –ou presque- de ma vie. Le sourire qui avait fait son apparition depuis que je l’avais aperçu, devant ce restaurant, ne voulait plus me quitter, et ne me lâcherait sans doute pas tant que je serais avec lui. Rafaello avait ce don incroyable. Qui lui permettrait de me mettre de bonne humeur avec sa simple présence. Et cette soirée serait, forcément, la meilleure que j’avais eue depuis pas mal de temps.
    Revenir en haut Aller en bas
    MessageSujet: Re: ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' EmptyMer 30 Mai - 20:41


    Kit' Kat' && Raf'


    Encore une fois dans ma vie, celle ci prenait un drôle de tournant. Et pourtant, je trouvais ça encore un peu plaisant. Parce qu'elle en faisait partie ... Je n’avais toujours pas un boulot franchement gratifiant ni même légal, certes. Mais au moins, j’avais trouvé cette fille. Chose que je pensais être devenue tout bonnement impossible, avec le temps qui avait filé encore et encore. Même si je n’étais pas franchement âgé tout de même, j’avais toujours eus dans l’idée que l’on rencontrait la personne avec qui on va faire sa vie, dans la petite vingtaine, qu’on l’épousait aux alentours des vingt cinq ans et que les enfants suivaient rapidement après. Mais au final, ce n’était aucunement ce qui était arrivé pour moi. Non seulement je venais à peine de rencontrer une fille qui me plaisait un peu trop, mais en plus de ça, ses problèmes faisaient que j'ignorais la tournure que cette relation allait prendre. Coup dur pour moi, qui avais toujours rêvé de faire toute une horde de petits Viscenti. Parce que j’aimais terriblement les enfants, les grandes familles et parce que c’était ainsi chez tout italien qui se respectait ! Or, j’étais un italien de pure souche bon sang ! Mais parce que j’étais éperdument amoureux –même si elle l’ignorait- et parce que j’étais prêt à tous les sacrifices pour elle, j’étais tout à fait prêt à accepter de prendre le temps qu'elle voudrait, si c'était ce dont elle avait envie. Même si c’était une chose que j’allais avoir beaucoup de mal à accepter, je m’y ferais sans rechigner. Parce que j'étais en train de tomber amoureux et ne voulais pas la perdre. C’était aussi simple que cela. A quoi bon tergiverser ? Je ne doutais pas que je n’étais en aucun cas, une personne hors du commun. A mes yeux, tout le monde était capable de tels sacrifices, si tant est qu’ils étaient suffisamment amoureux de l’autre, pour faire ça. Bref, c’était pour parler de Grava à Katerina, que je l’avais invité dans un bon petit restaurant du coin. Ma petite sœur à qui je confiais absolument tout, serait donc la première à apprendre l’existence de cette femme, à laquelle je m'attachais de plus en plus. Nous n’avions pas le moindre petit secret l’un pour l’autre et je comptais bien faire en sorte que ça continue ainsi. De toute façon, Grava n’avait rien d’un secret. Quel intérêt de lui en cacher l’existence ? Pas le moindre ! Surtout en considérant le fait que j'étais attaché à elle, au point d’en être amoureux maintenant. C’était une sacré certitude ! Katerina allait-elle se foutre de moi ou se réjouir franchement ?

    J’osais espérer que ce serait plutôt la seconde option et non pas la première. Dans tous les choix que j’avais eus à faire au cours de ma vie, Kat avait toujours été là pour moi et pour me soutenir. A n’en pas douter, elle était la petite sœur que tout le monde rêvait d’avoir. J’étais fier qu’elle soit justement ma sœur, à moi. Et elle me donnait chaque jour un peu plus de raisons, d’être fier de ce fait là. C’était donc une relation très fusionnelle, qui avait évolué entre nous. De plus en plus proches au fil du temps, nous étions à présent totalement inséparables. C’était ce qui rendait notre relation fraternelle, si belle et si unique ! Ainsi, l’inviter au restaurant, était loin d’être un fait rare tout de même. Et comme à chaque fois, je me sentais vraiment heureux à la perspective de passer du temps avec elle, comme j’aimais à le faire de façon régulière. Quand elle arriva au restaurant, j’étais déjà là. Parce que je ne supportais pas l’idée qu’elle se retrouve trop longtemps seule dehors et que je ne voulais pas qu’il lui arrive le moindre truc. Elle avait connu suffisamment de malheurs comme cela. Lorsque je la vis arriver, dans le flot de passants, un immense sourire apparut sur mon visage. L’instant d’après, elle refermait ses bras autour de moi et déposait un lent baiser sur ma joue. Je soupirai de bien être en déposant à mon tour un baiser sur sa joue, alors que l’une de mes mains se logeait sur sa taille. « Cela fait plaisir de te voir, Rafaello. », Je souris franchement, la regardai de façon bienveillante puis déposai un lent baiser sur son front. « Et je suis vraiment heureux de te voir petite sœur. » Lâchais-je d’une voix douce en souriant légèrement en coin. « Alors, comment tu vas, très cher frère ? » Mon sourire s’élargit davantage encore, alors que je faisais mine de réfléchir. Comment ça allait ? Plus que bien ! J’étais au paradis ! Sur un petit nuage ! Bref, le kiffe complet quoi ! Et ce, pour la première fois depuis fort fort longtemps. « Franchement ? Ca va super bien ! Et toi ? » Lui demandais-je sans me départir de mon sourire. L’instant d’après, main sur son dos, j’ouvris la porte du restaurant pour l’attirer à l’intérieur. « J’ai été prévoyant et me suis douté qu’il y aurait du monde. Du coup, j’ai réservé une table. » Lui appris-je en bombant le torse, comme pour faire mine d’être ultra fier de moi. Je lâchai ensuite un faible rire et levai les yeux au ciel. J’agissais de façon idiote parfois. Oui, ça m’arrivait ! Sans un mot de plus, j’entrainai ma petite sœur en direction d’une table où nous nous installâmes. Je récupérai le menu pour commencer à l’étudier. « Pas un seul plat italien. Tss. J’espère que t’aimes les plats gras … »


    Dernière édition par L. Rafaello Viscenti le Dim 2 Déc - 16:31, édité 1 fois
    Revenir en haut Aller en bas
    MessageSujet: Re: ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' EmptyJeu 2 Aoû - 11:37


    ‟ Rafaello&Katerina ”

    Dire que j’étais heureuse de revoir Rafaello était un euphémisme. En fait, j’étais plus que ravie, la simple idée de passer une soirée avec lui suffisait à me mettre de bonne humeur. C’est d’ailleurs avec un large sourire aux lèvres que je rejoignis mon frère, qui m’attendait déjà. S’il était toujours ponctuel avec moi, arrivant à l’heure, voir même en avance, ce n’était pas toujours mon cas. Heureusement, aujourd’hui, j’avais réussis à arriver à peu près dans les temps. A peine arrivais-je à sa hauteur que je le prenais déjà dans mes bras et déposais un baiser sur sa joue. Il en fit de même également. Notre relation fusionnelle ne changeait pas d’un iota, bien que nous ne nous voyions pas aussi souvent qu’à une certaine époque. Cela ne changeait en rien tout ce qu’il représentait à mes yeux, et cela ne changerait d’ailleurs jamais rien. En tous les cas, il m’avait manquée et le revoir me faisait un bien fou. « Et je suis vraiment heureux de te voir petite sœur. », dit-il à son tour. Quiconque nous observait pourrait aisément deviner la relation qui nous liait, ou tout du moins, pourrait comprendre son intensité. Nous étions aussi proches qu’avant, et ce n’était pas prêt de changer. Je ne lui répondis pas. Il savait à quel point j’étais contente de le revoir, et je savais également que c’était son cas. Je préférai me concentrer sur quelque chose de plus changeant : son humeur de ce soir. Quoi qu’en même temps, il était facile de le deviner seule. J’avais toujours pu lire sur son visage et aujourd’hui encore, je devinai qu’il allait bien. Son visage était… Rayonnant pour tout dire. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu comme ça… Cela avait sans doute un rapport avec la « super nouvelle » qu’il devait m’apprendre autour d’un repas. J’avais hâte de savoir de quoi il retournait – peut-être serait-ce en rapport avec son travail ? Je l’espérais – mais étant d’un tempérament patient, je pris mon mal en patience et je me décidai à attendre qu’il lance de lui-même le sujet. « Franchement ? Ca va super bien ! Et toi ? », répondit-il, ce qui confirme ce que je pensais un peu plus tôt : il était vraiment de bonne humeur. Un sourire toujours planté aux coins des lèvres, je fis mine de réfléchir à sa question. Il n’y avait pourtant pas matière à réfléchir. « Je vais bien aussi. », répliquai-je à mon tour, ne voulant pas m’étaler sur la nuit dernière qui, pour ne pas changer, avait été catastrophique. A cet instant précis, j’allais merveilleusement bien et c’était le plus important. Mon frère déposa sa main dans mon dos – c’était bien le seul à pouvoir le faire, soit dit en passant – et m’entraîna jusque dans le restaurant. « J’ai été prévoyant et me suis douté qu’il y aurait du monde. Du coup, j’ai réservé une table. », dit-il, à moitié blagueur et à moitié sérieux. Du Rafaello tout craché… Un léger rire s’échappa de mes lèvres, bientôt rejointe par Raf ‘ qui ne put pas garder son sérieux bien longtemps. Une fois que je me fus ressaisie, je lançai : « Et bien, tu m’épates de jour en jour, Raf’, à croire que tu ne cesseras jamais de t’améliorer. » Un nouveau rire ponctua mes mots. Oui, Rafaello ne cesserait jamais de m’épater et moi, je n’arrêterais jamais d’être fière de l’homme qu’il était. Il avait beau dealer, cela ne l’empêchait pas d’être le meilleur frère que l’on puisse rêver d’avoir.

    Rapidement, il m’embarqua, littéralement, jusqu’à la dite table qu’il avait réservée. Je m’installai face à lui, consultant le menu. Je n’eus pas le temps de lire grand-chose, puisque Rafaello prit la parole. « Pas un seul plat italien. Tss. J’espère que t’aimes les plats gras … », s’exclama-t-il, les yeux toujours plantés dans la carte qu’il tenait juste sous ses yeux. J’explosai de rire avant de me reprendre et de fixer plus sérieusement la liste des plats proposés. Je fronçai les sourcils, faussement choquée. « En effet, heureusement que j’adore les plats gras plein de calories… », dis-je, très sérieuse, avant de lâcher un nouveau rire. J’étais sincère, je me fichai pas mal de ce que je me mettais sous la dent. Et Rafaello le savait très bien, d’ailleurs… J’avais beau aimer la cuisine italienne typique, j’étais loin d’être une amatrice de cuisine, je n’en mangeais, par conséquent, qu’à de très rares occasions. « Bah, tu as bien besoin de prendre un peu de poids. », le taquinai-je un sourire amusé aux coins des lèvres. Qu’est-ce que je pouvais aimer embêter mon cher frère ! Le silence s’installant de nouveau, je me concentrai sur la carte, à la recherche d’un plat mangeable. Bon, ils ne proposaient pas franchement grand-chose mais le principal était que je passe du bon temps avec Rafaello, qui m’avait énormément manqué ces derniers jours. Après quelques minutes de réflexion, je dus détourner le regard puisqu’une serveuse se présenta à nous, nous demandant nos choix. J’optai pour une pizza aux champignons, un mets que j’aurais tout aussi bien pu commander chez un livreur ! Mais que voulez-vous, j’étais une grande amatrice de pizza toute prête, qu’il suffisait de payer… Une fois que Rafaello eut donné son choix, la serveuse s’éloigna, menus en main. « Alors, tu préfères attendre la fin du repas pour me lancer ta grande nouvelle ? Tu sais que je suis très curieuse, hein ? », demandai-je, à la fois vraiment impatiente de savoir, et taquine. Après tout, s’il voulait que l’on mange d’abord, je le comprendrais parfaitement, même si ma curiosité était ainsi soumise à rude épreuve…

    Revenir en haut Aller en bas
    MessageSujet: Re: ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' EmptySam 11 Aoû - 12:10


    Kit' Kat' && Raf'


    C’était une soirée parfaite qui était sur le point de débuter. Une soirée faite pour retrouver sa petite sœur autour d’un bon repas. Et pas un que j’allais moi-même concocter, pour une fois. Tout simplement parce que je n’avais pas envie de me mettre aux fourneaux ce soir là. Simplement de pouvoir mettre les pieds sous la table et discuter gaiement avec ma sœur, pendant que d’autres tâcheraient de satisfaire nos estomacs occupés à crier famine encore et encore, en attendant d’être sustentés. Je n’étais peut-être pas riche à gogo mais j’avais largement de quoi inviter ma petite sœur au restaurant, de temps en temps. Comme ce que je venais de faire, pour mon plus grand plaisir. Et pour le sien aussi, j’en étais persuadé. Parce que si moi j’adorais la retrouver où que ce soit, je savais que c’était aussi son cas. Notre relation avait toujours été aussi forte et je m’en réjouissais, bien entendu. Pour rien au monde je n’aurais voulu de changement, dans notre relation fraternelle, qui était presque devenue fusionnelle, depuis le temps. Il suffisait de voir avec quelle joie nous nous retrouvâmes ce soir là, devant le restaurant dans lequel nous allions dîner ensemble. Quand elle me demanda comment j’allais, je ne pu cacher à quel point j’étais au top du top du bonheur, si l’on puis dire. Et rapidement, je lui demandai des nouvelles, à mon tour. J’étais curieux de savoir si tout allait bien pour elle et si elle allait un tant soit peu, mieux. Peut-être que oui, peut-être que non. Mais j’espérais que ça allait mieux pour elle. A vrai dire, c’était une pensée qui me poursuivait de façon constante. Je voulais savoir qu’elle allait de mieux en mieux au fil du temps. Mais le fait était que ce n’était pas vraiment le cas. J’avais l’impression qu’elle allait à reculons plutôt que d’avancer de façon claire. Je ne savais plus que faire pour l’aider et j’avais une trouille monstre, que ça ne soit moi qui me plante en cours de route et qui ne sache plus quoi faire. Etais-je supposé être encore plus souvent là pour l’aider et pour la soutenir ? Devais-je l’appeler plus souvent encore, pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule ? Mais à agir de la sorte, j’avais peur de trop être là, justement. Elle se lasserait vite et finirait par m’envoyer sur les roses, purement et simplement. Et je ne pourrais que comprendre sa réaction d’ailleurs. Ce serait d’une logique imparable. « Je vais bien aussi. » Je plissai faiblement le nez devant cette réponse. Ce n’était peut-être pas un mensonge … Mais j’étais certain qu’elle me cachait quelque chose. Quant à savoir quoi, ce n’était tout simplement pas possible. Je n’étais pas devin. Et je ne lisais même pas dans ses pensées. Même si j’étais conscient de ses mensonges et cachotteries. Je la connaissais bien trop, pour qu’elle puisse me cacher totalement quoi que ce soit. Quoi qu’il en soit, je ne répondis rien. Je ne voulais pas lui montrer mes doutes et n’allais pas l’obliger à me parler, si elle n’en n’éprouvait pas la moindre envie. C’était elle qui décidait après tout.

    Sans tarder, je posai une main dans le dos de ma sœur, pour filer dans le restaurant avec elle. Mi sérieux et mi blagueur, comme à ma bonne habitude, je lui appris que j’avais réservé une table puisque, prévoyant comme je l’étais, je m’étais totalement douté qu’il y aurait du monde. « Et bien, tu m’épates de jour en jour, Raf’, à croire que tu ne cesseras jamais de t’améliorer. » Je ris quelque peu et levai les yeux au ciel. Je n’avais aucunement l’impression de m’améliorer de jour en jour. Je n’avais pas non plus la prétention de dire ou même simplement penser, que j’étais un homme meilleur, un peu plus chaque jour. Tout simplement parce que ce n’était pas le cas. J’étais moi et peut-être que, en effet, j’évoluais pour devenir un tant soit peu meilleur. Mais pas à ce point là non plus. « Si maintenant je me suis grandement amélioré … Je n’ose imaginer le genre d’homme nase que j’étais il y a quelques mois ! » Répondis-je l’air de rien et le plus sérieusement possible. Mais mon sérieux était sacrément mit à mal par l’amusement et la malice, qui brillaient dans les yeux que je posais sur ma très chère sœur. Une fois que nous eûmes été conduits jusqu’à notre table, nous nous installâmes tranquillement. Tout en consultant le menu qui venait de nous être donné à tous les deux, je pestai quelque peu contre le manque de plats italiens. C’était tout de même sacrément honteux ! Comment était-ce possible de faire si peu de cuisine italienne ? C’était tout de même la meilleure, bon sang ! Foi d’italien ! « En effet, heureusement que j’adore les plats gras plein de calories… » Je ris doucement en regardant Kat’, avec attention. Il était vrai que je n’avais pas souvenir d’une seule fois où ma chère petite sœur aurait pu se plaindre d’un trop plein de calories, dans son plat. Elle n’était pas le genre de femme à se soucier constamment, de sa ligne. En même temps, nous avions la chance de ne pas prendre un gramme, quand bien même nous mangions de façon désordonnée et un poil trop exagérée. Et quand nous prenions du poids, c’était pour le perdre presque aussitôt. Autant dire que ce n’était vraiment pas un souci pour nous et que nous mangions toujours sans nous priver. « T’as pas peur de prendre un peu trop de cuisse ou de ventre ? » Demandai-je sur un ton taquin. Elle se doutait parfaitement du fait, que je plaisantais, bien entendu. Ce n’était pas mon genre que de faire une telle remarque, de façon méchante. « Bah, tu as bien besoin de prendre un peu de poids. » Si je fus surpris sur le coup, je ne tardai pas à rire doucement. Elle se vengeait bien quand elle le voulait. Je levai les yeux au ciel et fis mine de soupirer doucement. « Pas du tout ! Je suis très bien comme je suis ! » Répondis-je sur un ton faussement boudeur.

    Quand une serveuse vint prendre notre commande, je souris en coin devant le choix de ma sœur. Elle avait choisit le seul plat italien de la carte. Pour ma part, j’optai pour un Jambalaya de poulet au chorizo et attendis le départ de la jeune femme, pour me tourner à nouveau vers ma sœur. « Alors, tu préfères attendre la fin du repas pour me lancer ta grande nouvelle ? Tu sais que je suis très curieuse, hein ? » Amusé devant autant d’impatience, je ne pu m’empêcher de rire de bon cœur. En effet, je la connaissais très curieuse. De quoi me faire rire au plus haut point, tant elle semblait incapable de tenir plus longtemps, sans savoir ce qu’il en était. Peut-être que la nouvelle n’aurait pas le moindre effet sur elle, finalement. Mais j’avais peine à le croire dans le fond. Et ce pour la simple et bonne raison qu’elle ne pourrait que se réjouir de mon bonheur. Jamais je n’avais eus de petite amie suffisamment importante à mes yeux, pour que je lui en parle. Et là, j’allais lui parler de Grava qui était la femme de ma vie, j’en étais certain dans la moindre petite hésitation. Comment hésiter devant l’amour sincère, que je ressentais ? Sauf que voilà, tout n'était pas si simple. « Ma grande nouvelle, ma grande nouvelle … » Commençai-je sur un ton faussement réfléchis, alors que je regardais le plafond et me frottais faiblement le menton de mes doigts. Comme si j’étais en train de chercher quelle nouvelle j’avais prévu de lui annoncer ce soir là. Alors que, bien entendu, je savais parfaitement de quoi il s’agissait. Finalement, je souris en coin et posai à nouveau mon regard sur elle, un tant soit peu plus sérieux. « La grande nouvelle porte le prénom de Grava. Tu sais … La fille dont je t’ai vaguement parlé, quand je t’ai dis que j’avais … hum … Aidé cette fille trouvée inconsciente dans la rue ? » Pour la première fois de ma vie, je racontais ce genre de chose à quelqu’un. Et même si c’était ma sœur qui était en face de moi et que je n’avais donc pas la moindre gêne de parler avec elle, de tout et de rien … Ca ne m’empêchait pas d’avoir du mal à trouver les bons mots. « Bon, pour résumer … Je tiens un peu plus à elle, que je n'aurais pu le prévoir au départ ... » Finis-je par lâcher, d’une seule traite.


    Dernière édition par L. Rafaello Viscenti le Dim 2 Déc - 16:26, édité 1 fois
    Revenir en haut Aller en bas
    MessageSujet: Re: ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' EmptyDim 2 Déc - 11:07


    ‟ Rafaello&Katerina ”

    Un restaurant avec mon très cher frère, je ne pouvais rien espérer de plus. C’est la raison pour laquelle je me préparais bien plus rapidement qu’à l’accoutumée. En à peine une demie heure, j’étais prête, cela relevait du miracle. En arrivant devant le restaurant, je repérais immédiatement Rafallo qui m’attendait d’ores et déjà à l’extérieur, scrutant les différents passants qui traînaient dans le coin. Je le connaissais parfaitement, et cela n’avait rien de surprenant. Il s’en faisait toujours un peu trop à mon sujet. C’est la raison pour laquelle lorsqu’il me demanda comment j’allais, je répondis de la manière la plus positive qui soit. Parce qu’il n’était clairement pas nécessaire qu’il s’inquiète un peu trop sur mon état psychologique actuel. Le connaissant, il s’en ferait même trop et cela pourrait très facilement tourner au désastre. Et puis, si nous nous retrouvions ce soir autour d’une table dans un très bon restaurant, c’était pour mon frère et pour qu’il me fasse part de ce qu’il avait d’important à me dire. Je cachai donc tout derrière un sourire aussi sincère que possible, ce qui était loin d’être difficile, et j’entrai dans le restaurant, Rafaello à mes côtés. Rien ne pouvait, de toute façon, troubler cette merveilleuse soirée qui s’annonçait. Parce que nous étions tous les deux et que c’était amplement suffisant pour me rendre heureuse. D’ailleurs, nos chamailleries habituelles reprirent bien vite, tant nous semblions ne nous être jamais quittés. Notre relation se définissait principalement ainsi : protection, inquiétude et chamailleries. C’était notre manière à nous de nous prouver que nous nous aimions, à défaut de le dire clairement. « Si maintenant je me suis grandement amélioré … Je n’ose imaginer le genre d’homme nase que j’étais il y a quelques mois ! » , s’appliqua-t-il à dire, le plus sérieusement du monde. Un léger rire franchit mes lèvres, que je contrôlais rapidement, en n’affichant plus rien d’autre qu’un petit peu de compassion. « Mieux vaut pour toi que tu ne l’imagines même pas… », repris-je rapidement, le charriant sans ayant franchement envie de m’arrêter. Parce que j’adorais le taquiner de la sorte, et aussi parce que c’était notre lot quotidien. Une distraction comme une autre, non ? Et puis, il savait très bien ce que je pensais réellement de lui. A mes yeux, il avait toujours été e frère parfait. Rien ne pourrait changer cela, même si lui-même ne le pensait peut-être pas spécialement. Il avait toujours été un homme bien avec des valeurs, et même s’il était devenu un dealer depuis plusieurs années maintenant, cela ne changeait rien à ce que je pensais de lui. De toute façon, il me suffisait de le regarder dans les yeux pour savoir qu’il ne faisait rien de différent de moi : plaisanter. Rester sérieux était toujours quelque peu difficile, surtout en la compagnie de Rafaello.

    Très vite, nous fûmes installés autour d’une table et je consultai la carte, en m’amusant de l’agacement de mon frère. Il n’y avait pas assez de plats italiens au menu à son goût. Cela me fit rire plus que de raison, pendant que je regardais ce qui pourrait me faire plaisir, en n’oubliant pas de préciser que les calories ne me faisaient pas peur. Oh non, certainement pas. Je ne faisais pas partie de ces filles qui mesuraient chacune d’entre elles et sautaient des repas pour ne pas prendre un gramme. La vie est courte, autant profiter de chaque petit plaisir mis à notre disposition. Certes, le fait que même en mangeant un hamburger, des chips, et tout plein d’autres conneries encore, je ne prenais pas du tout de poids, aidait beaucoup. Mais il n’empêche que je ne cherchais pas à me priver de quoi que ce soit. Et puis quoi encore ? « T’as pas peur de prendre un peu trop de cuisse ou de ventre ? » , me questonna-t-il, sans se départir de son sourire, ni même de son air taquin. Je posai un doigt sur mes lèvres, faisant semblant de réfléchir, avant de le regarder, un léger sourire en coin. « Tu n’as pas tort… Mais en fait, non, peu m’importe. », répliquai-je, en me retenant difficilement de ne pas éclater de rire. Du Rafaello tout craché. Estimant que nous avions suffisamment parlé de moi et de mon poids, je détournai la conversation, taquinant mon frère sur son corps beaucoup trop fin. Il était dans le même cas que moi, à ne pas pouvoir grossir, même avec tous les efforts du monde. Et même s’il était juste au bon poids, j’aimais le taquiner à ce sujet. Bien évidemment, il ne s’agissait que de taquinerie, je n’en pensais pas un mot. Et il le savait parfaitement. « Pas du tout ! Je suis très bien comme je suis ! » , s’exclama-t-il sur un ton boudeur. Comme si je pouvais le croire, ne serait-ce qu’une seconde. Je l’observais, m’amusant de sa fausse réaction. « ça c’est ce que tu penses… », repris-je après un bref silence, d’un ton tout ce qu’il y a de plus sérieux. Malheureusement pour moi, mon rire, qui me saisit rapidement, me trahit et dénonça mon mensonge. Je n’étais pas très douée à ce niveau-là, enfin tout dépendait de l’interlocuteur, et du sujet de conversation. Là, c’était tellement absurde que je ne pouvais tout simplement pas rester sérieuse bien longtemps.

    Une serveuse vint rapidement prendre notre commande, et Rafaello s’arrêta sur un plat auquel je n’avais jamais goûté, pendant que je choisissais une pizza. Je ne pouvais pas ne pas prendre de plat italien. C’était inconcevable pour la bonne et vraie Sicilienne que j’étais. Quand la serveuse repartit, je ne pus m’empêcher de relancer mon frère. Parce que je n’étais pas du genre patiente et qu’il avait largement le temps de me dire ce qu’il avait sur le cœur avant qu’on ne nous apporte nos plats. Définitivement, je ne pourrais pas attendre aussi longtemps. « Ma grande nouvelle, ma grande nouvelle … » , débuta-t-il rapidement, avant de s’interrompre toute aussi vite. Je retins à grand peine un juron qui menaçait de franchir mes lèvres. Il savait à quel point j’étais impatiente et il en jouait. Je serrai les dents pour ne rien dire et attendre aussi patiemment que possible qu’il ne daigne tout me dévoiler. « La grande nouvelle porte le prénom de Annalyssia. Tu sais … La fille dont je t’ai vaguement parlé, quand je t’ai dis que j’avais … hum … Aidé une femme qui avait fait un malaise devant moi ? C’était elle. Et disons que …On a apprit à se connaître vraiment et … » , poursuivit-il finalement. A ces mots, je ne pus empêcher un sourire de venir s’afficher sur mes lèvres. Parce que même si je ne laissais rien apparaître, pas encore en tout cas, je n’en pensais pas moins. Bizarrement, j’avais la sensation de savoir en avance ce qu’il allait dire par la suite… La suite ne tarda d’ailleurs pas à arriver, pendant que je le fixais, un sourire aux coins des lèvres. « Bon, pour résumer … Nous pouvons considérer que nous sommes ensemble. Et cerise sur le gâteau, elle a une petite fille, qui s’appelle Marilys. » , finit-il par dire, sans me lâcher du regard. Il avait, semble-t-il, eu du mal à trouver les mots justes pour dire tout cela. Peut-être parce qu’il avait peur de ce que je pouvais penser de tout ça… Mon sourire et mes yeux brillants ne pouvaient tromper personne. Je posai mes coudes sur la table, et ma tête dans mes mains, et le regardai en souriant. « C’est vraiment fabuleux. Je savais que ça finirait par arriver. », lâchai-je rapidement, en tentant tant bien que mal de ne pas me mettre à hurler de joie. Nous étions dans un restaurant, je ne voulais pas passer pour une folle. Et puis… Rafaello n’apprécierait sans doute que moyennement. J’étais vraiment très heureuse pour lui mais il fallait que je me contrôle à un tant soit peu. « Je suis tellement heureuse pour toi Rafaello, c’est super ! C’est quand que tu me la présentes ? », repris-je en rigolant à moitié. Moi, brusquer les choses ? Si peu… Mais la joie que je ressentais à cette annonce était totale. Il méritait définitivement d’être heureux.


    Revenir en haut Aller en bas
    MessageSujet: Re: ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf' Empty

    Revenir en haut Aller en bas

    ❝ Qui vit d'illusions meurt de désillusions. ~ Kat'&Raf'

    Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
    Page 1 sur 1

    Sujets similaires

    -
    » William&Alexandra - La vie est une maladie dont tout le monde meurt

    Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
    i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-